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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE DES SCIENCES ET DE LA TECHNOLOGIEHOUARI BOUMEDIENE

FACULTE DE GENIE CIVIL

Mémoire de fin d'étude pour l’obtention du diplôme de Master 2


En Génie Civil

Thème :

ETUDE D’UN PONT DROIT A POUTRES


MULTIPLES EN
BETON PRECONTRAINT PAR POST-TENSION

Etudié par : Encadré par :


Rafik LALEG Mr CHENNIT
Rafik BOUDRA

Promotion 2017
Sommaire
SOMMAIRE

Introduction ……………………………….………………………………………….………....01

Chapitre I : Caractéristiques mécanique des matériaux ………..………..……………….…..…02

Chapitre II :Caractéristiques géométrique de la poutre ………………...……….………….......09

Chapitre III: Evaluation des efforts longitudinaux …….……………...………………...…..…12

Chapitre IV :Répartition transversale des efforts …………………..….…………………….....29

Chapitre V :Etude du platelage …………..………………….………………………………….44

Chapitre VI: Etude de l’entretoise d’about……………..…………………………………..…..59

Chapitre VII : Etude de la précontrainte ………..……………………………………….....…..64

Chapitre VIII : Calcul justificatif des poutres ………………… …….….…………….……......83

Chapitre IX : Calcul des déformations ……………………... …………………………………108

Chapitre X : Appareil d’appui .............................................. …………….................................114

Chapitre XI : Evaluation des efforts sous l’action sismique .....................................................123

Chapitre XII: Etude de la pile …………………….……………………….……………..…133

Chapitre XIII : Etude de la culée …………………………………..………………………..….151

Chapitre XIV : Etude des fondations ……………………………….…………….…………...179

Conclusion……………………………………………………………………...………………..186

Annexes ………………………………………………………………………….………….…..187

Bibliographie…………………………………………………………………………….……...196
Notations et symboles

NOTATIONS ET SYMBOLES

Chapitre 1: Caractéristiques mécaniques des matériaux


f cj : Résistance caractéristique du béton à la compression au jéme jours.
f tj : Résistance caractéristique du béton à la traction au jéme jours.
γb : Coefficient de sécurité du béton.
fbu : Résistance du béton comprimé à l’ELU.
σ bc : Contrainte limite de compression du béton.
Eij : Module d’élasticité longitudinal instantané du béton.
EVj : Module d’élasticité longitudinal différé du béton.
fe : Limite élastique des aciers passifs.
Es : Module d’élasticité longitudinal de l’acier passif.
σs : Contrainte admissible de traction de l’acier passif.
Ep : Module d’élasticité longitudinal de l’acier actif.
γs : Coefficient de sécurité de l’acier.
f prg : Limite de rupture garantie des aciers actifs.
f peg: Limite élastique garantie des aciers actifs.
f : Coefficient de frottement en courbe.
Ap : Section des aciers actifs.
Ф : Diamètre de la gaine.
φ : Coefficient de frottement en ligne.
ρ1000 : Relaxation à 1000 heures des aciers actifs.
Chapitre 2: Caractéristiques géométriques des poutres
hp : Hauteur de la poutre.
ep : Epaisseur de l’âme.
bt : Largeur totale des talons.
B : Section brute.
V´ : Distance entre le centre de gravité de la section et la fibre inférieure.
V : Distance entre le centre de gravité de la section et la fibre supérieure.
I : Moment d’inertie de la section.
i² : Rayon de giration.
ρ : Coefficient de rendement géométrique de la section.
L : La portée de la travée
Chapitre 3: Calcul des efforts longitudinaux
ρb : Masse volumique du béton.
lc : Largeur chargeable.
n : Nombre de voies.
lv : Largeur d’une voie.
a1 : Coefficient dépendant de la classe du pont et du nombre de voies chargées.
a2 : Coefficient dépendant de la largeur de la voie.
bc : Coefficient de pondération du convoi BC
bt : Coefficient de pondération du convoi Bt
G : Charge permanente.
Q : Charge d’exploitation.
δ: Coefficient de majoration dynamique (poutre).
δ´ : Coefficient de majoration dynamique (dalle).
Ω : Aire de la ligne d’influence.
V : Effort tranchant.
M : Moment fléchissant.
Chapitre 4: Répartition transversale des efforts
r : Rigidité de l’entretoise.
α : Paramètre de torsion.
θ : Paramètre d’entretoisement.
v : Espacement des poutres.
U : Espacement des entretoises.
ρP : Rigidité flexionnelle de la poutre par unité de longueur.

ρE : Rigidité flexionnelle de l’entretoise par unité de longueur.

γP : Rigidité torsionnelle de la poutre par unité de longueur.

γE : Rigidité torsionnelle de l’entretoise par unité de longueur.


IP : Moment d’inertie de la poutre.
IE : Moment d’inertie de l’entretoise.
I0 : Moment d’inertie de la poutre en section d’about.
Im : Moment d’inertie de la poutre en section médiane.
Kα : Coefficient de répartition transversale.
2b : Largeur active.
n : Nombre de poutres.
ν : Coefficient de poisson.
Chapitre 5 et 6 : Etude du platelage et l’entretoises d’about
µα : Coefficient de répartition transversal.
l x et l y : Dimensions de panneau de dalle.
Mt : Moment entravée.
Ma : Moment à l’encastrement.
Qu : Charge concentrée à l’ELU.
Uc : Largeur d’impact de la roue.
Chapitre 7 : Etude de la précontrainte
Pmin : Précontrainte minimale.
Bn : Section nette.
Bbr : Section brute.
In : Moment d’inertie nette de la section.
Ibr : Moment d’inertie brute de la section.
σ bt1 : Contrainte limite de traction du béton dans la fibre inférieure.

σ bt2 : Contrainte limite de traction du béton dans la fibre supérieure.


P0 : Effort de perte de précontrainte.
n : Nombre de câbles
eP : Excentricité du câble moyen.
σ sup : Contrainte sur la fibre supérieure.

σ inf : Contrainte sur la fibre inférieure.


V : Effort tranchant limite.
m : Nombre de gaines par lit.
Vm : Effort tranchant minimum.
VM : Effort tranchant maximum.
xk : Longueur de la partie en courbe du câble / à l’appui.
xd : Longueur de la partie rectiligne du câble.
α(x) : Angle de déviation du câble entre 0 et x.
(∆σP)frott : Perte de tension par frottement.
(∆σP) g : Perte de tension par glissement.
(∆σP)rac : Perte de tension par déformation instantanée du béton.
σP 0 :Tension initiale.
rm : Rayon moyen de la section.
(∆σP) ρ : Perte due à la relaxation d’un acier pacif.
(∆σP) flu : Perte due au fluage du béton.
(∆σP) r : Perte due au retrait du béton.
Chapitre 8: Calcul justificatif des poutres
∆σ inst : Pertes instantanées.
∆σ d : Pertes différées.
σ bt : Contrainte admissible de traction.

σ bc : Contrainte admissible de compression.

σ x ( y ) : Contrainte normale longitudinale.


Vred : Effort tranchant réduit.
S(y) : Moment statique / au centre de gravité de la poutre.
b n(y) : Largeur nette de la section au niveau y.
Mu ,Nu: Sollicitations agissant sur la section / Ap.
Nbt : Contrainte de traction dans le béton.
Pm : Valeur probable de la précontrainte.
Nu : Effort normale résistant ultime.
Mu : Moment fléchissant résistant ultime / Ap.
St : Espacement des armatures transversales.
α : Angle entre Pi et l’horizontal.
Chapitre 9 : Etude des déformations
Fg : Flèche due aux charges permanentes.
Fp : Flèche due à la précontrainte.
Fc : Flèche de construction.
FD : Flèche due à la surcharge D240.
θg : Rotation due aux charges permanentes.
θD : Rotation due à la surcharge D240 .
θP : Rotation due à la précontrainte.
∆h max : Déplacement maximal à l’appui.
Chapitre 10: Etude des appareils d’appuis et joints de chaussée
Ri : Rigidité d’un appui.
τH : Contrainte de cisaillement due à l’effort horizontal.
τN : Contrainte de cisaillement due à l’effort normal.
αT : Angle de rotation de l’appareil d’appui.
αt : Angle de rotation d’un feuillet élémentaire.
f : Coefficient de frottement.
σe : Limite d’élasticité en traction de l’acier constitutif des frettes.
Chapitre 11 : Etude de la pile
η :Facteur de correction d’amortissement.
ζ :Taux d’amortissement critique.
Sae :Spectre de réponse élastique.
T : Période fondamentale.
g: Accélération de la pesanteur.
T1, T2 : Périodes caractéristiques associées à la catégorie du site.
S: Coefficient de site.
MTotale : Masse totale de l’ouvrage.
Mtab : Masse du tablier.
MPile : Masse de la pile.
e0 :Distance entre le centre de Masse du tablier et le centre élastique des appuis.
F : Force horizontale statique équivalente.
K : La raideur du système.
d : Le déplacement.
Chapitre 12 : Etude de la pile
R : Réaction d’appui des fûts.
I : Entre axe des fûts.
h : Hauteur du chevêtre.
b0 : Epaisseur fictive de la paroi du chevêtre.
D : Diamètre du plus grand cercle inscriptible dans la section du chevêtre.
Mt : Moment de torsion.
τu (v) : Contrainte de cisaillement dû à l’effort tranchant.
τu (Mt) : Contrainte de cisaillement dû à la torsion.
Ns : Effort normal dû au séisme.
Hs : Effort horizontal dû au séisme.
εh : Accélération sismique horizontale.
λ : Elancement de la pièce.
Lf : Longueur de flambement.
λ : Elancement admissible.
γf : Coefficient de majoration(pour tenir compte du flambement).
ea : Excentricité additionnelle.
Mu*, Nu* : Efforts exercés sur le fût.
Mu , Nu : Efforts admissible.
Chapitre 13 : Etude de la culée
Pt : Poussée des terres.
Ka : Coefficient de poussée des terres.
Φ : Angle de frottement interne du sol.
γ : Poids volumique des terres.
Chapitre 14 : Etude des fondations
I : Moment d’inertie du pieu
Mu*, Nu* : Efforts exercés sur le pieu.
Mu , Nu : Efforts admissible.
Introduction

INTRODUCTION

Dans le cadre de l’élaboration de notre projet de fin d’étude, l’Entreprise destravaux routiers,
hydrauliques et bâtiments « L’ E.T.R.H.B », nous a recommandé l’étude d’un pont à poutres
multiples en béton précontraint par post-tension.
L’ouvrage en question, est un viaduc à 4 travées isostatique de 33,4 m chacune, implanté dans
la wilaya De BLIDA,reliant le nouveau pôle universitaire El Affroune à l’autoroute est-ouest
sur 6+228 Kms.
Pour cela l’entreprise a mis à notre disposition : l’essentiel de rapport géotechnique et un plan
d’ensemble sur lequel figure la coupe longitudinale, transversale et vue en plan de notre
ouvrage.( voir annexes pages 187-188 ).
La conception a été déjà fait par L’ E.T.R.H.B, notre travail consiste à élaborer le calcul de la
résistance de tous les éléments à commencer par la superstructure (les poutres, le platelage
…), l’infrastructure et en fin les fondations.
1. La superstructure est constituée par :
Un tablier formé de (08) poutre de 33,4m de longueur et de 1,5m de hauteur préfabriquées et
mise en précontrainte par post tension dont l’entre axe est de 1,60m, solidarisées par un
hourdis en béton armé de 25 cm d’épaisseur coulé sur place et un revêtement bitumineux de
8cm d’épaisseur. La superstructure est posée sur des appareils d’appuis en
élastomèresfrettées. Ces appareils d’appuis reposent sur des désd’appuis en béton armé.
2. L’infrastructure est constituée par :
2.1. Pile :Elle est constituée par 4 fûts en béton armée surmontés d’un chevêtre.
2.2. Culées : Les deux culées envisagées sont des culées massives.
3. les fondations :
Il a été opté pour des fondations profondes (pieux), ce choix a été fait conformément aux
recommandations du rapport de sol.
4. Les règlements appliqués :
Pour la conception de cet ouvrage, il a été pris en compte des normes et des réglementations
suivantes :
- Règles parasismique des ouvrages d’arts RPOA 2008
- Règles BAEL 91 Rév 99
- Documents SETRA
- Règles définissant les charges à appliquer pour le calcul et les épreuves des ponts
routes (RCPR)

1
Chapitre I Caractéristiques mécaniques des matériaux

I.1. Introduction :
Les règlements BAEL 91 et BPEL 91 ont été les références utilisées dans le but de fixer les
principales caractéristiques mécaniques des matériaux constituant notre ouvrage et qui sont le
béton, les aciers actifs et les aciers passifs.

I .2.Béton armé :
I.2.1.Béton :
Le béton est un mélange de matériaux de nature généralement minérale. Il met en présence
des matières inertes appelées agrégats ou granulats (graviers, sables, etc..) et un liant (ciment,
bitume, argile) ainsi que des adjuvants qui modifient les propriétés physiques ou chimiques du
mélange. Mêlés à de l’eau on obtient une pâte, qui peut être moulée en atelier, ou coulée sur
chantier
I.2 .1 .1.Résistance caractéristique à la compression (selon B.A.E.L.) :

fc₂₂₈.
C’est la résistance caractéristique du béton à la compression, mesurée à l’âge de 28 jours noté

La résistance du béton a la compression simple est mesurée sur des éprouvettes cylindriques
conservées 28 jours après coulage. La conservation des éprouvettes étant faite dans des

• fc₂₂₈ = 35 MPa (pour la superstructure)


conditions référenciées.

• fc₂₂₈ = 27 MPa (pour l’infrastructure)

I.1.2.2.La résistance caractéristique du béton à la compression, à « j » jours d’âge, est


donnée par:
• = .
, ,
tel que : j ≤ 28 jours et ≤ 40 MPa.

• = .
, ,
tel que : j ≤ 28 jours et > 40 MPa.

I.2.1.2.La résistance caractéristique du béton à la traction à « 28 » jours d’âge est


donnée par :
La résistance caractéristique du béton à la traction à « j » jours d’âge est donnée par :
• ftj= 0,6 + 0,06 où fcj≤ 40 MPa

• ft28 = 2 ,7 MPa (Pour la superstructure).


• ft28 = 2,22 MPa (Pour l’infrastructure).

I.2.2.Les Contraintes limites et la déformation (B.A.E.L.) :


On distingue conventionnellement deux états limites : les états limites de service et les états
limites ultimes
Etat limite ultime (ELU) :
Les états limites ultimes sont des états limites associés à la ruine de la structure.
Qui correspondent a la limite :
- De l’équilibre statique
- De la résistance
- De la stabilité de forme

2
Chapitre I Caractéristiques mécaniques des matériaux

La contrainte limite de compression du béton àELU


à est définie comme suit :
,
=
.
", #$ %&')
!
", " #$ %(
Avec : γb

Où :

- θ = 1lorsque
lorsque la durée probable d’application de la combinaison d’action considérée
est >24h
- θ = 0,9lorsque
lorsque la durée est comprise entre 1h et 24h
- θ = 0,85 lorsque la durée est <1h

- γb = 1,5 dans le cas d’une situation durable ou transitoire (SDT)


- γb = 1,15 dans le cas d’une situation accidentelle (SA) donc on trouve :
o Pour SDT :
- pour la superstructure = 19,83 MPa
- pour l’infrastructure 15,3 MPa
- Pour SA :
- pour la superstructure = 25,87 MPa
- pour l’infrastructure = 19,96 MPa

Figure I-1 : Diagramme contrainte-déformation


contrainte déformation du béton à l’ELU.

Etat limite de service (ELS) :


Les états limites de services sont des états correspondant à des conditions au-
au delà desquelles
les exigences d’aptitudes spécifiées pour une structure ou un élément structural sont atteintes.
La contrainte limite de compression du béton à L’ELS est définie par formule suivante :
* = 0.6

- Pour la superstructure * = 21 MPA


- Pour l’infrastructure * = 16.2 MPA

Dans ce cas le diagramme contrainte déformation est considéré linéaire.

3
Chapitre I Caractéristiques mécaniques des matériaux

I.2.3.Module de déformation longitudinale du béton (selon B.A.E.L.) :


L’expression ci-dessous permet de déterminer la valeur du module de déformation
longitudinale instantanée du béton soumis à des contraintes normales d’une durée
d’application inférieure à 24 heures :
,
Eij = 11000+ cj (MPa)

- Pour la superstructure Ei28= 35981,729 MPa


- Pour l’infrastructure Ei28 = 33000 MPa

Sous des contraintes de longue durée d’application, on admet que le module de déformation
longitudinale différée est égale à l’expression suivante :

-./
Evj = (MPa)
,
- Pour la superstructure Ev28 = 11993,91 MPa
- Pour l’infrastructure Ev28= 11000 MPa

I.2.4.Coefficient de poisson (B.A.E.L.) :


Le coefficient de poisson du béton est pris égal :
- ⱴ= 0,2 à l’ELS
- ⱴ= 0 à l’ELU.
I.3.Les aciers :
Les aciers utilisés sont des barres à haute adhérence ( FeE 400).
On utilise des armatures qui ont pour caractéristiques :
- Nuance feE 40
- Limites d’élasticité fe = 400 MPa
- Module d’élasticité Es= 2.10 5 MPa

I.3.1.Contrainte limite des aciers (B.A.E.L.) :


Etat limite ultime (ELU) :

1,15 en SDT)
*0 = 1
2
1 en SA
0=
Avec :
0
En SDT : *0 = 347.826 MPa
En SA : *0 = 400 MPa
Etat limite de service (ELS) :
La contrainte limite dépend du type de fissuration.
- Fissuration préjudiciable (FP) : ;< = min ( fe ; 110+ = . >)
- Fissuration préjudiciable (FTP) : ;< = min ( fe ; 90+ = . >)

Avec :
η = 1,6 Pour les aciers à haute adhérence

4
Chapitre I Caractéristiques mécaniques des matériaux

FP : ;< = 228.631 MPa (pour la superstructure)


;< = 207.314 MPa (pour l’infrastructure)

FTP : ;< = 187.061 MPa (pour la superstructure)


;< = 169.621 MPa (pour l’infrastructure)

σs (MPa)
σs (MPa)

fe/γs
fe/γs

ε bc (‰) ε bc (‰)
1,74‰ 2‰
10‰ 10‰

Figure I-2 Diagramme contraintes Figure I-3 Diagramme contraintes


déformations en S.D.T. déformations en S.A.

I.4.Le béton précontraint :


Le béton précontraint est un matériau de construction composite figurant parmi les différents
types de béton dans le lequel on introduit, avant sa mise en service, des tensions opposées à
celles qu’il devra subir.
I.4.1.Le béton :
La résistance caractéristique à la compression au 28eme jour est = 35 MPa.
I.4.2.Les aciers :
Nous distinguons deux types d’aciers :
a. Les Aciers passifs :

Mêmes caractéristiques que les aciers du béton armé (de haute adhérence).
Les armatures passives sont tendues que sous des sollicitations extérieures, ils sont
nécessaires pour reprendre les efforts tranchants et pour limiter la fissuration.
b. Les aciers actifs :
Les armatures actives sont les aciers de haute résistance que l’on utilise pour les constructions
en béton précontraint par pré-tension ou post tension. Les armatures de précontraintes sont
sous tension même sans aucune sollicitation extérieure, elles sont classées par catégories : fils,
barre, torons.
Les fils :
Sont des armatures dont le diamètre est inférieur ou égale à 12 ,2 mm, Ce qui permet de les
livrer en couronnes. Ils peuvent être soit ronds ou lisses. Les fils les plus couramment utilisé
ont des diamètres de 5mm, 7mm, ou 8mm.

5
Chapitre I Caractéristiques mécaniques des matériaux

Les barres :
Sont définies comme des armatures dont le diamètre est supérieur ou égale à 12,5m. Elles ne
sont livrer que rectiligne (leur longueur maximale est de l’ordre 12 m). Les diamètres les plus
courants sont 26mm, 32mm et 36mm. De telles armatures ne sont employées qu’en post-
tension.
Les torons :
Les torons se composent de plusieurs fils de petit diamètre (2 à 5mm) enroulés
hélicoïdalement les uns sur les autres.
Les diamètres les plus utilisés sont les suivants :
- 12 ,5mm (fréquemment désigné par T13)
- 12,9 mm (T13S)
- 15,2 mm (T15)
- 15,7 mm (T15S)

Les câbles :
Le câble est un groupement de fils torsadés. On identifié un câble par- là lettre T, pour les
câbles constitués de torons par exemple : 27T13, on distingue un câble de 27 torons de
diamètre 13mm.
I.4.2.1. Les caractéristiques des aciers de précontrainte :
Pour notre pont la précontrainte utilisée est la post- tension et les câbles utilisés sont de type
12T15 :

- Contrainte de rupture garantie fprg= 1800Mpa.


- Contrainte élastique garantie fpeg= 1600Mpa.
- Relaxation des câbles à 1000 heures ρ1000 = 2.5 %
- Coefficient de frottement est ligne droite φ = 0,003m-1.
- Coefficient de frottement par unité de déviation angulaire f= 0.19 rd-1
- Section des câbles Ap =1668.10-6m2.
- Diamètre de la gaine Ø= 8 cm.
- Recul d’ancrage g= 6 mm
- Module de Young des armatures Ep =1,95. 105 MPa.

Diagramme contraintes - déformations à l’ELU :

Figure (I-4) : Diagramme contrainte – déformation des torons et fils tréfilés

6
Chapitre I Caractéristiques mécaniques des matériaux

I.4.3. Disposition constructive :


Les dispositions constructives regroupent un certain nombre de conditions réglementaires ou
d’usage courant pour que l’ouvrage réponde aux exigences que l’on attend de lui, non
seulement sur le plan de la résistance mécanique, mais aussi pour la bonne tenue dans le temps
et pour faciliter les conditions de mise en œuvre.

I.4.3.1. Disposition des armatures de précontrainte :


Le nombre de condition de diamètre Φ dans un même paquet doit satisfaire aux conditions de
Figure (I-5).

Si φ ≤ 5 cm

Si φ ≤ 10 cm

Si φ ≤ 5 cm

Figure (I-5) : Disposition des armatures de précontrainte.

Ces conditions sont nécessaires pour s’assurer d’un bétonnage satisfaisant et d’une adhérence
gaine – béton suffisante.
Les conduits doivent être suffisamment bien arrimés pour ne pas subir de dégâts ni de
chargement de position lors du bétonnage ou de l’injection.

I.4.3.2. Espacement des armatures de précontrainte :


Pour permettre une mise en place correcte du béton (cheminées de bétonnage) et éviter une
interaction d’un paquet de gaines sur un autre paquet lors de la mise en tension, on devra
respecter une distance minimale entre conduits comme indiqué sur la figure (I-6), Φdésignant
le diamètre d’encombrement maximum de la gaine.

q = Nombre de conduit accolés horizontalement : q = 1ou q = 2


p = Nombre de conduit accolés verticalement : p = 1, 2 ou 3

7
Chapitre I Caractéristiques mécaniques des matériaux

Figure (I-6) : Espacement entre câble

Dans les zones où les conduits ou paquets se rapprochent ou se croisent, l´étude de relevage des
câbles doit être faite de manière à éviter l´existence d´obstacles susceptibles de s´opposer à la
mise en place du béton. Il n´est néanmoins pas tenu compte, pour la justification de la
résistance d´une section, du béton situé entre conduits pour lequel les conditions exigées en
section courante ne seraient localement pas satisfaites.
Dans le cas d´une pièce mince comportant des armatures de précontrainte disposées suivant son
plan moyen, ces armatures doivent être suffisamment écartées pour éviter le risque de fendage
de la pièce.

I.4.3.3. Distance des armatures de précontrainte aux parements :


La distance minimale c entre un conduit ou un paquet de conduits et un parement doit satisfaire
aux conditions ci-après :

Figure (I-7) : Distances des armatures au parement.

a désignant la dimension horizontale du rectangle circonscrit au conduit ou au paquet de


conduits.
Pour les ouvrages courants d est égal à 4 cm.
Dans le cas d´ouvrages exposés à une atmosphère agressive, d est supérieur ou égal à 5cm.
Dans le cas d´ouvrages à l´abri des intempéries, d est égal à 3 cm.

8
Chapitre II Caractéristiques géométriques des poutres

II.1. Vérification des dimensions de la poutre :


Le dimensionnement de la poutre doit vérifier les conditions suivantes :
II.1.1. Hauteur de la poutre :
L’élancement usuel se situe aux environs de 1/17 de la portée et donc : la hauteur de la poutre
« hp » est vérifiée à partir de la formule suivante :
L L
− 0,2 ≤ hp ≤ + 0,5
20 20
Avec L=33,40 et hp=1.5
1,47m ≤ 1,5m ≤ 2 ,17m (vérifiée)
II.1.2. Epaisseur de l’âme :
La formule vérifiant l’épaisseur de l’âme de la poutre est la suivante :
hp
ep ≥ +9
40
ep : épaisseur de l’âme en (cm)
Pour : hp = 1,5m on a : e p ≥ 12.75cm

- section d’about : e p = 47cm ≥ 12,75cm

- section médiane : e p = 21cm ≥ 12,75cm

- section intermédiaire : e p = 35cm ≥ 12,75cm

II.1.3 Nombres de poutres :


Le nombre de poutres (Np) est déterminé par le rapport entre la largeur du tablier (LT) et
l’entraxe (λ)
Avec : λ = 1,6 m ; LT = 12.5 m
?= .
@ .
Np = = = 7.81
On prendra Np = 8 poutres

II.2 Caractéristiques géométriques des poutres :


Le tablier est constitué de huit (8) poutres en béton précontraint par post-tension, surmontées
d'une dalle en béton armé de 25 cm d'épaisseur.
Après avoir subdivisé chaque section en petites sections, on détermine les
paramètresgéométriques de la poutre par le biais des relations ci-après, les résultats seront
représentés dans le tableau (2-1) :
bh 3
Section rectangulaire : B = b×h ; I=
12
bh3
Section triangulaire : B = 0,5×b×h ; I=
6

9
Chapitre II Caractéristiques géométriques des poutres

Centre de gravité : YG =
∑ Bi.Y Gi

∑ Bi
Moment d’inertie : IG = ∑ Ii + ∑ [Bi(Y Gi − YG )²]

IG
Rayon de giration : i² =
B

Rendement géométrique : ρ =
v.v'

Section d'about Section intermédiaire Section médiane


P seule P + dalle P seule P + dalle P seule P + dalle
B(m²) 0.782 1.182 0.646 1.046 0.511 0.911

v'(m) 0.817 1.109 0.829 1.133 0.842 1.186

v(m) 0.683 0.641 0.671 0.617 0.658 0.564

IG(m4) 0.164 0.339 0.149 0.308 0.138 0.278

i²(m²) 0.210 0.287 0.231 0.294 0.270 0.305


ρ 0.375 0.403 0.415 0.421 0.487 0.456

Tableau (II-1) : Récapitulatif des caractéristiques géométriques de la poutre

10
Chapitre II Caractéristiques géométriques des poutres

Figure (II-1) Section d’about avec dalle

Figure (II-2)Section intermédiaire avec dalleFigure (II-3)Section médiane avec dalle

11
Chapitre III Evaluation des efforts longitudinaux

Introduction :
Dans ce chapitre nous déterminerons le poids total du tablier, nous définirons les surcharges
réglementaires auxquelles sera soumis le pont ainsi que leurs dispositions sur le tablier, enfin
nous calculerons le coefficient de majoration dynamique correspondant à chaque type de
surcharge.
III.1. Charges permanentes :
III.1.1. Poids propre de la poutre :

Figure (III-1)
Pp = n . V ρ b = n ρ b .2 ∑ S i Li
n : nombre de poutre =8.
ρ b = 2,5 t / m 3
V = 2× (S1×L1+S2 ×L2 +S3×L3 +S4×L4+ S5×L5)
S1= 0.782 m2 L1= 0.58 m
S2 = (S1+ S3)/2 = 0.714 m2 L2= 0.05 m
S3= 0.646 m2 L3= 6.82 m
2
S4 = (S3 + S5)/2 = 0.5785 m L4 = 0.07 m
2
S5= 0.511 m L5 = 9.18 m

Pp = 8 * 19,25291 * 2,5 = 385,0582 t

g p = 385,0582 / 33,4 ⇒ g p = 11,528 t / ml

III.1.2. Poids de la dalle : 12.32


0,25 m m
Longueur de la dalle : L = 33,4 m
33.4m
Largeur de la dalle : l = 12,32 m Figure (III-2)
Epaisseur de la dalle : e = 0.25 m
Pd = ρ d . Vd = ρ .( L . l . e)
Pd = 2.5 * (12.32 * 33.4 * 0.25 ) ⇒ Pd = 257.18 t

12
Chapitre III Evaluation des efforts longitudinaux

Pd 257,18
gd = = = 7.7 t / ml ⇒ g d = 7.7 t / ml
portée 33,4

III.1.3. Poids du revêtement :


lr = 10 m
L = 33,4 m

e= 0.08 m
0,08 m
ρ rev = 2,2 t / m 3
Prev = ρ rev . V
10 m
V = S * L = 0.08 * 10 * 33.4 = 26.72 m 3
Figure(III-3)
Prev = 58.784 t
Prev 58.784
g rev = = = 1.76 t / ml ⇒ g rev = 1.76 t / ml
portée 33.4

III.1.4. Poids des corniches : S1 S3


Pcor = 1 . ρb . L . S S5
L = 33,4 m

S5
S = ∑ Si = 0,1042 m 2
S4
Pcor = 1 . 2,5 . 33,4 . 0,1042 = 8.7007 t
S2
P 8.7007
g cor = cor = = 0.2605 t / ml
portée 33.4
g cor = 0.2605 t / ml

Figure (III-4)
III.1.1.4. Poids des trottoirs :
Nous avons dans notre cas deux trottoirs de largeurs différentes.
S trott1 = 0.3043 m2
S trott2 = 0.2047 m2
P trott = 2.5*33.4*(0.3043+0.2047) = 42.5015 t
⇒ g trott = 1.2725 t/ml

l = 1,03
III.1.1.5. Poids du coffrage perdu (tôle) : 5cm 5cm

13
Chapitre III Evaluation des efforts longitudinaux

ρ = 0.07 t / m 2
l
ltôl = L −   2 + 0.1 m ⇒
2
 1.03 
ltôl = 1.6 −   2 + 0.1 = 0.67 m
 2 
Ptôl = ρ . S = ρ . ltôl . L = 0.07 * 0.67 * 33.4
Ptôl = 1,5665 t Figure (III-5)

Ptôles = (n − 1) . Ptôl = 7 * 1.5665 = 10.9655 t

Ptôles 10.9655
⇒ g tôles = = = 0.328 t / ml ⇒ gtôles = 0.328t / ml
Portée 33.4
III.1.1.6. Poids des glissières + Poids du garde-corps :
q gl + gc = 0.265 t / ml
Pgl = 2 . q gl + gc . L = 17.702 t

Pgl + gc 17 . 702
g gl + gc = = = 0 . 53 t / ml ⇒ g gl = 0 . 53 t / ml
portée 33 . 4 103 cm 103 cm
III.1.1.7. Poids des entretoises d’about :

Pent = 2 (n − 1) . ρ b . V
S3 S3
V = e (S1 + 2 S 2 + 2 S 3 ) S1
150 cm
Avec : S2 S2

e =0,25m
50
Pent = 9,2162 t
160 cm

Figure (III-6)

Eléments Poids (t) G (t/ml)


Poutres 385.0582 11.528
Dalle 257.18 7.7
Revêtement 58.784 1.76
Corniches 8.7007 0.2605
Trottoirs 42.5015 1.2725
Tôles 10.9655 0.328
Glissières+Gardes corps 17.702 0.53
Entretoises 9.2162 /
Σ 790.1081 23.379
Tableau (III-1) :Poids des différents éléments du tablier.
III.2. Les surcharges réglementaires :

14
Chapitre III Evaluation des efforts longitudinaux

III.2.1. Caractéristiques du tablier :


- Largeur totale du pont : 12.50 m.
- Largeur roulable = 10 m
- Largeur chargeable = 9 m
 lc 
- Nombre de voies de circulation : n = E   = 3 voies
3
lc
- Largeur d’une voie : lv = =3m
3
- Classe du pont : l r ≥ 7 m ⇒ pont de 1ère classe
- Portée : L = 32.4 m

III.2.2. Surcharges de chaussées :


- Système de charge A :
C’est une charge uniformément répartie qui est en fonction de la longueur chargée :
A = a1 * a 2 * A(l ) Pour une portée l ≤ 200m

Avec : A(l ) = 230 +


36000
l + 12
en [Kg / m ] 2

l : longueur chargée en (m).


a1 : Pour un pont de 1ère classe
Une voie a1 = 1
Deux voies a1 = 1
Trois voies a1 = 0.9
a 2 : Coefficient de pondération qui dépend de la classe du pont.

lv 0 lv 0 = 3,5 m ( Pont de 1ère classe)


a2 = = 1.167 Avec :
lv lv = 3 m (Largeur de la voie)

A(l ) = 230 + 36000 / (12 + 32.4 ) = 1040.811 kg / m 2

On doit vérifier que :


a1 A(l ) > (400 − 0,2 l ) ⇒ 1040.811* a1 > (400 − 0.2 * 32.4)
Pour n=1 1040.811 > 393.52 kg/m2
Pour n=2 1040.811 > 393.52 kg/m2
Pour n=3 936.73>393.52 kg/m2

Q A = A . n . lv

15
Chapitre III Evaluation des efforts longitudinaux

Nbre de voies a1 a2 A (t/m²) Q A (t/m)

1 1 1.167 1,215 3,645

2 1 1.167 1,215 7.29

3 0,9 1.167 1.093 9.837

Tableau (III-2) : Valeurs de A et de qA .


Système de charge B :
Il comprend 3 systèmes distincts : Bc, Bt et Br.

- Système Bc :
Il se compose de deux camions type à trois essieux et ayant un poids de 30 t. Il est pondéré
par un coefficient bc dépendant de la classe du pont et du nombre de voies chargées. Il est
donné dans le tableau (III-3) :

Longitudinalement : le nombre de camion est limité à deux (figure (III-7)).


Transversalement : Autant de convois que de voies (figure (III-8)).

Nombre de
1 2 3
voies

bc 1,2 1,1 0.95

Tableau (III-3) : Coefficient bc par voie chargée pour un pont de première classe

Figure (III-8)
Figure (III-7)

Figure (III-9)

16
Chapitre III Evaluation des efforts longitudinaux

- Système Bt :
Ce système se compose de deux essieux tandems de 16 t chacun, on dispose un camion
longitudinalement et deux camions au maximum
maximum transversalement. Fig (III-10)
(III et Fig (III-11)
respectivement.
8t 8t 16 t 16 t 16 t 16 t
ttt

0,5 2 1 2 0,5
1,35 m

Figure (III-10) : Longitudinalement Figure (III-11) : Transversalement


Le système Bt est pondéré par un coefficient bt qui dépend de la classe de pont.
Pour notre pont qui est de 1ère classe → bt = 1.
- Système Br :
Le système Br se compose d’une roue isolée de 10 t d’intensité que l’on peut disposer
n’importe où surr la largeur roulable. (fig III-12)
III
10 t 0,60 m

Br
10 t 0,30 m

Longitudinalement En plan
Figure (III-12) : Système Br

- Système de charge militaire Mc120 :


C’est un système à deux chenilles (fig III-13)) qui a le poids de 110 t, chaque chenille a une
surface de contact de (6,1x 1) m2 ce qui engendre une charge répartie de :
110
q MC120 = = 18,032 t / ml
6,1
− Longitudinalement : Le convoi est illimité à condition de respecter la distance de 30,5 m
entre chaque point de contact avec la chaussée et les convois.
− Transversalement : Un seul convoi est supposé circuler sur la chaussée.

Figure (III-13) : Système Mc120

17
Chapitre III Evaluation des efforts longitudinaux

- Système de charges exceptionnelles D240 :


C’est un convoi qui a un poids de 240 t réparti sur une surface de (18,6 x 3,2) m2, ce qui
signifie une charge répartie transversalement de q D 240

240
q D 240 = = 12,903 t / ml
18,6
Figure (III-14)
(III : Système D240
III.2.3. Surcharges des trottoirs:
- Surcharge générale :
C’est une charge répartie de 0,15 t/m2, cumulable avec la charge routière à caractère normal,
elle est distribuée pour avoir l’effet
l’effet le plus défavorable, elle sert aussi à la justification des
poutres maîtresses.
- Surcharge locale :
Elle est prise en compte pour le calcul de tous les éléments du tablier. On considère
une charge uniformément répartie de 0,45 t/m2.

III.2.4. Détermination du coefficient de majoration dynamique δ :


- Application à la poutre :
δ =1+α + β
0,4 0,6
Avec : α= , β=
1 + 0,2 L 1+ 4
G
Q
L : Portée de la travée.
G : Poids total du tablier.
Q : Charge maximum qu’on peut appliquer sur le tablier de cette travée.

− Système B :
G = 790.1081 t
Q = max (bc Bc ; bt Bt ; Br ) = (0.95 * 3 * 2 * 30 ; 1 *1 * 2 * 32 ; 10 ) = 171 t
α = 0,0535
⇒ δ B = 1,084
β = 0,0308

18
Chapitre III Evaluation des efforts longitudinaux

− Système de charge militaire MC120 :


G = 790.1081 t
Q = 110 t
α = 0,0535
⇒ δ M = 1,0737
β = 0,02
- Application à la dalle :
0,4 0,6
δ ′ = 1 + α ′ + B′ = 1 + +
1 + 0,2 L ′ G′
1+ 4
Q′
L ′ = min [max (l r , l 0 ) , Ltravée ] = 11,20 m
Avec :
l 0 : Distance entre les axes des poutres de rive.

l0 = 11,20 m lr = 10 m Ltravée = 32.4 m

G ′ : (le poids du tablier – le poids des (poutres + entretoises) )A′CA

G′ = (790.1081− 385.058 − 9,2126) *11.20 / 32,4 = 136.83 t


QB′ = max(bc Bc ; bt Bt ; Br ) sur (L′ . Lr ) ⇒ QB′ = max( 0,95 * 3 * 2 * 27 ;1 * 2 * 32 ;10) = 119 .7 t

QM′ = 110 t

β ' B = 0,107 δ B′ = 1,23


D’où : α ′ = 0,123 et  ⇒ 
β 'M = 0,1 δ M′ = 1,223

Appliqué aux poutres Appliqué aux dalles


γB 1,084 1,23
γm 1,0737 1,223

Tableau (III-4) : Récapitulatif des coefficients de majoration dynamique

III.3. Evaluation des efforts dus aux charges et surcharges :


La position la plus défavorable vis-à-vis du moment fléchissant pour les charges
uniformément réparties (A, G, Mc120, D240,qtrott) est obtenue à mi-travée.
Pour les charges concentrées, il faut déterminer la position critique X Σ pour cela on applique
le théorème de BARRE.

19
Chapitre III Evaluation des efforts longitudinaux

III.3.1. Théorème de Barré :


Le moment fléchissant est maximal au droit d’un essieu lorsque cet essieu et la résultante
générale du convoi occupent des positions symétriques par rapport au milieu de la poutre, la
charge critique trouvée doit vérifier la double inégalité suivante :
R . xΣ
∑p i
g

L
≤ ∑ p ig + p K

- Sous Bc :
P1 P2 P3 P4 P5 P6
P1=P4=3t R
3,45 1,05
P2=P3=P5=P6=6t

6 4,5m 1,5m 4,5m 4,5m 1,5m


R = ∑ Pi = 30 t
i =1 9,45m 7 ,05m

XR =
∑P X i i
= 9,45 m
∑P i

D’après le théorème de « BARRE » on remarque qu’on a deux charges P3 et P4 de part et


d’autre de R.
− 1er Cas : P3 critique PK = P3
On place R et P3 symétriquement par rapport au milieu de la poutre.
R . xΣ
Pour que P3 soit critique, il faut que : ∑ Pi g ≤ ≤ ∑ Pi g + PK
L

P1 P2 P3 R P4 P5 P6

X Σ = 14,475 m X Σ′ = 17,925 m

30 × 14,475
9≤ ≤ 15 ⇒ 9 ≤ 13,403 ≤ 15 (Vérifiée) donc P3 est critique
32,4
On vérifie le débordement des charges :
X P1 P3 = 6 m < x Σ
⇒ Pas de débordement.
X P3 P6 = 10,5 m < x Σ′

Calcul du moment M max

R X Σ2
M x max = − ∑ Pi g d i
L
30 (14,475)
2
− (3 * 6 + 6 * 1,5) = 167.0052 t.m
(Pour une file de roue)
M x max =
32,4

20
Chapitre III Evaluation des efforts longitudinaux

− 2ème Cas : P4 critique PK = P4 :


On place R et P4 symétriquement par rapport au milieu de la poutre.
Pour que P4 soit critique il faut que :
R . xΣ
∑P i
g

L
≤ Pi g + PK

P1 P2 P3 R P4 P5 P6

16,725 m 15,675 m

30 × 16.725
15 ≤ ≤ 18 ⇒ 15 ≤ 15,4861 ≤ 18 (Vérifiée)
32.4
D’où P4 est critique.

