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Département de Physique

Licence SMP : Option Mécanique


Projet de fin d’étude

Réalisé par : Encadré par :


SAIH LAMYAA Dr. ABDELOUAHAB ELJAOUAHIRY
SAIH FATIMA ZAHRA Pr. ANISS SAID
TAKI SAID

Soutenu le : 22/06/2023 à la Faculté des Sciences Aïn Chock devant le jury :


Pr : ANISS SAID
Pr : LAMINE MUSTAPHA
Pr : KHATYR RABHA
Pr : TRI ABDELAZIZ

2022/2023
Table des matières
Chapitre I : Etude bibliographique ............................................................................................. 1
Etude générale du phénomène du coup de bélier, et ses problèmes : ............................. 1
1-1) Définition et explication physique : ......................................................................... 1
1-2) Les causes et les conséquences du coup de bélier : ................................................. 2
Régime d’écoulements : .................................................................................................. 4
1-1) Ecoulement permanent et transitoire : ..................................................................... 4
2-2) Ecoulement laminaire et turbulent : ......................................................................... 4
2-3) Ecoulement compressible et incompressible : ......................................................... 5
2-4) Ecoulement unidimensionnel et bidimensionnel : ................................................... 6
Chapitre II : Formulations Mathématique .................................................................................. 7
Objectif : ................................................................................................................................. 7
Calcul des célérités d’onde :............................................................................................ 7
1-1) La célérité d’onde dans une conduite rigide : .......................................................... 7
1-2) La célérité d’onde dans une conduite déformable : ................................................. 8
1-3) Equation de JOUKOWSKI : .................................................................................. 13
Les équations décrivant le phénomène du coup de bélier dans un système de
canalisation ........................................................................................................................... 13
2-1) Equation dynamique .............................................................................................. 14
2-2) L’équation de continuité : ...................................................................................... 16
Chapitre III : Formulation numérique ...................................................................................... 19
Méthode des caractéristiques : ...................................................................................... 19
Méthode de différence finie : ........................................................................................ 21
Logiciel MATLAB : ...................................................................................................... 25
3-1) Généralité : ............................................................................................................. 25
3-2) Applications numériques sur un système Réservoir-conduite-vanne : .................. 26
3-3) Présentation des résultats : ..................................................................................... 28
3-4) Etude de l’influence de diamètre : ......................................................................... 31
3-5) Etude d’influence de la longueur : ......................................................................... 34
3-6) Conclusion : ........................................................................................................... 36
Liste des figures
Figure I-1 : Ecoulement d’eau dans le cas normal

Figure I-2 : Augmentation de la pression lors d’une fermeture de vanne

Figure I-3 : Le coup de bélier

Figure I-4 : Effets dommageables des pressions positives sur les conduites

Figure I-5 : Effets dommageables des pressions négative sur les conduites

Figure I-6 : Ecoulement laminaire

Figure I-7 : Ecoulement turbulent

Figure I-8 : Fluide compressible

Figure I-9 : Fluide incompressible

Figure I-10 : Ecoulement unidimensionnel

Figure I-11 : Ecoulement bidimensionnel

Figure II-1 : Semi conduite déformable

Figure II-2 : Déformation de la conduite

Figure II-3 : Système hydraulique dans le cas normal

Figure II-4 : Système hydraulique dans le cas du coup de bélier

Figure II-5 : Elément élémentaire d'une conduite Rigide (Equation dynamique)

Figure II-6 : Elément élémentaire d’une conduite (Equation de continuité)

Figure III-1 : Lignes caractéristiques dans le plan x, t

Figure III-2 : Discrétisation de la conduite

Figure III-3 : Conditions aux limites

Figure III-4 : Interface du MATLAB R2018a

Figure III-5 : Représentation de l’installation étudiée

Figure III-6 : Vanne à boisseau sphérique

Figure III-7 : La charge en fonction du temps à l’extrémité la conduite

Figure III-8 : Le débit en fonction du temps à Z=0


Figure III-9 : Graphique de variation de la charge en fonction du temps avec les pertes de
charge

Figure III-10 : Graphique de variation du débit en fonction du temps avec les pertes de charge

Figure III-11 : Graphique de variation de la charge en fonction du temps de D1=1m

Figure III-12 : Graphique de variation du débit en fonction du temps de D1=1m

Figure III-13 : Graphique de variation de la charge en fonction du temps de D2=0.5m

Figure III-14 : Graphique de variation du débit en fonction du temps de D2=0.5m

Figure III-15 : Graphique de variation de la charge en fonction du temps de D3=0.25m

Figure III-16 : Graphique de variation du débit en fonction du temps de D3=0.25m

Figure III-17 : Graphique de variation de la charge en fonction du temps dans le cas avec PDC
de D1=1.5m

Figure III-18 : Graphique de variation du débit en fonction du temps dans le cas avec PDC de
D1=1.5m

Figure III-19 : Graphique de variation de la charge en fonction du temps dans le cas avec PDC
de D2=1m

Figure III-20 : Graphique de variation du débit en fonction du temps dans le cas avec PDC de
D2=1m

Figure III-21 : Graphique de variation du débit en fonction du temps dans le cas avec PDC de
D3=0.5m

Figure III-22 : Graphique de variation du débit en fonction du temps dans le cas avec PDC de
D3=0.5m

Figure III-23 : Graphique de variation de la charge en fonction du temps de L1=20m

Figure III-24 : Graphique de variation du débit en fonction du temps de L1=20m

Figure III-25 : Graphique de variation de la charge en fonction du temps de L2=100m

Figure III-26 : Graphique de variation du débit en fonction du temps de L2=100m

Figure III-27 : Graphique de variation de la charge en fonction du temps de L3=500m

Figure III-28 : Graphique de variation du débit en fonction du temps de L3=500m


Liste des symboles
Symbole Le nom Unité
Χ Coefficient de compressibilité isotherme m²/N
Ε Compressibilité du liquide N/m²
W Volume m3
 Masse volumique Kg/m3
P Pression Pa
C0 Vitesse du son dans l’eau à l’intérieur de la conduite rigide m/s
Tn Contrainte normale N/m²
σ Composante normale N/m²
Fσ Force exercée par la contrainte N
Fp Force exercée par la pression N
Sc Surface de la coupe m²
e L’épaisseur de la conduite m
L Longueur de la conduite m
D Diamètre de la conduite m
R Rayon intérieur de la conduite m
β Déformation transversale _____

E Module de Young MPa


S Surface du disque à l’extérieur m²
v Vitesse de l’écoulement m/s
C Célérité d’onde d’une conduite déformable m/s
g Gravité m/s²
H Charge totale m
τo Contrainte tangentielle N/m²
Gradient hydraulique _____
j
λ Coefficient des pertes de charge linaires _____

Q Débit m3/s
Multiplicateur inconnue _____
k
Nombre de pas en discrétisation spatiale _____
N
qm Débit massique Kg/s
SL Surface latérale de la conduite m²
Fτo Force de frottement N
m Masse Kg
Fg Force de gravitation N
Ponte ______
a
𝑍0 Point de mesure m
Résumé

Cette étude vise à contribuer à l'avancement des connaissances en se concentrant sur la


simulation numérique du phénomène du coup de bélier. Plus précisément, les effets du
diamètre et de la longueur de la conduite sont étudiés. En développant un programme
spécifique dans MATLAB, nous avons pu simuler et analyser le comportement de
l'écoulement lors du phénomène du coup de bélier. Les résultats obtenus à partir des
simulations contribuent à une meilleure compréhension du phénomène du coup de bélier et
offrent des informations précieuses pour la conception et l'exploitation de systèmes
hydrauliques plus résistants au coup de bélier.

