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COURS DE PONTS
Professeur
MUTONDO WA MUTONDO
Assistants :
KIAKA LWATA
LEWO NKONDI
!
TABLE DES MATIERES
I.1. INTRODUCTION
D’une façon générale, on appelle pont tout ouvrage permettant à une voie de circulation
(route, rail, canal, aqueduc, oléoduc, etc…) de franchir un obstacle naturel (cour d’eau,
vallée…) ou artificiel (une autre voie de circulation). Cette définition est un peu imprécise
dans la mesure où elle ne se réfère à aucune notion de dimension, de forme ou de nature
d’ouvrage.
Remarques :
(1) Pour les petits « ponts hydrauliques » qui livrent passage à un cours d’eau, on parle
couramment des « Buses » ou de « Dalots ».
(2) A l’inverse, on emploie de préférence le terme de viaduc lorsqu’il s’agit d’un ouvrage de
grande longueur possédant de nombreuses travées et généralement situé en site
terrestre.
Les premiers ponts se limitaient probablement à un arbre, à des rondins placés en travers
d’un cours d’eau, des lianes ou des cordes tendues traversant un cours d’eau.
Toutefois, l’historique des ponts peut se résumer en différentes périodes ci-dessous :
1. Période avant l’an 1500 : Celle de la construction des ponts voute, en maçonnerie
Période empirique par les romains.
2. Période de 1500 à 1800 : Tels que Newton, Galilée, Hooke. Cette période se
Période de grands savants détermine par naissance de l’acier
3. Période de 1800 à 1900 C’est le début de l’industrialisation d’où le début du
chemin de fer et de la construction des premiers ponts
métalliques pour chemin de fer. Cette période se termine
par la naissance du béton armé
Pont Suspendu
Pont à Haubans
1.2.1. Superstructure
C’est la partie supérieure du pont qui reçoit les charges dues au trafic et des actions
extérieures. Elle se compose de la dalle, des poutres, des entretoises, de la chaussée et
d’autres accessoires.
1.2.2. Infrastructure
C’est la partie inférieure ou encrée du pont. Elle comprend les fondations ainsi que les
supports (culées, piles…). Les supports portent le tablier qui constitue la route au-dessus
de la rivière. Ils transmettent toutes les charges reçues de la superstructure et son poids
propre vers les fondations.
Coupe Longitudinale
Coupe Transversale
(7) Tablier : C’est la partie quasi horizontale situé" sous la voie porté" (structure portée)
: il comprend les éléments porteurs dans le cas des ponts a poutre ou est supporté"
par eux dans le cas des ponts en arc ou des ponts à câbles.
(9) Appuis : Ce sont les culées (appuis de rive), les piles (appuis intermédiaire) et les
pylônes des ponts a câbles. Ils servent à recevoir les sollicitations leurs transmissent
par le tablier pour les transmettre aux fondations.
(10) Fondations : Partie visible ou non en contact avec le sol et sur laquelle se fondent les
appuis du pont elles transmettent les charges et surcharges du pont au sol support.
Peuvent être superficielles ou profondes, elles servent à recevoir les sollicitations leurs
transmissent par les appuis pour les transmettre au sol support (substratum).
(14) Trottoirs : Rô%e protection des pié&ons en les isolants en gé’ér(l par simple
suré%év(tions de la circulation automobile.
(15) Poutres principales (maîtresses) : Ce sont les poutres de pont placées dans le
sens de la circulation ;
(16) Entretoises : Ce sont des poutres transversales d’un pont, c’est à dire
perpendiculaires aux poutres principales et ont pour rôle de rigidifier le tablier et
d’éviter le basculement des poutres principales ;
(17) Longrines ou longerons : Ce sont des poutres longitudinales qui s’appuient sur
l’entretoise (généralement utilisés sur les ponts métalliques ferroviaires);
(18) Contreventements : Ce sont des poutres diagonales servant à reprendre les efforts
verticaux dus à la charge permanente, au train de charge et les efforts horizontaux
dus au freinage, à la variation de la température et les transmettent à la fondation ;
(19) Joint de dilatation : Ouverture (espace) servant à la dilatation de la structure ;
(20) Affouillement : C’est l’érosion sous-marine ;
(21) Pieux : Colonne en béton ou en métal servant à reporter les efforts du pont sur le bon
sol ;
(22) Garde –corps : C’est un dispositif de sécurité bordant les ouvrages (ponts) sur sa
longueur essentiellement pour assurer la sécurité des circulations.
On appelle charge de pont, toute combinaison d’actions ou des charges qui lui sont
soumises. Et le pont doit être conçu pour résister avec sécurité à toutes ses sollicitations.