- On vérifie le débordement des charges :


X P1P4 = 10,5 m < x Σ
⇒ Pas de débordement.
X P4 P6 = 6 m < x Σ′
- Calcul de moment max :
R * xΣ2
M x max = − ∑ Pi g . d i
L
30 * (16,725)
2
M x max = − (3 * 10,5 + 6 * 6 + 6 * 4,5) = 164,5052 t.m
32,4
Conclusion :
Pour le système Bc, la section la plus dangereuse est donnée pour le moment
maximum M max =167,0052t.m pour X Σ = 14,475 m et sous P3 .
- Sous Bt :
R=16t X Σ = 15,8625m
16 × 15.8625
0≤ ≤ 8 ⇒ 0 ≤ 7,83 ≤ 8 Donc P1 est critique
32,4
- Calcul de moment max :
R . x Σ2
M bt max = − ∑ Pi g . d i
L
(Pour une file de roue)
16 . (15 . 8625 )
2
M bt max = − 0 = 124 , 256 t . m
32 , 4
Conclusion :
M max =124,256 t.m pour X Σ = 15.8625 m

21
Chapitre III Evaluation des efforts longitudinaux

III.3.2. Calcul des efforts dus aux différents chargements :


- Calcul des efforts dus à la charge permanente (G) :
G=23,379 t/ml
G G

b
Ω L Ω1
Li M Σ
Li TΣ Ω2 a
L
ab
L a b
a b

b−a
M = GΩ = G
a.b T = G(Ω1 + Ω2 ) = G
2 2

Charge et Nombre
Effort 0 L/8 L/4 3L/8 X∑ L/2
surcharge de voies
M(t.m) 0 1342,1592 2300,8443 2876,0554 3033,0088 3067,7924
G /
T(t) 378,7398 284,05485 189,3699 94,68495 40,328775 0
Tableau (III-5) : les valeurs des moments et des efforts tranchant sous G

- Calcul des efforts dus aux surcharges : qA

− Sous la charge A : (nombre entier de voies)


Li M Σ

ab
a .b L
M =q M
A .Ω = q M
A . . a b
2

qM A = 3.645 t/ml 1voie qA


7.29 t/ml 2voies
9.837 t/ml 3voies

b
L Ω1
b2
T = q TA . Ω1 = q TA .
2L Ω2
a
q A = A . n . l v avec : A = a1 a 2 A(l )
T
Li TΣ
L
A(l ) = 230 +
36000
b + 12
Kg / m 2( ) a b

22
Chapitre III Evaluation des efforts longitudinaux

b : longueur chargée.

Charge et X∑
0 L/8 L/4 3L/8 L/2
surcharge (=14,975)
A(l)[t/m2] 1.0408 1.1222 1.2217 1.3463 1.4300 1.5066

Tableau (III-6) : Les valeurs de A (l)


Charge et Nombre
Effort 0 L/8 L/4 3L/8 X∑ L/2
surcharge de voies
1 M(t.m) 0 209,254894 358,722675 448,403344 472,873823 478,2969
T(t) 59,016 48,717 38,967 29,819 24,870 21,357
M(t.m) 0 419 717 897 946 957
A 2
T(t) 118,031 97,434 77,934 59,638 49,740 42,713
M(t.m) 0 564,729874 968,108355 1210,13544 1276,17553 1290,81114
3
T(t) 159,342 131,536 105,210 80,511 67,148 57,663

Tableau (III-7) : Les valeurs des moments et des efforts tranchants dues à A(l)
qtrott
Sous la surcharge du trottoir :

ab
Mtrott = qtrott *
2 Li M Σ Ω

ab
a L b

qtrott

b2
T = qtrott * b Ω1
2* L L
Ω2 a
Li TΣ
a L b

qtrott =0.15*ltrott
Avec ltrott : largeur du trottoir

qtrott1 = 0.15*1.32 = 0.198 t/ml


qtrott 2 = 0.15*1 = 0.15 t/ml

23
Chapitre III Evaluation des efforts longitudinaux

Charge et
Effort 0 L/8 L/4 3L/8 X∑ L/2
surcharge
M(t.m) 0 11,367 19,486 24,358 25,687 25,982
Trottoir1
T(t)
3,208 2,456 1,804 1,253 0,982 0,802
M(t.m) 0 8,611 14,762 18,453 19,460 19,683
Trottoir2
T(t) 2,430 1,860 1,367 0,949 0,744 0,608
Tableau (III-8) : Les moments et efforts tranchants sous qtrott

Système de charge MC120, D240 :


Pour ce type de charge, il s’agît de déterminer la position du convoi sur le tablier de façon
à produire l’effet le plus défavorable.

lc lc

(q Mc120 ; q D 240 ) (q Mc120 ; q D 240 )


b
L
Ωmax y1 Ωmax
Li M Σ y1 y2
ab Ω2 a y2
Li TΣ
L L
a b a b

Mmax = q. Ωmax
 l  a.b.lc
Ωmax ⇒ yi = y2 ⇒ Ωmax = 2− c  .
 L  2L
Tmax = q . Ω max
lc
l c : Longueur du convoi. Ω max = ( y1 + y 2 )
2

lc Mc120 = 6,1 m b b − lc


 Avec : y1 = , y2 =
lc D 240 = 18,6 m L L

q Mc120 = 18,033 t / ml
L : Portée (32,4m)
q D 240 = 12,903 t / ml
q Mc120 = 18,033 t / ml
240
q D 240 = = 12,903 t / ml
18,6

24
Chapitre III Evaluation des efforts longitudinaux

Charge et
Effort 0 L/8 L/4 3L/8 X∑ L/2
surcharge
M(t.m) 0 379,1464 649,9652 812,4565 856,7943 866,6203
Mc120
T(t) 106,990 92,227 77,463 62,700 54,224 47,936
M(t.m) 0 606,3643 1039,4818 1299,3522 1370,2611 1385,9757
D240
T(t) 171,108 141,109 111,109 81,110 63,978 52,257
Tableau (III-9) : Les moments et efforts tranchants sous MC120 et D240
Remarque :
Les valeurs M et T de Mc120 sont majorées par le coefficient δ M déjà calculé.

− Sous le système B :
- Système Bc :
Il s’agit de chercher la position des essieux qui donne l’effort le plus défavorable en faisant
dérouler le convoi sur la travée dans les deux sens de la circulation.
Moment fléchissant :
Pour les différentes sections, on fait dérouler le convoi dans les deux sens de circulation afin
d’obtenir le moment max an chaque section.
M= 2 . n . bc . δb . ∑ pi . y

Section Sens de Charge Disposition la plus


Mmax (t.m)
(m) circulation critique défavorable
0
a=0 0
b = 32.4

L/8 P6 P5 P4 P3 P2 P1

a = 4.05 → P6 79,875.2.n.bc.δ B
b =28.5

L/4 P6 P5 P4 P3 P2 P1

a = 8.1 → P5 131,625.2.n.bc.δ B
b = 24.3

3L/8 P1 P2 P3 P4 P5 P6
a = 12.15 ← P3 162.2.n.bc.δ B
b =20.25

X∑ P1 P2 P3 P4 P5 P6
a = 14.475 ← P3 167,005.2.n.bc.δ B
b =17.925

L/2 P1 P2 P3 P4 P5 P6
a = 16.2 ← P3 164,250.2.n.bc.δ B
b = 16.2

Tableau (III-10) : Valeurs du moment fléchissant sous Bc

25
Chapitre III Evaluation des efforts longitudinaux

Effort tranchant :
T = 2 . n . bc . δ B . ∑ Pi y i , Avec n : nombre de voies considéré

Section (m) Disposition la plus défavorable Tmax (y)

0
a=0 23,528.2.n.bc.δ B
b = 32.4

L/8
a = 4.05 19,722.2.n.bc.δ B
b =28.35

L/4
a = 8.1 15,972.2.n.bc.δ B
b = 24.3

3L/8
a =12.15 12,222.2.n.bc.δ B
b =20.25

X∑
a = 14.475 10,069.2.n.bc.δ B
b =17.925

L/2
a = 16.2 8,5.2.n.bc.δ B
b = 16.2

Tableau (III-11) : Valeurs de l’effort tranchant sous Bc

26
Chapitre III Evaluation des efforts longitudinaux

Charge et Nombre
Effort 0 L/8 L/4 3L/8 X∑ L/2
surcharge de voies
1 M(t.m) 0 207,8028 342,4356 421,4592 434,480208 427,3128
T(t) 61,065 51,309 41,553 31,796 26,193 22,114
Bc M(t.m’ 0 380,972 627,799 772,675 796,547 783,407
2
T(t) 111,953 94,066 76,180 58,293 48,020 40,542
M(t.m) 0 493,532 813,285 1000,966 1031,890 1014,868
3
T(t) 145,029 121,858 98,688 75,516 62,208 52,520
Tableau (III-12) : Valeurs du moment fléchissant sous Bc

Système Bt :
8t 8t

8t 8t Li TΣ y1 Y2

a b
a b

M = 16( y1 + y 2 ) . n . bt . δ B T = 16( y1 + y 2 ) . n . bt . δ B

Charge et Nombre
Effort 0 L/8 L/4 3L/8 X∑ L/2
surcharge de voies
M(t.m) 0 119,999 204,876 254,632 267,327 269,266
1
T(t) 33,966 29,630 25,294 20,958 18,468 16,622
Bt
M(t.m) 0 239,998 409,752 509,263 534,655 538,531
2
T(t)67,932 59,260 50,588 41,916 36,936 33,244
Tableau (III-13) : Valeurs du moment fléchissant sous Bt
10t
Système Br : 10t

a b
a b

Charge et Nombre
Effort 0 L/8 L/4 3L/8 X∑ L/2
surcharge de voies
M(t.m) 0 38,414 65,853 82,316 86,808 87,804
Br /
T(t) 10,840 9,485 8,130 6,775 5,997 5,420
Tableau (III-14) : Valeurs du moment fléchissant sous Br

27
Chapitre III Evaluation des efforts longitudinaux

Charge et Nombre
Effort 0 L/8 L/4 3L/8 X∑ L/2
surcharge de voies
M(t.m) 0 1342,1592 2300,8443 2876,0554 3033,0088 3067,7924
G /
T(t) 378,7398 284,05485 189,3699 94,68495 40,328775 0
1 M(t.m) 0 209,2548 358,7226 448,4033 472,8738 478,2969
T(t) 59,016 48,717 38,967 29,819 24,870 21,357
M(t.m) 0 419 717 897 946 957
2
T(t) 118,031 97,434 77,934 59,638 49,740 42,713
A
M(t.m) 0 564,7298 968,1083 1210,1354 1276,1755 1290,8111
3
T(t) 159,342 131,536 105,210 80,511 67,148 57,663
1 M(t.m) 0 207,8028 342,4356 421,4592 434,4802 427,3128
T(t) 61,065 51,309 41,553 31,796 26,193 22,114
M(t.m’ 0 380,972 627,799 772,675 796,547 783,407
2
T(t) 111,953 94,066 76,180 58,293 48,020 40,542
Bc
M(t.m) 0 493,532 813,285 1000,966 1031,890 1014,868
3
T(t) 145,029 121,858 98,688 75,516 62,208 52,520
M(t.m) 0 119,999 204,876 254,632 267,327 269,266
1
T(t) 33,966 29,630 25,294 20,958 18,468 16,622
Bt
M(t.m) 0 239,998 409,752 509,263 534,655 538,531
2
T(t) 67,932 59,260 50,588 41,916 36,936 33,244
M(t.m) 0 38,414 65,853 82,316 86,808 87,804
Br /
T(t) 10,840 9,485 8,130 6,775 5,997 5,420
M(t.m) 0 379,1464 649,9652 812,4565 856,7943 866,6203
MC120 /
T(t) 106,990 92,227 77,463 62,700 54,224 47,936
M(t.m) 0 606,3643 1039,4818 1299,3522 1370,2611 1385,9757
D240 /
T(t) 171,108 141,109 111,109 81,110 63,978 52,257
M(t.m) 0 11,367 19,486 24,358 25,687 25,982
Trott1 /
T(t) 3,208 2,456 1,804 1,253 0,982 0,802
M(t.m) 0 8,611 14,762 18,453 19,460 19,683
Trott2 /
T(t) 2,430 1,860 1,367 0,949 0,744 0,608

Tableau (III-15) : Valeurs des moments et des efforts tranchants

28
Chapitre IV Répartition transversale des efforts

Introduction :

Après avoir évalué les efforts longitudinaux les plus défavorables en différentes sections,
nous procédons à la répartition transversale de ces efforts sur les différentes poutres, afin de
trouver la poutre la plus sollicitée, pour cela, nous utiliserons selon la rigidité de l’entretoise :

• La méthode de « COURBON ».
• La méthode de « GUYON – MASSONNET ».

IV.1. Choix de la méthode :

La valeur de la rigidité de l’entretoise « r » permet de déterminer la méthode à utiliser.


n ∙ v N IL
D= ×J
2∙L IM
Avec
n : nombre de poutres.
v : entraxe des poutres.
Ip : Mt d’inertie de la poutre.
IE : Mt d’inertie de l’entretoise.
L : portée de la travée.

Si :
• r < 0.3 : l’entretoise est infiniment rigide, la méthode de COURBON est recommandée.
• r ≥ 0.3 : la rigidité réelle de l’entretoise est prise en compte, la méthode de GUYON-MASSONNET
est adéquate.

IV.2. Calcul de la rigidité de l'entretoise "r":

Le pont faisant objet de cette étude ne présente pas des entretoises intermédiaires, donc c'est
la dalle qui va prendre le rôle de l'entretoise avec une largeur fictive de 1m.

P∙QR × . R
On a : O- = = ⇒ IE = 1,3021× 10-3 m4

Les sections de la poutre sont variables, on utilise alors la formule suivante pour le calcul
de son inertie :

[ . \ . ]×
Ip= Ia + VIm– IaY × Z
=0.339+
Z
= 0,2872 m4

Ip : moment d’inertie propre de la poutre principale.


Ia = 0.339m4 moment d’inertie de la section d’about (poutre + dalle).
Im= . ^ m4moment d’inertie de la section médiane (poutre + dalle).

×"._ , ^
× a",,
`
×, ,` " ×" b,
D'où : r = = 0,761 > 0,3

29
Chapitre IV Répartition transversale des efforts

Donc, la méthode qui sera utilisée dans les calculs est la méthode de GUYON-MASSONNET .
Elle consiste à déterminer le moment fléchissant, et l’effort tranchant revenant à chaque poutre en
calculant le coefficient de répartition transversale Kα qui dépend essentiellement de la rigidité
torsionnelle « α », et du coefficient d’entretoisement « θ ».

IV.3. Principe de la méthode de GUYON-MASSONNET :

La méthode est basée sur deux hypothèses:

- Le grillage de poutre réelle est assimilé à une dalle orthotrope présentant les mêmes rigidités
moyennes à la flexion et à la torsion dont l’équation aux dérivées partielles est :
d 4w d 4w d 4w
ρp 4 + (γp+γE) 2 2 +ρE 4 =p(x,y)
dx dx .dy dy

- La répartition transversale des charges sur les différentes poutres est la même que si le
tablier est sollicité par des forces qui varient suivant une fonction sinusoïdale dans le sens
longitudinal.
y

P(x) = P1sin π x / L

Figure (IV-1) Répartition des charges sinusoïdale

P1 : Valeur constante du chargement.


L : Portée des poutres.
x : l’abscisse de la section.
d.e
P1 sinc f g:Le premier terme de développement en série de fourrier de la charge P (x ) .
Avec : w = w(x,y) surface de la déformée verticale.
La plaque orthotrope est un grillage simple constituée dans le sens (x) de (t) entretoises
espacées de (u), et dans le sens y de (p) poutres espacées de (v).
Y
Poutre

u
v
2b

X
L
Entretoise
Figure (IV-2) Grillage de poutres

30
Chapitre IV Répartition transversale des efforts

IV.4. Détermination des paramètres α et θ :

La rigidité torsionnelle « α », et le coefficient d’entretoisement « θ » sont donnés


respectivement par les formules suivantes :
ij i-
• h=
+kl × k-
tel que : 0 ≤ α ≤ 1
n ` kl
• m= ak
o -

On a:
-×O
kj = j : Rigidité flexionnelle unitaire des poutres.
p
-× O-
k- =
q
: Rigidité flexionnelle unitaire des entretoises.
rl
ij =
p
: Rigidité torsionnelle unitaire des poutres.
r-
i- = q
: Rigidité torsionnelle unitaire des entretoises.

b = (p*v) / 2 : demi- largeur active de la dalle . avec p (nombre de poutre)

1
L : portée de la travée.
rl = s K a b G + a b G
6
z
r- = a x y avec : G= [" {]

IP : moment d’inertie propre de la poutre principale.


I E : Inertie de la Section de la poutre à mi- travée.

{ : Coefficient de poisson. ({ = 0,15).


G : module de déformation transversale du béton.

E : module de déformation longitudinale du béton.

IV.4.1. Calcul du coefficient d’entretoisement « θ » :

0,25m

1m

- Calcul de la valeur de θ :

u (m) v (m) Ip ( m4 ) IE ( m4 ) b p kj k- m

1 1,6 0,2872 1,3021*10-3 6,4 8 0,1795.E 1,3021*10-3.E 0,676

IV.4.2 . Calcul de la rigidité torsionnelle:


La section de la poutre est compliqué, donc on va créer une section équivalente qui a la
même aire et la même hauteur.

31
Chapitre IV Répartition transversale des efforts

103× h0 + 21× h1 + 47 ×h2 = 5108cm2


h0 +h1 +h2 =150cm 160

On fixe h0 = 15cm

h1+h2 =135 cm
21 h1+ 47 h2 = 3563 cm2

D’où:

h1 = 107 cm.
h2 = 28 cm.

Figure (IV-3) Section equivalente

1
rl = s K a b G + ab G
6
z
r- = a x y { = 0,15 .
[" {]
avec : G= et

Rigidité torsionnelle unitaire de la poutre :

~
Section a b

1 1,03 0,15 6,867


2 1,07 0,21 5,095
3 0,47 0,28 1,679

tableau (IV-1) : valeur de a, b, et le rapport a / b

a/b 1 1,5 2 3 4 ∞
K 0,141 0,196 0,229 0,263 0,281 0,333

tableau (IV-2) :coefficient k en fonction de a / b

Les valeurs de K sont calculées par interpolation à partir du tableau donnant K en fonction de
a/b

a/b 6,807 5,095 1,679


K 1/3 1/ 3 0,208

tableau (IV-3) :Valeurs de K

32
Chapitre IV Répartition transversale des efforts

1
Cp = [0,333 . 1,03 ∙ 0,15 + 0,333 ∙ 1,07 ∙ 0,21 + 0,208 ∙ 0,47 ∙ 0,28 ] ∙ y + ∙ 1,6 ∙ 0,25
6
∙y
rl = " , ^^`. " \, . „

Rigidité torsionnelle unitaire de la dalle :

‡ˆ , . bR .Š
γ† = = ⇒ il =2,927.10-3 ∙E
‰ .

‹Œ = ∙ 1 ∙ 0.25 ∙ y ⇒ CE = 2,604. 10-3 . G


Ž• , ∙ bR
•Œ = = .y ⇒ z =1,132 ∙10-3 ∙E

Donc:

[ , , ]∙ bR
‘= =0.1328
∙+ , × , . bR ∙

IV.5. Détermination du coefficient de répartition transversal :


Le coefficient de répartition transversale Kα est le rapport du déplacement vertical d’un point
de la construction sous l’effet d’une charge uniformément repartie sur la largeur du pont il
dépend de :
La valeur de θ.
La valeur de α.
L’excentricité relative e/b de la charge linéaire.
L’ordonnée relative y/b du point considéré.
Ce coefficient est donné par STATTLER comme suit :

Kα= K0 + ( K1 - K0 ) * α 0.05 θ ≤ 0.1


0 <θ
Kα= K0 + ( K1 - K0 ) * α [ 1-e ( 0.065 - θ ) / 0.663] θ≤ 1
0.1 <θ
Kα= K0 + ( K1- K0 ) α θ>1

θ = 0,676 < 1 donc en utilise la formule :


Dans notre cas 0,1 <θ

Kα= K0 + ( K1 - K0 ) * α [ 1-e ( 0.065 - θ ) / 0.663]

IV.5.1 Largeur active et position active :


Cette méthode est valable seulement si on considère une largeur active de la construction (2b),
donc il est nécessaire que les positions transversales réelles des poutres soient réduites à leurs
positions actives .

33
Chapitre IV Répartition transversale des efforts

Figure (IV-4) largeur réelle et active

Largeur active 2b= n * v = 8 * 1,6 = 12,80 m


Position active = ( n -1)
1) / n * Position réelle
n : nombre de poutres

Les positions actives et réelles des poutres sont représentées dans le tableau ci-après
ci :

n°de la poutre 5 6 7 8
Position réelle (m) 0,8 2,4 4 5,6
Position active (m) 0,7 2,1 3,5 4,9
Position active en fonction de (b) 0,1093.b 0,3281.b 0,5469.b 0,7656.b

tableau (IV-4) :positions


positions réelles et actives des poutres

Pour le calcul de K0 et K1nous avons utilisé les formules d’interpolation suivantes :

[m ” m" ]
’ h ’ = ’ [m" ] + “’ [m ] ” ’ [m" ]•’ ∙
[m ” m" ]

[m ” m" ]
’ h ’ " = ’ "" [m" ] U “’ " [m ] ” ’ " [m" ]•’ ∙
[m ” m" ]

θ1 = 0,65<θ
θ = 0,676 <θ
θ2 = 0,70

-b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b


0 0,0965 0,5828 1,0553 1,4546 1,6378 1,4546 1,0553 0,5828 0,0965

b/4 -0,3177 0,1349 0,5935 1,0515 1,4546 1,6650 1,5371 1,2237 0,8630

b/2 -0,5159 -0,1724 0,1882 0,5935 1,0553 1,5371 1,9178 2,0608 2,1064
K0 -0,6111 -0,4038 -0,1724 0,1349 0,5828 1,2237 2,0608 2,9973 3,8766
3b/4

b -0,6765 -0,6111 -0,5159 -0,3177 0,0965 0,8630 2,1064 3,8766 6,0484

tableau (IV-5) : Les valeurs de K0 pour θ = 0,676


34
Chapitre IV Répartition transversale des efforts

-b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b

0 0,7274 0,8448 0,9943 1,1608 1,2556 1,1608 0,9943 0,8448 0,7274


b/4 0,5039 0,6109 0,7549 0,9464 1,1608 1,3072 1,2676 0,6376 1,0551

K1 b/2 0,3573 0,4484 0,5742 0,7549 0,9943 1,2676 1,4858 1,5315 1,5139
3b/4 0,2630 0,3400 0,4484 0,6109 0,8448 1,1576 1,5315 1,8879 2,1184

b 0,1969 0,2630 0,3573 0,5039 0,7274 1,0551 1,5139 2,1184 2,8410

tableau (IV-6) : Les valeurs de K1 pour θ = 0.676

On obtient le tableau de coefficient de répartition K correspond à – = 0,1328 par la formule


d’interpolation suivante:
Kα= K0 + ( K1 - K0 ) * α [ 1-e ( 0.065 - θ ) / 0.663]

-b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b

0 0,2836 0,6605 1,0553 1,4546 1,6378 1,4546 1,0553 0,5828 0,0965

b/4 -0,0741 0,2760 0,6413 1,0203 1,3675 1,5589 1,4572 1,0499 0,9200

b/2 -0,2569 0,0117 0,3027 0,6413 1,0372 1,4572 1,7897 1,9038 1,9307

3b/4 -0,3519 -0,1833 0,0117 0,2760 0,6605 1,2041 1,9038 2,6683 3,3553

b -0,4175 -0,3519 -0,2569 -0,0741 0,2836 0,9200 1,9307 3,3553 5,0973

tableau (IV-7) : Les valeurs de Kα pour θ = 0.676

Poutre yp -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b


0,1093 0,2836 0,6605 1,0553 1,4546 1,6378 1,4546 1,0553 0,5828 0,0965
Poutre 5
0,3281 -0,0685 0,2821 0,6478 1,0271 1,3717 1,5573 1,4509 1,0425 0,9070
Poutre 6

0,5469 -0,1912 0,1067 0,4244 0,7775 1,1559 1,4938 1,6703 1,5970 1,5675
Poutre 7
0,7656 -0,2851 -0,0462 0,2163 0,5329 0,9254 1,3821 1,8236 2,1307 2,3535
poutre 8

tableau (IV-8) Les Kαpour les différentes poutres

35
Chapitre IV Répartition transversale des efforts

IV.6 Calcul des coefficients de répartition Kα α max pour les différents chargements :
Après avoir tracé les lignes d’influence de Kα pour les différentes poutres. On dispose le
chargement de manière à avoir l’effet maximum.

a) Cas de charges concentrées :

Kα max = ∑
pi.yi
∑ pi
Pi : charge concentrée.
yi : ordonnée des lignes d’influence de Kα au droit de pi.
Comme dans le sens transversal, les charges pi ont la même valeur alors :

Kα max =
∑ yi n : nombre de charges
n

b) cas de charges uniformément réparties :

Kα max = Ω max
L
Ω : Aire de la ligne d’influence qui sera calculée par la méthode des trapèzes.
L : Largeur chargée.

™f
—˜~e ∙ [š U š› U ∙ [š" U š U ⋯ U š›\") y0
La formule de Kα max devient : Yn
Δ
"
•– ˜~e ›
∙ [š U š› U ∙ [š" U š U ⋯ U š›\") L

Charge et Nombre
P5 P6 P7 P8
surcharge de Voie
G / 1 1 1 1
1 1,56 1,5106 1,604 1,733
A 2 1,418 1,368 1,358 1,316
3 1,2322 1,117 1,059 0,949
1 1,5427 1,4953 1,5957 1,7759
Bc 2 1,46035 1,3878 1,4326 1,43815
3 1,31388 1,2131 1,191 1,1147
1 1,5427 1,49603 1,5839 1,71455
Bt
2 1,4167 1,3431 1,3498 1,30395
Br 1 roue 1,6378 1,5573 1,6703 2,08
MC120 1c 1,4334 1,38015 1,45655 1,5261
D240 1c 1,513 1,458 1,3323 1,1798
1 0,409 0,942 1,5762 2,26
TROTTOIR 2 0,714 0,9879 1,4813 2,0443

tableau (IV-9) :Les valeurs de Kα max pour les différents chargements.

36
Chapitre IV Répartition transversale des efforts

IV.7 Calcul des efforts dans la poutre la plus sollicitée :


On a :
M(x) = ML(x) Kα max / n

T(x) = TL(x) Kα max / n


Avec :
M(x) : moment fléchissant revenant à une poutre.
ML(x) : moment longitudinal.
T(x) : effort tranchant revenant à une poutre.
TL(x) : effort tranchant longitudinal.

Charge et Nombre Effort 0 L/8 L/4 3L/8 X∑ L/2


surcharge de V.C
G / M (t.m) 0,000 167,770 287,606 359,507 379,126 383,474
T(t) 47,342 35,507 23,671 11,836 5,041 0,000
A 1 M (t.m) 0,000 40,805 69,951 87,439 92,210 93,268
T(t) 11,508 9,500 7,599 5,815 4,850 4,165
2 M (t.m) 0,000 74,268 127,088 158,993 167,679 169,628
T(t) 20,921 17,270 13,814 10,571 8,816 7,571
3 M (t.m) 0,000 86,983 149,113 186,391 196,563 198,817
T(t) 24,543 20,260 16,205 12,401 10,342 8,882
Bc 1 M (t.m) 0,000 40,072 66,034 81,273 83,784 82,402
T(t) 11,776 9,894 8,013 6,131 5,051 4,264
2 M (t.m) 0,000 69,544 114,601 141,047 145,405 143,006
T(t) 20,436 17,171 13,906 10,641 8,766 7,401
3 M (t.m) 0,000 81,055 133,570 164,394 169,472 166,677
T(t) 23,819 20,013 16,208 12,402 10,217 8,626
Bt 1 M (t.m) 0,000 23,140 39,508 49,103 51,551 51,925
T(t) 6,550 5,714 4,878 4,041 3,561 3,205
2 M (t.m) 0,000 42,501 72,562 90,184 94,681 95,367
T(t) 12,030 10,494 8,959 7,423 6,541 5,887
Br / M (t.m) 0,000 7,864 13,482 16,852 17,772 17,976
T(t) 2,219 1,942 1,664 1,387 1,228 1,110
MC120 / M (t.m) 0,000 67,934 116,458 145,572 153,516 155,277
T(t) 19,170 16,525 13,879 11,234 9,716 8,589
D240 / M (t.m) 0,000 114,679 196,592 245,740 259,151 262,123
T(t) 32,361 26,687 21,013 15,340 12,100 9,883
Charge du 1 tr M (t.m) 0,000 0,581 0,996 1,245 1,313 1,328
trottoir T(t) 0,164 0,126 0,092 0,064 0,050 0,041
2 tr M (t.m) 0,000 0,769 1,318 1,647 1,737 1,757
T(t) 0,217 0,166 0,122 0,085 0,066 0,054

tableau (IV-10) : Valeurs de M et T pour la poutre n°5

37
Chapitre IV Répartition transversale des efforts

Charge et Nombre Effort 0 L/8 L/4 3L/8 X∑ L/2


surcharge de V.C
G / M 0,000 167,770 287,606 359,507 379,126 383,474
(t.m)
T(t) 47,342 35,507 23,671 11,836 5,041 0,000
A 1 M 0,000 39,513 67,736 84,670 89,290 90,314
(t.m)
T(t) 11,144 9,199 7,358 5,631 4,696 4,033
2 M 0,000 71,649 122,607 153,387 161,766 163,647
(t.m)
T(t) 20,183 16,661 13,327 10,198 8,506 7,304
3 M 0,000 78,850 135,172 168,965 178,186 180,229
(t.m)
T(t) 22,248 18,366 14,690 11,241 9,376 8,051
Bc 1 M 0,000 38,841 64,005 78,776 81,210 79,870
(t.m)
T(t) 11,414 9,590 7,767 5,943 4,896 4,133
2 M 0,000 66,089 108,907 134,040 138,181 135,902
(t.m)
T(t) 19,421 16,318 13,215 10,112 8,330 7,033
3 M 0,000 74,838 123,325 151,784 156,473 153,892
(t.m)
T(t) 21,992 18,478 14,965 11,451 9,433 7,964
Bt 1 M 0,000 22,440 38,313 47,617 49,991 50,354
(t.m)
T(t) 6,352 5,541 4,730 3,919 3,454 3,108
2 M 0,000 40,293 68,792 85,499 89,762 90,413
(t.m)
T(t) 11,405 9,949 8,493 7,037 6,201 5,581
Br / M 0,000 7,478 12,819 16,024 16,898 17,092
(t.m)
T(t) 2,110 1,846 1,583 1,319 1,167 1,055
MC120 / M 0,000 65,410 112,131 140,164 147,813 149,508
(t.m)
T(t) 18,458 15,911 13,364 10,817 9,355 8,270
D240 / M 0,000 110,510 189,446 236,807 249,730 252,594
(t.m)
T(t) 31,184 25,717 20,250 14,782 11,660 9,524
Charge du 1 tr M 0,000 1,338 2,294 2,868 3,025 3,059
trottoir (t.m)
T(t) 0,378 0,289 0,212 0,148 0,116 0,094
2 tr M 0,000 1,063 1,823 2,279 2,403 2,431
(t.m)
T(t) 0,300 0,230 0,169 0,117 0,092 0,075

tableau (IV-11) : Valeurs de M et T pour la poutre n°6

38
Chapitre IV Répartition transversale des efforts

Charge et Nombr Effort 0 L/8 L/4 3L/8 X∑ L/2


surcharge e de
V.C
G / M (t.m) 0,000 167,770 287,606 359,507 379,126 383,47
4
T(t) 47,342 35,507 23,671 11,836 5,041 0,000
A 1 M (t.m) 0,000 41,956 71,924 89,905 94,811 95,899
T(t) 11,833 9,768 7,813 5,979 4,986 4,282
2 M (t.m) 0,000 71,125 121,711 152,266 160,584 162,45
1
T(t) 20,036 16,539 13,229 10,124 8,443 7,251
3 M (t.m) 0,000 74,756 128,153 160,192 168,934 170,87
1
T(t) 21,093 17,412 13,927 10,658 8,889 7,633
Bc 1 M (t.m) 0,000 41,449 68,303 84,065 86,663 85,233
T(t) 12,180 10,234 8,288 6,342 5,225 4,411
2 M (t.m) 0,000 68,223 112,423 138,367 142,642 140,28
9
T(t) 20,048 16,845 13,642 10,439 8,599 7,260
3 M (t.m) 0,000 73,475 121,078 149,019 153,623 151,08
8
T(t) 21,591 18,142 14,692 11,242 9,261 7,819
Bt 1 M (t.m) 0,000 23,758 40,563 50,414 52,927 53,311
T(t) 6,725 5,866 5,008 4,149 3,656 3,291
2 M (t.m) 0,000 40,494 69,135 85,925 90,210 90,864
T(t) 11,462 9,999 8,535 7,072 6,232 5,609
Br / M (t.m) 0,000 8,020 13,749 17,187 18,124 18,332
T(t) 2,263 1,980 1,697 1,415 1,252 1,132
MC120 / M (t.m) 0,000 69,031 118,338 147,923 155,995 157,78
4
T(t) 19,480 16,792 14,104 11,416 9,872 8,728
D240 / M (t.m) 0,000 100,982 173,113 216,391 228,200 230,81
7
T(t) 28,496 23,500 18,504 13,508 10,655 8,703
Charge du 1 tr M (t.m) 0,000 2,240 3,839 4,799 5,061 5,119
trottoir T(t) 0,632 0,484 0,355 0,247 0,193 0,158
2 tr M (t.m) 0,000 1,594 2,733 3,417 3,603 3,645
T(t) 0,217 0,166 0,122 0,085 0,066 0,054

tableau (IV-12) : Valeurs de M et T pour la poutre n°7

39
Chapitre IV Répartition transversale des efforts

Charge et Nombre Effort 0 L/8 L/4 3L/8 X∑ L/2


surcharge de V.C
G / M 0,000 167,770 287,606 359,507 379,126 383,474
(t.m)
T(t) 47,342 35,507 23,671 11,836 5,041 0,000
A 1 M 0,000 45,330 77,708 97,135 102,436 103,611
(t.m)
T(t) 12,784 10,553 8,441 6,460 5,387 4,626
2 M 0,000 68,926 117,947 147,557 155,617 157,427
(t.m)
T(t) 19,416 16,028 12,820 9,810 8,182 7,026
3 M 0,000 66,991 114,842 143,552 151,386 153,122
(t.m)
T(t) 18,902 15,603 12,481 9,551 7,965 6,840
Bc 1 M 0,000 46,130 76,016 93,559 96,449 94,858
(t.m)
T(t) 13,556 11,390 9,224 7,058 5,815 4,909
2 M 0,000 68,487 112,859 138,903 143,194 140,832
(t.m)
T(t) 20,126 16,910 13,695 10,479 8,632 7,288
3 M 0,000 68,768 113,321 139,472 143,781 141,409
(t.m)
T(t) 20,208 16,979 13,751 10,522 8,668 7,318
Bt 1 M 0,000 25,718 43,909 54,572 57,293 57,709
(t.m)
T(t) 7,280 6,350 5,421 4,492 3,958 3,562
2 M 0,000 39,118 66,787 83,007 87,145 87,777
(t.m)
T(t) 11,072 9,659 8,246 6,832 6,020 5,419
Br / M 0,000 9,988 17,122 21,402 22,570 22,829
(t.m)
T(t) 2,818 2,466 2,114 1,762 1,559 1,409
MC120 / M 0,000 72,327 123,989 154,986 163,444 165,319
(t.m)
T(t) 20,410 17,593 14,777 11,961 10,344 9,144
D240 / M 0,000 89,424 153,298 191,622 202,079 204,397
(t.m)
T(t) 25,234 20,810 16,386 11,962 9,435 7,707
Charge 1 tr M 0,000 3,211 5,505 6,881 7,257 7,340
du trottoir (t.m)
T(t) 0,906 0,694 0,510 0,354 0,277 0,227
2 tr M 0,000 2,200 3,772 4,715 4,973 5,030
(t.m)
T(t) 0,621 0,475 0,349 0,243 0,190 0,155

tableau (IV-13) : Valeurs de M et T pour la poutre n°8

40
Chapitre IV Répartition transversale des efforts

IV.8 Combinaisons des efforts aux états limites :

Combinaison des charges à l’ELU et à l’ELS pour les poutres, en utilisant les règles
Du B.P.E.L 91.

Combinaisons Effort x=0 x = L/8 x = L/4 x= X∑ x = L/2


3L/8
ELU 1,35G+1,6 [ max( A , M 0,000 366,891 628,956 786,195 829,100 838,608
B )+ trott ] (t.m)
T(t) 103,528 80,616 58,084 35,957 23,460 14,297
1,35 [ G +max ( M 0,000 381,306 653,667 817,083 861,674 871,556
Mc120,D240 ) ] (t.m)
T(t) 107,599 83,962 60,324 36,687 23,140 13,342
ELS G+1,2 [ max ( A , B M 0,000 257,813 441,692 552,275 582,424 589,136
)+trott ] (t.m)
T(t) 72,708 56,430 40,505 24,706 15,700 9,150
G+ max ( Mc120 , M 0,000 282,449 484,198 605,247 638,277 645,597
D240 ) (t.m)
T(t) 79,703 62,194 44,685 27,176 17,141 9,883

tableau (IV-14) : Les combinaisons des charges pour la poutre n°5

Combinaisons Effort x=0 x = L/8 x = L/4x= X∑ x = L/2


3L/8
ELU 1,35G+1,6 [ max( A , B )+ M 0,000 354,792 608,214 760,268 801,757 810,952
trott ] (t.m)
T(t) 100,114 77,962 56,240 34,536 22,083 13,033
1,35 [ G +max ( M 0,000 375,678 644,019 805,024 848,956 858,692
Mc120,D240 ) ] (t.m)
T(t) 106,011 82,652 59,293 35,934 22,546 12,857
ELS G+1,2 [ max ( A , B )+trott M 0,000 255,355 437,487 547,013 576,875 583,522
] (t.m)
T(t) 72,016 55,847 39,918 24,250 15,387 8,878
G+ max ( Mc120 , D240 ) M 0,000 278,280 477,051 596,314 628,856 636,068
(t.m)
T(t) 78,527 61,224 43,921 26,618 16,701 9,524

tableau (IV-15) : Les combinaisons des charges pour la poutre n°6

41
Chapitre IV Répartition transversale des efforts

Combinaisons x=0 x = L/8 x = L/4 x= X∑ x = L/2


3L/8
ELU 1,35G+1,6 [ max( A , B M
)+trott] (t.m) 0,000 349,682 599,456 749,320 790,212 799,274
T(t) 99,470 77,735 56,032 34,361 21,933 12,763
1,35 [ G +max ( Mc120,D240 M
)] (t.m) 0,000 362,816 621,970 777,462 819,890 829,293
T(t) 102,382 79,659 56,936 34,214 21,189 11,782
ELS G+1,2 [ max ( A , B )+trott ] M
(t.m) 0,000 260,165 445,997 557,496 587,920 594,662
T(t) 74,010 57,857 41,728 25,623 16,387 9,572
G+ max ( Mc120 , D240 ) M
(t.m) 0,000 268,752 460,718 575,898 607,326 614,291
T ( t ) 75,838 59,007 42,175 25,343 15,696 8,728
tableau (IV-16) : Les combinaisons des charges pour la poutre n°7

Combinaisons x=0 x = L/8 x = L/4 x= X∑ x = L/2


3L/8
1,35G+1,6 [ max( A , M 0,000 341,908 585,790 732,435 772,418 781,316
ELU B)+ trott ] (t.m)
T(t) 97,695 76,211 54,773 33,380 21,118 12,071

1,35 [ G +max ( M 0,000 347,211 595,219 744,024 784,627 793,626


Mc120,D240 ) ] (t.m)
T(t) 97,978 76,028 54,077 32,126 20,770 12,345

G+1,2 [ max ( A , B M 0,000 254,334 435,747 544,832 574,574 581,194


ELS )+trott ] (t.m)
T(t) 72,680 56,715 40,784 24,887 15,775 9,053

G+ max ( Mc120 , M 0,000 257,193 440,903 551,129 581,205 587,871


D240 ) (t.m)
T(t) 72,577 56,317 40,057 23,797 15,385 9,144

tableau (IV-17) : Les combinaisons des charges pour la poutre n°8

42
Chapitre IV Répartition transversale des efforts

IV.9 Conclusion :

La poutre la plus sollicitée est la poutre n°05


Les valeurs qui seront utilisées pour le dimensionnement de la précontrainte et la justification
des poutres sont à :

ELU ELS

Moment fléchissant (t.m) 871,556 645,597

Effort tranchant (t) 107,599 79,703

43
Chapitre V Etude du platelage

V.1 Introduction :

Le platelage de notre ouvrage est une dalle en béton armé coulée sur place, qui sert de
couverture pour le pont. Cette dalle est destinée à recevoir la couche de roulement
(revêtement, chape d’étanchéité), les surcharges et à transmettre ces derniers aux poutres.
L’hourdis a un rôle d’entretoisement vu que notre tablier est dépourvu
d’entretoises(Intermédiaires) donc l’hourdis assure la répartition transversale des efforts dans
le tablier.
L’étude de cette partie se base sur la flexion subie par l’hourdis où on trouve :
- la flexion transversale
- la flexion locale
V.2 L’étude de la flexion transversale :

La flexion transversale est due à la flexion longitudinale des poutres entrainant la déformation
de la dalle. Elle sera étudiée en utilisant la méthode de : <<GUYON-MASSONNET>>.
La méthode préconisée a pour but :

- Déterminer les valeurs de (ž+ ˜~e) et (ž− ˜~e) pour chaque type de chargement.
- Tracer les lignes d’influence du coefficient de répartition transversale (ž–).

