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République algérienne démocratique et populaire

UNIVERSITÉ FERHAT ABBAS SÉTIF


INSTITUT D´ARCHITECTURE ET DES SCIENCES DE LA
TERRE
Département de l´Aménagement du territoire

Développement historique urbain de Paris

Fait par : Zerroug Nairouz


Groupe 02
L´évolution de paris de l´époque Gallo-Romaine au moyen Age

Avant d’être Paris, Paris s’appelait Lutèce. Une ville dont les premières traces
apparaissent dans le livre « la Guerre des Gaules », écrit par Jules César vers
50 avant J.-C.

À cette époque, Lutèce, située sur une « île de la Seine », est la forteresse des
Parisii, tribu celte installée sur un territoire qui recouvre environ un quart de
l’Île-de-France actuelle. Une tribu prospère qui pratique l’agriculture, l’élevage,
et dont les richesses viennent en grande partie du contrôle du trafic fluvial sur
la Seine.

Paris à l’époque Gallo-Romaine


Si la situation d’origine de la Lutèce gauloise reste incertaine (on ne sait pas de
quelle « île sur la Seine » parlait exactement César, et aucun vestige de cette
époque ne fut trouvé lors des fouilles archéologiques de l’Île de la Cité), celle
de la Lutèce romaine ne fait aucun doute.

Les romains construisirent en effet une ville nouvelle sur la rive gauche de la
Seine (le Quartier Latin actuel), suivant les plans typiques des villes romaines de
l’époque, tandis que les Parisii vivaient sur l’île de la Cité. Si des échanges
existaient, les deux peuples ne cohabitaient pas réellement.

Autour d’un grand axe Nord-Sud appelé le Cardo Maximus, que l’on retrouve
encore aujourd’hui dans le tracé de la rue Saint-Martin et de la rue Saint-
Jacques, Lutèce était alors une belle cité romaine, couverte d’édifices officiels
et peuplée d’environ 10.000 habitants.

Paris au 3e siècle
Paris capitale
Au milieu 3e siècle, les invasions barbares obligent les romains à rejoindre l’Île
de la Cité, qui offre grâce à la Seine une protection naturelle face aux
envahisseurs. La ville se resserre, et retrouve la position défensive qu’elle
occupait avant la conquête de César. C’est à peu près à cette époque que
Lutèce devient Paris, importante ville militaire du fait de sa position
stratégique.

C’est en 508, sous Clovis, que Paris devient pour la première fois de son histoire
une capitale. Mais après avoir été couronné empereur d’Occident en 800,
Charlemagne quitte Paris et fait de sa capitale Aix-la-Chapelle. Délaissée et mal
défendue, Paris sera pillée et détruite à de nombreuses reprises entre 845 et
911. C’est pour cette raison, entre autres, qu’il ne reste quasiment aucun
vestige à Paris de l’époque gallo-romaine.

Ce qui n’empêcha pas pour autant la ville de se reconstruire, et de se


développer ! À partir du 11e siècle, une nouvelle ville apparait sur la rive droite
grâce au commerce venu du Nord. En 1137, la création des Halles favorisa
l’expansion de ce quartier, qui deviendra le cœur économique et commercial
de la ville.

Paris au 11e siècle


Création des Halles de Paris – 1137

Plan de Paris reconstitué à l'année 1223

Antiquité

Si un village gaulois s'est peut-être installé sur l'Île de la Cité, les vestiges
antiques concernent surtout la ville gallo-romaine, construite à l’Ier siècle av. J.-
C. sur la rive gauche. On pense qu'elle s'étendait approximativement du
boulevard Saint-Germain au Val-de-Grâce et de la rue Descartes au jardin du
Luxembourg. Lutèce était construite autour de la rue Saint-Jacques (qui en était
le cardo) à partir d'un point central vraisemblablement fixé par les architectes
romains au niveau actuel des 172 et 174 de la rue Saint-Jacques au sommet de
la montagne Sainte-Geneviève en vue de l'île de la Cité et de la rive droite.
Le forum s'étendait de la rue Saint-Jacques au boulevard Saint-Michel et de la
rue Cujas à la rue Malebranche.

