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Option : Productique
THEME
Sous la direction de :
REPUBLIQUE DU BENIN
*********
DIRECTEUR
DIRECTEUR ADJOINT
(Chargé des affaires académiques)
CHEF DE DEPARTEMENT
14ème Promotion
DEDICACE
Je dédie ce mémoire à :
REMERCIEMENTS
Au terme de ma formation en Génie Mécanique et Productique, je voudrais dire d’abord
un sincère merci à mon Père céleste, le maître de toute vie, l’Eternel Dieu Tout-Puissant, ma
source, mon sauveur, mon rédempteur, mon consolateur et ma force.
Ensuite à tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à mes recherches, à mon savoir-
faire et savoir-être :
Au Professeur Guy Alain ALITONOU, actuel Directeur de l’Ecole Polytechnique
d’Abomey-Calavi ;
Au Professeur François-Xavier FIFATIN, actuel Directeur Adjoint de l’Ecole
Polytechnique d’Abomey-Calavi ;
Au Professeur Clarence SEMASSOU, actuel Chef Département du Génie Mécanique
et Energétique ;
A mon maître de mémoire, le Professeur Latif FAGBEMI, qui a accepté de nous
conduire et de superviser ce travail malgré ses innombrables occupations ;
A tout le corps enseignant de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi et en particulier
celui du département de Génie Mécanique et Energétique pour leur dévouement à la
formation des cadres ;
A Mr Franck HOUNKPATIN, Chef Carrière de la carrière de Dan COLAS BENIN
et mon tuteur de stage, pour les efforts fournis, sa disponibilité dans la réalisation de ce
document et ses nombreux conseils ;
Aux Mrs Christian NIAMA et Hyacinthe EZIN, respectivement Responsable HSE et
Chef Mineur de la carrière de Dan COLAS BENIN, pour leur accueil, soutien et
conseil ;
Aux différents chefs et à tout le personnel de la carrière de Dan COLAS BENIN pour
leur ouverture d’esprit et leur sincère et franche collaboration.
A ma famille spirituelle pour ses prières, son soutien et son encouragement.
Figure 2.1 : Illustration des paramètres géométriques d’un plan tir [7] ................................ 22
Figure 2.2 : Processus de fracturation à l’explosif [7] ........................................................... 24
Figure 2.3 : Influence du diamètre des trous sur le taux des blocs hors gabarit
[13] ................................................................................................................................... 29
Figure 2.4 : Choix de diamètre du trou en fonction de la hauteur du gradin [7] ................... 30
Figure 2.5 : L’action probable des forces dans le pied d’un minage profond en
vertical et avec inclinaison [13] ....................................................................................... 31
Figure 2.6 : Zones de fragmentation réglée pour le cas des charges continues
et discontinues [13] ........................................................................................................... 32
Figure 2.7 : Les types d’amorçage autorisés [9] ..................................................................... 34
Figure 2.8 : Evolution de l’onde de choc en fonction des types d’amorçage
[10] ................................................................................................................................... 35
Figure 2.9 : Processus du concassage primaire du tout venant de la mine [14] .................... 37
Figure 2.10 : ATV équipé d’un scalpeur .................................................................................. 38
Figure 2.11 : ATM .................................................................................................................... 38
Figure 2.12 : Grizzly et scalpeur à motovibrateur................................................................... 40
Figure 2.13 : Petit crible .......................................................................................................... 41
Figure 2.14 : Décomposition du concasseur primaire C110 ................................................... 46
𝑵𝒏 : Nombre
𝑻 : Tonnage
𝑷𝒓 : Profondeur de trou
𝑴𝒂 : Maillage
𝝆𝑷 : Densité
𝑩𝒎𝒂𝒙 B : Banquette
𝑫 𝑫𝒆 : Diamètre
𝒔 : Strength de l’explosif
𝒄̅ : Constante de roche
𝑭 : Facteur de contrainte
𝑬 𝑬𝒎𝒂𝒙 : Espacement
𝒅𝒆 : Densité
V : Volume
𝑳𝒔 : Longueur
𝑺 𝑨𝒔 : Surface
𝑴 𝑴𝒆𝒙𝒑 𝒎𝒆 𝒎𝒏 𝑴𝒆𝒙𝒑 𝑴𝒎𝒐𝒕 𝑴𝒗𝒎 : Masse
𝑪𝒔 : Consommation spécifique
𝑾𝒎 : Moment dynamique
𝒆 : Amplitude de vibration
𝒇𝒖𝒃 : Résistance ultime à la traction de l'acier du boulon
𝜸𝑴𝒃 : Coefficient partiel de sécurité
𝑭𝒄𝒊𝒔 : Force
𝒈 : Gramme
𝑲𝒈 : Kilogramme
𝒕 : Tonne
𝒎 : Mètre
𝒄𝒎 : Centimètre
𝑵 : Newton
𝑴𝒑𝒂 : Méga Pascal
RESUME
Les agrégats sont les constituants de base de tous travaux de construction des
infrastructures. Mais leur obtention nécessite une série d’opérations qui exigent une bonne
maitrise. La carrière de Dan COLAS BENIN est une unité de production des agrégats à partie
des roches massives de granite qui est toujours en quête de l’amélioration de ses procédés
de production. Le présent travail est une analyse et une optimisation des procédés de
production des agrégats au sein de cette carrière.
L’analyse a été d’abord faite sur les paramètres et techniques intervenants dans
l’extraction de la matière première. Il ressort de cette analyse que malgré la qualité de tir
d’abattage que réalise la carrière de Dan COLAS BENIN, la modification de certains
paramètres et techniques au niveau des opérations de forage et de minage améliorera la
qualité du tir.
Au niveau de la ligne de transformation, l’analyse faite sur certaines opérations entrant
dans le traitement des roches massives révèle qu’il est possible d’améliorer la productivité
de la carrière et la qualité des produits finis. Ensuite, l’étude AMDEC effectuée sur les
différents postes de fabrication a permis dans un premier temps de proposer certaines actions
préventives par rapport aux éléments des machines et de connaitre dans un second temps les
éléments critiques afin de mieux les surveiller pour une meilleure maintenance des machines.
Le reste de l’analyse au niveau de la ligne de transformation a été consacré à la corrosion, à
la poussière et aux matériels au sein de la carrière.
Les différentes propositions après analyse, influenceront à coup sûr les procédés de
production des agrégats de la carrière de Dan COLAS BENIN sur le plan de la productivité,
de la qualité du produit et de la protection de l’environnement.
ABSTRACT
Aggregates are the basic constituents of all infrastructure construction work. But
obtaining them requires a series of operations which require a good mastery. Dan COLAS
BENIN's quarry is an aggregate production unit from massive granite rocks which is
constanly looking to improve its production processes. The present work is an analysis and
an optimization of the production processes of the aggregates within this quarry.
The analysis was first made on the parameters and techniques involved in the extraction
of the raw material. It emerges from this analysis that despite the quality of the shot produced
by Dan COLAS BENIN's quarry, the modification of certain parameters and techniques in
the drilling and blasting operations will improve the quality of the shot.
At the processing line level, the analysis carried out on certain operations involved in
the treatment of massive rocks reveals that it is possible to improve the productivity of the
quarry and the quality of the finished products. Then, the AMDEC study carried out on the
various manufacturing stations initially made it possible to propose certain preventive
actions in relation to the components of the machines and to know in a second time the
critical elements in order to better supervise them for better maintenance of the
maintenances. The remainder of the analysis at the processing line was devoted to corrosion,
dust and materials within the quarry
The various proposals after analysis, will undoubtedly influence the production
processes of aggregates from Dan COLAS BENIN's quarry in terms of productivity, product
quality and environmental protection.
SOMMAIRE
DEDICACE ................................................................................................................................ v
REMERCIEMENTS ................................................................................................................. vi
INTRODUCTION GENERALE
L’activité de construction est immanquablement liée à la notion de développement d’un
pays. Ce concept s’appuie sur un certain nombre d’activités anthropiques dont une partie
dépend des diverses infrastructures construites. L’existence d’établissements
d’enseignement est significative d’une société qui entretient et fait progresser son savoir ;
l’existence d’hôpitaux ou d’autres infrastructures de soins montre une société préoccupée
par la santé publique ; l’existence de routes ou de voies ferrées est indispensable aux
échanges commerciaux de biens matériels, base de l’enrichissement des sociétés.
L’évolution historique des techniques de construction a vu l’utilisation de divers
matériaux parmi lesquels on pourra citer le torchis, le bois, la pierre de taille, l’acier et le
verre pour les bâtiments, la terre battue, les dalles ou les pavés pour les infrastructures de
transport. Chacun de ces matériaux trouve toujours son utilité pour des besoins spécifiques.
Mais les méthodes de construction qui répondent aujourd’hui le mieux aux attentes de nos
sociétés sont celles qui passent par la mise en œuvre des agrégats, qui répondent à la
définition de « matériaux granulaires utilisés dans la construction » (AFNOR, 2004). Ces
matériaux sont issus d’une ressource pratiquement universelle, leur élaboration est
relativement simple, leur transport facile, leur mise en œuvre rapide. [1]
Les agrégats sont les constituants de base de tous travaux de Génie Civil. Ils sont soit
utilisés directement dans la fondation des routes, les chemins de fer, le remblai… soit avec
un liant pour en faire de béton, des enrobés… Il est donc important de maîtriser l’ensemble
de leurs propriétés et influences tant du point de vue de leurs élaborations, que de leurs
utilisations, et ce, afin de maitriser au mieux le coût tout en respectant les critères de qualité.
La nature des gisements conditionne les propriétés intrinsèques (résistance, porosité, …)
des agrégats. Par contre, les caractéristiques géométriques (granularité, forme, …) et de
propreté sont fonction du processus d’élaboration. Pour fabriquer les produits ayant les
qualités requises, les producteurs d’agrégats utilisent des procédés de plus en plus
complexes, faisant appel à des technologies bien maîtrisées. [2]
Le processus d’élaboration des agrégats commence par l’extraction du gisement.
L’abattage à l’explosif est aujourd’hui la technique la plus simple et est la plus répandue
dans les carrières de roches massives. Elle permet de fragmenter des volumes importants de
roche pour la reprise et le traitement du matériau abattu. Première étape du processus
industriel, l’abattage à l’explosif constitue un élément clé de la chaîne et en particulier le
premier élément de la chaîne de réduction granulométrique. L’abattage joue donc un rôle
important sur une carrière : la maîtrise du tir va permettre de garantir la sécurité lors de
l’opération, de limiter les coûts engendrés par l’opération en elle-même, de réduire les
nuisances et satisfaire les contraintes règlementaires, et enfin d’obtenir une granulométrie
adaptée aux équipements de chargement et de transport ainsi qu’aux installations et à ce que
l’on veut faire du produit.
Le produit extrait est ensuite acheminé vers les installations de traitement. Le traitement
constitue la seconde partie et la plus importante étape du processus de fabrication des
agrégats. Elle est composée en général des opérations de concassage et de criblage. En effet,
cette étape définit, en fonction des configurations, des stratégies et des techniques de
production et de maintenance, la productivité de la carrière et la qualité des produits à
obtenir.