Abstract

This study aims to contribute to the advancement of knowledge by focusing on the numerical
simulation of the water hammer phenomenon. Specifically, the effects of pipe diameter and
length are investigated. By developing a dedicated program in MATLAB, we were able to
simulate and analyze the behavior of the flow during water hammer events. The results
obtained from the simulations contribute to a better understanding of the water hammer
phenomenon and offer valuable insights for designing and operating hydraulic systems that
are more resilient to water hammer.
Introduction générale

Lorsque l'on parle du phénomène du coup de bélier, on fait référence à un événement


transitoire qui se produit dans les systèmes hydrauliques. Ce phénomène est caractérisé par
des variations brusques de pression et de débit qui se propagent le long des conduites lorsque
les conditions d'écoulement sont modifiées de manière soudaine. Le coup de bélier est
principalement causé par des changements rapides dans la vitesse d'écoulement ou par des
variations de la fermeture ou de l'ouverture des vannes.
Comprendre et maîtriser le phénomène du coup de bélier est essentiel dans de nombreux
domaines, tels que l'industrie pétrolière, les réseaux d'eau potable, les systèmes de distribution
d'énergie, etc. L'analyse et la modélisation du coup de bélier permettent d'évaluer les risques
potentiels, de concevoir des systèmes plus sûrs, d'optimiser les opérations et de prévenir les
dommages coûteux.
Ce rapport est structuré en plusieurs chapitres, qui sont décrits dans les paragraphes suivants.
Le premier chapitre se concentre sur une analyse théorique et physique approfondie du
phénomène du coup de bélier, avant d'aborder la description mathématique du phénomène.
L'objectif de ce premier chapitre est de fournir une compréhension globale du phénomène, en
explorant ses mécanismes physiques et ses implications théoriques. Cette analyse préliminaire
permettra de poser les bases nécessaires pour la modélisation mathématique et l'étude
numérique qui seront abordées dans les chapitres suivants.
Le deuxième chapitre se focalise sur les deux équations fondamentales qui décrivent le
phénomène du coup de bélier. Il examine en détail ces équations de base, mettant en évidence
les variables et les paramètres impliqués dans le phénomène.
Dans le chapitre suivant, nous abordons la présentation de la méthode des caractéristiques et
la méthode des différences finies. Ces méthodes sont largement utilisées pour résoudre les
équations du coup de bélier. Nous explorons en détail ces approches, en expliquant leurs
principes de fonctionnement et leurs applications spécifiques à la résolution du phénomène du
coup de bélier.
Ensuite, nous introduisons Matlab, le logiciel que nous avons choisi pour la simulation et
l'analyse numérique. Nous expliquons les fonctionnalités de Matlab pertinentes pour notre
étude, en soulignant son utilisation dans la résolution des équations du coup de bélier et dans
la visualisation des résultats.
Ces chapitres fournissent les fondements théoriques et méthodologiques nécessaires pour
notre étude, en préparant le terrain pour la modélisation et l'analyse numérique du phénomène
du coup de bélier.
Chapitre I : Etude bibliographique

Etude générale du phénomène du coup de bélier, et ses problèmes :

1-1) Définition et explication physique :


Le coup de bélier : le coup de bélier est un phénomène de surpression (pression supérieure à
la normale), qui apparait au moment de la variation brusque de la vitesse d’un fluide à cause
d’une fermeture rapide d’une vanne d’un robinet, ou aussi du démarrage ou arrêt d’une
pompe. On s’intéresse à étudier le cas du coup de bélier pour les liquides car ce phénomène se
produit également dans les gazes.

Explication physique :

Initialement, nous avons un réservoir et une conduite qui sont reliés, ainsi qu'un manomètre
dans le cas normal, et un liquide qui s'écoule avec une vitesse initiale Vi et une pression
initiale Pi.

Réservoir
h

𝑣⃗𝑖

Figure I-1 : écoulement d’eau dans le cas normale

Lorsque la vanne se ferme brusquement, la vitesse diminue rapidement en raison du choc sur
celle-ci, ce qui peut entraîner une augmentation de la pression. Ce phénomène peut être
assimilé à celui d'une voiture roulant à grande vitesse et freinant brutalement, risquant ainsi de
se renverser

Réservoir
h

𝑣⃗𝑖 ∆P ⃗⃗=0
v

Figure I-2 : augmentation de pression lors d’une fermeture de vanne

1
Cette augmentation de la pression est produite d’un bruit comme le bruit de marteau et Pour
cette raison, ce phénomène est appelé " le coup de bélier " (water Hammer) et peut causer
plusieurs problèmes.

Réservoir
h

Figure I-3 : le coup de bélier

1-2) Les causes et les conséquences du coup de bélier :


Il existe deux types de pression dans ce phénomène qui sont la pression positive et la pression
négative c’est deux derniers causent des dommages sur les conduites.

 Pression positive :

∆H ∆H

⃗⃗ = ⃗⃗⃗⃗
v vi v ⃗⃗ = 0 ⃗⃗ = 0
v

Figure :1 Figure :2

∆H ∆H

⃗⃗ = −v
v ⃗⃗⃗⃗i v
⃗⃗ = 0 ⃗⃗ = −v
v ⃗⃗⃗⃗i

Figure :3 Figure :4
 Figure 1 : On dispose d'un réservoir qui délivre de l'eau à une vitesse vi à un instant
donné. Si l'on ferme brusquement la vanne, la vitesse de l'eau approchant de la vanne
sera réduite à zéro, ce qui entraînera une augmentation de la pression sur la section de

2
conduite proche de la vanne. Toutefois, le réservoir continuera de délivrer de l'eau car
la vitesse du son n'a aucun effet sur l'arrêt du réservoir.
 Figure 2 : Le réservoir continuera de délivrer de l'eau jusqu'à ce que la pression dans
tout le tuyau ait augmenté. Après un certain temps (t=L/c), le réservoir cessera de fournir
de l'eau car il aura atteint son niveau maximal de capacité
 Figure 3,4 : Le réservoir continue d'absorber de l'eau jusqu'à ce que la pression revienne
à la normal

Figure I-4 : Effets dommageables des pressions positives sur les conduites

 Pression négative :

∆H
∆H
⃗⃗ = −v
v ⃗⃗⃗⃗i v
⃗⃗ = 0 ⃗⃗ = 0
v

Figure : 5 Figure :6

∆H ∆H

⃗⃗ = ⃗⃗⃗⃗
v vi v ⃗⃗ = 0 ⃗⃗ = ⃗⃗⃗⃗
v vi

Figure :7 Figure :8
 Figure 5,6 : Le réservoir continue d'absorber de l'eau même lorsque la pression revient
à la normale. Cette absorption peut entraîner une pression négative dans toute la
conduite.
 Figure 7,8 : À un moment donné, lorsque le réservoir détecte un signal de la vitesse du
son, il va à nouveau libérer de l'eau jusqu'à ce que la pression revienne à la normale

3
Figure I-5 : Effets dommageables des pressions négative sur les conduites
 Dans ce système, il y a une circulation de pression positive vers une pression négative
avec une première circulation ∆H1 et une deuxième circulation ∆H2<∆H1, jusqu'à ce que
le problème tends vers la stabilité à cause du frottement sur la paroi. Le coup de bélier
provoque des perturbations sur les conduites dans le cas de pression positive, sinon il se
produit en cas de pression négative.

Régime d’écoulements :

1-1) Ecoulement permanent et transitoire :


 Ecoulement permanent : est un écoulement dans lequel les propriétés du fluide tels
que la vitesse, la pression et la densité ne changent pas avec le temps à un point donné
dans le fluide. Cela signifie que le débit du fluide à travers une section donnée de la
conduite reste constant au fil du temps. En autre terme, l’écoulement est stable et
régulier, sans variation importante du temps
 Ecoulement transitoire : est un type d’écoulement dans lequel les caractéristiques du
fluide (pression, vitesse, densité…) varient rapidement dans le temps et dans l’espace.
Contrairement à l’écoulement permanent, dans lequel les propriétés du fluide restant
constant. Les écoulements transitoires se produisent généralement lorsqu’il y a des
changements de vitesse ou de direction, ou des modifications de la géométrie du
système.

2-2) Ecoulement laminaire et turbulent :


 Ecoulement laminaire : est un écoulement de fluide caractérisé par le mouvement
des particules de fluide de manière ordonnée et régulière, sans turbulence. Les
particules se déplacent parallèlement les unes aux autres croisements ou mélange
significatif. L’écoulement laminaire se produit généralement à faible vitesse et avec un
faible nombre de Reynolds, qui est un nombre sans dimension utilisé pour caractériser
le régime d’écoulement d’un fluide en mouvement.

Figure I-6 : écoulement laminaire

4
 Ecoulement Turbulent : est un écoulement qui se produit lorsque le fluide se déplace
de manière irrégulière, cela se produit généralement à des vitesses élevées ou lorsqu’il
y a des obstacles dans le flux.
Contrairement à l’écoulement laminaire, où le fluide se déplace en couches ordonnées,
un écoulement turbulent est caractérisé par des tourbillons et des turbulences qui
entraînent une perte d’énergie.

Figure I-7 : écoulement turbulent

2-3) Ecoulement compressible et incompressible :


 Ecoulement compressible : est un écoulement du fluide varie le long du trajet de
l’écoulement, cela signifie que les variations de pression et de température dans le
fluide affectent sa densité. Par conséquent, la vitesse du fluide, les propriétés
thermiques et les caractéristiques de l’écoulement peuvent varier considérablement
dans les écoulements couramment observés dans les applications aérodynamique
(comme les avions et les turbines...)