V.2.1 Détermination des paramètres sans dimension :

Vu que notre pont est droit, les valeurs de et de – calculés dans le chapitre précédant restent
inchangées.

Ÿ′ = Ÿ = 0.676
Donc :

‘ ′ = ‘ =0.1328

V.2.1.1Détermination du coefficient ž– :

La formule d’interpolation utilisée est donnée par :

h = " +“ " ” •√ h
Avec :
μ£ : Coefficient de répartition correspondant à un coefficient de poisson « v = 0 ».
μ : Coefficient de répartition correspondant à un coefficient de poisson « v = 0,15 ».

θ → µ (θ )
3 θ → µ (3 θ )
Les valeurs de µ 0et µ 1 pour θ = 0,676 sont représentées dans les tableaux ci-dessous :
µ0.10-4 -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 b
0 -1390,71 -773,63 -104,46 720,59 1811,87 720,59 -104,46 -773,63 -1390,71

b/4 -846,44 -557,26 -234,89 192,04 812,66 1698,91 356,27 -270,88 -1895,56

b/2 -395,42 -295,07 -178,64 -9,55 262,63 688,24 1295,21 -444,54 -2118,76

3b/4 -102,58 -84,75 -62,62 -25,94 40,44 153,54 326,75 560,45 -1670,55

b 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00

Tableau ( V-1) : Valeurs de µ0.10-4 pour θ = 0,676.

44
Chapitre V Etude du platelage

µ1.10-4 -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 B


0 -413,96 -318,57 -150,67 -88,08 1089,19 227,72 -150,67 -242,57 -413,96

b/4 -306,54 -285,93 -240,04 -107,72 241,85 1074,40 175,88 -259,14 -521,51

b/2 -209,67 -217,88 -221,58 -196,97 -86,20 234,64 1018,58 28,13 -585,80

3b/4 -37,37 -128,10 -143,06 -153,85 -140,24 -55,29 200,87 832,36 -495,12

b 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00

Tableau (V-2) : Valeurs de µ1.10-4 pour θ = 0,676.

Les valeurs de µα pour θ = 0,676 et α = 0,1328 sont représentées dans le tableau ci-dessous:
µα.10-4 -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 B
0 -1101,05 -638,68 -118,16 480,78 1597,55 574,43 -118,16 -616,14 -1101,05

b/4 -686,33 -476,79 -236,42 103,15 643,38 1513,71 302,77 -267,40 -1488,08

b/2 -340,33 -272,18 -191,38 -65,13 159,18 553,72 1213,17 -304,37 -1664,15

3b/4 -83,24 -97,61 -86,48 -63,87 -13,14 91,61 289,42 641,08 -1321,97
b 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
Tableau (V-3) : Valeurs de µα.10-4 pour θ = 0,676.

θ = 2,028 sont représentées dans les tableaux ci-dessous :


Les valeurs de µ 0 et µ 1 pour 3θ

.10-4 -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 B


0 24,07 -13,78 -84,21 -85,19 555,59 -85,19 -84,21 -13,78 24,07

b/4 5,10 5,01 -14,48 -82,26 -84,49 554,67 -88,58 -84,62 16,76

b/2 -1,05 2,89 4,65 -14,64 -82,14 -81,27 562,98 -96,31 -183,03

3b/4 -0,69 0,40 2,38 2,47 -15,52 -65,12 -27,49 546,33 -650,51

b 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00

Tableau (V-4 ): Valeurs de µ0.10-4 pour 3θ = 2,028.

µ1.10-4 -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 B


0 -5,81 -13,76 -35,99 -47,27 392,76 -47,27 -35,99 -13,76 -5,81

b/4 -1,50 -3,98 -12,71 -35,65 -47,26 392,45 -48,49 -39,73 -21,28

b/2 -0,37 -1,06 -3,71 -12,67 -35,86 -48,19 388,98 -59,98 -69,30

3b/4 -0,09 -0,26 -1,00 -3,73 -12,86 -36,84 -52,89 366,26 -169,70

b 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00

Tableau (V-5 ) :Valeurs de µ1.10-4 pour 3θ = 2,028.

45
Chapitre V Etude du platelage

θ =2,028 et α=0,1328 sont représentées dans le tableau ci-dessous :


Les valeurs de µα pour 3θ

µα.10-4 -b -3b/4 -b/2 -b/4 0 b/4 b/2 3b/4 B


-16,70 -13,75 -18,41 -33,45 333,43 -33,45 -18,41 -13,75 -16,70
0
b/4 -3,90 -7,26 -12,07 -18,66 -33,69 333,33 -33,88 -23,38 -35,14

b/2 -0,12 -2,50 -6,76 -11,96 -18,99 -36,14 325,57 -46,73 -27,86

3b/4 0,13 -0,51 -2,23 -5,99 -11,90 -26,53 -62,15 300,64 5,51

b 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00

Tableau (V-6) : Valeurs de µα.10-4 pour 3θ = 2,028.

¤¥¦
V.2.1.2 Surface d’influence h :
Après avoir tracé les lignes d’influence du coefficient « µα » pour les différentes valeurs de
b(y), (voir annexe B), on procède au chargement le plus défavorable donnant les surfaces
d’influence maximales positives et négatives de « µαmax ».

• Cas de charges concentrées :


¤¥¦
h = s §.¤¥¦

Avec : Yi ordonnée de la charge Pi

• Cas de charges réparties :


¤¥¦
h = ¨¤¥¦

Avec : Ω = (L/2)[Y0 + Yn + 2(Y1+Y2+…+Yn-1)]


Ω : Aire limitée par les extrémités du chargement, calculée par la méthode des trapèzes.
L : la valeur de l’intervalle choisi.
Les valeurs de 쪫¬
£ pour θ et 3θ sont données respectivement dans le tableau ci-dessous :

46
Chapitre V Etude du platelage

Y=0 Y=b /4 Y=b/2 Y=3b /4

µ+ µ- µ+ µ- µ+ µ- µ+ µ-
θ 213,1 0 1024,6 0 319,4 0 576 0
G
3θ 130,63 0 132,3 0 132,58 0 299,65 0
θ 3642,1 471,5 3431,3 727 2688,1 592,8 912,8 267,6
1V
3θ 331,18 75,52 330,42 75,6 311,78 79,14 0 121,84
θ 4192,1 0 4055,3 0 3102,1 135,9 879,1 301,6
A 2V
3θ 259,87 0 259,76 0 242,8 106,18 0 149,16
θ 3129,8 0 3272,9 0 2509 0 611,3 0
3V
3θ 184,11 0 185,34 0 221,1 0 0 82,86
θ 1978,3 484,5 1843,3 540 1370,6 390 724,7 161,4
1C
3θ 292,9 52,23 292,31 51,43 283,01 54,23 80,21 79,38
θ 3397,3 0 2974,7 0 1946,5 349,9 797,5 228,9
Bc 2C
3θ 433,62 10 430,72 62,18 237,73 71,53 41,35 97,58
θ 2586,8 0 3117,3 0 1789,9 0 669,5 0
3C
3θ 0 25,24 374,35 19,59 222,21 36,08 30,09 102,58
θ 1980,6 328,4 1821,5 442,9 1427,8 365,5 641,4 155,5
1C
3θ 292,9 52,22 292,31 51,44 283,01 54,25 0 79,68
Bt
θ 2929,9 0 2799,6 0 1724,1 73,5 628,6 169,6
2C
3θ 293,97 0,98 258,09 0 250,78 70,18 0 95,87
θ 1597,6 651,8 1513,7 482,2 1213,2 273,9 644 95
Br
3θ 333,43 40,74 333,33 41,65 325,57 42,89 138,59 64,97
θ 920,2 0 873,4 130,5 949,5 211,8 551,4 125,3
Mc120
3θ 318,52 74,78 318,51 75,61 310,27 53,93 26,57 75,82
θ 635,8 0 2686,6 514,2 2760,9 535,2 750,7 269,1
D240
3θ 908,26 0 300,32 77,2 0 54,25 0 72,92
θ 0 1226,4 0 1202,3 0 1574,7 0 221,1
Trottoirs

Trottoir 1
3θ 0 20,26 0 31,7 0 67,56 344,74 0
θ 0 2221,5 0 1845 0 1905,8 0 314,1
Trottoir 2
3θ 0 36,12 0 35,47 0 69,22 344,51 0

¤¥¦
h .10 pour θ = 0,676 et 3θ = 2,028.
-4
Tableau (V-7) ; Valeurs de

V.2.2 Détermination des moments transversaux :


Les moments fléchissants par unité de largeur de la dalle M y+ et M y− sont définis par la
formule :
My±=Pm.b. (µθ+µ3θθ)
b : demi largeur active
Pm est défini selon le cas de charge par les formules suivantes :

47
Chapitre V Etude du platelage

a. Charges uniformément réparties sur une longueur L (A, G, trott) :

π
Pm=4q/π

b. Charges uniformément réparties sur une longueur 2C :


C C
π).sin(π
Pm= (4q/π πc /L)

c. Charges concentrées :
P1 P2 Pi
π di/L))
Pm= (2/L) Σ (Pi .sin (π

d1
d2
di

Les valeurs de Pm pour les différentes charges sont regroupées dans le tableau (V-8) :

Chargement G A Bc Bt Br Mc120 D240 Trott


Pm(t/m )2 2,9768 1,3254 1,5579 0,9850 0,6173 3,3458 4,0272 0,1910

Tableau (V-8) : Valeurs de Pm.

Remarque :

-® = 1,23 et pondérés par les coefficients bc et bt respectivement.


- Les systèmes Bc et Bt sont majorés par le coefficient de majoration dynamique

- Le système M est majoré par le coefficient de majoration dynamique -¯ = 1,223.

48
Chapitre V Etude du platelage

Les valeurs des moments transversaux sont dans le tableau ci-dessous :

¯° (tm/ml) ¯° (tm/ml)

Y n n ,n n n ,n
` ` ` `
0 0
Charges
G 0,6549 2,2041 0,8611 1,6683 0,0000 0,0000 0,0000 0,0000

1V 3,3705 3,1910 2,5447 0,7743 0,4640 0,6808 0,5700 0,3304

A 2V 3,7765 3,6604 2,8374 0,7457 0,0000 0,0000 0,2054 0,3824

3V 2,8111 2,9336 2,3159 0,5186 0,0000 0,0000 0,0000 0,0703

1C 3,3425 3,1430 2,4336 1,1846 0,7899 0,8704 0,6538 0,3544

Bc 2C 5,1681 4,5941 2,9466 1,1316 0,0135 0,0839 0,5685 0,4404

3C 3,0138 4,0681 2,3443 0,8151 0,0294 0,0228 0,0420 0,1195

1C 1,7629 1,6390 1,3266 0,4973 0,2951 0,3833 0,3255 0,1824


Bt
2C 2,4998 2,3709 1,5313 0,4874 0,0008 0,0000 0,1114 0,2058

Br 0,9383 0,8975 0,7477 0,3803 0,3365 0,2546 0,1539 0,0777

Mc120 3,24398 3,1214 3,2991 1,5136 0,1958 0,5398 0,6959 0,5267

D240 3,9797 7,6985 7,1160 1,9349 0,0000 1,5243 1,5193 0,8815


0,0000 0,15238 0,0000 0,0421 0,1524 0,1508 0,2007 0,0270
Trottoirs
0,0000 0,2760 0,0000 0,0421 0,2760 0,2299 0,2414 0,0384

Tableau (V-9) : Résultats des moments transversaux max.

+ −
Les combinaisons de MY et MY à l’ELU et l’ELS sont représentées dans le tableau ci-
dessous :
+ −
MY MY
Combinaison 0 b/4 b/2 3b/4 0 b/4 b/2 3b/4
1,35G+1,6 [max 9,153 10,76 5,877 4,215 1,705 1,760 1,432 0,766
(A,B)+trot] 8
ELU
1,35G+max 6,257 13,36 10,76 4,864 0,264 2,058 2,051 1,190
(Mc120,D240)] 9 9
G+1,2 [max (B,A)+trot] 6,857 8,048 4,397 3,140 1,279 1,320 1,074 0,575
ELS 4,635 9,903 7,977 3,603 0,196 1,524 1,519 0,882
G+ max (Mc120,D240)

Tableau (V-10) : Combinaison des moments à l’ELU et L’ELS.

49
Chapitre V Etude du platelage

D’après les résultats du tableau (IV.10) les moments max sont :


+
ELU : M ymax = 13.369 t.m /ml

M ymax = 2, 058 t.m/ml
+
ELS : M y max = 9.903 t.m /ml

M ymax = 1.524 t.m /ml

Calcul du ferraillage
La dalle est soumise à un moment fléchissant. Elle est ferraillée en flexion simple, en
fissuration préjudiciable.
Avec :
fc28= 35 MPa ; σbc= 21 MPa; σs = 228,631 MPa
1m

0,225m 0,250m
Section de ferraillage

Les résultats sont représentés dans le tableau ci-dessous :

ELU ELS

/ Mt Me / Mt Me

Mu (t.m/ml) 0,13369 0,02058 Mser 0,09903 0,01524


(t.m/ml)

µbu 0,1331 0,0205 αr 0,5794 0,5794

Pivot A A µrb 0,2338 0,2338

α 0,1793 0,0259 Mrb 0,2485 0,2485

A’u (cm²/ml) 0 0 A’ser 0 0


(cm²/ml)

Z (m) 0,2089 0,2227 Zr (m) 0,1815 0,1815

Au (cm²/ml) 18,402 2,657 Aser 23,859 3,672


(cm²/ml)

Tableau (V-11) : Ferraillage à l’ELU et à l’ELS.

50
Chapitre V Etude du platelage

Conclusion :

- Le ferraillage final en flexion transversale est :


- En travée : AS = 23.859 cm²/ml.
- A l’appui : AS = 3.672 cm²/ml.

- Condition de non fragilité :


±
ACNF= 0,23.b0.d. ² = 3.493 cm²/ml.
±³

V.3 Etude de la flexion local :


La dalle constituant le platelage est assimilée à des panneaux rectangulaires de dimensions Lx
et Ly, tel que : Lx < Ly.
Ces panneaux sont appuyés sur les poutres d’un côté et sur les entretoises de l’autre côté. Les
panneaux
de la dalle seront considérés comme infinis et partiellement encastrés sur ses côtés.

V.3.1 Détermination de lx et ly :

a Lx a

45° 0,27m 45°

1,6 m

On considère la section médiane :


Lx= v - 2y ;
¥
, ^
tg α = ; a = 0,27.tg (45°) = 0,27 m

y= a + 0,21/2 donc ; y= 0,375 m


Avec :
v = 1,6 m ly = 32.4 m
D’où lx = 0.85 m ; ly = 32.4 m
´¦
k=
´°
= 0 ,026

« k<<< 0.4 » donc on a un panneau très allongé. On ne tient compte que du calcul du moment
transversal suivant Lx, ce qui signifie que la flexion longitudinale est négligeable My = 0.

51
Chapitre V Etude du platelage

V.3.2 Calcul des efforts :


V.3.2.1 Chargement répartie :
Pour le calcul des moments dus aux charges réparties telles que : g, A(l) et D240 on utilise la
formule :

´¦ M«††·¸ = ”0,5 M ¬ )
¯ =µ D’où : !
¦
M¹º«‰é¼ = 0,85 M

Pour les efforts tranchants, on applique les formules suivantes :

ql¬ . l¿
T¬ =
2l¬ . l¿
ql¬ . l¿
T¿ =
3l¿
- Sous la charge permanente g :

G = g dalle + g rev = (0,25*2.5) + (0,08*2.2) = 0,801 t/m


- Moment fléchissant :

gl x2
M0x= = 0,072 tm/ml
8
Ma = - 0,50 M0x = -0,036 tm/ml

Mt = 0,85 M0x = 0,0612 tm/ml.

- Effort tranchant :
lxl y
Tx=g = 0,336 t/ml
2l y + l x
l xl y
TY=g = 0,227 t/ml
3l y

- Sous la charge A :

A(l y ) =  230 +
 36000  −3
 × 10 = 1,04 t / m
2

 l + 12 
q A = A(l y ) = 1,04 t / m 2

- Moment fléchissant :
l x2
M o x = qA × = 0 , 094 t .m / ml
8

52
Chapitre V Etude du platelage

D’où :
M ax = −0,5M 0 x = −0,047 t.m / ml
M tx = 0,85M 0 x = 0,0799 t.m / ml
Effort tranchant :
 q A . lx . ly
 T x = 2 l + l = 0 , 039 t / ml
 y x
lx < ly ⇒ 
 T = q A . l x . l y = 0 , 027 t / ml
 y 3l y

Sous la charge D240 :


q240 = 4.03 t / ml
- Moment fléchissant :
l2
M o x = q240 × x = 0,364 t.m / ml
8
D’où :
M ax = −0,5M 0 x = −0,182 t.m / ml
M tx = 0,85M 0 x = 0,309 t.m / ml

- Effort tranchant :
 q240 . l x . l y
Tx = 2l + l = 1.69 t / ml
 y x
lx < l y ⇒ 
T = q240 . l x . l y = 1,41 t / ml
 y 3l y

Les valeurs des différents efforts sont données dans le tableau ci-dessous :
Surcharge q (t/m²) M0x (t.m/ml) Mappui(t.m/ml) Mtravée(t.m/ml) Tx (t/ml) Ty (t/ml)
G 0,801 0,072 -0,036 0.0612 0, 336 0,227
A(l) 1,04 0,094 -0,047 0,0799 0,039 0,027
D240 4,03 0,364 -0,182 0,309 1.69 1,4

Tableau (V-12) : récapitulatif des efforts.

V.3.2.2 Chargement concentrée :


Pour les systèmes Mc120 et B, on utilise les abaques de « PIGEAUD » qui permettent la
détermination des moments fléchissant rapportés à l’unité de longueur au centre d’une dalle
simplement appuyée sur 4 cotés en fonction de l’impact (u , v) et de la longueur de répartition

u = u0 + hd+ À.hrevêtement
lx.

Avec : v = v0 + hd + À.hrevêtement

(u0 , v0) : Dimension réel d’impact.


hd : Épaisseur de la dalle.

ε = 1,5 : Pour un revêtement moins rigide que le béton.


hrevêtement : Épaisseur de revêtement.

Tel que : « iD#p < ià »hrev = 0,08 m ; hd = 0,25 m

53
Chapitre V Etude du platelage

- Sous Br
ly
u = u 0 + hd + ε . hrevetement
v = v0 + hd + ε . hrevetement U0
lx

u 0 = 0,6 m U=0,6+0,25+1,5*0,08=0,97 m.
 ⇒ V=0,3+0,25+1,5*0,08=0,67 m.
v 0 = 0,3 m
- Moment fléchissant :
u v
A partir des abaques de Pigeaud on tire les valeurs de M1 et M2 en fonction de :  , 
 lx lx 
u u
l = 1 . 14 ≥ 1 ⇒ =1
 x lx  M = 0 , 0832 t .m / ml
M0x=Mi*Q⇒  ⇒  1
 v = 0 ,79  M 2 = 0 ,0285 t .m / ml
 l x
Mox= 10*0,0832 = 0.832 tm/ml .
M a x = −0,5 * 0,832 = −0,416 t.m / ml
M tx = 0,85 * 0,968 = 0,7072 tm / ml
- Effort tranchant :
Q Br = 10 * (0.67* 0.85) / (0.67 * 0.97) = 8.76 t
 Q Br 8 . 76
 T x = 3 u = 3 × 0 , 97 = 3 , 01 t / ml
u >v ⇒ 
 T y = Q Br = 8 . 76
= 3 . 36 t / ml
 2u + v (2 × 0 ,97 + 0 , 6 7 )

- Sous Bc :

U0=0,25m ═> U=0,62 m ═> u/lx=0,73 ═> M1=0,1074


V0=0,25m V=0,62 m v/lx=0,73 M2=0,04128

Q Bc = 6 * ( 0,62* 0.85 ) / (0,62* 0,62) = 8.23 t

M0x=6*0,1074=0,6444 tm/ml

Max=-0,3222 tm/ml et TX= 4.42 t/ml


Mtx=0,5477 tm/ml TY= 4.42 t/ml

- Sous Bt :
·
u0 =0,6 u = 0,97 ÄÅ
= 1.14 M1 = 0,0844 t.m/ml.

v0 = 0,25 v = 0,62Ä = 0,73 M2 = 0,0315 t.m/ml
Æ

54
Chapitre V Etude du platelage

, × .
QBt = 8× c g =7.01 t
, × ,

M0x = 8 × 0,0844 = 0,6752 t.m/ml

Max = - 0,5 × 0,6752= - 0,3376 t.m/ml et Tx = 2.41 t


Mtx = 0,85 × 0,6752 = 0,5739 t.m/ml Ty = 2.74 t

- Sous Mc120
· ·
u0 = 1 u = 1,37 ÄÅ
= 1,61 > 1 ⇒ ÄÅ
=1 M1 = 0,040 t.m/ml
‰ ‰
= 7.61 > 3 ⇒ =3
ÄÅ ÄÅ
v0= 6,1 v = 6,47 M2 = 0,0009t.m/ml

, × .
QMc120 = 55 × c g =34.12 t
, × ,
 Q Br 34 . 12
 T x = 3 v = 3 × 6 , 47 = 1 . 76 t / ml
v > u ⇒ 
 T y = Q Br = 34 . 12
= 2 . 38 t / ml
 2v + u (2 × 6 , 47 + 1,37 )
M0x = 55 × 0,040 = 2,2 t.m/ml

Max =- 1,1 t.m/ml et Tx = 1.76 t


Mtx = 1,87 t.m/ml Ty = 2.38 t

Remarque :
Les moments et les efforts tranchants doivent être majorés par les coefficients comme suit :
- Les systèmes B sont majorés par δ B′ = 1 , 23 .
- Le système Mc120 par δ M′ = 1,223

Les résultats sont résumés dans le tableau (V-13) :


G A Mc120 Br Bc Bt
Max
(t.m/ml) -0.036 -0.047 -1.3453 -0.512 -0.3963 -0.4152
Mtx
(t.m/ml) 0.0612 0.0799 2.287 0.87 0.674 0.7059

Tx (t/ml) 0.336 0.039 2.152 3.702 5.437 2.9643

Ty (t/ml) 0.227 0.027 2.91 4.132 5.437 3.3702

Tableau (V-13) : Valeurs des moments fléchissant et efforts tranchants sous


les différentes charges

55
Chapitre V Etude du platelage

Les résultats des moments combinés sont donnés dans le tableau ci-dessous :

ELU ELS
Combinaison Ma(tm/ml) Mt(tm/ml) Combinaison Ma(tm/ml) Mt(tm/ml)
1,35 G +
-0,868 1,475 G + 1,2 maxB -0,650 1,105
1,6max(B
1,35 (G + Mc120) -1,865 3,170 G + Mc120 -1,381 2,348

Tableau (V-14) : Combinaisons des moments.


Donc les moments max obtenus sont :
ELU :
En travée : Mt= 3,17 tm/ml
A l’appui : Ma= 1,865 tm/ml
ELS :
En travée: Mt= 2,348 tm/ml
A l’appui : Ma=1,381 tm/ml

V.3.3 Calcul du ferraillage :


Le ferraillage se calculera en flexion simple : 1m

f c 28 = 35 MPa ⇒ f t 28 = 2 ,7 MPa
0,25m
9h
d = = 0 , 225 m
10
Les résultats sont donnés dans les tableaux (V-14) :

ELU ELS
/ Mt Me / Mt Me
Mu (t.m/ml) 0,03170 0,01865 Mser 0,02348 0,01381
(t.m/ml)
µbu 0,0316 0,0186 αr 0,5794 0,5794
Pivot A A µrb 0,2338 0,2338
α 0,0401 0,0234 Mrb 0,2485 0,2485
A’u (cm²/ml) 0 0 A’ser 0 0
(cm²/ml)
Z (m) 0,2214 0,2229 Zr (m) 0,1815 0,1815
Au (cm²/ml) 4,117 2,406 Aser 5,657 3,327
(cm²/ml)

Tableau (V-15) : Ferraillage à l’ELU et l’ELS.

56
Chapitre V Etude du platelage

- Condition de non fragilité :


±²ËÌ
A‡ÈÉ 0,23. b . d. = 3.493 cm²/ml
±³

D’où le ferraillage en flexion locale est :


- En travée : As = 5.657 cm²/ml
- A l’appui : As = 3.493 cm²/ml

Le ferraillage final de la dalle sera donc la somme des deux ferraillages (local et transversal).

- ferraillage suivant x :
- En travée : Asx= 23.859 + 5.657 = 29.516 cm²/ml soit : 10T20 (31.41cm²/ml)
- A l’appui : Asx= 3.672+3.493 = 7.165 cm²/ml soit : 5T14 (7.67 cm²/ml)


(° =
,
- ferraillage suivant y
- En travée : Asy = 9.838 cm²/ml soit : 5T16 (10.05 cm²/ml)
- A l’appui : Asy = 2.388 cm²/ml soit : 5T8 (2.51 cm²/ml)

- Vérification des armatures minimum :


Î0,0008
( ° ¤.$
Il faut vérifier que : Î
n Í

Aymin ≥ 0,0008.b0 .h Ay min ≥ 2 cm²/ml Vérifiée


ÄÅ
ρ= =0,026
3− ρ 
ÄÒ
Axmin ≥ 0,0008   .b0.h Avec :
 2 
Donc : Ax min ≥ 2,974 cm²/
²/ ml. Vérifiée.

- Vérification des espacements :


Suivant x : Stxmax= min (2h ; 22 cm) = 22 cm
Suivant y: Stymax= min (3h ; 33 cm) = 33 cm

- Vérification de l’effet tranchant :


Les armatures transversales
es ne sont pas nécessaires si les conditions suivantes sont remplies :
Coulage de la dalle sans reprise de bétonnage.
V· Ð V·
-
-
La dalle étant coulée sur place alors, pas de reprise de bétonnage.
V u = 1,35 G + 1,6 max ( A, B )

57
Chapitre V Etude du platelage

D’où : Vux = 0,0915 MN/ml


Vuy = 0,09 MN/ml
, .PÓ .Ô.±ÕËÌ , × × , ×
V· = = = 0,3675 MN/ml
Ö× ,

Vux = 0,0915 MN/ml <V· = 0,3675 MN/ml


Vuy = 0,09 MN/ml <V· = 0,3675 MN/ml Vérifiée

Les deux conditions sont vérifiées, le ferraillage transversal de la dalle n’est pas nécessaire.

- Vérification de non poinçonnement :


D’après le BAEL 91, la condition de non poinçonnement est vérifiée si :
Ù
Øq Ð 0,045.Uc. h. iÚ
n

Avec :
Qu : Charge concentrée si l’ELU vaut 1,6 P.
h = 0,25 m (Hauteur de la dalle).
Uc =2(u+v) : Périmètre de la surface d’impact projetée sur le plan moyen.
u = u0 + hd+ À.hrevêtement
v = v0 + hd + À.hrevêtement

ÙÚ
, ` ÛÚ . Í. Øq [¯Ü]
in
Charges P(t) u0 v0 u v Uc Conclusion

Bc 6 0,25 0,25 0,62 0,62 2,48 0,651 0,096 Vérifiée


Bt 8 0,6 0,25 0,97 0,62 3,18 0,8347 0,128 Vérifiée
Br 10 0,6 0,3 0,97 0,67 3,28 0,861 0,160 Vérifiée

Tableau (V-16) : Récapitulatif des vérifications de non poinçonnement

Donc :
La condition de non poinçonnement est donc vérifiée.
Conclusion :
Le ferraillage de la dalle pour 1m linéaire est comme suit :

5T14 5T8

1m 1m
10T20 5T16

Suivant xx’ Suivant y y’

Ferraillage de la dalle

58
Chapitre VI Etude de l’entretoise d’about

Introduction :
Les entretoises d’about seront dimensionnées pour résister au vérinage lors de la maintenance
des appareils d’appuis.
VI.1 Schématisation statique de l’entretoise d’about :
Sachant que le remplacement des appareils d’appui se fait à vide, les vérins doivent soulever la
charge permanente du tablier par l’intermédiaire des entretoises.
Il sera toujours préférable d‘avoir un nombre de points de soulèvement, aussi important que
possible.
On adopte le schéma statique (Figure (VI-1)) :

P P P P P P P P
g’ent

R1 R2 R3 R4
0.8 0.8 1.60 0.8 0.8 1.60 0.8 0.8 1.60 0.8 0.8

lent = 11.20 m
Figure (VI-1) : Schéma statique de l’entretoise d’about

VI.2 Calcul des sollicitations :


- Charges concentrées:
Pg = ( GT – Gent ) / 2n = (790.1081 – 9,2162 ) / ( 2*8 )
Pg = 48,8 t
- Charge uniformément répartie:
g’ent = Gent / 2*lent
g’ent = 0,41 t/ml
- Nombre de poutre : n = 8 poutres.
- Largeur totale l’entretoise : lent =7 * 1,60 = 11.20 m
- Poids total de tablier : GT = 790.1081 t.
- Poids des entretoises : Gent = 9.2162 t.
Le calcul d’une poutre droite sollicitée en flexion simple donne les résultats suivants :
R1 = R4 = 102,177 t
R2 = R3 = 95.35 t

59
Chapitre VI Etude de l’entretoise d’about

b= 1m

h0=0.25m

h= 1.25m

0.25m

39.10 39.10
27.67 27.67

8.83
8.83
M(x) t.m 11.82

Figure (VI-2)Diagramme du moment fléchissant a l’ELS

53,04
T(x)t 45,7
49,3 9
49,0 53,0
7 4

45,7 49,0
53,0 9 49,3
4 3

Figure (VI-3) : Diagramme de l’effort tranchant a l’ELS

60
Chapitre VI Etude de l’entretoise d’about

VI.3 Ferraillage de l’entretoise d’about:


VI.3.1 Ferraillage longitudinal de l’entretoise :
Le ferraillage se fait en flexion simple
- M+max = 0, 118 MN.m
- M-max = 0, 391 MN.m
Données : fc28 = 35 MPa ; ft28 = 2,7 Mpa ; FeE400 ; d = 0,9 h = 1,125 m
ELU ELS

/ Mt Ma / Mt Ma

Mu 0,15930 0,52785 Mser 0,11800 0,39100


(t.m/ml) (t.m/ml)
µbu 0,0063 0,0841 αr 0,5794 0,5794

Pivot A A µrb 0,2338 0,2338

α 0,0080 0,1100 Mrb 6,2129 1,5532

A’u 0 0 A’ser 0 0
(cm²/ml) (cm²/ml)
Z (m) 1,1214 1,0755 Zr (m) 0,9077 0,9077

Au 4,084 14,110 Aser 5,686 18,841


(cm²/ml) (cm²/ml)
ACNF 17,466 4,366 ACNF 17,466 4,366
(cm²/ml) (cm²/ml)

Tableau (VI-1) : Ferraillage longitudinal


- Ferraillage final :
sup
A max = 17.466 cm² soit : 9T16 = 18.09 cm2
Ainf max = 18.841 cm² soit : 6T20 = 18,85 cm2

VI.3.2 Ferraillage transversal de l’entretoise :


VI.3.2.1 Vérification du cisaillement :
Il faut vérifier que : τ U ≤ τ U

Avec :τu = Vu / ( b0 * d ) ≤ τ U = min ( 0,15*fc28/1,5 , 4 MPa )


τu = 2.544 MPa
2.544 MPa ≤ 3,5 MPa ⇒ (vérifiée)

61
Chapitre VI Etude de l’entretoise d’about

VI.3.2.2 Armature d’âme :


- Espacement au niveau de l’appui :
 h b0 
φt ≤ minφl , , [cm] ⇒ Φt ≤ min (2 . 3,57 . 2,5) = 2 cm
 35 10 
min

En pratique : ( T8 , T10 ) ⇒ on fixe φt = φ10

At * f e (τ U − 0,3 * f t 28 * K )
On vérifie que : ≥ *γ S
S t * b0 0,9
0,9 * At * f e
⇒ St ≤
b0 (τ U − 0,3 f t 28 * K )* δ S

Avec : At = 4φ10 = 3,14cm 2 ; et K = 1 pas de reprise de bétonnage


Donc : St ≤ 22.67cm soit : St =20 cm.

- Pourcentage minimal :
At * f e
Il faut vérifier que : ≥ 0,4 MPa
S t * b0
3,14*0,04 / (0,2* 0.25) = 2.512 MPa ≥ 0,4 MPa (vérifiée)

Calcul de St max : S t ≤ S t max = min (0,9d ,40cm ) = 40cm

Donc on a : 4φ10 avec : St = 20 cm


(1 cadre + 1 étrier ) φ10

VI.3.2.3 Vérification de l’appui :


• Les armatures inférieures :
Mu = 0,528 MN.m Vu = 0.715 MN ; d = 1,125 m
 
 V M * δ S 
Il faut vérifier l’inégalité : Ainf = 18.85 cm 2 ≥  U − U
 = 5.56 cm 2 (vérifiée)
fe 0,9 * d * f e
 δ 
 S 
• Largeur de la bielle :
Il faut que : Vu / (a * b0) ≥ 0,267 fc28
a ≤ 0,715 / (0,267 * 35 * 0,25) ⇒ a ≤ 0,306m
Soit a = 30cm
D’où pas d’écrasement de la bielle.

62
Chapitre VI Etude de l’entretoise d’about

VI.3.2.4 Vérification des liaisons :


- Liaison table – nervure :
ASup + AInf fe VU * b1
Il faut vérifier : * ≥
St δS 0,9 * d .b
b − b0
Avec : b1 = = 0,375m
2
Ainf + Asup = 2T12 = 2,26 cm²
⇒ 2,26*400*10-4 / (0,2*1,15) ≥ 0,715*0,375 / (0,9*1,125*1)
⇒ 0,393 MN/m ≥ 0,265 MN/m

D’où la liaison table – nervure est assurée.

6T20

T12
.

4T10

9T16

Figure (VI-4) : Ferraillage de l’entretoise

63
Chapitre VII Etude de la précontrainte

Introduction :

La précontrainte est un traitement économique qui consiste à produire dans un matériau,


avant son exploitation des contraintes contraires à celles produites par les charges qui le
sollicitent.
Le traitement mécanique appelé précontrainte, exige généralement deux matériaux, le
béton qui est le précontraint, et les aciers actifs qui produisent la précontrainte.
Cette mise en tension de l’acier peut se faire avant ou après le coulage du béton, c’est la
pré-tension et la post-tension respectivement.
Procédé utilisé :
Le procédé utilisé pour la mise en tension des câbles est la « post-tension », qui consiste
en la mise en tension des câbles, déjà enfilés dans des gaines, après que le béton déjà coulé ait
atteint une résistance suffisante à l’effort de la mise en tension.

VII. 1 Dimensionnement de l’effort de précontrainte :

La valeur minimale de la précontrainte est donnée par l’expression(VII-1) :


Pmin = Sup (PI , PII ) ………….. (VII-1)
∆M + ρ Bn (vσ bt 2 + v' σ bt1 )
Avec: PI = Section sous critique.
ρ .h

ρ.v.Bn .σ bt 2 + M max
PII = Section sur critique.
ρ .v + v'−d '
Nous considérons les caractéristiques géométriques de la section médiane (poutre + dalle).

Bbr = 0.911 m2 Bn = 0,95 Bbr = 0.86545 m2.


Ibr = 0.278 m4 In = 0,9 Ibr = 0.2502 m4.
In
V' = 1.186 m, V=0,564 m, ρn = = 0.4322, h=1,75 m
Bn.v.v'
Soit à L'ELS: Mmax = M (G+D240) = 6.456 MN.m
Mmin = M (G) = 3.835 MN.m
D'ou : ∆M = 2.621 MN.m

σ bt1 = - 1,5 ƒt28 = - 4.05 MPa.


σ bt 2 = - ƒt28 = - 2.7 MPa.
Φ = 8 cm d' = 2Φ = 16 cm

A.N:
PI = 0.337 MN.
PII = 4.636 MN.
Pmin = Max [PI, PII] ⇒ Pmin = PII la section est sur critique.
e0= -(V’-d’ ) = -1.026 m

VII. 1. 1. Détermination du nombre de câbles :


P0 = min (0,9 fpeg . Ap ; 0,8 fprg . Ap ) = 2,402 MN.
Avec : fpeg =1600N/mm2 ; fprg= 1800N/mm2 ; Ap=12T15=1668 mm2
Pour déterminer le nombre de câbles nécessaires, on doit estimer les pertes totales à 32 %.
D’où : P = P0 – 0,32. P0 = 0,68. P0
On suppose qu’on a n câbles, donc : P ≤ 0,68. n. P0
On obtient n ≥ 2.83 on prendra 3 câbles.
64
Chapitre VII Etude de la précontrainte

VII.1.2 Vérification de la borne supérieure de précontrainte :


Cette vérification revient à s’assurer que P0 n’est pas excessive.
P=0,68.P0
( M max − M min )
P*n< σ bc B -
ρ .h
4,9 < 14,709 MPa (vérifiée)
Donc P0 n’est pas excessive.

VII.1.3 Détermination du nombre de câble à l’about :

Les câbles d’about doivent être tirés à 100% de P0 avant le coulage de la dalle. Les
pertes instantanées sont estimées à 10% de P0 .
D’où : Pm=0,9P0= 2, 1618 MN

On considère les caractéristiques nettes de la section médiane (poutre seule).


Pour avoir le nombre de câble à l’about, il faut vérifier les deux inégalités données par
l’expression (VII-2) :
Fibre supérieure : σ sup ≥ σ bt
………… (VII-2)
Fibre inférieure : σ inf ≤ σ bc
 P
σ sup = +
v
(Pe0 + Mg ) ≥ −1,5 f tj = σ bt
 Bn I n
Avec : 
σ = P − v ′ (Pe + Mg ) ≤ 0,6 f = σ
 inf B In
0 cj bc
 n

Avec : V=0,658 m Bn=0,95B=0,4855 m2


V’=0,842 m ; In=0,1242 m4
e0= -(V’-d’)=-0,682 m
l2 32,4 2
M min = M g = g ( poutre seule ) . = 11.528 * .10 −2 = 1.5127 MN .m
8 8
 2,1618 n 1,5127 + 2,1618 n (− 0,682)
σ sup = 0,4855 + 0,1242
. 0,658

σ = 2,1618 n + 1,5127 + 2,1618 n (− 0,682) .(− 0,842)
 inf 0,4855 0,1242
σ sup = −3,358 n + 8,014 ≥ − 4,05 MPa

σ inf = 14,448 n − 10,255 ≤ 21 MPa
n ≤ 3,5926
On trouve : n = 2 câbles.
n ≤ 2,1633

Conclusion :
On place deux câbles à l’about et un câble à l’extrados.
1ère famille : 2 câbles à l’about.
2ème famille : 1 câble en extrados.

65
Chapitre VII Etude de la précontrainte

VII.1.4 Vérification de la section médiane :


- Au 7ème jours :
On tire les 2 câbles d’about à 50% de P0 et en estimant les pertes à la mise en tension à
10%.
f c 7 =23,18 MPa ; f t 7 =1.99 MPa
σ bc = 0,6 f c 7 = 13,908 MPa
σ bt = −1,5 f t 7 = −2,985 MPa
P = 0,5 [P0 − (0,1 P0 )] n
P = 0,5 * 0,9 * 2,4 * 2 = 2,16 MN
σ sup = 3,34 ≥ − 2,985 MPa
(Vérifiée).
σ inf = 2.39 ≤ 13,908 MPa

- Au 28ème jour :
On tire les câbles d’about à 100% de P0 et en estimant les pertes à la mise en tension à
10%.
f c 28 =35 MPa ; f t 28 =2.7 MPa
σ bc = 0,6 f c 28 = 21 MPa
σ bt = −1,5 f t 28 = −4.05 MPa
P = 0,9 P0 n = 0,9 * 2,402 * 2 = 4.3236 MN
σ sup = −0.325 ≥ − 4.05 MPa
 (Vérifiée)
σ inf = 13.17 ≤ 21 MPa
Conclusion :
Les phases de mise en tension sont les suivantes :
- 1ère famille : (2 câbles à l’about)
Tirés à 50% de P0 au 7ème jour.
Tirés à 100% de P0 au 28ème jour.
- 2ème famille : (1 câble à l’extrados)
Le câble d’extrados et tirés à 100% de P0 après coulage et durcissement de la dalle.

