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COfWRIBUT?

ONA L'EWDE PWfTOECOLOGfQUE


D'UNE FORET DE TRANSCfCON ET LA GESTKW
TFCAMTfOçNLYEUE E S PRODWS FOftEÇTIERS.
CAS DE tA FORET VANAkAVELONA. SADCAFIAHA".
UNNERSITÉ DE TOLIARA
FACULTE DES SCIENCES
DEPARTEMENT DES SCIENCES BIOLOGIQUES

MEMOIRE DE DIPLOME VETUDE APPROFONDIE


EN SCIENCES CUOMVERSlfÉ ET EIWiRONNEIWEMT

OPTION BIOLOGIE VEGETALE

-- -- - - -- - --- - - - -- -- --- - - - ---- -- -- - -- - - - ---


--- -
1 I
i
I CONTRlBUTlON A L'ETUDE PHMOECOLOGlQUE
1 1
f D'UNE FORET DE TRANSITION ET LA GESTION i
i i
It TRADITlONNELLE DES PRODUITS FORESTIERS. Ii
1 CAS DE LA FORET D'ANALAVELONA. SAKARAHA: ii

soutenue le 29 octdxe 2004 devant la commission de jury :

Brkideat Pr. DINA Alphonse

Examinateur Pr. RAZAFfMANDLMBY HERY

Dr. RANDRZANTSOA Jean

Ra pp~rteur Dr. REJO-FIENENA Félicitk


pr6sentb par MBOLA VERSENE AndMnandrasana Balzac
Acronymes

ANGAP : Association Nationale pour la Gestion des Aires Protégées


C.D.U : Cantonnement de Droit d'Usage
D.A.A. : Délégué Administratif d'Arrondissement.
FIMPAM : Fikambanan'ny Mpanao Ala Malagasy
GELOSE : Gestion Locale Sécurisée
GCF : Gestion Locale Sécurisée.
PCLS : Président de Comité Local de Sécurité
WWF : World Wide Fund for nature
Listes des cartes

Carte n O l: Carte d e localisation


Carte n02 : Carte d e situation.
Carte n03 : Carte géologique d e Madagascar.
Carte n04 : Carte bioclimatique de Madagascar.
Carte n05 : Carte de la végétation
Carte n06 : Carte de répartition du pâturage forestier dlAnalavelona.

Liste des tableaux

Tableau no 1 : Répartition des zébus dans les villages utilisateurs de la forêt


dlAnalavelona.
Tableau no 2 : Répartition des champs de culture dans la région d'Analavelona.
Tableau no 3 : Répartition de la production des produits forestiers en 1997.
Tableau no 4 : Répartition des espèces par classe de présence.
Tableau no 5 : Matrice de similitude de SORENSEN
Tableau no 6 : Répartition des individus par classe de hauteur.
Tableau no7 : Répartition des individus par type biologique
Tableau no 8 : Répartition des espèces selon la phénologie.
Tableau no 9 : Tableau de fréquence des présences par station, le nombre de pied
par espèce et la fréquence absolue pour les 30 sites de relevés.
Tableau no 10 : Tableau d'abondance de Brown Blanquet.
Tableau no 11: Tableau d'abondance de Van Der Bergens
Tableau no 12 : Répartition des espèces par classe d'abondance.
Tableau no 13 : Répartition des especes station
Tableau no 14 : Plantes et utilisation.
Tableau no 14 : Plantes et utilisation. (suite).
Tableau no 15 : Distribution des especes à usages multiples.
Tableau no 16 : Listes des plantes fourragères.
Liste des figures

Figure n O l: Coupe topographique passant par la latitude 380000 Sud (Laborde) et le


plateau de I'Analavelona. 20
Figure n02: Moyenne mensuelles des températures 23
Figure n03 : Moyenne mensuelles de l'humidité atmosphérique 24
Figure n04 : Histogramme de RAUNKIEAR 44
Figure n05 : Dendrogramme de Similitude de SORENSEN 47
Figure n06 : Répartition des individus par classe de hauteur 49
Figure n07 : Répartition des espèces par classe de fréquence 49
Figure n08 : L'aire minima et la courbe aire espèce 51

Listes des planches

Planche no?: Profil de la végétation du plateau.


Planche n02 : Profil de la végétation du plateau.
Planche n03 : Profil de la végétation du plateau.
Planche n04 : Profil de la végétation de la vallée de la rivière Ranoheza.

Liste des annexes

Annexe 1 : Les régions climatiques de Madagascar


Annexe 2 : Données climatiques de la région de Sakaraha et Ankazoabo
Annexe 3 : Fiche de relevée botanique
Annexe 4 : Fiche d'enquête
Annexe 5 : Liste des plantes par famille botanique
Annexe 6 : Importance biologique, priorité pour la recherche pour la forêt
d'Analavelona.
Annexe 7 : Planche des photos
Listes des photos

Photo n O l: Le sous bois sur le plateau de I'analavelona


Photo n02 : La lisière forestière est attaquée par les feux tous les ans
Photo n03 : La voûte forestière est presque continue
Photo n04 : La savane bordant la forêt est parcourue par les feux tous lesa ans
Photo n05 : Le sous bois
Photo n06 : Le Dracaena reflexa Cjeune)
Photo n07: Le Dracaena reflexa (adulte)
Photo n08: La forêt d'Analavelona vue dlAntsakodara
Photo n09 : Développemnt du système racinaire chez le genre Ocotea leavis
Photo no10 : Abri de bouvier dans la forêt
l : Miandry dit Bruno au cours de l'inventaire
Photo n O 1
Photo n012: La forêt est bordée par de la savane herbeuse
SOMMAIRE
INTRODUCTION ..................................................................................................................................................
10

PREMIERE PARTIE : LE MILIEU D'ETUDE ..................................................................................................... 15


1. SITUATION GEOGRAPHIQUE ....................................................................................................................... 16
2 . LE MILIEU PHYSIQUE ....................................................................................................................................
16
3. LE MILIEU CLIMATIQUE ............................................................................................................................... 22
4 . LE MILIEU BIOTIQUE .....................................................................................................................................
25

DEUXIEME PARTIE : METHODOLOGIE ..........................................................................................................


36

A- CHOIX DU THEME ET DE LA ZONE D'ETUDE .........................................................................................


37

B- LA COLLECTE DE DONNEES BOTANIQUES ...........................................................................................37


1. CHOIX DES PARCELLES DE RELEVES ....................................................................................................... 37
2 . TECHNIQUES DE RELEVES ...........................................................................................................................
37
3. PARAMETRES ETUDIES ................................................................................................................................
39
4 . METHODE DE TRAITEMENT DES DONNEES ............................................................................................ 43

C- LA COLLECTE DE DONNEES SUR L'UTILISATION DES PLANTES .....................................................


44

TROISIEME PARTIE : RESULTATS ET ANALYSE DES DONNEES .............................................................


45

A. RESULTATS ...................................................................................................................................................
46
1. ANALYSE FLORISTIQUE ............................................................................................................................... 46
2 ANALYSE PHYSIONOMIQUE ......................................................................................................................... 50

B. INTERPRETATION ........................................................................................................................................
66
1. CARACTERISTIQUE DE LA FLORE ............................................................................................................. 66
2 . RICHESSE ET COMPOSITION FLORISTIQUE ............................................................................................. 68
3 . CARACTERES ECOLOGIQUES ...................................................................................................................... 70
4 . ANALYSE DE LA SIMILITUDE ..................................................................................................................... 71
5 . LA FORET D'ANALAVELONA UNE FORET DE TRANSITION ................................................................ 72

QUATRIEME PARTIE : LA GESTION TRADITIONNELLE DE LA FORET SACREE D'ANALAVELONA76

1. LA GESTION DES PRODUITS FORESTIERS ...............................................................................................


77
2. LES AUTRES TYPES DE GESTION DE LA FORET .....................................................................................
84
3 . LA GESTION TRADITIONNELLE DE LA FORET D'ANALAVELONA .................................................... 88

CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS ...................................................................................................90

TABLE DE MATIERE ........................................................................................................................................


95

ANNEXES ..............................................................................................................................................................
97
REMERCIEMENTS
Au terme de notre formation, nous ne saurons jamais assez éloquent pour exprimer
notre reconnaissance, notre gratitude et nos vif s remerciement à :

- Docteur TEODORET Président de l'université de Toliara de nous avoir


donner la permission pour la préparation de notre mémoire.
- Professeur RAZAFIMANDIMBY Hery Doyen de la Faculté des Sciences de
I'Université de Toliara d'avoir accepter I'examiner ce devoir.
- Docteur RANDRIANTSOA Jean Professeur dans la Faculté des Sciences de
I'Université de Toliara d'avoir accepter I'examiner ce devoir.
- Docteur REJO-FIENENA Félicité, Responsable de la formation Doctorale de
la Faculté des Sciences de I'Université de Toliara, d'avoir bien voulu nous
eiicadrer, nous prodiguer et offrir des conseils et de ses temps précieux pour
accomplir ce mémoire.
- Tous les personnels enseignants et administratifs de I'Université de Toliara
pour leur louable effort de mettre en valeur le prestige de I'Université de
Toliara et de nous initier dans la recherche.
- Monsieur RAKOTOMALALA Jocelyn de m'avoir donnée la permission de
réaliser ce travail de recherche tout en travaillant dans l'Institution sous sa
responsabilité.
- Le WWF par sa contribution dans la réalisation de la formation doctorale au
sein de la Faculté des Sciences de I'Université de Toliara.
- Monsieur FAGNARENA Miandry dit Bruno de nous avoir aidé pendant les
travaux de terrain, sans qui la réalisation de ce mémoire sera difficile.
- Mes parents et ma famille pour leur soutien moral, leur amour et surtout l e ~ i r
sacrifice tout au lorlg de notre étude.
Nous remercions enfin, tous les villageois de Mitia Est, de Mikoboka et
d'Andranoheza, avec qui nous avons pu travailler sans difficulté.

Veuillez trouver à travers cet ouvrage l'actualisation des efforts respectifs que
vous aviez conjugués avec nous.

MBOLA VERSENE Andrianandrasana Balzac.


8
Abstract
INTRODUCTION

L'isolement de Madagascar du continent africain a permis d'avoir une richesse


floristique et faunistique inestimable. Des nombreuses publications ont été faites pour
ne citer que celle sur la flore : PERRIER DE LA BATHIE (1936) évoquait l'existence de
7370 espèces, HUMBERT (1959) 1000 espèces, WHITE (1983) et GUILLAUMET
(1983) ont affirmé respectivement 8500 et 12000 espèces. Le taux d'endémicité est très
élevé et varie entre 81% selon HUMBERT (1959) et 86% pour PERRIER DE LA
BATHIE (1936) tandis que HUMBERT (1959) a estimé cette endémicité à un taux de
85%.

Les ressources forestières sont constamment menacées par des pressions


anthropiques tels que le défrichement, les feux, les coupes, .... Le rythme de la
déforestation annuelle constatée sur tout le territoire de Madagascar est de l'ordre de
200000 ha à 300000 halan (ONE, 1984). Cette dégradation des écosystèmes forestiers
justifie la création des Aires Protégées pour soustraire les ressources forestières
naturelles aux différentes pressions. Par ailleurs, I'Etat Malagasy par sa nouvelle
politique forestière a pour objectif d'augmenter cette superficie des Aires protégées qui
est de l'ordre de 1745000 ha (ANGAP, 2001) à l'heure actuelle, de 10% de sa
superficie dans les cinq années à venir.

La forêt d'Analavelona, sous le statut de forêt domaniale, se situe à une latitude


comprise entre 44'05'E et 44"411E et une longitude comprise entre 22'34's et 22'41's
et, est à cheval sur les trois communes : la conimune Rurale de Mikoboka à l'Ouest,
celle de Mahaboboka au Sud et celle dlAmboronabo à l'Est, et dans la Sous Préfecture
de Sakaraha et dans la Province de Toliara. (cf. carte nOl).

Elle représente une forêt dense humide sempervirente appartenant à la région


phytogéographique de l'est, domaine du centre dans l'étage de moyenne altitude de la
pente occidentale (HUMBERT, 1954). C'est une forêt de transition entre les formations
sèches et les formations humides (PERRIER DE LA BATHIE, 1921). Le massif forestier
d'Analavelona avec ses 6208 ha, se trouve à une altitude comprise entre 950 m et
1O
1325m. Elle est entourée par une savane herbeuse.

Au niveau de la biodiversité, cette forêt n'est pas exclue du taux d'endémisme


exceptiorinel de Madagascar qui est à la fois pour la flore et la faune (Conservation
Internationale, 1998).

Malgré ses importances biologiques exceptionnelles, des pressions anthropiques la


menacent en permanence par des prélèvements, de la chasse, des collectes et des
feux de végétation. A I1excep,tionde ce qui ce passe dans tous Madagascar, aucune
exploitation forestière n'est encore constatée dans la forêt d'Analavelona. Les seuls
bois pris dans cette forêt sont les bois de cercueil. Ce sont surtout le 'manary'
(Dalbergia sp FABACAEA), les 'tsitake' (Rhus perrieri, Rhus tarantana,
ANACARDIACEAE) et le 'rotsy' (Eugenia sp, MYRTACEAE) .

La dégradation des ressources naturelles forestières justifie la mise en place des


différents types d'aire protégée à Madagascar et c'est une des raisons des
reclassements des nouvelles aires pour en faire une aire protégée. Cette importance
biologique nous a permis de choisir le thème " Contribution à l'étude
phytoécologique d'une forêt de transition et la gestion traditionnelle des produits
forestiers. Cas de la forêt d'Analavelona, Sakaraha ".

Cette étude a pour objectifs de cerner les informations sur la forêt, de connaître les
modes de gestion traditionnelle pratiquée, en vue de la conservation du site et du
développement de la région par le biais de l'exploitation de ses richesses biologiques.

Elle se basera sur les données qualitatives et quantitatives relatives à la flore, à ses
caractéristiques et à ses potentialités.

Cette étude comporte quatre grandes parties :


- La première partie présente le milieu d'étude,
- La deuxième partie est consacrée à la méthodologie adoptée pour ce travail,
- La troisième partie est réservée pour les résultats avec ses interprétations,
11
- La gestion traditionnelle de la forêt dlAnalavelona est traitée à la quatriéme partie,
- Enfin, les conclusions et les suggestions.
Rappel de quelques définitions

L'aire minimale est la plus petite surface nécessaire pour que toutes les espèces soient
représentées. (DAJOZ R.,1985, in REJO-FIENENA.,1995).