Figure I-8 : fluide compressible

 Ecoulement incompressible : est un écoulement où la densité du fluide reste


constante le long du mouvement. Autrement dit, la masse volumique du fluide reste
inchangée pendant l’écoulement, quelle que soit la variation de la pression. Cela
signifie que le volume du fluide reste constant, ce qui est une approximation valable
pour les fluides avec une vitesse relativement faible.

Figure I-9 : fluide incompressible

5
2-4) Ecoulement unidimensionnel et bidimensionnel :
 Ecoulement unidimensionnel : est un écoulement de fluide dans lequel le
mouvement du fluide se produit dans une seule direction, cela signifie que le fluide ne
se déplace que le long d’une seule ligne droite ou d’un canal. Dans un écoulement
unidimensionnel, les vitesses du fluide, la pression et les autres propriétés peuvent
varie en fonction de la position le long de la direction de l’écoulement.
Ce type d’écoulements est souvent utilisé pour modéliser les systèmes simples tels que
les tuyaux, les conduites d’eau, les canaux.

Figure I-10 : écoulement unidimensionnel


 Ecoulement bidimensionnel : est un écoulement de fluide qui se produit dans un
plan. C-à-d, les propriétés de l’écoulement varient uniquement dans deux dimensions.
Par exemple, si un fluide s’écoule dans un canal plat, l’écoulement est bidimensionnel
car se produit seulement dans le plan du canal. Cette simplification permet d’analyser
plus facilement les propriétés de l’écoulement et de résoudre les équations qui dérivent
son comportement.

Figure I-11 : écoulement bidimensionnel

6
Chapitre II : Formulations Mathématique
Objectif :
L’objectif de cette partie est de faire comprendre ce phénomènes complexes au moyen d’une
description mathématique simplifiée.

Calcul des célérités d’onde :

1-1) La célérité d’onde dans une conduite rigide :


Soit le coefficient de compressibilité isotherme :

𝟏 𝛛𝐰 (1)
𝛘= − ቇ
𝐰 𝛛𝐏 𝐓

Il Représente la variation de volume due à une variation de pression à température constant


1
 On définit également : 𝜀 = χ

Donc la relation (1) deviendra :


𝛛𝐏 (2)
𝛆 = − 𝐰 𝛛𝐖
m
On dérive la densité volumique ( ρ = w )

dw dw dρ dw
dρ = − m w² = − ρ donc : =−
w ρ w

On remplace cette équation dans la relation (2) et on trouve que :


𝛆 𝐝𝚸 (3)
=
𝛒 𝐝𝛒
 Si on va effectuer le Rapport des unités de ε et de ρ
ε
On trouve que à la dimension au carré de la vitesse du son :

ε 𝑁/𝑚² 𝑁.𝑚 𝑚2 .𝑘𝑔


൤ρ൨ = 𝑘𝑔/𝑚3 = 𝑘𝑔
= 𝑘𝑔.𝑠²
= ൫𝑚/𝑠൯² =ൣ Cₒ²൧

ε
Alors que : Cₒ² = ρ

𝛆 (4)
Cₒ=ට𝛒
Co: vitesse du son dans l’eau à l’intérieur d’une conduite rigide

7
1-2) La célérité d’onde dans une conduite déformable :

⃗⃗⃗⃗
ey ⃗⃗⃗⃗
n′ ⃗⃗⃗⃗
ex

⃗⃗
n P e
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Tn1 D

⃗⃗
n
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Tn2

Figure II-1 : semi conduite déformable

On coupe la conduite en deux parties et on observe que la surface de la coupe subit des
contraintes normales.

(Les contraintes tangentielles sont négligées dans cette analyse)

Soit : ⃗T⃗n = − σ eₓ
⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗ = − eₓ
avec (n ⃗⃗⃗⃗)

⃗T⃗ : Vecteur contrainte normale


ቊ n
σ: composente normale

 On considère l’équilibre de la moitié de la conduite (figure A)

⃗⃗ = ⃗⃗0⃗⃗
σF (*)

 Et qu’il existe deux forces :


⃗⃗⃗⃗⃗⃗ :
 La force exercée par la contrainte normale 𝐹𝜎

⃗⃗
Fσ1 = ⃗T⃗n1 Sc1 ∶ la force exercée sur la 1ère facette de la coup

⃗⃗σ = ⃗T⃗n Sc ∶ la force exercée sur la 2ère facette de la coup
F 2 2 2

⃗⃗n = T
On a la surface de la coup SC = Sc1 = Sc2 = L e, et T ⃗⃗n = T
⃗⃗n
1 2

8
Alors que: ⃗⃗
Fσ = ⃗⃗
Fσ1 + ⃗⃗ ⃗⃗n SC
Fσ2 = 2T

D’où: ⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗
Fσ = − 2 σ L e eₓ (∗∗)

⃗⃗⃗⃗⃗⃗ :
 La force exercée par la pression 𝐹ₚ

dFₚ dS = P dS ⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = P ⃗⃗⃗⃗⃗ n′

Avec, la normale de la surface latérale externe de la conduite est :

⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗ + sin α ⃗⃗⃗⃗


n′ = cos α eₓ ⃗⃗⃗⃗ = eᵣ
ey , (n′ ⃗⃗⃗⃗)

Et que la surface latérale élémentaire interne de la conduite est : dS = R dα dz

Donc : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = P R dα dz (cos α eₓ


dFₚ ⃗⃗⃗⃗ + sin α ⃗⃗⃗⃗)
ey

⃗⃗⃗⃗ + P R sin α dα dz ⃗⃗⃗⃗


= P R cos α dα dz eₓ ey

On intègre cette équation :


π π
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ =P R ‫ ׬‬2π cos α dα ‫׬‬L dz eₓ
Fₚ
L
⃗⃗⃗⃗+ PR‫ ׬‬2π sin αdα ‫׬‬0 dz ⃗⃗⃗⃗
ey
− 0 −
2 2

On trouve : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗ (***)


Fₚ = 2 P R Leₓ
dz
F = ⃗⃗
D’après (*), on a : σ ⃗⃗ 0
Rd
donc: σ ⃗⃗
F = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Fₚ + ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗ - 2σLeeₓ
Fσ = 2PRLeₓ ⃗⃗
⃗⃗⃗⃗=0
PR D
Après une simplification, on trouve que : σ = et on remplaçant R par on obtient :
e 2
PD
σ= 2e

On peut conclure que la variation de pression dP entraine une variation de la contrainte dσ


𝐃 (5)
dσ = 𝟐𝐞dP
 Lorsque la conduite est élastique, toute augmentation de son diamètre (déformation)
provoque une augmentation de la contrainte, donné par la loi de Hooke :
dσ = E β σ

β
𝑑𝐷
β : la déformation transversale β = 𝐷 [sans unité]

E: Module de young (la pent) en [MPa]

σ: la contrainte en [MPa]

 Module de Young : est un coefficient de la proportionnalité c′est la pente de la droite


 La droite dépend des caractéristiques des matériaux (zone élastique)

9
Exemple : E = 7,5 MPa dans le caoutchouc
dD
Donc plus le matériaux est Rigide plus E est importent : dσ = E D

D′après la Relation (5), on déduit que :


𝐝𝐃 𝐝𝛔 𝐃 𝐝𝐏 (6)
= =
𝐃 𝐄 𝟐𝐄𝐞
Physiquement, si le Diamètre d′une conduite est modifié, la section de la conduite change
automatiquement. Par conséquent, il est possible de déduire une relation entre la section et le
diamètre de la conduite.
D² π
Soit la section de la conduite : S=π ,d’après la dérivation on trouve que dS= 2 DdD .et par
4
conséquent, on effectue la division de dS par S, on obtient :
𝐝𝐒 𝐝𝐃 𝐃 (7)
=𝟐 = 𝐝𝐏
𝐒 𝐃 𝐄𝐞
Donc la section, le diamètre et la pression, varient d′une manière proportionnelle.