La cité était bâtie sur un plan en damier où tout s'ordonne autour de deux axes
principaux qui se coupent à angle droit : le cardo maximus (axe nord-sud) ou
Via superior, actuelle rue Saint-Jacques et le decumanus (est-ouest).

La base est de ce plan est un module carré de 300 pieds romains soit 88,80
mètres avec, par endroits, des subdivisions en semi-modules de 150 pieds et
des tranversus (diagonales), le principal étant celui de la voie vers l'Italie par
Lyon dont le point de départ est à l'angle sud-est du forum (actuellement à
l'angle des rues Saint-Jacques et Soufflot) et s'orientant dans l'axe de l'actuelle
rue Lhomond vers l'actuelle avenue des Gobelins.

Des voies secondaires quittaient Lutèce, au sud en direction de Dreux par


l'actuelle rue de Vaugirard, au nord après la traversée des bras de la Seine
entourant l'île de la Cité vers Senlis, à l'est vers Meaux par les actuelles rues
François-Miron et Saint-Antoine, à l'ouest vers Rouen par l'actuelle rue Saint-
Honoré. La rive droite n'était cependant pas construite.

Paris à la fin du Moyen Âge


Redevenue officiellement capitale du royaume sous Philippe Auguste (1165 –
1223), Paris continua à se développer très rapidement. Pour protéger la ville, il
ordonna la construction d’une nouvelle enceinte. Longue de 5 kilomètres et
haute de 9 mètres, elle délimitait un espace d’environ 260 hectares. La
construction de ce mur organisa également la ville et son fonctionnement. Sur
la rive droite, autour des Halles, les échanges et le commerce. Sur l’Île de la
Cité, le pouvoir politique et religieux (Palais de la Cité et Cathédrale Notre-
Dame de Paris), et la vie quotidienne. Sur la rive gauche, l’Université. Un visage
que conserva Paris jusqu’à la révolution française !
Paris à la fin du Moyen Âge

Urbanisme, aménagement et architecture

Depuis la fin de l'époque romaine jusqu'au XIIe siècle, le paysage est dominé


par la Seine, avec ses chemins de halage sur les deux rives, son affluent la
Bièvre et ses trois îles : celle de la Cité, déjà urbanisée, et deux autres encore
inoccupées, qui deviendront l'île Notre-Dame et l'Île aux Vaches. Des collines,
comme Montmartre, Ménilmontant, Vaugirard, Belleville... s'élèvent autour de
terres marécageuses. Le cardo romain, qui va du nord au sud, traverse la Seine
par l'Île de la Cité. Contrairement à d'autres villes, Paris n'a pas de véritable
decumanus, mais plusieurs rues perpendiculaires et obliques, notamment
celles de Dreux et celle de Melun par la rive gauche. Jusqu'aux attaques
normandes, des quartiers étaient implantés sur les deux rives, en particulier au
nord de la Montagne Saint-Geneviève et autour de Saint-Germain-des-Prés.
L'île de la Cité, la première installation est le véritable cœur de la ville, entourée
des remparts construits par les romains. C'est sur cette île que se trouve le
Palais de la cité, siège du gouvernement des Mérovingiens, puis des
Carolingiens.

Après le départ des Normands, les bourgs des deux rives sont plus ou moins
ruinés et la plupart des constructions se trouvent dans l'île de la Cité : le Palais,
un grand complexe épiscopal comprenant les deux cathédrales, le baptistèr,
l'évêché et le cloître canonial, ainsi que des habitations et d'autres églises.
Certains quartiers se repeuplent rapidement et certaines églises sont réparées
dès le début du Xe siècle : Saint-Germain-l'Auxerrois, puis Saint-Merry, sur la
rive gauche ; Saint-Julien-le-Pauvre et surtout Saint-Germain-des-Prés, sur la
rive gauche.

Cependant, la véritable renaissance de la ville se fait dans la seconde moitié du


Xe siècle et surtout au XIe siècle. Sous le règne de Robert le Pieux, on reconstruit
Saint-Germain-des-Prés et Saint-Germain-l'Auxerrois.