L'aire minimale est la plus petite surface inventoriée permettant de définir une
communauté végétale (DURIETZ, 1981, in RAONINJATOVOHERIVONJY H., 1997).

Les types biologiques : Ce sont les dispositifs morphologiques par lesquels les
végétaux manifestent leur adaptation au milieu ou ils vivent (DAJOZ, R., 1978, in
RAONINJATOVOHERIVONJY H., 1997).

Le recouvrement spécifique est la surface occi-ipée par la couronne végétative des


individus d'une espèce donnée (GOUNOT, 1969, in RAONINJATOVOHERIVONJY H.,
1997).

La structure de la végétation est I'agencement tridimensionnel de la végétation


(GOUNOT., 1969, in RAONINJATOVOHERIVONJY H., 1997).)

La structure de la végétation est la répartition et l'agencement des unes par rapport aux
autres des plantes constituantes d'une végétation (GUINOCHET, 1973, in
RAONINJATOVOHERIVONJY H., 1997).

Les espèces s'organisent en plusieurs niveaux, en fonction de leurs exigences


climatiques et physionomiques (CACHAN, 1974 in RAONINJATOVOHERIVONJY H.,
1997).
Carte na 7 : Carte de kcc~lis&orr
PREMIERE PARTIE : LE MILIEU D'ETUDE
1. SITUATION GEOGRAPHIQUE

Le Sud et le Sud-Ouest de Madagascar sont subdivisés en plusieurs régions naturelles


: les domaines côtiers, le domaine des basses terres centrales de l'intérieur contenant
le massif d'Analavelona et le domaine des hautes terres centrales.

Cette forêt fait partie des zones appartenant au domaine du centre dans l'étage de
moyenne altitude de la pente occidentale (HUMBERT, 1954, alors qu'elle se trouve non
loin de la côte ouest de Madagascar à environs 100 km (IGMIFTM, Carte de
Madagascar, Feuillet n09)à vol d'oiseau.

L'importance de la pratique ancestrale y est très importante non seulement dans cette
zone mais presque dans toute la région. C'est pourquoi cette zone n'est pas touchée
par la dégradation au mois jusqu'à l'heure actuelle.

La forêt dlAnalavelona est sur une vaste pénéplaine d'orientation Nord-Est et Sud-
Ouest, située dans la Région Ecologique du Sud-Ouest de Madagascar, et limitée à
l'Ouest par la rivière Manandana, à l'Est la rivière Manadabo, au Nord par la forêt de
lhera et au Sud par le plateau de Mangetaheta. La formation forestière de I'Analavelona
se situe entre 22O34'S et 22O41' Sud et 44O05'E et 44O41' Est. (cf. carte n02).

Le milieu d'étude se limite au massif forestier de I'Analavelona.

2. LE MILIEU PHYSIQUE

2.1 Géologie

Cette zone est affectée par un accident de très vaste ampleur comportant une très
importante remontée des couches géologiques avec culmination dans le Haut Sikily : la
zone d'Analavelona-Mitia Est.
~i II s'agit des basaltes fissuraux d'âge campanien (Du Puy et Moat, 1996). Le relief
dlAnalavelona est issu de la faille de Mahaboboka, de direction Nord Sud. (cf carte n03).
i
2.2 Géomorphologie et relief

Des successions de dépressions, de talus et de plateaux d'orientation subméridiènne


se rencontrent d'Est en Ouest, du plateau du I'Analavelona au massif ruiriiforme de
I'lsalo. Le massif ruiniforme de I'lsalo, le plateau de Makay et reflief de I'Analavelona qui
culminent tous à plus de 1000 m donnent l'aspect des montagnes. (BESAIRIE, 1971).

Par la haute altitude du plateau de I'Analavelona (1325m) et ses vastes coulées


basaltiques, ce plateau présente des caractéristiques spéciales.

La zone tectonique de I'Analavelona est comprise entre la faille de I'llovo et la faillle


majeure de Manandana. La remontée de la zone de I'Analavelona est mise en
evidence, si on considère une coupe orientée N15"E, passant sur I'Onilahy à l'Ouest du
village de Tongobory (Betioky Sud) et par le plateau de Manamana (Ankazoabo). Ils
passent de 400m au village de Vineta Andamasiny et à 1150m au plateau de
Manamana et 1325m au plateau de I'Analavelona. L'altitude est acquise par le
soulèvement du plateau entier de I'Analavelona causé par les fractures Soatanana-
Mariany. La surface du plateau descend en pente régulière vers le Sud-Est jusqu'à la
coupure du Fiherenana, très fortement entaillée par de nombreux cours d'eau.
(BESAIRIE, 1971).

2.3 Sols

A partir de la rivière llovo (Amboronabo) et du fleuve de Fiherenana (Mahaboboka), la


serie des basaltes moyens du Campanien s'élève jusqu'au Nord-Ouest de
I'Analavelona. La bordure Nord-Ouest de I'Analavelona est représentée par de facies
argilo-marneux avec une alternance d'argile marneuse souvent à nodules, de bancs
calcaire ou calcareo-marneux. Le Sud-Ouest de cette zone moritre la présence de
facies argileux et de niveau greso-calcaire. Un sol du type grès grossier, rougeâtres
d'alteration dorine par décomposition un sable grossier très caractéristique, soit d'argile.
(BASSE, 1935, in SOURDAT, 1971).
2.4 Hydrographie

La forêt dlAnalavelona joue un rôle de chateau d'eau pour la région environnante.


Plusieurs sources du fleuve Fiherenana sortent de cette formation forestière. Du
versant Est prennent source la rivière Ranoheza, la rivière Manadabo, la rivière
Manasay, et la rivière Sakalomory et dans le versant Ouest la rivière Betaola et
quelques affluants de la rivière Manandana. (Cf. carte n02)

3. LE MILIEU CLIMATIQUE

L'alizé austral conditionne le climat de Madagascar. (RAJAONARY, 2001). La région


occidentale comprend les territoires présentant une saison sèche marquée, qui dure au
moins sept mois, déterminée par l'effet de foehn de l'alizé. Elle est caractérisée par un
climat sub-humide selon les caractéristiques bioclimatiques données dans l'annexe 1.

D'après CORNET 1974 in SCHATZ 2001, cette zone appartient au climat sub-humide
(cf. carte n04). La température moyenne annuelle est de I'ordre de 20°C. Pendant
l'hiver, la température matinale est de l'ordre de 5°C.

La figure n O l montre les moyennes des températures minimales, les moyennes des
températures maximales et les moyennes des températures moyennes de 1960 à 1990
de la région de Sakaraha. Faute de données climatiques pour la région d'Analavelona,
nous avons pris en considération les données de la région de Sakaraha qui pour nous
peuvent être représentative et sirriilaire à celle de la zone d'étude.
tt'mtm no 2 :Altoyenne des ~~~s nwmt~s[k
(en"C et 1/10)

Le p 6 M ~ m P~ ~e
d m de m du SM- de est PlnsuQRsanceet'i'itr&ufarite

est c m p r b entre 1 0 0 mm et
moyenne des p & & m mm. Ceta t&mgne!

3.3B r o ~ etsr o d e s

Le rosée et les brouit)ar& sant dewc b t h e r b o o n I'hwniditG


~ ~a t m q h é x ~ .
tk fan5 fwtia cles pQcip- accuEk6. Ce sont des vapecvs d'eau qui se &po!mt
i e d no u k s o i r s u r k v ~ & d ' a ~ ~ & P ~ t ~ m ( t e P e t S t L a t o u s e e
$995).Du &pw&e pmcptau ievé chr SQM, des gmU&&s d'eau envahissent la
~ b e 9 v ~ , s w k ~ o n e s , t e ...s L # ~
Les rosées et les brouillards sont fréquents dans le Sud-Ouest de Madagascar et se
manifestent du mois d'Avril au mois de Juin et quelquefois jusqu'à la moitié du mois
d'Août. Durant la saison sèche, ils jouent un rôle très important dans la mesure qu'ils
réduisent I'évapotranspiration chez une plante. Ils sont fréquents à la fois dans la forêt
et dans la savane. (RANDRIATAVY, 1995)

3.4 Humidité atmosphérique

Cette zone a une humidité atmosphérique très importante. La présence des lichens et
des épiphytes comme les orchidées et des fougères le confirme. Ce sont si-irtout dans
les vallées que I'humidité atmosphérique est très remarquée.

Le maxima de I'humidité atmosphérique est 70% et cela se produit au mois de Février


et le minima est 48% au mois de Septembre. Ces valeurs montrent que I'humidité
atmosphérique de cette zone est très importante.

La figure n02 présente les moyennes de I'humidité atmosphérique durant trente ans
(1960 à 1990).

Fiqure n03 : Moyenne mensuelles de I'humidité atmosphérique (en %)

Mois

~ J F M A M J J A S O N D

(Source Station météorologique NationaleIl 990).


4. LE MILIEU BIO'I'IQUE

La région de Sakaraha fait partie du domaine de l'Ouest de Madagascar. PERRIER DE


LA BATHIE (1936) définit ces flores comme la flore sous le vent. En plus, selon
HUMBERT et COURS DARNE (1965), celle de Mikoboka - Analavelona appartient au
domaine du centre versant occidental. Cette biome reprise par FARAMALALA et
RAJERIARISON (1999) a défini cette zone dans la zone écofloristique occidentale de
moyenne altitude, alors que SCHATZ (2000) a défini, par son approche bioclimatique,
que cette zone appartient à I'écorégion sub-humide. (cf. carte n04.a et 4.b in ANGAP,
2001).
4.1 La végétation

Ce relief montagneux, qui culmine à plus de 1325m, est en grand parti composé d'un
sol volcariique. La formation végétale se trouve à une altitude entre 900 m et 1320m.
Des steppes et des savanes à Heteropogon contottus (POACEAE) et Hyparrhenia rufa
(POACEAE) colonisent les zones les plus basses et les plateaux dépourvus de forêt
alors que des groupenlents d'altitude appartenant à une forêt dense hurriide
sempervirente (cf. carte n05) pluristratifiée. Sur les bas fonds, la hauteur des arbres
arrive jusqu'à 30 m. Les plateaux présentent une forêt dense sclérophylle de montagne
ayant une hauteur moyenne de 16 m et des fourrées xérophiles de 4m de hauteur se
rencontrent sur les épanchements rocheux. Une abondance d'épiphytes est à
remarquer dans la forêt. Le versant Ouest est couverte par de I'Hyparrhenia rufa
(POACEAE) et de Heteropogon contortus (POACEAE). Cette couverture est en relation
avec une importante chute de pluie locale. (DEF, F'TM, EEDR Mamokatra, DFS, 1996).
Remarquons toutefois l'absence de Bois de Tapis (Uacapa bojeri, EUPHORBIACEAE)
dans la région.

4.2 La Faune

En ce qui concerne I'avifaune, il y a la présence des Néomixis viridis, de Foudia omissa,


de Phyllastrephus zosterops et une forte densité de Phyllastrephus appetti. Ce dernier
est une espèce endémique régionale et se rencontre aussi dans le Parc National de
Zombitse Vohibasia. Le martin chasseur malgache, le lspidina madagascariensis est
rencontré dans la forêt dSAnalavelonalors de l'inventaire biologique que nous avons
effectué avec l'équipe du 'Ecology Training Program 1 WWF, Madagascar Program
Office', en décembre 2001. Différentes espèces ont été rencontrées lors de cet
inventaire biologique, mais la détermination est en cours.

Cette forêt abrite des Potamochoerus lan/atus, des Foussa foussana, des Ratus ratus
et d'autres espèces de rongeurs et de micro-mammifères. Plusieurs espèces de
Iémurien se rencontrent dans la forêt de Analavelona : des groupes de Propithecus
verrauxi, de Lemur catta, et de Eulemur fulvus ruffus.
29
4.3 La population et les activités anthropiques

4.3.1 La population

La population de la zone étudiée est à mqjorité Bara avec une densité de l'ordre de 6,6
à 8,l hab/km2avec un taux de croissance de 1,5% sur un taux d'urbanisation de 27,3%
(MINENV-EF, 2003).

II y a 5994 habitants pour la commune d'Amboronabo, 5393 habitants pour celle de


Mikoboka et enfin 7246 habitants pour la commune de Mahaboboka. (Monographie du
Sous Préfecture de Sakaraha, 2 003).

En particulier, les Bara Tsienimbala sont les propriétaires traditionnels de la forêt


dlAnalavelona. La population est à majorité agro-pasteurs. Les Bara Tsienimbala sont
des anciens migrants composés d3Antandroy-Sihanamena,d'Antesaka et de Mahafaly-
Mitiria se considérant actuellement comme des Bara. Avec l'accord du Roi
Impoinimerina, Roi d'Ankazoabo de l'époque, les rriigrants ont fondés leurs villages vers
la fin du XIXe siècle. (RAKOTONIRINA , 1999).

Selon nos enquêtes à Maharavy auprès du Monsieur Tohary Notable Bara Zafimanely,
la zone était occupée par des Masikoro venant de la région du Fiherenana (Miary). Ils
occupaient surtout les zones cultivables c'est à dire les vallées et les bas fonds propre à
l'agriculture. Depuis l'arrivée des Bara, qui volaient petit à petit leurs troupeaux, ils se
sont déplacés vers le nord d'ouest du coté de Adabofolo.

4.3.2 Les activités anthropiques

"L'association agriculture et élevage est la règle, car on ne peut tout acheter. Mais
encore faut-il savoir s'organiser culture en 'vala' ou terrain de culture éloigné des
terrains de parcours". (REJELA . 1986). Ils pratiquent surtout l'élevage extensif et une
polyculture.
a- L'élevage

L'élevage est le centre de toutes les activités sociales, culturelles et économiques du


monde rural. A majorité agro-pasteur, la population pratique un élevage contemplatif et
extensif de zébu.

Le tableau ci après résume le nombre de zébus dans les trois villages utilisateurs de la
forêt dlAnalavelona.

Tableau n O l: Répartition des zébus dans les trois villages utilisateurs de la forêt

r -
1 commune 1
1 Amboronabo 1
Nombre de têtes 1
r~itia
Est 820
l
1 ~oatana -

1 Mikoboka 1 180
l
1I ~ndranoheza- ara 1 l
Mahaboboka 1
I
290 1
I
(Source : D.A.A., Février 2004).

Pour cet élevage, l'alimentation des animaux est constituée essentiellement de


pâturage naturel : pâturage d'herbes sur savane, pâturage arbustif sur les savanes
arbustif et pâturage forestier. (RABETOKOTANY et Coll., 1998).