 Pour démontrer la célérité d’onde dans conduite nous commençons par utilisation de
l’équation de continuité :
𝛛𝛒 (8)
+ 𝐝𝐢𝐯ቀ𝐕 ⃗⃗ቁ = 𝟎
𝛛𝐭
∂ρ
l’écoulement est unidirectionnel ⃗V⃗ = v 𝑒⃗x et stationnaire ( ∂t = 0)

D’où : ⃗⃗) = ∇
div(ρV ⃗⃗. (ρV
⃗⃗) = 0

∂ ∂(ρv)
= (∂x e⃗⃗x) ( ρve⃗⃗x) = =0
∂x

Donc : ρv = cst

𝐪m= 𝛒𝐒𝐯 = 𝐜𝐬𝐭 (9)


Par conséquent, dans un écoulement permanent le débit massique est conservé

On dérive la relation (9)

dqm = d(Sv) = 0

d(Sv) = Svd + Sdv + vdS = 0


d
Sv + Sdv + vdS = 0

dρ dv
S ρ + S v + dS = 0, et on obtient que :

𝐝𝛒 𝐝𝐯 𝐝𝐒 (10)

+ 𝐯
+ 𝐒
=0

10
Nous terminons cette démonstration par le théorème de quantité de mouvement (théorème
d’Euler)

෍ 𝐹⃗𝑒𝑥𝑡 = 𝑞𝑚 (v
⃗⃗s − ⃗⃗⃗
ve )

⃗⃗s = (v+dv)𝑒⃗x : vitesse de sortie


Avec : v P P + dP
ve = v⃗⃗⃗𝑒x : vitesse d’entrée
⃗⃗⃗⃗ v v + dv

σ ⃗⃗ ⃗⃗s − ⃗v⃗e )
Fext = qm (v S S + dS
⃗⃗
FP + ⃗⃗
FP+dP = qm((v+dv)e⃗⃗x -ve⃗⃗x )
Figure II-2 : déformation de la conduite

PS e⃗⃗x − (P+dP)(S+dS)e⃗⃗x = qm(v+dv)e⃗⃗x − qmve⃗⃗x

PS − (P+dP) (S+dS) = qm (v+dv) − qmv

PS − (P+dP) (S+dS) −qm(v+dv) + qmv = 0

−PS + (P+dP) (S+dS) + qm(v+dv) − qmv = 0

qmdv + PdS + SdP + dPdS = 0

dPdS ≈ 0 car on a une petite déformation sur la conduite

Donc : qmdv + PdS + SdP = 0

Avec qm =Sv alors : Svdv + SdP + PdS = 0

On divise par S et on obtient :


𝐝𝐒
vdv + dP + P 𝐒 = 0 (11)
dρ dS
D’après la relation (10) on trouve que : dv = - v ( + ) et on remplace ceci dans la relation
 S
(11) ,on obtient :

𝐝𝐒 (12)
𝐝𝐩 + 
𝐒
𝐯 𝟐 =
𝐝 𝐝𝐒
 + 𝐒
𝐝 𝐝𝐒
On remplace les expressions de et respectivement par les relations (7) et (3), donc la
 𝐒
relation (12) devient :

11
D D
dP + PdP 1 + P
Ee Ee
v 2 = =
dP D 1 D
ε +
Ee
dP ε + Ee
D’où
ε(Ee + PD)
v 2 =
Ee + Dε
Si l’on présente une légère déformation et une faible pression, alors le PD≈0

Alors :
εEe ε
v 2 = =
Ee + Dε Dε
1+
Ee
D’où :

ε
ට
v=C=
ට1 + Dε
Ee
ε
C0 =ට : vitesse du son dans conduite rigide

𝐂𝟎 (13)
C= 𝐃𝛆
ට𝟏+
𝐄𝐞

C : C’est la célérité d’onde à l’intérieur d’une conduite déformable

Remarque :

 Si le module de Young E est très élevé (conduite plus rigide), on retourne à la


ε
relation de C0 =ට .

 Si le module de Young E est plus élevé la célérité d’onde est importante et


réciproquement (conduite de pvc comme un exemple).

 C< C0 donc le terme Ee est diminué la célérité.

12
1-3) Equation de JOUKOWSKI :
L’équation de Joukowski est utilisée pour calculer la pression maximale produite lorsqu’un
fluide est brusquement arrêté dans une conduite.

h h ∆P
vi
⃗⃗⃗⃗ vi
⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗ = 0
v

Figure II-3: système hydraulique dans Figure II-4 : système hydraulique dans
Le cas normal le cas de coup de bélier
 D’après la 2é𝑚𝑒 loi de Newton :
dv
On a FP = m dt → ∆PS = SC∆v

On simplifier par la section S et on trouve que la modification de pression ∆P dans un fluide


intervenant à la suite d’une modification de la vitesse ∆v est de
∆𝐏 = 𝐂∆𝐯 (14)
D’autre part : ∆v = (vi − v), avec v = 0 d’où :
∆𝐏 = 𝛒C𝐯𝐢 (15)
Ce qui permet de déterminer le maximum possible de pression à cause du coup de bélier.
Et puisque la relation d’hydrostatique :
𝐏 = 𝛒𝐠𝐇 (16)
Alors :
∆𝐏 = 𝛒𝐠∆𝐇 (17)
On obtient l’équation de Joukowski :
𝐂 𝐕𝐢 (18)
∆𝐇 =
𝐠

Les équations décrivant le phénomène du coup de bélier dans un système


de canalisation
On a établi dans cette partie les deux équations présentant le phénomène du coup de bélier qui
connues sous le nom d’équations de SAINT-VENANT à partir des équations générales qui
sont l’équation dynamique et l’équation de continuité.

13
2-1) Equation dynamique
On applique le théorème de la quantité de mouvement à une tranche de deux sections S et
S’d’abscisse x et x + dx:

Ligne de charge

dx H
∂(PS)
PS PS + dx
∂x

τ0 πDdx Sgdx
Figure II-5 : Elément élémentaire d'une conduite Rigide (Equation dynamique)
Le théorème de quantité de mouvement :
⃗⃗
dv
σ 𝐹⃗ = m
dt

Avec m = w = Sdx
Il existe 3 forces :
 Les forces de pression :
∂(PS)
⃗⃗⃗⃗⃗
FP = PSe⃗⃗⃗⃗x − (PS + dx)e⃗⃗⃗⃗x
∂x
 Les forces de frottements visqueuses :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
dFτo = − τo dSL ⃗⃗⃗⃗
ex

Alors :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Fτo = − τo SL⃗⃗⃗⃗
ex = − τo πDdxe⃗⃗⃗⃗x

 La force de pesanteur (gravitation) :


⃗⃗⃗⃗⃗
Fg = mg
⃗⃗ = − mge⃗⃗⃗⃗y = − ρSdxge⃗⃗⃗⃗y

 En plus, l’écoulement est unidirectionnel alors : ⃗V⃗ = ve⃗⃗⃗⃗x


Donc : on applique le théorème de quantité de mouvement :
⃗⃗
dv
⃗⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗
σF FP + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Fτo + ⃗⃗⃗⃗⃗
Fg = m dt
∂(PS) dv
= PSe⃗⃗⃗⃗x − (PS + dx)e⃗⃗⃗⃗x − τo πDdxe⃗⃗⃗⃗x − ρSgdxe⃗⃗⃗⃗y = ρSdx dt ⃗⃗⃗⃗
ex
∂x

14
On multiplie par ⃗⃗⃗⃗
ex dans les deux côtes, on obtient :

∂(PS) dv
PS − (PS + dx) - τo πDdx = ρSdx dt
∂x
∂P ∂S dv
− S ∂x dx − P ∂x dx − τo πDdx = ρSdx dt
∂S
La section S reste constante devant la variation de x alors : ∂x = 0
∂P dv
− S ∂x dx − τo πDdx = ρSdx dt

En divisent par ρSdx :


𝟏 𝛛𝐏 𝛕𝐨 𝛑𝐃 𝐝𝐯 (19)
− − =
𝛒 𝛛𝐱 𝛒𝐒 𝐝𝐭
On trouve l’équation dynamique par la détermination de l’expression "τo πD" : On va
commencer par la perte de charge qui représente la réduction de la hauteur totale ou la
pression de fluide lorsqu’il s’écoule à travers un système hydraulique. Il se produit dans les
conduites dépendant de la vitesse d’écoulement, du diamètre et de la longueur de cette
conduite.
L’équation le plus couramment utilisée pour la déterminer la perte de charge dans une
conduite est l’équation de Darcy-Weisbach :
𝐋 𝐯² (20)
∆𝐇 = 𝛌
𝟐𝐠 𝐃
Avec :
 ∆H : perte de charge (m)
 λ : coefficient de perte de charge ou facteur de friction de Darcy (sans unité)
 L : longueur de conduite (m)
 D : diamètre hydraulique de conduite (m)
En remplaçant (20) dans (17) on obtient :
𝐋 𝐯² (21)
∆𝐏 = 𝐠𝛌
𝟐𝐠 𝐃
D’autre part, la force de frottement Fₚo se calcule par l’une des deux formules suivantes :

𝐅𝛕𝐨 = 𝛕𝐨 SL = 𝛕𝐨 2𝛑𝐑𝐋 = 𝛕𝐨 𝛑𝐃𝐋 (22)