Par ailleurs, le processus de production de granulat est une série d’opérations dont
chacune a pour contrainte les résultats de l’opération précédente, et produit un résultat qui
représentera par la suite une contrainte pour l’opération suivante. Ainsi, la non maitrise d’une
opération est un handicap pour celle à suivre. Ce qui aura un impact négatif non seulement
sur le rendement et la durée de vie des machines, mais également sur la productivité et la
qualité des produits obtenus. Par contre, une bonne maitrise de chaque opération peut
engendrer des économies notables et optimiser les performances des machines et les
conditions de travail des équipements. Vu donc l’importance de chaque opération au cours
de la production de granulat, il incombe à l’entreprise de veiller à une bonne maitrise de
chacune de ces opérations pour une production optimale.
Ainsi, dans le but de toujours améliorer ses procédés de fabrication en thème de
productivité, de qualité du produit, de conditions de travail et de sécurité, la carrière de Dan
COLAS BENIN, au cours de notre stage académique en leur sein, nous a confié un travail
sur un thème intitulé « Analyse et optimisation des procédés de production des agrégats :
Cas de la carrière de Dan COLAS-BENIN ». Ce thème fera l’objet de notre mémoire de
fin d’étude.
Le document est subdivisé en trois chapitres. Le premier présente l’entreprise, sa
carrière, des généralités sur le granulat et les procédés de production des agrégats de la
carrière. Le deuxième est consacré à l’analyse de ces procédés de production. Le troisième
et dernier permet de discuter les résultats obtenus de l’analyse pour faire des propositions
d’amélioration.
1.1. GENERALITES
1.1.1. Présentation de l’entreprise et sa carrière de Dan
La COLAS AFRIQUE, présente sur le continent Africain depuis plus de 80 ans, est un
leader mondial intégré de la construction et de l’entretien d’infrastructures de transport.
1.1.1.1. Présentation de la société COLAS-BENIN
La société COLAS est une société de droit privé français qui opère dans plusieurs pays
du monde, en Afrique et, depuis bientôt trois décennies au Bénin. Spécialisée dans les
Bâtiments et Travaux Publics (BTP), elle mène plusieurs activités telles que : la construction
et l’entretien de routes ; l’activité ferroviaire ; la construction et l’entretien de plateformes
industrielles ; les réseaux et canalisations… Elle est inscrite au Registre du commerce et du
Crédit Mobilier à Cotonou et son siège social est situé à Akpakpa-Cotonou. C’est une société
à caractère industriel et commercial dotée d’une personnalité juridique et d’une autonomie
financière qui a construit sa renommée à travers le respect des normes internationales en
matière de l’environnement, de la sécurité au travail et de la qualité dans différents domaines
d’actions.
En effet, avec les travaux de construction de différentes routes et infrastructures, la
société utilise énormément de concassés de granite, ce qui l’a amené à ouvrir pour ses
besoins, une carrière à Dan.
Siège Social : AKPAKPA-COTONOU PK 4 ; BP : 228 Recette Principale Cotonou-Bénin
Tél : (+229) 21 33 45 50 / 95 96 97 45 ; E-mail : colasafrique@colasbenin.com
Après chaque tir, le chef mineur doit procéder à l’inspection générale du front de taille.
Pour ce qui concerne le chargement et le transport, se référer aux règles de vie et aux
règles qui sauvent.
Au niveau de la ligne de transformation, nous avons :
Avant démarrage, vérifier la présence des carters sur courroies, la présence des grilles
de protections des têtes de tapis, des barrières de protections et remettre en
fonctionnement les boutons d’arrêt d’urgence ;
A la mise en route, s’assurer que personne ne soit à proximité. La sirène de démarrage
doit sonner pendant une minute avant que l’installation ne démarre ;
Pendant la mise en fonctionnement normal, aucune intervention ne doit être effectuée
sur l’installation en fonctionnement. L’opération de débourrage du concasseur avec une
barre à mine ou directement à l’intérieur est interdite pendant le fonctionnement ;
Toute opération de maintenance, ou suite à une panne, doit s’effectuer à l’arrêt, et après
consignation de l’installation ;
S’informer, à partir des documents des machines, des règles de sécurité liées à chaque
machine avant toute intervention sur ces dernières.
faire le bon choix des granulats, il faut tout d’abord les caractériser. Les granulats peuvent
être spécifiés par cinq types de caractéristiques [4] :
- la composition minéralogique : pourcentage des constituants, degré d’altération.
- les caractéristiques géométriques : granulométrie, classe granulaire, coefficient
d’aplatissement, coefficient de forme.
- les caractéristiques physiques : masse volumique apparente, masse volumique absolue,
porosité, propreté des granulats.
- l’état de surface : la rugosité des grains, l’angularité.
- les caractéristiques mécaniques : Micro-Deval, Los-Angeles.
1.1.3.2. Classe granulométrique
Les agrégats, comme dit précédemment, sont aussi classés en fonction de leur granularité
(distribution dimensionnelle des grains) déterminée par analyse granulométrique à l’aide de
tamis. Ainsi, un granulat est désigné par sa classe granulaire exprimée par le couple d/D ou
0/D avec :
d : dimension inférieure du granulat
D : dimension supérieure du granulat.
Tableau 1.1 : Classe granulométrique [3]
Les agrégats produits à la carrière de Dan COLAS-BENIN sont de type naturel issus
des roches massives de granite de couleur grise. Les éléments caractéristiques de ces
agrégats sont :
- la densité 𝜌 = 2,6 ;
- la résistance à la fragmentation (Los Angeles) LA = 20 ;
- la résistance à l’usure (Micro Deval) MDE = 12 ;
jusqu’à l’installation de traitement : transport en discontinue. Il faut noter que ces matériaux
peuvent être transportés aussi de manière continue à l’aide de transporteurs à bandes où la
disposition des unités de bandes transporteuses est modifiée en fonction de la progression de
l’exploitation. Ensuite, vient l’étape du traitement de la roche extraite.
Le traitement consiste à concasser (fragmentation grossière) et à broyer (élaboration de
petits granulats) au moyen d’appareils travaillant par chocs ou écrasement, afin de réduire
de façon successive leur taille, puis criblés (au moyen de cribles : grilles mises en vibration)
afin d’obtenir des granulats de tailles différentes. On obtient des produits de qualités qui
répondent à des critères de qualité bien précis. La dernière étape est le stockage et la livraison
des granulats.
Les granulats sont acheminés vers les aires de stockage, soit sous forme de tas
individualisés, soit en trémies ou silos. Différents moyens de transport (trains, camions ou
péniches) permettent ensuite de les livrer à la clientèle.
1.2.1.1. Le forage
Le forage est la première opération dans le processus d’extraction du minerai. Elle
consiste à réaliser un certain nombre de trous qui seront chargés par des explosifs. Les
caractéristiques des trous à perforer sont : Le diamètre des trous, la profondeur des trous
dans la roche, la maille, la surpronfondeur et l’inclinaison des trous. A la carrière de Dan
COLAS-BENIN, les trous sont perforés à partir d’un taillant de diamètre 89 mm, sans
inclinaison, d’une surprofondeur égale à 0,5 m, suivant une maille de 2,5 m de banquette et
3 m d’espacement. La profondeur étant égale à la hauteur du palier. Le nombre de trou à
réaliser est fonction du tonnage voulu d’après la formule suivante :
𝑇 (1.1)
𝑁=
𝑃𝑟 × 𝑀𝑎 × 𝜌
Avec, 𝑁 : Le nombre de trou ; 𝑇 : Le tonnage (t) ; 𝑃𝑟 : La profondeur (m) de trou ;
𝑀𝑎 : Le maillage (m2); 𝜌 : La masse volumique de la roche (t/m3).
foreuse FRD FURUKAWA HCR 910-DS muni d’un taillant de diamètre 89mm. La
réalisation des trous de minage est l’opération qui dure la plus dans l’extraction du minerai.
Figure 1.5 : Opération de foration avec la foreuse FRD FURUKAWA HCR 910-DS
1.2.1.2. Le minage
Le minage est l’opération qui consiste à faire l’amorçage des explosifs et à charger les
trous par ces explosifs afin de pouvoir procéder au tir. Les explosifs utilisés à la carrière de
Dan COLAS-BENIN sont au nombre de quatre. On a : l’emulstar 8000 plus, le nitrate-fuel,
le cordeau détonant et le détonateur électrique. Le choix de ces explosifs est fait par
expérience suivant leur qualité et leur coût.
Le travail du minage commence par la préparation du nitrate-fuel (ANFO) qui est l’ajout
du fuel au nitrate jusqu’à ce que le mélange soit homogène. Cette opération terminée, les
explosifs sont apportés au front de taille pour le chargement des trous. Avant toute mise en
place d’explosif dans les trous de mine, la vérification de la profondeur de chaque trou, à
l’aide des bourroirs, et de la présence ou non d’eau est faite. Ensuite, le chargement est
réalisé de cette manière : un certain nombre de cartouches emulstar 8000 y compris la
cartouche amorce est utilisé pour la charge de pied, le nitrate fuel est utilisé pour la charge
de colonne et le bourrage est fait avec du granulat 6/10. La cartouche est amorcée par le
cordeau détonant et le cordeau détonant est amorcé par le détonateur électrique. Le type
d’amorçage utilisé ici est l’amorçage latéral descendant.
1.2.1.3. Le tir
L’étape du tir est l’étape après laquelle la matière première dans la production du
granulat est obtenue. Ici, le tir est fait à l’aide de l’exploseur. Il consiste : à faire le montage
du circuit électrique en raccordant les fils des détonateurs électriques en série ; à réaliser le
circuit de tir par raccordement du circuit électrique à la ligne de jonction puis à lancer le tir
à l’aide de la manivelle de l’exploseur. Il faut noter que la résistance du circuit électrique et
du circuit du tir sont vérifiés avant le tir. L’opération du tir est réalisée par le boutefeu.
1.2.1.4. Les matériels de tir
Un matériel ou un accessoire de tir est un dispositif mécanique, électrique ou électronique
nécessaire à la mise en œuvre d’un tir à partir d’un abri sûr. Ils ne sont pas détruits par le tir.
Nous avons :
Les exploseurs : Ils sont des appareils spécialement conçus pour alimenter un circuit de
tir. Ils doivent être agréés.
Les ohmmètres : Ils servent à contrôler les circuits de tir avant le raccordement à
l’exploseur.
La ligne de tir : Elle comprend une ligne principale de section suffisante et
convenablement isolée et protégée des chocs puis une ligne secondaire, communément
appelée ligne perdue, qui assure la liaison entre la ligne principale et les artifices
électriques.
Les bourroirs : Ils servent à jauger, à calibrer, à mesurer le trou de mine, à introduire les
cartouches et à vérifier la montée des charges et des bourrages.
Le mètre ou le décamètre : Il permet le traçage de la banquette et de l’espacement.
La queue de cochon ou l’extracteur de cartouche : Elle/il permet d’extraire les
cartouches des trous.
La gaine : Elle permet la mise en gaine du nitrate fioul.
1.2.2. Transformation
La transformation ou le traitement de la roche abattue est la phase qui permet d’obtenir
les produits finis. Elle consiste à fragmenter en trois étapes (primaire, secondaire et tertiaire)
la matière première puis à trier le produit fragmenté afin d’obtenir différents types de
granulat selon leur utilité future.
différents produits finis que sont : le 0/4 ; le 4/6 ; le 6/10 et le 10/14. Ils sont transportés par
des convoyeurs vers des lieux de stockage intermédiaire. En ce moment, le refus (14/25)
retourne à la trémie 2. Les granulats ainsi obtenus répondent à des critères de qualité bien
précis. Ils sont acheminés vers les aires de stockage sous forme de tas individualisés et leur
livraison se fait plus tard par des camions.