VII.1.5 Tracé des câbles :


a) Disposition constructive des câbles :
- Section d’about :
Nous disposons les câbles de telle sorte que la résultante des forces de précontrainte
coïncide avec le centre de gravité de la section d’about, en prenant un espacement de
0,45m entre 2 plaques d’encrage successives à l’about.
∑M = 0 ⇒ 2 P v ′ = P1 d1 + P2 (d 1 + x )
fib inf
P1 = P2 = P et y = 0,45 m
2 v′ − y
d1 = ⇒
2
y
d1 = 0,592 m
d2
d 2 = 1,042 m
d1

Figure (VII-1) : Disposition des appareils d’encrage dans la section d’about.

66
Chapitre VII Etude de la précontrainte

- Section médiane :
En respectant la distance limites autour de chaque gaine de précontrainte, on choisit la
disposition suivante :
d 1 ≥ 1,5 φ = 12 cm
d 2 = d 1 + 15 2 + 12,25 2 = 20 cm

20
11,25
12

11,25 12,25 12,25 11,25


Figure (VII-2) : Disposition des câbles dans la section médiane.

b) Détermination de l’angle de relevage :


L’angle de relevage α est donné par la formule (VII-3):
V − V  V + V 
Arc sin  M  ≤ α ≤ Arc sin  m  ………….(VII-3)
 P   P 
   
Avec : L’optimum théorique de l’angle de relevage est donnée par la formule (VII-4):
 V + Vm 
α opt = arc sin  M  ……………(VII-4)
 2P 
V : Effort tranchant limite que peut supporter la section d’about.
V = τ . bn . 0,8 . h = 1,1455 MN
τ : Contrainte tangentielle limité en état limite de service.
1
  2  2
τ = 0,4 f tj  f tj + σ x  = 2,22 MPa
  3 
σ x : Contrainte normale au niveau de la fibre neutre.
P
σx = = 2,787 MPa
Bn ( P + d )

Avec : P = 0,68 . n . P0 = 0,68 . 2 . 2,402 = 3,267 MN


π φ2
B n = B( P + d ) − n = 1,172 m 2
4
bn = b0 − m K φ = 0,43 m
Avec : m = 1 : Nombre de gaines par lit.
K = 0,5 : Gaines injectée au coulis de ciment.
φ = 8 cm : Diamètre de la gaine.
Vm : Effort tranchant à vide sous (G). Vm = 0,47 MN
V M : Effort tranchant en charge sous (G+D240). V(G + D ) = 0,47+0,327=0,797MN
L’inégalité donne le résultat suivant :
-7,183° ≤ α ≤ 29,63°

67
Chapitre VII Etude de la précontrainte

V M + Vm
αopt = arc sin ( )
2P
αopt =10,13°
On fixe : α1=9°
(α1+α2/2)=αopt ⇒α2=11,26°
Pour les câbles de l’extrados on fixe : α3=25°

c) Détermination de xk et xd :
Les câbles sont d’un tracé parabolique sur une distance de ( x k + 0,5) m
Le repère ( x , y ) a pour origine le point ( o ) à partir duquel les câbles deviennent
rectilignes.

Yki
y
yi
Yi x o
di

0,5 xk xd

L/2

Figure (VII-3) :Tracé des câbles.

- Pour les câbles d’about :


y = a x 2 ; tgα ( x ) = dy / dx = 2 a x
Lorsque : x = x K ; tg α k = 2 a x K ⇒ a = tg α k / 2 x K ….(1)
Lorsque : x = x K + 0,5 ; tg α i = 2 a ( x K + 0,5) ⇒ yi = a ( x K + 0,5) ….(2)
2

De (1) et (2) on a :
yi = tg α k . ( x K + 0,5) / 2 x K …(3).
2

tgα k .xk + (tgα k − 2 yi ).xk + 0,25tgα k = 0


2

− (tgα k − 2 yi ) + 2. y i − y i tgα k
2

On aura xk =
2tgα k
La seule inconnue dans l’équation (3) est x k .
- Pour le câble de l’extrados on a :
y = a . x ² ; tg α ( x ) = dy / dx = 2 a x
1
Lorsque : x = x k ; tg α = 2 a x k ⇒ a= . tg α …(1’)
2 xk
Lorsque : x = x k ; y = y k = yi − d i ⇒ y K = a x k2 …(2’)

68
Chapitre VII Etude de la précontrainte

On remplace (1’) dans (2’), on trouve :


y K = tg α . x K / 2 …(3’)
La seule inconnue dans l’équation (3’) est xK
L
On a : x d = − x K
2
Les résultats sont représentés dans le tableau (VII-1)

N°câble α k (°) Yi(m) yi(m) xk(m) xd (m) ai (m) di(m)


1 9,0 0,592 0,472 4,91 11,29 0,0161 0,12
2 12 1,042 0,922 8,49 7,71 0,012 0,12
3 25 1,5 1,300 5,58 10,62 0,042 0,2

tableau (VII-1) :Valeur de x d et x K

d) Position et analyse de chaque câble en différentes sections :


Les équations paraboliques des différents câbles sont :
y i = a i ( x Ki − x i ) + d i
2

tg α i = 2 a i ( x Ki − x i )

Les positions et angles dans les différentes sections sont donnés dans le tableau (VII-2) :
Position -0,5 0 L/8 L/4 3L/8 L/2
caractéristique -ε +ε
1 Yi(m) 0,592 0,509 0,12 0,12 0,12 0,12 0,12

αi(°) 9,90 9,00 0 0 0 0 0


2 Yi(m) 1,068 0,966 0,351 0,351 0,12 0,12 0,12

αi(°) 11,90 11,26 5,95 5,95 0 0 0


3 Yi(m) / / / 1,5 0,297 0,20 0,2
αi(°) / / / 25 7,272 0 0
Câble Yi(m) 0,83 0,74 0,24 0,66 0,1791 0,15 0,15
moyen
αi(°) 10,90 10,13 2,97 10,32 2,42 0 0

Tableau (VII-2) : Positions et angles des différents câbles.

VII.2.Calcul des caractéristiques nettes et homogènes des sections :

VII.2.1 Caractéristiques géométriques nettes :


π Q 2 n : nombre de trous
B n = Bbr − nB (φ ) Avec B(φ ) = :
4 φ : diamètre de la gaine
′ Bbrut − B (φ ).∑ y i
vbrut
v ′net = et v net = h − v n′
Bnet

69
Chapitre VII Etude de la précontrainte

[
I n = I br − Bbr (v ′n − vbr′ ) − B (φ ) ∑ ( yi − v ′n )
2 2
]
I net
ρ net =
vn′ vn Bn

Les résultats de la poutre seule et la poutre plus dalle sont représentés respectivement dans
les tableaux (VII-3) :

médiane
SECTION about intermédiaire
NBR CABLE 2 2 2 3 3 3 3
L/8
Position -0,5 0 L/4 3L/8 L/2
caractéristique -ε +ε
P 0,772 0,772 0,636 0,631 0,496 0,496 0,496
Bn
(m2) P+D 1,172 1,172 1,036 1,031 0,896 0,896 0,896
P 0,817 0,818 0,838 0,833 0,862 0,863 0,863
V’n
(m) P+D 1,111 1,112 1,142 1,140 1,203 1,203 1,203
P 0,683 0,682 0,662 0,667 0,638 0,637 0,637
Vn
(m) P+D 0,639 0,638 0,608 0,610 0,547 0,547 0,547
P 0,163 0,163 0,845 0,843 0,131 0,130 0,130
In (m4)
P+D 0,338 0,337 0,300 0,299 0,262 0,261 0,261
P 0,379 0,379 2,396 2,405 0,479 0,477 0,477
ρn
P+D 0,406 0,405 0,416 0,417 0,444 0,443 0,443

Tableau (VII-3) : Caractéristiques géométriques nettes de poutre + dalle et


poutre seul.

VII.2.2 Caractéristiques géométriques homogènes :


Bh = Bn + K . n . Ap
Avec :
K = 5 : Coefficient d’équivalence.
n : Nombre de trous.
A p : Section des câbles.
Bn v n′ + 5 A p . ∑ y i
v h′ = et v h = h − v ′h
Bh
I h = I n + B n (v h′ − v n′ ) + 5 Σ (v h′ − y i ) Ap
2 2

Ih
ρh =
v h′ . v h . B h

70
Chapitre VII Etude de la précontrainte

Les caractéristiques géométriques homogènes de la poutre plus dalle sont données dans le
tableau (VII-4) :

L/8
Position -0,5 0 L/4 3L/8 L/2
caractéristique -ε +ε
Bh (m2) 1,189 1,189 1,053 1,056 0,921 0,921 0,921

V’h (m) 1,107 1,107 1,127 1,129 1,175 1,175 1,175

Vh (m) 0,643 0,643 0,623 0,621 0,575 0,575 0,575

Ih (m4) 0,340 0,340 0,313 0,314 0,288 0,288 0,288

ρh 0,402 0,402 0,424 0,424 0,462 0,463 0,463

Tableau (VII-4) : Caractéristiques géométriques homogènes (poutre + dalle).

VII.3 Calcul des pertes dans les armatures de précontrainte :

Les contraintes que subit une structure mise en précontrainte varient en fonction du temps
en différentes sections, Ces variations réductrices des forces sont dénommées pertes de
précontrainte
On distingue deux types de pertes :
- Pertes de tension instantanées.
- Pertes de tension différées

VII.3.1 Pertes instantanées :

Elles sont appelées aussi pertes à la mise en tension, car elles se produisent au moment
de la mise en tension et dans un temps relativement court, ces pertes sont réparties comme
suit :
- Pertes par frottement
- Pertes par glissement
- Perte par recul d’ancrage

a) Pertes par frottement :

Elles se produisent par frottement de l’acier des câbles sur la gaine lors de la mise en
tension. Le déplacement du câble à l’intérieur de la gaine est gêné par sa courbure

L’expression de la tension le long du câble et de la perte sont donnée par la relation (VII-
5) :
σ p (x ) = σ p0 [1 − f scα ( x ) − ϕ . x]
(∆σ p ) f = σ p0 − σ p (x )
rott
…………… (VII-5)

σ p : Tension à l’origine.
0
-1
f : Coefficient de frottement en courbe et vaut 0,16 rad

θ : La déviation angulaire du câble à une distance (x) de l’origine.


θ (x ) = α (x ) − α (0)
α ( x ) : Angle du câble à une distance (x).
α (0,5) : Angle du câble à x= -0,5m
71
Chapitre VII Etude de la précontrainte

ϕ : Coefficient de perte de tension par unité de longueur.


ϕ=3 .10-3m-1
σp0=P0/Ap=2,402/1668.10-6=1440MN/m2

Le résultat de calcul des pertes par frottement en différentes sections sont donnés dans le
tableau (VII-5) :

L/8
CABLE POSITIONS -0.5 0 Xk L/4 3L/8 L/2
-ε +ε
θ (rd) 0 0,016 0,173 0,173 0,173 0,173 0,173 0,173
1 σ p(x) 1440 1433,546 1373,073 1373,073 1369,361 1355,577 1338,081 1320,585
∆σ p(x) 0 6,454 66,927 66,927 70,639 84,423 101,919 119,415
θ (rd) 0 0,011 0,104 0,104 0,208 0,208 0,208 0,208
2 σ p(x) 1440 1434,763 1391,894 1391,894 1344,301 1346,002 1328,506 1311,010
∆σ p(x) 0 5,237 48,106 48,106 95,699 93,998 111,494 128,990
θ (rd) \ \ \ 0 0,309 0,436 0,436 0,436
3 σ p(x) \ \ \ 1440 1331,256 1303,123 1285,627 1268,131
∆σ p(x) \ \ \ 0 108,744 136,877 154,373 171,869
( ∆σ p)f 1famille (Mpa) 0 5,846 57,517 57,517 83,169 89,211 106,707 124,203

( ∆σ p)f 2famille (Mpa) \ \ \ 0 108,744 136,877 154,373 171,869

Tableau (VII-5) : Pertes par frottement en différentes sections.

b) Pertes par glissement :


Lors du blocage des câbles de précontraintes par le biais d’un système d’ancrage, il
se produit un léger mouvement de raccourcissement du câble dans le béton. Ce
mouvement est gêné par le frottement du câble sur la gaine, ce qui conduit à une chute
qui touche généralement une partie du câble à partir de l’ancrage actif .Cette distance est
appelée « longueur d’influence du recul d’ancrage »
La perte est donnée par :(∆σp)g=σp(x)-σ’p(x)

A
∆σfrott(x)
σp ∆σg B M

σ’p

d
LAB=xk X

Fig. (VII-4) : Pertes par glissement.

72
Chapitre VII Etude de la précontrainte

Câble 1 :
gEp = 6 . 10 −3.195 . 10 3 = 1170 MN / m
On suppose que M ∈ [AB].
gEp . l AB
d=
σ A −σB

Avec : l AB = 5,409 m
1170 . 5,409
d= = 9,465 m
1440 − 1369,361
⇒ d = 9,465 m > L AB = 5,409 m D’où : M ∉ [ AB] ⇒ M ∈ [BC ]
2
l
(σ A − σ B ) L AB + (σ B − σ C ) .
x
+ 2 x . AB (σ B − σ C ) = gEp
l BC l BC
On obtient : x=9,139m et d=14,548m
σ M Est calculée à partir des triangles semblables :
σ −σB
σM =σB + C . x ⇒σM=1329,88MPa
l BC
En utilisant la même démarche pour les autres câbles on obtient les résultats regroupés dans
le tableau(VII-6) :

Câbles 1 2 3
d(m) 14,548 10,486 7,745
σM(MPa) 1329,88 1328,42 1288,94

Tableau(VII-6) :Valeurs de d et de σM

Les pertes par glissement pour chaque câble sont données dans le tableau (VI-7) :
σ ′p (x ) = σ A − 2 (σ A − σ M )
avec :
(∆σ p )g (x ) = σ p (x ) − σ ′p (x )
L/8 -2
POSITIONS -0,5 0 Xk L/4 3L/8 L/2
-ε +ε
σp(x) 1440 1433,546 1373,073 1373,073 1369,361 1355,577 1338,081 1320,58
1 σ'p(x) 1219,763 1226,217 1286,690 1286,690 1369,361 1355,577 1338,081 1320,58
(∆σp)g(x) 220,237 207,328 86,382 86,382 0 0 0 0
σp(x) 1440,0 1434,763 1391,894 1391,894 1344,301 1346,002 1328,506 1311,01
2 σ'p(x) 1216,845 1222,082 1264,951 1264,951 1344,301 1346,002 1328,506 1311,01
(∆σp)g(x) 223,155 212,681 126,943 126,943 0 0 0 0
σp(x) \ \ \ 1440 1331,256 1303,123 1285,627 1268,131
3 σ'p(x) \ \ \ 1137,883 1331,256 1303,123 1285,627 1268,131
(∆σp)g(x) \ \ \ 302,117 0 0 0 0
(∆σp)g (1F) 115,349 221,696 210,005 106,663 106,663 0,000 0 0
(∆σp)g (2F) / \ \ \ 302,117 0 0 0
Tableau (VII-7) : Les pertes par glissement des câbles.

73
Chapitre VII Etude de la précontrainte

c) Pertes par raccourcissement instantané du béton :


A chaque mise en tension d’un câble , il résulte un raccourcissement instantané
du béton provoquant une chute de tension dans les câbles déjà tirés et ancrés
précédemment . L’évaluation des pertes prendra en compte les différentes phases de
construction.

- Effet de la 1ère famille sur elle-même :


E
(∆ σ )rac = K j . p . ∆ σ c j
Ebij
M g (x )
∆ σ cj = [ ]  e 2p1
. ep1 + nAp σ p 0 − ((∆ σ p ) f + (∆ σ p )g + ∆ σ rac )  +
1 

In  I n Bn 
∆ σ cj : Contrainte de compression sous l’action des charges à la mise en tension au
niveau du câble moyen
n : Nombre de câbles tirés.(n=2)
l − x
M g (x ) = g p .  x ( g p = 1,441 t/ml)
 2 
J = 28ème jour → Ebi 28 = 35981,73 MPa
Kj=0,5
e p1 = − v ′ + y1
Ap = 1668 . 10 − 6 m 2

On pose : α=(1/B)+ep1²/In
β=(Mg/In)*ep1

L/8 -2
POSITIONS -0,5 0 L/4 3L/8 L/2
-ε +ε
Mg(x)
0 0 0,827 0,827 1,418 1,773 1,891

0 -0,081 -0,603 -0,597 -0,742 -0,743 -0,743


ep1(m)
In (m4’) 0,163 0,163 0,845 0,843 0,131 0,130 0,130
Bn(m2) 0,772 0,772 0,636 0,631 0,496 0,496 0,496
V’(m) 0,817 0,818 0,838 0,833 0,862 0,863 0,863
β 0 0 -0,590 -0,586 -8,056 -10,133 -10,808
α 1,2954 1,3355 2,002 2,008 6,232 6,264 6,264

14,101 14,602 21,111 21,189 51,376 45,468 42,798


∆σrac(MPa)

Tableau (VII-8) : Effet de la 1ère famille sur elle-même

74
Chapitre VII Etude de la précontrainte

- Effet de la dalle sur la 1ère famille :


M
(∆σ )rac = g . ep1 . Ep
In Ebi 28
g = g dalle + g coff = 0,997 t / ml
l − x
Mg = g  .x
 2 
j = 28 ème jour → Ebi 28 = 35981,73 MPa
e p = −V ′(PS ) + y1
1

Ep = 1,95 . 10 5 MPa

L/8
POSITIONS -0,5 0 L/4 3L/8 L/2
-ε +ε
Mgp+d(x)
0 0 0,572 0,572 0,981 1,226 1,308
ep(m)
0 -0,081 -0,603 -0,597 -0,742 -0,743 -0,743
In(m4)
0,163 0,163 0,845 0,843 0,131 0,130 0,130
∆σrac(MPa)
0 0 -2,212 -2,198 -30,206 -37,994 -40,527

Tableau (VII – 9) : Effet de la dalle sur la 1ère famille.

- Effet de la 2ème famille sur la 1ère famille :

(∆σ )rac = K J . Ep n2 . Ap . ∆σ cj  1 + ep1 . ep2 



Ebij   Bn In 
∆σ cj = σ p −  ∆σ f 2 + ∆σ g 2 + ∆σ r 2 

0  2 
Ebij = Eb / 28 = 35981,73 Mpa ( j = 56 ème
jour )
Avec: Kj=1 ; α=(1/B)+(e1*e2)/In

Position L/8 -2
-0,5 0 L/4 3L/8 L/2
-ε +ε
Bn(m2) 1,172 1,172 1,036 1,031 0,896 0,896 0,896

0,338 0,337 0,300 0,299 0,262 0,261 0,261


In (m4’)
ep1(m)
-0,281 -0,375 -0,906 -0,904 -1,083 -1,083 -1,083
ep2(m)
0 0 0 0,360 -0,906 -1,003 -1,003

0 0 0 -1,224 57,272 61,411 60,576


∆σrac(MPa)

Tableau (VII-10) : Effet de la 2ème famille sur la 1ère famille.


75
Chapitre VII Etude de la précontrainte

- Effet des compléments sur la 1ère famille :


M Ep
∆σ rac = c . e p1
In Ebij
l − x
M c = gc .  x
 2 
g c = g T − (g p + g d + g coff ) = 0,5190 t / ml
E bij = Ebi 28
L/8 -2
POSITIONS -0,5 0 L/4 3L/8 L/2
-e +e
Mc 0 0 0,298 0,298 0,511 0,638 0,681
In (m4’) 0,338 0,337 0,300 0,299 0,262 0,261 0,261
ep1(m)
-0,281 -0,375 -0,906 -0,904 -1,083 -1,083 -1,083
∆σrac(MPa)
0 0 -4,884 -4,884 -11,449 -14,372 -15,330

Tableau (VII-11) : Effet des compléments sur la 1ère famille.

- Effet des compléments sur la 2ème famille :


M Ep
∆σ rac = c . e p .
In 2
Ebi 28
L/8 -2
POSITIONS -0,5 0 L/4 3L/8 L/2
-ε +ε
Mc 0 0 0,298 0,298 0,511 0,638 0,681
In (m4’) 0,34 0,337 0,300 0,299 0,262 0,261 0,261

ep2(m) 0 0 0 0,360 -0,906 -1,003 -1,003


∆σrac(MPa)
0 0 0 1,945 -9,574 -13,311 -14,198

Tableau (VII-12) : Effet des compléments sur la 2ème famille.

Les résultats de pertes par raccourcissement sont récapitulés dans le tableau (VII-13) :

Position L/8
-0,5 0 L/4 3L/8 L/2
perte -ε +ε
∆σrac 1/1(MPa) 14,101 14,602 21,111 21,189 51,376 45,468 42,798
∆σrac D/1(MPa) 0 0 -2,212 -2,198 -30,206 -37,994 -40,527
∆σrac 2/1(MPa) 0 0 0 -1,224 57,272 61,411 60,576
∆σrac C/1(MPa) 0 0 -4,884 -4,884 -11,449 -14,372 -15,330
∆σrac C/2(MPa) 0 0 0 1,945 -9,574 -13,311 -14,198
Tableau (VII-13) : Pertes par déformation instantanée
VI.3.2 Pertes différées :

76
Chapitre VII Etude de la précontrainte

A la différence des pertes instantanées, les pertes différeés se produisent pendant un


temps plus ou moins long. Elles résultent de l’évolution des caractères des matériaux dans le
temps lorsqu’ ils sont soumis aux différentes charges.
On distingue :
- Pertes par retrait du béton.
- Pertes par relaxation des armatures.
- Pertes par fluage du béton.

- Pertes par retrait du béton :


Le retrait est un phénomène de raccourcissement du béton dans le temps, dû à une
évaporation de l’eau excédentaire contenue dans le béton lors de son durcissement.
Les pertes par retrait sont données par la formule (VII-6) :
(∆σ p )r = ε r [1 − r (t 0 )] E p [Mpa]………….. (VII-6)
ε r = 3 . 10 −4 (Nord d’Algérie).
Ep = 1,95 . 10 5 MPa
t 0 : Le jour de la mise en tension.
t0
r (t 0 ) =
t 0 + 9.rm

Les résultats sont donnés dans le tableau (VI-14) :

SECTION about intérmédiaire mediane


P 4,9620 4,9620 5,0759 5,0759 5,1714 5,1714 5,1714
périmetre
P+D 6,6020 6,6020 6,7159 6,7159 6,8114 6,8114 6,8114
position L/8 -2
-0,5 0 L/4 3L/8 L/2
perte -ε +ε
rm(P.S ) 15,5572 15,5572 12,5288 12,4297 9,5897 9,5897 9,5897

17,7514 17,7514 15,4253 15,3504 13,1532 13,1532 13,1532


rm(P+D )
r(t0) 7 jrs 0,0476 0,0476 0,0585 0,0589 0,0750 0,0750 0,0750
r(t0) 28 jrs 0,1491 0,1491 0,1678 0,1685 0,1913 0,1913 0,1913
∆σret(MPa)
55,715 55,715 55,081 55,055 54,111 54,111 54,111
1ère famille
∆σret (MPa)
/ / 48,681 48,642 47,310 47,310 47,310
2ère famille

Tableau (VII-14) : Les pertes par retrait du béton.

- Pertes par relaxation des armatures :


La relaxation est un phénomène de diminution progressive de la tension des câbles
dans le temps.
La perte par relaxation est donnée par la formule (VII-7)
(∆σ p )ρ = 0,06 ρ1000 (µ − µ 0 ) σ pi (x ) …………..(VII-7)

77
Chapitre VII Etude de la précontrainte

µ = σ p ( x ) / f prg = (σ p0 − ∆σ inst ) / f prg


i

µ 0 = 0,43
Avec :
ρ1000 = 2,5 (TBR )
f prg = 1800 MPa

1èr famille :
∆σ (x ) = σ −  ∆ σ f1 + ∆ σ g1 + ∆ σ rac 2 + ∆ σ rac 1 + ∆ σ rac c + ∆ σ rac d / 1 
p
i
p
0  1 1 1 
2em famille :
σ (x ) = σ P 0 −  ∆ σ f + ∆ σ g 2 + ∆ σ rac c + ∆ σ rac 2 
Pi
 2
2 2 

Les résultats sont donnés dans le tableau (VII-15) :

L/8
Position -0,5 0 L/4 3L/8 L/2
-ε +ε
perte
σpi(x) 1204,202 1209,548 1261,806 1262,939 1283,797 1278,780 1268,281

1F µi 0,669 0,672 0,701 0,702 0,713 0,710 0,705


(∆σ)ρ
43,171 43,901 51,293 51,458 54,540 53,792 52,241
1famille
σpi(x) / / / 1135,938 1312,698 1298,938 1282,330

2F µi / / / 0,631 0,729 0,722 0,712


(∆σ)ρ
/ / / 34,262 58,929 56,822 54,321
2famille

Tableau (VII-15) : Pertes par relaxation des armatures (2ème famille).

- Pertes par fluage :


Au cours du temps, le béton subit des déformations sous l’action des contraintes
constantes permanentes de compression, et entraine avec lui les câbles ce qui provoque
une chute de tension.
Le BPEL propose la formule simplifiée (VII-8) permettant de calculer cette chute de
tension :
(∆σ p ) fluage = (σ b + σ M ) . p …………(VII-8)
E
Ebij
σ b : Contrainte finale dans le béton au niveau du câble moyen de chaque famille, elle
est fonction des charges permanentes et de la précontrainte.
σ M : Contrainte maximale de compression du béton au niveau du câble moyen de
chaque famille, elle est obtenue à la mise en précontrainte.

78
Chapitre VII Etude de la précontrainte

1ère famille :
  1 en21 
σ M =
M gp
(
. en1 + n1 Ap σ P 0 − ∆σ inst )  +  28 jours ≤ j ≤ 56 jours
 In 1 B
 n I n 

 1 en21 
 M gT
(
σ b = I . en1 + n1 Ap σ P 0 − ∆σ T 1 )  +  + n2 Ap σ ( P0 − ∆σ T )  1 en1 en2 
 +  j ≥ 56 jours
 n  Bn I n 
2
 Bn In 

2ème famille : (56ème jour) :


 M g( p +d +coff )  1 en2 
σ M = ( ) ( 1 en en 
. en2 + n2 Ap σ P 0 − ∆σ inst 2  + 2  + n1 Ap σ P 0 − ∆σ inst 1  + 1 2  )
 In  Bn I n   Bn In 

 1 en22 
 M gT
( ) ( 1 en1 en2 
σ b = I . en2 + n2 Ap σ P 0 − ∆σ T 2  B + I  + n1 Ap σ P 0 − ∆σ T 1  B + I  )
 n  n n   n n 

En appliquant les formules précédentes, on trouve les résultats (VII-16) :

L/8
-0,5 0 L/4 3L/8 L/2
-ε +ε
∆σflu 1 49,116 53,636 86,575 85,753 183,982 161,400 150,593

∆σflu 2 / / / 44,819 186,089 179,897 168,957

Tableau (VII-16) : Pertes par fluage.

Présentation des résultats finaux :


∆ σ inst = (∆ σ p ) frott + (∆ σ p )g + (∆ σ p )rac

∆ σ diff = (∆ σ p )r + (∆σ p )ρ + (∆σ p )flu


5
6

79
Chapitre VII Etude de la précontrainte

Les résultats finaux des pertes sont représentés dans le tableau (VII-17) :

L/8
-0,5 0 L/4 3L/8 L/2
-ε +ε
∆σ inst (MPa ) 235,798 230,452 178,194 177,061 156,203 161,220 171,719

∆σ diff (MPa) 140,806 145,935 184,400 183,690 283,543 260,338 248,238


1F
∆σ ToT (MPa) 376,604 376,387 362,594 360,751 439,746 421,558 419,957

% ∆σ ToT 26,153 26,138 25,180 25,052 30,538 29,275 29,164

∆σinst(MPa) / / / 304,062 127,302 141,062 157,670

∆σ diff (MPa) / / / 122,012 282,506 274,558 261,534

2F ∆σ ToT (MPa) / / / 426,074 409,809 415,620 419,204

% ∆σ ToT / / / 29,588 28,459 28,863 29,111

Tableau (VII-17) : Récapitulatif des pertes totales .

Les valeurs des pertes totales sont représentées dans le tableau (VII-18) :

L/8
-0,5 0 L/4 3L/8 L/2
-ε +ε

∆σ ToT (MPa)
376,604 376,387 362,594 393,413 424,777 418,589 419,581

% ∆σ ToT 26,15 26,14 25,18 27,32 29,50 29,07 29,14

Tableau (VII-18) : Valeurs des pertes totales.

Conclusion :
On constate que le pourcentage des pertes à long terme (29,50%) ne dépasse pas celui
des pertes estimées à (32%).

VII.4 Détermination du fuseau de passage :


Le fuseau de passage est le domaine dans lequel doit se situer le câble moyen, pour que
les contraintes limites de compression et de traction soient respectées.
Ce domaine est défini tel que l’extrémité du câble moyen soit compris entre :

80
Chapitre VII Etude de la précontrainte

 M min  M max
− γ − P γ − P
 
a = Max  ≤ e p ≤ a ′ = Min
i i

− c ′ − M min c − M max
 Pi  Pi
  Bh . σ bc    Bh . σ bt1 
γ ′ = ρ v h  − 1 c ′ = ρ hVh′ 1 − 

  Pi    Pi 
Avec :  et 
  B . σ    Bh . σ bt′ 2 
γ = ρ v h′ 1 + c = ρ hVh 1 +
 h bt 1   
Pi  P 
     i 
σ bt1 = 1,5 f t 28 = −4,05 MPa ; σ bt 2 = f t 28 = −2,7 Mpa ; σ bc = 0,6 f c 28 = 21 MPa
Pi = Pm ∑ cos α i
Le calcul du fuseau de passage est donné par le tableau (VII-19) :

Positions L/8
-0,5 0 L/4 3L/8 L/2
Caractéristiques -e +e
Σcosαi 1,964 1,968 1,995 2,901 2,992 3,000 3,000
P1 1,947 1,948 1,966 1,925 1,883 1,891 1,890
P2 1,600 1,601 1,628 1,566 1,504 1,516 1,514
P1*Σcosαi 3,824 3,834 3,922 5,584 5,634 5,674 5,670
P2*Σcosαi 3,142 3,150 3,247 4,544 4,499 4,548 4,542
Pi 3,824 3,834 3,922 5,584 5,634 5,674 5,670
Bh 1,189 1,189 1,053 1,056 0,921 0,921 0,921
Vh 0,643 0,643 0,623 0,621 0,575 0,575 0,575
V’h 1,107 1,107 1,127 1,129 1,175 1,175 1,175
ρh 0,402 0,402 0,424 0,424 0,462 0,463 0,463
C 0,475 0,475 0,455 0,398 0,383 0,383 0,383
C’ 1,005 1,004 0,997 0,844 0,903 0,901 0,902
γ 1,427 1,425 1,224 0,782 0,646 0,641 0,642
γ' 2,460 2,453 2,216 1,420 1,321 1,310 1,311
Mmin (MN.m) 0 0 1,6777 2,87606 3,59507 3,79126 3,83474
MMAX (MN.m) 0 0 2,82449 4,84198 6,05247 6,38277 6,45597
Mmin/Pi 0 0 0,428 0,515 0,638 0,668 0,676
MMAX/Pi 0 0,000 0,720 0,867 1,074 1,125 1,139
-Mmin/Pi – γ’ -1,427 -1,425 -1,652 -1,297 -1,284 -1,309 -1,318
-Mmin/Pi - C’
-1,005 -1,004 -1,425 -1,359 -1,541 -1,569 -1,578
- MMAX/Pi+ γ 2,460 2,453 1,496 0,553 0,247 0,185 0,172
- MMAX/Pi+ C 0,475 0,475 -0,265 -0,469 -0,691 -0,742 -0,756
a' -1,005 -1,004 -1,425 -1,297 -1,284 -1,309 -1,318
a 0,475 0,475 -0,265 -0,469 -0,691 -0,742 -0,756
ep -0,281 -0,375 -0,906 -0,483 -1,024 -1,057 -1,057
vérification VRAI VRAI VRAI VRAI VRAI VRAI VRAI

Tableau (VII-19) : Fuseau de passage.

81
Chapitre VII Etude de la précontrainte
précontr

Conclusion :
Le câble moyen est à l’intérieur du fuseau de passage.

Figure (VII-4) : Fuseau de passage.

82
Chapitre VIII Calculs justificatifs des poutres

VIII.1 Introduction:

Dans ce chapitre, nous allons vérifier si la structure respecte les prescriptions réglementaires en
vérifiant, dans chaque phase de construction et de service, si les contraintes normales et tangentielles
ne dépassent pas les contraintes limites réglementaires en choisissant la section la plus sollicitée.

VIII.2 Phases de construction :

- Phase 1 : Au 7 ème jour, la poutre est sur le banc de préfabrication, les câbles de la première
famille sont tirés à 50% de P0 et consomment 50% des pertes instantanées.
∆ σ inst = ∆ σ frott + ∆ σ g + ∆ σ1/1

∆ σ inst = 167,0011 MP

- Phase 2 : Au 28ème jour, les câbles de la 1ère famille sont tirés à 100% de P0, ils consomment
100% des pertes instantanées.

∆ σinst = 167,0011 MPa


- Phase 3 : Au 35 jour, on coule la dalle et les entretoises, les câbles de la 1ère famille vont
ème

consommer en plus des pertes instantanées r (t )% des pertes différées, t étant le nombre de jours
entre la mise en tension à 100% et cette phase.

( )
∆σ d 1ère famille = r (35 − 28 )% ∆σ Td = 0,0750 × 248,2376
∆ σ d = 18,6231 MPa
∆ σ ins = −40,5276 MPa

- Phase 4 : Au 63ème jour, après durcissement de la dalle, on tire les câbles de l’extrados à 100% de
P0, ces câbles consomment la totalité des pertes instantanées.
Les câbles de la 1ère famille consomment r(63-35)% des pertes différées, dans cette phase on prend en
compte l’effet de la 2ème famille sur la 1ère famille.
∆ σ d (1ère famille ) = r (63 − 35 ) % ∆ σ dT = r (28 )% . ∆ σ dT = 0 ,1913 × 248 , 2376
( )
∆ σ d 1ère famille = 47 , 48 MPa
( )
∆ σ inst 2 ère famille = 171 ,8685 MPa
( ∆ σ p ) rac (2 / 1) = 60 ,5756 MPa .

- Phase 5 : Mise en place des éléments du tablier au 77ème jour. Les câbles de la 1ère famille et de la
2éme famille consomment r (77 − 63 ) % des pertes différées.

( )
∆ σ d 1ère famille = r (77 − 63 ) % ∆ σ dT = r (14 )% . ∆ σ dT = 0 ,1058 × 248 , 2376
∆σ d (1 ère
famille ) = 26 , 2528 MPa
∆ σ rac (c / 1) = -15,33 MPa .

( )
∆ σ d 2 ème famille = r (77 − 63 ) % ∆ σ dT = r (14 )% . ∆ σ dT = 0 ,1058 × 261,5339
∆σ d (2 mre
famille ) = 27.659 MPa
∆ σ rac (c / 2 ) = -14,1981 MPa .

83
Chapitre VIII Calculs justificatifs des poutres

- Phase 6 : La mise en service de l’ouvrage, les câbles ont consommé la totalité des pertes.
La surcharge maximale correspond à la combinaison la plus défavorable (G+D240).

VIII.3 Justifications de la poutre à l’ELS :


VIII.3.1 Justification des contraintes normales :

On vérifie que la contrainte normale σ ( y ) est comprise entre les contraintes limites σ bc et σ bt ;
σ bt ≤ σ (y ) ≤ σ bc

P Pe0 + M
Avec : σ (y) =
+ y
Bn In
- Phase 1 : Section résistante : Poutre seule et caractéristiques nettes.
P1 = (1,02 σ P0 − 0,8 ∆σ P ) n. K . A p
P1 = (1,02 . 1440 − 0,8 .167,0011 ) . 2 . 1668 . 10 − 6 . 0,5
P1 = 2,2271 MN
2,2271 (− 0,7431 ) + 1,891
σ 1 (y ) =
2,2271
+ y
0,496 0,13
σ 1 (y ) = 4,4901 + 1,8157 y
σ 1 (v ) = 5,646 MPa
σ 1 (v ′ ) = 2,925 MPa
D’où :
5,646 MPa ≤ 0,6 f c7 = 13,908 MPa
 Vérifiée
2,925 MPa ≤ 0,6 f c7 = 13,908 MPa
- Phase 2 : Section résistante : Poutre seule et caractéristiques nettes.

σ 2 (y ) = σ1 (y ) + ∆σ 2 (y )
P Pe 2,2271 2,2271 (− 0,7431)
∆σ 2 (y ) = 1 + 1 1 . y ⇒ ∆σ 2 (y ) = + y
Bn In 0,496 0,13
∆σ 2 (y ) = 4,4901 − 12,7304 y
∆σ 2 (v ) = -3,617 MPa
∆σ 2 (v ′ ) = 15,479 MPa
σ 2 (v ) = 2,029 MPa < 0,6 f c28 = 21 MPa
D’où : σ (v ′) = 18,404 MPa < 0,6 f = 21 MPa Vérifiée
 2 c28

- Phase 3 : Section résistante : Poutre seule et caractéristiques nettes.


σ 3 (y ) = σ 2 (y ) + ∆σ 3 (y )

84
Chapitre VIII Calculs justificatifs des poutres

P1 = [1,02 (0 ) − 0,8 (18,6231 − 42,5276 )] ⋅ 2 .1. 1668 ⋅10 −6


P1 = 0,0585 MN
P1 P1e1 + M (d + coff )
∆σ 3 (y ) = + .y
Bn In
0,0585 (− 0,7431 ) + 1,3083
∆σ 3 (y ) =
0,0585
+ y
0,4959 0,13
∆σ 3 (y ) = 0,118 + 9,729y
 ∆σ 3 (v ) = 6,3137 MPa

 ∆σ 3 (v ′ ) = -8,2794 MPa
D’où :
 σ 3 (v ) = 8,3431 MPa < 0,6 f c35 = 21 MPa
 Vérifiée
 σ 3 (v ′ ) = 10,1249 MPa < 0,6 f c35 = 21 MPa

- Phase 4 : Section résistante : poutre + dalle et caractéristiques nettes.


σ 4 (y ) = σ 3 (y ) + ∆σ 4 (y )
P1 = (1,02 σ P0 − 0,8 ∆σ P ) n. K .A p

P1 (1 ère
famille ) = (1,02 . 0 − 0,8 .(47,4839 + 60,5756) ) . 2 . 1 . 1668 . 10 −6

P1 (1 ère famille ) = − 0 , 2884 MN


P1 ( 2 ème famille ) = (1,02 . 1440 − 0,8 .171,8685 ) . 1 . 1668 . 10 −6
.1
P1 ( 2 ème
famille ) = 2 , 2206 MN
P 1 (1f) + P 1 (2f) P 1 (1f).e 1 + P 1 (2f).e 2
∆ σ 4 (y ) = + .y
Bn In
(-0,2884) + 2,2206 (-0,2884). (-1,0835) + ( 2 , 2206 ).( − 1, 0035 )
∆ σ 4 (y ) = + .y
0 , 8959 0 , 2609
∆ σ 4 (y ) = 2 ,157 − 7 , 343 y

 ∆σ 4 (v − 0,25 ) = - 0,021 MPa



 ∆σ 4 (v ′ ) = 10,9959 MPa

D’où :
σ 4 (v − 0,25 ) = 8,3221 MPa < 21MPa
 Nonvérifiée
σ 4 (v ′ ) = 21.1208 MPa > 21MPa
On a une contrainte de compression à la fibre inférieure qui dépasse la contrainte admissible, d’où
la nécessité de prévoir un contre poids qui va être enlevé le jour de la mise en place des
compléments.

σ 4 (y) = σ3 (y) + ∆σ4 (y)


M' . (− 1,2035)
σ 4 (y) = 21,1208 + ≤ 21 MPa
0,2609
⇒ M ≥ 0,0262 MN
On prend : M=0,03 MN

85
Chapitre VIII Calculs justificatifs des poutres

((-0,2884).(-1,0835) + (2,2206).(−1,0035) + 0.03)


∆σ 4 (y ) = 2,157 + .y
0,2609
∆σ 4 (y ) = 2,157 − 7,228 y

∆σ 4 (v − 0,25) = 0,0139 MPa



∆σ 4 (v′) = 6.5419 MPa

σ 4 (v − 0,25) = 8,357 MPa < 21 MPa


 Vérifiée
σ 4 (v′) = 16,67 < 21 MPa

- Phase 5 : Section résistante : poutre + dalle et caractéristiques nettes.