Les zébus font une transhumance deux fois par an. Pendant la période sèche, les
troupeaux se trouvent dans les bas-fonds ou les vallées et pendant la période chaude,
ils se déplacent vers la forêt. Les zones de bas-fonds sont des zones proches des
villages alors que la zone forestière est la forêt dlAnalavelona. La forêt est subdivisée
en deux zones de pâturages traditionnels : la zone de pâturage est et la zone de
pâturage ouest. Ces zones de pâturages sont reparties entre les villageois Aborotsy et
de Soatanà (Commune Rurale de Mikoboka) à l'ouest et les villageois de Mitia Est
(Commune Rurale de Arriboronabo) à l'est et des ceux dlAndranoheza (Commune
Rurale de Mahaboboka) au sud (cf carte n05, RAKOTONIRINA, 1999).
Zone forestière
A ,4525 Point géodhique

Zone de pâturage forestier E :1180.000


du village de Mikoboka Falaise
4
Zone de pâturage forestier du 3 Limite de la zone
village de Mitia Est et d'hdranoheta. A * de paumge
L'élevage de volailles est aussi pratiqué dans les villages uniquement destinés à la
consommation ménagère. Remarquons toutefois que les chèvres sont tabous chez les
Bara et la population non-Bara de la zone ne pratique pas l'élevage de ce petit ruminant
par respect de cette tradition.

Pendant la période de disette, du mois d'octobre au mois de Décembre, la vente des


volailles (canards, oies et poules) résout les besoins quotidiens. La population de la
zone, malgré l'abondance de leur récolte en riz et en manioc, n'arrive pas à assurer leur
alimentation toute l'année faute de système de gestion des récoltes.

b- La culture

Les Bara pratiquent l'agriculture en guise d'activité secondaire. Ce sont surtout les
femmes qui assurent l'entretien des champs de culture, aidées par les horrimes de
temps en temps. Ce sont surtout les zones de bas-fonds qui sont utilisées pour la
culture de manioc, de patate douce et du riz. La riziculture est la culture dominante
suivie par celle du manioc. La technique culturale adoptée est encore la technique
traditionnelle.

Le tableau ci-après résume la répartition de la zone de la région dlAnalavelona par les


cultures dominantes.

Tableau n02 : Répartition des champs de cultures dans la zone de I'Analavelona

Rizière Manioc Patate douce Autres


Soatanà 520ha 210ha 120 ha 670 ha
Mitia Est
Andranoheza
1200 ha
700 ha
700 ha
200 ha
510 ha
500 ha
2100 ha
1200 ha
1
c- L'exploitation forestiere

Aucune exploitation forestiere n'est encore constatée dans la forêt dlAnalavelona. Les
seuls bois pris dans cette forêt sont les bois de cercueil. Ce sont surtout les 'manary'
(Dalbergia sp), les 'tsitake' (Rhus perrieri, Anacardiaceae) et les 'rotsy' (Eugenia sp,
Myrtaceae) qui sont des bois imputrescibles.

Le tableau ci-après résume la production des produits forestiers dans la province de


Toliara par rapport à tout le territoire national, pour l'année 1997.

Tableau n03 : Répartition de la production des produits forestiers en 1997 .


Toliara Madagascar
Bois non débités (m3) 147,65 34 189,92 ,
1 Bois débités (m3) 1 5 610.15 1 70 837,09 1
Charbon de bois (tonnes) 1 1 572 1 614 600 1
/ Bois de chauffage (stères) 1 10 440 1 4 181 502 1
Perche et goélette (nombres) 96 228 1 298 226
(source : ONE, Rapport de l'état de l'environnement à Madagascar.1999).

Les forêts galeries environnantes de cet îlot forestier sont les endroits pour satisfaire les
prélèvements pour l'usage domestique. C'est aussi le cas des cantonnements des
droits d'usages de la population riveraine. Les villageois de la zone sont encore au de
stade de consommateurs. La forêt de Hera au Nord-Est de la forêt dlAnalavelona et la
forêt dlAnalafanja à l'ouest font l'objet des exploitations forestières. Elles assurent en
grande partie l'approvisionnent la ville de Toliara, dlArikazoabo et de Sakaraha en
planche et en madriers. Un seul exploitant forestier légal, titulaire du permis
N0802.MEF/SG/DGEF du 09.10.2000, travaille dans la zone de Sakaraha-Ankazoabo
pour une durée de 6 ans. Sinon, la plupart d'entre eux sont des exploitations illicites.
Les produits de ces exploitations approvisionnent surtout la ville de Toliara en bois
sans passer par Sakaraha sauf le cas de l'exploitation légale. Cette situation présente
une menace pour la forêt dlAnalavelona une fois que les forêts enviroïinantes sont
épuisées de leurs ressources.
34
DEUXIEME PARTIE : METHODOLOGIE
L'étude de la végétation va se faire en deux étapes. Pour la première, la collecte de
données par enquête sur formulaire et des enquêtes ouvertes et la collecte des
données botaniques par les techniques de BRAUN-BLANQUET (1956) et celui de
DUVEGNEAUD (1965) pour la deuxième étape.

La saisie des données a été fait avec le logiciel Microsoft EXCEL, tandis que le
traitement et l'analyse ont été effectués par le logiciel SYSTAT, par Community
Analyses Package.

A- CHOIX DU THEME ET DE LA ZONE D'ETUDE

L'intervention du W.W.F. dans la région de I'Analavelona, I'importance du mode de


protection de cette forêt par la population locale, I'importance biologique de la région et
l'objectif de I'Etat malagasy pour la mise en place des nouvelles aires protégées à
Madagascar nous a inciter à choisir le thème "Contribution à l'étude
phytoécologique d'une forêt de transition et la gestion traditionnelle des produits
forestiers. Cas de la forêt dJAnalavelona,Sakaraha ".

B- LA COLLECTE DE DONNEES BOTANIQUES

1. CHOIX DES PARCELLES DE RELEVES

Un échantillon doit être représentatif de la communauté végétale sous ses deux


aspects fondamentaux : structural et floristique (GOUNOT, 1969). Par cela, après des
prospections dans la forêt, des sites ont été repérés comme répondant aux critères de
la représentativité du type du lot forestier et de l'homogénéité de la formation végétale.

2. TECHNIQUES DE RELEVES

Un relevé est un ensemble d'observations écologiques effectuées sur une unité de


surface. II doit être le plus homogène possible (GOUNOT, 1969). Deux techniques de
36
relevés sont adoptées durant cette étude dont la méthode de transect de
DUVEGNEAUD (1965) et la méthode de placeau de BRAUN-BLANQUET (1956).

Pour ces méthodes, la surface de relevé doit être au moins égale à I'aire minimale. En
premier lieu, l'identification de I'aire minimale est indispensable. Ainsi pour les
transects, une surface de relevé supérieure à I'aire minimale a été adoptée.

Un transect linéaire est représenté par suite d'unité d'échantillonnage, un segment, de


50m2de surface ou de 5m x 10m. Pour la méthode de placeau, nous avons pris comme
unité une surface de 128 m2. Cette surface est obtenue par l'étude de I'aire minimale (cf
figure n07). Subdivisée en plusieurs placettes ou quadrats, chaque placette ont 50m x
2m de dimension. Le nombre de transect à effectuer est au nombre de 30 pour toute la
formation végétale.

2.1 Méthode de transect de DUVEGNAUD (1965).

Dans l'ensemble des relevés, le transect est la surface - échantillon. Cette méthode
comporte un relevé linéaire subdivisé en plusieurs unités d'échantillonnage contigu afin
d'avoir une représentation globale de la variation : Végétation - substrat. Elle permet
une étude qualitative de la végétation et met en évidence les associations végétales. La
direction du transect est orientée soit perpendiculaire à la pente, soit parallèle à la pente
avoir les différentes associations végétales. Chaque site de relevée correspond à une
fiche de relevée. (cf. Annexe 3).

2.2 Méthode de BRAUN-BLANQUET (1956)

C'est une étude quantitative de la végétation sur une surface homogène appelée
placeau. La méthode de placeau a été adoptée pour l'étude de la végétation constatée
homogène au point de vue floristique (site N o l , 2, 3, ...).
3. PARAMETRES ETUDIES

A chaque relevé, les paramètres suivants ont été pris en considération :


paramètres écologiques
paramètres floristiques
paramètres physionomiques

3.1 Caractérisation des sites

Les paramètres écologiques suivants ont été pris pour caractériser chaque site de
relevé :
* La topographie : elle est obtenue par l'utilisation d'une estimation simple.
* L'orientation : elle est indiquée par la boussole et définie comme la direction du
relevé par rapport aux points cardinaux.
* L'exposition : c'est la direction de la ligne de la plus grande pente du relevé, orientée
vers le bas.

3.2 Paramètres foristiques

Quelques paramètres floristiques ont été collectés pour les analyses floristiques et
structurales ultérieures. II y a la présence, le coefficient d'abondance de BRAUN -
BLANQUET, Le coefficient d'Abondance - Dominance de VAN DER-BERGENS, le
recouvrement spécifique, I'etat phénologique et les types biologiques.

3.2.1 Présence

C'est la "constance de chaque espèce dans les différents relevés faits au sein d'une
biocénose" (LAMOTTE et BOUDRILERIER, 1978)

3.2.2 Coefficient d'Abondance de BRAUN - BLANQUET, 1928 (ou CAB)

38
L'abondance correspond au nombre d'individu par unité de surface ou de volume
(DALOZ, 1985). Suivant la densité de chaque individu, l'abondance se traduit par des
indices variant de 1 à 5 qui sont :

1 : lndividus très éparpillés de 1 à 4 individus


2 : lndividus éparpillés de 5 à 14 individus
3 : lndividus peu nombreux de 15 à 29 individus
4 : Nombreux individus de 30 à 99 individus.
5 : Très nombreux individus plus ou égale à 100 individus.

3.2.3 Le coefficient d'Abondance - Dominance de VAN DER-BERGENS. (ou CADV).


L'abondance dominance a pour objet de définir l'importance globale d'une espèce dans
le groupement et de noter aussi la puissance de la concurrence totale qu'elle oppose
aux autres espèces (SAUVAGE. 1949, in DAGET & GODRON, 1974, BRAUN -
BLANQUET & al, 1972, in REJO-FIENENA 1995), traduisant le degré de recouvrement
de l'espèce par rapport à la surface à analyser. Les espèces sont reparties en 06
classes :

X : lndividus en faible nombre dans la station et en faible couverture.


1 : Norribreux individus à faible couverture.
2 : Très nombreux individus si petit couvrant un minimum de 5%.
3 : Peu ou beaucoup d'individus couvrant un minimum de 25% à 50% de la superficie
de la relevée.
4 : lndividus abondant ou non couvrant 50% à 75% de la superficie de la relevée.
5 : Couverture de 75% à 100% de la surface de relevée.

3.2.4 Recouvrement spécifique

Le recouvrement spécifique est utile pour l'interprétation de la couverture végétale.


Avec ces valeurs, le taux de recouvrement spécifique ou le taux de recouvrement de la
végétation pet être estimer.
3.2.5 Etat phénologique

La phénologie étudie les influences des phénomènes saisonniers sur les organismes
vivants. Pour les plantes, elle commence de la phase végétative et se termine à la
phase de la fructification.

3.2.6 Types biologiques

La classification utilisée dans ce présent mémoire est celle de RAUNKIEAR (1905),


adaptée par LEBRUN (1947) pour les pays tropicaux. Cette classi~ficationest basée sur
la situation et la nature des éléments qui assurent la survie d'une plante d'une année à
l'autre (bourgeon, rhizome, graine) :

- les phanérohytes (Ph) : plantes vivaces dont les bourgeons sont situés à plus de 50cm
du sol. Elles sont subdivisées en :
3 niésophanérophytes (mP) : hauteur h supérieur à 8m.
3 microphanérophytes (mp) : 2m < h 1 8m.
3 nanophanérophytes (np) : 0.5m < h 1 2 m

- les chaméphytes (Ch): Herbes pérennes ou vivaces, plantes subligneuses à


bourgeons situés dans les premiers 30cm au-dessus du sol.

- les hémicryptophytes (Hc): plantes herbeuses dont les bourgeons se trouvent à


même niveau que le sol, c'est à dire dans la litière.

- les cryptophytes (Cr) : les bourgeons se trouvent dans le sol. On distingue :


. les géophytes (Gp) : Plantes à organes persistants souterrains (bulbes,
rhizomes, tubercules) et à appareil végétatif aérien transitoire.
. les hydrophytes (Hd) : Plantes aquatiques à appareil végétatif immergé ou
émergé.
- les thérophytes (Th) : plantes annuelles ou saisonnières dont la survie est assurée par
des graines.

- Les epiphytes (E) : plantes fixées sur la partie aérienne d'une autre plante qui lui sert
de support.

- Les parasites (P) : plantes fixées sur la partie aérienne d'une autre plante appelée
plante-hôte où elles prélèvent des substances nutritives.

- Les lianes (L) : plantes grimpantes.

3.3 Paramètres physionomiques

Nous avons tenu compte du diamètre du fût des individus considérés.


Diamètre du fût (0): le diamètre est mesuré au quart inférieur de la hauteur pour les
individus dont la hauteur est inférieur ou égale à 4m.
Diamètre à la hauteur de poitrine (DHP) : c'est le diamètre d'un individu mesuré à la
hauteur de la poitrine environ 1,30m du sol. Seul les individus dont le DHP 2 0,lOm
ont été relevés.
Hauteur maximale : c'est la hauteur totale de l'individu de chaque espèce estimée en
mètre.
Hauteur du fût : c'est la hauteur du tronc jusqi,ilà la première branche inférieure.

4. METHODE DE TRAITEMENT DES DONNEES

Le traitement des données a été effectué en deux étapes : la saisie, une première partie
du traitement a été réalisée avec le logiciel Microsoft Excel. La second partie, c'est-à-
dire l'analyse statistique, a été réalisée avec le logiciel SYSTAT par Community
Analyses Package (CAP).

Le principe est de faire l'analyse différentielle. Elle permet de regrouper les relevés qui
présentent entre eux le plus de ressemblance au point de vue floristique.
41
Le coefficient de similitude des relevés pris deux à deux a été calculé à partir du
coefficient de Corrrmunauté de SORENSEN (1948). Les rési.iltats obtenus sont
représentés par la matrice de similitude. A partir du matrice de similitude de Sorensen,
nous avons repéré les liens les plus élevés puis nous avons recherché l'indice de
similarité immédiatement élevé. Nous avons comparé les autres liens et avons comparé
aux premiers résultats. Tous ces calculs aboutissent à l'élaboration du dendrogramme
de SORENSEN montrant les distances euclidiennesdes liens simples.