Il faut noter que la configuration décrite dans ce cas permet de produire les granulats 0/5
au niveau du crible 1 et le 0/14 au niveau du crible 2. Pour produire du 5/25, il faudra apporter
quelques modifications au niveau du crible 2.
Vu le déroulement de la phase de transformation, on remarque que la ligne de traitement
comprend 5 postes de fabrication essentiels que sont : le concassage, le convoyage, le
stockage intermédiaire en trémie, le broyage, et le criblage.
En effet, lorsque le moteur électrique de puissance 160 KW est mis en marche, il entraine
l’arbre excentrique balourdé situé dans la partie supérieure de la bielle via des courroies
trapézoïdales. La bielle se met ainsi en mouvement. La mâchoire mobile étant fixée sur la
bielle, va écraser les morceaux de roche situés dans la partie inférieure de la chambre de
concassage contre la mâchoire fixe. On obtient ainsi des matériaux de taille comprise entre
0 et 150 mm qui sont enfin évacués par le bas et déchargés sur un convoyeur. Un Tecman
(brise-roche) est installé à côté du concasseur pour le décolmatage et pour briser les
morceaux de roche qui bloquent le passage de la trémie au concasseur.
1.2.2.2.2. Le convoyage
Pour transporter les morceaux de roche d’un poste de traitement à un autre dans la chaine
de production de granulat, il est impératif d’utiliser des dispositifs de manutention. A la
carrière de Dan COLAS-BENIN, ce sont des convoyeurs à bande qui jouent ce rôle. Sur ces
convoyeurs, sont installés des moteurs électriques de puissance comprise entre 5,5 KW et
22 KW en fonction de la quantité de matériaux à convoyer puis des réducteurs Poulibloc
2000 qui assurent le mouvement et la vitesse des bandes transporteuses. Ils sont aussi équipés
d’un interrupteur d’arrêt d’urgence par câble Télémécanique XY2-CH pour des raisons de
sécurité. En effet, après le concasseur primaire, les convoyeurs sont installés en amont et en
aval de chaque poste de traitement servant ainsi à alimenter les broyeurs et les cribles puis à
évacuer les produits sortant de ces machines.
la carrière de Dan COLAS BENIN, le stockage intermédiaire est effectué à l’aide de deux
trémies. Elles sont équipées de vibreur pour faciliter l’évacuation des matériaux.
disjoncteurs, des temporisateurs, des transformateurs, des relais, des sectionneurs, des
barrettes, des boutons poussoirs… Ces différents appareils sont reliés, par des câbles
électriques protégés par des gaines, aux postes de fabrication des agrégats pour assurer leur
mise en marche, leur alimentation permanente et leur arrêt.
2.1. EXTRACTION
La bonne maitrise des opérations de forage et de minage est fondamentale pour
l’assurance des bonnes performances des engins de chargement et de transport ainsi que les
équipements du concassage, bref de la chaine de production dans les mines actuelles. Ces
opérations se réalisent à partir de certains paramètres que le Chef-mineur en charge de la
fragmentation fixe pour une mine bien déterminée afin d’atteindre les objectifs recherchés.
2.1.1. Terminologie en foration et minage
Pour abattre un massif à l’explosif, on réalise un ensemble de trous de mines qui seront
chargés par des explosifs. Les concepts de la foration et du minage sont ainsi définis [6] :
La plateforme : zone sur laquelle évoluent les engins. Elle définit un plan nommé
carreau ;
Le front : surface libre qui va être abattue. Les paramètres essentiels du front sont sa
hauteur (règlementairement limitée à 15 m), son inclinaison et sa régularité ;
La banquette ou la ligne de moindre résistance : distance entre deux rangées ou bien
distance entre le front et la première rangée ;
L’espacement : distance entre deux trous d’une même rangée ;
La maille : surface définie par une banquette et un espacement ;
L’inclinaison : angle des trous par rapport à la verticale ;
Figure 2.1 : Illustration des paramètres géométriques d’un plan tir [7]
conduisent à une vitesse de détonation stable, en général de 2000 m/s à 7000 m/s pour les
explosifs civils. L’énergie dégagée par la décomposition de l’explosif auto-entretient le
phénomène.
Le phénomène ainsi présenté correspond au régime stable de la détonation. En pratique,
les caractéristiques de l’onde de détonation sont liées aux caractéristiques de l’explosif
(composition chimique, densité…) mais aussi à la géométrie et au confinement utilisés.
Ainsi, en pratique, un confinement important ou un gros diamètre de cartouche va permettre
de se rapprocher de la détonation idéale. Plus le diamètre et le confinement sont faibles, plus
les pertes latérales vont réduire la vitesse de détonation. Il existe ainsi un diamètre minimal
(diamètre critique) en dessous duquel l’énergie latérale dissipée devient trop importante : il
ne reste plus suffisamment d’énergie pour que la propagation de la zone de réaction s’auto
entretienne et le phénomène de détonation s’arrête. [6]
En effet, l'énergie dégagée par un explosif au cours d'une détonation se manifeste sous
deux formes :
- une énergie de choc véhiculée par une onde de choc (c'est-à-dire une onde mécanique
de contrainte) et transmise dans le milieu connexe ;
- une énergie de gaz qui s'exprime sous la forme d'un gaz dans des conditions de très
hautes températures et pressions.
2.1.2.2. Abattage de la roche
Le processus de la fracturation à l’explosif repose sur l’action combinée de l’onde de
choc et des gaz d’explosion : la détonation. Il se déroule en quatre phases présentées comme
suit [9] :
Phase 1 : La colonne d’explosif est transformée en quelques millisecondes en colonne
de gaz. Ces gaz à haute pression et haute vitesse entrent violemment en contact avec la
paroi et créent une onde de choc sur l’interface explosif gaz - roche. L’onde de choc
créée génère une onde de compression qui va engendrer ensuite des contraintes
supérieures à la résistance en compression de la roche. Cet état de contrainte va donc
broyer la roche en fines particules, en périphérie du trou A : zone de broyage.
Phase 2 : L’onde de choc se propage dans la roche en s’amortissant rapidement. Au
voisinage direct du trou, zone appelée zone transitoire (entre 20 et 50 fois le rayon de la
cartouche), on est largement au-dessus de la résistance à la compression de la roche. Ce
qui induit des fissurations radiales B qui ne dépassent pas la limite C. Au-delà de cette
limite C, l’onde de compression perd en intensité et traverse le massif sans la détruire.
A représente ici la position du front d'onde de compression.
Phase 3 : les ondes de choc initialement créées vont rencontrer des surfaces libres
(typiquement, le front à abattre ou les discontinuités du massif) sur lesquelles elles vont
se scinder en une onde transmise et une onde réfléchie. La répartition entre les énergies
transmises et réfléchies dépend du rapport des impédances des deux milieux. Dans le
cas d'une interface roche - air, cette réflexion est presque totale. L'onde de compression
initiale se réfléchit en une onde de traction. Cette onde réfléchie engendre dans le massif
rocheux des contraintes de traction, qui vont dépasser les caractéristiques mécaniques
de la roche et provoquer une fissuration appelée écaillage C, dans une zone proche de
l'interface. Cette onde réfléchie se propage vers l’arrière et va croiser le réseau de
fissurations radiales précédemment formé. B représente ici la position du front de l’onde
réfléchie.
Phase 4 : Pratiquement dans le même temps que la phase 3, les gaz pénètrent dans les
fissures, les écartent et les prolongent. La pression diminue très rapidement. La roche
est maintenant fragmentée par l’effet combiné de la fracturation radiale et de la
fracturation réfléchie. Les gaz résiduels propulsent les matériaux hors de la cavité.
Les nitrates fuel qui se présentent sous forme de granulés, sont des explosifs constitués
généralement de 94% de nitrate d’ammonium et de 6% de fioul puis dans certains cas
d’aluminium pour les rendre plus énergétiques. D’après le tableau 3.1, on constate que
les valeurs de densité, de vitesse de détonation et de d’énergie de choc des nitrates fuels
sont faibles par rapport à celles des émulsions encartouchées et des dynamites. Ce qui
signifie que l’onde de choc produit par les nitrates fuel au cours de la détonation est
faible par rapport celui des deux autres types d’explosifs et donc fragiliserait moins la
roche. Cependant, les nitrates fuels possèdent une forte énergie de gaz, donc assurent
une bonne poussée (front de gaz) sur le matériau fragilisé par l’onde de choc d’un
explosif de charge postérieure plus puissant. L’inconvénient majeur des nitrates fuel est
leur grande sensibilité à l’eau qui les rend inutilisables dans les trous contenant de l’eau.
Les émulsions encartouchées qui se présentent sous forme de cartouches cylindriques,
sont constituées de nitrates d’ammonium de l’ordre de 70 à 80%, d’huiles minérales, de
sensibilisant, d’eau (8 à 15%), d’émulsifiant et selon le cas de fabrication d’aluminium.
On remarque sur le tableau 3.1 que les émulsions encartouchées ont une bonne vitesse
de détonation et surtout une forte énergie de choc qui leur permettrait de créer une onde
de choc capable de bien fragiliser la roche au cours de la détonation. Les émulsions
encartouchées sont insensibles à l’eau et peu sensible au choc. [11]
Les dynamites qui se présentent sous forme de cartouches cylindriques de couleur
rouge, sont principalement composées de nitrate ammonium, de nitroglyceroglycol, de
dinitrotoluène et d’aluminium. A partir du tableau 3.1, on remarque que les dynamites
possèdent la plus grande vitesse de détonation et ont aussi une forte énergie de choc. Ce
qui leur permettrait d’assurer une bonne fragilisation de la roche par l’onde de choc au
cours de la détonation. Les dynamites sont insensibles à l’eau. Cependant, les dynamites
sont rarement utilisées aujourd’hui en raison de leur effet sur la santé (violents maux de
tête à la manipulation…), de leur sensibilité au choc et des difficultés
d’approvisionnement. [11]
2.1.3.2. La maille (banquette et espacement)
La banquette
Les chercheurs suédois Langefors et Kilhström ont établi une règle empirique de calcul
de la banquette maximale admissible en fonction de paramètres inhérents au massif rocheux
(notion de résistance de la roche), paramètres relatifs à la maille souhaitée (ratio espacement
sur banquette, diamètre de foration, inclinaison) et du type d’explosifs employés.
La règle dite de Langefors propose une relation linéaire entre la banquette maximale
admissible et le diamètre de foration :
𝐷 𝑃×𝑠
𝐵𝑚𝑎𝑥 = ×√
34 𝐸 (2.1)
𝑓 × 𝑐̅ × 𝐵
𝛼 𝑒𝑛 𝑑𝑒𝑔𝑟é 0 10 20 30
𝑓 1 0,95 0,90 0,85
89 0,79 × 1,14
𝐵𝑚𝑎𝑥 = ×√
34 1 × 0,6 × 1,25
𝐵𝑚𝑎𝑥 = 2,87 𝑚
Espacement
Les calculs proposés par Langefors et Kihlström font intervenir le rapport entre
l’espacement et la banquette (E/B). Ils conseillent de le prendre compris entre 1 et 1,5.