On distingue : les actions permanentes ou poids propres et les actions variables.
Elles sont des charges constantes (poids propres) ou qui varient très peu dans le temps.
Elles sont obtenues à partir des dimensions géométriques des éléments des ouvrables. Il
existe des références internationales qui donnent des valeurs de certains matériaux (poids
volumiques) telles que : Document BAEL 91 (BA aux états limites)
Les références internationales des poids volumiques des certains matériaux sont :
Béton armé : 25000 N/m3 = 25 KN/m3
Béton non armé : 23000 N/m3 = 23 KN/m3 (voir 24KN)
Acier : Varie de 77000 N/m3 à 78500 N/m3 = 77 à 78,5 KN/m3
Asphalte coulé à chaud : 23 KN/m3
Asphalte gravillonné : 24 KN/m3
Chape d’étanchéité : 21 KN/m3
Mortier d’asphalte : Varie de 18 à 32 KN/m3
Béton bitumineux : Varie de 24 à 25 KN/m3
Elles sont des charges qui se présentent sous diverses formes. On distingue deux types
d’actions variables :
Plusieurs normes sont utilisées pour la conception, calcul et les épreuves des ouvrages d’art
et qui tiennent compte des différents cas de chargement pour évaluer la charge maximale
de calcule sans oublier les convois exceptionnels.
!
1.3.3. Effet du Vent
W=C.k.n.Q
Elle est calculée à partir de la pression dynamique de base q (de référence) et est fonction
de la hauteur à laquelle se trouve le site par rapport au sol. L’expression suivante est utilisée
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pour les hauteurs ne dépassant pas 500 mètres :
Q : Pression dynamique du vent en KN/m2 q :
Pression dynamique de base en KN/m2 H :
hauteur du site mesurée à partir du sol, en m
La pression dynamique de base q est celle qui s’exerce à une hauteur de référence de 10
m au-dessus du sol sur un site horizontal normal, c’est dire ni exposé (cas de montagne),
ni protégé (cas d’une ville), à une altitude inférieure ou égale à 1000 m. Elle est
proportionnelle à la vitesse de référence du vent v et varie en fonction des régions :
q = 625. 10-6x v2
Le Congo est divisé en trois régions de vent comme le montre le tableau suivant :
Coefficient de site k
Type de site R1 R2 R3
Site Normal 1 1 1
Pour le convoi : C = 1,2 pour les ponts route et C = 1,6 pour les ponts rails
Pour les ponts à poutres à âme pleine exposées au vent et poutres à âme pleine
intermédiaires (sous le vent), C = 2,1
(5) Coefficient qui tient compte de l’écoulement ou écartement des poutres (n)
Pour le convoi : n = 1 pour les ponts route et pour les ponts rails
Pour les ponts à poutres à âme pleine exposées au vent, n = 1
Pour les ponts à poutres à âme pleine intermédiaires (sous le vent), n = 0,4 pour les
espacements courants (2 à 4 m)
La dalle du en T du tablier d’un pont peut être soumise à une simple (un seul sens) ou une
double (les deux sens) flexion.
La répartition de l’effort transmis par le pneu tiendra compte du type de flexion en présence.
Une dalle porte dans un seul sens si le rapport entre son plus petit côté et son plus grand
coté est inférieur ou égal à 0,4.
Une dalle porte dans deux sens si le rapport entre son plus petit côté et son plus grand
coté est supérieur à 0,4.
Lp
Avec :
L1 : Dimension de la surface d’influence dans le plan inférieur de la dalle du tablier,
mesurée parallèlement au sens de circulation.
L2 : Dimension de la surface d’influence dans le plan inférieur de la dalle du tablier,
mesurée perpendiculairement au sens de circulation.
Lp : Distance entre axes de deux poutres principales consécutives.
Dans ce cas, on admet que la charge P transmise par la roue et placée au lieu de la dalle
du tablier, se repartie en deux composantes égales 0,5P agissant chacune respectivement
dans une direction et faisant ainsi fléchir la dalle dans chaque direction suivant les portées
Lp1 et Lp2
Avec :
Ainsi, en cas de double flexion les effets de deux composantes de P seront superposés.
Dans cette partie il sera d’une brève présentation de l’ensemble des études effectuées sur
terrain afin d’obtenir les informations nécessaires pour l’étude de la structure d’un pont.
C’est la profondeur dont un objet flottant s’enfonce dans le liquide (l’eau). Par exemple,
pour le bateau, c’est la hauteur de la partie immergée du bateau qui varie en fonction de la
charge transportée (il y a donc tirant d’eau en charge et tirant d’eau à lège).