C- LA COLLECTE DE DONNEES SUR L'UTILISATION DES PLANTES

Les enquêtes ont été menées sous deux formes :

- les enquêtes individuelles : Ce type d'enquêtes vise surtout les informateurs - clés. II
s'agit des individus écoutés au niveau de la société et ayant une puissance
incontestable concernant l'utilisation de la forêt. II y a aussi ceux qui ont une
expérience de la forêt, c'est à dire ceux qui gardent les zébus dans la forêt,
- Les enquêtes au niveau des groupes : ce type d'enquêtes a été mené au sein de la
famille '~ompotany".Les participants se sentent à l'aise et ils discutent entre - eux.

- Des enquêtes sur les plantes utiles et sur leurs lieux de récoltes ont été faites aux
villages dlAnjiomena (Mahaboboka), de Soatanà et de Mitsinjo (Mikoboka). Nous
avons surtout pratiqués des enquêtes sur focus-groupe et des fois des enquêtes
individuelles auprès des guérisseurs traditionnels et des matrones.. Dans plusieurs
cas une fiche (cf. Annexe 4) était utilisée pour faciliter la collecte des données.

' Tompotany : natifs de la région.


TROlSlEME PARTIE : RESULTATS ET ANALYSE DES DONNEES
A - RESULTATS

2 213 individus ont été recensés dans les trente sites de relevés. Ils se repartissent
dans 40 familles botaniques et renferment 75 genres.

1. ANALYSE FLORIS'TIQUE

L'analyse floristique est obtenue à partir des tests d'homogénéité et des tests de
similitude.

1.1 Test d'homogénéité

La représentation graphique du nombre d'espèces en fonction de la classe de


,fréquence donnant la courbe de fréquence de RAUNKIEAR. Cela permet d'évaluer
l'homogénéité des relevés.

A chaque relevé, les espèces sont reparties en cinq classes de ,fréquence de présence.

Tableau n04 : Répartition des espèces par classe de fréquence de présence.


Classe Fréquence Nombre d'espèces
Classe I O à 20%
Classe 11 20% à 40% 13
Classe 111 40% à 60% 7
Classe IV 60% à 80% 3
Classe V 80% à 100% 6
L'histogramme de fréquence de RAUNKIEAR suivant montre que les relevés
présentent une courbe d'aHure régulière en 'L' qui indique l'homogénéité de la
formation.

Ftqure n04: Histogramme de fréquence de RAUNKIEAR.

Le tableau n04et la figure n03montrent que 46 espèces se rencontrent dans 20% des
stations, i 3 espèces dans 20 Ci 40% des stations, 7 esp&ces se trouvent dans 40 a
60% des stations, 3 espèces dans 60 à 80% des stations et enfin 6 espèces se
rencontrent dans 80 Ci 100%des stations.

1.2. Test de similitude

Le coefficient de communauté fioristique détermine la similarité entre les sites des


relevés. Pour la présente étude, le coefficient de communauté de SORENSEN (1948)
a été adop*. Les données obtenues ont &té traitées avec le bgiciel SYSTAT, avec le
logiciel EXCEL sous Word et par une analyse Community Analyses Package.
Les couples de relevés à coefficient de similarité élevé sont regroupés en un
groupement végétal. Les groupements végétaux issus de cette matrice sont
représentés par des dendrites. Le dendrogramme de SORENSEN ainsi obtenu exprime
les liaisons simples des distances euclidiennes.

Figure n05: Dendrogramme de SORENSEN

Stations

Distance
1

Distance euclidienne simple


2 ANALYSE PHYSIONOMIQWE

Cette analyse permet de mettre en évidence la répartition spatiale de la végétation


basée sur la structure de la végétation.

D'une part, la structure de la végétation est la répartition et I'agencement des unes par
rapport aux autres des plantes constituantes de la végétation et d'autre part, c'est
I'agencement tridimensionnel de la végétation résultant d'une occupation niaximale de
l'espace aérien et souterrain. Pour avoir la structure de la végétation, nous allons voir
les quelques points suivants : la structure verticale, la structure horizontale et les profils
de la végétation.

Quelques profils de la végétation ont été effectués (cf. Figure n O là figure n04) sur des
endroits différents et à différentes altitudes en tenant compte de l'orientation du profil et
du type de sol.

2.1 Structure verticale

En fonction de leurs exigences climatiques et physionomiques, les espèces


s'organisent en plusieurs niveaux. En tenant compte des niveaux d'organisation où la
concentration des feuillages est maximale, plusieurs strates peuvent être considérées
suivant des intervalles de hauteur.

Tableau n06: Répartition des individus par classe de hauteur.

Strates Hauteurs Total


strate inférieure h14m 999
strate moyenne 4m1 h 1 8 m 468
strate supérieure h>8m 747
R d p a m n des i n & i u s par cta- de hauteur
La âgure ci-après montre ta cépartSarwc das espèces par dasse de fr@wme. Sur les
75 esp&es recasées dans cette f o m fbresWre.848 d'entre eux se remontrent
dans la premike c b m c'estw&&6i L dassle cte [0,2û%[. t a deuxième classe,
[Z?%,409Pb[,mnticlnt 13 Ea trolsihe classe [40%,60%[, en renfme 7, la
quacriemg classe [ W ! , W m&i&
! 3 esphes et enfin 6 tspbœs se rencontrent
dms rsr ckiquZbme dasso [ r n , t r n [ .
La population ce cette formation végétale est surtout représentée par des
phanérophytes au nombre de 62 especes dans cette forêt. Les résultats des inventaires
montrent que la forêt d'Analavelona n'a que 6 especes (Angraecum sp, Grammangis
sp, Aerangis sp ORCHIDACEAE ,Rhipsalis baccifera CACTAC EAE, des
PTERIDOPHYTES, Viscum LAURENTHACEAE) d'épiphytes et 3 especes
(Mangerivoriky, ..........)de lianes.

Tableau n07 : Répartition des especes par type biologique

Types biologiques Phanérophytes Ch Cr Th Ep P L


mP mp np
940 50 12 -- -- -- -- 6 -- 3

Avec : mP : Mésophanérophytes Ch : Chamephytes Ep : Epiphytes


mp : Microphanérophytes Cr : Cryptophytes P : Parasites
np : Nanophanérophytes 'Th : Thérophytes L : Lianes

La végétation de cette forêt est dominée par des phanerophytes.

Tableau n08 : Répartition des espèces par catégorie selon la phénologie.

Caduques Feuille Fleur Fruit l

Nombre d'espèces 4 51 19 1
Pourcentage (%) 5,33 68,80 25,33 1,3

La caducité foliaire est la chute saisonnière des feuilles. Elle se rencontre chez les
espèces des zones à climat sec. Ils sont représentés par 4 espèces (Bagnaky, Antso,
Monongo et Mia ...) parmi les 75 espèces recensées. La majeure partie de la forêt est
en phase végétative. Les plantes en feuille sont représentées par 51 espèces, c'est-à-
dire les 58,8% de la population. 19 espèces sont en fleur et cela représente les 25,33 %
de la population. II n'y a qu'une seule espèce (Antso) en fruit.

Alors la forêt reste verte que pendant cette période de l'année, le mois de novembre,
durant notre passage dans la forêt, la plupart des espèces sont en feuille. C'est une
forêt sempervirente.
5O
2.2 Structure horizontale

Elle exprime la distribution des espèces végétales à la surface du sol. Plusieurs


paramètres peuvent encore être considérés :

L'aire minimale est la plus petite surface inventoriée permettant de définir une
communauté végétale (DURIETZ, 1981). Elle peut être évaluée à partir de la courbe
aire - espèce avec en abscisse les valeurs de surface cumulée de segment en m2 et en
ordonnée le nombre cumulé des espèces. L'aire minimale ou surface à partir de
laquelle il n'y a plus d'espèce nouvelle, correspond au point d'inflexion de la courbe.

Fiqure n08 : L'aire minimale et la courbe aire-espèce.

Nombres
d'espèces

O l IL I

360 480 600 720 840 960 ( m2)


G9
O
240

AlREMlNlMALE:128m2,
EFFECTIFS CUMULES : 48 espèces
COURBE AIRE ESPECE

3 Fréquence de présence

Elle est exprimée par le nombre de segments où une espèce est présente par rapport
au nombre total de segments d'une parcelle ramenée à 100 mètres.
Le résultat est résumé dans le tableau ci- après :
51
Tableau n09 : Tableau de fréquence des présences par station, le nombre de pieds par
espèce et la fréquence absolue pour les 30 sites de relevés.
Tableau n09 : Tableau de fréquence des présences par station, le nombre de pieds par
espèce et la fréquence absolue pour les 30 sites de relevés. (suite)

l ~ r a n dTotal 22131 100.001

La fréquence par station indique le norribre de station où I'espèce est représentée. Le


nombre de pieds indique le nombre de plant de l'espèce pour tous les relevés. Enfin la
fréquence absolue indique le pourcentage de l'espèce par rapport au nombre total des
espèces recensées.

3 Abondance

Cinq classes ont été définies, en tenant compte des coefficients de Brown Blanquet,
pour classer l'abondance des espèces dans cette formation forestière.
53
Tableau nOIO: Tableau d'abondance de Brown Blanquet.
Classes Nombre d'espèces
1 ère classe O à 4 individus 34
2 ème classe 5 à 14 individus 14
3 ème classe 15 à 29 individus 11
4 ème classe 30 à 99 individus 08
5 ème classe 100 individus et plus 07

La première classe présente la classe des espèces à individus rares avec un nombre
inférieur à 4 individus [0,4[, dans tous les relevés. Cette classe est représentée par 34
espèces. Citons par exemple, le genre Anacolosa pen/illeana (OLEACEAE), Apodyfe
dimitiata (ICACINACEAE), Kalanchoe sp (CRASSULACEAE), Rhipsalis baccifera
(CACTACEAE) et Pachypodium geayi (APOCYNACEAE).

La deuxième classe est représentée par 14 espèces. C'est la classe de [5,14[ individus.
Cette classe est représentée par le genre Anthocleista madagascariensis
(MELIACEAE). Ce sont surtout des espèces de la strate supérieure.

En ce qui concerne la troisième classe, la classe de [15,29[ individus, 11 espèces la


représentent dans tous les recensements. Cette classe est représentée par le genre
Carissa verticillata (APOCYNACEAE) et Dracaena reflexa (CONVARALLIACEAE).
Elles représentent la strate moyenne et la strate supérieure de la formation forestière de
IIAnalavelona.

8 espèces seulement représentent la quatrième classe, la classe de [30,99[ individus.


Ces espèces se rencontrent à la fois dans la strate moyenne et dans la strate
supérieure. Comme représentant, nous allons citer le genre Baudouinia fluggeiformis
(LEGUMINOSAE), Vepris pilosa (RUTACEAE) et Canarium sp (BURSERACEAE). Ce
sont des espèces de la strate moyenne et de la strate supérieure.

La cinquième classe, [100,+[ individus, renferme les espèces à individus nombreux.


Parmi les 75 espèces recensées dans la forêt dlAnalavelona, 07 espèces ont un
54
nombre à plus de 100 individus sur la totalité des relevées. Les représentants de cette
classe sont le genre Ocotea leavis (LAURACEAE), Gaertnera sp (RUBIACEAE),
Breonia madagascariensis (RUBIACEAE), Ambavia gerrardi (ANNONACEAE) et
Diospiros sakalavarum (EBENACEAE). La strate inférieure est représentée par
Gonioma malagasy (APOCYNACEAE).

A partir des coefficients de Van Der Bergens, nous avons les résultats suivants.

Tableau n O1l : Tableau d'abondance de Van Der Bergens

Classe Critères Nombre d'espèces


X Faible en nombre et couverture 19
1 Nombreux, faibles couverture 8
2 Très nombreux, 5% superficie 23
3 Peu ou beaucoup, 25% à 50% de couverture 13
4 50% à 75% de couverture 3
5 75% à 100% de couverture 9

Alors, 19 espèces sont classées rares, car elles ne sont représentées que par un
individu par espèce dans tous les relevés. Citons par exemple le genre Pachypodium
geayi (APOCYNACEAE) et Rhipsalis baccifera (CACTACEAE).

Après la première classe, la deuxième est représentée par 8 espèces qui sont dites
abondantes mais avec une couverture très faible. Cette classe est représentée par le
genre Rhopallocarpus lucidus (RHOPALLOCARPACEAE).

La troisième classe est représentée par 23 espèces qui sont des individus nombreux
mais à faible couverture. Elle est représentée par le genre Baudouinia fluggeiformis
(LEGUMINOSAE).

13 espèces sont dites peu ou beaucoup en nombre, c'est-à-dire à individus pas


forcement beaucoup mais leur couverture est comprise entre 25% et 50%. Cette classe
55
est représentée par le genre Suregada pycnatthera (EUPHORBIACEAE).

II n'y a que trois espèces seulement qui ont un grand nombre avec une couverture
comprise entre 50% et 75%. Cette classe est représentée par le genre Gaertnera sp
(RUBIACEAE), Albizia gummifera (FABACEAE) et Rhotmania sp (RUBIACEAE).

Enfin, le genre Drypetes madagascariensis (EUPHORBIACEAE), Vepris pilosa


(RUTACEAE), Ocotea leavis (LAURACEAE), et Ambavia gerrardi (ANNONACEAE)
représentent la classe des individus très abondants et ont une très grande couverture.

Deux types d'abondance peuvent être évalués en outre que l'abondance numérique
(ab) : - L'abondance absolue (Aa) exprime le nombre d'individus d'une espèce dans
une surface étudiée.
- L'abondance relative (Ar) est le pourcentage d'individus d'une espèce par
rapport au nombre total d'individus du relevé. Elle est obtenue à partir de la formule
suivante :
[ Ni : nombre d'individus de l'espèce i.
1 N : nombre total d'individus du relevé.

Après comptage des espèces, nous avons le tableau suivant en appliquant la formule
citée précédemment.

Tableau n o l2: Répartition des espèces par classe d'abondance.

Abondance Nombre d'espèces


Classe1 [0,00;0,10[ 26
Classe 2 [ 0,10 ; 0'50 [ 22
Classe 3 [0,50 ; 1'00 [ 11
Classe 4 [1,0; + [ 16

La première classe, [0,00 ; 0,10[, est représentée par 26 espèces. C'est le cas du genre
Astrotrichilia asterotricha (MELIACEAE), Anisophyllea fallax (ANISOPHYLLACEAE),....
56
La deuxième classe, [0,10 ; 0,50[, est représentée par 22 espèces. Comme
représentant, il y a le genre Homalium sp (FLACOURTIACEAE) et Surregada
pycnathera (EUPHORBIACEAE).