On constate expérimentalement que ce rapport influence la fragmentation obtenue : un
E/B proche de 1,5 aura tendance à produire des blocs, tandis qu’un E/B de 1 fournira une
fragmentation plus fine. En général un espacement égal à 1,25 fois la banquette donne de
bons résultats. Une bonne fragmentation peut être obtenue en variant l’espacement entre 1
et 1,5 fois la banquette sans pour autant augmenter l’énergie de la charge spécifique. [6]
𝐸𝑚𝑎𝑥 = 2,87 × 1,25 = 3,59 𝑚
Analyse comparative
La banquette et l’espacement implantés actuellement sur la carrière de Dan COLAS
BENIN sont : 𝐵 = 2,5 𝑚 et 𝐸 = 3 𝑚. On remarque que la valeur de la banquette implantée
actuellement est légèrement inférieure à la valeur maximale calculée tandis que celle de
l’espacement est incluse entre l’intervalle [1 × 𝐵; 1,5 × 𝐵] mais inférieure à celle calculée.
2.1.3.3. Les paramètres liés aux trous
2.1.3.3.1. Le diamètre de foration
Le diamètre du trou est choisi en fonction des propriétés des roches à abattre et plus
particulièrement de la dureté. Selon les travaux expérimentaux des chercheurs (L. Baron,
T. Dimidiuk et V. Juanov), le diamètre du trou prédéterminera particulièrement la
granulométrie des morceaux abattus à cause de son indice direct sur la maille. Le diamètre
du trou sert à déterminer la quantité d’explosif par unité de longueur et prédétermine presque
tous les principaux paramètres des travaux de forage et de tir.
Les résultats des travaux de ces chercheurs montrent qu'avec une diminution du
diamètre de charge, les pertes d’énergie de charge au contact avec le massif diminuent, ce
qui accroit le travail utile pour la fragmentation des roches avec le volume principal de la
destruction. Ce fait s’explique par l’augmentation de la longueur de la charge et par
conséquent l’augmentation de la zone de fragmentation réglée.
Les résultats des travaux de certains chercheurs montrent qu’avec l’augmentation du
diamètre de forage, le degré de la fragmentation des roches diminue. En effet, le diamètre
du trou influe sur la concentration de l'explosif dans le massif. Ainsi l'augmentation du
diamètre engendre l'augmentation de la charge concentrée et provoque le plus souvent
l'augmentation du nombre de morceaux hors gabarit. Les expériences réalisées en carrières
montrent que la diminution du diamètre de la charge provoque une diminution des hors
gabarit. [13]
Figure 2.3 : Influence du diamètre des trous sur le taux des blocs hors gabarit [13]
(1) pour les roches à faible résistance au tir ; (2) Pour les roches à moyenne résistance au tir ;
(3) Pour les roches à grande résistance au tir.
Le choix du diamètre du trou dépend aussi de certaines données tels que :
l’environnement ; la structure du massif ; l’engin de foration ; la nature des explosifs ; la
hauteur du front à abattre. [7]
L’abaque ci-dessous permet d’évaluer la zone favorable entre le diamètre de forage des
trous et la hauteur du front à abattre.
Hauteur
Figure 2.5 : L’action probable des forces dans le pied d’un minage profond en vertical et
avec inclinaison [13]
Le premier dessin, de la figure, située à gauche représente un minage avec un trou
vertical et le second un minage avec un trou incliné. La carrière de Dan COLAS BENIN
réalise un minage avec des trous verticaux qui présente moins d’avantage que celui avec des
trous inclinés.
2.1.3.3.3. La surforation
La surforation sert à augmenter l’action du tir dans la partie inférieure du gradin et assure
une bonne destruction des roches au niveau du pied du gradin, en créant les conditions
normales de travail des engins de chargement.
La longueur de surforage dépend de la hauteur du gradin, du diamètre du trou, des
propriétés d’explosif, des propriétés physiques et mécaniques des roches, etc. Celle-ci est
liée essentiellement à la banquette. Elle doit être voisine de 0,3 fois la banquette. Son rôle
devient nul ou insignifiant si le massif a des discontinuités horizontales prédominantes. [7]
𝐿𝑠 = 0,3 × 𝐵 (2.3) ; 𝐿𝑠 = 0,3 × 2,5 = 0,75𝑚
La carrière de Dan COLAS BENIN utilise généralement une longueur de surforage
𝐿𝑠 = 0,5 𝑚 qui est légèrement inférieure à la valeur calculée.
2.1.3.4. Les paramètres liés au chargement
2.1.3.4.1. Le bourrage
Le bourrage a pour objectif de diminuer les projections et d’améliorer l’effet de gaz des
explosifs, il doit être suffisant pour éviter le travail en cratère de la dernière charge. Un faible
bourrage permettra aux gaz de l'explosion de se décharger, ce qui créera des problèmes de
projection dans l'air, tout en réduisant l'efficacité du tir. Tandis qu’un fort bourrage, produira
une faible fragmentation de la roche au sommet de la charge. En général, la hauteur du
bourrage dépend de la banquette. Dans les trous profonds, elle doit être égale à la banquette,
et elle peut descendre à 0,5 de la banquette dans les courts trous. [7]
Dans la majorité des cas en mines et carrières à ciel ouvert, le bourrage se dispose en
fonction de fissures, de l’hétérogénéité du gradin et de l’utilisation de gros diamètres des
trous.
Concernant la qualité du matériau de bourrage, les tirs expérimentaux montrent que le
bourrage aux granulats 4/6 et 6/10 donne une meilleure utilisation de l’énergie explosive.
La carrière de Dan COLAS BENIN utilise pour les trous profonds une longueur de
bourrage qui varie généralement entre 1,8 m et 2 m avec des granulats 6/10.
2.1.3.4.2. La structure de la charge
Le degré de fragmentation peut être réglé par le changement de la construction de la
charge à l’intérieur du trou. Au cours du tir d’un mètre de trou et avec la même
consommation spécifique, la charge discontinue provoque l’amélioration de la
fragmentation en comparaison avec la charge continue suite à l’augmentation de la zone de
fragmentation réglée. [13]
D’habitude le tir avec une charge continue est caractérisé par la fragmentation irrégulière
du massif abattu puisqu’une charge continue fait son travail uniquement aux limites de la
zone de fragmentation réglée, par contre dans la partie supérieure où l’on dispose de
bourrage, on obtient souvent des morceaux hors gabarits de différentes dimensions.
Il est constaté qu’avec l’utilisation de la charge discontinue à l’intervalle bourrée, la zone
de la fragmentation réglée augmente. En effet, Le bourrage intermédiaire permet dans un
premier temps d’obtenir un abattage sélectif, dans le second d’éviter la perte d’énergie, et
dans le troisième d’éviter une surconsommation d’explosif. La figure montre les zones de
fragmentation réglée pour le cas des charges continues et discontinues. [13]
Figure 2.6 : Zones de fragmentation réglée pour le cas des charges continues et
discontinues [13]
Pour ses tirs, la carrière de Dan COLAS BENIN réalise un minage avec des charges
continues.
à retard est plus grand. Il a aussi un nombre limité de retards disponible (environ une
douzaine. [9]
2.1.3.5.2. Méthodes d’amorçage
Le terme amorçage s’applique aussi bien pour l’amorçage individuel de chaque charge
que pour l’amorçage global du tir. Pour, l’amorçage d’une charge, il en existe deux types qui
sont autorisés : L'amorçage ponctuel qui se fait avec un détonateur, il peut être antérieur ou
postérieur et l'amorçage latéral qui se fait avec du cordeau détonant, il peut être descendant
ou remontant. La figure suivante présente les quatre formes d’amorçage autorisées.
Figure 2.8 : Evolution de l’onde de choc en fonction des types d’amorçage [10]
A ces caractéristiques des différents types d’amorçage, il faut savoir également que :
Au niveau de l’amorçage latéral descendant, l’onde de choc se propage
perpendiculairement à l’axe du trou de mine. La distance de parcours de l’onde de choc dans
l’explosif est faible. Aussi, le plus souvent, la détonation n’atteint pas son régime. Cette
diminution du rendement de l’explosif est confirmée par les mesures. Ainsi, l’amorçage
latéral descendant présente certains inconvénients tels que : un rendement parfois plus faible
de l’explosif, une fragmentation moins poussée du massif, des projections éventuelles, un
déplacement du pied insuffisant, des blocs au niveau du bourrage. [14]
Au niveau de l’amorçage ponctuel postérieur, les gaz formés d’abord au pied sont mieux
confinés, ainsi le pied est bien dégagé. Le bourrage est soumis à une pression des gaz moins
importante et plus tardive. On observe ainsi quelques avantages que sont : bon déplacement
du pied, bonne fragmentation générale et plus particulièrement dans la zone du bourrage,
diminution des projections, protection du massif sous-jacent. Dans le cas d’un minage avec
bourrages intermédiaires, il est nécessaire d’ajouter un cordeau détonant pour assurer la
continuité de la charge. Ce qui revient à un amorçage latéral remontant. [14]
L’amorçage ponctuel antérieur permet le traitement des ratés de tir, toutefois, il est
important de savoir que lors du chargement du trou de mine, si une cartouche se coince à
mi-hauteur, la partie inférieure de la charge ne sera pas amorcée. [10]
La carrière de Dan COLAS BENIN adopte deux méthodes d’amorçage : l’amorçage
latéral descendant et l’amorçage ponctuel postérieur. Au cours de notre stage, celle réalisée
généralement est l’amorçage latéral descendant.
2.1.4. Chargement et transport du tas abattu
2.1.4.1. Chargement du tas abattu
Le chargement des roches abattues est un processus important contribuant au rendement
d’une entreprise. La hauteur des gradins est aussi adoptée en fonction des paramètres
techniques des moyens de chargement (extraction). Le chargement s’effectue par des engins
miniers tel que : les pelles mécaniques et les chargeuses. Leur choix dépend pratiquement
de celui des autres matériels et leur mise en œuvre.
Ainsi, pour effectuer un choix entre les deux engins de chargement dans l’extraction de
la roche, comparons les avantages qu’ils peuvent apporter.
Tableau 2.3 : Comparaison entre une pelle hydraulique et une chargeuse
A la carrière de Dan COLAS BENIN, le chargement des tas abattus se fait avec la pelle
hydraulique. Elle est aussi utilisée pour le décapage. La chargeuse est utilisée pour le
chargement des granulats après le traitement.
2.1.4.2. Chargement du tas abattu
Le transport est l’un des processus les plus importants dans l’exploitation des carrières
ou mine à ciel ouvert. Le coût du transport discontinue atteint 20% à 30% du prix de revient
total d’exploitation. Le but principal du transport consiste à déplacer la masse minière bien
fragmentée des chantiers (front de taille) jusqu’aux points de concassage.