Le tirant d’eau des navires peut augmenter lorsqu’’ils sont en mouvements (phénomène
appelé sur enfoncement).
En considérant une largeur unitaire autour de l’axe du pont, le Mineur est symbolisé par la
largeur du cours d’eau mesurée le long de l’axe du pont lorsque le plan d’eau occupe le
niveau le plus bas au cours d’une période donnée.
En considérant une largeur unitaire autour de l’axe du pont, le Majeur est symbolisé par la
largeur du cours d’eau mesurée le long de l’axe du pont lorsque le plan d’eau occupe le
niveau le plus haut au cours d’une période donnée.
Une étude topographique permet de représenter les différents profils du site d’implantation
de l’ouvrage à savoir les profils de l’obstacle lui-même (cours d’eau par exemple) et de
l’environnement dans lequel se trouve cet obstacle à franchir. (Profil en long, profils en
travers, vues en plan cotées, etc…)
Une étude géologique est indispensable pour identifier la nature de différentes formations
géologiques du site de projection du pont. De même, en cas de risque sismique du site, des
études doivent être menées ou, déterminer l’amplitude et la fréquence des séismes
potentiels.
Sont fondamentales pour l’é&ude des ouvrages. Des études géotechniques sont requises
pour identifier les caractéristiques géotechniques des sols en place (sur différentes
profondeurs nécessaires) dans le but de choisir en conséquence le type des fondations à
retenir pour l’ouvrage.
Ses études commencent par des campagnes de reconnaissance qui consistent en l’exécution
des plusieurs sondages du site au pénétromètre dynamique (essentiellement) pénétromètre
statique, à la tarière manuelle et ce, à différentes profondeurs.
Certaines caractéristiques géotechniques et/ou hydrogéologiques sont directement mises en
évidences (résistance à la rupture à la pointe, présence de la natte phréatique, etc…). Pour
déterminer les autres paramètres géotechniques tels que la cohésion, l’angle de frottement
interne, … des échantillons sont prélevés et analysés en laboratoire.
Plusieurs paramètres sont ainsi déterminés à l’issu de ces études tels que :
Contrainte ultime du sol d’assise des fondations
Contrainte admissible
Angle de frottement interne
Cohésion
Profondeur d’encrage des fondations
Ils serviront pour le choix et le dimensionnement des fondations
Dans le cas d’un franchissement d’un cours d’eau, il est né)essaire de connaitre les
renseignements ci-aprè$ : topographie du lit, les niveaux d’eau (PHE, PBE, etc...), le
phé’omèn" d’affouillement etc..
Les donné"s climatiques telles que : le vent, la tempé*ature, la neige et certaines conditions
climatiques locales (embruns marins par exemple) doivent être déterminées lorsque leurs
influences sur la stabilité et la sécurité du pont sont significatives.
III. 1. BOIS
Les ponts en bois ont joué un rôle important dans l'architecture du Moyen Âge, leur
établissement étant facile et peu dispendieux. Malgré l’apparition de nombreuses techniques
de construction durables à ce jour, l’utilisation du bois dans certains ouvrages perdure
jusqu’à nos jours. C’est un maté*iau trè$ courant, simple a travailler, légers et faciles à
monter, mais aux caracté*istiques mé)aniques limité"s, sensible aux incendies et aux
intempé*ies. Ils possèdent ainsi un fort potentiel de développement, surtout les passerelles
pour piétons.
Le pont à poutres est la structure de pont en bois la plus répandue. Sa structure porteuse
est formée par des poutres de bois lamellé placées dans le sens de longueur du pont sur
lesquelles le tablier du pont est posé.
Pour que l'ouvrage résiste à ces agressions, la bonne essence (qualité du bois) doit être
choisie selon le milieu dans lequel il est construit et de son exposition au soleil ou aux
intempéries.
Dispositions constructives
Les ponts couverts : Les ponts couverts comportent un plancher supporté par des
longerons ou des traverses, appuyé sur deux poutres triangulées et couvert d'une toiture,
d'où son nom. Cette toiture limite les agressions de l'ouvrage et lui assure une bonne
durabilité.
Les bardages : Pour protéger les poutres porteuses, un bardage peut être posé sur les
faces latérales et une couvertine sur les surfaces horizontales. Le bardage peut être un
revêtement constitué de planches de bois, dont l'épaisseur est généralement de 18 à 27
mm et la largeur comprise entre 80 et 200 mm. Pour éviter les phénomènes de tuilage,
le rapport entre la largeur et l'épaisseur ne doit pas excéder 7 (on admet un élancement
de 7 car le bardage n'est pas structurel. Pour les éléments de structure, l'élancement
doit être limité à 5.
