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HCA

SADEKI OUSSAMA ALA

[LES CHÂTEAUX ROYAUX DE


EDDINE

LA RENAISSANCE]
SOMMAIRE
-Introduction.
-Les plus beaux châteaux de la Renaissance en France.
-Le château de Chambord.
-Architecture de châteaux de Chambord.
-les caractéristiques de château de Chambord .
-Les sources.
INTRODUCTION
la Renaissance ouvre une ère de bouillonnement culturel et de transformations sociétales profondes. Elle
débute en Italie dès le XIVème siècle où dans certaines Villes-États comme Florence, artistes et architectes
jouissent d’une immense liberté de création, puis se propage à toute l’Europe au cours des XVème et
XVIème siècle. En France, c’est à François 1er que l’on doit les plus flamboyants témoins de cette époque,
à savoir les châteaux Renaissance. Revenu de ses guerres d’Italie, émerveillé et très impressionné par
l’architecture italienne, il commanda l’édification et la transformation de plusieurs châteaux dans le style
Renaissance. La vallée de La Loire fut l’écrin privilégié où l’on retrouve aujourd’hui les plus beaux
châteaux Renaissance. BARNES Propriétés & Châteaux, expert dans la vente de châteaux revient pour
vous sur le style des châteaux Renaissance et leurs grands principes architecturaux.

Château de la Renaissance : une nouvelle architecture


Si l’architecture du château va évoluer avec le style Renaissance c’est aussi parce que sa fonction n’est
plus la même que celles des périodes précédentes. Au Moyen-âge, le château avait principalement une
fonction militaire. Il était le symbole de la puissance guerrière de son seigneur. A la Renaissance, le
propriétaire de château n’est plus seulement un homme de guerre. C’est un philosophe, un ami des arts et
un intellectuel.
Les châteaux de la Renaissance vont, dans leur architecture, représenter ce changement d’époque. Les
éléments d’ornementations (arabesques, sculptures, balustres) se multiplient et sont finement décorés. Le
style Renaissance met à l’honneur les notions de symétrie, d’équilibre, de proportion et de régularité. Les
architectes s’inspirent de l’Antiquité classique et de la Rome Antique avec le recours aux colonnes, aux
voûtes en plein cintre et aux dômes. Les caractéristiques du château de la Renaissance sont diverses. Il est
ouvert sur l’extérieur. On perce donc ses façades de nombreuses et larges fenêtres qui donnent sur de
grands jardins aménagés avec soin. Les pièces s’élargissent et de longues galeries pour accueillir
réceptions et collections d’œuvres, sont créés.
A l’extérieur du château de la Renaissance, dans les coins cachés des jardins, on aménage des nymphées,
des grottes artificielles incrustées de mosaïques et de coquillages, lieux de rêve, de confidences et de
luxure.

Les plus beaux châteaux de la Renaissance en France

1. Le château de Versailles, dans les Yvelines

2. Le château de Chantilly, dans l’Oise


3. Le château de Fontainebleau, en Seine-et-Marne

4. Le château de Castelnaud, en Dordogne

5. Le château de Chambord, dans le Loir-et-Cher

6. Le château de Chenonceau, dans l’Indre-et-Loire

7. Le château d’Ussé, dans l’Indre-et-Loire

8. Le château des Ducs de Bretagne, en Loire-Atlantique

9. Le château de Saumur, dans le Maine-et-Loire

10. Le château d’Amboise, dans l’Indre-et-Loire

Le château de Chambord
Début construction 1519
Fin construction 1685
Propriétaire initial
Royaume de France
Destination initiale Résidence de chasse

Coordonnées 47° 36′ 59″ nord, 1° 31′ 01″ est


Plan de situation
Le château de Chambord est un château français situé dans la commune de Chambord, dans
le département de Loir-et-Cher en région Centre-Val de Loire.
Construit au cœur du plus grand parc forestier clos d’Europe (environ 50 km2 ceint par un
mur de 32 km de long), il s'agit du plus vaste des châteaux de la Loire. Il bénéficie d'un jardin
d'agrément et d'un parc de chasse classés monuments historiques Chambord est le seul
domaine royal encore intact depuis sa création.
Le château de Chambord est le plus célèbre et le plus impressionnant des châteaux de la
Renaissance. Inspiré de plans dessinés par Léonard de Vinci, un escalier à double révolution
constitue l’axe central de cette débauche de cheminées et de chapiteaux sculptés. L’identité
de son architecte reste un des mystères de ce château. Achevé sous Louis XIV, le château de
Chambord est le témoin des divertissements de la cour royale, notamment l’organisation de
grandes chasses dans son domaine et sa forêt.1
Malgré l’extraordinaire renommée du château de Chambord et l’intérêt qu’il a suscité au
cours des siècles parmi les historiens, l’énigme de l’identité de son architecte n’est pas encore
levée. Un mystère qui s’explique par l’absence presque totale d’archives concernant le
chantier royal, celles-ci ayant été dispersées ou détruites à la fin du XVIIIe siècle. Aucun
plan, aucun texte contemporain de la construction ne cite précisément le nom de celui qui
imagina puis « traça les traits » de l’un des édifices les plus remarquables de la Renaissance.

