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I.

Le Paris Haussmannien :
 Contexte historique :
 Au 19ème siècle, Paris gardait en grande partie sa
structure du Moyen âge ; c’était une ville insalubre et
invivable, aux rues sombres, étroites et peu
esthétiques.
 En 1846, Napoléon 3 visite Londres (qui était déjà
assez avancée du fait qu’elle était devenue depuis peu
une métropole industrielle), et décide de moderniser
Paris, faisant d’elle une ville aussi ou plus prestigieuse
que la capitale anglaise, sous la devise : « Paris
embelli, Paris agrandi, Paris assaini »
 Le 29 juin 1853, Haussmann est nommé préfet de la
Seine et entame le projet « Grand Paris ».
L’urbanisme haussmannien dénote d’une volonté
d’acier qui cherche à faire une rupture totale avec
l’ancien système. Il s’agit donc d’un urbanisme
volontaire.
 Il obéit en outre à une uniformité, un ordre quasi-
militaire, et vient en réponse à la problématique de
sécurité nationale (crainte de révolution), en créant
des entités (les îlots) relativement facile à contrôler.
 De plus, les embellissements du Paris de Napoléon
3 répondent à un problème de quantité, Paris ayant
dépassé 1 million d’habitants en 1846.
 Financement :
 L’idée de génie d’Haussmann fut de faire intervenir
la ville afin de financer son épanouissement.
 Haussmann développe comme méthode de gestion
la théorie des dépenses productives, qui se base sur le
fait que la richesse des contribuables (des citoyens)
est la richesse de la ville.
 Il s’agit en l’occurrence de stimuler l’enrichissement
des contribuables (en offrant par exemple un
environnement propice aux investissements), tout en
ayant conscience que cela se reflétera bénéfiquement
sur la ville et ses finances. Paris est donc gérée
comme une affaire capitaliste.
Haussmann ne considère pas la ville comme une
conséquence, mais comme un produit, il la voit
comme une source d’argent et la traite comme un
investissement en engageant des dépenses qui
feront générer de l’argent plus tard. C’est le
concept même des dépenses productives.
On lie donc l’urbanisme à la finance
 Principe d’organisation haussmannienne :
 On considère des pôles(le plus souvent des monuments) et
on les lie entre eux par une ligne droite (une avenue ou un
boulevard) en rasant tout ce qui gêne la progression.
 Haussmann n’agit pas sur toute la structure mais sur
certains éléments seulement.
 L’intervention haussmannienne se fait sur la ville par un
réseau de percées et d’implantations monumentales qui a
trois objectifs essentiels : revaloriser les monuments en les
isolant et les reliant visuellement les uns aux autres,
combattre l’insalubrité et établir une image de la modernité
en mettant l’accent sur l’espace et la lumière, faciliter la
circulation (de gare en gare ou de quartier en quartier).
 Le réseau de grandes percées a aussi pour objectif de
corriger la structure d’un ensemble déficient en le dotant
d’un nouveau type d’espaces.
Les réseaux haussmanniens cherchent à relier entre eux des
pôles éloignés du territoire urbain, telles les gares et
quelques grands nœuds stratégiques
 L’îlot haussmannien :
 L’îlot haussmannien est presque toujours triangulaire, et
rarement rectangulaire, il est constitué de parcelles assez
régulières même si elles varient parfois au niveau de la
surface et/ou de la forme.
 Dans l’îlot haussmannien, on trouve souvent mêlés
habitation, échanges, travail et parfois même équipements
collectifs.
 L’îlot haussmannien offre un paysage urbain par excellence

 L’impact d’Haussmann sur Paris :


 Les interventions haussmanniennes ont fait de Paris la ville
bourgeoise par excellence, un lieu où la bourgeoisie devenue
désormais classe dominante pouvant vivre à son aise.
 L’image que Haussmann a su donner de Paris a entièrement
satisfait la nouvelle bourgeoisie.
 Haussmann a été capable de maîtriser la ville tout entière,
contrairement à ses prédécesseurs dont les pratiques étaient
pauvres en actions d’envergure.
 Haussmann est parvenu à transformer Paris d’une ville
insalubre et invivable à l’une des plus belles villes du monde.
II. La Cité-Jardin :
 Naissance de la cité-jardin :
 Vers le début du 19ème siècle, Londres est une cité
saturée. Capitale d’un colossal empire, c’est une
nébuleuse qui attire tout le monde vers elle.
 La cité-jardin est donc venue comme la solution la
plus économique et la plus saine pour remédier aux
problèmes d’habitat de Londres, qui proviennent de :
- la croissance démographique importante.
- le développement de l'industrie
- le flux augmentant des provinciaux et des
étrangers vers la ville.
 Elle vient pour diminuer la densité démographique
au niveau de Londres en offrant des logements
meilleurs avec des prix plus raisonnables.
 Le concept de « Cité-jardin » est un fruit de courant
romantique anglais qui dit que les hommes doivent
retourner à la nature.
 La cité-jardin, comme son nom l’indique, est centrée
autour d'espaces verts. Elle préconise aussi la mixité
sociale et cherche à créer des liens communautaires
entre les habitants.
 Welwyn garden-city :
 La cité jardin Welwyn pour but de maîtriser
l'extension londonienne en offrant des logements de
meilleure qualité, situés à proximité de la capitale et
avec des prix meilleurs. Elle obéit à certains principes
de conception, par exemple :
-Offrir une liaison directe à la capitale par
le chemin de fer.
-Assurer un système hiérarchique entre le
centre et les quartiers d'habitation, un mélange des
inspirations de la ville médiévale et la ville classique.
-Mettre des espaces verts nombreux
au cœur des habitations.
-Assurer une limite nette entre la ville
et la compagne.