- Bois sur bois : Il s'agit des assemblages respectant les traditions. On peut citer : les
tenons, les mortaises, les embrèvements, les queues d'arondes. Ces assemblages
transmettent principalement des efforts de compression. Les performances de ces
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assemblages sont assez limitées et ils sont peu adaptés pour des structures en
extérieur à cause des risques de pièges à eau. En pratique il convient de ne plus les
utiliser.
- Mixtes bois métal : On peut citer : les assemblages cloués, boulonnés, brochés
mais aussi ceux utilisant des anneaux crantés. Le principe de fonctionnement est basé
sur le cisaillement des organes métalliques. Ces assemblages sont plus ou moins
rigides, selon le type d'organe, du nombre et de la taille des organes métalliques.
Les ponts à poutres en béton armé sont les ponts les plus répandus pour les petites portées.
Sous le terme de ponts à poutres, on regroupe tous les ouvrages dont la structure porteuse
reprend les charges essentiellement par son aptitude à résister directement à la flexion, les
réactions d’appui étant verticales ou quasi verticales.
Le tablier est, généralement, une structure linéaire dont les travées peuvent être
indépendantes, continues ou exceptionnellement posséder des parties en console. Les
ponts-dalles peuvent être classés dans cette catégorie car les réactions d’appui sont
principalement verticales et le modèle de calcul des efforts longitudinaux est celui d’une
poutre.
III.4. ACIER
L’acier, avec de trè$ bonnes caracté*istiques mé)aniques et qui fut mis au point vers 1867,
a permis d’accroi&re les performances des ponts et amener des structures beaucoup plus
lé#èr"s. Les techniques de fabrication de l’acier é+oluent rapidement de mê,e que les modes
d’assemblages.
Les é%ém"nts mé&alliques é&aient jadis assemblés par rivetage et plaques couvre-joint. Ce
mode d’assemblage s’est avéré long et cher. Une autre mé&hode est a alors été mise au
point et en œuvre : l’assemblage par soudure. C’est actuellement le procè-e le plus utilise.
La pierre et la maç.nnerie furent utilisé"s pour des ouvrages plus importants et durables,
depuis la haute Antiquité jusqu’’a la fin du XIXe siè)le.
Ainsi le pont en maçonnerie est généralement constitué d’une d'une voû&e, reposant sur
les piles ou les culé"s, surmonté" d'un remplissage ou remblai supportant la chaussé" et
soutenu par les murs de tê&e.
Un pont mixte utilise une combinaison d’au moins deux matériaux. Parmi ces combinaisons,
nous pouvons citer :
Bois (platelage) - Acier (poutres) - Maçonnerie (infrastructure)
Bois (superstructure) - Maçonnerie (infrastructure)
Acier (superstructure) - Béton (infrastructure)
Béton (infrastructure) - Béton précontraint (superstructure)
Acier (superstructure) - Béton précontraint (infrastructure) Etc…
!
Chap. IV. CONCEPTION DE L’OUVRAGE
La conception d'un pont résulte d'une démarche itérative dont l'objectif est l'optimisation
technique et économique de l'ouvrage vis-à-vis de l'ensemble des contraintes naturelles et
fonctionnelles imposées. Un certain nombre d'exigences de durabilité et de qualité
architecturale ou paysagère y sont intégrées, ainsi que les avancées technologiques en
termes de matériaux, de méthodes de construction, de création et de moyens de calcul. De
façon générale, la démarche de conception d'un pont comprend trois étapes :
(1) Le recueil de données fonctionnelles (sur l’ouvrage porté, l’exploitation de l’obstacle,
etc…) et naturelles (site),
(2) Le choix d’une structure répondant aux exigences (le pré-dimensionnement), et
(3) L’étude de détail de la solution retenue.
Il revient à l’ingénieur de tirer le meilleur parti des matériaux et de limiter les aléas possibles
lors de l’exécution.
(2) Profils en long et en travers de la l’ouvrage porté (route par exemple) Profil
en long et profils en travers, obtenus grâce aux données topographiques
Les profils en travers permettent de mettre en exergue la largeur du pont, la largeur
et le nombre de voies de circulation.
En général la largeur d’une voie de circulation varie de 3 à 3,5 mètres.
(3) Trafics
Train de charge ordinaire (voir normes)
Convois exceptionnels
Trafic, en qualité et en quantité
IV.2.2. Données sur l’obstacle
!
IV.3. CHOIX DES DIMENSIONS PRINCIPALES
Deux règles essentielles sont observées pour le choix de la portée et l’implantation des
appuis, à savoir :
Le prix de la superstructure d’un pont au mètre carré (m2) augmente avec la portée (L),
d’où il faut la (portée) limiter.