La troisième classe, [0,50 ; 1,00[, est représentée par IIespèces. C'est le cas du genre
Canarum sp (BURSERACEAE) et Erythroxylum sp (ERYTHROXYLACEAE).

Et enfin, la quatrième classe [l


,O ; +[ est représentée par 16 espèces. II y a alors le
genre Breonia madagascariesis (RUBIACEAE) et Ambavia gerrardi (ANONNACEAE).
Baudouinia fluggeiformis (FABACEAE), Rhotmania sp (RUBIACEAE), Breonia
madagascariesis (RUBIACEAE), ... par exemple représentent à peu près le 17% de la
population.

3 Densité

La densité est le norribre d'espèces ou d'individus par unité de surface.


- Densité du peuplement : rapport entre le nombre de pied ou le nombre total
des individus et la surface du relevé.

La densité du peuplement est de 2213 / 3000 = 0,738 individus 1 m2.


- Densité spécifique : rapport entre le nombre des espèces inventoriées et la
surface totale du relevé (espèce 1 m2).

La densité spécifique est de l'ordre de 75 13000 = 0,025 espèce 1 m2.

Tableau n O3l : Répartition des espèces par station.


Stations Nombre d'espèce
Pa 42
[5,10[ 14
[10,15[ 8
[l
5,30[ il
42 espèces de la population se rencontrent dans cinq stations. 14 espèces sont
rencontrées dans 5 à 10 stations, 8 espèces dans 10 à 15 stations et enfin 11 espèces
se trouvent dans 15 à 30 stations. La majeure partie de l'espèce qui représente cette
forêt, se trouvent dans 5 stations.

2.3 Profil de la végétation

Les formations végétales étudiées ont été représentées schématiquement par des
profils montrant les stratifications et les recouvrements des formations végétales. Les
profils de la végétation ont été réalisés sur le terrain sur une bande de 1 m de largeur et
de longueur de 50 mètres Des échelles de longueur et de hauteur ont été adoptées.
Nous avons choisi des sites sur le plateau du sud (planche n O l )de la forêt vers le nord
(planche n02 et n03) et sur la vallée de la rivière Ranoheza (planche n04) pour avoir
diverses informations sur l'association végétale existante.
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B - INTERPRETATION

1. CARACTERISTIQUE DE LA FLORE
Tous d'abord il serait important de signaler que les interprétations des caractéristiques
de la flore se divise en deux caractères :
- physionomiques et
- biologiques.

1.1 Caractères physionomiques

Cette forêt est constituée en grande proportion par des espèces sempervirente malgré
la présence de quelques espèces à feuilles caduques. C'est bien une formation de
transition entre les formations des zones sèches et les formations des zones humides
une formation pluristratifié et composée par :

- la strate arborée est générale constituée par des espèces heliophiles, avec une
hauteur de 10 à 16 mètre. Elle est continue et dense.

- le sous bois est en général avec des espèces sciaphiles et des jeunes arbres de la
strate supérieure.

- la formation lianescente abondante dans cette forêt et est représentée par les
'mangerivoriky' et des espèces de la famille des APOCYNACEAE.

- un tapis graminéen est absent qui marque l'état primaire de la végétation. Seules
les lisières et les trouées (WALTER J.M.N., 1986) où se trouvent les flaques d'eaux
en ont. II est à signaler que la forêt est entourée par de la savane herbeuse.

- les épiphytes y sont représentés par la Angraecum sp, Grammangis sp, Aerangis
sp, ... dans la famille des ORCHIDACEAE, des PTERIDOPHYTES, le Rhipsalis
baccifera (CACTACEAE) et les épiparasites comme le cas du Viscum sp.
(LAURENTHACEAE).
Les cimes des arbres portent des mousses surtout le longs des vallées des cours
d'eau.

1.2 Caractères biologiques et adaptations

La forêt dlAnalavelona se trouve dans une zone à climat sub-humide (DEF. 1996.) et
sur un sol sol du type grès grossiers, glauconieux à patines rougeâtre d'alteration,
donnant par décomposition un sable grossier très caractéristique, soit d'argile et une
serie basaltes moyens et Campano-Maestrichtien. (SOURDAT, 1971).

Ces conditions édaphiques et la dénivellation entre les zones forestières les plus
basses et les zones couvertes de forêt les plus hautes favorisent l'existence des
caractères d'adaptations biologiques chez les plantes :

- la scerophilie : durcissement des feuilles rencontrée chez le genre Ambavia sp et le


genre Bussea perrieri.
- la microphilie : une réduction de la surface foliaire chez Bussea perrieri et chez le
genre Rhus lucida.
- la succulence : leur tige remplie de tissus aquifères est épaisse et charnue pour
réduire chez la plante I'évapotraspiration. Elle est observée chez le genre Euphorbia
antso, Kalanchoe sp, Rhipsalis baccifera,. ..
- la spinescence : formation d'épines à croissance sous épidermique de l'appareil
culinaire. Elle est observée chez le genre Zanthoxylum tsihanimposa et chez le genre
Carissa sp.
- le développement du système racinaire : une adaptation morphologique qui permet à
la plante d'augmenter l'alimentation en eau. Cette adaptation se rencontre dans
plusieurs espèces telles que Mycronychia taranta, Pouparfia sylvatica ,...
-la tropophylie : la chute des feuilles saisonnière pendant la saison sèche rencontrée
chez le genre Bauhinia sp. et chez le genre Dombeya sp.
- la pachycaulie : renflement à la base de la tige ou du tronc, rencontrée chez le genre
Pachypodium geayi.
- la crassulescence : rencontrés chez le genre Kalanchoe sp.

2. RICHESSE ET COMPOSITION FLORISTIQUE

2.1 Richesse floristique

Cette forêt a Line richesse importante dû par sa position géographique dans I'Ouest
malgache et par son altitude comprise entre 900m et 1320m. Du fait, son microclimat
différent de la région environnante lui donne un aspect dit de transition entre la région
phytogéographique du Centre et de I'Ouest et de I'Ouest et du Sud. Plusieurs espèces
rencontrées dans le domaine de l'Est sont rencontrées dans la forêt d'Analavelona de
même que des espèces du domaine de I'Ouest voir même du domaine di-i Sud.

75 espèces y sont recensées au cours des inventaires. Ces espèces se repartissent en


espèces caractéristiques des zones hurriides comme le cas le genre Ocotea leavis
(LAURACEAE) et en espèces caractéristiques des zones sèches comme le cas du
genre Euphorbia antso (EUPHORBIACEAE). Plusieurs espèces se rencontrent dans
toute l'île, comme le cas du genre Dalbergia sp (FABACEAE) et Albizia guimifera
(LEGUMINOSAE).

Plusieurs espèces sont rencontrées en dehors des sites de relevés. C'est le cas du
genre Tabernaemontana coffeioides (APOCYNACEAE), Dicoma incana
(COMPOSITAE), Eugenia sp (MYRTACEAE), Ficus sakalavarum (MORACEAE),
Cedrelopsis grevei (RUTACEAE) et Thilachium sp. (BRASSICACEAE).

2.2 Composition fioristique

Au cours des 30 relevées, 2213 individus ont été répertoriés, correspondant à 66


genres et 75 espèces recensées regroupés dans 40 familles botaniques. Cinq individus
n'étant pas identifiées faute d'organes fertiles.
Dans cette formation forestière, la densité spécifique est de l'ordre de 0,025 espèces/m2
alors que la densité du peuplement est de 0,738 individus/m2. Comparer à la forêt
dense sèche la plus proche, celle de Zombitse qui a une densité spécifique de 0,094 et
de densité de peuplement de 0,99 individus/m2 (LANGRAND, GOODMAN, 1994), la
forêt dlAnalavelona est pauvre du point de vue floristique et a une densité faible. Les
formations végétales qui se trouvent dans les zones sèches ont des densité spécifiques
et densités de peuplements supérieur aux formations forestières dans les zones
beaucoup plus humides.

2.3 Types biologiques

Ce sont les modes de dispositions morphologiques par lesquelles les végétaux


mariifestent leurs adaptations aux variations du milieu où ils vivent.

La présence des mousses sur les cimes des arbres surtout le long des vallées des
cours d'eau et des ruisseaux sont extraordinaires. Cette abondance est remarquée par
les la famille des ORCHIDACEAE et par les PTERIDOPHYTES.

Des espèces parasites se rencontrent dans la zone, dans la forêt et sur la lisière
forestière. La présence du genre Viscum sp dans la forêt surtout dans les lisières est
remarquable. Remarquons toutefois que cette espèce n'est pas répertoriée au cours de
l'inventaire.

Les géophytes sont rare voire même absent dans notre relevée alors dans les autres
zones leur présence sont constatées. C'est le cas par exemple le gerire Gloriosa sp
(LILIACEAE), Dioscorea soso et Dioscorea acuminata (DIOSCOREACEAE).
2.4 Phénologie

Parmi les 2 213 plantes recensées, 68,OO % sont en feuilles et sont représentées par
51 especes sur les 75 especes présentes. II n'y a que les 25,33 % des plantes sont en
fleurs représentées et elles sont représentées par 19 espèces. Très peu de plantes sont
en fruits seulement 1,33% des espèces répertoriées. La caducité foliaire est constatée
sur les 5,33 % des especes présentes et elles sont représentées par le genre Bauhinia
humblotiana, (FABACEAE), Anthocleista madagascariensis (GENTIANACEAE),
Rhipsalis baccifera (CACTACEAE) et Euphorbia antso (EUPHORBIACEAE).

3. CARACTERES ECOLOGIQUES

La forêt d'Analavelona se trouvant sur un affleurement basaltique a des caractères


différents des autres formations végétales environnantes. Une grande partie de cette
forêt se trouve sur une carapace caillouteuse et le reste sur du sable roux. II y a aussi
l'altitude allant de 900m jusqu'à 1320m ou se trouvant la couverture forestière. La
direction du vent et l'ensoleillement ont un rôle trés important dans le développement de
la végétation.

La forêt se trouve sur un sol du type sable roux a une hauteur de 14m à avec une
densité importante du genre Dracaena reflexa, alors que sur les pentes orientales très
caillouteux la hauteur ne dépasse guère de 14 m avec la présence des especes
xérophiles telle que Eupmrbia antso et Pachypodium geayi. Sur les vallées (cf. planche
n07), comme les cas de celui du Ranoheza, une densité importante de fougères est
constatée sur le sol et sur les troncs des arbres. Très spectaculaire, les
ORCHIDACEAE sont très dominantes sur les arbres et sont bien représentées. Elles se
rencontrent sur les troncs, sur les tiges des arbres et même sur les feuilles. Sur les
vallées des cours d'eaux, les arbres atteignent une hauteur de 20 mètres et ils sont
recouverts des mousses, de fougères et d'orchidées.

Sur les pentes occidentales, par contre, le sol est caillouteux, les arbres ne sont qu'à
une hauteur de 14 mètres. Une grande abondance du genre Bambusa sp y est
constatée. Des formations du type fourrés avec la présence du genre Euphorbia antso,
Pachypodium geayi et Kalanchoe sp. se voient par plaque à des endroits. Les pentes
occidentales, sol stérile et caillouteux sont dépourvus de couvertures forestières. Ce
n'est qu'une pente abrupte formant une falaise.

4. ANALYSE DE LA SIMILITUDE

Le dendrogramme (cf. figure n05), une représentation de la distance euclidienne des


liens simple d'après l'indice de SORENSEN, des 30 stations du milieu d'étude montre
qu'il y a deux groupements végétaux dans cette formation forestière.

Le premier groupement est le groupement végétal du plateau (planche n O l )du côté


sud-ouest (Coordonnées Laborde X = 385100, Y = 165500) de la forêt et le second est
le groupement végétal du plateau (planche n03)se trouvant beaucoup plus au nord-est.
(Coordonnées Laborde X = 385000, Y = 165000)

Quelques stations comme le S 3, le S 1, le S 25 et le S 28 ne sont pas inclus dans ces


groupements. Ils se trouvent soit sur un sol rocailleux, soit sur la gorge des cours d'eau
donc la végétation est tellement différente des autres sites. Sur ces sites se rencontrent
le genre Obetia radula, Kalanchoe sp, Euphorbia antso, et le genre Pachypodium geayi.
Sur les vallées des cours d'eau, une forte abondance des épiphytes et de quelques
grands arbres est constatée. Quelques grands arbres émergent la forêt et peut
atteindre les 20 mètres de hauteur c'est la cas par exemple du genre Rhus taranta et
Eugenia sp. La végétation épiphytique est représenté par des orchidées et des
fougères. (planche n04).

Le groupement à Ocotea leavis et Vepris pilosa

Cette formation végétale se trouve à une altitude comprise entre 1000m et 1200m. Elle
se trouve en grande partie sur un sol de type sable roux. Une petite partie de cette forêt
se trouve sur un sol rocailleux. les hauteurs des arbres est de 12 à 14 mètres. Une
abondance de liane y est constatée. Les sous bois, à faible densité sont
68
représentés par le genre Gonioma malagasy et les semis de la strate supérieure. La
voûte forestière est continue. (cf. Planche no3).

Le groupement à Ocotea leavis et Dracaena reflexa.

C'est encore une végétation du plateau mais à partir de 1200 mètres d'altitude. Elle se
trouve sur un sol du type sable roux. Les sous bois est beaucoup plus dense avec une
rareté des lianes et une forte présence du genre Breonia madagascariensis . La voûte
forestière est continue et sa hauteur est de 14 à 16 mètres. (cf. planche n O let 2).

5. LA FORET D'ANALAVELONA UNE FORET DE TRANSITION

La forêt de transition renferme à la fois plusieurs types de plantes telles que les
Evonymopsis longipes, dracaena refexa, Dalbergia louvelii. Les espèces ayant les
caractères des zones humides et celles ayant les caractères des zones sèche. En effet
les différentes formes d'adaptations phénologique et biologiques se manifestent comme
la sclérophyllie, la microphyllie, la spinescence, la succulence, la tropophilies et la
pachycaulie y sont mélangées. Le développement du système racinaire à racine
échasse et tronc à base élargie. La cohabitation des espèces des zones sèches et des
espèces des zones hi-imides est constatée dans la forêt d'Analavelona.

Tableau no 14 : Pourcentage des espèces par écorégion.

