Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
GRANDE CEINTURE
COMMENT
VICTOR BESME
A STRUCTURÉ
L’EXTENSION
URBAINE
CHRISTIAN FRISQUE
URBANISTE ET ARCHITECTE
Le concept de « Grande Ceinture » L’élaboration de ce plan s’accompa- Les boulevards de la future Grande
peut être rapporté au projet d’en- gna d’une mise à jour de la carte de Ceinture constituent le premier
ceinte circulaire à construire autour reconnaissance au 1/2500, actuali- point du rapport qui accompagne
de Bruxelles dessiné dès 1840 par sant ainsi les documents de travail le plan de 1866 : le boulevard
Charles Vanderstraeten, premier de Charles Vanderstraeten. Ce plan d’Anvers prolongé (futur axe Jardin
inspecteur voyer. Cette ceinture d’un est avant tout un guide : suite à la botanique-Léopold II-Basilique),
périmètre de 18,85 km devait com- nécessité « d’abandonner la plupart le déplacement du Champ
porter 21 portes, espacées chacune des dispositions du plan de 1846, des Manœuvres (du parc du
d’environ 900 m et impliquait l’an- il est indispensable d’en recons- Cinquantenaire vers les abords du
nexion par la Ville de Bruxelles des truire un nouveau, non pas pour le bois de la Cambre), le chemin de fer
terrains des faubourgs concernés1. rendre obligatoire, puisqu’il dépend de raccordement par Molenbeek-
L’abandon définitif du projet d’an- des propriétaires de l’exécuter, Saint-Jean (future L28, avec le souci
nexion des faubourgs en raison de mais pour posséder un type d’en- d’éviter des passages à niveau,
son rejet par les Parlementaires en semble qui permette soit de diri- le mauvais exemple étant la L161
1854, la croissance urbaine asymé- ger les particuliers dans l’exploi- inaugurée en 1865, entre la gare du
trique, la suppression de l’octroi en tation des terrains, soit de juger si Nord et celle du quartier Léopold,
1860 et l’obsolescence de certains les propositions isolées qu’ils font qui constituait un obstacle au déve-
grands projets imposa une mise à chaque jour, si les plans partiels loppement urbain5), la création de
jour radicale du concept de Grande qu’ils présentent se combinent ou quartiers de villas suburbaines aux
Ceinture, celle-ci non plus comme se rapprochent de cet ensemble qui abords du bois de la Cambre (futur BRUXELLES PATRIMOINES N°021 – DÉCEMBRE 2016
limite, mais comme élément struc- doit régir le développement d’une site de l’Exposition internationale
turant de l’extension urbaine, liai- grande agglomération »3. Le rap- de 1910), de quartiers d’habita-
sonnant les faubourgs existants et port reste discret sur la politique tions bourgeoises (« Cité du Midi »,
futurs. d’assainissement, débat important près de la chaussée de Charleroi,
à une époque où la Senne sortait « Cité de l’Est » en about de l’ave-
Victor Besme, inspecteur voyer des régulièrement de son lit. Cette nue Rogier, « Cité de l’Ouest » sur
faubourgs de Bruxelles, fut donc thématique est plus approfondie le plateau de Koekelberg), du loge-
chargé par la Province de Brabant dans le rapport de 1863 en ce qui ment de la classe ouvrière (à situer
d’établir cette nouvelle structure concerne le Maelbeek. Par ail- à proximité des chemins de fer).
urbaine, connue sous le nom de leurs, Victor Besme élaborera, en Le rapport se termine par l’état de
Plan d’ensemble pour l’extension et collaboration avec H. Guillery et développement des voiries commu-
l’embellissement de l’agglomération G. Janssen, un Projet d’assainisse- nales, et des conditions nécessaires
bruxelloise, dont la version défini- ment de la vallée de la Senne qui sera pour les intégrer dans le développe-
tive fut publiée en 18662 (voir p. 25). publié en 1864 4 (voir p. 11). ment urbain.