La solution la plus économique est celle dont le prix de la travée est égal à celui de la pile
(y compris sa fondation).
En effet, soit :
Le prix d’un pont (P) à plusieurs travées sera calculée par la formule suivante :
P = 2Pc + (n-1)Pp + n . Pt
Dès lors,
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Pt = k (Lt/n)2. ; d’où le prix du pont deviendra :
Pour connaitre le prix maximum du pont, calculons la dérivée de l’expression ci-dessus par
rapport à la seule variable de cette expression qui est le nombre de portée n et qui doit
être égal à zéro (cfr calcul des extrema d’une fonction)
Pp = k . (Lt2/n2) = k . L2 = Pt
Ainsi : Pp = Pt
(2) Pour le Pont au-dessus d’une voie ferrée : Plus le bon sol est dans la partie
inférieure, plus il est nécessaire d’écarter les piles car on ne peut poser une pile dans la
zone d’angle de 45° (talus de la plateforme du rail).
45°
1. Principe de base
La hauteur h dépend :
Du profil en long de la structure portée (route par exemple)
Du gabarit sous le pont à respecter (dépend de continuité de l’exploitation de l’obstacle
traversé : route, rivière, voie ferrée, etc…)
De la limitation ou pas des terrassements et expropriations (déplacement des riverains)
Elle est déterminée par les profils en travers de la structure portée (route par exemple)
Pour des raisons économiques, cette largeur peut être réduite pour des ponts de grande
longueur (viaduc).
La largeur d’une voie de circulation routière est de 3 à 3,5 m
1. Le site (localisation)
En ville : il convient de penser à la préfabrication. Pour se faire les matériaux les plus
utilisés sont :
- Le béton précontraint
- L’acier
A la campagne : Il convient de recourir aux matériaux suivants qui sont les plus utilisés:
- Le béton armé
- La maçonnerie
- Le bois
Dans les zones industrielles : Le matériau le plus utilisé est l’Acier,
Pour tous les sites où il y a danger (risque) de corrosion (au bord de la mer par
exemple), il convient de recourir à l’utilisation du Béton.
Ponts définitifs : Pour les ponts définitifs, il convient d’utiliser les matériaux suivants :
- Le béton armé
- Le béton précontraint
- La maçonnerie
- L’Acier
Pont provisoire : Pour les ponts provisoires, les matériaux suivants sont utilisés : -
Le bois
- L’Acier
Délai court : Pour les travaux à court délai d’exécution, les matériaux suivants sont
utilisés :
- Le béton précontraint
- L’Acier
Délai normal : Pour les travaux à délai normal d’exécution, n’importe quel matériau peut
être utilisé.
Sols de faible portance : Pour les sols de faible portance il convient de privilégier
l’utilisation de l’Acier à cause de son poids léger.
Sols de bonne portance : Pour les sols de bonne portance, n’importe quel matériau
peut être utilisé.
1. L’Acier
- Poids : Il est lourd et est donc utilisé pour des petites portées avec des fondations
massives.
3. Béton précontraint
- Plus léger : Plus léger que le béton armé et moins que l’acier.
- Pas d’entretien : L’entretien est très peu exigeant
- Pas de fissuration : A cause de l’absence de traction
Remarques
1. Pour le cas des ponts à poutres continues (ponts hyperstatiques), les portées
hyperstatiques Lh économiques sont obtenues en majorant les portées isostatiques
correspondantes de 50% (coefficient multiplicateur : 1,5).
2. Pour les ponts en bois, la portée isostatique L maximale est de 10 mètres pour les ponts
à poutres et de 60 mètres pour les ponts en treillis.
3. Pour les ponts en maçonnerie (voute), la portée hyperstatique Lh maximale est de 20
mètres.
4. Pour les ponts en poutres en caisson (prépondérance de la torsion), réalisées en acier
ou en béton précontraint, la portée isostatique varie de 30 à 60 mètres
Les efforts intérieurs (moment fléchissant et effort tranchant) varient proportionnent aux
charges concentrée P comme suit :
M = k2 . P . L
Les efforts intérieurs (moment fléchissant et effort tranchant) varient proportionnent aux
charges reparties p comme suit :
(3) Conclusion
Pour les faibles portées : L’effort tranchant est plus à craindre que le moment
fléchissant. D’où il convient de recourir aux sections transversales pleine du type
rectangulaire par exemple. Pour se faire le béton armé sera privilégié comme matériau
à utiliser.
Pour les grandes portées : C’est le moment fléchissant qui est plus à craindre que
Il convient donc :
Pour les petites portées, d’utiliser des formes simples comme des sections transversales
(rectangle par exemple) car le poids mort de la superstructure ne gêne pas.