Le choix des moyens de transport dépend des facteurs principaux suivants : la
production de la carrière ; la distance de transport ; le type d’engins de chargement ; la nature
des roches à transporter ; les dimensions de la carrière ; le mode d’ouverture ; la méthode
d’exploitation. A la carrière de Dan COLAS BENIN, ce sont des camions qui assurent cette
opération. [13]
2.2. TRANSFORMATION
Dans une carrière de roche massive, la transformation est l’étape la plus importante dans
le processus de production de granulat. En effet, la productivité de la carrière et la qualité
des produits dépendent en grande partie de la phase de transformation. Par ailleurs, la
production optimale au niveau de la ligne de transformation est fonction de la configuration
des différents systèmes au niveau des postes de fabrication et du système de maintenance
adopté pour chaque machine intervenant dans la production. Certains phénomènes comme
la corrosion et la poussière doivent être aussi contrôlés dans le but de la durabilité des
machines et la protection de l’environnement.
2.2.1. Système d’alimentation du concasseur primaire
Pour effectuer l’opération du concassage primaire, un système est mis en place pour
alimenter le concasseur en matériaux. Ce système est composé d’une trémie, d’un
alimentateur et d’un système de pré-criblage. Le rendement de l’installation primaire dépend
fortement du choix des équipements de ce système et de leur disposition. La figure suivante
montre le processus du concassage primaire du tout venant de la mine.
stériles et des matériaux sains de taille supérieure à la maille de la grille. Ces matériaux sont
ensuite envoyés sur le convoyeur sous primaire. Par ailleurs, l’installation des scalpeurs ou
grizzly est fonction du type d’alimentateur. Les ATV en sont généralement équipés. Ils sont
par contre installés en aval de l’alimentateur lorsque que c’est un ATM qui est utilisé.
le sable 0/4 sortant du premier criblage n’est pas assez propre comparé au sable 0/5
sortant du second criblage. Ce qui pourrait le rendre inutilisable dans la production
d’enrobé.
La véritable cause des remarques citées ci-dessus est le non fonctionnement du petit
crible situé en dessous des rainures car la fonction du court-circuit des matériaux sous
dimensionnés n’est plus assurée. Ce qui oblige la réduction des longueurs des rainures et
donc occasionne l’alimentation du concasseur en matériaux sous dimensionnées et stériles.
Seconde solution
La seconde solution est l’installation de motovibrateurs électriques sur le petit crible. Le
choix d’un motovibrateur électrique dépend de l’amplitude de vibration qu’il pourrait
générer sur l’installation. Aussi, le type de vibration (circulaire ou linéaire) est fonction du
procédé d’application. S’agissant d’un procédé de séparation des matériaux, le type de
vibration approprié est la vibration linéaire : deux motovibrateurs sont donc utilisés. [16]
Par ailleurs, la carrière de Dan COLAS BENIN dispose des motovibrateurs OLI de
modèle 4700/1 ayant un RPM égale à 1000. Déterminons la valeur de l’amplitude de
vibration de ces motovibrateurs par rapport au petit crible. Elle est déterminée à partir de la
formule suivante :
𝑛 × 𝑊𝑚 2. 4
𝑒 =5×
𝑛 × 𝑀𝑚𝑜𝑡 + 𝑀𝑚𝑣
Non détection N : C’est la probabilité de non détection d’une défaillance avant qu’il
n’atteigne l’utilisateur.
Concasseur C110
Cage de Blindages
roulement Ressort
Porte mâchoire
mobile
Mâchoire mobile
Anneau
d’étanchéité
Convoyeur à bande
Convoyeur à
bande
Accouplement Tambours
Réducteur Rouleaux
CVB
Roulements à Blindages
Accouplement rotule
Toiles
Balourds métalliques
clavettés
Ressorts
Broyeur Eurocone
Broyeur Eurocone
Mâchoire
Accouplement Pompe à Anneau de Pompe à mobile
huile blocage huile
Arbre
Réservoir Excentrique
Support Réservoir
Roulements mâchoire fixe
Valves de Roulement
décharge Soupape de
Pignon Mâchoire décharge
Butée à
fixe
Accumulateur rouleaux
Filtres
Trémie
Blocs Chapeau
distributeurs mâchoire
Pressostat
Flexibles Segments
Manomètre
Manomètre Textolythes
Aérotherme
Vérins de débourrage
Date de AMDEC MACHINE – ANALYSE DES MODES DE DEFAILLANCE DE LEURS EFFETS Système : Phase de fonctionnement :
l’analyse : ET DE LEUR CRITICITE Concasseur 2020-2021
11/09/2021 Primaire Nom : Concassage
C110
Element Fonction Mode de Cause de défaillance Effet sur Détection Criticité Action préventive
défaillance système F G N C
Sous - ensemble : Commande Concasseur
Moteur Fournir la Arrêt du moteur Surchage du moteur Arrêt concasseur Visuelle 1 2 2 4 Vérification régulière du
électrique puissance au Court-circuit Odeur serrage au niveau des
concasseur Moteur brûlé Roulement défectueux Température 1 3 2 6 contacts élèctriques
Mauvais serrage Contrôle régulier de la
Contacts électriques température du moteur
Câbles vieillissants Nettoyage et entretien
Enroulement
Accouplement Transmettre le Cassure Usure courroies Arrêt concasseur Visuelle 1 2 1 2 Vérification hebdomadaire
mouvement du courroies Mauvaise tension de la tension des courroies
moteur à l’arbre Rupture liaison courroies
excentrique courroies-poulie Mauvais alignement
Sous-ensemble : Ensemble Porte-mâchoire
Arbre Assurer le Cassure Fatique Pas de Visuelle 1 4 2 8 Contrôle systématique
excentrique mouvement de la Usure de la porté Désalignement mouvement de Bruit chaque année
bielle porte de roulement Roulement défectueux la bielle
mâchoire Rupture liaison Rainure usée porte-mâchoire
avec clavette Clavette Battement
matée/délogée (choc)
Roulements Guider l’arbre Usure Manque de graissage Usure de l’arbre Visuelle 1 4 2 8 Graissage hebdomadaire
excentrique en Cassure Désalignement excentrique Bruit Contrôle systématique
rotation Grippage Introduction de Odeur chaque année
poussière
Blindages de Protéger les Usure Frottement abrasif Usure des Visuelle 1 3 2 6 Vérification journalière de
côté flasques du bâti Corrsion flasques du bâti l’usure des blindages
contre l’usure Vérification hebdomadaire
du serrage des boulons de
blindages de côté
Sous-ensemble : Assemblage reglage et ajustement
Volet Protéger des pièces Chute Présence Imbroyables Endomma- Visuelle 1 2 1 4 Vérification hebdomadaire
d’articulation du concasseur Surcharge gement de la de l’alignement, la droiture
contre le surcharge Cassure Ressort détérioré bielle 1 3 1 3 et les claquements du volet
et les imbroyables Usure/cassure tige d’articulation
Grains endommagés Vérification hebdomadaire
et nettoyage (si nécessaire)
des grains du bâti
Tige de rappel Conserver le volet Usure Viellissement Chute volet Visuelle 1 2 2 4 Contrôle et entretien
d’articultion et les Cassure d’articulation
grains de bâti en
contact permanent
et sous tension
corrête
Ressort Conserver le volet Perte d’élasticité Durée de vie Chute volet Visuelle 1 2 2 4 Vérification de la tension
d’articultion et les d’articulation chaque semaine
grains de bâti en
contact permanent
et sous tension
corrête
Date de AMDEC MACHINE – ANALYSE DES MODES DE DEFAILLANCE DE LEURS EFFETS Système : Phase de fonctionnement :
l’analyse : ET DE LEUR CRITICITE Convoyeur à 2020-2021
11/09/2021 bande Nom : Concassage
Element Fonction Mode de Cause de défaillance Effet sur Détection Criticité Action préventive
défaillance système F G N C
Sous - ensemble : Commande Convoyeur
Moteur Fournir la Arrêt du moteur Surchage du moteur Arrêt convoyeur Visuelle 4 2 1 8 Vérification régulière du
électrique puissance au Moteur brûlé Court-circuit Odeur 1 2 1 2 serrage au niveau des
convoyeur Roulement défectueux Tempéra- contacts élèctriques
Mauvais serrage ture 2 2 1 4 Contrôle régulier de la
Câbles vieillissants 1 2 1 2 température du moteur
Contacts élèctriques Nettoyage et entretien
Enroulement Contrôle de l’alimentation
Accouplement Transmettre le Cassure Usure courroies Arrêt convoyeur Visuelle 2 2 1 4 Vérification
mouvement du courroies Mauvaise tension hebdomadaire de la
moteur au réducteur Rupture liaison courroies 1 2 1 2 tension des courroies
courroies-poulie Mauvais alignement Vérification usure clavette
Rupture liaison Rainure usée
poulie - clavette Clavette matée/délogée
Réducteur Réduire la vitesse Usure dents Détérioration/insuffisance Arrêt convoyeur Visuelle 2 2 2 8 Changement de l’huile
et transmettre le Roulement d’huile Odeur toutes les 5000 h
mouvement au défectueux Mauvaise étanchéité 2 2 2 8 Nettoyage et entretien
tambour Charge axiale excessive
Sous-ensemble : Convoyeur
Tambours Assurer le Usure Frottement Arrêt convoyeur Visuelle 1 4 2 8 Vérification de
mouvement de la Blocage Désalignement l’alignement avec les
bande Cassure Roulements défecteux 1 4 2 8 roulements
Vérification de l’usure
Bande Transporter les Déchirement Introduction matériaux Arrêt convoyeur Visuelle 2 3 1 6 Surveillance de la bande
transporteuse matériaux Blocage entre bande et tambour 4 2 2 16 Vérification régulière de
Fatigue 2 3 1 6 l’état de la bande et
Surcharge 2 2 2 8 collage si nécessaire
Rouleaux Faciliter le Usure Corrosion Freine la bande Visuelle 1 1 1 1 Inspection
mouvement de la Blocage Frottement transporteuse
bande 1 1 1 1
Sous-ensemble : Paliers roulements
Paliers Guider l’arbre du Usure Manque de graissage Usure de l’arbre Visuelle 2 3 2 12 Contrôle régulier de la
roulements tambour en rotation Cassure Désalignement du tambour Bruit température des paliers
Grippage Introduction poussière Arrêt arbre du Odeur 1 3 2 6 Graissage hebdomadaire
tambour Nettoyage et entretien
Sous-ensemble : Equipement de protection
Ligne de vie Permettre l’arrêt du Détrioration des Introduction poussière Test 1 1 2 2 Vérification journalière du
convoyeur en cas contacts Chute de matéraux fonctionnement
de danger Cassure Vieillisemment 1 1 2 2 Nettoyage et entretien
Date de AMDEC MACHINE – ANALYSE DES MODES DE DEFAILLANCE DE LEURS EFFETS Système : Phase de fonctionnement :
l’analyse : ET DE LEUR CRITICITE Crible vibrant 2020-2021
11/09/2021 à balourd Nom : Concassage
Element Fonction Mode de Cause de défaillance Effet sur Détection Criticité Action préventive
défaillance système F G N C
Sous - ensemble : Commande Crible
Moteur Fournir la Arrêt du moteur Surchage du moteur Arrêt crible Viseulle 1 2 2 4 Vérification régulière du
électrique puissance au crible Moteur brûlé Court-circuit Odeur serrage au niveau des
Roulement défectueux Température contacts élèctriques
Mauvais serrage
Sous-ensemble : Mécanisme
Arbre Assurer le Cassure Fatique Arrêt crible Visuelle 1 4 3 12 Contrôle systématique