Architecture

Avant l'ajout postérieur des ailes et de l'enceinte. L'édifice original s'articule autour de
l'escalier central à double-hélice, point de symétrie centrale. Chaque étage s'organise en
quatre logis identiques (appelés cantons), ainsi, si le bâtiment avait dû effectuer une
révolution de 90°, il s'en trouverait inchangé. Un logis, prévu pour recevoir un seigneur, sa
famille et ses domestiques, est construit de la rencontre d'un cercle et d'un carré. Enfin, tout le
château (futur donjon) s’inscrit dans une trame orthogonale avec l'escalier central comme
unité.
Conçu sur le modèle médiéval des châteaux forts avec son enceinte et ses grosses tours
d'angle, il est nettement inspiré par le style gothique (ornementation des parties hautes qui
s'élancent dans le ciel avec les cheminées et les tourelles d'escalier), mais il possède surtout
une silhouette très spécifique qui en fait l'un des chefs-d'œuvre architecturaux de
la Renaissance : 156 mètres de façade, 56 mètres de hauteur, donjon de 44 mètres,
426 pièces, 77 escaliers, 282 cheminées et 800 chapiteaux sculptés.
Si plusieurs architectes ont travaillé à l'édification du château - dont le projet initial fut
remanié par l'ajout d'ailes au donjon - il n'existe aucun document d'époque mentionnant le
nom du ou des architectes originaux, à l’exception de François Ier qui fut personnellement
impliqué dans la conception du bâtiment. Cela étant, il est probable que Chambord soit sorti
en partie de l'imagination féconde de Léonard de Vinci, qui travaillait alors comme architecte
de la cour de François Ier ; il mourut en effet quelques mois avant le début du chantier en
1519 au Clos Lucé d'Amboise. En effet, parmi les dessins que Vinci laissa, celui des escaliers
à double-hélice a notamment été retrouvé, ainsi que des structures en croix grecque - deux
éléments caractéristiques du projet initial du château de Chambord. Il est aussi probable que
l'assistant de Vinci, Dominique de Cortone, ait collaboré : dès 1517, il manufacture la
maquette en bois qui sera retrouvée à Blois par l'architecte de Louis XIV, Félibien.
Le chantier de Chambord fut l'un des plus importants de la Renaissance. Environ
220 000 tonnes de pierres sont nécessaires. À défaut de pouvoir dévier le cours de la Loire,
selon le vœu de François Ier, le Cosson a finalement été détourné par un canal qui alimente
les douves.
La vie au château était rude, d'autant qu'il fut construit sur des marécages. Beaucoup
d'ouvriers moururent de la fièvre pendant la construction. Les charpentiers auraient enfoncé
des pilotis de chêne jusqu'à 12 mètres de profondeur, afin d'établir les fondations du château
sur un solide pilotis au-dessus de l'eau. Des fouilles préventives réalisées en février
2007révélèrent néanmoins que la tour sud-ouest s'appuie sur un enrochement calcaire. Ces
fouilles mirent aussi au jour une structure circulaire en moellons, vestiges d'une tour du
château médiéval qui s'y élevait avant la construction de l'actuel château.
Des chariots arrivèrent du port de Saint-Dyé pour décharger tous les matériaux et en
particulier la pierre de tuffeau utilisée pour la construction ; c'est une pierre blanche, tendre et
friable. Les tailleurs de pierre, comme les autres ouvriers, n'avaient pas de salaire fixe et
étaient payés « à la tâche » : ils étaient des tâcherons. Sur chacune des pierres qu'ils taillaient,
ils gravaient leur marque. Cette signature permettait au trésorier d'évaluer leur travail et de les
payer ; elle se retrouve sur certaines pierres n'ayant pas été graffitées par la suite lors de
l'ouverture du château au public.
Le plan centré du château repose sur un corps central parfaitement carré en croix grecque,
comme celui de plusieurs églises italiennes de l'époque, dont la nouvelle basilique Saint-
Pierre de Rome construite au même moment. Cela dit, ce plan restait jusque-là rarement
utilisé pour des bâtiments laïques. Ce corps central, conçu initialement comme bâtiment
unique du château (cf. le plan annoté en légende), sera appelé par la suite le « donjon » car
même s'il n'a jamais eu aucune vocation à la défense, François Ier remaniera assez vite le plan
du château de Chambord par l'ajout de deux ailes, ainsi que d'une enceinte, se calquant sur le
modèle des châteaux forts du Moyen Âge. La particularité est la rigoureuse orientation des
diagonales de son donjon suivant les axes nord-sud et est-ouest ; ses tours marquant
exactement les quatre points cardinaux. Ce donjon quadrangulaire avec quatre tours d'angle
circulaires (dernier château royal à adopter cette disposition) orientées vers les quatre points
cardinaux, est organisé à partir d'une salle en croix séparant quatre cantons pourvus chacun
d'un appartement à chaque étage.
Les anomalies dans la symétrie du plan actuel du donjon ont été l'objet de nombreuses
interrogations. Elles ont longtemps été attribuées à une « initiative malheureuse des
bâtisseurs », des maladresses de chantier ayant contrarié une symétrie de plan originelle se
déployant de part et d'autre des vestibules en croix selon une symétrie axiale. Cette hypothèse
a longtemps constitué l'interprétation la plus répandue.
Confirmant une proposition avancée dès 1973 par Michel Ranjard, les résultats des