 Problèmes de la cité-jardin :
-La mixité sociale ne peut pas être décrétée
-Problèmes d’échelle (projet difficile à adapter à
grande échelle).
- La disposition de la rue génère une dissociation du
flux /activité avec l'achalandage (acheter sans
prévision ultérieure).

III. Les extensions d´Amsterdam :


 Les particularités de l’urbanisme d'Amsterdam
(19ème siècle) :
 L'urbanisme d'Amsterdam cherche avant tout à
trouver des logements pour la population qui
augmente très rapidement.
 En effet, au XIXe siècle, Amsterdam connut une
expansion démographique assez importante, qui a
naturellement causé une pénurie de logement et a
obligé les ouvriers à habiter dans des logements assez
exigus, notamment les :
 Logements à alcôves : Petite pièce
contenant des boxes pour les lits et un coin pour la
cuisine.
 Logement Intercalaires : logements placés
dans tous les espaces disponibles (caves, combles).
 Amsterdam, du fait de sa situation géographique
(entourée par la mer), connait une pénurie de foncier,
donc pour trouver des terrains exploitables, on a pris
une décision radicale : il s’agit d’assécher les terrains
maritimes afin de les exploiter.

 Contraintes : L’expansion d’Amsterdam fut


confrontée à plusieurs problèmes :
 Problème du sol : niveau situé en-dessous du
niveau de la mer (contrôle de la stabilité des sols).
 Problème de contrôle des digues : une rupture peut
causer l’inondation de plusieurs hectares.
 Problème d’eau et d’assainissement :
renouvellement des eaux usées, canalisation, création
d’écluses pour retenir les eaux fraîches.

 Intervention des pouvoirs publics


 Action municipale :
• Dons de terrains pour la construction
d’habitations populaire ;
• Etudes des projets par les services techniques ;
• Freiner la spéculation foncière ;
• Instauration d’un système de bail
emphytéotique (bail immobilier de très longue durée
qui donne au locataire un droit réel sur le bien).
 Action gouvernementale et parlementaire
• Vote de la loi sur l’habitation.
• A partir de 1902, plus de 1000 habitants ont le
droit, le devoir et des subventions de l’Etat pour :
1- Etablir les plans d’extensions
2- Acquérir les superficies nécessaires à la
construction de logements populaires . 3-
Construire et de gérer les logements sociaux.
 Spaarndammerbuurt :
 Il s’agit d’un quartier qui s’inscrit dans le
développement des quartiers ouvriers liés au plan
de 1875.
 La partie Sud reproduit le type habituel des
immeubles ouvriers de l’époque, tandis que la
partie nord-ouest vide jusqu’en 1881, est
réorganisée selon la nouvelle loi de l’habitation.
Elle sera divisée en cinq îlots, qui suivent l’une ou
l’autre des configurations suivantes :
L’îlot traditionnel : Alignement des
façades sur la rue exprimant un ordre urbain ;
Cour arrière occupant la parcelle en profondeur ;
Intégration des équipements publics en
respectant la logique de l’îlot.
L’îlot pensé bloc : Intégration de
fonction différentes plus forte ; Des ruelles
menant vers la cour arrière permettent au public
de pénétrer à l’intérieur de l’îlot.
L’îlot décomposé : La croûte formée
par la double épaisseur des bâtiments fait penser
qui s’agit d’une somme d’îlots mais la composition
par une unité marquée souligne qu’il s’agit d’un
seul et même îlot.

IV. La cité radieuse :


 La cité radieuse, ou unité d’habitation, est le nom
donné à un principe moderne de bâtiments
d’habitation développé par l’architecte français Le
Corbusier, considéré comme un pionnier de
l’urbanisme moderne qui cherche une rupture avec
toute forme antérieure de la ville.
 Venant comme solution au problème de la crise de
logement qu’a connue la France d’après-guerre, elle
exprime un refus total de la ville et tente de montrer
le point extrême de l’aboutissement du processus de
désintégration sociale.
 Proposant des habitations d’environ 300 familles,
ces ‘unités d’habitation’ cherchent à donner aux
habitants le sentiment de faire partie d’une même
équipe.
 C’est une innovation urbanistique réglée
principalement par des nombres : Le Modulor, les
dimensions exactes de la cellule d’habitation et la
grandeur conforme.
 La cité radieuse cherche à :  Intégrer la densité et
la forme urbaine en tant que critère qualificatif
d’aménagement.  Assurer une urbanisation
économe et respectueuse du contexte et de
l’environnement à travers la maîtrise des formes
urbaines et de la densité pour un cadre urbain de
qualité.

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