σ 5 (y ) = σ 4 (y ) + ∆σ 5 (y )
P1 = (1,02 σ P0 − 0,8 ∆σ P ) n. K .A p

P1 (1 ère
famille ) = (1,02 . 0 − 0,8 .(26.2528 − 15,33) ) . 2 . 1668 . 10 −6
.1
P1 (1 ère
famille ) = -0,0292 MN
P1 ( 2 ème famille ) = (1,02 . 0 − 0,8 .(27.659 - 14,1981) ) . 1 . 1668 . 10 −6
.1
P1 ( 2 ème
famille ) = -0,018 MN
P 1 (1f) + P 1 (2f) P 1 (1f).e 1 + P 1 (2f).e 2 + M c
∆ σ 5 (y ) = + .y
Bn In
- 0,0292 − 0 , 018 (-0,0292). (-1,0835) + ( − 0 , 018 ).( − 1, 0035 ) + 0 , 681
∆ σ 5 (y ) = + .y
0 ,8959 0 , 2609
∆ σ 5 (y ) = − 0 , 0527 + 2 . 8 y

∆σ 5 (v − 0,2 ) = 0,7779 MPa



∆σ 5 (v ′ ) = -3,4233 MPa

D’où :
σ 5 (v − 0,2 ) = 9,1349 MPa < 21MPa
 vérifiée
σ 5 (v ′ ) = 13,2427 MPa < 21MPa

- Phase 6 (En service) :


À vide : Section résistante : poutre + dalle et caractéristiques nettes.
σ 6 (y ) = σ 5 (y ) + ∆σ 6 (y )
P1 (1f ) + P1 (2f ) P1 (1f )e1 + P1 (2f )e 2
∆σ 6 (y ) = + y
Bn In
( )
P 1 1ère famille = [1,02 (0 ) − 0,8 (155,8778 )] . 2.1 .1668 ⋅ 10 −6
P 1 (1
ère
famille ) = -0,416 MN
P 1 (2 ème
famille ) = [1,02 (0 ) − 0,8 (233,8749 )] . 1.1.1668 . 10 −6

P 1 (2 ème
famille ) = -0,3121 MN
− 0,416 - 0,3121 (− 0,416).(−1,0835) + (− 0,3121).(−1,0035)
∆σ 6 (y ) = + y
0,8959 0,2609
∆σ 6 (y ) = − 0,812 + 2 ,928 y

86
Chapitre VIII Calculs justificatifs des poutres

 ∆σ 6 (v − 0,25 ) = 0,0556 MPa



 ∆σ 6 (v ′ ) = -4,3371 MPa
D’où :
 σ 6 (v - 0,25 ) = 9,1905 MPa ≤ 21MPa
 Vérifiée
 σ 6 (v ′ ) = 8,9056 MPa ≤ 21MPa
- En charge : Section résistante Poutre + dalle et caractéristiques homogènes.

σ6 (y)en charge = σ6 (y)à vide sous P2 + σM (y)D240


σ M (y ) =
D 240 2,62123
= y = 9,1 y
Ih 0,2881
σ (v − 0,25 ) = 2,9592
M MPa

M (v ) = -10,6894
σ ′ MPa
σ 6 ( y )à vide sous P 2 :

P2 (1f ) = [0,98 (0) − 1,2 (155,886)] . 2.1.1668 . 10 −6 = -0,6240 MN


P2 (2f ) = [0,98 (0) − 1,2 (233,874)] . 1.1.1668 . 10 −6 = -0,4681 MN
− 0,6240 − 0,4681 (− 0,6240).(−1,0835) + (− 0,4681).(−1,0035)
∆σ 6 (y) = + y
0,8959 0,2609
∆σ 6 (y ) = − 1,219 + 4,392 y
 ∆σ 6 (v − 0,25 ) = 0,0835 MPa

 ∆σ 6 (v ′ ) = -6,5056 MPa

σ 6 (v − 0,25 )à vide sous P2 = 9,8336 MPa



σ 6 (v ′)à vide sous P2 = 9,0944 MPa
D’où :
σ 6 (v − 0,25 )CH = 12,7927 MPa < 21 MPa
 Vérifiée
σ 6 (v′ )CH = -1,5950 > -4,05MPa
Conclusion :
Les contraintes normales sont justifiées en toutes phases de construction.

VIII.3.2 Justification des contraintes tangentielles :

Le but de cette justification est de vérifier que les effets d’un effort tranchant cumulé aux effets du
moment fléchissant et de l’effort normal ne compromettent pas la sécurité de l’ouvrage ; on doit
vérifier pour cela les inégalités suivantes :

 2  2
τ 2
≤ 0 , 4 f tj  f tj + σ x  = τ 1
 3 

τ 2
≤ 2. [
f tj
]  2
0 , 6 f cj − σ x =  f tj + σ x

 = τ
2
2
f cj  3

87
Chapitre VIII Calculs justificatifs des poutres

Avec :
- τ : Contrainte tangentielle.
- σ x : Contrainte normale longitudinale au centre de gravité.

a .Détermination de la contrainte normale « σx » :


- Détermination de la largeur de la table de compression :
σ sc : est déterminée au niveau du centre de gravité de la section d’about.

arctg
2 1,137 m
3
x

b0 = 0,47 m b

2
arctg
3
0,47 m
2
b = b0 + 2 x = 0 , 47 + 2 . 0 ,5 . tg ( arctg ) = 1,137 m
3
Au niveau du centre de gravité
σ x (y) =
P
Bn
Avec : P = ∑ Pi cosα i

b. Détermination de la contrainte tangentielle « τ » :

La contrainte tangentielle est donnée par la formule suivante :


V . S (y)
τ = red Avec : Vred = Vser − ∑ Pi sin α i
I n . bn
V red : Effort tranchant réduit.
S ( y ) : Moment statique par rapport au centre de gravité de la poutre.
bn = b0 − n Kφ
1,03m 1,6m

1,5 m 1,75 m

Poutre seule Poutre + Dalle

88
Chapitre VIII Calculs justificatifs des poutres

On résume toutes les caractéristiques des deux sections précédentes dans le tableau (VIII-1) et (VIII-
2) :
( )
Bn m 2 v′n (m) vn (m) ( )
S( y) m3 ( )
In m4

Poutre seule 0,6949 0,7502 0,7498 0,1329 0,1316


τ sc
Poutre + Dalle 0,8124 0,8767 0,8733 0,1810 0,2093

Poutre seule 0,7719 / / / /


σx
Poutre + Dalle 1,0561 / / / /

Tableau (VIII-1) : Caractéristiques nettes pour le calcul de σ x et τ x pour les 3


Premiers phases.

( )
Bh m 2 vh′ (m) vh (m) ( )
S( y) m3 ( )
Ih m4

Poutre seule 0,7116 0,7499 0,7501 0,1330 0,1324


τ sc
Poutre + Dalle 0,8291 0,8739 0,8761 0,1821 0,2105

Poutre seule 1,1886 / / / /


σx
Poutre + Dalle 1,4728 / / / /

Tableau (VIII-2) : Caractéristiques homogènes pour le calcul de σ x et τ x pour les 3


Dernières phases.

- Phase 1 :

Calcul de τ x :
P1 = [1,02 (1440 ) − 0,8 (230,452 )] . 1668 . 10 −6 . 0,5 = 1,0712 MN / câble
P2 = [0,98 (1440 ) − 1,2 (230,452 )] . 1668 . 10 −6 . 0,5 = 0,9463 MN / câble
gp .l
Vred = Vser − ∑ Pi sin αi Avec : V ser = = 0,2406 MN
2

0,2406 − 1,0712(sin 9 + sin11,26) = −0,1361 MN


Vred = 
0,2406 − 0,9463(sin 9 + sin 11,26) = − 0,0922 MN
Vred = Max { | - 0,1361 | ; | - 0,0922 | } = - 0,1361
bn = b0 − nK φ Avec : n = 1 et
K =1
bn = 0,47 − 0,08 = 0,39 m
V red . S (y )
τ=
In . b n

( − 0,1361).( 0,1329 )
τ 1( P1) = = − 0,3526
0,1316 × 0,39

Calcul de σ x :
1,0712(cos 9 + cos11,26)
σx =  = 2,7316 MPa
 0,7719

89
Chapitre VIII Calculs justificatifs des poutres

Remarque : Si σ x ≤ 0,4 f cj ⇒ τ =τ1


 2  2
τ 2
≤ 0 , 4 f tj  f tj + σ x  =τ 1
 3 
 2 
( − 0 , 3526 ) 2 ≤ 0 , 4 ( 2 , 7 )  2 , 7 + ⋅ 2 , 7316 
 3 
0 ,1243 ≤ 4 , 883 MPa Vérifiée

De la même manière, on fait le calcul pour chaque phase sous P1 .


Les résultats des différentes phases sont regroupés dans le tableau (VIII-3) :

6
Phases 1 2 3 4 5
En
À vide
charge
∆Vser (MN) 0,2406 0,0000 0,1733 0,0000 0,0798 0,0000 0,3236

r (t0) / / 0,0476 0,1491 0,0806 / /

P1 (MN) 1,0712 1,0712 -0,0093 -0,0290 -0,0157 -0,1407 0,0000

P2 (MN) 0,9463 0,9463 -0,0139 -0,0436 -0,0235 -0,2111 0,0000


∆Pi (MN) 1,0712 1,0712 0,0139 0,0436 0,0235 0,2111 0,0000
Vred 1 -0,1361 -0,3767 0,1766 0,0102 0,0853 0,0495 0,3236
(MN)
Vred 2 -0,0922 -0,3328 0,1782 0,0153 0,0881 0,0742 0,3236
(MN)
∆Vred (MN) 0,1361 0,3767 0,1782 0,0153 0,0881 0,0742 0,3236
∆ τ (MPa ) / 0,9761 0,4618 0,0340 0,1955 0,1647 0,7181
τ (MPa ) -0,3526 0,6235 1,0853 1,1193 1,3147 1,4795 2,1976
∆σ x (MPa) / 2,7316 0,0355 0,0582 0,0315 0,2821 0,0000
σ x (MPa) 2,7316 5,4632 5,4986 5,5568 5,5883 5,8704 5,8704

τ 2
(MPa )2 0,1243 0,3888 1,1779 1,2528 1,7286 2,1889 4,8293

τ 1 (MPa )2 3,0353 6,8495 6,8750 6,9169 6,9396 7,1427 7,1427


2

Vérification Vérifiée Vérifiée Vérifiée Vérifiée Vérifiée Vérifiée Vérifiée

Tableau (VIII-3) : Vérification des contraintes tangentielles.

Conclusion :
Les contraintes tangentielles sont vérifiées en toute phase de construction et de service.

90
Chapitre VIII Calculs justificatifs des poutres

VIII.4 Ferraillage passif longitudinal :

Deux sortes d’armatures passives sont à prévoir dans les ouvrages précontraints, les armatures de
peau et les armatures dans les zones tendues.

VIII.4.1 Armatures de peau :


Leur rôle est de répartir les effets de retrait différentiel et de variation de température.

3 cm 2 / ml de la largeur mesurée sur la section droite de l' ouvrage.


As ≥ max 
0,1% de la section de la poutre homogène.
B ( poutre) = 0,896cm ⇒ 0,1% B = 8,96cm
2 2
Généralement on choisit une armature HA10 tous les 25 cm (Dreux).
On prend As = 8HA12 = 9,05 cm2

VIII.4.2Armatures
Armatures longitudinales dans les zones tendues :
Leur but est d’équilibrer les sollicitations de traction qui peuvent apparaître dans certaines sections.
B N bt . f tj
As = t +
1000 fe . σ bt
Avec :
Bt : Aire du béton tendu.
Nbt : Effort résultant équivalent aux conditions de traction exercé sur Bt .
σ bt : Valeur absolue de la contrainte maximale de traction.
f e : La limite élastique des armatures utilisées fe = 400 MPa

1,595 12,7929
On a : =
h 1,5 − h
t t
⇒ h t = 0,1663 m
D’où : B = 0,0780 m 2
t

91
Chapitre VIII Calculs justificatifs des poutres

1
N bt = σ bt . B t = 0,5 × 1,595 × 0,078
2
N bt = 0,0622MN
f tj = f t28 = 2,7 MPa
f e = 400 MPa
Donc :
0,078 0,0622 × 2,7
As = +
1000 400 × 1,595
A s = 3,41 cm 2
On prend : 4HA12 soit : As = 4,52 cm²

VIII.5 Justification de la poutre à l’ELU :


VIII.5.1Justification des contraintes normales :

La justification à l’ELU permet de s’assurer de la résistance d’une structure ou de l’un de ses


éléments à la ruine.

Hypothèse de calcul :
- La résistance du béton tendu est négligée.
- Les sections droites restent planes après déformation.
- Aucun glissement relatif entre les matériaux (béton acier).
- Respect de la règle des trois pivots.

Principe et étapes de calcul :

Le calcul justificatif consiste à s’assurer que le couple (Nu, Mu) se trouve à l’intérieur de la courbe
(
d’interaction effort normal/moment fléchissant N u , M u )
- Choisir un diagramme de déformation passant par l’un des 3 pivots.
′′
- Déterminer y pour le calcul de ∆ ε p , ∆ σ p , N bc .
-
N
Faire une comparaison entre N u et u qui va nous permettre de faire une modification
sur le diagramme de déformation choisi.
- Vérifier que :
Mu ≤ Mu

92
Chapitre VIII Calculs justificatifs des poutres

εb N bc

0,8 y

dS dP

∆ ε ′P ε Pm
∆ ε ′P′ NP
AP
εs NS
AS

Figure (VIII-1) : Diagramme des déformations et des contraintes à l’ELU.

A s = 4,52 . 10 − 4 m 2
A p = 1668 . 10 − 6 m 2
d s = 1,75 − 0,05 = 1,7 m
d p = 1,75 − 0,21 = 1,54 m
L’état limite ultime est atteint lorsqu’un des deux matériaux (acier, béton) travaillent au maximum,
c'est-à-dire que l’un des 3 pivots (A, B, C) est atteint.
On suppose en premier lieu que les deux matériaux travaillent au maximum en même temps ε s = 10
‰ et ε bc = 3,5 ‰.

εp : Déformation du béton.
ε pm
: Allongement préalable.
σ pm
: Contrainte probable dans les armatures de précontrainte sous les actions permanentes.
∆ ε ′p : Variation d’allongement due à la compression du béton au niveau du câble moyen.
σ bp : Contrainte dans le béton au niveau du câble moyen sous les actions permanentes et la
m

précontrainte.
∆ ε ′p′ : Variation complémentaire accompagnant la déformation du béton au-delà de la valeur nulle.

Application à notre projet :

N u = Pm ( )
Avec : Pm = σ p − ∆σ T . n . Ap
0

1ère famille : Pm 1 = (1440 − 419,957) . 2 . 1668 . 10 = 3,4029 MN


−6

2ème famille : Pm 2 = (1440 − 419,204) . 1 . 1668 . 10 = 1,7027 MN


−6

93
Chapitre VIII Calculs justificatifs des poutres

D’où :
N u = Pm 1 + Pm 2 = 5,1056 MN

= 1,35 (M G + M D240 ) = 8,7155 MN.m


Mu
Ap

Pour la vérification, on procède comme suit :

1ère itération : On suppose que le diagramme de déformation passe par les pivots A et B, ε s = 10 ‰
et ε bc = 3 , 5 ‰

N u = B ( y ) σ bc − A s . σ s − n . A p . σ p

= B ( y ) . σ bc . Z ( y ) + As . σ s (d s − d p )
Mu
Ap
1,6 m
ε s ds − y ε bc
= ⇒ y= . ds ⇒ y = 0,4278 m
ε bc y (ε bc + ε s ) 1,03 m

B ( y ) = 0, 495 m 2
0,8 y = 0,3422 m ;
0,8 y
B (y)
0,85 × 35
N bc = B ( y ) .
0 ,85 f c 28
= 0 , 495 .
γb 1,5
N bc = 9,8175 MN

Pm 5,1056
• ε Pm = = = 5,2323 ‰
n . A p E p 3.1668 . 10 −6 . 1,95 . 10 5
σ
∆ ε ′p = 5 .
bpm

E p

Avec :
Pm P . e + M min
σ bpm = + m 0 e0
B In
5,1056 (5,1056 ( − 1,0535 ) + 3,8347 )( −1,0535 )
σ bp = + = 12 ,0226 MPa
m
0,8959 0, 2609
12 , 0226
∆ ε ′p = 5 . = 0,3083 ‰
1 , 95 . 10 5

∆ ε ′p′ = ε bc .
dp − y
= 3,5 .
(1,54 − 0,4278 ) = 9,1 ‰
y 0,4278
⇒ ∑ε = ε pm + ∆ε ′p + ∆ε ′p′ = 14,6405‰
σp σp
• εp = + 100 ( − 0 ,9 ) 5
Ep f prg
(
∆ σ p = g ε p m + ∆ ε ′p + ∆ ε ′p′ − g ε p m ) ( )
∆σ p = g (14 , 6405 ) − g (5 , 2323 )

σ α1 σ
5

14 ,6405 = 5
+ 100  α 1 − 0,9  ⇒ σ pα 1 = 2845 , 45 MPa
1,95 .10  1800 

94
Chapitre VIII Calculs justificatifs des poutres

σα2 σ
5

5, 2323 = 5
+ 100  α 2 − 0,9  ⇒ σ p α 2 = 2617 , 21 MPa
1,95 .10  1800 
∆ σ p = σ pα 1 − σ p α 2 = 228,24 MPa
On obtient :
N u = 8,5182 MN > N u = 5,1056 MN
La partie comprimée est très importante, il faut pivoter le diagramme de la déformation autour de A,
ε bc < 3,5 ‰ et garde ε s .
2ème itération :
On suppose que : N u = N u , on recherche B ( y )
400
5,1056 = B(y) ⋅ 19,83 − 4,52 × 10 − 4 − 3 × 1668 × 10 −6 × 228,24
1,5
⇒ B(y ) = 0,3229 m 2 ⇒ y = 0,2018 m ⇒ 0,8 y = 0,1615 m
εs d − y
= s ⇔εbc = 1,3937 ‰
ε bc y
εpm = 5,2323 ‰
∆ε’p = 0,3083 ‰
d p − y
∆ε’’p = εbc. = 9,2404 ‰
y
Σε = εpm + ∆ε’p + ∆ε’’p = 14,781 ‰
∆σp = 2847,8 – 2617,21 = 230,59 MPa
Nu =5,0938 MN ≈ Nu = 5,1056 MN Vérifiée

Calcul de M u /Ap :
z(y) = dp-0.4y = 1,54 - 0.4x0,2018 = 1,4593 m
M u = B(y)·σbc·z(y) – As·σs (ds – dp)
M u = 9,3291 MN·m> Mu = 8,7156 MN·m Vérifiée

Conclusion :
Le couple (Mu, Nu) se trouve à l’intérieur de la courbe d’interaction dont les contraintes normales à
l’ELU sont vérifiées.

VIII.5.2Justification des contraintes tangentielles :

La justification doit se faire avec l’hypothèse de la formation d’un treillis après la fissuration du
béton.
Ce calcul justificatif consiste à vérifier :
- Le non rupture des armatures transversales.
- Le non écrasement des bielles de béton.

VIII.5.2.1 Armatures transversales de peau :

La section de ces armatures doit être telle qu’il ait au moins 2 cm2 d’acier (soit 1 cadre HA12) par
mètre de parement. Ces armatures sont disposées parallèlement aux sections droites.

a. Minimum d’armatures transversales :


A t . fe
≥ 0 , 4 MPa
S t . b n . 1,15

95
Chapitre VIII Calculs justificatifs des poutres

Avec : S t ≤ min (0 ,8 h , 3b 0 , 1 m ) = min (0 ,8 × 1,5 ; 3 × 0 , 47 ; 1 m ) = 1 m


On fixe : A t = 2 , 26 cm 2 (1 cadre de HA12)
bn = b0 − nKφ = 0,47 − 1× 0,5 × 0,08 = 0,43 m
At . fe 2,26 . 10 −4 . 400
D'où : S t ≤ = = 0,46 m
0,4.1,15 bn 0,4 . 1,15 . 0,43
S t ≤ 0 , 46 m on prend S t = 40 cm

b. Justification des armatures transversales dans la zone d’appui.

Le but de cette justification est de montrer que les armatures transversales sont suffisantes pour
assurer la résistance des parties tendues des treillis constitués par les bielles de béton et ces
armatures.
- La non rupture des armatures transversales :
On doit vérifier :
At . fe f tj
τ u red ≤ τ u = cot g β u +
S t . b n . 1,15 3

β u : Angle d’inclinaison des bielles de béton.


2 . τ n red
tg 2 β u =
σ xu

σ xu =
∑ P cos α i i

Bh
Avec :
Vu red . S
τ u red =
I hbn
Pm = σ ( p0 )
− ∆ σ T A p = (1440 − 376,387 ) . 1668 . 10 − 6 = 1,774 MN
1,774 (cos 9 + cos 11 .26 )
σ xu = = 2 ,371 MPa
1,4728
V u red = V u max − ∑ Pi sin α i = 1, 35 (G + D 240 ) − ∑ P sin α
i i

V u red = 1, 076 − 1, 774 (sin 9 + sin 11 , 26 ) = 0 , 452 MN

0 , 452 . 0 ,1821
τ u red = = 0 ,909 MPa
0 , 2105 . 0 , 43
2τ u red 2 . 0 ,909
tg 2 β u = = = 0 ,767 ⇒ β u = 18 , 74 ° en prend β u = 30 °
σ xu 2 ,371
2 , 26 . 10 − 4 . 400 2 .7
τu = . cot g ( 30 ) + = 1, 69 MPa
0 , 4 . 0 , 43 . 1,15 3
D’où :
τ u red = 0,909 MPa < τ u = 1,69 MPa Vérifiée

96
Chapitre VIII Calculs justificatifs des poutres

- Justification des bielles de béton :


Il suffit de vérifier que :
f cj
τ u red ≤
6
35
τ u red = 0 ,909 ≤ = 5 . 833 MPa Vérifiée
6

VIII.6 Calcul justificatif réglementaire en section particulières :

Certaines zones du béton précontraint sont soumises à des efforts concentrés.


On distingue :
- Les zones d’ancrage des armatures de précontrainte (zone d’about).
- Les zones d’application des réactions d’appui (zone d’appui).

VIII.6.1 Étude de la zone d’about :

La zone d’about d’une poutre est soumise à une concentration d’effort due à la transmission des
réactions par l’appui, et a l’introduction des forces de précontraint dans les zones d’ancrage.
Les études expérimentales ont mis en évidence l’existence de trois zones dangereuses à l’aval des
systèmes d’ancrage, c’est ce qu’on appelle la 1ère zone de régularisation.
- Une zone de surface : tendue.
- Une zone intermédiaire : comprimée.
- Une zone d’éclatement : tendue.
Zone de surface Zone intermédiaire Zone d’éclatement

_ + + + _ _ _
_ + + + _ _ _
_ _ _
aj + + + + dj
+ _ _ _
_ + + + _ _ _
_ _ + + + _ _ _

Lr=h

Fig. (VIII-2) : Zone de concentration des contraintes.

VIII.6.1.1 Étude de la première zone de régularisation :

C1 = 0,458 m
P
P
C2 = 0,45 m
C3 = 0,592 m

Figure (VIII-3) : Zone d’about.

97
Chapitre VIII Calculs justificatifs des poutres

d 1 = min (2 c1 , c 2 ) = 45 cm
d 2 = min (c 2 , 2 c 3 ) = 45 cm
⇒ d min = 45 cm
- Zone de surface :

Dans cette zone, il faut disposer un ferraillage de surface As donnée par la formule :
P j0
A s = 0 , 04 max
σ s lim
Avec : P j0 = P0 = σ p0 . A p = 1440 . 1668 . 10 − 6 = 2 , 4 MN
2
σ s lim = f e = 266 , 67 MPa
3

Plan vertical :
2, 4
As = 0,04 . = 3,6 . 10 − 4 m 2
266 ,67
Soit un cadre de HA16 ; A s = 4 , 02 cm 2

Plan horizontal :
2 . 2 ,4 −4
A s = 0 , 04 . = 7 , 2 . 10 m 2

266 , 67

Soit : 2 cadres de HA16 (As= 8,04 cm 2 ) (1cadre autour de chaque ancrage)

- Zone intermédiaire comprimée :

On doit s’assurer que la contrainte moyenne ne dépasse pas la limite de résistance du béton à la
compression.
Pj0 2
σ mj = ≤ f cj Avec : b = 0 , 47 m ; d j = 0, 45 m
b.d j 3

Au 7ème jour : f c 7 = 23 ,179 MPa


0 ,5 . 2 , 4
σ m7 = = 5 , 67 MPa ≤ 15 , 45 MPa Vérifiée
0 , 47 × 0 , 45

Au 28ème jour : f C 28 = 35 MPa


2,4
σ m 28 = = 11 ,35 MPa ≤ 23 ,33 MPa Vérifiée
0 , 47 × 0 , 45

- Zone d’éclatement :
- Vérification des contraintes d’éclatement :

La contrainte de traction du béton σ tej doit vérifier :

98
Chapitre VIII Calculs justificatifs des poutres

- Plan vertical :
 aj  P j0
σ tej = 0 , 5  1 −  ≤ 1 , 25 f tj
 d j  b.d
  j

- Plan horizontal :
 aj  P j0
σ tej = 0 , 5  1 − 
 b.d ≤ 1 , 25 f tj
 b  j

- Plan vertical :

Au 7ème jour : f t 7 = 1,991 MPa



0 , 27  0 , 5 . 2 , 4
σ te 7 = 0 , 5  1 −  = 1 ,135 MPa
 0 , 45  0 , 47 . 0 , 45 Vérifiée
σ te 7 = 1,135 MPa ≤ 2 , 488 MPa
Au 28ème jour : f t 28 = 2 , 7 MPa
 0,27  2,4
σ te 28 = 0,5 1 − . = 2,269 MPa ≤ 3,375 MPa Vérifiée
 0,45  0,47 . 0,45

- Plan horizontal :

Au 7ème jour : f te 7 = 1,991 MPa


 0,27  0,5 . 2,4
σ te 7 = 0,5 1 − . = 1,207 MPa ≤ 2,488 MPa (Vérifiée)
 0,47  0,47 . 0,45

Au 28ème jour : f t 28 = 2,7 MPa

 0,27  2,4
σ te28 = 0,5 1 − . = 2,414 MPa ≤ 3,375 MPa (Vérifiée)
 0,47  0,47 . 0,45

Ferraillage d’éclatement Ae :

- Plan vertical :
  a  P
 0 , 25  1 − j ′  j0′ = 0 , 25  1 − 0 , 27  . 2 , 4 = 9 cm 2
 d j  2 f  0 , 45  2 400
 
 3
e
3
Ae = max 
 max P j0′ 2,4
 0 ,15 = 0 ,15 . = 13 ,5 cm 2
2 2
 fe 400
 3 3
Ae = 13 ,5 cm 2 On dispose 4 cadres HA16 (16,08 cm²)

99
Chapitre VIII Calculs justificatifs des poutres

- Plan horizontal :

  a  P j 0′  0 , 27  2 × 2 , 4
 0 , 25  1 − j ′  = 0 , 25  1 − . = 19 ,15 cm 2

  b  2 f  0 , 47  2
400
 3
e
3
A e = max 
 0 ,15 max P j 0′ 2 × 2,4
= 0 ,15 . = 27 cm 2
 2 2
 fe 400
 3 3
A e = 27 cm 2
On dispose 7 cadres HA14 (As=28,14cm2) autour de chaque plaque d’ancrage.
2 cadres
HA16 7 cadres HA16
1 cadre HA16 4 cadres
HA16

dmax = 45 cm

Figure (VIII-4) : Ferraillage de la 1ère zone de régularisation.

VIII.6.1.2 Étude de la deuxième zone de régularisation :

L’about de la poutre considérée comme une poutre de répartition est soumis d’un côté aux forces de
précontrainte Pj et de l’autre aux contraintes σ(Pj) et τ(Pj).
Les forces de frottement entre les câbles et le béton sont négligées.

τ (P j )
P2

σ (P j )
P1

Vu
Nu

Figure (VIII-5) : Concentration des contraintes

100
Chapitre VIII Calculs justificatifs des poutres

La contrainte de cisaillement maximale est limitée dans le béton par la formule :


τ max = max τ x + τ ≤ 1,5 f tj
2 .V x V . S (y ) t
Avec : τ x = et τ = red ; S ( t ) = b0 .t ( v '− )
b Lr I n . bn 2
- L r = h : Longueur de régularisation.
- b : Largeur de la section.
- τx
: Contrainte de cisaillement due à V x
Données :
B = 0,772 m 2 ; I = 0,163m 4 ; v ' n = 0,817 m; v n = 0,683m; α 1 = 9,9 o ; α 2 = 11,9 o ; bn = 0,43m
n n

l
; Ap = 1668 .10 −6 m 2 ;σ p0 = 1440 MPa ; ∆σ ins = 235,798 MPa ; VG = G ps . = 0,2334 MN
2
V x = ∑ P i cos α i − b ∫ σ (P j ) dt
t

N t = ∑ P i sin α i − b ∫ τ (P j )dt
t

Section équivalente :
b b

h
y

t
Figure (VIII-6) : Section équivalente

 x + y = 1, 5 m  x = 0 ,119 m
 ⇒ 
1, 03 x + 0 , 47 y = 0 , 772 m  y = 1, 381 m
2

Au 7ème jour :
- Calcul de σ :

σ (y ) =
∑P i cos α i
+
∑P i cos α i . e i
y
Bn In
(
Avec : Pi = σ P0 j − ∆ σ inst . A p )
P1, 2 = (1440 − 235,798) . 0,5 . 1668 . 10−6
P1, 2 = 1, 004 MN / câble
Câble Pi αi Pi cos α i Pi sin α i ei Pi cos α i e i
1 1,004 9,90 0,989 0,173 -0,225 -0,222
2 1,004 11,90 0,983 0,207 0,251 0,247
Σ / / 1,972 0,3798 / 0,02439
Tableau (VIII-4) : Forces de précontrainte

101
Chapitre VIII Calculs justificatifs des poutres

D’où : σ ( y ) = 2,555 − 0,1492 y


Écrivons σ en fonction de t :
σ (t ) = 2,433 − 0,1492 t Avec : t = v ′ + y ⇒ y = t − 0,817

Calcul de Vx :
Vx = ∑ Pi cosα i − b ∫ σ (t ) dt
t
Le récapitulatif des contraintes est donné par le tableau (VIII-5) :

t (m) S (t) (m3) V x [MN ] τ x [MPa ] τ [MPa ] τ x +τ


0,592 -ξ 0,145 -0,689 -1,955 -0,019 1,974
+ξ 0,300 0,852 0,832
1,068 -ξ 0,142 -0,272 -0,771 -0,153 0,924
+ξ 0,711 2,017 1,864
1,171 / 0,127 0,585 1,660 -0,143 1,516

Tableau (VIII-5) : Valeurs des contraintes de cisaillement (τ x et τ )

τ max = max τ x + τ = 1,864 MPa ≤ 1,5 f t 7 = 2,986 MPa Vérifiée


Ferraillage complémentaire :
V x e max − N tc
Ac =
σ s lim

Avec :
  f 
2

V x e max = V x max 1 −   
tj

  3τ x max  
  
τ x max = 2,017 MPa
V x max = 0,711 MN
V x e max = 0,516MN
N tc = ∑ Pi sinα i − b∫ τ d t
t

b ∑ Pi sin α i
N tc = ∑ Pi sin α i −
I n bn ∫ S (t ) dt
t

S(t)=0,47t (0,817-(t/2)) = -0,235 t² + 0,384 t

0 , 47 × 0 , 3798 1 , 068
N tc = 0 , 3798 − ∫ ( − 0 , 235 t + 0 , 384 t ) dt
2

0 ,163 × 0 , 43 0

N tc = 0 ,065 MN
0,516 − 0,065
D’où : Ac = = 16,91 .cm 2
2
. 400
3
A s + A e = 4,02 + 16,08 = 20,1 cm 2

102
Chapitre VIII Calculs justificatifs des poutres


Ac < (A s + Ae ) Pas d’armatures d’ancrage.

2 cadres HA16

1 cadre HA16 4 cadres HA16

dmax = 45 cm

Figure (VIII-7) : Ferraillage de la zone d’about.

VIII.6.2 Étude de la zone d’appui :

Cette zone est soumise à des forces concentrées due aux réactions d’appui et à l’ancrage des
armatures de précontrainte.
Les calculs justificatifs se portent sur l’étude de :
- L’équilibre de la bielle d’about.
- L’équilibre du coin inférieur.

Rupture de la bielle.
Rupture du
coin
Hu

Ru
Figure (VIII-8) : Rupture de la bielle et du coin inférieur.

VIII.6.2.1 Équilibre de la bielle d’about :

L’appui transmet au béton une réaction verticale Ru et une réaction horizontale H u .


Le béton est soumis aussi aux efforts de précontrainte qui sont ∑ P sin α
i i et ∑ P cosα
i i .
La résultante R conduit à une rupture lorsque son inclinaison θ dépassé l’angle d’application β u
donnée par la formule.

103
Chapitre VIII Calculs justificatifs des poutres

Ru − ∑ Pi sin α i
R

θ
2τ u
tg 2β u =
σ xu − σ yu
Figure (VIII-9) : La résultante des forces.
Avec :
2τ u
σ y u = 0 ⇒ tg 2β u =
σ xu
La condition à vérifier : tg θ ≤ tg β u ∑ Pi cosα i − H u
Le calcul consiste un premier lieu à rechercher le niveau r de la poutre tel que donné dans la
formule :

∑ P cosαi i ( )
− H u ≥ Ru − ∑ P i sin α i co tg β u

Pi : Valeur limite de la force de précontrainte correspondante à la contrainte limite.

Z n co tg β u

P2 db

P1 dr
Zr

B Niveau r

Hu Ru

Figure (VIII-10) : Représentation de la bielle d’about.

R u = 1 , 35 (V G + V D 240 )
R u = 1 , 35 (0 . 47342 + 0 , 32361 ) = 1 , 076 MN
H u = 10 % V G
H u = 10 % 0 , 47342 = 0 , 047 MN

104
Chapitre VIII Calculs justificatifs des poutres

( )
1,2 σ p0 − ∆σ T . Ap = 1,2(1440 − 235,798) ⋅ 1668 ⋅ 10 −6 = 2,41 MN / câble

Pi = min  f prg . Ap
 = 2,61 MN / câble
 1,15
Pi = 2 , 41 MN / câble
V u red = R u − ∑ P sin αi i = 1, 076 − 2 , 41 (sin 9 ,9 + sin 11 ,9 ) = 0 ,197 MN
V u red . S 0 ,197 . 0 ,1821
τ u red = = = 0 ,396 MPa
I . bn 0 , 2105 . 0 , 43

σ xu = ∑ P cos α
i i
=
2 , 41 (cos 9 ,9 + cos 11 , 9 )
= 3 , 48 MPa
Bh 1, 3585
2 .τ u
tg 2 β u = = 0 , 227 ⇒ β u = 6 , 39 ° On prend β u = 30 °
σ xu

- Recherche du niveau r :
- Câble 1 :
(
P1 cos α 1 − H u ≥ Ru − P1 sin α 1 co tg β u )
2 ,327 ≥ 1,146 Vérifiée
Donc la condition est vérifiée, d’où le niveau « r » correspond au niveau du câble N°1.

Conclusion :
La fissure due à la bielle va s’arrêter au niveau de dr

.db=h/10=0,15m
d r = l r − y cable 1 = h − y cable 1 = 1,5 − 0,592 = 0,908 m
Z r = d r − d b = 0 ,908 − 0 ,15 = 0 ,76 m
2
Z = h = 1 m
3
D’où : Z > Z r : la section déjà calculée doit être majorée par Z et placée sur une longueur (Zr
Zr
cotg Bn) à partir de l’appui.
Z/Zr=1,316 d’où : A t = 2 , 26 cm 2

Z
La quantité d’armatures est donc : At′ = . At = 2,974 cm2
Zr
A t′ = 2 , 974 cm 2
(soit 4 HA 10 ( A ′ = 3 ,14 cm 2
)

VIII.6.2.2 Équilibre du coin inférieur :

Sous l’effet de la réaction verticale et des forces de précontraintes il y a un risque de rupture du coin
inférieur.
On doit s’assurer qu’il n’y ait pas de risque de rupture du coin inférieur en vérifiant l’égalité :
tg α ≤ tg φ
Avec :
α : Angle de la résultante avec la normale à Pi .
2
φ : Angle de frottement interne du béton, le BPEL donne φ = arc tg
3

105
Chapitre VIII Calculs justificatifs des poutres

0,27 m

θ
0,457 m

0,3 m
0, 5 m

Figure (VIII-11) : Coin inférieur.

Il faut vérifier que :


1,5 − tgθ
∑ P cosα − H u ≥ (Ru − ∑ Pi sin α i ) .
1 + 1,5 tgθ
i i

0,457
tgβ = = 0,703 ⇒ β = 35,11
0,5 + 0.15
θ = 90 − β = 54,89
1,5 − tgθ
λ= = 0,0248
1 + 1,5 tgθ

Au niveau du câble N°1 :


∑ P i cosα1 − H u = 2,327 MN
(R − ∑ P sin α )λ = 0,0164 MN
u i 1

2,327 MN > 0,0164MN Vérifiée

Au niveau du câble N°2 :

∑P i (cos α 1 + cos α 2 ) − H u = 4 ,68 MN


(R − ∑ P (sin α
u + sin α 2 ) λ = 0 ,0305 MN
i 1 )
4,68 MN > 0,0305 MN Vérifiée

Calcul de la section d’acier minimale :

tgφ = 2/3 = 0.457/x →x = 0.685 m > 0.65 m Vérifiée

Donc l’appareil d’appui n’est pas atteint par le flux de précontrainte d’où K= 0 et la section d’acier
est donnée par la formule :

106
Chapitre VIII Calculs justificatifs des poutres

. (5 − 4 K )
0 , 04 R u
A l min =
fe
γ s

0 , 04 × 1 , 076
A t min = . 5 = 6 ,187 cm 2

400 1 ,15
A l min = 6 ,187 cm 2
Soit : 6 HA 12(6,78 cm2).

0,65 m
x

Figure (VIII-12) : Plan de rupture.

Conclusion :
Le calcul justificatif vis-à-vis de l’ELS et l’ELU s’avèrent indispensable car un dépassement des
charges caractéristiques est toujours possible, bien que peu probable. Il faut donc examiner le
comportement des structures sous charges majorées.

107
Chapitre IX Calcul des déformations

Introduction :
Les charges, les surcharges ainsi que la précontrainte engendrent des déformations dans la poutre
sous forme de flèches, de rotations d’appui. Le fluage, le retrait et la température provoquent des
déformations qui sont les déplacements horizontaux. Ces déformations seront calculées à partir des
formules usuelles de la RDM.
IX.1 Calculs des flèches :
IX.1.1 Calcul de la flèche due au poids propre :
La flèche due au poids propre est donnée par l’expression suivante :
5 Gl 4
FG =
384 . E v . I eq
l : La portée = 33.4 m.
Ev : Module de déformation longitudinal à long terme.
E inst 11000
Ev = = 3 f c 28 = 11993,91 Mpa
3 3
I eq : Moment d’inertie de la section équivalente de la « poutre + hourdis ».

I eq =
∑L I i i

∑L i

S1 S2 S3 S4 S5

0.58 0.05 6.82 0.07 9.18

g p1 = 2,922 t / ml
I1 = 0,339 m 4 L1 = 0,58 m
I 2 = 0,3235 m 4
L2 = 0,05 m
I 3 = 0,308 m 4
L3 = 6,82 m
I 4 = 0,293 m 4
L4 = 0,07 m
I 5 = 0,278 m 4 L5 = 9,18 m
I eq = 0,2926 m 4
D’où :
5 . 2,922 . (32.4 )
4
FG =
384 . 11993,91 . 0,2926
FG = 11,95 cm

108
Chapitre IX Calcul des déformations

IX.1.2 la flèche due à la précontrainte :


Cette flèche est donnée par l’expression de « MAXWELL – MOHR »
L/2
Mp ( x ) M dx
2
E v I eq ∫0
Fp =

Avec :
M p (x ) : Moment dû à la précontrainte.
M p ( x ) = ∑ N i epi , N i = ∑ Pi cos α i , Pi = (σ po − ∆σ T ) A p
M : Moment sous une charge unitaire appliquée au milieu de la travée. Tableau 9.1
e pi : L’excentricité des câbles.
L
L 3L L
0 8
4 8 2
−ε +ε
N1 3,492 3,584 3,59 3,336 3,398 3,402
N
N2 0 0 1,533 1,704 1,703 1,709

ep1 -0,375 -0,906 -0,904 -1,083 -1,083 -1,083


Epi
ep2 0 0 0,360 -0,906 -1,003 -1,003

Mp (MN.m) -1,309 -3,247 -2,693 -5,157 -5,388 -5,398

Tableau (IX-1) : Valeurs des moments dus à la précontrainte

5,398
5,388

5,157
3,247

1,309 2,693

4.05 m 4.05 m 4.05 m 4.05 m

2.025
4.05

6.075

8.1

Figure (IX-1) : Diagramme des moments M p (x ) et M .