027
AU FIL DE LA GRANDE CEINTURE
GRANDE CEINTURE OU • Grande Ceinture pour désigner En néerlandais Ring est un mot
MOYENNE CEINTURE ? celle qui fut initiée par le boulevard générique, valable pour les trois :
Militaire (appellation en cours aussi • Kleine Ring
En français, on parle depuis long- depuis un siècle, mais Besme par- • de Ringlanen
temps de : lait indifféremment de boulevards • de Ring
• Petite Ceinture pour désigner extérieurs, ou de boulevards de
les boulevards extérieurs du ceinture). R21 pour partie. Continuons donc de parler de Grande
Pentagone tracés en partie par • Ring tout court (R0) pour désigner Ceinture.
Jean-Baptiste Vifquin (appellation notre périphérique autoroutier
en cours depuis un siècle, mais construit pour la plus grande part
Besme parlait de boulevards tout dans les années 1970.
court). R20 pour partie.
028
BRUXELLES PATRIMOINES N°021 – DÉCEMBRE 2016
Fig. 1
Plan d’ensemble de 1866 avec en vert : rayon de 3.000 m autour de l’hôtel de ville de Bruxelles ; en rouge : le plan d’ensemble de 1862-1863 ; en
bleu : le plan d’ensemble de 1866 (réalisé par l’auteur).
029
AU FIL DE LA GRANDE CEINTURE
6
4
7
11
10
1
13
12
Fig. 2
Les boulevards de la future Grande Ceinture. Le fonds de plan URBIS (trame verte) reporté sur le plan de 1866 (Hans Blanchaert © SPRB-DMS).
030
LA GRANDE CEINTURE, DU BOIS DE LA CAMBRE En 1885, l’avenue de la Couronne
SECTION PAR SECTION À LA CHAUSSÉE DE WAVRE (20 m) prolonge la rue du Trône en
ligne droite jusqu’au boulevard ; un
Aujourd’hui, on peut considérer que Ce tronçon du boulevard Militaire a pont en brique enjambant la rue
la Grande Ceinture (fig. 2) est consti- une largeur de 35 m dans sa plus Gray (fig. 3b), classé en 2016, per-
tuée par les boulevards Général grande partie. Il est achevé en 1888, met de s’affranchir de la présence
Jacques, Louis Schmidt, Saint- sauf la partie proche de la chaussée de la vallée du Maelbeek. L’hôpital
Michel, Brand-Whitlock et Auguste de Wavre qui ne le sera qu’en 1895. militaire y est construit en 1888
Reyers (l’ancien boulevard Militaire) ; Le profil n’est pas celui envisagé (démoli en 2002). Une axiale com-
les boulevards Général Wahis et par Besme ; il se compose d’une plémentaire est créée en 1877, avec
Lambermont ; les avenues Van large chaussée centrale encadrée l’avenue du Deuxième Régiment
Praet, du Parc Royal, des Trembles de terrepleins plantés longeant les des Lanciers (40 m, entres les deux
et des Robiniers ; le Pont Colonial, trottoirs (fig. 3a). On retrouve ici le casernes jumelles) prolongée par
le boulevard De Smet de Naeyer ; regroupement d’installations mili- l’avenue des Casernes (32 m), pour
les avenues de Laeken, Jacques taires ayant quitté le centre de la rejoindre l’avenue d’Auderghem
Sermon et Émile Bossaert ; le bou- ville : les casernes jumelles Géruzet (20 m) et la rue de la Loi (20 m).