𝐃²
𝐅𝛕𝐨 = ∆𝐏. 𝐒 = ∆𝐏𝛑𝐑² = ∆𝐏𝛑 (23)
𝟒
Alors (22) = (23)
𝐃𝟐 (24)
𝛕𝐨 𝛑𝐃𝐋= ∆𝐏𝛑 𝟒

On remplace (21) dans (24) :


𝐋 𝐯² 𝐃𝟐 (25)
𝛕𝐨 𝛑𝐃𝐋 = 𝐠𝛌 𝛑
𝟐𝐠 𝐃 𝟒

15
Le gradient hydraulique j : est une parte de charge hydraulique par unité de
longueur, c’est la différence de charge hydraulique entre 2 points (dans le réservoir)
divisé par la longueur de l’écoulement de ces points :
∆𝐇 𝟏 𝐯² (26)
𝐣= = 𝛌
𝐋 𝟐𝐠 𝐃
Alors (25) devient :
𝛕𝐨 𝛑𝐃 = 𝐣𝐠𝐒 (27)
On remplace (27) dans (14) :
1 ∂P τo πD dv
− − = dt
ρ ∂x ρS
1 ∂P dv
− – gj = dt
ρ ∂x

la relation (16) devient :


𝛛𝐏 𝛛𝐇 (28)
= 𝐠
𝛛𝐱 𝛛𝐱
∂H dv
Alors − g ∂x dx − gj = dt

Finalement l’équation dynamique s’écrit :


𝐝𝐯 𝛛𝐇 𝛌𝐯² (29)
+𝐠 + =𝟎
𝐝𝐭 𝛛𝐱 𝟐𝐃

2-2) L’équation de continuité :


L’équation de continuité concerne la conservation de la masse d’un fluide qui entre
dans une région doit être égale à la masse du fluide qui sorte, cette équation prend en compte
uniquement la force de pression, car elle est utilisée pour étudier la variation de la densité du
fluide au cours du temps dans l’écoulement. Pour cela, on néglige les autres forces externes
telles que la gravité ou les forces de contraintes.
A travers la section amont S’, la vitesse est v. A travers la section aval S, la vitesse est
∂v
v+∂x dx

Pendant le temps dt, il entre par la face amont de la tranche considérée un volume Svdt.
∂v
Pendant la même durée, il sort par la face aval un volume S (v+ dx)dt
∂x

dx

∂v
v v+ dx
∂x

Figure II-6 : Elément élémentaire d’une conduite (Equation de continuité)

16
Donc la quantité d’eau emmagasinée est :
𝛛𝐕 (30)
∆𝐰 = − 𝐒
𝐝𝐱𝐝𝐭
𝛛𝐱
Dans cette partie, en tenir compte de la compressibilité de l’eau et de la dilatation de la
conduite.

 Compressibilité de l’eau :
La variation de pression dP entraîne une variation du volume dw
1 dP
Par la relation (2) de compressibilité :  = ε = − w dw

dw
Alors dP = − ε :
w

𝐝𝐏 (31)
𝐝𝐰 = − 𝐰
𝛆
Avec la dérivation de la relation (16) :
𝛛𝐇 (32)
𝐝𝐏 = 𝐠
𝐝𝐭
𝛛𝐭
Le volume de cette tranche s’écrit sous forme :
𝐰 = 𝐒𝐝𝐱 (33)
Alors on remplace (32) et (33) dans la relation (31) :
𝟏 𝛛𝐇 (34)
𝐝𝐰 = − 𝐒𝐠𝐝𝐱 𝐝𝐭
𝛆 𝛛𝐭
Cette diminution du volume dw déduit un volume supplémentaire d’eau introduit dans la
tranche considérée du fait de la compressibilité de l’eau
Soit dw1 ce volume supplémentaire qui est l’opposé à dw :
𝟏 𝛛𝐇 (35)
𝐝𝐰𝟏 = 𝛆 𝐒𝐠𝐝𝐱 𝐝𝐭
𝛛𝐭

 Dilatation de la conduite :
Sous l’action de la pression P, la matière de la canalisation se déforme à partir d’une
contrainte σ
Par les relations (5), (6) et (7) respectivement :
D dD dσ D dP dS dD D dP
dσ = dp ; = = 2Ee ; =2 =
2e D E S D Ee

La tranche considérée est emmagasinée, de fait un volume supplémentaire :


𝐝𝐰𝟐 = 𝐝𝐒𝐝𝐱 (36)
On remplace (7) dans (36)
𝐒𝐃𝐝𝐏 (37)
𝐝𝐰𝟐 = 𝐝𝐱
𝐄𝐞

17
Et on remplace (32) dans (37)
𝐒𝐃 𝛛𝐇 (38)
𝐠
𝐝𝐰𝟐 = 𝐝𝐭𝐝𝐱
𝐞𝐄 𝛛𝐭
L’équation de continuité s’obtiendra en écrivant que le volume d’eau dw emmagasine égale à
la somme du volume dw1 et dw2
dw = dw1 + dw2
∂V 1 ∂H SD ∂H
 − S ∂x dxdt = ε Sgdx dt + eE g dtdx
∂t ∂t

∂V 1 ∂H D ∂H
 − = ε g + eE g
∂x ∂t ∂t
∂V 1 D ∂H
 − =( + )g
∂x ε eE ∂t
1
D’après (13) la célérité C : C² = 1 D
( + )
ε eE

Alors
𝟏 𝟏 𝐃 (39)
= ( + )
𝐂² 𝛆 𝐞𝐄
Donc :
∂V 1 ∂H
 − = C² g ∂t
∂x

D’après (32) :
𝛛𝐇 𝟏 𝐝𝐏 (40)
=
𝛛𝐭 𝐠 𝐝𝐭
∂V 1 1 dP
 − = C² ρ dt
∂x

Et finalement l’équation de continuité s’écrit :


𝟏 𝐝𝐏 𝛛𝐕 (41)
+ 𝐂² =𝟎
 𝐝𝐭 𝛛𝐱

18
Chapitre III : Formulation numérique
Méthode des caractéristiques :
D’après la formulation mathématique, on obtient des équations importantes pour l’étude du
phénomène de coup de bélier :
 L’équation dynamique :
dv ∂H λv|v|
+g + =0
dt ∂x 2D
dv ∂v dx ∂v ∂v ∂v
Sachant que : = ∂x dt + ∂t = ∂x v + ∂t
dt

L’équation dynamique peut être écrite comme suit :


𝛛𝐯 𝛛𝐯 𝛛𝐇 𝛌𝐯|𝐯| (42)
𝐯+ +𝐠 + =𝟎
𝛛𝐱 𝛛𝐭 𝛛𝐱 𝟐𝐃
 L’équation de continuité :
1 dP ∂v
+ C² =0
 dt ∂x
dP dH
On a P = ρgH → = g
dt dt
dH ∂H ∂H
Sachant que H (x, t), alors : = v ∂x +
dt ∂t
dP ∂H ∂H
Donc : = gv ∂x + g
dt ∂t

L’équation de continuité prend la forme :


𝛛𝐇 𝛛𝐇 𝐂² 𝛛𝐯 (43)
+ 𝐯+ =𝟎
𝛛𝐭 𝛛𝐱 𝐠 𝛛𝐱
Les équations dynamiques et de continuité peuvent s’écrire sous forme :
∂H ∂H C² ∂v
+ v+ =0 (𝐿1 )
∂t ∂x g ∂x
∂v ∂v ∂H λv|v|
{∂x v + + g + =0 (𝐿2 )
∂t ∂x 2D
Les équations L1 et L2 représentent deux équations aux dérivées partielles non linéaires à deux
inconnues H et v, qui sont en fonctions de x et t. Bien qu'il n'existe pas une solution connue
pour ces équations, il est possible de les résoudre en utilisant la méthode des caractéristiques
et la méthode des différences finies.