109
Chapitre IX Calcul des déformations

Fp =
2
(− 323,705) = −0,1845 m
11993,91 . 0,2926
D’où : F p = −18,45 cm

IX.1.3 Flèche de construction :


C’est une flèche donnée au coffrage de la poutre en phase de construction, elle est calculée par la
formule suivante :
3
4
( 3
4
)
Fc = Fp − FG = (18,45 − 11,95)

Fc = 4,875 cm
IX.1.4 Flèche due à la surcharge exceptionnelle D240 :
Cette flèche est donnée par l’expression suivante :
L/ 2
1 Kα
FD = . . 2 ∫ Mp M d x
Ei I eq n 0
Avec :
Ei : Module de déformation longitudinale instantanée.
n : Nombre de poutre : n = 8.
K α = 1,513
Ei =35981,73

Calcul de M (x ) :
 1,2 x 0 ≤ x ≤ 6,9 (m )


M ( x ) =  1,2 x − (x − 6,9)2 (m )
0,129
6,9 ≤ x ≤ 25,5
 2
1,2 x − 2,4( x − 16,2) 25,5(m) ≤ x ≤ 32,4(m)

120 t 120 t
6.9 m 18,6 m 6.9 m

M (x )

8.28 8.28

P = 1t

3.45 3.45

8.1

110
Chapitre IX Calcul des déformations

L/2
2 1
FD = . 1,513 .
8 35981,73 . 0,2926 ∫M
0
p M dx

L/2

∫M
0
p M d x = 730,33

FD = 2,62 cm

Conclusion :
- Flèche en service à vide : F = FG + Fp + Fc = -1,625 cm.
- Flèche en service en charge : F = FG + Fp + Fc + FD = 0,995 cm.

IX.2 Calcul des rotations :


IX.2.1 Rotation due aux charges permanentes :
2,922.10−2 (32,4)
3
Gl 3
θG = = θ G = 11,8 .10 −3 rd
24 . Ev . I eq 24 . 11993,91 . 0,2926
IX.2.2 Rotation due à la précontrainte :
L
1
θp =
E v . I eq ∫0
M M dx

Avec :
M : Moment unitaire appliqué sur l’appui droit. fig (IX.2)
M (x ) : Moment dû à la précontrainte.

5,398
5,388 5,388
M (x ) 5,157 5,157
3,247 3,247

2,693 2,693
1,309 1,309

4.05 m 4.05 m 4.05 m 4.05 m 4.05 m 4.05 m 4.05 m 4.05 m


.125 m .125 m
M = 1t
0
0,125
M 0, 25
0,375
0,5
0,625
0,75
0,875
1

Figure (IX-2) : Diagramme des moments dus à la précontrainte.

111
Chapitre IX Calcul des déformations

θp =
1
(− 68,317 )
11993,91 . 0,2926

θ p = −19,467 . 10 −3 rd
IX.2.3 Rotation due à la surcharge D240 :
Cette rotation est donnée par la formule suivante :
L

∫ M (x )M dx
1 K
θD = . α
Ei . I eq n 0

1,2 x 0 ≤ x ≤ 6,9 (m )


M ( x ) = 1,2 x − (x − 6.9)2 (m )
0,129
6,9 ≤ x ≤ 25,5
 2
1,2 x − 2,4( x − 16,2) 25,5(m) ≤ x ≤ 32,4 (m)

6.9 m 18,6 m 6.9 m

M (x )

120 t 120 t

1t.m
M
1 t.m
1
32.4

1
M = x
32.4
L
1,513
θD =
8 . 35981,73 . 0,2926 ∫0
M M dx

∫ M M dx =140,19
0

θ D = 2,52.10 −3 rd
Conclusion :
- Rotation en service à vide : θ = θ G + θ p = −7,667 . 10−3 rd

- Rotation en service en charge : θ = θ G + θ p + θ D = −5,147 . 10 −3 rd

112
Chapitre IX Calcul des déformations

IX.3 Calcul des déplacements horizontaux :


IX.3.1 Déplacement dû à la rotation d’appui :
ht
∆hrot = θ rot .
2
ht = 1,75m (Poutre + dalle)
1,75
⇒ ∆hrot = −5,147 . 10 −3 . = −4,5 . 10 −3 m
2
IX.3.2 Déplacement dû au retrait :
L
∆hret = ε r .
2
Avec : ε r = 3 . 10 −4 et L = 32 , 4 m
32,4
∆hret = 3 . 10−4 .
2
⇒ ∆hret = 4,86 . 10 −3 m
IX.3.3 Déplacement dû au fluage :
L ∆σ flu
∆h flu = .
2 Ep
Avec :
E p = 1,95 . 10 5 MPa
∆σ flu = 53,636 MPa
32,4 53,636
∆h flu = .
2 1,95 . 105
∆h flu = 4,46 . 10 −3 m

IX.3.4 Déplacement dû à la variation de la température :


L
∆hT ° = ε T .
2
3 . 10 −4 actions de courte durée
Avec : εT = 
2 . 10 − 4 actions de longue durée
L = 32 , 4 m

4,86 . 10 −3 actions de courte durée


∆hT ° = 
3,24 . 10 −3 actions de longue durée

- Bilan des déplacements :


6,57 . 10−3 m actions de courte durée
= (∆hret + ∆h flu ) + ∆hT ° + ∆hrot ∆hmax = 
2
∆hmax
3 4,95 . 10−3 m actions de longue durée

113
Chapitre X Appareils d’appuis

Introduction :
Les appareils d’appuis sont des éléments qui ont pour but d’assurer la liaison entre la superstructure,
et l’infrastructure, tout en permettant d’absorber les déplacements, les efforts horizontaux et les
rotations.
Leur principal intérêt réside dans leur déformation vis à vis des efforts qui les sollicitent.

X.1 Dimensionnement des appareils d’appuis :

X.1.1 Détermination de la section :


L’appareil d’appui doit vérifier l’inégalité suivante :
N max
2 MPa ≤ σm = ≤ 15MPa
a.b
avec :
- σm : la contrainte moyenne de compression due à l’effort Nmax
- Nmax : réaction d’appui.
- 2MPa condition de non cheminement.
- 15 MPa : condition de non écrasement.
Tel que : Nmax = VG + VD240 = 0,4734 +0,3236 = 0,797 MN
D’où : 0,0531 m² ≤ a * b ≤ 0,3985 m²

X.1.2 Détermination de la hauteur :


On doit vérifier l’inégalité suivante :
GU
τH1 = ≤ 0.5G
T
τH1 : contrainte de cisaillement dû à l’effort horizontal
G =0,8 module d’élasticité transversal dû à l’effort horizontal

U = ∆hmax = 6,57. 10-3m


Donc : T ≥ 13,14. 10-3 m
On prend « T = 50 mm »

X.1.3 Dimensionnement en plan de l’appareil d’appui :


- Condition de non - flambement :
a a
≤T ≤
10 5
5T ≤ a ≤ 10T mm 250 ≤ a ≤ 500 mm
a = 300 mm
On prend :
b = 400 mm
Donc on optera pour un appareil type : « CIPEC 300.400.4 (10+3) ».

114
Chapitre X Appareils d’appuis

Nous avons donc :


-33 feuillets d’élastomères intermédiaire d’épaisseur t = 10 mm
-22 feuillets d’élastomères extérieurs d’épaisseur t/2 = 5 mm
-44 frettes intermédiaires d’épaisseur tS = 2,5mm.

Figure (X-1) : L’appareil d’appui.

X.1.4 Etude des dés d’appuis :


Sous l’effet des charges verticales provenant du tablier, il y a risque de fissuration du dé d’appui,
pour cela on disposera des armatures de chaînage et des armatures d’éclatement au niveau de ce
dernier.

X.1.4.1 Dimensionnement du dé d’appui


d
Soit : h = 5 cm a =30 ; b = 40 cm a
a1
H’≥ 2*a*b/(2(a+b))=17,14cm

on prend H’=20cm et d=5cm b

b1
Donc : Appareil d’appui
a1 ≥ a + 2d tg 45 soit a1 = 40 cm
b1 ≥ b +2d tg 45 soit b1 = 50 cm

h
La diffusion des contraintes se fait par H
un angle de π/4 H’ 45°

Figure (X-2) : dé d’appui

X.2 Répartition des efforts horizontaux sur les appuis :


Les efforts horizontaux sont répartis sur les éléments (piles, culée)
culée) en fonction de leur rigidité.

X.2.1 Calcul des rigidités :


La rigidité d’un appui est donné d’après « SETRA » par :

115
Chapitre X Appareils d’appuis

1
Ri = (voir tableau X-1)
∑ Ui
Avec : ΣUi = U1 + U2 + U3
U : déplacement d’un élément d’appui sous l’action d’un effort unitaire.
T
Tel que : U1 = déplacement dû à la distorsion de l’appareil d’appui.
G.a.b.n
h3
U2 = déplacement dû à la flexion des fûts.
3.m.E.I
2h 2 l
U3 = 2 déplacement dû à la rotation des fondations
d .E.S .K

Avec : n : nombre d’appareils d’appuis (n=8 culée ; 16 pile)


m : nombre de fût par appui = 0/culée ; 4/piles
hpile : hauteur du fût + chevêtre+ dé d’appui= 7.9 m
hculée : hauteur du mur de front + dé d’appui= 8 m
T : hauteur nette de l’élastomère = 0.050 m
S : surface d’un pieu =1.131 m²
d : entre-axe des deux files de pieux = 3.6 m
l : longueur du pieu + semelle =21,5 m
K : nombre de pieux d’une file = 4
11000 3
E st = f c 28 = 11000 MPa
Rigidité statique : 3
Gst = 0.8MPa
E dyn = 3 .E st = 33000MPa
Rigidité dynamique :
Gdyn = 1,6MPa

hp+hc+ha 7,08 7,07 7,07 7,08


Culée g Pile 1 Pile 2 Pile 3 Culée d
U1 (m) 0,0651 0,0326 0,0326 0,0326 0,0651
U2 (m) / 0,0367 0,0367 0,0367 /
Effort U3 (m) 0,0043 0,0042 0,0042 0,0042 0,0043
dynamique ΣUi (m) 0,0694 0,0734 0,0734 0,0734 0,0694
Ri 14,415 13,622 13,622 13,622 14,415
U1 (m) 0,0326 0,0163 0,0163 0,0163 0,0326
U2 (m) / 0,0122 0,0122 0,0122 /
Effort
U3 (m) 0,0014 0,0014 0,0014 0,0014 0,0014
Statique
ΣUi (m) 0,0340 0,0299 0,0299 0,0299 0,0340
Ri 29,434 33,451 33,451 33,451 29,434
Tableau (X-1) :Récapitulatif des déplacements et des rigidités des appuis :

116
Chapitre X Appareils d’appuis

X.2.2 Evaluation des efforts horizontaux et leurs répartitions :


- Action dynamique :
L’effort dynamique de chaque appui est donné par :
Ri ,dyn
Hdyn = Hi .
∑R i , dyn

Avec : Hi : effort horizontal développé sur le tablier.


- Effet de freinage :
Les effets de freinage sont développés seulement par A et Bc.
- Sous BC : un seul camion est supposé freiner sa force de freinage est égale à son poids.
HBc = 0.3 MN
- Sous A :
A(l ).S
HA =
20 + (0.0035).S
LP=129,6 m ( longueur totale du pont).
Avec : S : surface chargée = n*lv*LP = 129,6*3*3 = 1166,4 m² .
A(l ) = 1040,81 kg/ml
HA = 0.5041 MN
- Effet de séisme :
D’après le « CPS » l’accélération est prise égale à 0,1m/s²
HS = E h = ξ s * G
Avec G : poids total du tablier = 7.901 MN
ξs = 0.3 m/s² : accélération sismique horizontale d’où :
HS = 2,37 MN
- Effet du vent :
HV = Pv *S
Avec : Pv = 2.10-3 MN/m²
Lp = 129,6 m porté de la travée.
S = (1,5 + 0,25 + 0,08) * 129,6 = 237,168 m²
HV = 0.4743 MN
Culée Pile 1 Pile 2 Pile 3 Culée
gauche droite
Ri (MN) 29,43 33,45 33,45 33,45 29,43
Ri / ∑ Ri 0,185 0,210 0,210 0,210 0,185
Hv (MN) 0,088 0,100 0,100 0,100 0,088
Hs (MN) 0,438 0,498 0,498 0,498 0,438
HBc (MN) 0,055 0,063 0,063 0,063 0,055
HA (MN) 0,093 0,106 0,106 0,106 0,093
Tableau (X-2) : Récapitulatif des efforts dynamiques

117
Chapitre X Appareils d’appuis

- Actions sisimiques :
L’effort qui est repris par chaque appui est donné par la formule suivante :
Hs = εi * x i * R i
- Détermination du centre de rigidité :

XCR =
∑ R.x i
= 64,8 m
∑R i , sta

- Effort dû à la température :
Ht = εt. xI.Ri

Avec : εt = 2.10-4 « longue durée »


εt = 3.10-4 « courte durée »
- Effort dû au fluage :
Hflu = εflu.xi.Ri
2.∆h flu 2.4,46.10 −3
Avec : εflu = = = 2,75.10 −4
L 32,4
- Effort horizontal dû au retrait :
Hr = εr.xi.Ri Avec εr = 3.10-4 « Nord Algérie ».

Culée g Pile 1 Pile 2 Pile 3 Culée d


Xi [m] -64,80 -32,40 0,00 32,40 64,80
Ri [MN/m] 14,415 13,622 13,622 13,622 14,415
Ht : C-durée [MN] -0,280 -0,132 0,000 0,132 0,280
Ht : L-durée [MN] -0,187 -0,088 0,000 0,088 0,187
Hflu [MN] -0,257 -0,122 0,000 0,122 0,257
Hret [MN] -0,280 -0,132 0,000 0,132 0,280
Tableau (X-3) : Récapitulatif des efforts statiques :

X.3 Vérification des appareils d’appui :


X.3.1 Vis à vis de la contrainte due à l’effort normal :

σm
τ N max = 1,5 ≤ τ N = 3.Gst = 2,4 MPa
β
σm = Nmax / a.b = 6,642 MPa
a.b
β= = 8.57 « β : coefficient de forme »
2.t (a + b)

D’où τ N
max
= 1,162 MPa < 2,4 MPa vérifiée.

118
Chapitre X Appareils d’appuis

X.3.2 Vis à vis de la contrainte de cisaillement :


On doit vérifier que : τH1+τH2 ≤ 1.3 Gsta

Avec : τH1 = G st .U 1 : contrainte limite due aux déformations de l’appui


T
0,5 H 2
τH2 = : contrainte de cisaillement due à l’effort max dynamique.
a.b.n
U1 = ∆hmax = 4,95.10-3 m
H2 = max ( HS ; HBc ; HA ; HV ) = HS
τH1 = 0,8 * 4,95.10-3 / 0.05 = 0.0792 MPa
 0,5.0,438
 0,3.0,4.8 = 0,2281MPa culée
τ H2 =
 0,5.0,498 = 0,1297 MPa pile U
 0,3.0,4.16

τH = τH1+ τH2
D’où :
0,0792 + 0,2281 = 0,3073MPa ≤1,04MPa culée
τH = 
→ Vérifiée
0,0792 + 0,1297 = 0,2089MPa ≤1,04 MPa pile

X.3.3 Vis avis de la contrainte due à la rotation :

τα = 0,5.GS .(a/t)²αt
α + α0
avec : αt =
n
α0 : rotation supplémentaire pour tenir compte des imperfections de pose
« α0 = 3 10-3 rd »
αT : rotation due au poids propre + la précontrainte +surcharge D240.
n : nombre de feuillets d’élastomère n = 5
αT = 5,147 . 10 −3 rd donc αt = 1,63. 10–3 rd
D’où : τα = [0,5 * 0,8 * (0.3 / 0,01)² * (1,63 10-3)] = 0,5868 MPa

τα = 0,5868 MPa.
On doit vérifier que :
τ = τ N + τ H + τ α< 5 * Gst
1,162 + 0,3073 + 0,5868 = 2,0561MPa ≤ 4 MPa culée
τ = 
→ Vérifiée
1,162 + 0,2089 + 0,5868 = 1,9577MPa ≤ 4 MPa pile

119
Chapitre X Appareils d’appuis

X.3.4 Condition de non cheminement :


On doit vérifier que : σmin = NG / a.b ≥ 2 MPa
Avec : NG = 0,4734 MN ; a = 0,3 m ; b = 0,4 m.
D’où : σmin = 3,945 MPa > 2 MPa vérifiée.
X.3.5 Condition de non soulèvement :
3.t ².σ m
On doit vérifier que : αt<
β .a ².Gst
αt = 1,63.10-3 rd.
αt =1,63 .10-3 rd < 3,229 .10-3 rd vérifiée

X.3.6 Condition de non glissement :


On doit vérifier que : Hmax ≤ f * Nmin
f = 0.1+ (0.6 / σm) = 0.1903
Nmin = NG =0,4734 MN
Hmax = Hséisme / n
- Culée : Hmax = 0,438 / 8 = 0,0547 MN < 0.0901 MN
- Pile : Hmax = 0,498 / 16 = 0,0311 MN < 0.0901 MN

X.4 Vérification des dimensions des frettes :


Il faut que :
aσ m
ts ≥ =M
βσ e
0,3 . 6,642
M = = 9,894 . 10 −4 m
8,57 . 235
t s = 3 mm ≥ 0,9894 mm ⇒ Vérifier
Conclusion :
Toutes les conditions sont vérifiées, donc l’appareil d’appui choisi est :
C.I.P.E.C 300 * 400 * 4 * (10+3)

X.4.1 Ferraillage des dés d’appui :


- Armatures de chaînage :
La section calculée doit reprendre un effort de R = 0,25Rmax.
ELS : RSmax = RG + RD240 = 0,797MN
ELU : RUmax = 1,35(RG + RD240) = 1,076 MN
D’où : 0,25RUmax/σS = 7,7 cm²
AC = max 0,25RSmax / σ S = 8,7 cm²
Donc AC = 8,7cm² soit 6HA16 « 12.06 cm² »

120
Chapitre X Appareils d’appuis

- Armatures de profondeur :
Pour limiter la propagation d’éventuelles fissures ; on dispose des armatures :

0.125 RUmax/σS = 3,9 cm²


Ap = max
0.125 RSmax/ σ S = 4,4 cm²
Donc Ap = 4,4 cm² soit 3HA16 « 6.03 cm² ».

- Armatures de diffusion :
- Ferraillage de surface « frettes sup » :
Ce sont des armatures capables de reprendre 4% Rmax
0.04RUmax / σS =1.2 cm²
AS = max
0.04RSmax / σ S = 1.4 cm²
D’où AS = 1.4 cm² soit 4HA8 « 2 cm² ». Dans les deux sens.
-Ferraillage inférieur ou d’éclatement « frettes inf » :
Les frettes sont disposées sur une profondeur Z tel que :
h /3 < Z < h
0.1RUmax/ σS = 3.1 cm²
Ae = max
0.1RSmax/ σ S = 3,5 cm²

d’où Ae = 3,5 cm² soit 4HA12 « 4.78 cm² » disposées dans les deux sens.

Ac6HA16
h
Ap 3HA16

As 4HA8

Ae 5HA12

Figure (X-3) : Ferraillage du dé d’appui.

121
Chapitre X Appareils d’appuis

X.5 Joints de chaussée :


Les charges d’exploitations engendrent des déformations qui rendent l’accès, ou la sortie du pont, et
même le passage entre les différents tabliers inconfortable. Il convient donc de placer à chaque
extrémité du tablier des joints de chaussée qui sont conçus et réalisés pour assurer la continuité de la
surface de circulation , tout en permettant le mouvement de l’extrémité qui est due aux effort de
température, fluage ,retrait, freinage et séisme.

X.5.1 Calcul du joint de chaussée :


Le choix du joint est fait d’après le déplacement maximum qui peut être engendrait selon les deux
conditions suivantes :
- Le déplacement dû aux vibrations linéaires (retrait, fluage température et freinage), doit être
inférieur à W.
- Le déplacement dû aux variations linéaires et au séisme, doit être inférieur à 1.3W.
Déplacement dû aux variations linéaires :
∆h max = 4,95 ×10 −3 m (courte durée)
Déplacement dû au séisme :
T . Hs 50 . 10 −3 . 0,498
∆hs = = = 8,1 . 10 −3 m
n . G . a . b 16 . 1,6 . 0,30 . 0,40
Déplacement dû au freinage :
T .Hf 50 . 10 −3 . 0,106
∆h fr = = = 1,73 . 10 −3 m
n.G .a.b 16 .1,6. 0,3 . 0,4

On a : ∆hmax = 4,95 × 10 −3 m

1 / ∆hmax + ∆hs ≤ 1,3 w


On doit vérifier que : 
2 / ∆hmax + ∆hr ≤ w
On obtient :
13,05 . 10 −3 m ≤ 1,3 w w ≥ 10,04 mm
−3
6,68 . 10 m ≤ w w ≥ 6,68 mm

Conclusion :
D’après ces calculs, nous opterons donc pour un joint de chaussée de type « CIPEC » W25.

122
Chapitre XI Evaluation des efforts sous l’action sismique

Introduction :

Un séisme est une libération brutale de l'énergie potentielle accumulée dans les roches par le jeu des
mouvements relatifs des différentes parties de l'écorce terrestre. Lorsque les contraintes dépassent un
certain seuil, une rupture d'équilibre se produit et donne naissance aux ondes sismiques qui se
propagent et atteignent la surface du sol.

Le calcul sismique a pour objectif la détermination de la réponse d'un ouvrage à un mouvement


tellurique sollicitant ses fondations. On entend par réponse le calcul des sollicitations, des
déplacements, des vitesses et des accélérations subis par l'ouvrage. Ce calcul, qui relève du domaine
de la dynamique des structures, se révèle délicat du fait de l'aspect aléatoire de l'excitation.

XI.1 Calcul parasismique:


Le calcul parasismique est fait selon le règlement parasismique des ouvrages d’art
« R.P.O.A 2008»

Critères de classification :

a) classe de l’ouvrage :
Les ouvrages d'art sont répartis en trois groupes, en ordre croissant de 1 à 3, suivant que leur
défaillance présente un risque plus ou moins élevé pour les personnes ou en raison de leur importance
socio-économique.
Cette classification est décrite dans le RPOA I article 2.2 et repris dans le tableau ci-dessous :

Groupe d’usage Importance

Groupe 1 Pont stratégique

Groupe 2 Pont important

Groupe 3 Pont d’importance moyenne

Tableau XI-1 Classification des ponts


Dans notre cas l'ouvrage est classé en groupe 2

b) coefficient d'accélération de zone :

Zone de l'ouvrage :

Notre ouvrage est situé dans la wilaya de BLIDA qui est une zone classée comme zone
desismicité très élevée (zone III) selon le R.P.O.A

Coefficient d’accélération de zone :


Le coefficient d’accélération de zone A est défini en fonction de la zone sismique et de l’importance
du pont

123
Chapitre XI Evaluation des efforts sous l’action sismique

Cette classification est décrite dans RPOA I article 3.1.2 et reprise dans le tableau ci-dessous :

Groupe de Zone sismique


pont I II a II b III
1 0 ,15 0,25 0,30 0,40
2 0,12 0,20 0,25 0,30
3 0,10 0,15 0,20 0,25

Tableau XI-2 Coefficient d’accélération de zone

Le coefficient d’accélération de la zone A=0,3

c) Classification du site :
Le RPOA présente une classification des sites en fonction des propriétés mécaniques des couches de
sols qui les constituent. Les sols sont alors classés en quatre catégories :
- Catégorie S1 : site rocheux
- Catégorie S2 : site ferme
- Catégorie S3 : site meuble
- Catégorie S4 : site très meuble
Dans notre cas, le site est classé en catégorie S2 (site ferme).

d) facteur de correction d’amortissement :

d’accélération de zone(A) et du taux d’amortissement critique (ζ). Ce dernier est estimé par le biais
Le spectre de réponse élastique dépend de la catégorie du site de l’ouvrage(S), du coefficient

^
du facteur de correction d’amortissementÞß = ac gá
à

Taux d’amortissement critique (ζ)(en %) :


Acier soudé =2
Aciers boulonnées = 4
Béton précontraint = 2
Béton armée = 5
Béton non armé = 3
Elastomère frétée = 7

XI.2 Evaluation des efforts sismiques :

L’action sismique résulte d’une translation d’ensemble (tous les points du sol se déplacent en phase)
dans chacune des trois directions du mouvement sismique.
Cette action sismique est fonction aussi bien de l’accélération de la zone d’implantation de l’ouvrage
que de sa nature (groupe d’usage). A cet effet un spectre de réponse pour les deux composantes
horizontales et verticales du mouvement sismique est utilisé pour l’estimation de la réponse
maximale de l’ouvrage.

124
Chapitre XI Evaluation des efforts sous l’action sismique
sismi

XI.2.1 composante horizontale du séisme :

Le spectre de réponse élastique (Sae) pour le deux composantes horizontales est donné en fonction de
la période élastique (T) et du taux d’amortissement (ζ) de l’ouvrage par :

( × â I è I c" U
'
[ , ß ” "]g 0< T < T1
'"
, IßI(IâIè T1 < T < T2
ä~1 [å, æ][˜/0 ] = '
, IßI(IâIèIc g T2< T < 3s
'
,'
, IßI(IâIèIc g 3s < T
'

Avec

g:: Accélération de la pesanteur (g =9,81m/s2).


T1, T2 : Périodes caractéristiques associées à la catégorie du site.
S : Coefficient de site.
^
η : Facteur de correction de l'amortissement Þß ac gá
à
ζ: Taux d'amortissement

pour un site ferme ( S2 ) on a : T1 = 0,15 s


T2 = 0,4 s
S = 1,1

XI.2.2 Séisme longitudinal :


Dans la direction longitudinale des ponts sensiblement rectilignes à tablier continu, la déformation du tablier
dans le plan horizontal est négligeable par rapport au déplacement de la tête des piles sous l’effet de l'action
sismique.
Les effets sismiques doivent être déterminés en utilisant le modèle à tablier rigide.

Figure XI-1:
XI schématisation du séisme longitudinal

125
Chapitre XI Evaluation des efforts sous l’action sismique

L’analyse du système dans cette direction se fait par la méthode d’analyse simplifiée dite
monomodale. En effet, il faut selon le RPOA vérifier les critères suivants :

- La masse totale (masse mise en mouvement par le mode fondamental) doit être supérieure à 70 %
de la masse totale. Cette condition est vérifiée si la masse des piles est inférieure à 0,43 fois la
masse totale.
MTotale=Mtab.n+M(moitié sup de la pile) =3284,03 t
MPile =501,42 t< 0,43 x 3284,03 t = 1412,13 t condition vérifiée

- le biais doit être supérieur à 70 grades et les raideurs longitudinale et transversale totales des
appuis ne varient pas de plus de 10 % par rapport aux valeurs calculées sans biais

L’ouvrage étudié est un pont droit sans biais condition vérifiée

- la courbure doit être inférieure à 30 grades et les raideurs longitudinal et transversale totales des
appuis ne varient de plus de 10 % par rapport aux valeurs calculées sans courbure

L’ouvrage étudié est un pont droit sans courbe condition vérifiée

- la distance entre le centre de Masse du tablier et le centre élastique des appuis e0 ne doit pas
excéder 5 % de la distance entre les extrémités du tablier.

L’ouvrage étudié est un pont droit symétrique donc : e0 = 0 condition vérifiée

" La méthode monomodale est applicable "

• Détermination des sollicitations sismiques :

La détermination des sollicitations que subit l'ouvrage sous l'action sismique longitudinale se fait de
la manière suivante :
On applique au tablier une force horizontale statique équivalente F donnée par l'expression :
F = M. Sa (T)

Avec :
M : la masse totale de la structure, égale à la masse du tablier augmentée de la masse de la moitié
supérieur des piles liées au tablier.
Sa (T) : l'accélération spectrale du spectre de calcule correspondant à la période fondamentale T
La période fondamentale T a pour expression :

¯
T = 2é I a
ê

Avec :
K = Σ Ki : La raideur du système, égale à la somme des raideurs des éléments résistants dans le sens
du séisme.
Le déplacement a pour expression :
'
d=c g Sa
é

126
Chapitre XI Evaluation des efforts sous l’action sismique

La force horizontale se répartit sur chaque appui (i) au prorata des raideurs :
’.
Fi = xF

• calcul de la raideur de la structure :


La raideur du système comprend la raideur du fût et la raideur des appareils d’appuis (pour les
ouvrages courants, on néglige la souplesse des fondations).

Pour une pile :

- Les fûts :
,-O
Kfût= n.
o,
Avec :
n : le nombre de fûts de pile.
E : le module de déformation instantanée du béton.
I : l’inertie longitudinale d’un fût.
L : la hauteur du fût de pile.

R,ìNIì,ËN
I I I
K ±û¹ íN
= 169,13 MN/m
, R

- Les appareils d'appuis :

¦n
K appareil = n x
#
Avec :
n : le nombre des appareils d’appuis élément porteur.
G : le module de cisaillement de l’appareil.
a × b : les dimensions en plan de l’appareil.
e: l’épaisseur totale de l’élastomère de l’appareil.

= 46,08 MN/m
, I , I ,
.
K appareil pile = 16 x

K pile = ì ì = ì ì = 36,21 MN/m


ïðû² ïñˆˆòó³ôõ ˆôõ³ ìíö,ìR Ní,ÓÌ

Pour une culée :

, I , I ,
K culée = K appareil culée = 8 x 23,04 MN/m
,

127
Chapitre XI Evaluation des efforts sous l’action sismique

La raideur du système :

K système= 3K pile+ 2 K culée = 154,71 MN/m

• Calcul de la période propre du système :

,
T = 2π I a
. R
= 0,92 sec
,

• Calcul des forces sismiques :

- Réponse sismique :
%¥# [', ø][¤/è ]
' ,
, I ß I ( I â I è I c ' g =2,5 × 1 × 0,3 ×9,81×1,1 ×c g = 3,54 m/s²
,

- effort total longitudinal :

Fúûüý¸¹·Ô¸ü«Ä¼
þ
= M. Sae (T) = 3284,03 x 3,54 = 11625,47KN

- effort par élément porteur


l.´# ’ l.´#
´ $â. qÃ.$¥´# ¦ '
´ $â. qÃ.$¥´# 2720,95 KN
’ è°è é¤#

’ Úq´é#
F´Úq´é#
$â. qÃ.$¥´# x F´' $â. qÃ.$¥´# = 1731,31 KN
’ è°è é¤#

• Calcul du déplacement du tablier par rapport au sol

x Sa [T] =
þË
d¹«Pĸ¼º
Äûüý¸¹·Ô¸ü«Ä¼ =
, Ë


×3,54 = 0,075 m

• Calcul du déplacement de la tête du fût de pile par rapport au sol:


ˆôõ³
Éõ
dÄûüý¸¹·Ô¸ü«Ä¼ =
†¸Ä¼ ô² ô òõ³ ,
’ Ùû . R
= = 0,0161 m
,

XI.2.3 Séisme transversal :


Selon les caractéristiques particulières du pont, cette méthode peut être appliquée en utilisant pour le
modèle deux approches différentes, à savoir :
- Le modèle à tablier rigide.
- Le modèle à tablier flexible.
ú
Le tablier peut être considéré rigide si : Ð5
Dans notre cas on a :
ú
= , = 2,63< 5
,
La condition est vérifiée.
Donc le calcul comportera les mêmes étapes que celui réalisé pour le sens longitudinal.

128
Chapitre XI Evaluation des efforts sous l’action sismique

• calcul de la raideur de la structure :

Pour une pile :

- Les futs :

I =4Ifuts+2(d12 Sfûts +d22 Sfûts)=51,303 m4


I I I ,
K ±û¹ = 85243,82 MN/m
, R

- Les appareils d'appuis :

, I , I ,
K appareil pile = 16 x 46,08 MN/m
,

K pile = ì ì ì ì = 46,06 MN/m


ïðû² ïñˆˆòó³ôõ ˆôõ³ Ì ËNR,ÌË Ní,ÓÌ

Pour une culée :

, I , I ,
K culée = K appareil culée = 8 x 23,04 MN/m
,

La raideur du système

K système= 3K pile+ 2 K culée = 184,26 MN/m

• Calcul de la période propre du système :

,
T = 2π I a
.103
= 0,84 sec
,

• Calcul des forces sismiques :

- Réponse sismique :
%¥# [', ø][¤/è ] g = 3,86 m/s²
' ,
, I ß I ( I â I è I c ' g =2,5 × 1 × 0,3 ×9,81×1,1 ×c
.

- effort total transversal :

F¹º«
þ
ü‰¼º «Ä¼ = M. Sae (T) = 3284,03 x 3,86= 12676,36 KN

- effort par élément porteur


’ l.´#
=
l.´#
D¥$èp#D襴# ¦ '
’ è°è é¤# D¥$èp#D襴# 3168,75 KN

x F 'D¥$èp#D襴# = 1585,06 KN
’ Úq´é#
F Úq´é#
D¥$èp#D襴# ’ è°è é¤#

129
Chapitre XI Evaluation des efforts sous l’action sismique
sismi

• Calcul du déplacement du tablier par rapport au sol

x Sa [[T]] =
þË
d¹«Pĸ¼º =
, Ë
¹º«ü ‰¼º «Ä¼ ZË ZË
×3,86 = 0,069 m

• Calcul du déplacement de la tête des fûts de pile par rapport au sol


ˆôõ³
ɲóò
d¹º«ü =
†¸Ä¼ ³ó òõ³ ,
‰¼º «Ä¼ ’ Ùû
=
, . R
= 3,72.10-5 m

XI.2.4 composante verticale du séisme :


Méthode d'analyse pour la composante verticale du séisme

Pour l'analyse des effets de la composante verticale du séisme, on approxime le premier mode à partir de
la déformée sous charges permanentes, La période de ce mode est calculée par la formule de « Rayleigh » :
∑ ¤ .p
T = 2é × a∑ ¤ ..â.p.
. .

Avec :
mi : La masse du tronçon considéré i.
g: L’accélération de la pesanteur.
vi : Le déplacement du point i considéré sous charges permanentes.
Pour cela on divise la masse du tablier en 5 masses et chaque masse prend 158,02t
Pour le calcul des déplacements, on considère
considère le tablier chargé par des masses concentréesP
concentrées i=1
MN et par superposition on calcule le déplacement à une section donnée sous une seul charge
ensuite on fait la somme.
= 2,304 m4.
Les inerties des poutres=

Figure XI-2
XI : Modélisation du pont au séisme vertical.

130
Chapitre XI Evaluation des efforts sous l’action sismique

• Calcul de la Période fondamentale


On calcul les déplacements (vi) ensuite la pulsation pour arriver à la période.

0,01325
0,03424
vi = 0,04208 mi
0,03424
0,01325

Donc :

∑¤ ¦ p
W2 = g.∑ ¤ .¦ p . =301,36 (rd/s)
. .

= 17.36 (rd/s)
é
T= = 0,362 sec

• Détermination du spectre vertical

Le spectre de réponse élastique pour la composante verticale est défini par :


'
( × â × h × c" + [ , ß ” "]g
'"
0 <T<T1
, IßI(IâIh
ä~1 [å, æ][˜/0 ] =
T1<T <T2
'
, I ß I ( I â I h I c ' gT2<T<3s
,'
, IßI(IâIhIc g 3s<T
'

g: Accélération de la pesanteur (g =9,81m/s2).


T1, T2 : Périodes caractéristiques associées à la catégorie du site.
η : Facteur de correction de l'amortissement η a
α: coefficient qui tient compte de l’importance de la composante verticale en zone de forte sismicité .
Pour notre pont α=1 (zone III)
La période T =0,362 sec, est bien comprise entre T1 et T2 donc :

Saev (T)(m/s2)= , × ß × ( × â × h= 2,5 × 1,32 × 0,3 ×9,81 = 9,71 m /s²

`é² %¥#p ['] ZË ,


Fi= '² × × ¤. . p. = ×
â , Ë ,
= 298,18 .mi . vi

.
´
Et pour chargement reparti on a : Qi = Avec : l = 6,48 m

131
Chapitre XI Evaluation des efforts sous l’action sismique

mi xi Fi (KN) ∆X ( m ) Qi (KN/m)
158,02 0,013250 625,337 6,480 96,503

158,02 0,034238 1615,871 6,480 249,363

158,02 0,042082 1986,071 6,480 306,492

158,02 0,034238 1615,871 6,480 249,363

158,02 0,013250 625,337 6,480 96,503

Tableau XI-3 Répartition des charges

F‰¼º¹ = 6468,487 KN
Les réactions des appuis intermédiaires dans le plan vertical représentent les verticales donc :
L¸Ä¼

F‰¼º¹ = 3234,24 KN
‡·Äé¼

XI.3 combinaisons des composantes de l’action sismique :


La combinaison des forces sismiques orthogonales est employée pour tenir compte de l’incertitude
directionnelle du séisme.

L'effet probable de l'action maximale E, dû à l'apparition simultanée des actions sismiques le long des
axes horizontaux X et Y et de l'axe vertical Z, peut être estimé, à partir des effets d'actions maximales
Ex, Ey et Ez dus à l'action sismique indépendante le long de chaque axe.
Il est suffisant d’utiliser comme action sismique de calcul E, la plus défavorable des
combinaisons suivantes (RPOA article 4.3.2.5)

E = Ex ∓ 0.3Ey ∓ 0.3Ez
E = Ey ∓ 0.3Ex ∓ 0.3Ez)
E = Ez ∓ 0.3Ex ∓ 0.3Ey
Ex, Ey et Ez sont les effets des actions sismiques dans chacune des directions respectives X, Y et Z.

• Pile :
Ex : M = Flong.h = 2095,13 t.m
Ey : M = Ftrans.h = 2439,94 t.m
Ez : N = Fv = N = 646,85 t

• Tablier :
Ez : M = 3327,9 t.m

132
Chapitre XII Etude de la pile

Introduction :
La pile est l’appui intermédiaire supportant le tablier, elle est constituée d’un chevêtre de trois fûts et
d’une semelle. Elle a pour rôle de transmettre les charges et les surcharges du tablier.
XII.1 Etude du chevêtre :
C’est un élément en béton armé sur lequel repose le tablier ; Il transmet au fût des efforts
provenant du tablier. Il est soumis à son poids propre, au poids du tablier et les surcharges
d’exploitation, d’où il sera soumis à la flexion simple.
XII.1.1 Evaluation des efforts :
XII.1.1.1 Poids propre du chevêtre :
Gc = γb.S = 2,5*2,10*1 ,50 = 7,875 t/ml

XII.1.1.2 Poids propre du tablier :


PG
Pt = 2[ ] = 98,763 t
2.n
Avec : n : nombre de poutre.
PG : poids total du tablier.

XII.1.1.3 Efforts transmis par la surcharge D240 :


qD240 = 12,903 t/ml
PD240/poutre = qD240 (Ω 1+Ω2).Kαmxa /n 12,903 t/ml
.
Avec Ω 1 = Ω2(aire de la surface
Délimité par la surcharge D240). 0,7299 0,7299
Ω2 Ω1
PD240/poutre =36,94t /poutre.
23,65 8.75 8.75 23,65

Poids du chevêtre : GC [ MN/ml] 0,0788


Poids du tablier : Pt [ MN ] 0,9876
Poids de surcharges : PD240 [MN] 0,3694
PU = 1,35(Pt + PD240) [MN] 1,8319
ELU GU = 1,35GC [MN/ml] 0 ,1064
Pser = Pt + PD240 [MN] 1,357
ELS Gser = GC [MN/ml] 0,0788

Tableau (XII-1) : Valeurs des charges et surcharges aux états limites :

133
Chapitre XII Etude de la pile

XII.1.2 Calcul des sollicitations :


Vérifier dans un premier temps si on peut appliquer la R.D.M tout en vérifiant la condition suivante :
1 h 1
≤ ≤
30 l 5
Avec : h : hauteur du chevêtre h = 1,5 m
l : entraxe de fût l = 3 m
h/l = 0,5 > 1/5 non vérifiée.
La « R.D.M » n’est pas applicable, donc le chevêtre sera assimilé à une poutre indéformable reposant
sur des appuis élastiques.
Pour déterminer les réactions d’appuis on utilise la formule :

Ri =
P.K i 
1 +
∑ K i .e. y 
∑ Ki  ∑ ( K i . y i ²)
i

Avec : Ri : réaction d’appuis.
P : résultante des charges.
yi : excentricité de Ri par rapport au barycentre.
ei : excentricité de P par rapport au barycentre.
Ki : caractéristique élastique de l’appui.
Le chargement est symétrique donc e = 0 → Ri = R/n ( n : nombre d’appui = 4)
ELU :
PU .n p GU .L
RU = + = 3,991 MN
nf nf
ELS :
Pser .n p G ser .L
Rser= + = 2,956 MN
nf nf

• Schéma statique du chevêtre:

0.56 1.60 1.60 1.60 1.60 1.60 1.60 1.60 0.56


0

1,66 3 3 3 1,66

Figure (XII-1) : Schéma représentant les charges sur le chevêtre

134
Chapitre XII Etude de la pile

Figure (XII-2) : Diagramme des moments à l’ELU

Figure (XII-3) : Diagramme de l’effort tranchant à l’ELU

Figure (XII-4) : Diagramme des moments a l’ELS

XII.1.3 Ferraillage du chevêtre :


XII.1.4.11 Ferraillage longitudinal du chevêtre :
M
Le ferraillage se fait en flexion simple en fissuration 1,5m

Préjudiciable.
2,1m
fc28 = 27 MPa ; FeE400 ; h =1,5 m ; b0 =2,10 m.
Figure (XII-5) : Chevêtre
d = 0.9h =1.35m

135
Chapitre XII Etude de la pile

ELU ELS
/ Ma Mt / Ma Mt
Mu (t.m/ml) 2,16100 0,57800 Mser (t.m/ml) 1,60100 0,42800
µbu 0,0369 0,0099 αr 0,5396 0,5396
Pivot A A µrb 0,2213 0,2213
α 0,0470 0,0124 Mrb 13,7196 13,7196
A’u (cm²/ml) 0 0 A’ser (cm²/ml) 0 0
Z (m) 1,3246 1,3433 Zr (m) 1,1072 1,1072
Au (cm²/ml) 46,903 12,371 Aser (cm²/ml) 69,751 18,647
ACNF (cm²/ml) 36,189 36,189 A c.n.f (cm²/ml) 36,189 36,189

Tableau (XII-2) : Ferraillage du chevêtre a l’ELU et a l’ELS :

Conclusion :
- La nappe inférieur(en travée) : As = 36,19 cm² soit 12 HA 20 (37,7 cm²)
- La nappe supérieur(à l’appui) : As = 69,75 cm² soit 12HA25 (58,87 cm²).