Zone 1-2 1-2-3 1-2-3-4 2-3 2-3-4 3-4


Nombre d'espèces 16 8 19 2 3 21
Pourcentage (%) 21,13 10,66 25,33 2,66 4,OO 28,OO

Avec : 1 : zone humide


2 : zone sub-humide
3 : zone semi-aride
4 : zone sèche.

La classe 1-2 représente les espèces rencontrées dans les zones humides et les zones
69
sub-humides. Cette classe est représentée par le genre Ocotea leavis, Dracaena
reflexa, Ambavia gerarrdii, ... Cela représente le 21,13% de la population recensée.

La classe 1-2-3 regroupe les espèces qui sen rencontrent dans les zones humides, les
zones sub-humide et les zones semi-aride. Cette classe est représentée par le genre
Carissa spinosa, Mammea bongo, Brenonia madagascariensis, ... Elle représente le
10,66 %.

La classe 1-2-3-4 regroupe les espèces rencontrées dans toutes les écorégions de
Madagascar. Ces espèces représentent les 25,33 % de la population végétale de
I'Analavelona. II y a le genre Mascarenhasia sp, Dalbergia louvelii, Drypetes
madagascariensis, . ..

La classe 2-3 regroupe les espèces de la zone sub-humide et de la zone semi-aride.


Cette classe renferme les 2,66 % de la population végétale de la forêt d'Analavelona.
Les représentants de cette classe sont le genre Pouzzolzia sp et Croton sp.

La classe 2-3-4 regroupe les espèces de la zone sub-humide et de la zone semi-aride


et de la zone sèche. Cette classe renferme le 4,00 % de espèces recensées. Elle
renferme le genre Pachypodium geayi, Ficus sakalavarum et Eugenia sp.

Les espèces rencontrées dans zones semi-aride et sèche se rencontrent dans la classe
3-4. Elle regroupe le 28,OO % des espèces de la station d'étude. Cette classe renferme
le genre Obetia radula, Zanthoxylum tsihanimposa, Helmopsiella madagascariensis,
Néobeguea mahafaliensis, ...

Remarquons toutefois l'absence de Bois de Tapis (Uacapa bojeri, EUPHORBIACEAE)


dans la région malgré la dénivellation allant de 950 m à 1325 m de cette zone.

Sur les vallées, les arbres sont couverts par une forte densité d'épiphyte. La végétation
épiphytique est représentée par des orchidées et des fougères. La strate arborescente
supérieure existe mais très discontinue. Elle est représentée par le genre Mycronychia

70
taranta (ANACARDIACEAE) et Eugenia sp (MYRTACEAE).

En tenant compte de l'absence du genre Uacapa bojeri dans zone, la forêt


d'Analavelona n'appartient pas seulement au domaine du Centre et région
phytogéographique de l'Est. La présence de toutes les caractères biologique et
physiologiques rencontrées dan cette forêt nous permet de dire que ce dernier
appartient à une forêt de transition entre le domaine du sud, le domaine de l'ouest et le
domaine du centre.

Conclusion provisoire

Les différentes formes d'adaptations phénologique et biologiques se rencontrent dans


la forêt d'Analavelona. Des espèces sclérophylles, espèces des microphiles, des
especes épineuses, des especes tropophiles et des espèces pachycaules y sont
représentées. Le développement du système racinaire y est constaté. Plusieurs
espèces présentent des racines à contreforts.

Au cours de l'inventaire, 75 espéces végétales représentant 40 familles et 60 genres


sont recensées. D'autres espèces sont constatées dans cette formation forestière mais
elles sont en dehors sites de relevés (cf. ANNEXE V).

La densité du peuplement est de 0,738 individus par m2avec une densité spécifique de
0,02 espèces par m2.

En ce qui concerne les types biologiques différents types biologiques se rencontrent


dans cette forêt allant des mésophanérophytes en passant par les géophytes jusqu'aux
lianes. Les mésophanérophytes qui y prédominent.

Au point de vue phénologiques différents types y sont : les espèces à feuilles caduques,
les espèces en état végétatif, les espèces en fleurs et les espèces en fruits. Pendant la
période d'étude, la majeure partie des plantes se trouve au stade végétatif.
I Deux groupements végétaux ont été identifiés dans la forêt d'Analavelona à savoir le
groupement à Ocotea leavis et Dracaena reflexa dans la partie Sud-Ouest de la forêt et
i le Groupement à Ocotea leavis et Vepris pilosa dans sa partie Nord Est.

~i La forêt d'Analavelona appartient à une forêt de transition entre le domaine du sud, le


domaine de l'ouest et le domaine du centre.
Li
c QUATRIEME PARTIE : LA GESTION TRADITIONNELLE DE LA FORET
SACREE D'ANALAVELONA
1. LA GESTION DES PRODUITS FORESTIERS

Une fois les 'accords' avec les 'Zanahary' et les 'divinités secondaires' établis, les
hommes s'organisent entre eux pour parfaire l'appropriation et l'usage des terres et des
forêts. (RABETOKOTANY et Coll., 1998)

La grande particularité de la forêt d'Analavelona réside sur l'utilisation des produits


forestiers réservés jusqu'ici aux besoins quotidien.

La gestion des ces produits forestiers se fait d'une maniere traditionnelle sans se
préoccuper donc des lois en vigueurs. C'est pourquoi la présence de l'administration et
ses fins commerciales dans cette zone est presque inexistante d'où tous les
prélèvements se font d'une maniere presque illicite sauf la coupe de bois de cercueil et
la coupe de bois de construction. Or, il est assez difficile de croire que le Chef
Cantonnement des Eaux et Forêts et ses personnels arriveraient à contrôler toutes les
coupes qui peuvent se faire à l'intérieur des forêts de sa circonscription.

Un vieux d'Anjiomena Morarano, village du patriarche detenteur de la clé de cette forêt


disait qu' "II est interdit de toucher aux ritik'ala (Phylastrephus apperti), ceux ou celui qui
osent toucher à ces oiseaux risquent de se perdre dans la forêt". La population de la
zone dlAndranoheza savent que dès qu'il y a de la présence humaine dans la forêt car
il pleut adondamment dans la zone environnante. Donc I'entrée des personnes sans
passer par le detenteur de la clé de la forêt est toujours constatée. Voilà un moyen de
contrôle de l'entrée dans la forêt par les habitants d'Andranoheza. (Enquête
personnelle, Septembre 2002).

Actuellement, I'écotourisme est en vogue. La nouvelle politique de I'Etat Malagasy pour


augmenter la suparfiecie à protéger necesite une mode de gestion efficace pour
maintenir l'état de la biodiversité, il ne faut pas changer le mode de gestion que la
popolation locale a fait mais il faut le renforcer. II faut donc que les rites pour la sacralité
de la forêt est en place car c'est très importante et c'est l'une des raison de sa
protection.
74
En outre, la population de la zone dlAndranoheza est stricte en ce qui concerne l'entrée
d'une personne (ou d'un groupe de personnes) etrangere (étranger) dans la forêt car ce
dernier (ces derniers) abuse sur l'utilisation des ressources forestières et peuvent
même être un risque à souillure de la forêt (en tant que forêt sacrée) et constitue un
ajout de menace sur les vols de zébus.

1.1 Les produits de la chasse

La forêt abrite la faune sauvage y compris des zébus et les sangliers. Les populations
de la région surtout celles de Mikoboka pratiquent la chasse aux sangliers et aux zébus
sauvages pendant la période sèche c'est-à-dire du mois de Juillet au mois de
Novembre.

La chasse aux sangliers se déroule surtout dans la lisière forestière où ils mettent en
place des fils de fer (câble) pour piéger les sangliers. Pendant la période de récolte,
surtout pour les champs de manioc et les champs de patate douce, des pièges de
sangliers ont été posés pour non seulement protéger les cultures mais aussi pour
attraper les sangliers dévastateurs.

La plupart des cas, les gens qui ont l'habitude de pratique le vol des bœufs chassent
les zébus sauvages (zébus ayant de propriétaire mais laisser en permanence dans la
forêt) dans la forêt pour en faire des accompagnements du riz.

La population de Soatanà-Mikoboka, cherche du poisson dans les rivières issues de la


forêt. Les gens que nous avons rencontrés dans la rivière Andranoheza y restent une
dizaine de jours et rentrent chez eux après pour vendre des poissons fumés. On
rencontre surtout les toho, du genre ......qui sont très abondants.

1.2 Les produits de la cueillette

Dans ce type d'activités, la cueillette de miel est celle la plus importante et la plus
pratiquée par les bouviers Pendant la période fraîche, les bouviers aménagent des
75
creux dans les troncs des 'vontaky', du genre Pachypodium sp et ces creux pourront la
suite abriter des abeilles. Leur principe de collecte est ne prendre qu'une partie du miel,
à la fois pour en avoir pour une prochaine récolte et pour ne pas effrayer les abeilles qui
risquent de quitter le trou. D'autres personnes peuvent passer un temps dans la forêt
pour chercher du miel et de les vendre
- au marché de Mahaboboka. Mais ce cas est très
rare car on peut trouver du miel dans les zones environnantes de la forêt

1.3 Les plantes médicinales et médico-magiques

Nombreux sont les plantes de cette forêt possédant un pouvoir exceptiorinel ; tel est le
cas des 'volohazo2' .très recherchés, même ceux venu de loin comme les Masikoro à
l'ouest y viennent à la recherche de ces fameux bois guérisseurs. La plupart des
plantes de cette forêt ont leurs utilisations spécifiques. II y a des essences destinées à
la fabrication des cercueils, des essences strictement pour des utilisations médico-
magiques, des essences pour la confection la manche de sagaie, de la hache, du
coupe-coupe, ...

Tableau n015 : Plantes et utilisation.

Noms scientifiques

Mangarahara Stereospermum variabile BIGNONIACEAE


écorce
Sagnira Phyllanthus casticum EUPHORBIACEAE Feuille et racine
---
Ambihotsy Olax sp OLACACEAE Abcès Tige et feuille
Fatikakoho Tribulis terestris Feuille et tige
Mandresy Ficus sp MORACEAE Feuille
Tavivola Dracaena rejlexa DRACAENACEAE Feuille et racine

Volohazo: C'est l'ensemble des bois utilisé par les 'ombiasa' divins guérisseur dans la traitement traditionnelle des
maladies. Il y a des fois que l'appellation des bois different de celui du nom vernaculaire mais il se peut que ce nom
ne change pas.
Exemple : la plante 'kapoka', du genre Ceiba decandra est appelé 'rnamiaho' lors qu'il est utilisé pour traiter une
maladie ou utiliser pour envoûter une personne.
La plante 'ambihotsy', du genre Olax sp, OLACACEAE, est toujours appelé 'ambihotsy' lors qu'elle est utilisée en
tant que 'volohazo' pour neutraliser les sorts jetées sur uneF$sonne.
Tableau n015 : Plantes et utilisation. (suite)

Noms Noms scientifiques Familles Maladies Parties prélevées 1


l
1 vernaculaires1 l I I l
I
Karimbolavahy 1 Olax androyensis
1
1 OLACACEAE
l 1
1 Tige et feuille 1
Talafoty 1 Rhopalocarpus lucidus
1 I
~RHOLPALOCARPACEAE
I I

Noms Noms scientifiques Familles Maladies Parties prélevées


l
vernaculaires
I l 1 I l
Resosa Carissa spinosa APOCYNACEAE
Cardiopathie
Manarifoty Dalbergia greveana FABACEAE Tige
Lahivozaky
1
Pouzzolzia sp
I
URTICACEAE
1
1
I
Feuille et racine
1

Sagnira 1 Phyllanthus casticum 1 EUPHORBIACEAE 1 Entorses


1 Talafoty 1 Rhopalocarpus lucidus 1-
1 1 1

~RHOPALOCARPACEAE
I 1 1 1
Katrafay Cedrelopsis grevei PTAEROXYLACEAE Fatigue Ecorce

I I I 1 musculaire 1 l
Manary 1 Dalbergia purpurencens 1 FABACEAE
1 1
1
l
Dysenterie
1
( Tige et écorce
1
1
Katrafay 1 Cedrelopsis grevei 1 PTAEROXYLACEAE 1 Douche 1 Feuille et écorce
1 Karimbolavahy 1 Olax androyensis
I

(OLACACEAE
I

intime des p z ï ï y
1 LILIACEAE
1 1

Vahombe / Aloe vahombe


1 1
femmes en
Savoa Jatropha curcas EUPHORBIACEAE couches
1 feuille (
Tanjake Anacolosa pervilleana OLEACEAE
Monongo Zanthoxylum tsihanimposa RUTACEAE Maladie Feuille
cutanée

' Hazomby
ReamlJy
( Strychnos madagscariensis
1

1 Evonymopsis Iongipes
1 LOGANIACEAE
1

(CELASTRACEAE
Femmes
enceinte
1 Tige et feuille
Tige et feuille

1 A ~ P O ~ Y 1 Veprispilosa 1 RUTACEAE 1 Maux de 1 Feuille l


l I I 1 ventre 1
1
1 1 1

1 Strychnos decussata 1
1

Dagoa / LOGANIACEAE Fontanelle Feuille


1 1
1
1 Bridelia sp 1 EUPHORBIACEAE
Papolahy 1 Tabernaemontana modesta 1 APOCYNACEAE
I I

Kifafalahy 1 Henonia spoparia


1

1 ANACARDIACEAE
I

1 MIMOSACEAE
1 1

Roipitiky ( Acacia sp
1 Vaovy 1
1 Tetrapterocarpum geay
I
1
( FABACEAE
1
1
1 1
Hazomby Strychnos madagscariensis LOGANIACEAE Ulcère Feuille

1 1 1 1 d'estomac 1 1
Tableau no15 : Plantes et utilisation. (suite)

1 NOM 1 N o m scientifiques
l Familles 1 Maladies 1 Parties prélevées 1
1 vernaculaires 1
I
I
I
II II I
Tsitake 1 Rhus perrieri 1 ANACARDIACEAE Carrie Feuille
Hola
I
Adenia olaboensis
I
VITACEAE 1 dentaire
Handy 1 Neobeguea mahafaliensis 1 MELIACEAE
I

1
1

Absence 1
1

Tige et feuille
Vahinamalo Vanilla humblotiana ORCHIDACEAE d'appétit
sexuelle
(Enquête personnelle. Décembre 2002)

Dans la plupart des cas, ils font la décoction des feuilles et les tiges prélevées et les
font boire aux malades.