Pour les grandes portées, d’utiliser des sections transversales qui ont de la matière que
là où c’est nécessaire (fibres supérieure et inférieure) car le poids mort de la
superstructure gène. D’où des formes parfois complexes : exemple section en I pour
Il sied d’observer que les deux règles ont abouties aux mêmes conclusions
1. De manière générale
Poutres en acier
Caissons en béton précontraint ou en acier
Grande portée Car les charges permanentes deviennent importantes, l’effet de
l’effort tranchant T est faible, l’effet du moment fléchissant M est
prépondérant.
Dalle
L/15 L/12 -
Poutre
L/12 L/18 L/18
Caisson
- L/22 L/22
Hauteur moyenne
L/15 L/20 L/20
Portée Recommandations
Pont Suspendu
Pont à haubans
0 à 12 m
Dalle pleine
12 à 25 m
Ponts isostatiques
25 à 150 m
Ponts continus
60 à 150 m
Ponts Vierendeel
25 à 35 m
(Chantier)
15 à 35 m
Dalle plus poutres à talon (Usine)
12 à 20 m
30 à 60 m
Ponts en Caisson
Ponts isostatiques
60 à 150 m
Ponts Bow-string
Ponts en arc
150 à 300 m
Pont à haubans
3. Pour l’Acier
Coupe transversale Portée Coupe longitudinale
isostatique
Ponts isostatiques
Ponts en Caisson
30 à 60 m
Ponts isostatiques
Ponts en treillis
60 à 150 m
Ponts en arc
150 à 300 m
Portée
hyperstatique
Portée
hyperstatique
Pont Suspendu
Au-delà de Ponts Hybrides
1000 m de
portée
Portée
hyperstatique
Pour les pieux ancrés d’au moins 1 m dans le bon sol (roche) : !a = Rp / 4,
2. Résistance au frottement
Elle est généralement négligée (non pris en compte) à cause de son caractère aléatoire.
3. Tassement (a)
5. Perméabilité
L’étude de l perméabilité permet de se prémunir contre les remontées capillaires ainsi que
les sous pressions sous les semelles de fondations.
Pour les Ponts, la fondation est dite directe lors qu’elle est posée à une profondeur inférieure
ou égale à 5 mètres.
Dans ses conditions, la contrainte admissible du sol support doit être d’au moins de Kgf/cm2.
Reprendre les efforts verticaux (dus aux charges permanentes et au train de charge),
horizontaux (dus aux freinages, à la variation de températures et autres) et le moment
fléchissant.
Transmettre les charges des appuis vers les fondations (cas des piles et culées) et retenir
en plus les terres (cas des culées).
a = au moins 20 cm
25 à 30 cm
b = 20 à 30 cm
h = Hauteur de la
superstructure
Avantage : Inconvénient :
Type classique avec ou sens pieux Relativement couteux
1 :
Semelle
2 :
Mur continu
3 :
Dalle de transition
4 :
Mur garde-grève
5 :
Superstructure
6 :
Béton de propreté
7 :
Mur en retour
Mur en aile
8 : Appareil d’appui
9 : Voile intermittent
(Contrefort)
h = Hauteur de la
superstructure
1 : Semelle
2 : Pieux
3 : Dalle de transition
4 : Mur garde-grève
5 : Superstructure
6 : Béton de propreté
7 : Appareil d’appui
h = Hauteur de la
superstructure
Avantage : Inconvénient :
Type classique avec remblai et pieux ou sur déblai sans pieux Présence d’une
travée supplémentaire
h = Hauteur de la
superstructure
Avantage : Inconvénient :
Avec remblai sans pieux, c’est économique Mise en œuvre délicate
Les principales actions auxquelles doivent faire face les culées les plus courantes sont les
suivantes :
Les principales vérifications à faire pour s’assurer de la stabilité d’une culée sont les suivantes
:
La stabilité au renversement : Le rapport entre le moment stabilisant total et le moment
renversant total doit être d’au moins 1,5 (varie de 1,5 à 2)
La stabilité au glissement : Le rapport entre la résultante des forces verticale et celle des
forces horizontales total doit être d’au moins 1,15 (varie de 1,15 à 1,5)
La stabilité face aux contraintes transmises au sol : Les contraintes transmises au sol par
la semelle doivent toutes êtres des contraintes de compression et doivent être inférieures
à la contrainte admissible du sol support.
Du point de vue de fondation : possibilité d’un remblai à la jonction culée-mur (cas des
ponts route), choisir le mur en retour ou le mur en aile avec ou sans l-pieux (selon le
type de sol)
Du point de vue de la visibilité : le mur en aile est avantageux.