recherches archéologiques menées au début du XXIe siècle par Caillou et Hofbauer ont établi
que les anomalies du plan du donjon constituent les vestiges d'un projet initial volontairement
asymétrique en façade, et organisé selon une symétrie centrale autour du grand escalier
(disposition en « svastika » dite aussi en « ailes de moulins »). Il est probable que ce bâtiment
hélicoïdal devait à l'origine comporter un escalier central à quatre volées, non réalisé mais
décrit ultérieurement par John Evelyn et Andrea Palladio.
Rappelant les travaux de Léonard de Vinci sur les turbines hydrauliques ou l'hélicoptère, ce
plan rotatif particulièrement dynamique et sans équivalent connu pour cette époque aurait
ainsi constitué le premier projet, lors de l'ouverture du chantier de Chambord en 1519. La
mise au jour d'anciennes maçonneries dans le sous-sol du donjon et les prospections
géophysiques menées par Caillou et Hofbauer en 2003 indiquent que ce premier projet fut
abandonné alors que les fosses d'aisance du donjon étaient presque achevées. Cette symétrie
novatrice aurait été abandonnée dans le cadre de l'ajout des ailes et de l'enceinte.
À l'intérieur du donjon, se trouvent cinq niveaux habitables. Il y a quatre appartements carrés
et quatre appartements dans les tours rondes par niveau. Entre les appartements, quatre
couloirs venant des « quatre parties du monde » (découpées par les deux axes nord-sud et est-
ouest) mènent à l'escalier à double révolution au centre. Le roi François Ier, dans un second
temps, étend le château d'un quadrilatère et abandonnant le canton [le quart] nord, installe ses
appartements (plus vastes) dans l'aile nord. Une chapelle est construite dans l'aile occidentale,
dont l'entrée ouvre plein est. Elle fut achevée par Jean le Humble sous le règne de
François Ier. Cette position de la chapelle est rare pour l'époque : car si le roi avait voulu se
placer en direction de Jérusalem, pour montrer qu'il est le détenteur du pouvoir spirituel dans
son royaume, il se serait installé dans la partie est. Or c'est là qu'il logea Charles-Quint en
décembre 1539.
Pour les raisons énoncées plus haut, il est probable que l'escalier à double révolution [ou
double vis] placé au centre de l'édifice, soit de Léonard de Vinci ou en tout cas inspiré de ses
croquis. Comme son nom l'indique, il comporte deux volées d'escaliers suivant un schéma de
double hélice, à la manière des deux troncs enlacés qui représentent l'arbre de vie au Moyen
Âge. Deux personnes qui empruntent chacun une volée de marches peuvent s'apercevoir par
les ouvertures, mais ne peuvent se rencontrer. À chaque étage, l'escalier se déploie en quatre
vestibules formant une croix. À son sommet, il donne accès à la grande terrasse - elle aussi
inspirée par Léonard - qui fait le tour du donjon et offre une vue sur les cheminées
monumentales. Cet escalier est surmonté d'une tour-lanterne bien reconnaissable de
l'extérieur, évoquant le clocher d'une chapelle.
Le deuxième étage est également remarquable par ses quatre salles qui gardent encore
quelque trace de l'or et de la peinture dont elles étaient revêtues. Ces salles comportent
chacune 80 caissons sculptés qui alternent les symboles royaux : salamandre parfois
entourées de semis de flammes en forme de lys, et monogramme « F » couronné,
accompagné d'une cordelette nouée représentant des 8 formés par le nœud en « lacs
d'amour », emblème de sa mère, Louise de Savoie. Certains monogrammes de l'escalier à
hauteur des terrasses sont tracés à l'envers de manière que Dieu du haut du ciel voie la
puissance du Roi. Les salamandres de Chambord illustrent la devise de François Ier, nutrisco
et extinguo (Je me nourris du bon feu et j'éteins le mauvais feu).
Arrivé sur la terrasse, le visiteur peut remarquer que l'escalier est surmonté d'une tour-
lanterne, elle s'élève à 32 mètres et surmonte toutes les cheminées de Chambord. Son sommet
est coiffé d'une fleur de lys (symbole de la monarchie française). Les terrasses sont encadrées
de tourelles et de lucarnes parées de marqueterie de tuffeau et d'ardoise. Les tours, tourelles,
clochetons, cheminées et lucarnes sont ornées de médaillons, losanges, carrés, demi-cercles et
triangles en ardoise qui évoquent les incrustations de marbre noir de la Chartreuse de
Pavie où François Ier fut prisonnier.
La principale pierre de construction utilisée au château de Chambord est le tuffeau blanc,
calcaire tendre réputé comme pierre de construction et de sculpture mais à forte porosité. Il
est soumis à de nombreuses altérations, notamment la desquamation en plaques due à la
formation de gypse principalement en raison de la combustion du pétrole et du charbon à la
fin XIXe siècle. Des chantiers de restauration relatifs au tuffeau du château sont ainsi
régulièrement lancés. Les pierres de remplacement utilisées proviennent de carrières près
de Valençay qui produisent un tuffeau dont les caractéristiques (grain fin, couleur) sont
jugées les plus proches de la pierre d’origine
les travées sont rythmées par des fenêtres à meneaux et des loggia encadrées de pilastres dont
les corbeilles des chapiteaux sont ornées de fleur de lys ou de croissant entre deux palmettes.
 