excentrique mouvement de Usure de la Désalignement Odeur chaque année
rotation des porté de Roulement défectueux Bruit
balourds roulement Rainure usée
Rupture liaison Clavette matée/délogée
avec clavette
Roulement à Guider l’arbre Usure Manque de graissage Usure de l’arbre Visuelle 1 3 2 6 Graissage hebdomadaire
rotule tournant en Cassure Désalignement tournant Bruit Contrôle régulier de la
rotation Grippage Introduction poussière Arrêt arbre Odeur température des paliers
tournant Contrôle systématique
chaque année
Balourds Assure la vibration Rupture liaison Rainure usée Arrêt vibration Visuelle 1 3 2 6 Contrôle systématique
clavettés du crible avec clavette Clavette matée/délogée crible (Choc) chaque année
Cache Protéger les Usure Désalignement arbre Grippage Bruit 1 2 2 4 Contrôle systématique
poussière roulements contre Cassure Fatigue roulement chaque année
roulement la poussoir
Sous-ensemble : Caisse vibrante
Flasques Délimiter la Usure Frottement abrasif Accélère le Visuelle 1 4 1 4 Vérification hebdomadaire
chambre de viellissemnt du du serrage des boulons
criblage crible Contrôle usure
Blindages Maintenir et tendre Usure Frottement abrasif Mouvement des Visuelle 1 2 1 2 Vérification journalière de
les grilles Cassure Fatigue grilles l’usure
Vérification hebdomadaire
du serrage des boulons
Toiles Trier les matériaux Usure Frottement abrasif Produit non Essai au 3 2 2 12 Vérification journalière de
métalliques Cassure Fatigue conforme labo l’usure
Corrosion Inspection Contrôle tension des toiles
Ressorts Emagasiner Perte d’élasticité Durée de vie Choc Visuelle 1 3 2 6 Remplacement tous les deux
l’énergie Rupture Fatigue ans
mécanique et la Flambage Mauvais
restituer dimensisonnement
Sous-ensemble : Evacuateur
Goulottes Evacuer les Usure Frottement abrasif Fuite de matière Visuelle 3 2 2 12 Vérification journalière de
produits sur des Perçage Fatigue l’usure
convoyeurs Cassure Soudure
Date de AMDEC MACHINE – ANALYSE DES MODES DE DEFAILLANCE DE LEURS EFFETS Système : Phase de fonctionnement :
l’analyse : ET DE LEUR CRITICITE Broyeur 2020-2021
11/09/2021 Eurocone Nom : Concassage
Element Fonction Mode de Cause de défaillance Effet sur Détection Criticité Action préventive
défaillance système F G N C
Sous - ensemble : Commande Broyeur
Moteur Actionner le Arrêt du moteur Surchage du moteur Arrêt broyeur Visuelle 1 2 2 4 Vérification régulière du
électrique Broyeur Moteur brûlé Court-circuit Odeur serrage au niveau des
Roulement défectueux Température 1 3 2 6 contacts élèctriques
Mauvais serrage Contrôle régulier de la
Câbles vieillissant température du moteur
Contacts électriques Nettoyage et entretien
Enroulement Contrôle de l’alimentation
Accouplement Transmettre le Cassure courroies Usure courroies Arrêt broyeur Visuelle 1 2 2 4 Vérification
mouvement du Rupture liaison Mauvaise tension hebdomadaire de la
moteur à l’arbre courroies-poulie courroies tension des courroies
de commande
Arbre de Transmettre le Cassure Fatique Arrêt broyeur Visuelle 1 4 2 8 Contrôle systématique
commande mouvement au Usure des portées Désalignement Entretien chaque année
pignon de roulements Roulement défectueux
Rupture liaison Rainure usée
avec clavette Clavette matée/délogée
Pignon Transmettre le Usure / cassure / Mauavaise lubrification Arrêt broyeur Visuelle 1 3 3 9 Contrôle lubrification
mouvement à la fissure des dents Mauvais montage Choc Entretien Contrôle systématique
couronne Fatigue Bruit chaque année
Roulements Guider l’arbre Usure Manque de graissage Arrêt broyeur Visuelle 1 4 2 8 Contrôle lubrification
de commande en Cassure Désalignement Bruit Contrôle systématique
rotation Grippage Introduction poussière chaque année
Sous - ensemble : Hydraulique
Moteur Actionner la Arrêt du moteur Court-circuit Arrêt pompe Visuelle 1 2 2 4 Vérification régulière du
électrique pompe à huile Moteur brûlé Roulements défectueux serrage au niveau des
Mauvais serrage contacts élèctriques
Câbles vieillissants Contrôle régulier de la
Enroulement température du moteur
Nettoyage et entretien
Pompe à huile Aspirer et Aération Détérioration des joints Système Manomètre 1 3 2 6 Vérification de la montée
refouler l’huile Surpression Viscosité trop élévée hydraulique à Inspection en pression
Cavitation Augmentation de la l’arrêt Contrôle alignement
Température vitesse et de la Contrôle température
excessive température de l’huile
Fuite d’air
Réservoir Stocker l’huile Inssufisance Corrosion Système Indicateur 1 2 1 2 Inspection de fuite
d’huile Détérioration des joints hydraulique à de niveau Vérification niveau et
Fuite Réservoir percé l’arrêt d’huile aspect d’huile
Remplecement de l’huile
Valves de Protéger contre Surpression Fatigue/Cassure du Endomagement Manomètre 1 1 3 3 Entretien et contrôle de
Décharge la surpression Non fermeture du ressort du reservoir et fonctionnement
ressort Mauvais réglage du d’autres pièces
ressort Pression
insuffisante
Accumulateur Stocker l’huile Vessie déchirée Vieillissement de la Pas de maintien Manomètre 1 3 2 6 Vérification de la pression
sous pression Détérioration des vessie et du joint de pression Visuelle de gonflage
joints Débit d’azote fort Système de Nettoyage et entretien
Dérioration de la Stockage de longue sécurité Remplacement du gaz
soupape durée oléopneumatique
Fuite Blocage de la soupape à l’arrêt
Poussière
Bloc Commuter et Obturation Bobine grillée Non Inspection 1 3 2 6 Nettoyage et entretien
distributeur contôler l’huile Fuite Mauvaise connection fonctionnement Contrôle fonctionnement
sous pression Usure des joints du système de
Poussière débourrage
Flexibles Transporter Caoutchou Mauvaise fixation Chute niveau Manomètre 1 2 2 4 Inspection
l’huile craquelé Frottement avec d’huile Visuelle Contrôle fuite
Corrosion d’autres pièces Chute pression Supression de frottement
Abrasion surface métalliques d’huile avec autres pièces
extérieur Sous dimensionnement Fuite métalliques
Embout défectueux Torsion
Argent corrosif
Manomètre Indiquer la Indication erronée Viellissement Surpression dans Visuelle 1 1 1 1 Vérification de la position
pression d’huile le circuit 0 de l’aiguille
Vérins de Régler le boyeur Fuite Détérioration des joints Réglage Visuelle 1 1 2 2 Contrôle fuite
reglage Non stabilité de la hydraulique Nettoyage et entretien
pression impossible
et arrêter la
pompe en cas de
souspression
Manomètre Indiquer la Indication erronée Viellissement Surpression dans Visuelle 1 1 1 1 Vérification de la position
pression d’huile le circuit 0 de l’aiguille
Aérotherme Réfroidir l’huide Cassure ventilateur Encombrement Chauffage Inspection Contrôle température
de lubrification Colmatage et fuite Faisceaux pliés Détérioration Inspection
au niveau du Perçage des pièces Nettoyage et entretien
radiateur
Flexibles Transporter Caoutchou Mauvaise fixation Chute niveau Manomètre 1 2 2 4 Inspection
l’huile craquelé Frottement avec d’huile Inspection Contrôle fuite
Corrosion d’autres pièces Chute pression Supression de frottement
Abrasion surface métalliques d’huile avec autres pièces
extérieur Sous dimensionnement Fuite métalliques
Embout défectueux Torsion
Argent corrosif
Sous - ensemble : Sous-ensemble excentrique
Tête Supporter la Usure/Cassure Fatigue Mauvaise Visuelle 1 4 2 8 Vérification alignement
mâchoire mobile Usure de la portée Désalignement fragmentation Inspection au montage
de roulement Mâchoire trop usée Vérification usure
mâchoire mobile
Mâchoire Fragmenter les Usure Frottement abrasif Mauvaise Visuelle 2 3 2 12 Vérification journalière de
mobile matériaux Fissure Trop de sable fragmentation l’usure de la mâchoire
Battement Imbroyable Usure tête mobile
Ecrou de tête détérioré Contrôle de l’alimentation
Excentrique Commande le Usure Roulements/butées Visuelle 1 4 2 8 Contrôle systématique
mouvement de défecteux tous les ans
la tête Désalignement
Roulements Guider Usure Manque de graissage Usure de Visuelle 1 4 2 8 Contrôle lubrification
l’excentrique en Cassure Désalignement l’excentrique Bruit Vérification alignement
rotation Grippage Introduction poussière
2.2.4.2. Synthèse
On constate à partir des tableaux d’analyse AMDEC que les éléments sont situés entre
la zone de criticité 1 (1 ≤ C < 10) et la zone de criticité 2 (10 ≤ C < 20). Les éléments critiques
sont ceux appartenant à la zone critique 2.
2.2.5. Corrosion
La corrosion métallique est un phénomène qui existe depuis que les hommes ont réussi
à préparer des métaux qui ne se trouvaient pas à l’état pur dans la nature. Elle se définit
comme étant un phénomène suivant lequel les métaux et les alliages métalliques subissent
de la part de leur environnement, quel qu’il soit, une attaque dont la conséquence est de les
faire retourner vers leur forme d’origine, de minerais.
Les causes de la corrosion sont complexes et varient selon les industries. Cependant, la
cause principale de la corrosion est l’environnement. Un environnement corrosif se
caractérise par un ou plusieurs éléments tels que : l’humidité, la température, l’humidité de
surface, l’air, le sel, les lubrifiants industriels…
La carrière de Dan COLAS BENIN est une carrière à ciel ouvert, ainsi, les machines
sont exposées à la pluie (humidité) et au vent (air) : C’est la principale cause de la corrosion
dans cette carrière. En effet, les machines de traitement de la carrière sont généralement
constituées de fer qui en présence d’eau et du dioxygène réagit pour former une couche de
rouille, produit de la corrosion du fer.
Les autres causes de la corrosion à la carrière de Dan COLAS BENIN sont : la chaleur
provenant de la soudure et du perçage au chalumeau ; Les coups de marteau sur la surface
des pièces lors des opérations de maintenance qui enlève la peinture en les exposant ainsi
aux agents corrosifs ; les frottements avec les matériaux et le stockage à ciel ouvert de
certaines pièces.
Il existe plusieurs types de corrosion, mais ceux remarqués généralement à la carrière
de Dan COLAS BENIN sont la corrosion uniforme ou généralisée et la corrosion par piqûre.
La corrosion uniforme ou généralisée est ce type de corrosion qui se manifeste avec la même
vitesse en tous les points du métal entrainant une diminution régulière de l’épaisseur de celui-
ci ou simplement un dépôt uniforme sur toute la surface du métal exposé. La corrosion par
piqûre, quant à elle, est une forme de corrosion localisée qui produit des trous ou des creux
à la surface du métal.