19
Les deux équations L1 et L2 peuvent être combinées avec un multiplicateur inconnu comme k
tel que :
L = L1 + kL2 = 0
∂H ∂H C² ∂v ∂v ∂v ∂H λv|v|
 ቀ ∂t + v+ ቁ + k ቀ∂x v + ∂t + g ∂x + ቁ=0
∂x g ∂x 2D
∂H ∂H C² ∂v ∂v ∂v ∂H λv|v|
 + v+ + k ∂x v + k ∂t + kg ∂x + k =0
∂t ∂x g ∂x 2D
∂H ∂H ∂H C² ∂v ∂v ∂v λv|v|
 + v + kg ∂x + + k ∂x v + k ∂t + k =0
∂t ∂x g ∂x 2D
∂H ∂H C2 ∂v ∂v λv|v|
 [ ∂t + ∂x (v + kg)] + k [ቀkg + vቁ ∂x + ∂t ] + k =0
2D
On réarrange cette expression pour que le premier terme entre crochets devient une dérivée
dH ∂H dx ∂H
totale = + dt , et de même pour le deuxième terme
dt ∂t ∂x
dv ∂v dx ∂v
= + dt ∂x .
dt ∂t
dH dv λv|v| ∂H dx ∂H ∂v dx ∂v λv|v|
+ k dt + k = [ ∂x dt + ] + k [∂x dt + ∂t ] + k =0
dt 2D ∂t 2D
dx
= v + kg (1′)
dt
Donc : {dx C2
= kg + v (2′)
dt

C2
(1′) = (2′) → v + kg = kg + v

C
Alors k = ± g

On prend l’équation qui ont supposé :


dH dv λv|v|
+k +k =0
dt dt 2D
+C
 Pour k = :
g

𝐝𝐇 𝐂 𝐝𝐯 𝐂 𝛌𝐯|𝐯|
+ 𝐠 𝐝𝐭 + 𝐠 =𝟎
𝐝𝐭 𝟐𝐃
{ C+
𝐝𝐱
=𝐯+𝐂
𝐝𝐭
−C
 Pour k = :
g

𝐝𝐇 𝐂 𝐝𝐯 𝐂 𝛌𝐯|𝐯|
− − =𝟎
𝐝𝐭 𝐠 𝐝𝐭 𝐠 𝟐𝐃
{ C-
𝐝𝐱
=𝐯 − 𝐂 𝐝𝐭
Schéma des caractéristiques : Ce schéma représente le déplacement des écoulements
transitoire dans la conduite

20
Figure III-1 : Lignes caractéristiques dans le plan x, t

Méthode de différence finie :


Pour effectuer l'intégration des deux équations successivement le long les caractéristiques C+
et C-, discrétisons la conduite en un certain nombre des points. Ces points de discrétisation
seront supposés suffisamment proches pour nous permettre d’écrire :
dF(x, t) = Fi+1 − Fi
Avec F une fonction telle que H ou Q aux points de discrétisation successifs (i) et (i+1).
La canalisation est considérée comme constituée de N tronçons égaux, soit N+1 sections et H
et v sont initialement connus à chaque section.
∆𝑥
Dans la figure suivante, on voit que le pas de temps ∆𝑡 = :
𝑎

Figure III-2 : Discrétisation de la conduite


La condition de stabilité du réseau choisi, dite condition de Courant- Friedrich-Levy, est la
suivante :
∆𝑡 ∆𝑥
𝐶𝑟 = ∆𝑥 𝐶 ≤ 1 ou ∆𝑡 ≤ avec Cr : nombre de courant
𝐶

Les équations aux caractéristiques :


dH C dv C λv|v|
+ + = 0 [𝐶 +]
dt g dt g 2D
dH C dv C λv|v|
− − =0 [𝐶 −]
{ dt g dt g 2D

21
Avec Q = Sv Alors :
dH C dQ C λQ|Q|
+ + =0
dt gS dt gS² 2D
dH C dQ C λQ|Q|
− − =0
{ dt gS dt gS² 2D
En multiplient par dt, on obtient :
C C λQ|Q|
dH + dQ + dt = 0
gS gS² 2D
C C λQ|Q|
dH − dQ − dt = 0
{ gS gS² 2D
dx
Lorsque v ≪ C Alors =C
dt

C dx λQ|Q|
dH + gS dQ + gS² =0
2D
Donc : { C dx λQ|Q|
dH − dQ − =0
gS gS² 2D

En intégrant le long de ces deux caractéristiques C+ et C- respectivement et après avoir


remplacé dH et dv par des différences finies et la vitesse par le débit, on trouve :
C ∆x λQi−1 |Qi−1 |
(Hpi − Hi−1 ) + (Qpi − Qi−1 ) + =0
gS gS² 2D
C ∆x λQi+1 |Qi+1 |
(Hpi − Hi+1 ) − (Qpi − Qi+1 ) − =0
{ gS gS² 2D
En additionnant les deux équations, Qpi sera éliminé et :
1 C λ∆x
Hpi = ൤Hi+1 + Hi−1 + (Qi−1 − Qi+1 ) − (Q |Q | − Qi+1 |Qi+1 |)൨
2 gS 2SgD2 i−1 i−1
Connaissant Hpi , on peut utiliser ses équations pour calculer Qpi :

gS ∆x λQi−1 |Qi−1 |
Qpi = Qi−1 − [(Hpi − Hi−1 ) + ]=0
C gS² 2D
gS ∆x λQi+1 |Qi+1 |
Qpi = Qi+1 − [(Hpi − Hi+1 ) + ]=0
{ C gS² 2D
Pour simplifier les formules à utiliser pour calculer Hpi et Qpi, on procède à l’intégration les
équations aux caractéristiques
En écrivant ces équations comme suit :
λQ|Q|
On pose : j = 2DgS²

 Le long de la caractéristique C+ :
C
dH + dQ + jdx = 0
gS

22
 Le long de la caractéristique C- :
C
dH − dQ − jdx = 0
gS
On intègre l’équation le long de la caractéristique C+
Hp
C Qp xi
∫ dH + ∫ dQ + j ∫ dx = 0
HR gS QR xi−1

C
On trouve : (Hpi − Hi−1 ) + gS (Qpi − Qi−1 ) + j(xi − xi−1 ) = 0

λQ|Q| λ
Soit j = 2DgS² = BQ|Q| avec B = 2DgS²

C
On pose R = gS , alors :

(Hpi − Hi−1 ) + R(Qpi − Qi−1 ) + BQ|Q|(xi − xi−1 ) = 0

On supposera que le débit Q est constant entre t et 𝑡 + ∆t , et il est égale à Qi-1.


(Hpi − Hi−1 ) + R(Qpi − Qi−1 ) + TQi−1 |Qi−1 | = 0

Avec : T = B(xi − xi−1 )


En regroupant les termes correspondants au point Pi d’une part et ceux correspondants au
point Ri-1 d’autre part, on aura :
𝐇𝐩𝐢 + 𝐑𝐐𝐩𝐢 = 𝐇𝐢−𝟏 + 𝐐𝐢−𝟏 [𝐑 − 𝐓𝐐𝐢−𝟏 |𝐐𝐢−𝟏 |] (44)
Avec :
𝐂𝐏 = 𝐇𝐩𝐢 + 𝐑𝐐𝐩𝐢 (45)
On procèdera de la même manière pour intégrer l’équation le long de la caractéristique C- :
𝐇𝐩𝐢 − 𝐑𝐐𝐩𝐢 = 𝐇𝐢−𝟏 − 𝐐𝐢−𝟏 [𝐑 − 𝐓𝐐𝐢−𝟏 |𝐐𝐢−𝟏 |] (46)

Avec :
𝐂𝐌 = 𝐇𝐩𝐢 − 𝐑𝐐𝐩𝐢 (47)
En effectuant des calculs simples sur des équations (45) et (47) :
CP + CM (48)
Hpi =
2
CP − Hpi (49)
Qpi =
R
Hpi – CM (50)
Qpi =
R

23
 Condition aux limites :
Par conditions aux limites, en entend l’ensemble des conditions initiales et des conditions aux
frontières gauche et droite.
 Condition initiale :
Ces conditions expriment l’état des fonctions H et Q à l’instant initial (t = 0).
Ils peuvent être données sous forme :
H = H (x, 0) = H (x) et Q = Q (x, 0) = Q (x).
 Conditions aux frontières :
Les conditions aux limites gauche et droite s’expriment par une relation
charge – débits ou tout simplement l’une des variables H ou Q en fonction
du temps.
 Conditions aux limites gauches :
À la limite gauche de la canalisation, l’équation pour la caractéristique C- donne une
expression avec deux inconnues Qpi et Hpi (Figure G). Pour résoudre ce problème, il est
nécessaire de donner une autre équation exprimant l’une des inconnues Q ou H à l’extrémité
gauche de la canalisation en fonction de temps.
HR − CM
D’après (50) : Q1 = R

 Conditions aux limites droites :


A l’extrémité aval de la canalisation, l’équation pour la caractéristique C+ donne une équation
à deux variables inconnues HP(N+1) et QP(N+1) (Figure G). Une condition à la limite droite doit
être donnée pour pourvoir calculer les valeurs des deux inconnues, La condition aux limites la
plus simple est celle où l’une des variables est donnée en fonction du temps.
CP − HS
D’après (49) : QN+1 = R