XII.1.4.12 Ferraillage transversale du chevêtre :


Vu
τu = ≤ τ = min [0,1.fc28 ; 3 MPa] = 2.7 MPa.
b0 .d
Avec : τu : contrainte tangentielle dans le béton.
Vu : effort tranchant maximum à l’appui à l’ELU.
τu = 0,946 MPa < 2.7 MPa (vérifiée).
Condition vérifiée, les armatures droites sont suffisantes, on disposera donc les cadres droits espacés
de st inférieur à 20 cm d’après « S.E.T.R.A » on prend donc : St = 15cm.
At (τ u − 0.3 f t 28 k )
≥ γ s b0
St 0 .9 f e
Avec k = 1 pas reprise de bétonnage.
At1 ≥ 2,81 cm2 soit 5T10 (3,92 cm²)

Pourcentage minimum :
At f e τ
%min = ≥ max ( u ;0,4).
b0 S t 2
0,497 > 0,473 MPa (vérifiée).
Justification de la bielle de béton :
f c 28
τu < 0,946 < 4.50 MPa (vérifiée).
6

136
Chapitre XII Etude de la pile

XII.1.4 Etude du chevêtre à la torsion :


La torsion dans le chevêtre est due à l’excentricité des appareils d’appui par rapport à leur plan de
symétrie, cette torsion ne peut avoir lieu que lorsqu’une seule travée est chargée. Les essais ont
montré que les poutres à section pleine se comportent comme des poutres tubulaires c’est à dire
que la partie centrale ne participe pas à la résistance à la torsion.
Les règles de « B.A.E.L » adoptent une épaisseur fictive de la paroi :
b0 = D/6 = 0,25 m

D
D/6 1,5 m

D/6
Figure (XII-6) :Section de torsion.
Le cas le plus défavorable pour la justification du chevêtre à la torsion, se présente en exploitation
lors du passage du convoi D240

G+D240 G
XII.1.4.1 Calcul du moment de torsion :
a a
Mtu = 1,35 [ ( RG + RD )a – RG a ]
Mtu =1,35 RD .a
Avec a=0,55m et RD=0.324 MN
Mtu = 0,241 MNm.

Figure (XII-7) : Moment de torsion.


- Etude du schéma statique :
Deux cas se présentent :
1ercas :
Le chevêtre est considéré comme une poutre encastrée à ses deux extrémités ;(jonction avec les fûts)
Ma – 2 Mt + MB = 0
Les sections A et B ne subissent pas de rotation.
α AC + α CD+ α DB= 0

MA
MB
Mt
Mt

A L =0,9m L2= 1,60m L3=0,5m B


1

Figure (XII-8)

137
Chapitre XII Etude de la pile

M A L1 ( M A − M t ) L2 ( M A − 2 M t ) L3
+ + =0
GI 0 GI 0 GI 0

MA=Mt.(2L3+L2)/(L1+L2+L3)

MA = 0,209 MNm MB= 0,273 MNm

2émecas: Le chevêtre est considéré comme une poutre encastré à l’une des deux extrémités et
libre à l’autre

Mt
MA
MA= Mt=0,241 MNm B
A

Figure (XII-9)

XII.1.4.2 Justification du béton :


On doit vérifier que :
2
τ u (Vu ) 2 + τ u (M t ) 2 〈 τ u
Avec :
τu (Vu) Contrainte de cisaillement dû à l'effort tranchant.
τu(Mt) Contrainte de cisaillement due à la torsion

h=1,5

τ u (v) = 0,946MPa h/12

Mt
τ u (Mt) =
2Ωb0
b=2,1m
h
b0 = = 0,25 m Figure (XII-10)
6
Ω = (b-2h/12) (h- 2h/12) = 2,313 m2
1er cas : bi- encastrée.
0,209
τ u (Mt) = = 0,181 MPa.
2 .2,313 * 0,25

τ u (Mt)² + τ (V)² = 0,928 < τ u = 7,29 MPa


2

2ème cas : console


0,241
τ u (Mt) = = 0,208MPa.
2 * 2,313 * 0,25
τ u (Mt)² + τ (V)² = 0,939 < τ u ² = 7,29 MPa.

138
Chapitre XII Etude de la pile

- Calcul des armatures de torsion :


• Armatures longitudinales :
M tuU
At1 ≥
2Ωf e / γ s
Avec U : périmètre de l’aire (la section creuse)
U = 2(h – (2.h/12)) +b-(2.h/12)) = 6,2 m
Donc At ≥ 9,28 cm² soit 5HA 16 soit (10,05 cm²).

• Armatures transversales :
M tu
At2 ≥ S t = 0,22 cm2 avec st = 15 cm
2Ωf e / γ s
At = At1 + At2 (d’aprés SETRA)
D’où: At = At1 + At2 = 3,92 + 0,22 = 4,14 cm2
On prend 6HA10 (4,71 cm2 ).

• Pourcentage minimum des armatures transversales :


At
≥ 0,4b0 / fe At ≥ 3,15 cm²
St

12HA25

6HA10
5HA16

12HA20

Figure (XII-11) : Ferraillage du chevêtre.

139
Chapitre XII Etude de la pile

XII.2 Étude du fût :


Les fûts ont pour rôle de transmettre aux fondations les efforts dus aux charges et surcharges. Ils sont
sollicités en flexion composée.

XII.2.1 Evaluation des efforts :


Les efforts à prendre en compte sont les efforts sismiques dans les trois directions et les efforts de
service qui comprennent les charges permanentes et les surcharges routières, tous les efforts sont
transmis directement au fut, qui sera sollicité en flexion déviée composée, les sollicitations
considérées sont l’effort normale et les moments fléchissant en pied de la pile.

a. Efforts sismique :
Les efforts sismiques calculés précédemment sont découplés suivant les trois directions, et seront
combinés comme préconisé dans le RPOA (§ 4.3.2.5)

E = Ex ± 0,3 Ey ± 0,3 Ez
E = Ey ± 0,3 Ex ± 0,3 Ez
E = Ez ± 0,3 Ex ± 0,3 Ey

Les combinaisons sismiques sont données dans le Tableau XII-3 :

Efforts selon chaque direction Efforts sous combinaison


Ex Ey Ez E1 E2 E3
Vlong (t) 69,5 0 0 69,5 20,85 20,85
Vtranse (t) 0 79,2 0 23,76 79,2 23,76
Mlong (t.m) 430,9 0 0 430,9 129,27 129,27
Mtranse (t.m) 0 491,04 0 147,31 491,04 147,31
N (t) 0 0 161,7 48,51 48,51 161,7

Tableau (XII-3) : Sollicitations sismiques sur le fut

Coeff Gmin Gmin (t/ml) Gmoy(t/ml) Coeff Gmax Gmax (t/ml)


CP 0,9 17,6 19,556 1,06 20,729
Revêtement 0,8 1,408 1,76 1,4 2,464
Trottoirs
corniches+Glissière+ 0,8 1,65 2,063 1,2 2,476
garde de corps
Sommes / 20,658 23,379 / 25,669

Tableau (XII-4): Valeur des charges permanentes

140
Chapitre XII Etude de la pile

b. Charges permanentes :
- Poids propre du fut : PPfut = 17,53 t
- Poids du chevêtre : PPchevêtre = 97,02 t
- Poids du tablier : G t!x"#$%&!'= 857,34 t

G (!x"#$%&#) = 689,97 t
Gmax = PP chevêtre/nfut+ PPfut +y(!x"#$%&!'/nfut = 256,12 t

Gmin = PP chevêtre /nfut + PPfut +y(!x"#$%&#)/nfut =214,28 t

XII.2.2 Combinaison d’actions :


La combinaison utilisée pour le dimensionnement du voile est la combinaison accidentelle la plus
défavorable donnée par le RCPR (§ 6.2.2.1) :

Gmax + Gmin + 0,6 Qr ± Ad

Gmax: l’ensemble des actions permanentes défavorable ;


Gmin : l’ensemble des actions permanentes favorable ;
Qr: les charges de chaussées A(l) ou B avec charges de trottoirs, Qr = 162,55 t
Ad : La charge accidentel (charge sismique) .µ
On aura donc les 6 combinaisons suivantes :

E1 + 0,6Qr + Gmax
E2 + 0,6Qr + Gmax
E3 + 0,6Qr + Gmax
-E1 + 0,6Qr + Gmin
-E2 + 0,6Qr + Gmin
-E3 + 0,6Qr + Gmin

141
Chapitre XII Etude de la pile

Les résultats des combinaisons sont donnés dans le Tableau XII-5:

Combinaisons N(MN) Mxx(MN.m) Myy(MN.n)

EX 0,000 0,000 4,309

EY 0,000 4,910 0,000

EZ 1,617 0,000 0,000

Gmin 2,561 0,000 0,000

Gmax 2,143 0,000 0,000

E1+0.6Qr+Gmax 4,022 1,473 4,309

E2+0.6Qr+Gmax 4,022 4,910 1,293

E3+0.6Qr+Gmax 5,154 1,473 1,293

-E1+0.6Qr+Gmin 2,633 -1,473 -4,309

-E2+0.6Qr+Gmin 2,633 -4,910 -1,293

-E3+0.6Qr+Gmin 1,501 1,473 -1,293

Tableau (XII-5) : Combinaisons sismique.

XII.2.3 Ferraillage du fut :


a. Ferraillage longitudinal :
En effectue le calcul en flexion déviée, sous combinaison d’action donnant les efforts les plus
défavorable (-E1 + 0,6Qr + Gmin), on aura donc :
Conformément aux règles BAEL91 (§ annexe E.5), on utilise pour le ferraillage le module expert du
logiciel ROBOT avec les données géométriques et mécaniques adéquates.

La section d’armatures longitudinales AS = 259,4 cm²

On adopte le ferraillage suivant 33HA32 (265,4cm²), distribué sur toute la périphérie du fut avec un
espacement St = 10 cm.

b. Calcul des armatures transversales :


Pour le calcul du ferraillage transversal, on majore les efforts tranchants par le coefficient *= 1,4
comme le préconise le RPOA (§5.2), l’effort tranchant maximal du au séisme vaut alors :
Ɉôõ³õ
Vu= γº × üð ²
= 1,4×0,68 = 0,952 MN
On assimile la section circulaire à une section carrée (2b0) 2R= 2 b0 ⇒ b0=0,85 m

142
Chapitre XII Etude de la pile

9 Vu 0 , 952
d= b0 = 0,765 mτu = = = 1,464 MPa
0 , 85 × 0 , 765
+ =1,464 MPa < 2,7 MPa
10 b 0 .d

L’espacement St doit satisfaire la condition suivante


R
(RPOA §7.2.1.2) : b0
St max = min [12ΦL; b; 200 mm]
ΦL : Plus gros diamètre des armatures longitudinales
On fixe : St = 20 cm

- Section minimale des armatures d'effort tranchant :


La section At du brin ou des brins d'une armature transversale assurant le maintien d'une barre
longitudinale ou d'un groupe de barres de section Al, doit satisfaire la relation suivante :
At ( τ u − 0 , 3 Kf t 28 ) γ s
≥ (K=0, il y a reprise de bétonnage)
S t b0 0 ,9 f e
0,20.0,85.1,464.1,15
A = = 7,95 cm 2
t 0,9 × 400

At = 7,95 cm² ; On prend des cerces HA32 (At=8,04 cm2)


Vérification du pourcentage minimal des armatures transversales :

At.fe / St.b0 ≥ 0,4 MPa


1,87 ≥ 0.4MPa Vérifiée

Figure (XII-12) Ferraillage du fût.

Etude de la semelle de fondation


XII.3Etude

143
Chapitre XII Etude de la pile

La semelle est très importante pour la stabilité de l’ouvrage. Son rôle est de transmettre et répartir
les efforts provenant de la superstructure vers la fondation ; cette transmission peut se faire
directement par la semelle (cas d’un bon sol) ou par l’intermédiaire des pieux (cas d’un sol
médiocre).

- Vérification des dimensions

• L’entraxe des pieux soit Î 3∅


D’après le fascicule 62 titre II, il faut que :

3,6m Î 3 × 1,2 = 3,6m Véri/iée.

h Î [3∅⁄2,5]⇒ 1,5m Î [3 × 1,2⁄2,5] = 1,44m


• Vérification de la hauteur de la semelle
Vérifiée.

XII.3.1 Evaluation des efforts agissant sur la semelle

En plus des efforts calculés dans l’étude des futs on doit tenir compte du poids de la semelle et du
poids des terres.
Le tableau ci-dessous englobe les différents efforts agissant à la base de la semelle :

- Poids propre de la semelle


Ps = 2,5 ×12,5 × 6 × 1,5 × 10 -2 = 2,813MN

- Poids propre du remblai


π .1,2 2
Pr = [12,5.6 - 4.( )] × 0,75.2.10 -2 = 1,057 MN
4
Hx Hy
N (MN) d(m) Mx (MN.m) My (MN.m)
(MN) (MN)
Poids du tablier / / 7,901 / / /
Poids du chevêtre / / 0,970 / / /
Poids du fût / / 0,701 / / /
Poids de la semelle / / 2,813 / / /
Poids du remblai / / 1,057 / / /
Bc + trot / / 1,480 0,55 / /
1 / / 0,622 0,55 / /
A(l) +
trottoir 2 / / 1,212 0,55 / /
3 / / 1,625 0,55
Qr / / 1,625 0,55 0,8938
Centré / / 0,369 / / /
D240
Excentré / / 1,711 0,55 / 0,9411
Freinage A(l) 0,106 / / 7,7 / 0,811
Freinage Bc 0,063 / / 7,7 / 0,485
Séisme vertical / / 6,468 / / /
Séisme longitudinal 2,780 / / 7,7 / 21,406
Séisme transversal / 3,168 / 7,7 24,394 /
Température 0,00 / / / / 0,00
Retrait + Fluage 0,00 / / / / 0,00
Tableau (XII-6) : Récapitulatif des efforts agissants à la base de la semelle.

XII.3.2 Combinaisons d’action

144
Chapitre XII Etude de la pile

Les combinaisons sont selon le RCPR (art.6.2.2) :


Fondamentale ∶ 1,35G + KQ + 0,9T°
-oÛ 2 Accidentelle ∶ Gª«¬ + Gª¸ü + 0,6Qº + Ad )
Sismique ∶ Gª«¬ + E + ΨQ
Ψ = 0,2
1,35 Pour D
Avec : ’ = ! ) et 2 K ? = A = 0,3)
1,5 Pour autres charges
K @ = 0,3K ?
Rare ∶ Gª«¬ + Gª¸ü + Q + 0,6T°
-oÛ 2 Fréquente ∶ Gª«¬ + Gª¸ü + 0,6Qº + 0,6 T)
Quasi permanenete ∶ Gª«¬ + Gª¸ü

Les charges de chaussées ([´] q ® avec les charges de trottoirs.)


D’après le RCPR :

Ø= !
La surcharge exceptionnelle & `

Les combinaisons utilisées pour les fûts restent valables pour la semelle :

Suivant X Suivant Y

Mmax Mmax
Nmax Mc Nmax Hx Hy
(MN. Ncorr Mcorr (MN. Ncorr
(MN) orr (MN) (MN) (MN)
m) m)
20,618 0 0 18,147 20,618 2,060 3,239 20,618 0,101 0
E Fondamentale
L Accidentelle 21,008 0 0 13,442 21,008 1,098 7,861 14,540 0,040 0
U
14,366 0 7,318 14,024 14,366 0,3422 6,870 14,366 0,853 0,950
Sismique
15,495 0 0 13,442 15,495 1,129 2,691 15,495 0,076 0
Rare
E
14,674 0 0 13,442 14,674 0,678 1,614 14,674 0,045 0
L Fréquente
S quasi 13,442 0 0 13,442 13,442 0,000 0 13,442 0 0
permanente
Tableau (XII-7) : Récapitulatif des combinaisons d’action.

XII.3.3 Calcul des efforts par pieux


Les valeurs de Rmax et de Rminpour les différentes combinaisons sont données dans le tableau ci-

N
dessous :
M
R ª«¬ = +
n l ∗ n′
N M
R ª¸ü = ”
n l ∗ n′
Avec :
n’ = 4 : Nombre de pieux par file.
l = 3,6 m : Entraxe des deux files de pieux.
n = 8 : Nombre total des pieux.

145
Chapitre XII Etude de la pile

Suivant X Suivant Y

Nmax , Mcorr Mmax , Ncorr Nmax , Mcorr Mmax , Ncorr


Rmin Rmax Rmin Rmax Rmin Rmax Rmin Rmax
(MN) (MN) (MN) (MN) (MN) (MN) (MN) (MN)
2,577 2,577 2,268 2,268 2,434 2,720 2,352 2,802
Fondamentale
2,626 2,626 1,680 1,680 2,550 2,702 1,272 2,363
ELU Accidentelle
1,796 1,796 1,245 2,261 1,772 1,820 1,319 2,273
Sismique
1,937 1,937 1,680 1,680 1,858 2,015 1,750 2,124
Rare
1,834 1,834 1,680 1,680 1,787 1,881 1,722 1,946
ELS Fréquente
Quasi 1,680 1,680 1,680 1,680 1,680 1,680 1,680 1,680
permanente
Tableau (XII-8) : Valeurs de Rmax et de Rmin.

XII.3.4 Vérification de la stabilité de la semelle

R ª¸ü > 0
Pour qu’il n’y pas de soulèvement de la semelle, il faut que :

R ª«¬ Ð RC C. N)
R ª«¬ Ð 1,5RC C. S
R min : La réaction minimale dans le couple de pieux.
R max : La réaction maximale dans le couple de pieux.
R’ : La capacité portante des pieux.
R’ = 7,7 MN (d’après le rapport géotechniques).
A l’ELU
• En SDT
R min = 2,352 MN

R max = 2,802 MN
• En SA
R min = 2,550 MN

R max = 2,702 MN
A l’ELS
R min = 1,750 MN

R max = 2,124 MN
Donc : On constate qu’il n’y a pas de soulèvement de la semelle.
XII.3.5 Ferraillage de la semelle
Détermination des réactions d’appuis :
Déformation pieu-semelle proportionnelle à la charge.
Semelle infiniment rigide.
Pieux identiques.

XII.3.5.1 Ferraillage transversal

146
Chapitre XII Etude de la pile

Pour déterminer ce ferraillage, on utilise la méthode des consoles.

hU∅
Le ferraillage se fait en flexion simple pour une section (b0 × h).
Tel que :b 1,5 + 1,2 = 2,7m

M = R ª«¬ c ” g = 1,5 Rmax


Le moment aura donc pour valeur :
Ä P

Avec :
l = 3,6 m (Entre axe des pieux).
b = 1,2 m (Diamètre du fût).

ELS: Rmax= 2,124MN Mser = 3,186 MN.m

Figure (XII-13) : Coupe transversal de la semelle.


Données :
Fc28 = 27 MPa ; fe = 400 MPa ; b0 = 2,7 m ; h = 1,5 m ; d = 1,35 m ; fbu =15,3 MPa ;
σs = 207,31 MPa ; ;D = 16,2 MPa ; FTP.

Mser (MN.m) 3,186


αr 0,5889
µrb 0,2367
Mrb (MN.m) 18,87
A'ser (cm2) 0
Zr 1,085
Aser (cm2) 173,12
ACNF (cm2) 46,52
Tableau (XII-9)
(XII : Ferraillage transversal de la semelle.

ACNF = 0, 23×b0×d×ft28 / Fe400 = 46,52 cm2


Donc :Asinf = As = max ( Aser, ACNF) = 173,12 cm² soit 22HA32 (176,93 cm²)
At.inf=176,93/2,7=65,53cm²; Soit 9HA32 (72,38 cm2/ml).
As=(0,5.h.l)/(1000.l)=7,5 cm² ; Soit 5HA14 (7,67 cm2)

XII.3.5.2 Ferraillage longitudinal

Poids de la semelle :g = P ⁄L
Le ferraillage se fait à l’ELS en Fissuration Très Préjudiciable.
¼ª¼Äļ

Poids du remblai :g = P ⁄[L ¼ª¼Äļ ” n′ × ∅]

147
Chapitre XII Etude de la pile

Les résultats obtenus pour les charges agissant sur la semelle en C.N sont regroupées dans le
tableau :

ELU ELS
g (MN/ml) 0,331 0,245
g’ (MN/ml) 0,213 0,158
Ni (MN/ml) 3,848 2,906

Tableau (XII-10) : Charges agissants sur la semelle.

Dans ce qui suit on va donner un schéma statique de la semelle ainsi que les résultats des efforts à
l’ELU et l’ELS.
N
g'
g

0,65m 1,2m 1,8m 1,2m1,8m 1,2m 1,8m1,2m 0,65m

1,25m 3m 3m 3m 1,25m

Figure (XII-14) : Schéma statique de la semelle.

D’après le diagramme des M et T à l’ELU et à l’ELS on a les résultats suivants :


 M app
max
= 0 ,386 MN .m
 max
ELU  M trav = 0 , 201 MN .m
 max
= 0 , 693 MN

T
M app
max
= 0,286 MN .m
 max
ELS M trav = 0,149 MN .m
 max
T = 0,513 MN
Le ferraillage se fait en flexion simple et en FTP.
Données :
fc28 = 27 MPa ; fe = 400 MPa ; b = 1m ; h = 1,5m ; d = 1,35 m.;< = 169,62 MPa ; ;D = 16,2MPa ;
fbu = 15,3 MPa ; FTP.

148
Chapitre XII Etude de la pile

ELS
Mi- travée Appuis
Mser
0,149 0,286
(MN.m/ml)
αr 0,5889 0,5889

µrb 0,2367 0,2367


Mrb 6,8971 6,8971
(Cè#D 0 0
Zr (m) 1,085 1,085
Aser (cm²/ml) 8,096 15,54
Acnf 17,23 17,23
(cm²/ml)
Tableau (XII-11) : Ferraillage longitudinal de la semelle.

A CNF = 0, 23× b×d×ft28 / Fe400 = 17,23cm²/ml


As = max (Aser ; Acnf)
As (Appuis) = 17,23cm2/ml
As (Mi- travée)= 17,23cm2/ml
- D’après SETRA on a la section minimale

Ainf=1/3At = (1/3) *176,93= 58,98 cm2 /ml


Asup=1/10At = (1/10) *176,93= 17,69 cm2 /ml
Conclusion
Al.inf = Max (As, 1/3At) = 58,98cm2/ml
Soit 13HA25 (63,81cm²/ml); St= 10 cm.
Al.sup = Max (As, 1/10At) = 17,69cm2/ml
Soit 6HA 20 (18,84cm²/ml); St= 15 cm.
- Cadre de construction

t‰
A¹‰ ≥ 0,006. h.
On prévoit des cadres de construction verticaux et horizontaux dont la section est donnée par :

E 2)
tQ
A¹Q ≥ 0,004. h.
2
Avec : tv : Espacement des cadres verticaux.
th : Espacement des cadres horizontaux.
D’après le document SETRA : tv= th = 20 cm
D’où : Atv = 9 cm² Soit : 3 cadres de HA14 (9,23 cm²).
Ath = 6 cm² Soit : 2 cadres de HA14 (6,15 cm²).
- Vérification de l'effort tranchant

GH
F• = ≤ F = min [0,1×fc28 ; 3 MPa] = 2,7 MPa.
DÓ .I
F• = 0,693/ (6×1,35) = 0,086 MPa < 2,7 MPa Vérifiée
Les armatures transversales ne sont pas nécessaires mais on doit disposer At min
At ≥ 0, 4×St×b0 / fe = 0, 4×0, 2×6 / 400
At ≥ 12 cm2 Soit: 3 cadresHA16 (At = 12, 06 cm²).

149
Chapitre XII Etude de la pile

Conclusion
Le ferraillage de la pile sera comme suit :

Figure (XII-15)
(XII : Ferraillage de la semelle

150
Chapitre XIII Etude de la culée

Introduction :

La culée est un appui de rive, elle assure la continuité de la chaussée, c'est-à-dire la continuité entre la
chaussée de la route et celle qui est sur le pont, elle assure aussi le soutènement des terres.
Les éléments constituant la culée ont un rôle bien précis ; il convient alors de les étudier séparément soit
l’étude du :
• Mur garde grève.
• Dalle de transition.
• Corbeau d’appui.
• Mur en retour.
• Mur en frontal.
Mur en retour

Dalle detransition
Mur garde grève

Corbeau
D’appui
Mur frontal

Semelle

Figure XIII-1 culée 3D

XIII.1 Étude des éléments de la culée :


XIII.1.1 Mur garde grève :
Il protège l’about du tablier des remblais de terre comme il assure la fixation du joint de chaussée, il est
soumis à l’action des efforts horizontaux que nous allons déterminer. 0,30 m

XIII.1.1.1 Évaluation des efforts :


-Moment dû à la poussée des terres :
L’effort de la poussée des terres est donné par la formule suivante :
1
Pt = . K a . γ . h 2 0,9 m
2
Le moment dû à l’effort de la poussée est donné par la formule suivante : Pt
1 1
M t = . Pt . h = . K a . γ . h 3 h/3
3 6
Avec :
Ka : Coefficient de poussée des terres tel que :
Figure XIII-2 Poussée des terres sur le
mur degrève.
2 π φ
K a = tg  −  = 0,333
 4 2

γ = 2t / m3 : Poids volumique des terres.

151
Chapitre XIII Etude de la culée

φ = 30 ° : Angle de frottement interne du sol.


h = 0,90 m : Hauteur du mur de grève.
Pt = 0,27 t / ml
D’où :
M t = 0,081 t.m / ml
Donc :
 M u = 1,35 M t = 0 ,109 t .m / ml

 M set = 0 , 081 t .m / ml

-Moment dû à la poussée d’une charge locale située en arrière du mur garde grève :
D’après les documents « S.E.T.R.A » seule la sollicitation engendrée par les camions type Bc (Poussée
des charges locales) étant la plus défavorable, l’effort nominal étant produit par les deux roues arrière de
6t chacune des deux camions, placés d’une manière telle que les rectangles d’impact soient en contact
avec la face arrière du mur garde grève.
Les charges réelles (02 roues de 6t distantes de 0,5 m) sont remplacées par une roue équivalente
uniforme de 12t répartit sur un rectangle de (0,25m x 0,75m).
Il sera admis que la pression sur le rectangle d’impact ainsi défini se répartira à 45° latéralement et en
arrière du mur. Voir la figure suivante :

0,25 0,75 m
m

45°
x
0,25+x
h h

45° 45° 45°


0,25 + h 0,75 + 2 h

Figure XIII-3 Poussée de la charge locale située en arrière du mur.

Le moment d’encastrement à la base du mur garde grève aura pour expression la formule suivante :
h−x
h
dx [t .m / ml ]
12 K
Mp = ∫
0 , 75 + 2 h 0 (0 , 25 + x )
  h + 0 , 25  
×  (h + 0 , 25 ). ln 
12 K
M =  − h
0 ,75 + 2 h 
p
 0 , 25  
Avec :
K = K a . bc . δ . γ
1,2 à l' ELS
γ : Coefficient de pondération = 
1,6 à l' ELU
δ = 1 : Coefficient de majoration dynamique pour une charge sur remblai.
bc = 0,95 Coefficient de pondération du système bc
K a = 0,333
0,379 ELS
D’où : K = 0,316 γ = 
0,506 ELU
Pour h = 0,90 m

152
Chapitre XIII Etude de la culée

M p = 4,023 ⋅ K (t.m/ml )
Donc :
M pu = 2,036 t.m / ml

M Pser = 1,525 t.m / ml

-Moment dû à la force de freinage d’un essieu Bc :


La force de freinage est prise égale au poids d’une roue soit 6t.
Le moment dû au freinage est donné par la formule suivante :
6. h
MF = .γ (SETRA)
0,25 + 2h
 M F ser = 3,156 t .m / ml
M F = 2 ,63 * γ ⇒ MF =
 M Fu = 4 , 208 t .m / ml
Finalement le moment total de l’encastrement :
M Tot = M t + M p + M F

−2
M u = 6,353 . 10 MN.m / ml

M ser = 4,762 . 10−2 MN.m / ml

XIII.1.1.2 Ferraillage du mur garde grève :


Le ferraillage se fait en flexion simple :
f c 28 = 27 MPa
b0 = 1m ; h = 0,30 m
d = 0,27 m ; d ′ = 0,03 m

-Verticalement :
0,27 m 0,3 m
Au = 6,97 cm 2 / ml
AS
Aser = 10 ,37 cm 2 / ml 1m

Condition de non fragilité :


0,23 . b0 . d . f t 28
ACNF = = 3,446 cm 2 / ml
fe
D’où : A s = max ( A u , A ser , A CNF ) = 10 , 37 cm 2 / ml
Soit 7HA14 (10,70 cm / ml)
2
avec St = 10 cm

-Horizontalement :
153
Chapitre XIII Etude de la culée

D’après les documents (SETRA), on disposera HA10 tous les 15 cm sur les deux faces.

HA10
7HA14 St=15 cm
St=10cm

Figure XIII-4 Ferraillage mur garde grève.

XIII.1.2 Le corbeau d’appui :


D’après les documents SETRA, le ferraillage du corbeau d’appui est réalisé par des armatures de HA10
espacées de 10 cm et des goujons de HA25 tous les 2m.

7HA14
HA10 St = 10 cm
St = 15 cm

HA10 St=15cm7HA14 St=10 cm Goujon φ 25


tous les 2 m

HA10
Tous les 10 cm

CoupeA-A’

Figure XIII-5 Ferraillage corbeau d’appui.

XIII.1.3 La dalle de transition :

154
Chapitre XIII Etude de la culée

La dalle de transition est une dalle en béton armé, placée sous la chaussée aux extrémités du pont, son
rôle est d’éviter le dénivellement qui pourrait se produire lors des tassements éventuels des remblais
derrière la culée, elle repose sur le corbeau et sur le remblai.

0.3m

0,15 4.60 m 0,25

Figure XIII-6 Schéma de la dalle de transition.

XIII.1.3.1 Evaluation des efforts :

- Charges permanentes :
-Poids de la dalle de transition : g 1 = 2 ,5 . 0 ,3 . 1 = 0 ,75 t / ml
-Poids du remblai : g 2 = 2 . 1,16 . 1 = 2,32 t / ml
-Poids propre du revêtement : g3 = 2,2 .1. 0,08 = 0,176t / ml
-Poids total : gt = g1 + g2 + g3 = 3,246 t / ml

- Surcharges :
-Surcharge répartie q = 1 t/ml
-Surcharge : l'effet le plus défavorable sera produit par le convoi Bt (d'après SERTA) sur une bande de
1m :
P1 = 2 P
 P = 11 t / ml
P2 = 1, 2 P D’où :  1
 P2 = 6,6 t / ml
P = 5,5 t / ml
Le schéma statique est représenté comme suite :

∑ P.xi i
XR=
∑P i
= 0,5063 m
P1 P2
1.35
q =1 t/ml
g =3,246t/ml

4.60 m

Figure XIII-7 Charges et surcharges agissants sur


la dalle de transition

En utilisant le théorème de BARRE :


Le cas le plus défavorable :
P1 = PK = 11t ⇒ X s = 2.047m De l’appui gauche.
R Xs
∑ Pig ≤ L ≤ ∑ Pg + PK
0 ≤ 7 ,832 ≤ 11 (Vérifiée)

- Calcul du moment :

155
Chapitre XIII Etude de la culée

17,6 × (2.047)
2
R X S2
M max = − ∑ Pg d i = − 0 = 16,03 t.m / ml
L 4,60
M max = 16.032 t.m / ml
g .l x2
Sous charge permanente : Mg = . xs − g s
2 2
l x s2
Sous charge de remblai : M q = q xs − q .
2 2
Les valeurs de Mmax et Tmax sont représentées dans le tableau (XIII-1) :

Charge (t/ml) M (t·m/ml) T (t/ml)

Charge permanente g 3,246 8,48 7,47

Surcharge q 1 2,61 2,3

Système Bt / 16,03 15,66

max max
Tableau XIII-1 Valeurs de M et de T .

XII.1.3.2 Combinaison des efforts :

ELU : 1,35 G + 1,6 Q


ELS : G + 1,2 Q
Les résultats sont donnés dans le tableau (XIII-2) :

Efforts M (MN·m/ml) T (MN/ml)

ELU 0,412 0,388

ELS 0,308 0,29

Tableau XIII-2 Valeurs de M et T à l’ELU et l’ELS.

XIII.1.3.3 Ferraillage de la dalle de transition :


Le ferraillage se fait en flexion simple en fissuration peu nuisible.

- Suivant x-x’ :
M u = 0 , 412 MN .m / ml 0,3 m 0,27 m
M ser = 0 , 308 MN .m / ml As
1m
b0 = 1 m ; d = 0,27 m ; fbu = 15,3MPa

ELU ELS

156
Chapitre XIII Etude de la culée

Mu 0,412 Mser 0,308


nq 0,369 è#D 0,261
Pivot B ´è#D 0,203
´q 0,288 Mlser 0,24
Mlu 0,321 Aser’ 8,15
Au’ 10,87 αlser 0,484
α 0,436 Zlser 0,226
Z 0,223 Aser (cm²/ml) 38,68
Au (cm²/ml) 52,25 / /
Tableau XIII-3Ferraillage
XIII Ferraillage de la dalle de transition.

- Condition de non fragilité


0,23.b0 .d . f t 28
ACNF = = 3,44 cm2/ml.
fe
Conclusion:
As’ = max (Au’ ; Aser’; ACNF) = 10,87 cm2 /ml Soit : A’s =6 HA16 (12,06 cm2/ml)et St = 15 cm
As = max (Au ; Aser ; ACNF) = 52,25 cm2 /ml Soit : As = 7 HA32 (56,28 cm2/ml)et St = 15 cm

- Suivant yy’
Dans l'autre sens on dispose un ferraillage forfaitaire :
JK
As’ = = 3,62 cm2/ml Soit : 4 HA12 (4,52 cm2/ml).

AS 2
As = 3 = 17,42 cm /ml Soit : 6 HA20 (18,84 cm2/ml).

- Vérification du minimum d’armatures


D’après les règles du B.A.E.L 91 pour des dalles d’épaisseur comprise entre 12 cm et 30 cm, les
sections minimales à prévoir sont données par les formules suivantes :

- Ax min / (b0×h) ≥ 0,0008×1,2 d’o


d’où Ax min ≥ 2,88 cm²/ml Vérifiée
- Ay min / (b0 × h) ≥ 0,0008 d’où
d’o Ay min ≥ 2,40 cm²/ml V
Vérifiée

Figure XIII-88 Ferraillage de la dalle de transition.

- Vérification de l'effort tranchant:

157
Chapitre XIII Etude de la culée

Le coulage de la dalle se fait sans reprise de bétonnage.


V
τ u = u = 1,44 MN /ml≤ τ u = min ( 0,15. f c 28 / γ b ; 4 MPa ) = 2,7 MN/mlVérifiée
d .b0

Les armatures destinées à reprendre l’effort tranchant ne sont pas nécessaires.

XII.1.4 Le mur en retour :


Le mur en retour a pour rôle d’assurer le soutènement des terres du remblai d’accès au pont. Il est
soumis aux charges :
- Poids propre du mur y compris la superstructure.
- Les poussées horizontales réparties.
- Les charges concentrées qui sont appliquées à 1 m de l’extrémité théorique du mur et
comprennent une charge verticale de 4 t et une charge horizontale de 2 t.
Le schéma ci-dessous
ous représente un mur en retour avec les charges qui lui sont appliquées.

4t

Figure XIII.9 Forces appliquées sur le mur en retour.

XIII.1.4.1 Partie triangulaire du mur en retour :


Calcul de longueur théorique : Lthé
h=5,2 m L X
L=4,2 m
1 h 1m
= ⇒ x=1 m
x L+ x h
Lthé=5,20 m

L’épaisseur du mur est donnée par:


e ≥ (Lthé +2)/20=0,36m
Soit : e=0,8 m

- Evaluation des efforts :

Efforts verticaux :
-Poids propre du mur : G1=2,5 *Lthé *e* h/2 =27,04 t
-Poids de la superstructure : G2=0,3*Lthé= 1,56 t (SETRA)
-Charge concentrée verticale : Fv=4t

158
Chapitre XIII Etude de la culée

Efforts horizontaux :
-Charge concentrée horizontale : FH=2t
 L .h   h 
-Poussée horizontale : P =  thé . + 0,5  = 30,19 t (SETRA)
 2  3 

- Sollicitation :

TV=A*[(2,5. Lthé .h.e /2) + (0, 3. Lthé )] + B*4


Mv= A*[(2,5 . Lthé2 .h.e /6) + (0,3. Lthé2/2)] + B*[4. ( Lthé -1)]

Th=A*[((h/3)+0,5).(h . Lthé /2)]+B*2


Mh= A*[((h/3)+0,5).(h . Lthé2/6)]+B*[2.( Lthé -1)]

Avec : A= 1,35 ELU ; B= 1,6 ELU


1 ELS 1,2 ELS

Effort Tu (MN) Tser (MN) Mu (MN.m) Mser (MN.m)


Vertical 0,4501 0,334 0,9563 0,7108
Horizontal 0,4396 0,3259 0,8409 0,6242

- Ferraillage du mur en retour :


Le ferraillage du mur en retour se fait en flexion simple, fissuration préjudiciable.