Du point de vue esthétique : au choix
7. Dispositions à prendre
1. Type de pile
- Mur plein,
- Voile en caisson (béton précontraint) ou en béton armé,
- Colonnes avec poutre chevêtre,
- Pile articulée
- Pile encastrée.
Les principales actions auxquelles doivent faire face les piles sont les suivantes : Réactions
de la superstructure :
Les principales vérifications à faire pour s’assurer de la stabilité d’une pile sont les suivantes:
La stabilité au renversement : Le rapport entre le moment stabilisant total et le moment
renversant total doit être d’au moins 1,5 (varie de 1,5 à 2)
La stabilité au glissement : Le rapport entre la résultante des forces verticale et celle des
forces horizontales total doit être d’au moins 1,15 (varie de 1,15 à 1,5)
La stabilité face aux contraintes transmises au sol : Les contraintes transmises au sol par
la semelle doivent toutes êtres des contraintes de compression et doivent être inférieures
à la contrainte admissible du sol support.
5. Dispositions à prendre pour lutter contre les érosions sous eau qui menacent
la pile
!
Chap. V. REPARTITION TRANSVERSALE DES CHARGES
Composantes structurelles de
la superstructure :
1 : Dalle
2 : Longeron (longrine)
4
3 : Entretoise (pièce de
pont)
4 : Poutre principale
Le calcul suivant l’ancienne méthode considère ainsi la descente des charges suivante :
Charge P >> Dalle >> Longeron >> Entretoise >> Poutre principale >>
Appui.
Les différentes composantes sont ainsi considérées et calculées comme des structures
isostatiques indépendantes.
L’inconvénient de cette méthode est le fait que la répartition transversale des charges est
négligée. D’où l’apparition de la méthode moderne.
!
5.1.2. Méthode moderne de calcul
1. Principes :
Cas 1 : Entretoises très peu rigides (Moment d’inertie des entretoises tend vers
zéro)
Conséquences :
n : nombre des
Exemple ici n = 4 poutres principales,
Donc : Qi : charge reprise par la poutre i
P1 = 0,25 KN; P2 = 0,25 KN; P3 = 0,25 KN P4 i : variant de 1 à n
= 0,25 KN
Mt = P . d
En assimilant cette coupe transversale du pont à une section transversale d’une poutre,
n’ayant des matières qu’au droit des poutres principales et soumise à l’action de P et Mt :
Considérons que la poutre assimilée ci-dessus est d’abord soumise à l’action de Mt, la
contrainte (Ci) enregistrée au droit de la poutre Pi sera donné par :
La force (Fi) que reprendra la poutre principale Pi, à la suite de l’action de Mt sera :
Fi = produit Ci . Si
La section Si étant unitaire la force Fi sera : Fi = Ci
Considérons à présent que la poutre assimilée ci-dessus est soumise cette fois-ci à l’action
de P, la force (Qi) que reprendra la poutre principale Pi, à la suite de l’action de P sera
:
Dès lors, nous pouvons ainsi tracer la ligne d’influence transversale (Li) qui est une droite
qui permet de déterminer la réaction au droit de la poutre Pi, lorsque la charge P se déplace
transversalement sur le pont. Cette droite passera par les deux points déjà calculée cidessus
des coordonnées :
Pont 1
Abscisse par rapport à l’axe du pont : Zéro
Ordonnée (effort de reprise au droit de la
poutre Pi) :
Pont 2
Abscisse par rapport à l’axe du pont : Position d choix
Ordonnée (effort de reprise au droit de la
poutre Pi) :
-2
-1
0,25
0,4
0,7
5.2.1. Hypothèse
Dans le cas des charges mobiles, pour une section droite déterminée, et un élément de
réduction (moment fléchissant par exemple), une réaction, ou une déformation quelconque,
la théorie des lignes d’influence (Li) permet de déterminer la position de charges qui
provoquent la quantité maximum de l’élément de réduction, ou de la réaction, ou de la
déformation considérée ainsi que sa valeur, dans ladite section.
L’utilisation des lignes d’influence est basée sur le principe de superposition des effets. En
effet, « l’effet W» produit par n forces concentrées P1, P2, P3, P4, …, Pi, … Pn, placées
respectivement en des abscisses X1, X2, X3, X4, …, Xi, …, Xn, telles que les ordonnées
correspondantes de la ligne d’influence Li soient respectivement Y1, Y2, Y3, Y4, …, Yi, …,
Yn, est calculé par l’expression suivante :
Hypothèse 1 : Supposons que les charges agissent directement sur l’arc. En considérant
que la charge P agit sur la longrine, elle se décomposera en deux charges P1 et P2 agissant
au droit des montants supportant la longrine. (voir figure ci-dessous)
Pour se faire :
1. Plaçons la charge unitaire P au droit de
la section pour laquelle nous voulons
déterminer la ligne d’influence de la
déformation considérée
2. Déterminons la courbe de déformation
de la structure due à cette charge
unitaire P telle que placée
3. La déformée ainsi obtenue est la ligne
d’influence de la déformation au droit de ladite section telle que recherchée.