En cas de blessure, les matrones font broyer les racines et les feuilles des Dracaena
reflexa, et les mettent comme emplâtre sur la plaie une fois par jours jusqu'au moment
où la plaie se cicatrise. En cas d'abcès, ils font la décoction de la Phyllanthus casticum
et fait boire la tisane au malade. L'absence d'appétit sexuelle est traitée par la par la
décoction des tiges de Vanilla humblotiana et par le Neobeguea mahafaliensis et
breuvage du tisane obtenu. La carie dentaire est traitée par le Adenia olabeesis et le
Rhus perrieri par la mise dans la dent malade d'une partie de la plante broyée.
Plusieurs essences sont utilisées pour traiter la fontanelle. C'est une maladie infantile
où I'enfant a une tête gonflée ou creux du côté de la tête et a une dysenterie. II y a le
genre Tetrapterocarpum geay, Acacia sp, Henonia spoparia, Tabernaemontana
modesta, Bridelia sp et Strichnos decussata. La préparation est la suivante : faire la
bouillir dans de l'eau les feuilles et les tiges de Tabernaemontana modesta et ceux de
Henonia spoparia, baigner I'enfant dans ce bouillon. En même temps, préparer un
breuvage avec le genre Tabernaemontana modesta, Tetrapterocarpum geay et
Strichnos decussata pour I 'enfant.

Les plantes médicinales et médico-magique issues de cette forêt ont sont importance
dans la vie quotidienne de la population de la région. Des guérisseurs traditionnels font
des recherches 'volohazo' dans cette forêt. Des fois ils sont conduits par des forces
surnaturelles. C'est par exemple le cas d'un 'ombiasa' divin guéi-isseur, venant de
78
Betioky-Sud est conduit par son 'tromba' pour y aller et y prélever quelques plantes
pour guérir un malade le mois de septembre 2002.

Les plantes médico-magiques se rencontrent en majorité des cas à l'intérieur de la forêt


par contre on peut trouver les plantes médicinales même en dehors de la forêt, près
des champs de culture, autours du village et dans la savane arborée et arbustive.

1.4 Les plantes et les utilisations quotidiennes

Plusieurs espèces rencontrées dans la zone sont à usages multiples. Les lots forestiers
autour de la forêt dlAnalavelona fournissent en grande partie les plantes médicinales et
les essences à usage multiple.

Le tableau suivant montre un exemple des espèces à usage multiple.


Tableau nO16: Distribution des espèces à usage multiple

Noms BOIS UTILES Plante Plante


Noms Scientifiques Familles
Vernaculaires 1 11 1 111 1 IV 1 v
1 Alimentaire médicinale
1 Daro 1 Commiphora sp (BURSERACEAE 1 +1 +1 - 1 + 1 + ( - 1 - 1
1 Dangoa 1 Strychnos decussata LOGANIACEAE
+ ( - 1 - 1 - 1 + 1 +
+

1 Hazomby Strychnos madagascariensis LOGANIACEAE + - 1 - - -


Karabo Cordyla madagascanensis FABACEAE + + + l - -
I l I I 1 l I I

l
1

Katrafay Cedrelopsis grevei RUTACEAE + + + - + -


1 +
1 1 1 1 1 1 1 1 1

Varo Cordia sp. BORAGINACEAE - - + + - + -


1

Manaiy Dalbegia sp FABACEAE + + l - + +


- -
+ l - - + + - -
1
Maintifototse Diospyros tropophylla 1 EBENACEAE
1 Monongo
1 1
Zanthoxylum tsihanimposa
1
RUTACEAE
1 1 I
+ + + + l - 1
1 1 1
- 1

-
1

l
Vaovy
1

1
Tetraterocarpon geayi
I

1
FABACEAE - 1 + - 1 + 1
1

1
1

1
1

1
1 1

1
-
c l
1 1 1

Sely Grewia cyclea 1 MALVACEAE + - - - +


VOV Broussoneriia greveana MORACEAE - l +
l
- + - - -
I : bois utilisés pour la fabrication des clôtures et construction des cases en torchis
II : bois utilisés pour la confection des planches et de bois carrés
111 : bois pour la confection de charrettes
IV : bois pour la confection de meubles
V : bois pour la fabrication de certains outils de ménage
+ : la plante est utilisée
- : la plante n'est pas utilisée

La forêt joue un grand rôle dans la vie de la population riveraine. Cette irriportance est
sentie par le respect de la population, à cette forêt, à travers les rites et les interdits.

Nous pouvons dire alors que cette forêt est l'endroit de la chasse aux sangliers, de la
cueillette de miel, de prélèvement des plantes médicinales et médico-magique et des
bois de cercueil. II n'est pas à négliger les prélèvements des plantes à usage multiple.
La plupart de ces plantes sont prélevées dans les lots forestiers environnant de la forêt
d'Anlavelona.

2. LES AUTRES TYPES DE GESTION DE LA FORET

La forêt joue aussi le rôle de refuge des zébus contre les voleurs et contre les maladies
et offre de fourrage pour les bêtes pendant la période sèche durant la quelle les bas-
fonds et les savanes sont dépourvus d'herbes. (MILLEVILLE, RANAIVOARIVELO,
1999).

2.1 La forêt comme lieu de refuge pour les zébus

La forêt d9Analavelonajoue à la fois de rôle de zone de pâturage et de refuge pour les


zébus.

Les plantes fourragères

Très peu d'espèces sont utilisées comme plantes fourragères. Mais l'influence du bétail
sur la flore et sur la végétation est loin d'être négligeable surtout sur les jeunes plants et
les rameaux plus bas
L'éleveur malgache. est un sédentaire et les troupeaux sont surveillés mais non pas
gardés rationnellement. Le proprietaire et les bouviers la plupart des temps reviennent
d'un temps a l'autre pour vérifier l'état du troupeau. (MORAT, in REJO-FIENENA,
1995).

Plusieurs especes forestières et espèces de savane sont appréciées par les zébus
mais ce sont surtout les herbes de la savane qui sont les plus appréciées. Alors que
dans la forêt, ce sont les jeunes plants, les rameaux les plus bas des arbres et les
feuilles mortes qui sont consommées.

Le tableau suivant résume les especes de savane les plus appréciées.

Tableau nO17 : Listes des plantes fourragères.


Noms vernaculaires Noms scientifiques Types biologiques Localisation
Ahidarnbo Heterogogon contortus Herbacé Savanes
Vero Hypparrhenia ruffa
Perotis patens
Rottboelia exaltata
Hazomby Strychnos madagscariensis Arbre Forêt
Ampoly Vepris pilosa Arbre Forêt
Dagoa Strychnos decussata Arbre Forêt
Har~ Bridelia sp Arbre Forêt
Tavivola Dracaena reflexa Arbre Forêt
Talafoty Rhopalocarpus lucidus Arbre Forêt
--- - - - -

Manarifoty Dalbergia greveana Arbre Forêt


Sagnira Phyllanthus casticum Arbuste Forêt
Talafoty Rhopalocarpus lucidus Arbre Forêt
Manary Dalbergia purpurencens Arbre Forêt
Karirnbolavahy Olax androyensis Liane Forêt
Tanjake Anacolosa pervilleana Arbre Forêt
Hazornby Strychnos madagscariensis Arbre Forêt
La forêt comme refuge des zébus

La forêt est un lieu de pâturage contre les vols des bovidés (REJO-FIENENA, 1995).
Les zébus sont mis dans la forêt contre les vols des bœufs. II y a aussi les maladies et
la période pendant la quelle les insectes sont abondants, les zébus entrent dans la forêt
même sans le consentement des bouviers (RANDRIANANTENAINA, 1995).

La forêt est un territoire pastoral de première importance pour la protection qu'elle offre
et les fourrages qu'elle apporte. Elle est utilisée soit en permanence pour les troupeaux
sauvages et semi-sauvages, soit temporairement ou au cours de la nuit pour les
troupeaux domestiques.

La forêt est considérée comme une zone appartenant aux populations de la zone. Cet
esprit de propriété entraîne la responsabilité de toute la population et qui va arriver à la
préservation de la forêt dlAnalavelona. Les Bara sont jusqqu'à maintenant considérés
comme les grands protecteurs de la forêt. (RANDRIANANTENAINA,I 995)

Vers la fin de la saison sèche (Septembre-Octobre ou afaosa), lorsque les bas-fonds


recommencent à être cultivés et que les savanes n'ont pas encore reverdi, les animaux
sont renvoyés dans les parties forestières du 'tanin'aombe' où ils consomment des
plantes herbacées de sous-bois, des feuilles fraîches tombées à terre et quelques
jeunes ligneux.

Pendant la saison des pluies, les troupeaux sont regroupés dans les zones de clairières
ou près de la lisière, car les bétails préfèrent les graminées aux feuillages (ravitsazo) et
aux plantes de sous-bois. L'utilisation de pâturage forestiers est positive3, car les bêtes
disposent de beaucoup plus de temps et d'espace que si elles devaient rentrer au
village chaque soir. De plus, une étude a montré que les vaches en liberté la nuit
(moment où elles broutent de façon intense) ont un gain de poids supérieur à celles qui
sont parquées (CAPITAINE, 1965 cité par SAINT-SAUVEUR & BENAIVO, 1997).

D'un autre côté, il faut tenir compte que la pâturage en forêt a un impact négatif direct sur les espèces
forestiéres (piétinement et invasion des graminées). 82
La divagation de zébus constitue une menace importante pour I'écosystème forestier
dans la mesure où les zébus piétinent et broutent une grande partie des sous-bois.
Cette divagation limite considérablement la régénération de certaines essences prenant
part à la formation de la canopée. Les effets dévastateurs de l'action des zébus ne
seront ressentis que dans plusieurs dizaines d'années quand les arbres matures, qui
constituent aujourd'hui la voûte forestière, disparaîtront et seront dans l'impossibilité
d'être remplacées du fait de la dégradation de la strate inférieure par I'action du bétail.

Plusieurs lois et décrets ont été mis en application pour la bonne gestion des domaines
forestiers nationaux. Nous n'allons citer que la loi no 93 005 du 28. 01. 94 portant
orientation générale de la politique de décentralisation, la loi no 94-007 du 26. 04. 95
fixant les règles relatives à l'organisation, aux fonctionnements et aux attributions des
collectivités territoriales décentralisées, et le décret n02001/122 du 14. 02. 2001 fixant
les conditions de mise en œuvre de la gestion contractualisée des forêts de I'Etat (GTZ
- MEF, 2002).

Pour le cas de la forêt d'Analavelona, plusieurs étapes du processus 'GELOSE' ont été
initiées par le WWF par l'intermédiaire de Parc National Zornbitse Vohibasia depuis
1999. Des ateliers ont été effectuées à la Commune Rurale de Mikoboka et à celle de
Mahaboboka en vue de la mise en place des 'dina fototraY4par commune. II reste à
finaliser le 'dina' pour la Commune Rurale d'Amboronabo.

Avec ces lois et ces décrets pour une meilleure gestion de nos ressources forestières,
le transfert de gestion aux populations locales sera une des meilleurs moyens de gérer
les ressources naturelles, car cela va renforcer la mode gestion déjà entreprise depuis
fort longtemps.

4
Dina fototra: Convention sociale de base.
3. LA GESTION TRADITIONNELLE DE LA FORET D'ANALAVELONA

La gestion traditionnelle de la forêt d'Analavelona joue un rôle très important dans la


préservation de la forêt.
La gestion traditionnelle de la biodiversité dans le Sud-Ouest de Madagascar, présente
des similitudes malgré la diversité physique et écologique qui existe. Les Bara comme
les Masikoro ne pra.tiquent guère la coupe du bois sur pied que pour leurs usages
personnels et familiaux. C'est par exemple le cas de la coupe de' bois pour la
fabrication des maisons d'habitation, du bois d'ouvres, des bois d'énergie, de bois de
cercueil, des bois pour la fabrication de pirogue, de bois pour la fabrication de
charrette, pour la fabrication des manches d"angady5', de sagaqie et de coupe-coupe,

La communauté traditionnelle du Sud-Ouest ne tente point de transformer leur


environnement qui est le domaine des 'raha', 'chose', être, esprit et génie.

Chaque début de la saison de culture, un sacrifice de zébu est effectué par la


population d'Aniomena Morarano pour demander la gratitude, la protection et la
bénédiction des dieux dans un lieu dit Ankokoka dans la forêt d'Analavelona. Les
populations des autres villages peuvent y faire des demandes et des offrandes aux
'dieux' en demandant au notable d'Anjiomena Morarano d'immoler le zébu.

Une personne, surtout étrangère de la zone (Malagasy ou étranger), n'a pas le droit
d'entrer dans la forêt sans faire un sacrifice de zébus. Le visiteur doit être accompagné
par les 'zanatany'. Durant le sacrifice, le détenteur de la clé de cette forêt demande aux
'Zanahary' de ne pas être en colère si un étranger entre dans la forêt. II faut noter que
même avec le sacrifice fait, il y a toujours pluie dans la forêt dès qu'il y a de présence
d'une personne étrangère.

II faut bien expliquer à ceux qui vont y aller ce que représente cette forêt pour la
population non seulement à propos des rites que sur les us et coutumes. II faut aussi

5
Angady : Bêches 84
expliquer aux visiteurs que l'accord de la population par l'intermédiaire du patriarche est
indispensable pour la réussite de la visite dans la forêt. C'est aussi un des moyens de
légaliser leurs discipline par la mise en place d'un système de gestion comme le cas de
GELOSE car les règlements sont stipulés dans un cahiers de charge avec le contrat de
gestion entre la population locale et le service de l'Environnement et des Eaux et
Forêts.

Le WWF a déjà fait sa par de sacrifice pour pouvoir entrer dans la forêt donc, nous
personnel du WWF et du Service de l'Environnement et des Eaux et Forêts n'ont plus
besoins d'en faire pour pouvoir y entrer. En plus nous sommes les représentants de
l'administration forestière dans la région.
CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS

La forêt dfAnalavelona est un site de haute priorité pour la recherche et pour la


conservation. Elle présente une importante richesse biologique. La zone d'étude
présente une flore très riche et diversifiée. Beaucoup de ces richesses sont encore
méconnues. Sa situation géographique et climatique l'a classée dans les forêts denses
humides sempervirentes de moyenne altitude. Les caractères édaphiques et
climatiques conditionnent les aspects physionomiques de ces formations. A cela
s'ajoute la présence des espèces de la formation sèche comme les espèces
succulentes, les espèces crassulescentes et les espèces épineuses dans les zones
rocailleuses du plateau d'Analavelona.