Par ailleurs, nous suspectons un troisième type de corrosion au niveau des broyeurs qui
est la corrosion par érosion. La corrosion par érosion est un phénomène dynamique
correspondant à la dégradation en surface sous l’effet de l’impact d’un écoulement turbulent
au voisinage d’un défaut de surface, et conduit à un amincissement local qui revêt souvent
l’aspect d’une piqure allongée. La turbulence ainsi créée contribue à éroder le film protecteur
jusqu’à le faire disparaitre, créant ainsi une pile de corrosion. Elle est souvent accélérée au
niveau des coudes des tuyaux. En effet, nous avons constaté que les tuyaux à la sortie des
pompes de lubrification des broyeurs ont été soudés au niveau des coudes. Ce qui produira
à coup sûr un défaut de surface à l’intérieur des tuyaux : Possibilité de corrosion par érosion.
Sans prévention et traitement, la corrosion peut exposer à des risques l’infrastructure, la
sécurité et les performances de l’entreprise. Ses conséquences peuvent s’avérer désastreuses,
avec à la clé un impact négatif sur les résultats financiers.
2.2.6. Matériels
Les matériels sont les premiers paramètres importants dans le traitement des roches.
C’est en fonction des matériels que sont établies les techniques, les stratégies et les
configurations pour une production optimale et de qualité.
Avec l’évolution de la science et de la technologie, les équipements de traitements des
roches ont connu une grande amélioration tant sur le plan de la performance que sur le plan
CONCLUSION PARTIELLE
L’analyse des procédés de production des agrégats de la carrière de Dan a été faite en
deux parties : l’extraction puis la transformation.
Du côté de l’extraction, l’analyse a été faite généralement sur les paramètres entrant
dans la réalisation du tir d’abattage. Il ressort de cette analyse que malgré le bon tir que
réalise souvent la carrière de Dan, la modification de certains paramètres améliorera encore
3.1. EXTRACTION
3.1.1. Paramètres de conception et de réalisation d’un tir
3.1.1.1. Choix des explosifs
La carrière de Dan COLAS BENIN, autre fois, utilisait pour la réalisation de ses tirs les
dynamites (Eurodyn 2000) comme charge de pied. Aujourd’hui, elle a opté pour les
émulsions (Emulstar 8000 plus) au détriment des dynamites au niveau du chargement du
pied. Un choix que nous trouvons judicieux car les dynamites, malgré leur puissance dans la
fragilisation de la roche, ont un effet sur la santé (violent maux de tête à la manipulation…)
et sont sensible au choc tandis que les émulsions le sont peu. Les émulsions n’ont pas aussi
ces effets directs sur la santé et fragilisent aussi bien la roche même si elles le font légèrement
moins que les dynamites.
L’explosif utilisé à la carrière de Dan COLAS BENIN pour la charge de colonne est le
nitrate fuel, un choix que nous jugeons bon. En effet, les nitrates fuels possèdent une forte
énergie de gaz, donc assure une bonne poussée (front de gaz) sur le matériau fragilisé.
Cependant, l’inconvénient majeur des nitrates fuel est leur grande sensibilité à l’eau qui les
rendent inutilisables dans les trous contenant de l’eau. Pour pallier à ce problème, la carrière
de Dan COLAS BENIN utilise des gaines polyéthylènes basse densité pour la mise en gaine
du nitrate fioul. Mais, avec l’utilisation des gaines, les résultats obtenus ne sont pas toujours
ceux souhaités. Ainsi, nous proposons à la carrière de Dan COLAS BENIN en cas de
présence d’eau dans les trous, l’utilisation du nitrate fioul alourdi qui est un mélange du
nitrate fuel granulé et de d’émulsion liquide. En effet, dès que le pourcentage d’émulsion
dans le mélange atteint 60 %, le nitrate fioul alourdi devient insensible à l’eau. [11]
3.1.1.2. Maille (banquette et espacement)
La maille implantée sur la carrière de Dan COLAS BENIN est 2,5 × 3 et la maille
maximale calculée est 2,87 × 3,59. On remarque que la maille implantée actuellement est
légèrement inférieure à celle calculée. Mais compte tenu des discontinuités que présente le
aussi un paramètre important à surveiller. Nous avons constaté que le surforage utilisé par la
carrière de Dan 𝐿𝑠 = 0,5 𝑚 est légèrement inférieur à celui calculé 𝐿𝑠 = 0,75 𝑚. Cette
valeur de surforage utilisée par la carrière de Dan COLAS BENIN est acceptable mais une
augmentation jusqu’à celle calculée aura un impact non négligeable sur la destruction des
roches au niveau du pied du gradin.
3.1.1.4. Paramètres liés au chargement
3.1.1.4.1. Bourrage
Le bourrage est aussi l’un des paramètres important dans le minage. Son but est de
réduire les projections et d’améliorer l’effet de gaz des explosifs. Il est important de rappeler
qu’un faible bourrage produira assez de projection dans l'air et réduira l'efficacité du tir alors
qu’un fort bourrage produira une faible fragmentation de la roche au sommet de la charge.
Les 2 m de longueur de bourrage (proche de la valeur de la banquette) utilisés par la carrière
de Dan COLAS BENIN pour les trous profonds ces derniers temps ont diminué les
projections. Il serait judicieux pour la carrière d’adopter définitivement pour les trous
profonds cette valeur de longueur de bourrage ou une valeur plus proche de celle de la
banquette pour réduire considérablement la projection au cours des tirs. Cependant, pour
maintenir ou réduire le taux de blocs hors gabarit produit généralement à la carrière de Dan
COLAS BENIN avec cette nouvelle longueur de bourrage, il faudra revoir la structure de la
charge.
3.1.1.4.2. Structure de la charge
La carrière de Dan COLAS BENIN réalise un minage avec des charges continues.
Cependant nous avons vu dans le chapitre 2 qu’au cours du tir d’un mètre de trou et avec la
même consommation spécifique, la charge discontinue provoque l’amélioration de la
fragmentation en comparaison avec la charge continue suite à l’augmentation de la zone de
fragmentation réglée. On note ainsi une diminution des blocs hors gabarit dans la partie
supérieure. De plus, le bourrage intermédiaire permet d’obtenir un abattage sélectif, d’éviter
la perte d’énergie et d’éviter une surconsommation d’explosif. Vu ces avantages que
présente un minage avec une charge discontinue par rapport à celui avec une charge
continue, nous proposons à la carrière de Dan COLAS BENIN la réalisation d’un minage
avec une charge discontinue au cours de ses tirs.
3.2. TRANSFORMATION
3.2.1. Système d’alimentation du concassage primaire
3.2.1.1. Alimentateur du concasseur primaire
A partir de l’analyse effectuée dans le chapitre précédent, on remarque que le problème
lié à l’ATV 08.40 est sa capacité d’alimentation qui est inférieure de 120 mm à la taille
maximale d’alimentation du concasseur. Ce qui rend inexploitable une quantité non
négligeable de bloc au niveau de la ligne de transformation. L’installation d’un ATV 09.40
qui a une capacité d’alimentation d’environ 660 mm, pourrait régler ce problème.
Cependant, tous les ATV sont généralement exposés en saison pluvieuse à un problème de
colmatage du tapis métallique. Ce qui réduit le débit et génère des pertes de temps. Pour
résoudre ces problèmes, nous proposons à la carrière de Dan COLAS BENIN l’installation
d’un alimentateur ATM 23 car non seulement il règle les problèmes de capacité
d’alimentation et de colmatage, il fonctionne également avec un débit constant.
3.2.1.2. Pré-criblage en amont du concasseur primaire
L’analyse comparative faite dans le chapitre précédent nous montre que la seconde
solution est meilleur que la première. Nous proposons donc à la carrière de Dan COLAS
BENIN l’installation de deux motovibrateurs sur le petit crible.
de classe 8.8 et des rondelles plates appartenant à la catégorie A EN ISO 7089 / 7092. Par
ailleurs, il faut ancrer le motovibrateur avec une chaine dont la longueur et la section soient
de nature à soutenir le motovibrateur, avec une chute maximum de 15 cm en cas de
détachement accidentel. [16]
Pour régler l’intensité de la vibration, il faut enlever les couvercles latéraux en dévissant
les vis et rondelles appropriées ; dévisser la vis de serrage de la masse mobile ; amener les
masses excentriques sur la valeur souhaitée ; serrer la vis de serrage. Après avoir effectué
l'opération des deux côtés, remonter les couvercles avec les mêmes vis et rondelles en
veillant à ce que les joints (toriques) soient correctement placés dans leurs logements. S’il
est nécessaire d’inverser le sens de rotation, intervenir sur les raccordements du bornier après
avoir coupé l'alimentation au motovibrateur. [19]
Maintenance du motovibrateur
La maintenance est une nécessité pour tout équipement et donc pour les motovibrateurs.
Concernant la lubrification, les motovibrateurs sont pré-lubrifiés avec une graisse spécifique,
adaptée pour garantir une lubrification adéquate pour un nombre d'heures au moins égal à la
durée de vie du roulement. Donc ils ne nécessitent pas de lubrification périodique. La
maintenance des motovibrateurs est liée aux contrôles périodiques que sont [19] :
Toutes les semaines : Dépoussiérer et nettoyer le motovibrateur.
Tous les mois :
- Vérifier l'intégrité des pictogrammes, s’ils sont endommagés, les remplacer.
- Contrôler le serrage des vis de serrage du motovibrateur.
- Contrôler l'intégrité de la chaine ou du câble de sécurité.
- Faire vérifier la continuité vers le circuit de terre.
3.2.1.2.2. Autres actions à effectuer pour un bon pré-criblage
Pour corriger les problèmes évoqués au niveau des remarques sur le pré-criblage dans
le chapitre précédent, il faut, en dehors de la remise en état du petit crible, [19] :
o Réduire si possible le taux d’éléments sales dans le tas à transporter lors du chargement ;
o Elargir la largeur des rainures des trois étages à une valeur permettant le passage de
presque tous les matériaux inférieurs au réglage à l’évacuation. Ce qui permettra de
réduire l’alimentation du concasseur en matériaux sous-dimensionnés et stériles. Les
matériaux sains d’une certaine taille seront triés des stériles au niveau du petit crible et
envoyés sur le convoyeur sous primaire ;
o Déboucher toujours les rainures lors des entretiens journaliers.
3.2.2. Système de convoyage des granulats 0/4 et 0/5 : Conception de goulotte
3.2.2.1. Définition d’une goulotte
Techniquement, une goulotte est un dispositif permettant de guider la descente d’un
matériau. Elle sert ainsi à évacuer des matériaux puis à alimenter un poste de fabrication.
Dans une carrière, les goulottes sont généralement installées à la sortie des cribles et des
trémies…
3.2.2.2. Fonction, composition et représentation de la goulotte
La goulotte à représenter ici est destinée à être installée au bout des convoyeurs à bande
0/4 et 0/5. Elle a pour fonction de guider les granulats 0/4 et 0/5 à la sortie des convoyeurs
vers leurs lieux de stockage provisoire. Ainsi, elle permet de conserver un grand taux de
fines dans les granulats 0/4 et 0/5 et de réduire la poussière lors de la production.