Figure III-3 : Conditions aux limites

24
Logiciel MATLAB :

3-1) Généralité :
MATLAB est un environnement de programmation et de calcul numérique largement utilisé
dans les domaines de l'ingénierie, des mathématiques et des sciences appliquées. Le nom
"MATLAB" est en fait une contraction de "MATrix LABoratory" Une traduction littérale
nous amène à voir MATLAB comme un laboratoire pour manipuler des matrices. Car il est
spécialement conçu pour faciliter les opérations sur les matrices, qui sont une structure de
données couramment utilisée dans les calculs scientifiques. En plus, Matlab permet d’afficher
des courbes et des données, mettre en œuvre des algorithmes, créer des interfaces utilisateurs,
manipuler et d'analyser des données, résoudre des équations, et simuler des systèmes. Matlab
peut s’interfacer avec d’autres langages comme le C, C++, Java, et Fortran, ce qui en fait un
choix populaire pour les chercheurs, les ingénieurs et les étudiants travaillant dans divers
domaines scientifiques et techniques.
La Figure suivant représente l’interface du logiciel MATLAB :

Figure III-4 : interface du MATLAB R2018a


Il existe trois blocs dans ce logiciel :
 Command Windows : C'est la fenêtre principale de l'interface Matlab. à l’invite de
commande « >> », l’utilisateur peut entrer les instructions à exécuter. Vous pouvez
taper des commandes directement dans cette fenêtre, exécuter des scripts et afficher
les résultats.
 Editor : dans cette fenêtre, vous pouvez créer, éditer et enregistrer vos fichiers de
script Matlab (.m). Elle facilite la saisie du code, la détection des erreurs et l'exécution
du script pour obtenir les résultats souhaités.

25
 Workspace : est un espace de travail qui permet de visualiser les variables définies,
leur type, la taille occupée en mémoire.
Voici la Méthode de travail sur MATLAB :

Début

Préparation des données

Création de fichiers de commandes et de fonctions utilisateur

Sauvegarde de données sur disque

Fin

3-2) Applications numériques sur un système Réservoir-conduite-


vanne :
Cette étude, on utilise l'application numérique avec MATLAB pour analyser le phénomène du
coup de bélier dans les cas sans perte de charge et avec perte de charge. En utilisant les outils
de modélisation et de résolution des équations de conservation de la masse et de la quantité de
mouvement, nous examinons les variations de charge et de débit. De plus, nous étudions
l'influence du diamètre et de la longueur de la conduite sur ces variations dans chaque cas.
Les résultats obtenus permettront de mieux comprendre le phénomène et d'apporter des
recommandations pour la conception et l'optimisation des systèmes de transport de fluides, en
vue de
réduire les risques associés au coup de bélier.

26
L’installation consiste en un réservoir suffisamment large raccordé à une conduite de
longueur L et d’un diamètre D, une vanne située à l’autre extrémité :

Réservoir
H0 Sens d’écoulement
Vanne
L

Z0
Figure III-5 : représentation de l’installation étudiée
Les données numériques utilisées sont les suivantes :

 Le cas sans perte de charge :


H0 = 100 m : charge initiale
Q0 = 1 m3/s : débit initial
Z0 = 11.15 m : point de mesure
C = 1036.8 m/s : Célérité de l’onde
L = 20 m : longueur de la conduite
D = 767 mm : Diamètre de la conduite

 Le cas avec perte de charge :


Nous nous servirons des travaux effectués dans l’industrie, dont l’installation est la même que
celle déjà représenté dans la Figure III-5 mais avec les données représentées sont les
suivantes :
H0 = 400 m : charge initiale
Q0 = 2.5 m3/s : débit initial
C = 1000 m/s : Célérité de l’onde
L = 100 m : longueur de la conduite
D = 1 m : Diamètre de la conduite
 Dans un premier temps, nous avons délibérément ignoré les pertes de charge dans
l'installation afin de mieux appréhender le comportement physique du phénomène.
Cependant, dans un second temps, afin d'approfondir notre étude du phénomène, nous
avons décidé d'effectuer une simulation en tenant compte des pertes de charge.

27
3-3) Présentation des résultats :
La présentation des résultats sera faite par la méthode des différences finies conçu avec
Matlab, cette dernière sera présentée pour le cas Où il n’y a pas des pertes de charge et ainsi le
cas où il y a des pertes de charge.
Dans cette étude, nous nous concentrerons sur le régime transitoire qui survient lors d'une
fermeture brusque de la vanne. La vanne spécifique qui sera examinée dans ce contexte est la
suivante :
 Vanne à boisseau sphérique : Cette vanne utilise
une bille percée d'un trou pour contrôler le débit du
fluide. Lorsqu'elle est tournée à 90 degrés, la bille
bloque complètement le passage du fluide,
provoquant ce type de fermeture.

La méthode numérique sur Matlab : pour un pas de calcul


dans l’espace de dx=0.02m.
Figure III-6 : Vanne à boisseau sphérique
Voici les résultats suivants :
 Cas sans perte de charge :
Charge (m)

Temps (s)

Figure III-7 : La charge en fonction du temps à l’extrémité la conduite

28
Débit (m3/s)

Temps (s)

Figure III-8 : Le débit en fonction du temps à Z=0


Pour mieux comprendre le phénomène, nous avons négligé les pertes de charge.
 A t = 0 l'écoulement est en régime permanent, le débit et la hauteur sont constantes le long
de la conduite (h0=100 m et q0= 0.5m3/s). Lors de la fermeture de la vanne, on constate
un phénomène périodique continu jusqu'à l'infinie.
 Par l’analyse du phénomène du coup de bélier par les résultats représentés nous pouvons
constater :
- La courbe de débit a la même allure que celle de la charge.
- Pour ce qui est de l’amplitude de l’onde, les charges maximales et minimales
enregistrées sont de respectivement 216m et -20m.
- La surpression d’une onde qui se propage de l'aval vers l'amont qui s’établie
brusquement au temps 0s (figure III-7), et reste constante jusqu’au temps 0.04s.
Immédiatement après ce temps, une dépression prend naissance cette dernière reste à
son tour constante pendant une même durée que celle de surpression, cette surpression
est expliquée par l’annulation instantanée du débit en régime permanent qui a
provoqué un choc de l’écoulement avec la vanne.
- Le débit avant 0.02s garde sa valeur initiale jusqu'à l’arrivée de l’onde qui lui fait
changer de signe du fait de l’eau qui s’écoule vers le réservoir.

 Cas avec perte de charge :


Dans le cas d'une canalisation avec perte de charge, le phénomène du coup de bélier peut
également se produire lorsqu'une vanne est fermée rapidement. La perte de charge se réfère à
la diminution de la pression du fluide due aux frottements et aux pertes d'énergie dans la
canalisation.
Voici les résultats suivants :

29
Charge (m)

Temps (s)
Figure III-9 : graphique de variation de la charge en fonction du temps avec les pertes de
charge
 Au départ, la charge est constante et correspond à la pression statique de l'eau.
 Lorsque la vanne est fermée brusquement, la perte de charge augmente rapidement, ce qui
entraîne une augmentation de la pression à l'intérieur de la canalisation. La charge atteint
un pic maximum en raison du coup de bélier. Ensuite, la charge diminue progressivement,
mais elle peut rester supérieure à la charge statique en raison des effets de la perte de
charge. Des oscillations se produisent ensuite en raison des interactions entre les ondes de
pression réfléchies dans la canalisation.
Débit (m3/s)

Temps (s)

Figure III-10 : graphique de variation du débit en fonction du temps avec les pertes de charge
 Initialement, le débit est élevé car la vanne est ouverte.
 Lorsque la vanne se ferme brusquement, le débit diminue rapidement en raison du
coup de bélier. Ensuite, le débit continue de diminuer progressivement en raison de la

30
perte de charge dans la canalisation. Les oscillations subséquentes peuvent provoquer
des variations périodiques du débit au fil du temps.