levard Louis Mettewie, une partie du et de Witte de Haelen construites de
boulevard de la Grande Ceinture, le 1875 à 18828 – cette dernière raccor- La Plaine des Manœuvres trouva ici
boulevard Maria Groeninckx de May, dée au chemin de fer du Luxembourg un emplacement jusqu’au début des
les rues de la Compétition et René le long de la nouvelle Plaine des années 1950, après avoir quitté le
Henry, les avenues Théo Verbeeck et Manœuvres – et l’ancienne École Cinquantenaire. Besme envisageait
Eugène Ysaye, le boulevard Aristide royale de Gendarmerie (1909). Une en 1863 de la localiser immédiate-
Briand, l’avenue Van Kalken, le pont nouvelle gare est créée à front de ment à l’est ou à l’ouest du bois de
et le boulevard Paepsem, la rue boulevard (gare d’Etterbeek, 1906, la Cambre, avant de proposer cet
du Charroi, les avenues du Pont aujourd’hui démolie), en remplace- emplacement en 1866. Ce type de
de Luttre, Wielemans-Ceuppens, ment de celle bâtie en 1880 (dont un lieu était alors à double usage, mili-
Marie-Henriette, Albert et Winston petit bâtiment annexe miraculeuse- taire et hippique civil. La création de
Churchill ; l’avenue Legrand et le ment préservé a été classé en 2015). l’hippodrome de Boitsfort, en 1875,
boulevard de la Cambre. Le site ferroviaire est au service entraîna la dissociation des deux
direct des installations militaires. (fig. 3c).
VICTOR BESME ET LÉOPOLD II d’influence – non sans une certaine financières la revente des terrains
brutalité parfois – et d’une imagina- expropriés proches et des aides
Le rôle de Léopold II fut primor- tion sans bornes pour arriver à ses publiques – on dirait aujourd’hui un BRUXELLES PATRIMOINES N°021 – DÉCEMBRE 2016
dial pour réaliser le plan de Victor fins. Sans cela, pas de parc Josaphat, partenariat public-privé –, mais il dut
Besme. pas de parc de Forest, pas d’avenue abandonner face à l’importance de
Né en 1835, un an après Besme, il de Tervueren, du moins dans leur la dépense. Il se repliera alors sur
devint roi en 1865. Il mourra fin 1909, splendeur actuelle. S’était ainsi éta- la stratégie de Besme, celle d’une
cinq ans après Victor Besme. Déjà blie une collaboration qui dura près construction progressive, négociée,
dans ses discours de 1861, lorsqu’il de 40 ans. en fonction de l’urbanisation des ter-
était sénateur de droit, il attirait l’at- ritoires considérés1.
tention sur la nécessité d’un déve- Concernant la Grande Ceinture, face
loppement approprié de la capitale à la lenteur des premières négo-
du Royaume. Ils ne pouvaient que ciations entre communes et État, NOTE
s’entendre ; mais là où Besme se Léopold II envisagea discrètement
1. RAINIERI, L., Léopold II urbaniste, Hayez,
sentait contraint par la seule dyna- en 1882 la constitution d’une société Bruxelles, 1973.
mique des acteurs fonciers privés, dont l’objet aurait été la réalisation
Léopold II put user de son pouvoir de l’ensemble, avec comme rentrées
031
AU FIL DE LA GRANDE CEINTURE
DE LA CHAUSSÉE DE WAVRE
AU SQUARE MONTGOMERY
DU SQUARE MONTGOMERY
À LA PLACE MEISER
032
Fig. 4a Fig. 5
Le boulevard Militaire, à hauteur du boulevard et Collège Saint-Michel, Bruxelles. Carte pos- Square Vergote sur le boulevard Brand
tale ancienne (coll. Belfius Banque © ARB-SPRB). Whitlock (Schmitt-GlobalView, 2010 © SPRB).
DE LA PLACE MEISER
AU PONT VAN PRAET
Fig. 4b
Rond-point Montgomery, au croisement du boulevard Saint-Michel, de l’avenue de Tervueren, À Schaerbeek, les visions urba-
du boulevard Brand Whitlock (Schmitt-GlobalView, 2010 © SPRB).