- Ferraillage horizontale :
AS
M (MN) A’s (cm2) As (cm2) Acnf (cm2)
4,68 m
ELU 0,8409 0 5,17 47,79 5,20 m
ELS 0,6242 0 7,85 47,79
2
Ferraillage 6HA32 (48,25cm ) ; st=7cm

0,8 m

- Ferraillage verticale :

M (MN) A’s (cm2) As (cm2) Acnf (cm2)


ELU 0,9563 0 38,75 38,6 0,72 m
0,8 m
ELS 0,7108 0 58,06 38,6 AS
Ferraillage 8HA32 (64 ,34cm²) ;
4,20 m

4HA32 (32,17) repartie sur (h/4) st=11cm


4HA32 (32,17) repartie sur (3h/4) st=24cm

- Vérification de l’effort tranchant :

159
Chapitre XIII Etude de la culée

-Sous charges verticales :


τ u ≤ τ u = 2,7 MPa
Tuv 0,4501 (Vérifiée)
τu = = = 0,148 MPa ≤ 2,7 Mpa
b0 . d 4,2 . 0,72

-Sous charges horizontales :


T 0,4396
τ u = uh = = 0,117 MPa < 2,7 MPa (Vérifiée)
b0 . d 0,8 . 4,68
Transversalement, on disposera ces armatures droites, soit des cadres HA10, espacés de 30cm (d’après
SETRA).
4HA32

6HA32
h ST=15
4 HA10
St = 30 cm

3h
4

4HA32 ST=30

Figure XIII-10 Ferraillage de la 1ère partie du mur en retour

XIII.1.4.2 Partie rectangulaire du mur en retour (B):

Pour l’étude de cette partie on applique la méthode de «WARNER ».La partie rectangulaire du mur en
retour est assimilée à un voile encastré sur la semelle horizontalement, et sur le mur de front
verticalement, son étude se fera comme une dalle bi encastrée.
Pour cela nous utiliserons les abaques Allemands qui donnent la distribution des efforts en différents
points.
1 5
ly = 7,8 m lm
lx = 2,10 m 2 6
Ly
lm = ly – 4,75 = 3,05 m
ε = lx / ly = 0,27
β = lm / ly = 0,39 Schéma statique 4 3

Evaluation des efforts:


1er cas : surcharge du remblai Lx
h1 = 2,15 m (hauteur du mur garde grève)
Ka = 0,333 ; γ = 2 t/ m3
q = 1 t / ml
Q supu = 1, 35*γ*Ka*h1 + 1,6*Ka*q = 2,47. 10-2 MN ELU
sup -2
Q ser =γ*Ka*h1 + 1, 2*Ka *q = 1,83.10 MN ELS
2ème cas : poussée des terres

160
Chapitre XIII Etude de la culée

h = 7,8 m (hauteur du mur en retour)


Qinfu = 1,35*γ*Ka*h + 1,6*Ka*q = 7,55.10-2 MN ELU
Qinfser = γ*Ka*h + 1,2*Ka*q = 5,59.10-2 MN ELS
On a
Q'= Qinf - Q sup
D'où: Q' = 5,08.10-2 MN ELU
3,76.10-2MN ELS

3ème et 4ème cas : efforts dus à la 1ère partie du mur

- Moment d'encastrement dû aux charges horizontales


MH = Mhoriz / lm avec: lm = 3,05 m.
M Hu =0,276 MN. m
M H ser=0,204 MN. m

- Effort tranchant dû aux charges horizontales


TH = Thoriz / lm avec: lm = 3,05 m.
T Hu = 0,144 MN
T H ser = 0,107 MN

5ème et 6ème cas : efforts appliqués au niveau du mur garde grève (h1 = 2,15 m)
Pu = 1,35 * (1 / 2 * γ * h1 * K a ) + 1,6 * K a * q * h1 = 3,22.10-2 MN
2

( )
Pser = 1 / 2 * γ * K a * h1 + 1,2 * K a * q * h1 = 2,4.10-2 MN
2

Mpu = 1,35 * (1 / 6 * γ * h1 * K a ) + 1,6 * (1 / 2 * K a * q * h1 ) = 2,72 .10-2 MN


3 2

( ) (
Mpser = 1 / 6 * γ * h1 * K a + 1,2 * 1 / 2 * K a * q * h1
3 2
) = 2,03.10-2 MN
A partir des abaques Allemands, nous obtenons les moments en différents points du mur.
Les résultats sont récapitulés dans le tableau XII-4
XII :

1er cas 2éme cas 3éme cas 4éme cas 5éme cas 6éme cas

M =α . Qsup . ly2 M =α .Q′ . l y2 M =α . MH M = α . T H . l y M =α . p. ly M=α. Mp


Tableau XIII-3
XIII 3 : Représentation schématique des cas de charges

1er Cas 2ème Cas 3ème Cas 4ème Cas 5ème Cas 6ème Cas ∑M

161
Chapitre XIII Etude de la culée

α -0,04 -0,005 0,88 -0,2 -0,35 0 /


Mu -0,060 -0,015 0,243 -0,225 -0,088 / -0,145
1x
M ser -0,045 -0,011 0,180 -0,167 -0,066 / -0,109
α -0,03 -0,015 0,46 -0,04 -0,01 0 /
Mu -0,045 -0,046 0,127 -0,045 -0,003 / -0,012
2x
M ser -0,033 -0,034 0,094 -0,033 -0,002 / -0,009
α -0,007 -0,003 0,88 -0,077 0,035 -0,18 /
Mu -0,011 -0,009 0,243 -0,086 0,009 -0,005 0,140
5x
M ser -0,008 -0,007 0,180 -0,064 0,007 -0,00365 0,103
α -0,04 -0,025 0,38 -0,02 -0,02 -0,05 /
Mu -0,060 -0,077 0,105 -0,022 -0,005 -0,001 -0,061
3y
M ser -0,045 -0,057 0,078 -0,017 -0,004 -0,00102 -0,046

α -0,01 -0,01 0 -0,002 0 -0,01 /

4y Mu -0,015 -0,031 / -0,002 0,000 0,000 -0,048

M ser -0,011 -0,023 / -0,002 0,000 -0,00020 -0,036


α 0 0,003 0 -0,018 0 0,01 /
Mu 0,000 0,009 / -0,020 / 0,000 -0,011
6y
M ser 0,000 0,007 / -0,015 / 0,00020 -0,008

Tableau XIII-4 : Moment aux états limites pour les différents cas de charges.

XIII.1.4.3 Ferraillage du mur :


Le ferraillage se fait en flexion simple
Horizontal :
0,72 m
-Nappe de gauche :
M A’s As Acnf
(MN.m/ml) (cm2/ml) (cm2/ml) (cm2/ml)
ELU 0,145 0 5,84 9,19 1m As
ELS 0,109 0 8,90 9,19
Ferraillage 6HA14 (9,23/ml) ; st=18cm

0, 8 m

-Nappe de droite :

162
Chapitre XIII Etude de la culée

0,72 m
M A’s As Acnf
(MN.m/ml) (cm2/ml) (cm2/ml) (cm2/ml)
ELU 0,140 0 5,64 9,19 1m
As
ELS 0,103 0 8,41 9,19
2
Ferraillage 6HA14 (9.23cm /ml) ; st=18cm
vertical :
0, 8 m

-Nappe supérieur :

M A’s As Acnf
(MN.m/ml) (cm2/ml) (cm2/ml) (cm2/ml) 0,8m
0,72m
ELU 0,061 0 2,44 9,19
ELS 0,046 0 3,76 9,19
1m
Ferraillage 6HA14 (9,23/ml) ; st=18cm

-Nappe inférieure :
b0 =1m, d= 0,72m, h=0,8m

M A’s As Acnf
(MN.m/ml) (cm2/ml) (cm2/ml) (cm2/ml) 0,8 m 0,72 m

ELU 0,011 0 0,44 9,19 As

ELS 0,008 0 0,65 9,19 1m


2
Ferraillage 6HA14 (9.23cm /ml) ; st=18cm

Figure XIII-11
11 Ferraillage du mur en retour

XIII.1.5 Etude du mur de front :

163
Chapitre XIII Etude de la culée

Il est constitué d’un voile frontal supportant le tablier. Il sert aussi à supporter, les remblais ainsi que la
transmission des efforts à la semelle. Il est encastré sur les deux cotés latéraux, et à la base sur la
semelle. Pour cette étude on utilisera aussi les abaques Allemands.

y
1 2
lx= 12,32m
ly= 7,8 m
ε = lx/ly = 1,58 ly
3 4 ly

5 6
x
lx

XIII.2.5.1 Evaluations des efforts appliqués sur le mur de front:

- Charges verticales:
- Poids propre du tablier : 790,1081/ (2 * 12,32) = 32,07t/ml
- Poids propre du mur garde grève : 2,5 * 2,15 * 0,3 = 1,61 t/ml
- Poids du remblai : 2 * 5 *10,72 * 0,5/ (2 * 12,32) = 2,18 t/ml
- Poids propre de la dalle de transition : 2,5 * 0,3 * 5 * 10,72/ (2 * 12,32) = 1,63 t/ml
- Poids du corbeau : 2,5*0,5118 = 1,28 t/ml
- Poids propre du mur de front : 2,5 * 7,8 * 1,4 = 27,3 t/ml
- Poids de la surcharge D240 : 171,108/12,32 = 13,89 t/ml
-Poids de mur en retour :
-P = 33,889.0,8.2,5/12,32=5,5 t/ml

- Efforts de poussées:
- 1er cas : Poussée due à la surcharge q = 1t / m²
P = q * Ka = Ka
- 2ème cas: Poussée des terres
qH = γ * h * Ka = 2 * 7,8 * Ka=15,6 Ka
- 3ème cas: Poussée du remblai sur le mur garde grève
qp = 1/2 * γ * h21 * Ka =0,5 * 2 * 2,15² * Ka= 4,6225 Ka
- 4ème cas: Moment du à qp
Mp = 1/3 * 1/2 * γ * h31.* Ka = 1/6 * 2 * 2,15³ * Ka = 3,313Ka

- Calcul du coefficient Ka :

164
Chapitre XIII Etude de la culée

-En condition normale: Ka= tg2 (


π d
− )
4 2
cos 2 (φ + α − θ ). cos(δ − a).K
-En condition sismique: Ka =
 sin(φ + δ ). sin(φ − β − θ ) 
cos 2 α . cos(δ − α + φ ).1 + 
 cos(δ + φ ). cos(δ − a + θ ) 
εH
Avec: K = [ε 2 H + (1 ± ε V ) 2 ] : εH = 0,3 ; εV = 0,09 ; θ = artg
1/ 2

(1 ± ε V )
- Caractéristiques du remblai:
γ = 2 t/m3: densité du remblai
φ = 30°: angle de frottement interne du remblai
α = 0 : angle de frottement du talus
δ = 0 : angle de frottement du sol –béton (écran lisse).
β = 0 : angle d'inclinaison de la culée par rapport à la verticale.
cos 2 (φ − θ ).K
Ka : en condition sismique devient alors : Ka = 2
 sin φ . sin(φ − θ ) 
cos θ 1 + 
 cos θ 

εH εV θ° K Ka
C.N 0 0 0 1 0,333
S.H 0,3 0 16,699 1,044 0,569
↓SV 0 0,09 0 1,090 0,364
↑SV 0 -0,09 0 0,910 0,303

SH + SV↓ 0,3 -0,09 18,246 0,958 0,549

SH + SV↑ 0,3 0,09 15,388 1,131 0,592

Tableau XIII-5 récapitulatif des coefficients de poussée

CN = 0,333
D’où Ka=
CS = 0,592

Les différents cas de charges sont représentés dans le tableau XIII-6.

165
Chapitre XIII Etude de la culée

q q qp M

Expression de M α . P. l y2 α . q H . l y2 α . q p . l y2 α .Mp
ΣM
Points α et M Ka 15,6 Ka 4,6225Ka 3,313 Ka
α -0,2 -0,045 -0,8 / /
1x M (C . N ) -0,0405 -0,1422 -0,7492 / -0,9319
M (C .S ) -0,0720 -0,2528 -1,3319 / -1,6568
α 0,0750 0,0200 0,2100 -0,3200 /
2x M (C . N ) 0,0152 0,0632 0,1967 -0,0035 0,2715
M (C .S ) 0,0270 0,1124 0,3496 -0,0063 0,4827
α -0,1100 -0,0450 -0,0800 / /
3x M (C . N ) -0,0223 -0,1422 -0,0749 / -0,2394
M (C .S ) -0,0396 -0,2528 -0,1332 / -0,4257
α 0,0400 0,0140 0,0600 / /
4x M (C . N ) 0,0081 0,0442 0,0562 / 0,1085
M (C .S ) 0,0144 0,0787 0,0999 / 0,1930
α 0,0750 / 0,1400 0,9750 /
Xmax M (C . N ) 0,0152 / 0,1311 0,0108 0,1571
M (C .S ) 0,0270 / 0,2331 0,0191 0,2792
α 0,0200 0,0140 -0,0750 0,2200
4y M (C . N ) 0,0041 0,0442 -0,0702 0,0024 -0,0195
M (C .S ) 0,0072 0,0787 -0,1249 0,0043 -0,0347
α 0,0250 -0,0450 -0,2600 -0,1000 /
5y M (C . N ) 0,0051 -0,1422 -0,2435 -0,0011 -0,3818
M (C .S ) 0,0090 -0,2528 -0,4329 -0,0020 -0,6787
α -0,1350 -0,0630 -0,3000 -0,1300 /
6y M (C . N ) -0,0274 -0,1991 -0,2810 -0,0014 -0,5088
M (C .S ) -0,0486 -0,3540 -0,4995 -0,0025 -0,9046
α 0,0250 0,0140 0,1400 0,9750 /
ymax M (C . N ) 0,0051 0,0442 0,1311 0,1804
M (C .S ) 0,0090 0,0787 0,2331 0,0191 0,3399

Tableau XIII-6 donnant les valeurs des moments dû aux poussées en (C.N) et (C.S)

XIII.1.5.1 Calcul des moments dus aux charges horizontales:


-Effort dû au freinage: HBC = 0,055 MN → HBC = HBC / lx = 0,0045 MN/ml
-Effort dû à la température: HT = 0,280 MN → HT = HT/ lx = 0,0227 MN/ml
-Effort dû au retrait + fluage: Hret+flu=0,537MN → Hret + flu = Hret+flu / lx = 0,0436 MN/ml
-Effort dû au séisme: H s=0,438 MN → H s= Hs / lx = 0,0356MN/ml
Toutes les forces sont divisées par lx = 12,32 m
Dans ce qui suivra, (tableau XIII.6), on présentera le calcul des moments sous les efforts horizontaux en
utilisant les abaques Allemands (M = p.α.ly)

166
Chapitre XIII Etude de la culée

Moments (MN.m/ml)
Points αi Freinage T° Ret+flu Séisme
1x -0,8 -0,0279 -0,1418 -0,2720 -0,2218
2x 0,21 0,0073 0,0372 0,0714 0,0582
3x -0,08 -0,0028 -0,0142 -0,0272 -0,0222
4x 0,06 0,0021 0,0106 0,0204 0,0166
4y -0,075 -0,0026 -0,0133 -0,0255 -0,0208
5y -0,26 -0,0091 -0,0461 -0,0884 -0,0721
6y -0,3 -0,0104 -0,0532 -0,1020 -0,0832

Tableau XIII-7 Valeurs des moments dus aux efforts horizontaux

Les moments maximums dus aux charges horizontales sont représentés dans le tableau(XIII-8) :
Mx+ Mx- My+ My-
Conditions
(MNm/ml) (MNm/ml) (MNm/ml) (MNm/ml)
Freinage C.N 0,0073 0,0279 0 0,0104
T° C.N 0,0372 0,1418 0 0,0532
Ret + flu C.N 0,0714 0,2720 0 0,1020
Séisme C.S 0,0582 0,2218 0 0,0832

Charge sur le C.N 0,2715 0,9319 0,1804 0,5088


mur frontal C.S 0,4827 1,6568 0,3399 0,9046

Tableau XIII-8 moments maximums dus aux charges horizontales

XIII.1.5.2 Calcul des moments dus aux charges verticales:


Pour obtenir le moment dû aux charges verticales, on multiplie chaque charge par l’excentricité
correspondante. En condition sismique les moments verticaux doivent être majorés par (1 + εv), et les
moments horizontaux par 1+εh
Avec : εv = 0,09 ; εh = 0,3

167
Chapitre XIII Etude de la culée

Charges Condition V (MN/ml) d (m) My.+ (MN.m/ml)


Poids CN 0,016 3,53 0,056
de la dalle de transition Cs 0,017 0,062
CN 0,320 0 0,000
Poids du tablier
Cs 0,349 0,000
CN 0,016 0,85 0,014
Poids du mur garde grève
Cs 0,017 0,015
CN 0,012 1,13 0,014
Poids du corbeau
Cs 0,013 0,015
CN 0,022 3,53 0,078
Poids du remblai
Cs 0,024 0,085
CN 0,055 2,78 0,153
Poids du mur en retour
Cs 0,060 0,167
Poids du mur frontal CN 0,270 0 0,000
Cs 0,294 0,000
Poids de la surcharge D240 CN 0,140 0 0,000

Tableau XIII-9 valeurs des moments dus aux charges verticales

XIII.1.5.3 Combinaison des efforts:

ELU : 1,35.G + 1,6.Q + 0,8.T0


CN: 
ELS : G + 1,2.Q + 0,6.T0
CS: ELU : G + Fs + 0,5.T0

N(MN/ml) Mx+(MNm/ml) Mx-(MNm/ml) My-(MNm/ml)


My+(MNm/ml)

C.N 1,1489 0,5044 1,7833 0,2436 0,8839


ELU
C.S 0,7750 0,6310 2,2215 0,3399 1,1164

ELS C.N 0,8510 0,3740 1,3225 0,1804 0,6553

Tableau XIII-10 sollicitations les plus défavorables

XIII.1.5.4 Ferraillage frontal:


- Ferraillage horizontal :
Le ferraillage se fait en flexion simple, en fissuration préjudiciable. 1,26 m
ELU :
Mu = 2,2215 MN.m
b0 = 1m 1m As
d = 1,26 m
f bu = 15,3 MPa 1,4 m
 Au′ = 0
D’où : 
 Au = 53,27 cm / ml
2

168
Chapitre XIII Etude de la culée

ELS :

Mser =1,3225 MN.m


′ =0
 Aser
D’où : 
 Aser = 61,73 cm / ml
2

f
ACNF = 0,23 b0 . d . t 28 = 16,08 cm 2
fe
(
As = max ( Au , Aser , ACNF ) = 61,73 cm 2 / ml ; 8 HA32 64,34 cm 2 ) st = 13cm

- Ferraillage vertical :
Le mur de front est soumis à la flexion composée.

ELU :
M u = 1,1164 MN.m
N u = 1,1489 MN 1,4 m 1,26 m
e0 = M u / N u = 0,97 m
As
Vérification au flambement :
lf  20 e0 
≤ max 15;  Avec : l f = 0,7 l 0 et l0 = 7,8 m 1m
h  h 
l f = 5,46 m
lf 5,46
= = 3,9 m ≤ 15m Vérifiée
h 1,4
Le calcul se fait en flexion composée.
.Calcul de MuA :
MuA = Mu + Nu (d – h/2) = 1,76 MN.m/ml
h h
µ bc = 0,8. .(1 − 0,4. ) = 0,494
d d
M bc = µ bc .b0 .d 2 . f bu = 11,99 MN/ml.
MuA< Mbc: donc la section est partiellement comprimée.
Le calcul de cette section se fera en flexion simple, en utilisant un moment fictif.
Mf = Nu.eA
Avec : eA: distance entre le centre de pression aux armatures tendus.
eA = e0u + ea +e2 avec : ea=max (2 ;l0/250) = 2cm
lf 2 MG
e2 = 6. (1 + α ) avec : α = =1
h.10 4 MG + MQ
Donc:
e2 = 0,025 m
eA = 0,97+0,02+0,025 = 1,015 m
MuA = Nu.eA =1,1489*1,015 = 1,166 MNm/ml
µUa= 1,1164/(1.1,26².15,3) = 0,0459
MuA* = MuA + Nu.(d-h/2) = 1,8 MN.m/ml.
Mser*=Nser(Mser/(Nser+d-(h/2)))=0,395 MN.m/ml.
γ = Mu* / Mser* = 4,55

169
Chapitre XIII Etude de la culée

µlu = 1,39
µlu>µuA→ A'U = 0 .
α = 1,25 .(1 − 1 − 2.µ uA ) = 0, 058
z =1,23 m
*
M
= uA = 39,73 cm2 .
F .S
Au
z.σ s10
Nu
= Au −
Fc FS
Au = 6,75 cm²/ml
σ s10

ELS
Mser = 0,6553 MN.m/ml
Nser = 0,8510 MN
e0ser = 0,77 m
h/6 = 0,23 m ≤ e0ser = 0,77 m. On a une section partiellement comprimée donc :
Le centre de pression se trouve à l'extérieur du noyau central d’où la nécessité des aciers.
Méthode des moments fictifs :
h/2) = 1,132 MN.m/ml
MserA = Mser + Nser.(d-h/2)
αrb = 0,5396
Mrb = 5,69 MN.m /ml ;
Zr = 1,03 m
È ¼º
AserF.C = A ¼º ÉL ”
M
AserFC = 11,79 cm2/ml
ACNF = 0.23 * b0 * d * ft28 / fe = 16,08 cm²/ml

Conclusion:
AS = max (AuFC ; AserFC ; ACNF) = 16,08 cm2/ml : 6 HA 20 (18,84 cm2/ml)
Avec St = 19 cm.

Vérification de l'effort tranchant:


τ u = Vu / (b0.d) = 1,1489/ (1 * 1,26) = 0,912 MPa < 2,7 MPa Vérifiée

Figure XIII-12
XIII ferraillage du mur de front

170
Chapitre XIII Etude de la culée

XIII.2 Etude de la semelle de fondation :


L’élément le plus important dans la stabilité de l’ouvrage est la fondation, son rôle est de répartir et
de transmettre au sol les efforts provenant de la superstructure par l’intermédiaire des pieux.

XIII.2.1 Evaluation des efforts à la base de la semelle :


En plus des efforts dus à la superstructure (charge
(charge et surcharges), on doit prendre en considération
l’effet du poids propre de la semelle et le poids des terres.

Figure XIII-13 : Bras de levier (SH)

171
Chapitre XIII Etude de la culée

Figure XIII-14 : Bras de levier (SV)

172
Chapitre XIII Etude de la culée

N (MN) H (MN) D (m) M (MN.m)


C.N 3,940 / / /
Poids du tablier
S.V 4,295 / / /
S.H / 1,1820 9,7 11,465
Poids de mur de C.N 3,326 / / /
front S.V 3,626 / / /
S.H / 0,9979 5,4 5,389
Poids du mur garde C.N 0,1971 / 0,94 0,185
grève S.V 0,215 / 0,94 0,202
S.H / 0,0591 10,23 0,605
Poids de la dalle de C.N 0,19712 / 3,53 0,696
transition S.V 0,215 / 3,53 0,758
S.H / 0,0591 10,66 0,630
C.N 0,14784 / 0,95 0,140
Poids du corbeau
S.V 0,161 / 0,95 0,153
S.H / 0,0444 8,82 0,391
Poids du mur en C.N 0,6776 / 2,78 1,884
retour S.V 0,739 / 2,78 2,053
S.H / 0,2033 7,7 1,565
C.N 2,813 / 0 0
Poids de la semelle
S.V 3,066 / 0 0
S.H / 0,8439 0,75 0,633
Poids des terres C.N 0,6867 / -1,77 -1,215
gauche S.V 0,749 / -1,77 -1,325
S.H / 0,2060 2,11 0,435
Poids des terres C.N 2,23 / 1,84 4,103
droite S.V 2,431 / 1,84 4,472
S.H / 0,6690 3,67 2,455
Poussée des terres / 0,0178 2,1 0,037
C.N
gauche
Poussée des terres / 0,034 -2,56 -0,087
C.N
droite
Surcharge C.N / 0,234 5,05 1,182
Variation de T° C.N / 0,28 9,7 2,716
Variation du fluage + / 0,537 -9,7 -5,209
C.N
retrait
Freinage de Bc C.N / 0,055 9,7 0,534
Séisme C.S / 0,438 / /
D240 C.N 1,711 / / /
Bc + trott C.N 1,480 / / /
A(l) + trott C.N 1,625 / / /
Freinage A(l) C.N / 0,106 9,7 1,028

Tableau XIII-11 : Efforts à la base de la semelle

∗ Combinaison des efforts

173
Chapitre XIII Etude de la culée

 C .N : 1,35 G + 1,6 Q + 0,8 T°


ELU : 
C.S : G + Fséisme + 0,5 T°

ELS : G + 1,2 Q + 0,6 T°


Les résultats sont donnés dans le tableau ci-dessous :
H(MN) Nmax (MN) Mcor (MN.m) Mmax (MN.m) Ncor (MN)
ELU (C.N) 1,341 21,501 7,821 4,93 21,559

ELU (C.S) 4,843 15,495 6,314 31,241 15,495

ELS (C.N) 1,057 15,927 5,793 3,986 15,696

Tableau XIII-12 Récapitulatif des valeurs de H, N et M aux états limites.


∗ Calcul des réactions Mmax et Mmin
Dans notre cas, la semelle est sur le même axe par rapport au mur de front et pour le ferraillage
on tire Rmax et Rmin.
Ü ¯
N ¤¥¦ Þ á U Þ Cá
$ ´. $
Ü ¯
N ¤.$ = Þ á ” Þ Cá
$ ´. $
Avec :
l = 3,6 m : Entre axe des pieux.
n = 8 : Nombre de pieux total.
n’ = 4 : Nombre de pieux par file.
Les valeurs de Rmax et de Rmin pour les différentes combinaisons sont données dans le tableau ci-
dessous :

Rmax (MN) Rmin (MN)


CN 3,231 2,145
ELU
CS 2,375 1,498

ELS CN 2,393 1,589

Tableau XIII-13 Récapitulatif des combinaisons des réactions.


∗ Vérification de non soulèvement
Rmin = 1,498 > 0
R’=7,7 MN
Rmax = 3,231 MN <
1,5 R’= 11,55 MN

XIII.2.2 Calcul du ferraillage


174
Chapitre XIII Etude de la culée

XIII.2.2.1 Ferraillage transversal de la semelle


Pour déterminer ce ferraillage, on utilise la méthode des consoles.
Le ferraillage se fera en flexion simple, pour une section (b0×h) tel que :
b0 = 12,5 m 1,5 m

M = R ª«¬ c ” g = 1,5 Rmax


ú P

Donnée 12,5 m
fc28 = 27 MPa ; ft28 = 2,22 MPa ; fe = 400 MPa ; fbu =15,3 MPa ; b0 = 12,5 m ; h = 1,5 m ;
d = 1,35 m ; FTP ; σ = 169,62 MPa.
Condition Etats M (MN.m) Ferraillage (cm²)
3,589 195,04
C.N ELS

Tableau XIII-14 Récapitulatif des combinaisons des moments et ferraillages.


Condition de non fragilité : ACNF = 215,409 cm²
Conclusion
Ainf = max (Aser, ACNF) = 215,41 cm² Soit : 45HA25 (220,89 cm2) ; St = 26 cm
J
Asup = = 71,8 cm² Soit :23HA20 (72,24 cm2) ; St = 53 cm
∗ Cadre de construction
On prévoit des cadres de construction verticaux et horizontaux, dont la section est donnée par :
Í
( = , _
P P
)
Í
( Q
= , ` Q

On fixe les espacements : tV = tH = 20 cm


A ¹T 9 cm² Soit ∶ 3 cadres HA14
DC où ∶ S )
A ¹V 6 cm² Soit ∶ 2 cadres HA14
XIII.2.2.2 Ferraillage longitudinal de la semelle
La semelle sera considérée comme une poutre continue repose sur 4 appuis :
• Diagramme de M et T
gT =1,35. (gs + gsuperstructure + gr )= 1,673 MN/ml ELU
gT = 1,239 MN/ml ELS

175
Chapitre XIII Etude de la culée

Diagramme du moment fléchissant et de l’effort tranchant à l’ELU

176
Chapitre XIII Etude de la culée

1,268 1,268

0,819 0,819

0,521
0,753 0,753

M[MN.m]

Diagramme du moment flechissant à l’ELS

∗ Ferraillage longitudinal
b0 = 6 m
h = 1,5 m
d= × h = 1,35 m

Appui Travée
Mser (MN.m) 1,268 0,753
αrb 0,5889 0,5889
µrb 0,2367 0,2367
Z 1,085 1,085
Aser (cm2) 68,9 40,92
A c.n.f (cm²/ml) 103,40 103,40

Tableau XIII-15 Ferraillage longitudinal de la semelle.

177
Chapitre XIII Etude de la culée

Conclusion
∗ En travée : As = max (Aser, ACNF) = 103,40 cm² Soit : 22HA25 (107,99 cm2) ; St = 28 cm
∗ à l’appui : As = max (Aser, ACNF) = 103,40 cm² Soit : 22HA25 (107,99 cm2) ; St =28 cm

• Vérification vis-à-vis
vis de l’effort tranchant
@
= 0,373 MPa <Wq = 2,7 MPa Vérifiée
,
Ô×PÓ
τu = =
. I

0,4. S¹ . b 0,4 I 0,2 I 6


Aª¸ü
þ Î
400 400
(¤.$
' ≥ 12 cm²

Figure XIII-15
XIII Ferraillage de la semelle.

178
Chapitre XIV Etude des fondations

Introduction :

Une fondation est la partie qui tient l’ouvrage en place, destinée à transmettre au sol, dans les
conditions les plus défavorables les charges provenant de la superstructure.
On distingue trois types de fondations :
- Fondations superficielles.
- Fondations semi profondes.
- Fondations profondes.
Un ingénieur doit se baser sur trois préoccupations pour l’étude des fondations :
- La forme et l’emplacement de la fondation.
- La contrainte admissible du sol ne doit en aucun cas être dépassée.
- Le tassement doit être limité pour éviter le basculement ou la ruine de l’ouvrage.
Pour cela et pour projeter correctement la fondation, il est nécessaire de faire une reconnaissance
géotechnique des différentes couches constituant le terrain.

Résultats de l’étude géotechnique et Choix du type de fondation :

L’ensemble des résultats des essais réalisés dans le cadre de cette étude, ayant montré que le bon
sol se trouve à une profondeur de 20m. Donc on doit réaliser des fondations profondes (pieux).

XIV.1 Disposition des pieux :

Le pieu est soumis à un ensemble de sollicitations provenant de la superstructure ; pour cela


sa disposition doit répondre aux conditions suivantes :
- Eviter le tassement différentiel la raison pour laquelle les pieux doivent être disposés
symétriquement.
- Assurer une diffusion directe des charges dans de bonnes conditions.

XIV.2 Calcul justificatif :


XIV.2.1Vérification des distances entre-axe :
Pour assurer une bonne mise en œuvre d’un pieu, la distance entre deux pieux voisins doit
vérifier :
L ≥ 0,75 (2 φ )
Avec :
L : Distance entre deux pieux. L = 3,6 m
φ : Diamètre du pieu = 1,2 m.
D’où : 3,6 m ≥ 1,8 m Vérifiée

XIV.2.2 Calcul du coefficient d’efficacité « F » :

Pour le forage de l’ensemble des pieux ; la capacité portante de chacun d’eux diminue en
fonction des dimensions du pieu, de l’effet de groupe, et de la nature du terrain d’où l’introduction
d’un coefficient d’efficacité qui est correcteur s’appliquant à la force du pieu isolé et qui permet aussi
de calculer la force portante de l’eau des pieux du groupe.
L’expression (XII-1) donne la valeur de ce coefficient :

 L
 1 
F = 1 −  φ   [ ]
 m (n − 1) + n (m − 1) + 2 (n − 1)(m − 1)
  π . n . m 
Avec :
F : Coefficient d’efficacité.
m : Nombre de files de pieux.

179
Chapitre XIV Etude des fondations

n : Nombre de pieux par file.


φ : Diamètre des pieux.
L : Distance entre axe des pieux d’une même file.

Cas de la culée :
m=2
n=4
D’où F = 0,799
φ = 1, 2 m
L = 3, 4 m
Cas de la pile :
m=2
n=4
D’où F = 0,773
φ = 1, 2 m
L = 3, 00 m
XIV.2.3 Calcul de la capacité portante des pieux «Qadm »
La résistance à l’enfoncement d’un pieu se fait par deux mécanismes différents :
• Le mécanisme de frottement latéral.
• Le mécanisme de mobilisation de pression en pointe.
La transmission des efforts au sol s’effectue par le frottement latéral le long du pieu et par la
résistance à la pointe.
(Q P + Q f ).F
Qad =
C
Q P : La charge en pointe du pieu

Avec : Q f : La charge due au frottement latéral unitaire limite du pieu

C = 3 (Coefficient de sécurité)

Pieux sous culées et pile :

Figure XIV-1 : Caractéristiques des couches du sol sous pile et culée.

180
Chapitre XIV Etude des fondations

a) Résistance de pointe :
Qp = π B2 (γ.D.(Nq -1)+1,2.C.Nc)/4
B : Diamètre du pieu.
D : Epaisseur de la couche.
C : La cohésion.
Nc ,Nq :Terme de cohésion et de profondeur respectivement donnés par les abaques de « Caquot
Kérisel »
avec : couche 1 : Nq= 6,4 , Nc= 5,39
couche 2 : Nq= 18,4 , Nc= 22,4
couche 3 : Nq= 33,3 , Nc= 48,03

D’où :
π .1, 2 2
Qp= (20.6,7.5,4 + 1,2.55 .5,39 + 19,5.10,8.17 ,4 + 1,2.28.22,4 + 19,7.2,5.32,3 + 1,2.22 .48,03 )
4
Qp =9,45 MN

b) Frottement latéral unitaire limite d’un pieu :

Qf =Qf1 +Qf2+Qf3
Qf i=αi .σmi .D.π.B+βi.Ci. Di. π.B
αi,β : coefficient de frottement latéral dépend de φ.

La 1ére couche : φ = 20 ° → α =0,641 ; β =2,7


6,7
Q f1 = 0,641(20. ).6,7 × π × 1,2 + 2,7 × 55 × 6,7 × π × 1,2
2
Q f1 = 4,83 MN

La 2emecouche : φ = 30 ° → α =1,88 ; β =5,01


10,8
Q f2 = 1,88.(20 × 6,7 + 19,5. ).10,8 × π × 1,2 + 5,01 × 28 × 10,8 × π × 1,2
2
Q f2 = 24,03MN
La 3emecouche : φ = 35
°
α =3,27 ; β =7,27

2,5
Q f3 = 3,27.(20 × 6,7 + 19,5 × 10,8 + 19,7 × ).2,5 × π × 1,2 + 7,27 × 22 × 2,5 × π × 1,2
2
Q f3 = 12,88MN
Qf =Qf1 +Qf2+Qf3 = 41,74 MN
(Q + Q F )
Q adm = P F
3
Sous la culée :
(9,45 + 41,74)
Q adm = 0,799 = 13,63 MN
3
Sous pile :
(9,45 + 41,74)
Q adm = 0,773 = 13,19 MN
3

181
Chapitre XIV Etude des fondations

XIV.2.4 Calcule de la charge appliquée :


N
Culée : Qapp = max
8
N max
Pile : Qapp =
8

Les résultats obtenus sont regroupés dans le tableau (XIV-1) :


N pile (MN) Qapp pile(MN) N culée (MN) Qapp culée (MN)
CN 21,008 2,626 21,501 2,688
ELU.
CS 14,366 1,796 15,495 1,937
ELS CN 15,495 1,937 15,927 1,991
Tableau (XIV-1) : Valeurs de la charge appliquée

Donc : Qapp< Qqdm (Vérifiée)


D’où : les pieux sont stables.

XIV.3 Calcul des efforts le long du pieu :


XIV.3.1 Méthode de calcul :
Les pieux sont supposés encastrés à leur tête dans la semelle et libres à la base.
Ils sont calculés par la méthode de « WERNER » qui permet de déterminer les moments sollicitant
les pieux à différentes sections
M ( z ) = X φM M * + X φH . H *
1 H* M*
λ
Avec :
M(z) : Moment sollicitation les pieux en différentes sections.
H* : Effort horizontal en tête du pieu.
M* : Moment fléchissant en tête du pieu.
Le pieu étant donné supposé encastrer en tête, la relation devient :
M(z)=EIφ0
M* =(- X φH .H*)/( X φM .λ)
(X H
ϕ )
, X ϕM : Sont tirés à partir des abaques de « WERNER » en fonction de la nature du sol et de« l
λ ».
φ Cu
λ=4
4EI
λ : Coefficient d’amortissement.
φ : Diamètre du pieu : φ = 1,2 m
π φ4
I : Moment d’inertie du pieu : I= = 0,1018 m 4
64
E : Module d’élasticité : E = 11000 3 f c 28 = 33000 MPa
D’où :
λ=0,265 m-1 avec Cu = 55 KN/ m 3
λ l = 5,3 avec l = 20 m (Pile ; Culée).
Les valeurs de X φM et X φH pour λ L = 5,3 seront tirées à partir des tableaux de « WERNER ».
Pour : λl=5,3 ⇒ X φH = 1,398
X φM = 1,620

182
Chapitre XIV Etude des fondations

XI.3.2. Détermination de H* et M* :
L’effort horizontal maximum : Hmax= 0,950 MN (Pile)
Hmax= 4,843 MN (Culée)

L’effort vertical maximum : Nmax= 21,008 MN (Pile)


Nmax= 21,501 MN (Culée)

Les efforts horizontaux en tête de chaque pieu valent:


0,1188 MN (Pile)
H* = H/n =
0,6054 MN (Culée)

2,626 MN (Pile)
*
N = N/n =
2,688 MN (Culée)

--(1,390.0,1188)/(1,620.0,265) = - 0,3846 MN.m (Pile)


• M* =(- X φ .H*)/( X φ .λ)=
H M

-(1,390.0,6054)/(1,620.0,265) = - 1,9602 MN.m (Culée)

Conclusion :
Sous pile : M*= 0,3846 MN.m ; N* =2,626 MN ; H*= 0,1188 MN
Sous culée : M*=1,9602 MN.m ; N* = 2,688 MN ; H*= 0,6054 MN

Ferraillage du pieu sous pile:

a- Ferraillage longitudinal :

D’après les abaques de René WALTHER donnant le ferraillage d’une section circulaire en flexion
composée en calculant le couple (m, n) et l'on obtient la valeur de w.
N
n=
π R² β w
Avec : β w = f c28 = 27 MPa
M
m=
π R² D β w
2,626
n= = 0,086
π .0,6². 27
0,3846
m= = 0,0105
π .0,6 2.1,2 27
On a : d / D ≈ 0,04
En fonction des valeurs obtenues, on tire de l’abaque la valeur de w. (Voir l’annexe).
w=0,08
As fe π R ² f c 28 w
On a : w = ⇒ As =
π R² f c 28 fe
π × 0,6 2 × 27 × 0,08
As = = 61,07 cm²
400
1
Amin = 0,5% π R ² = 51,62cm²
φ
As = max (As , Amin) = 61,07 cm2 Soit: 13 T 25 (63,81 cm²)

183
Chapitre XIV Etude des fondations

sous culée:
2,688
n= = 0,088
π .0,6². 27
w=0,22
1,9602
m= = 0,053
π .0,6 2.1,2 27
As fe π R ² f c 28 w
On a : w = ⇒ As =
π R² f c 28 fe
π × 0,6 × 27 × 0,22
2
As = = 167,95 cm²
400
1
Amin = 0,5% π R ² = 51,62cm²
φ
As = max (As , Amin) = 167,95 cm2 Soit: 24 T 30 (169,65 cm²)

b- Ferraillage transversal :
On assimile la section circulaire à une section carrée (b0 × b0 ) tel que :
2 R = b0 2 ⇒ b0 = R 2 = 0,849 m
b0
d = 0,9 × b0 = 0,764 m R
On doit vérifier que :
V
τ u = u ≤ τ u = 2,7 MPa
b0 d
Avec : 0,1188 MN (Pile)
Vu= H*=
0,6054 MN (Culée)

D’où : 0,1832 MPa< 2,7 MPa (Pile)


τu = (Vérifiée)
0,9333 MPa < 2,7 MPa (Culée)

Calcul de At :
At τ − 0,3 K
≥ b0 . γ s .
St 0,9 f e
Avec K = 0 → reprise de bétonnage.
b γ τ
D’où : At ≥ S t . 0 s u on fixe S t = 20 cm ≤ min (0,9 d , 40 cm ) = 40 cm
0,9 f e
Donc :
1 cm2 (Pile) soit un cercle de HA12 (1,13 cm²)
At =
5,06 cm2 (Culée) soit un cercle de HA30 (7,07 cm²)

184
Chapitre XIV Etude des fondations

Figure XIV-2 :Ferraillage


: du pieu sous piles et culées.

185
Conclusion générale

Le travail que nous avons effectué sous le thème « Etude d’un pont à poutres en béton
précontraint » nous a permis d’appliquer et d’approfondir nos connaissances acquises au cours du
cursus de notre formation universitaire.
Durant la réalisation de ce mémoire, nous avons pu connaître les différentes étapes pour
l’établissement d’un projet de pont :

− Etude de la superstructure, où nous devons trouver la poutre la plus sollicitée pour


dimensionner la précontrainte, et justifier les contraintes crées.

− Etude de l’infrastructure où nous devons évaluer les charges, les combinaisons des efforts et
le ferraillage sous les conditions les plus défavorables.

Enfin, ce projet, qui constitue pour nous une première expérience, nous a permis de bénéficier
des connaissances et de l’expérience des gens du domaine, et d’avoir une idée sur la vie
professionnelle.

186
ANNEXES

Coupe transversale sur culée

187
Coupe longitudinale

188
Kα de la poutre n°5

Kα de la poutre n°6

Kα de la poutre n°7

189
Kα de la poutre n°8

190
191
192
193
194
Abaques de WERNER

Bibliographie

- Règles Parasismiques des Ouvrages d’Art RPOA 2008;


- Règles BAEL 91 Rév 99 « Règles techniques de conception et de
calcul des ouvrages et des constructions en béton armé suivant la
méthode des états limites » (France) ;
195
- Fascicule N°62 titre V : règles techniques de conception et de calcul
des fondations des ouvrages de génie civil ;
- Règles définissant les charges à appliquer pour le calcul et les
épreuves des ponts routes(RCPR).
- Règles BPEL 91 Rév 99
- Cours et TD enseignés à l’U.S.T.H.B.
- Thèses de V.O.A et de Master en travaux publiques génie civil
U.S.T.H.B.
- Documents S.E.T.R.A

196
Remerciements
Nous tenons à remercier notre promoteur

Mr M. CHENNIT pour son aide et son encadrement

durant la période de préparation du mémoire.

Nous remercions les ingénieurs de l’E.T.R.H.B de

nous avoir guidés dans ce travail.

Nous exprimons également notre gratitude envers nos

professeurs qui nous ont enseignés, enrichis de

connaissances, de savoir-faire et nous ont encouragés

durant notre cursus.

Enfin, un grand merci à nos parents pour leur soutien

indéfectible durant toutes ces années d’études.

Rafik LALEG
Rafik BOUDRA
Introduction
Chapitre I :
Caractéristiques
mécaniques des
matériaux
Chapitre II :
Caractéristiques
géométriques de
la poutre
Chapitre III :
Calculs des
efforts
longitudinaux
Chapitre IV :
Répartition
transversale des
efforts
Chapitre V :
Etude du
platelage
Chapitre VI :
Etude de
l’entretoise
d’about
Chapitre VII :
Etude de la
précontrainte
Chapitre VIII :
Calcul
justificatif des
poutres
Chapitre IX :
Calcul des
déformations
Chapitre X :
Appareil
d’appui
Chapitre XI :
Evaluation des
efforts sous
l’action
sismique
Chapitre XII :
Etude de la pile
Chapitre XIII :
Etude de la
culée
Chapitre XIV :
Etude des
fondations
Conclusion
Annexes
Bibliographie

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