L’ensemble goulotte est composée essentiellement de cinq pièces que sont : La tête de
la goulotte ; le prolongement ; la tôle d’usure ; la barre anti-usure et les bandes.
L’assemblage de ces pièces est fait comme suit :
Le prolongement est fixé sur la tête de la goulotte par 6 boulons ;
La barre anti-usure est soudée sur la tôle d’usure ;
L’ensemble barre anti-usure et tôle d’usure est fixé sur l’ensemble tête de la goulotte et
prolongement par 6 boulons ;
Les 4 bandes sont fixées sur les 4 côtés du prolongement chacune avec deux boulons.
On a :
Mémoire d’Ingénieur de Conception, réalisé par MONHOUSSOU Kocou Serge 73
ANALYSE ET OPTIMISATION DES PROCEDES DE PRODUCTION DES AGREGATS : CAS DE LA CARRIERE DE DAN COLAS BENIN
𝜋𝑑𝑠 2
𝐴𝑠 = ≥ 1,095 𝑚𝑚2 ⟹ 𝑑𝑠 ≥ 1,181 𝑚𝑚2
4
Nous choisirons des boulons à tête hexagonale M10.
3.2.2.4.2. Volume de l’ensemble goulotte
o La largeur et la hauteur de l’ensemble goulotte sont prises en fonction de la longueur
de projection pour les réglages mini et maxi de la vitesse du tapis ;
o La longueur de l’ensemble goulotte est fonction de la largeur du convoyeur ;
o La position de la barre anti-usure est fonction du point de contact entre les matériaux
et la tôle d’usure.
3.2.2.5. Exécution graphique
(Présentée après la conclusion partielle)
3.2.2.6. Estimation du coût global de réalisation
Tableau 3.1 : Estimation du coût global de réalisation d’une goulotte
Le nombre de goulotte à réaliser et installer est 2. Ainsi le coût total est multiplié par 2.
Coût global de réalisation = 238 600 × 2 = 477 200 FCFA.
3.2.3. Qualité et propreté des agrégats
Parfois négligé dans les carrières de production de granulat, le lavage rend clairement
propre les granulats facilitant ainsi leur adhérence avec les liants au cours de leur usage. Les
actions de lavage sont incorporées à différents niveaux du traitement des matériaux en
fonction de l’importance et de la nature des particules fines. Pour améliorer encore plus la
propreté des granulats, nous proposons à la carrière de Dan COLAS BENIN l’installation à
la sortie des convoyeurs des gravillons ou basaltes, des cribles à un étage avec des rampes
d’eau disposées au-dessus des cribles. Le débit d’eau étant fonction du degré de propreté
recherché des granulats.
Par ailleurs, les granulats quoi que lavés peuvent être toujours exposés à la poussière en
cas de stockage sous forme de tas individualisé. Il serait avantageux à la carrière de Dan
COLAS BENIN d’opter pour un stockage en silos. Car, dans un premier temps, il pallie à ce
problème de poussière sur les granulats stockés et dans un second temps, il permet d’éviter
les pertes (environs 3%) qu’engendre un stockage sous forme de tas au cours du déstockage
et de la livraison.
3.2.4. Maintenance de la ligne de transformation
La maintenance industrielle est incontournable dans l’accroissement d’une industrie.
Elle permet de maîtriser les équipements, d’assurer une disponibilité maximale des moyens
de production et d’optimiser les coûts. Elle contribue aussi à la qualité et la sécurité dans
l’entreprise. Ainsi, l’optimisation des procédés de production des agrégats passe aussi
nécessairement par l’amélioration des systèmes de maintenance. Pour cela, nous avons
effectué, dans le chapitre précédent, une étude AMDEC sur les machines de la ligne de
transformation. Cette étude servira à une mise en place d’un nouveau plan de maintenance
de cette ligne. Les propositions de maintenance concernant les éléments critiques
sont présentées dans le tableau suivant :
Tableau 3.2 : Actions à engager
3.2.5. Corrosion
La corrosion est un phénomène très dangereux pour les métaux et nécessite certaines
actions pour être freinée. Les propositions d’action à engager pour limiter la corrosion et ses
effets au sein de la carrière de Dan COLAS BENIN sont :
Refaire la peinture des machines ;
Refaire la peinture à chaque fois après les opérations de soudage ;
Choisir les matériaux adaptés à la tâche et à l’environnement. Bien que dans un
environnement agressif, tout type de métal puisse se corroder, le comportement des
alliages peut varier considérablement. Il est donc important de choisir le bon équilibre
entre la résistance à la traction et à la résistance à la chaleur, aux produits chimiques et
à la corrosion ;
Eviter les coups de marteau sur la surface de certaines pièces lors des opérations de
maintenance. Cela enlève les couches de peinture sur la surface des pièces en les
exposant ainsi aux agents de corrosion. Il est préférable de poser à chaque fois d’autres
matériaux comme le caoutchouc sur la surface des pièces ;
Trouver une enceinte pour les pièces en stockage. En effet, certaines pièces comme les
toiles métalliques sont stockées à ciel ouvert. Ce qui les expose avant même leur mise
en fonction aux agents de corrosion.
Changer les tuyaux à la sortie des pompes de lubrification des broyeurs par des flexibles
adéquats.
3.2.6. Poussière
Il est vrai qu’il est presque impossible d’empêcher la poussière dans une carrière
d’exploitation de roche mais nous pouvons au moins réduire cette dernière à travers certaines
actions. Ajouter à l’installation des goulottes au bout des convoyeurs et les actions qui se
réalisent déjà à la carrière de Dan COLAS BENIN, nous proposons : l’installation des postes
d’arrosage à la sortie de tous les postes de fragmentation et des trémies puis l’arrosage
régulier des pistes de camions. La première solution nécessitera un entretien journalier des
toiles métalliques des deux cribles pour éviter le colmatage.
3.2.7. Autres propositions
3.2.7.1. Matériels de mesure pour l’implantation des forages et le contrôle de foration
L’efficacité d’un tir dépend aussi de certains paramètres de la géométrie du massif
comme les discontinuités (diaclases, failles, fissures …) qui influencent énormément le tir
et son efficacité. Ainsi, pour réaliser un tir optimal, il est important de connaitre la géométrie
du front. Le profileur laser est un outil de mesure qui permet de connaitre avec exactitude la
géométrie du front de taille, d’implanter en conséquence la position du forage et de définir
la profondeur et l’angle de foration. Cet outil permettra à cours sûr d’optimiser les opérations
d’abattage de la carrière de Dan COLAS BENIN. [21]
L’autre paramètre qui influence aussi la qualité du tir est la déviation au cours des
opérations de foration. Ainsi, pour compléter l’implantation des forages, un contrôle de
la déviation des forages permet de connaitre exactement avant le tir la position de
l’explosif dans le massif. L’appareil le plus efficace aujourd’hui est le système
BORETRAK.
CONCLUSION PARITIELLE
Les discussions des résultats des analyses montrent que certaines opérations dans le
processus de production des agrégats effectuées à la carrière de Dan COLAS BENIN
peuvent être encore améliorées. Ainsi, les propositions d’amélioration faites dans ce chapitre
optimiseront à coup sûr les procédés de production de la carrière de Dan COLAS BENIN en
thème de productivité, de qualité et de protection de l’environnement. Il revient à l’entreprise
l’application de ces propositions.
CONCLUSION GENERALE
Dans le but d’améliorer ses procédés de production de granulats, la carrière de Dan
COLAS BENIN, au cours de notre stage académique en leur sein, nous a donné l’opportunité
de travailler sur le thème intitulé « Analyse et optimisation des procédés de production des
agrégats : Cas de la carrière de Dan COLAS-BENIN ».
Le processus de production des agrégats se déroule essentiellement en deux phases.
Ainsi, l’analyse a été faite en deux étapes : l’extraction puis la transformation.
Du côté de l’extraction, l’analyse a été faite généralement sur les paramètres entrant
dans la réalisation du tir d’abattage. Il ressort de cette analyse que la carrière de Dan COLAS
BENIN réalise un tir acceptable. Cependant, la modification de certains paramètres et
techniques comme l’inclinaison de trous, la surforation, la structure de la charge, la méthode
d’amorçage et le choix des explosifs en présence d’eau, améliorera encore plus la qualité du
tir en thème de fragmentation, de sécurité et de condition de travail des engins.
Au niveau de la phase de traitement, l’analyse faite, premièrement, sur les systèmes de
la ligne de transformation montre que la carrière de Dan COLAS BENIN produit des
agrégats de qualité avec une bonne productivité. Toutefois, certaines modifications au niveau
de certains systèmes comme le changement de l’alimentateur du concasseur primaire, la
réparation du petit ou l’installation d’un crible grizzly, la réalisation et l’installation des
goulottes puis l’installation de postes de lavage optimiseront certainement la production de
la carrière de Dan COLAS BENIN en thème de productivité, de qualité et de sécurité.
Ensuite, l’étude AMDEC effectuée sur les différents postes de fabrication a permis dans
un premier temps de proposer certaines actions préventives par rapport aux éléments des
machines et de connaitre dans un second temps les éléments critiques afin de mieux les
surveiller pour une meilleure maintenance des machines. Ainsi, cette étude sera utilisée pour
l’établissement d’un nouveau plan de maintenance de la ligne de maintenance.
Le reste de l’analyse au niveau de la ligne de transformation a été consacré à la
corrosion, à la poussière et aux matériels au sein de la carrière.
Après analyse et discussion, plusieurs solutions ont été proposées. L’efficacité de ces
solutions proposées ne sera véritablement prouvée qu’après leur adoption.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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exploitation de carrières - Indicateurs, Modèles et Outils”, 2009. Thèse de
doctorat, Ecole doctorale sciences et technologies, Université d'Orléans.
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[7] M. Nefis, “Etude d’un modèle de mesure de la fragmentation par le tir”, 2017.
Doi : 10.13140/RG.2.2.21515.92966. Thèse de doctorat, Faculté des sciences de
la terre, Université BADJI MOKHTAR ANNABA.
[8] B. Said, “Etude de la mecanique de tir des roches par utilisation des modeles
reduits dans les conditions algerriennes”. Thèse de doctorat, Faculté des
sciences de la terre, Université BADJI MOKHTAR ANNABA.
[9] CEFICEM, “PREPARATION AU CERTICAT DE PREPOSE AU TIR -
EXAMEN DE BASE CODE 0100”. 3, rue des frères Chausson 92600 Asnières.
[11] OPPBTP, “Les explosifs utilisés dans le BTP”. 25, avenue du Général Leclerc -
92660 Boulogne - Billancourt Cedex. pp. 1–8.
[12] TITANOBEL, “Emulsion encartouchée”, 2021 Rue de l’industrie 21270
PONTAILLER SUR SAÔNE - FRANCE vol. 33.
[13] K. Mouaad et Y. Souhib, “Amélioration de la fragmentation de la roche à l ’
explosif dans les conditions de la carrière des granulats d’Adrar Oufernou”,
2015. Mémoire Master. MINES ET GEOLOGIE, FACULTE DE
TECHNOLOGIE, UNIVERSITE ABDERRAHMANE MIRA - BEJAIA.
[14] R. Thiard et A. Blanchier, “Utilisation des explosifs dans le génie civil”, 1990