3-4) Etude de l’influence de diamètre :


 Cas sans perte de charge :
On prend une conduite du longueur L=20m et on va changer le diamètre par les trois valeurs
respectivement :
D1 = 1m
൝ D2 = 0.5 m
D3 = 0.25 m
Voici les courbes représentatives suivantes :
 Cas de D1=1m :

Débit (m3/s)
Charge (m)

Temps (s) Temps (s)


Figure III-11 : graphique de Figure III-12 : graphique de
variation de la charge en fonction du variation du débit en fonction du
temps de D1=1m temps de D1=1m

 Cas de D2=0.5m :
Débit (m3/s)
Charge (m)

Temps (s) Temps (s)


Figure III-13 : graphique de Figure III-14 : graphique de
variation de la charge en fonction variation du débit en fonction du
du temps de D2=0.5m temps de D2=0.5m
31
 Cas de D3=0.25m :

Débit (m3/s)
Charge (m)

Temps (s) Temps (s)


Figure III-15 : graphique de Figure III-16 : graphique de
variation de la charge en fonction du variation Du débit en fonction du
temps de D3=0.25m temps de D3=0.25m
- Un diamètre plus grand de la conduite permet une plus grande capacité de stockage
d'énergie dans le fluide, ce qui réduit les variations de pression lors d'un coup de
bélier.
- Dans le graphique de la variation de la charge en fonction du temps, un diamètre plus
grand se traduit par des variations de charge moins prononcées, avec une diminution
plus progressive de la pression après l'onde de choc.
- En ce qui concerne le débit, un diamètre plus grand peut réduire les variations de
débit, car une plus grande section transversale permet un écoulement plus stable et une
atténuation des fluctuations.
- Dans le graphique de la variation du débit en fonction du temps, les courbes sont les
mêmes dans les différentes valeurs de diamètre
 Cas avec perte de charge :
On prend une conduite du longueur L=100m et on va changer le diamètre par les trois valeurs
respectivement :
D1 = 1.5m
൝ D2 = 1 m
D3 = 0.5 m
Voici les courbes représentatives suivantes :

32
 Cas de D1=1.5m :

Débit (m3/s)
Charge (m)

Temps (s) Temps (s)


Figure III-17 : graphique de Figure III-18 : graphique de
variation de la charge en fonction du variation du débit en fonction du
temps dans le cas avec PDC de temps dans le cas avec PDC de
D1=1.5m D1=1.5m

 Cas de D2=1m :
Débit (m3/s)
Charge (m)

Temps (s) Temps (s)


Figure III-19 : graphique de Figure III-20 : graphique de
variation de la charge en fonction du variation Du débit en fonction du
temps dans le cas avec PDC de temps dans le cas avec PDC de
D2=1m D2=1m

33
 Cas de D3=0.5m :

Débit (m3/s)
Charge (m)

Temps (s) Temps (s)

Figure III-21 : graphique de Figure III-22 : graphique de


variation Du débit en fonction du variation Du débit en fonction du
temps dans le cas avec PDC de temps dans le cas avec PDC de
D3=0.5m D3=0.5m

- Les pertes de charge se produisent en raison de la friction et des obstacles dans la


conduite, ce qui entraîne une diminution de la pression le long du trajet.
- Plus le diamètre de la conduite est grand, moins les pertes de charge seront élevées en
raison d'une surface de contact réduite entre le fluide et les parois de la conduite. Cela
signifie qu'une plus grande partie de l'énergie du fluide est conservée et moins
d'énergie est dissipée sous forme de pertes de charge.
- L'augmentation du diamètre de la conduite peut avoir un effet sur l'amplitude des
variations de charge lors d'un coup de bélier. Un diamètre plus grand peut réduire les
pertes de charge, ce qui se traduit par une charge plus élevée à certains moments.
- Les pertes de charge sont directement liées au débit dans un système avec des pertes
de charge significatives.
- L'augmentation du diamètre de la conduite peut réduire les pertes de charge par
frottement, ce qui permet un débit plus élevé à certains moments.

3-5) Etude d’influence de la longueur :


Dans cette partie, nous avons étudié le cas où il n’y a pas des pertes de charge pour mieux
comprendre ce type d’influence.
On prend une conduite du diamètre D=767mm et on va changer la longueur par les trois
valeurs respectivement :
L1 = 20m
൝L2 = 100 m
L3 = 500 m
Voici les courbes représentatives suivantes :

34
 Cas de L1=20m :

Débit (m3/s)
Charge (m)

Temps (s) Temps (s)


Figure III-23 : graphique de Figure III-24 : graphique de
variation de la charge en fonction du variation Du débit en fonction du
temps de L1=20m temps de L1=20m

 Cas de L2=100m : Débit (m3/s)


Charge (m)

Temps (s) Temps (s)


Figure III-25 : graphique de Figure III-26 : graphique de
variation de la charge en fonction du variation Du débit en fonction du
temps de L2=100m temps de L2=100m

35
 Cas de L3=500m :

Débit (m3/s)
Charge (m)

Temps (s) Temps (s)


Figure III-27 : graphique de Figure III-28 : graphique de
variation de la charge en fonction du variation Du débit en fonction du
temps de L3=500m temps de L3=500m

- Une longueur plus grande de la conduite peut augmenter le temps nécessaire à


l'établissement d'un état d'équilibre après un coup de bélier. Cela est dû au temps
requis pour que l'onde de pression se propage le long de la conduite.
- Dans le graphique de la variation de la charge en fonction du temps, une longueur plus
grande peut entraîner des variations de charge plus prolongées et une décroissance
plus lente de la pression après l'onde de choc.
- En ce qui concerne le débit, une longueur plus grande de la conduite peut également
influencer les variations de débit, avec des fluctuations plus étalées dans le temps.

3-6) Conclusion :
A travers cette étude, nous déduisons :
 En absence de perte d'énergie un phénomène périodique est remarqué et reste
infiniment continue dans le temps.
 L'effet des pertes de charge favorise l'amortissement de l'écoulement, mais réduit
sensiblement les amplitudes. Avec un temps de manœuvre plus long, les amplitudes
de charge et de vitesse seront minimisées
 Une longueur plus grande offre une distance supplémentaire sur laquelle l'onde de
pression du coup de bélier se propage et se dissipe. Cela permet une réduction de
l'amplitude des variations de pression, diminuant ainsi les risques de dommages aux
conduites.
 Un diamètre plus grand peut réduire les pertes de charge par frottement le long de la
conduite. Cela peut contribuer à maintenir une pression plus élevée et à réduire les
variations de pression lors d'un coup de bélier. Ainsi, dans certaines situations, un
diamètre plus grand peut aider à atténuer les effets du coup de bélier.

36
Conclusion générale

Cette étude consiste en une simulation numérique d'un phénomène transitoire connu sous le
nom de "coup de bélier".
La modélisation mathématique en appliquant les lois de conservation de la masse et de la
quantité de mouvement conduit à un système d'équations différentielles partielles appelé
"Saint Venant". Pour résoudre ces équations, il est nécessaire d'utiliser des méthodes
numériques.
L'objectif de ce travail est d'approcher numériquement le problème en utilisant un modèle
pour simuler le comportement de l'eau influencé par l'onde de choc résultant de la fermeture
lente ou brutale d'une vanne, en présence ou en absence de pertes de charge. Pour cela, nous
avons utilisé le logiciel Matlab pour la simulation du phénomène.
Les graphiques obtenus montrent la variation de la charge et de la vitesse d'écoulement au fil
du temps. Il en ressort qu'il est nécessaire d'augmenter le temps de manœuvre des vannes pour
réduire l'amplitude des ondes résultantes des variations de hauteur et de vitesse causées par le
choc. Les pertes de charge dans la conduite, dues aux forces de frottement, jouent un rôle
crucial dans la stabilité de la conduite. Ainsi, une conduite avec des pertes de charge se
stabilise après un certain temps.
La présence de pertes de charge dans la conduite, causées par les forces de frottement, joue un
rôle crucial dans la stabilité de la conduite. En conséquence, la conduite tend à se stabiliser
après un certain temps en présence de ces pertes de charge.
Comprendre l'influence du diamètre et de la longueur sur les phénomènes transitoires dans les
conduites hydrauliques permet de concevoir des systèmes plus stables et de mieux protéger
les installations contre les effets néfastes du coup de bélier.
Bibliographie

POLYTECH.MONTPELLIER « Mécanique des fluides Hydraulique en charge Hydraulique à


surface libre ». (2020)
Az. HADJ TAIB « Ecoulement transitoires en conduite et coup de bélier, calcule des profils
radieux des vitesses »
CHAOUI Sabah « contribution à l’étude des écoulements transitoire en charge » Université
colonel hadj Lakhdar–Batna (2010)
Abd.BENLACHHEB « Etude d’écoulement laminaire autour d’un obstacle ». university of
M’sila (2022)
B. KHELALFA « Méthodologie de recherche sur la protection des conduites en charge contre
les variations de pression » (2019)
Jean.Pierre GRENIER « Débuter en Matlab et Scilab » ellipses
Lysa BENANE, lydia KEBAB « Etude numérique des phénomènes de coup de bélier dans
une conduite ». Université de Bejaia (2019)
C CAMICHEL « l’étude de coups de bélier dans les canalisations métalliques sous pression »

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