Plan de Paris en 1380

1640. Carte de Jean Boisseau. Description de la banlieue de Paris


Paris classique : l'émergence du plan cartésien
Les opérations d'urbanisme commencent à se développer. Les nouvelles voies
sont larges et, si possible, rectilignes. La place des Vosges, érigée au début du
XVIIe siècle, sert de modèle à cette volonté d'ordre et d'harmonie. L'édit de
1607 et l'ordonnance de 1667 instaurent la tradition des règlements
d'urbanisme à Paris en interdisant pour des raisons de sécurité les pans de bois
apparents, en réglementant les saillies sur rue et en limitant la hauteur sur rue
des immeubles.

Au XVIIe siècle, l'enceinte de Louis XIII englobe sur la rive droite l'ensemble


couvert aujourd'hui par les quatre premiers arrondissements. Louis XIV détruit
les fortifications sur la rive droite et construit sur leur emplacement de larges
boulevards. Les immeubles gagnent en largeur. On peut en voir un exemple
dans un ensemble construit entre 1669 et 1678 aux 2-14, rue de la Ferronnerie,
à l'endroit même où Ravaillac avait assassiné Henri IV.

En 1702, Paris compte 20 quartiers, 14 faubourgs et 2 villages. La réalisation


principale du XVIIIe siècle est celle des boulevards aménagés sur les remparts
de la rive droite démantelés en 1670, dans des quartiers densément urbanisés
entre la ville médiévale à l'intérieur de l'ancienne enceinte et les faubourgs. Les
boulevards du nord de la ville sont complétés par la rocade des boulevards du
midi réalisés vers 1760 à l'extérieur ou en lisière de la zone urbanisée.

Paris en 1705
La banlieue émerge dans les années 30

Les nouvelles constructions se concentrent dans Paris intra-muros. Le


développement de la capitale est pensé à partir des années 1830. D'abord avec
les travaux du préfet Rambuteau qui veut améliorer la salubrité de la capitale,
touchée en 1832 par le choléra. Et surtout, sous le Second Empire, avec les
grands travaux d'aménagement d'Eugène Haussmann. Des percées sont
réalisées, les nouveaux immeubles sont équipés de l'eau, du gaz et d'un accès
aux égouts. La construction par Haussmann des gares parisiennes permet,
durant la Belle Époque, le développement de la petite couronne, le long des
voies de chemins de fer. Mais la banlieue prend toute son importance durant
l'entre-deux-guerres.

Bien avant la Seconde guerre mondiale : le temps des projets


Une ville à assainir

En 1900, malgré les transformations d'Haussmann et de ses successeurs, Paris


compte de nombreux quartiers délabrés. Plusieurs enquêtes (1904, 1918)
amènent à recenser les îlots « tuberculeux » ou insalubres en s'appuyant en
particulier sur la fréquence des cas de tuberculose. Dans la Charte d'Athènes, Le
Corbusier décrira ainsi les « taudis » que l'on trouvait à son époque :
« . Insuffisance de surface habitable par personne ; Médiocrité des ouvertures
sur le dehors. Absence de soleil (orientation au nord ou conséquence de l'ombre
portée dans la rue ou dans la cour) ;. Vétusté et présence permanente de
germes morbides (tuberculose) ;. Absence ou insuffisance des installations
sanitaires ; 6. Promiscuité provenant des dispositions intérieures du logis, de la
mauvaise ordonnance de l'immeuble, de la présence de voisinages fâcheux. »

Ces quartiers ne font toutefois pas encore l'objet d'opérations de rénovation


d'envergure.

Après la Seconde Guerre mondiale : le temps des réalisations


Après la guerre, malgré les analyses, les plans et les rêves, aucune opération
d'envergure n'a encore été menée. Les îlots insalubres existent toujours. La
réflexion reprend autour des idées d'André Thirion et de Bernard Lafay. L'un
des grands noms des années 1950 est Raymond Lopez. Il oppose le Paris
« cristallisé » des premiers arrondissements au Paris des arrondissements
périphériques qui doit faire l'objet d'une profonde réorganisation. Cette
transformation doit s'appuyer sur une ceinture de voies rapides prenant la
place de l'ancienne enceinte des Fermiers généraux et passant donc par Pigalle,
Belleville et Montparnasse. Il ne s'agit plus, contrairement aux plans d'avant-
guerre, de faciliter l'accès au centre de Paris, mais de permettre son
contournement. Les automobiles ne traverseraient plus Paris par l'axe
traditionnel du boulevard Saint-Michel et du boulevard de Sébastopol, mais
emprunteraient une autoroute urbaine partant de la porte de Vanves ou de la
porte d'Italie pour rejoindre la porte d'Aubervilliers en passant par le boulevard
Richard-Lenoir. C'est le Plan autoroutier pour Paris.