les caractéristiques de château de Chambord


L’INFLUENCE DE LÉONARD DE VINCI
Bien que l’identité de son architecte demeure inconnue, le château de Chambord est
une création architecturale exceptionnelle, influencé par le travail de Léonard de
Vinci.

À la suite de la bataille de Marignan, François Ier découvre les merveilles de


l’architecture italienne et le travail de Léonard de Vinci. Lors de son retour en France
en 1516, François Ier invite le génie polymathe à séjourner à la cour de France en
tant que « premier peintre, architecte et ingénieur du roi ».

Son influence dans la conception du projet de construction de Chambord se retrouve


dans la comparaison entre des partis architecturaux adoptés à Chambord et les
croquis qu’il a réalisés dans ses carnets. Le plan centré du donjon, la présence d’un
escalier à doubles révolutions, d’un système de latrines à double fosse et conduit
d’aération ou encore le système d’étanchéité des terrasses, sont autant d’indices qui
font de lui l’inspirateur de l’œuvre de François Ier.

LE PLAN CENTRÉ EN CROIX GRECQUE


La partie centrale du château de Chambord est le donjon.

Ce bâtiment carré cantonné de quatre tours d’angle occupe le centre du complexe


actuel. Il constitue à lui seul le nouveau palais de François Ier au commencement des
travaux. Ce n’est qu’à partir de 1526 environ (marquant le retour du roi de France de
deux ans de captivité à Madrid à la suite de la défaite militaire de Pavie) que l’édifice
s’enrichit de deux bâtiments latéraux et d’une enceinte fermant la cour.

La composition interne du donjon est d’une ordonnance inédite en France et


constitue un trait d’italianisme indéniable. Il s’agit d’un plan centré en croix grecque :
les quatre faces du bâtiment s’ouvrent sur de grandes salles de 9 m de large et 18 m
de long formant une croix grecque. Au centre se déploie le monumental escalier à
doubles-révolutions. Enfin, la salle en croix détermine dans les angles des cantons
d’habitations constitués de logis standardisés.
L’ornementation des parties hautes du donjon et du château, hérissées de
cheminées et de tourelles d’escalier, évoquent le style des châteaux forts.