nistiques communales amènent
Besme à faire évoluer le plan de
1866. Suite à la mise en place en
1896 d’un nouveau collège échevi-
et 1910 à l’occasion de l’Exposition sol. L’aménagement paysager fut nal, la commune de se lance dans BRUXELLES PATRIMOINES N°021 – DÉCEMBRE 2016
internationale, il est bordé par le Tir gommé lors de la transformation une politique de développement
national (1888). en autoroute urbaine présentant volontariste14. Outre le renouvel-
dix bandes de circulations, dans les lement urbain de l’ancien noyau
L’urbanisation qui lui fait face est années 1960. Partagé entre les ter- villageois (quartier Teniers), elle
conçue par Octave Houssa, ingé- ritoires de Woluwe-Saint-Lambert s’engage dans l’urbanisation de
nieur des travaux de la commune et de Schaerbeek, le square Vergote quatre nouveaux quartiers articulés
de Schaerbeek13. On y remarque relie le boulevard Brand Whitlock autour d’un nouveau parc : le parc
un faisceau de rues axées sur les au boulevard Auguste Reyers (fig. 5). Josaphat. Cette urbanisation s’ap-
éléments saillants de la façade ori- puie sur des plans dressés en 1903
ginelle du Tir national. Le square L’emplacement de la place Meiser par Octave Houssa.
Vergote ponctue le boulevard, est resté constant depuis le pre-
créant un lien visuel entre les deux mier Plan Besme, mais son amé- Le parc Josaphat (fig. 6a) doit en
rives surélevées. Ces points hauts nagement, avec l’élargissement partie son existence à Léopold II, qui
correspondent au niveau initial du de l’ancienne partie de l’avenue sut user de son influence pour sur-
033
AU FIL DE LA GRANDE CEINTURE
CONTOURNER
LE DOMAINE ROYAL
034
L’avenue Van Praet se raccorde
au nord à l’avenue de Meysse, que
Léopold II avait voulu voir transfor-
mée en avenue de 156 m de large
jusqu’à son aboutissant au château
de Bouchout. Seul le tronçon jusqu’à
la chaussée Romaine fut réalisé
selon le profil initial. Le raccord des
deux axes se faisait au lieu-dit Gros
Tilleul, aujourd’hui disparu (1909) ;
dans le voisinage immédiat se
trouvent la statue de Neptune (1903),
la Tour japonaise (1904) et le Pavillon
chinois (1913)20. Ce dernier devait
également accueillir un restaurant
de luxe, qui ne trouva pas preneur
Fig. 7a non plus.
Avenue du Parc royal avec de gauche à droite, la caserne des Grenadiers, le monument à la
Dynastie, le château du Belvédère, le château royal et la Tour japonaise, Bruxelles-Laeken. Carte
postale ancienne (coll. Belfius Banque © ARB-SPRB). De ce point, la Grande Ceinture se
prolonge par l’avenue du Parc royal,
séparant le domaine royal du parc
de Laeken, ouvert en 1880 à l’occa-
sion du cinquantenaire de l’indépen-
dance du pays21 (fig. 7a et 7b). Nous
nous éloignons ici quelque peu de
la logique de Besme qui, dès 1862,
prévoyait la localisation du monu-
ment à Léopold Ier sur la Grande
Ceinture22. Le projet de parc n’existait
pas encore. Les paysagistes adap-
teront le parti initial et localiseront
le monument au milieu du parc, en
vis-à-vis du château royal ; une trouée
visuelle reliant complémentairement
le monument au bas de l’avenue.