L’effort tranchant à gauche au droit de l’appui 1 varie linéairement quand la charge est à
sa gauche et paraboliquement quand la charge bascule à droite avec une discontinuité
lorsque la charge est sur l’appui 1. (Voir première figure ci-dessus)
L’effort tranchant à droite au droit de l’appui 1 varie paraboliquement quand la charge est
à sa gauche et à sa droite avec une discontinuité lorsque la charge est sur l’appui 1.
(Voir deuxième figure ci-dessus).
Il existe des abaques qui donnes les ordonnées des lignes d’influence des
efforts tranchants relatifs aux poutres continues, qu’il convient de consulter.
1 : Poutre
principale
2 : Entretoise
3 : Dalle
4 : Revêtement
(Épaisseur 8 cm)
5 : Chape
d’étanchéité
(Épaisseur 4 cm)
6 : Sable
(Épaisseur 10 cm)
Coupe longitudinale
7 : Dallette
(trottoir)
sur mortier de
1cm d’ép
(Épaisseur 4 cm)
8 : Butée du trottoir
9 : Garde-corps
2. Pour l’entretoise :
Nombre : à limiter pour économiser
Largeur : 30 à 40 cm pour les entretoises
Entre-distance entre entretoises : 5 à 8 m
Emplacement : Toujours de manière symétrique
Hauteur sur appui : à limiter pour améliorer la visibilité des appareils d’appuis afin
d’assurer leur entretien et réparation
La répartition transversale se fait grâce à la dalle et aux entretoises
3. Pour la dalle :
Épaisseur : Doit être supérieure ou égale à 16 cm. Varie de 16 à 20 cm:
Coupe Longitudinale
7.2.1. Principe
Lo = 2/3
de L
Choix d’une poutre à inertie variable : Ainsi si, nous optons pour une poutre à
inertie variable telles que :
h1 : est la hauteur à mi- portée h2 :
est la hauteur au droit de
l’appui intermédiaire
Alors on prendra :
h1 = Lo/15
h2 = 1,5 . h1
Choix d'une poutre à inertie constante : Si par contre nous optons pour une
poutre à inertie constante de hauteur
h, alors on prendra la moyenne des 2
hauteurs h1 et h2 :
h = 1,25 h1
Considérons une poutre continue à trois travées dont celles extrêmes ont une portée telle
que :
L1 = 0,6.L,
L étant la portée de la travée centrale, sur laquelle s’exerce une charge uniformément
repartie.
La poutre est deux fois hyperstatique. Pour la rendre isostatique introduisons deux rotules
dans deux sections où le moment fléchissant est nul.
La distance entre les deux rotules est la portée isostatique cherchée Lo telle que :
Lo = L/2
Structure hyperstatique
Alors on prendra :
h1 = Lo/15 h2
= 2 . h1 ho =
h1
!
VII.3. PONTS A POUTRES METALLIQUES
7.3.1. Évolution
2. Poutres
Type : Utilisation des poutrelles plus dalle collaborante en béton armé ou poutres
métalliques composées plus dalle collaborante en béton armé
Entre-distance des poutres principales : varie de 2 à 4 mètres
Hauteur économique : h = L/20
Si utilisation des poutres mixtes, retenir que la semelle inférieure est plus importante
que celle supérieure
Les pieux sont utilisés lorsque le bon sol sur lequel doit reposer l’ouvrage est en profondeur
(plus de 5 mètres de profondeur).
Pour se faire il convient :
De disposer en général, sous la semelle, d’une largeur variant de 2 à 4 mètres.
Qu’une file des pieux isostatique soit composée d’au moins 2 à trois pieux orientés suivant
deux directions.
Qu’en cas d’utilisation d’une fille de trois pieux, il convient d’orienter deux des trois pieux
dans une même direction, le troisième étant orienté différemment.
Quelques orientations
PROJET 1.
Le sondage effectué sur les deux rives indique une couche de sable à +5 m.
PROJET 2
Concevoir le pont :
En choisissant le type de pont
En choisissant le matériau à utiliser
En déterminant les portées et longueurs totale
En pré dimensionnant les différents éléments du pont
En calculant et vérifiant la stabilité du pont (notamment des éléments structuraux).