Le XXIe siècle : muséification de Paris ou retour des tours ?

Une proposition du maire de Paris, Bertrand Delanoë, de construire à nouveau


quelques tours dans les quartiers périphériques (telle la tour Triangle à la porte
de Versailles), a rencontré l'enthousiasme des architectes mais l'opposition de
nombreux particuliers. Les uns regrettent ce qu'ils considèrent comme un
manque d'ambition architecturale de Paris, tandis que les autres soulignent la
spécificité de Paris, faite d'un héritage architectural et urbanistique unique

Tandis que de nouvelles tours continuent à sortir de terre dans le quartier


d'affaires de La Défense, à Paris même les grands projets vont plutôt dans le
sens d'un respect du tissu urbain et du patrimoine architectural, en particulier
des dernières traces du passé industriel de Paris. Malgré le rejet de la
candidature parisienne à l'organisation des Jeux olympiques de 2012, la vaste
zone des Batignolles, prévue comme village olympique, est tout de même
aménagée, comprenant la nouvelle Cité judiciaire de Paris.

L'organisation administrative de Paris fait elle aussi l'objet d'un débat


récurrent. Certains, comme l'architecte Roland Castro, proposent la mise en
place d'un « Grand Paris » en soulignant que la plupart des grandes capitales
ont absorbé une partie de leur banlieue alors que Paris, dont les limites n'ont
pour l'essentiel pas évolué depuis 1860, ne participe même pas à une structure
intercommunale, jusqu'à la création de la métropole du Grand Paris le 1er
janvier 2016.
Carte d´extension de paris au 21e

Paris est depuis le 1er janvier 2019 une collectivité à statut particulier qui exerce
les compétences d'une commune et d'un département. Elle est divisée en
arrondissements, comme les villes de Lyon et de Marseille, au nombre de vingt
(les quatre premiers formant un secteur unique). Elle est également la
collectivité centrale de la métropole du Grand Paris, créée en 2016.

Le préfet de la région Île-de-France est également préfet de Paris et l'État


dispose à Paris d'administrations de niveau départemental. Toutefois le
domaine de la sécurité, pour lequel l'État dispose de prérogatives particulières,
est du ressort du préfet de police de Paris. Les pouvoirs de police
administrative sont partagés entre le maire de Paris et le préfet de police qui se
prêtent réciproquement leurs moyens d'action à cet effet. Ce dernier peut
siéger au conseil de Paris et doit lui soumettre chaque année son budget et son
compte (bien que ce budget reste décidé par l'État)

Une métropole à statut particulier


La Métropole du Grand Paris rassemble aujourd’hui :

 les 123 communes des départements de la Petite couronne (Hauts-de-


Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne) ; 
 les 7 communes de la Grande couronne (Athis-Mons, Juvisy-sur-Orge,
Morangis, Paray-Vieille-Poste, Savigny-sur-Orge et Viry-Châtillon dans
l’Essonne et Argenteuil dans le Val-d’Oise) ;
 la Ville de Paris.

En tout, le Grand Paris compte près de 7 millions d’habitants, ce qui en fait la


plus importante métropole française. Celle-ci est organisée en 12 territoires
d’au moins 300 000 habitants et étendue sur 814km², soit huit fois la superficie
de la Ville de Paris.

2016. La Métropole du Grand Paris

Le 11 juillet 2020, à la suite des élections municipales de mars et juin 2020, les
quatre premiers arrondissements sont regroupés dans un secteur unique (le
secteur 1) appelé Paris Centre, sans que ces arrondissements ne disparaissent
pour autant. Chacun des autres arrondissements constitue un secteur propre
(de même numéro que l'arrondissement).

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