Continuant l’ovale du parc, la Grande
Ceinture emprunte l’avenue des
Fig. 7b
Trembles. Elle s’en éloigne ensuite,
Plan général du domaine royal de Laeken, du parc et de ses abords - Avenue de Meysse , de
Vacherot (1908 ou 1909). Extrait de RANIERI, L., Léopold II urbaniste, Hayez, 1973, p. 116). via l’avenue des Robiniers (1906) qui BRUXELLES PATRIMOINES N°021 – DÉCEMBRE 2016
sépare le domaine du Stuyvenberg de
l’ancienne Caserne des Grenadiers23
terres de cultures situées au sud les genres de sports ».18 C’est (1902) devenue la quatrième école
entrainent à nouveau le déplace- ainsi qu’un Plan d’ensemble pour le européenne en 2007. Cette section n’a
ment de l’avenue. Décidé dès 1896, détournement de l’avenue Van Praet, pas la largeur ni le prestige attendu
il ne sera effectif qu’en 1910. La dressé par Élie Laîné en 1898, nous d’un boulevard. Elle franchit ensuite
propriété Lacoste devait devenir un y montre l’implantation d’un terrain l’avenue Jean Sobieski par le Pont
restaurant de luxe, mais ce projet de polo (+/- 275 m x 150 m, l’équi- Colonial (1906) (fig. 8) 24. On trouve ici
ne trouva pas preneur. Le reste de valent de six terrains de football)19. une articulation complexe, dominant
l’extension était à terme destiné Ce troisième tracé, de 20 m, sera le square Clémentine25. L’examen
à de l’activité sportive : « Quand complété par l’avenue des Croix attentif d’un plan de Vacherot26 de
je serai vieux, je ferai à Laeken un du Feu et l’ensemble aménagé en 1908 ou 1909 permet une autre
grand jardin de la jeunesse, comme autoroute urbaine. hypothèse de tracé, au nord du parc
il en existe à Stockholm, avec tous de Laeken, étendant quelque peu
035
AU FIL DE LA GRANDE CEINTURE
Fig. 8
Le pont colonial situé parc Sobieski, 1906, Bruxelles-Laeken.
Carte postale ancienne (Coll. Belfius Banque © ARB-SPRB).
Fig. 9a
Plan dressé par Victor Besme, montrant le
parc du quartier Léopold II, devenu le parc
Élisabeth (© Fonds Victor Besme).
Fig. 9b
Plateau de Koekelberg. Vue du haut de
l’église de Laeken (A. de Ville de Goyet, 2016
© SPRB).
036
GRANDE CEINTURE ET et bientôt de la VUB. Alors que la Plus récemment, en 2012, la caserne
MUTATION DU DOMAINE volonté manifestée par l’ULB est de des Grenadiers à Laeken est devenue
MILITAIRE développer un site qui soit urbain, le la quatrième école européenne de
concours de 1970 n’engendre qu’un Bruxelles, avec une prise en compte
La création de l’armée belge et la projet déconnecté de son environ- plus affirmée du patrimoine.
rationalisation des installations nement. Le Tir national a entière-
militaires furent de puissants cata- ment disparu en 1963, laissant la L’ancienne École de Gendarmerie, les
lyseurs pour la création de la par- place au site Reyers avec la Radio casernes Géruzet et de Witte de Haelen
tie la plus emblématique de la Télévision belge francophone (RTBF) sont encore occupées par la police
Grande Ceinture, identifiée d’ailleurs et la Vlaamse Radio en Televisie (VRT) ; fédérale. Si la reconversion de l’an-
comme boulevard Militaire. Près d’un seul subsiste à l’écart, l’Enclos des cienne École royale de Gendarmerie
siècle plus tard, ces installations Fusillés. est annoncée, des inconnues sub-
deviennent obsolètes à leur tour et sistent en ce qui concerne les deux
créent ainsi de nouvelles opportuni- Plus tard, au terme d’une convention casernes jumelles. La prise en compte
tés de développement. conclue en 1976, la Défense nationale en amont du caractère patrimonial de
s’est engagée à céder à la Société l’ensemble sera un enjeu important.
La Plaine des Manœuvres fut pro- nationale de Logement (SNL)1 les
gressivement abandonnée depuis casernes Prince Albert, Rolin, Prince
les années 1950, elle n’accueille Baudouin, du Petit Château, l’Arsenal NOTES
plus à l’époque que quelques mani- du Charroi et l’Hôpital militaire, soit
festations sporadiques, ainsi que les une superficie totale d’environ 20 ha ; 1. « La Société nationale du Logement »
s’est régionalisée en 1985, entrainant la
fastes de la Gendarmerie. À la fin des mais seule une petite partie fut création de la « Société du Logement de
années 1960, il fut décidé d’y instal- consacrée au logement, au contraire la Région de Bruxelles-Capitale » (SLRB).