Pourtant, à l’époque de la construction du château de Chambord, ces formes


traditionnelles de l’architecture médiévale sont depuis longtemps caduques. En effet,
dès le milieu du XVe siècle, les progrès réalisés dans le domaine de l’artillerie
avaient rapidement rendu les châteaux forts obsolètes. La persistance d’éléments
architecturaux médiévaux du château de Chambord n’est pourtant pas à considérer
comme le résultat d’une lente évolution des habitudes des constructeurs. Au
contraire, le donjon du château de Chambord, ses tours d’angle, son enceinte et ses
douves en eau évoquent une puissance militaire toute allégorique, à défaut d’être
réelle. Plus de trente ans après la fin de la construction des derniers châteaux forts,
ces éléments constituent de véritables citations architecturales d’un autre temps. Ils
évoquent alors, aux yeux des contemporains de François Ier, le monde périclitant de
la chevalerie, dont le jeune souverain, dernier roi-chevalier, garde une profonde
nostalgie.
L’ESCALIER "MAGIQUE" DU CHÂTEAU DE CHAMBORD
Le château présente un escalier aussi remarquable par son ordonnance que par sa
position dans l’édifice. Il est construit en plein centre du donjon, à la croisée de
quatre vastes salles. Il se compose de deux rampes jumelles hélicoïdales
s’enroulant l’une au-dessus de l’autre autour d’un noyau creux et ajouré. Cet escalier
dit « à double révolution » dessert les étages principaux de l’édifice, jusqu’aux
terrasses sommitales où il est surmonté par la plus haute tour du château, la tour-
lanterne.

Il exerce depuis le XVIe siècle la même fascination sur les visiteurs du château,


d’une part pour la prouesse architecturale qu’il représente, d’autre part pour la mise
en scène qu’il induit. En effet, deux personnes empruntant chacune l’une des
rampes s’aperçoivent par les fenêtres aménagées dans le noyau mais ne se
rencontrent jamais. Un jeu dont se régalent toujours les touristes, à l’instar des hôtes
du château au cours des siècles.
L’AGENCEMENT DES FAÇADES

À l’image des monuments de l’Antiquité romaine, comme le Colisée, ou des édifices


italiens du Quattrocento (le XVe siècle italien), les façades du château de Chambord
offrent une grande lisibilité du plan du château depuis l’extérieur. Les niveaux
habitables sont visuellement séparés par un bandeau mouluré, ou corps de moulure,
courant à l’horizontale sur toute la largeur de la façade. Dans le sens vertical, le
rythme est donné par des piliers aplatis, ou pilastres, sur lesquels les bandeaux
semblent reposer. La disposition de ces éléments forme un quadrillage à l’italienne,
immuable et régulier. C’est dans cette trame que viennent s’enchâsser les différents
types d’ouvertures, qui donnent à la façade son aspect modulaire. Ces
préoccupations formelles se manifestaient déjà dans quelques autres demeures du
Val de Loire (Chenonceau, Blois, Azay-le-Rideau…), mais la géométrie du plan du
château de Chambord est unique, car elle n’a pas été contrainte par des accidents
de terrain ou des constructions antérieures conservées.
LE DÉCOR SCULPTÉ
Les édifices de la Première Renaissance (1420-1500) sont décorés
d’ornementations inspirées des décors des palais de Toscane et du Milanais. Les
pilastres, les médaillons, les candélabres et les rinceaux envahissent alors les
façades, les lucarnes ou les souches de cheminée… Au château de Chambord, ces
éléments sont traités avec une étonnante virtuosité et une grande liberté formelle,
bouleversant les traditions italiennes pour les adapter au goût français. La finesse du
travail des sculpteurs est remarquable. Les motifs végétaux, aux élégantes volutes
peuplées de figures pittoresques, forment des rinceaux qui s’entrelacent dans les
chapiteaux de l’escalier central. Les parties hautes du château, au foisonnement et à
la verticalité encore gothiques, s’adaptent pour s’enrichir d’un vocabulaire
ornemental renaissant, intégré aux traditions locales sans toutefois s’y substituer.
Les sources
https://www.barnes-proprietes-chateaux.com/actualite/chateaux-renaissance-
style-architecture/
https://www.chambord.org/fr/histoire/le-chateau/architecture/
https://edito.seloger.com/lifestyle/visite-privee/top-10-des-plus-beaux-chateaux-
de-france-article-9262.html#toc-8-le-ch-teau-des-ducs-de-bretagne-en-loire-
atlantique

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