Elles permettent l'identification de l'existence de plusieurs types d'adaptation biologique


au niveau de la flore. La présente étude nous a permis de décrire l'aspect de ces
différentes formations du point de voir structurale et floristique. Chaque type de
formation végétale présente une structure bien définie.

Cette forêt est i.ine forêt de transition entre les forêts sèches et les forêts humides du
fait que plusieurs espèces des formations humides se rencontrent dans la forêt de
même que des espèces des forêts sèches. Les caractères morphologiques rencontrés
dans les zones sèches se rencontrent aussi dans cette forêt qui est aussi le cas des
caractères morphologiques chez les espèces des zones humides. II faut remarquer
l'absence de 'bois de tapia' dans la zone.

Malgré la dénivellation entre les villages les plus proches et la forêt, l'action humaine
est sentie par la présence des zébus, par les passages des feux tous les ans dans les
savanes bordant la forêt, par les prélèvements des bois de cercueil, par la collecte de
miel et la chasse aux sangliers, par les prélèvements des plantes médicinales et
médico-magiques et les bois à usages multiples.

Vu les intérêts biologiques et les fonctions écologiques que représentent la forêt et les
pressions qui pèsent sur elle, des mesures de gestion devraient être prises pour une
86
utilisation rationnelle de cette ressource.

La valorisation de la gestion traditionnelle s'avère nécessaire pour pallier la quasi


absence du service forestier dans la zone. Un transfert, type CGF (Gestion
Contractualisée de Forêt) ou GELOSE (Gestion Locale Sécurisée) où l'état peut
déléguer la gestion de ses forêts à d'autres personnes publiques ou privées en
l'occurrence les communautés de base riveraine de ces forêts au moyen de contrats de
gestion. La GCF est un mode de gestion des forêts aux communautés de base en vue
d'une gestion locale durable et sécurisée des ressources forestières. II s'agit d'un
transfert de gestion et de compétence et non de la propriété. Cela n'est autre qu'un
renforcement de la gestion traditionnelle réalisée depuis fort longtemps.

La finalité du programme environnementale phase III est l'amélioration de la qualité de


vie de la population et une réduction de la tendance de dégradation de l'environnement.
C'est possible d'atteindre cette finalité en procédant au transfert de gestion des
ressources naturelles.

Faire de la forêt d'Analavelona comme une aire protégée est une des propositions pour
la préservation de ce lambeau forestier. Une des possibilités est aussi la pratique de
I'écotourisme. Malgré l'accès difficile, le paysage à partir de cette forêt et ses environs
reste toujours a découvrir. II faut remarquer que ce site est surtout pour les
randonneurs. La population locale servira de guide et de pisteur ce qui améliorera leurs
conditions de vie par l'acquisition des frais de guidage.

L'autre proposition est de procéder à une recherche intensive dans cette zone surtout
en matière de flore et de végétation. Car, la forêt isolée de toute autre forêt depuis fort
longtemps, il est possible d'y trouver des nouvelles espèces. Une étude sur la socio-
économie, la philosophie et l'anthropologie est indispensable pour expliquer la gestion
d'une forêt, d'une manière traditionnelle .
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TABLE DE MATIERE
INTRODUCTION ......................................................................................................................................................10
PREMIERE PARTIE : LE MILIEU D'ETUDE ......................................................................................................... 15
1. SITUATION GEOGRAPHIQUE ........................................................................................................................... 16
2. LE MILIEU PHYSIQUE ........................................................................................................................................16
2.1 Géologie ....................................................................................................................................................... 16
2.2 Géomorphologie et relief .............................................................................................................................20
2.3 Sols ..............................................................................................................................................................
20
3. LE MILIEU CLIMATIQUE..................................................................................................................................22
3.1 Températures .................................................................................................................................................... 22
3.2 Précipitations ....................................................................................................................................................
23
3.3 Brouillards et rosées........................................................................................................................................23
3.4 Humidité atmosphérique ..................................................................................................................................24
4 . LE MILIEU BIOTIQUE ........................................................................................................................................25
4.1 La végétation............................................................................................................................................... 29
4.2 La Faune ...........................................................................................................................................................
29
4.3 La population et les activités anthropiques ...................................................................................................30
4.3.1 La population ............................................................................................................................................. 30
4.3.2 Les activités anthropiques .......................................................................................................................... 30
a- L'élevage ....................................................................................................................................................
31
b- La culture ....................................................................................................................................................
33
.
.
c- L'exploitation forestiere.............................................................................................................................. 34
DEUXIEME PARTIE : METHODOLOGIE............................................................................................................ 35
A- CHOIX DU THEME ET DE LA ZONE D'ETUDE .........................................................................................36
B- LA COLLECTE DE DONNEES BOTANIQUES................................................................................................. 36
1. CHOIX DES PARCELLES DE RELEVES ........................................................................................................... 36
2 . TECHNIQUES DE RELEVES...............................................................................................................................36
2.1 Méthode de transect de DWEGNAUD (1965) ............................................................................................... 37
2.2 Méthode de BRAUN-BLANQUET (1956) ...................................................................................................... 37
3. PARAMETRES ETüDIES .............................................................................................................................. 38
3.1 Caractérisation des sites .................................................................................................................................... 38
3.2 Paramètres floristiques......................................................................................................................................38
3.2.1 Présence .....................................................................................................................................................
38
3.2.2 Coefficient d'Abondance de BRAUN - BLANQUET, 1928 (ou CAB) ..................................................38
3.2.3 Le coefficient d'Abondance - Dominance de VAN DER-BERGENS. (ou CADV).................................39
3.2.4 Recouvrement spécifique ..........................................................................................................................39
3.2.5 Etat phénologique ...................................................................................................................................... 40
3.2.6 Types biologiques ..................................................................................................................................40
3.3 Paramètres physionomiques .............................................................................................................................. 41
4 . METHODE DE TRAITEMENT DES DONNEES ................................................................................................ 41
C- LA COLLECTE DE DONNEES SUR L'UTILISATION DES PLANTES ..........................................................42
TROISIEME PARTIE : RESULTATS ET ANALYSE DES DONNEES .................................................................43
A - RESULTATS ....................................................................................................................................................... 44
1. ANALYSE FLORISTIQUE ...................................................................................................................................
.
.
1.1 Test d'homogéneité ...........................................................................................................................................44
44

1.2. Test de similitude............................................................................................................................................. 45


2 ANALYSE PHYSIONOMIQUE............................................................................................................................. 48
2.1 Structure verticale .............................................................................................................................................48
2.2 Structure horizontale ......................................................................................................................................... 51
2.3 Profil de la végétation ....................................................................................................................................... 58
B - INTERPRETATION...........................................................................................................................................63
1. CARACTERISTIQUE DE LA FLORE .................................................................................................................63
1.1 Caractères physionomiques............................................................................................................................... 63
1.2 Caractères biologiques et adaptations ...............................................................................................................64
2 . RICHESSE ET COMPOSITION FLORISTIQUE .................................................................................................65
2.1 Richesse floristique ...........................................................................................................................................65
2.2 Composition floristique ....................................................................................................................................65
91
ii
2.3 Types biologiques ..........................................................................................................................................66
2.4 Phénologie ............................................................................................................................................... 67
3. CARACTERES ECOLOGIQUES ..................................................................................................................67
4. ANALYSE DE LA SIMILITUDE ..................................................................................................................... 68
~i, 5. LA FORET D'ANALAVELONA UNE FORET DE TRANSITION .................................................................69
QUATRIEME PARTIE : LA GESTION TRADITIONNELLE DE LA FORET SACREE D'ANALAVELONA ... 73
1 . LA GESTION DES PRODUITS FORESTIERS ...................................................................................................74
1 . 1 Les produits de la chasse .................................................................................................................. 75
œ
1.2 Les produits de la cueillette .............................................................................................................................. 75
1.3 Les plantes médicinales et médico-magiques .................................................................................................. 76
1.4 Les plantes et les utilisations quotidiennes ..................................................................................................... 79
m 2. LES AUTRES TYPES DE GESTION DE LA FORET ......................................................................... ...............80
2.1 La forêt comme lieu de refuge pour les zébus ............................................................................................... 80
3. LA GESTION TRADITIONNELLE DE LA FORET D'ANALAVELONA ...................................................... 84
CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS ................................................................................................... 86
Ii
TABLE DE MATIERE ........................................................................................................................................91
ANNEXES ................................................................................................................................................................93
ANNEXES
ANNEXE 1 : Les régions climatiques (d'après HUMBERT et COURS DARNE modifié).

Pluviométrie Température moyenne des mois les plus Nombre de


annuelle (mm) frais (OC) mois sec
15"<t<20° / 1OO<t<l5" 1 OO<t<l5"
-

t<20°C (pc500mm)
PER- I P>2OOO ** 3-4
HUMIDE

HUMIDE 1500<P<2000 ** ** ** 5-6


** 3-4
** O
SUB- 1000<P<1500 ** 7-8
HUMIDE ** ** 5-6
1
** ** 3-4
1**
- 2
-
SUB 1OOO<P<1500 ** 7-8
ARIDE ** ** ** 5-6
** ** 3-4
ARIDE 400<P<600 ** 7-8
TRES P<600 ** 9-1 1
ARIDE

Source : Les ensembles morpho-climatique de Madagascar, RAUNET, 1997, in


MINENV-ONE, 1999).
ANNEXE 2

DONNES CLIMA1-IQUES DE LA REGION DE SAKARAHA ET D'ANKAZOABO.

a) Moyenne de trente ans 1961-1990)

Stations Latitude Altitude Nb. d'années Nb. de jour de Total des


(m) d'observation pluie pluies (mm)
ANWOABO SUD 22'1 7' S 428m 30 52 721,5
SAKARAHA 22'55' S 460 30 56 7333

Source Station météorologique Nationale,


(in RANDRIAMAMPIANINA J.A, MBOLA B., MlLY V., ANDRIAMANARIVO F., 1996)

b) Pluviométrie : moyenne des précipitations mensuelles (en mm et 1/10).

Mois J F M A M J J A S O N D
Pluies 198 162 96,4 30,1 17,2 10,3 6,9 8,2 8,8 41,7 8,91 207
Nbjours 13 12 9 4 2 2 1 1 1 4 7 13

Nb jours : Nombre de jours de pluies.


(in RAJAONARY Fanomezantsoa, 2001.)

c) Moyenne des températures mensuelles (en OC et 1110)

TN : Température minimale.
TX : Température maximale.
TM : Température moyenne.
(in RAJAONARY Fanomezantsoa, 2001 .)

d) Moyenne mensuelles d'humidité (en %).

Mois J F M A M J J A S O N D
Humidité 68 69 68 65 64 63 60 56 50 51 55 64

(in RAJAONARY Fanomezantsoa, 2001 .)


ANNEXE 3 : FICHE DE RELEVEE BOTANIQUE
Date :............Auteurs : ...................Pente : .. . . ................Orientation : .... . .......
Code de relevé :..............Coordonnées GPS :................. ....S2de relevé :..... ....
Noms vernaculaires / Noms Famille DHP Haut. Phénologie
morpho-espèce scientifiques Feuille Fleur Fruit
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12

14
15
16
17
18
19
20
21
22 1
23
24

Feuille supplémentaire : oui - non combien :..... ......


ANNEXE 4 : FICHE D'ENQUETE.

Noms Plantes médicinales Plantes Plantes a usages multiples


vernaculaires alimentaires

I : clôture et case en torchis


II : confection de planche et bois carrés
111 : confection de charrette
IV : confection de meubles
V : fabrication outils de ménage
ANNEXE 5 : LISTE DES PLANTES PAR FAMILLE BOTANIQUE.
ANNEXE 5 : LISTE DES PLANTES PAR FAMILLE BOTANIQUE (suite).
Dademy Gentianaceae Anthocleista madagascariensis Baker
Mampisaraky lcacinaceae Apodytes dimidiata E. Mey.
Malainarety Lamiaceae

Liliaceae Gloriosa sp
Hazomby Loganiaceae Strychnos madagascariensis Poir.
Ma Malvaceae Dombeya lucida Cav.
Belelo Malvaceae Helmiopsiella madagascariensis Arènes
Belelo Malvaceae Helmiopsis sp 1 H. Perrier

-
1
Sarihompy Meliaceae Astrotrichilia asterotricha Harms
Manamora Meliaceae Malleastrum sp J-F. Leroy
Handy Meliaceae Neogebuea mahafaliensis J-F. Leroy
Mandresy Moraceae Ficus sp L.
Nonoky Moraceae Ficus sakalavarum L.
Rosty Myrtaceae Eugenia sp L.
Ambihotsy Olacaceae (0lax s
1 y
Tan'ak Oleaceae naco col osa pe ~ i l e a n a Bail. 1
Velomihanto Orchidaceae Aerangis sp
Velomihanto Orchidaceae Angraecum sp
Velomihanto Orchidaceae Grammangis sp
Voloando Poaceae Bambusa sp i
Ahidambo Poaceae Heteropogon contortus P. Beauv.
Ahidralava Poaceae Perotis patens Grand
Tsanganday Poaceae Rottboelia exaltata L.
Valotsy Rubiaceae Breonia madagascariensis Rich.
Rubiaceae Gaertnera spl Lam.
Beholitsy Rubiaceae Hymenodiction spi Wall.
Volivaza Rubiaceae Rhotmania sp 1 Drake
ANNEXE 6

lmportance biologique, priorité pour la conservation et de la recherche

Classes Numéro Importance


biologique
PRIORITE POU LA
CONSERVATION
Aire Protégée Plan de Gestion
Priorité pour la
Recherche 1
Oiseaux 61 B C C B
Herpétologie 12 A A A C
Plantes E4-16 B B B

Pressions

Pression lmportance Aire protégée Plan de gestion Priorité pour la


humaine biologique recherche
Sp En Hd Pa Re De In Int Ks
s 02 A A I A I A A A A A A A A A B

Pressions anthropiques :

A : Exceptionnelle
B : Très haute
C : Haute
M : Moyenne

lmportance biolosique :

Sp : Diversité spécifique
En : Degré d'endémisme
Hd : Diversité de l'habitat.

Priorité pour la conservation :

Pa : Aire à protégée
Re : Renforcement de la conservation
De : Installer un projet de conservation et de recherche.

Priorité pour la recherche :

In : Inventaire biologique
Int : Recherche écologique à long terme.
Ks : Etudes approfondies des espèces rares.

Source : Primate report , Spécial issue ,june 1997.


pK.
IL.
Photo no1O : Abri de bouvier
dttns la fopêt
Photo nOl1 :Mr Miandry dit
Brnnomarde
E'inva.

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