ler le campus universitaire de l’ULB des intentions initiales.
celui-ci. Ce document, intitulé Plan primera le premier segment depuis la de Jette sans défigurer l’ancien
général du domaine royal de Laeken, place Saint-Lambert, remplacé par le axe d’origine rurale que représente
du parc et de ses abords Avenue de « Vieux Bruxelles ». L’Expo 58, avec la la rue Léopold Ier. Il rejoint le pla-
Meysse, prévoyait un raccord com- transformation autoroutière de l’ave- teau de Koekelberg par l’avenue de
plémentaire de grande ampleur par- nue de Meysse devenue A12, mettra Laeken (34 m). Notons que dans les
tant de l’avenue de Meysse élargie et à mal le second segment, longeant délibérations du Conseil commu-
aboutissant à la place Saint-Lambert, l’ancien Pavillon américain. Seules nal de Laeken de 1901, l’appellation
à savoir l’extrémité de l’avenue Jean les voies de trams, SNCV d’abord, boulevard Militaire est parfois utilisée
Sobieski. Il serait venu en remplace- STIB aujourd’hui, assument encore soulignant ainsi l’appartenance au
ment d’un tronçon de la rue du Heysel une liaison. même concept global que les bou-
aujourd’hui disparu. La mort de levards de l’est de l’agglomération.
Léopold II mettra fin à cette logique BRUXELLES PATRIMOINES N°021 – DÉCEMBRE 2016
de grand art urbain. LE BOULEVARD DE SMET
DE NAEYER LE PLATEAU DE KOEKELBERG
Le plan directeur du plateau du ET LES AVENUES SERMON ET
Heysel fut élaboré sous la direction de L’aménagement de ce boulevard de BOSSAERT
l’échevin des travaux publics par les 28 m s’est achevé en 1909 (Laeken)
ingénieurs Gillet et Lefèvre en accord et 1910 (Jette), à temps pour l’Ex- L’urbanisation du plateau de
avec l’architecte en chef de l’exposi- position internationale. Le côté nord Koekelberg (fig. 9a et 9b) était prévue
tion de 1935 Joseph Van Neck27. La comporte une zone de recul de 6 m, par Besme dès 1866 comme couron-
photo aérienne de 1930 (www.gis. ce qui porte la distance entre fronts nement du nouvel axe Botanique-
irisnet.be/bruciel) montre la structure bâtis à 34 m. Il prolonge l’avenue Léopold II. Comme « locomotive »
viaire en construction avec un lien des Robiniers tout en se raccor- urbanistique, il avait pensé à un
plus modeste, entre la place Saint- dant à l’avenue Jean Sobieski située « Palais de l’Industrie ». Léopold II
Lambert et l’avenue de Meysse, mais quelques mètres en contrebas. Son proposa d’y ériger un panthéon à
l’Exposition universelle de 1935 sup- tracé préserve le centre historique nos gloires nationales. L’idée fit long
037
AU FIL DE LA GRANDE CEINTURE
ANDERLECHT,
DE LA CHAUSSÉE DE NINOVE
À LA RUE DU CHARROI
La prolongation de la Grande
Ceinture vers le sud se réalise pro-
gressivement dans les années 1960
et 1970. Si son tracé de principe
datait des années 1920, le boule-
vard de Grande Ceinture (40 m) ne
sera réalisé que dans les années
1950. Prolongé par le boulevard
Shakespeare, il sera partiellement
requalifié en espace vert ou en voi-
rie locale, en partie à la demande
Fig. 10 des habitants de la cité-jardin de
La basilique de Koekelberg, l’avenue de la Paix, l’avenue É. Bossaert, la place Moortebeek (1922, J.-F. Hoeben) 30
de Bastogne et le boulevard Louis Mettewie à Molenbeek-Saint-Jean (Schmitt- qui ne voulaient pas voir là se
GlobalView, 2010 © SPRB).
confirmer une autoroute urbaine.
feu, mais il en est resté l’avenue du tard pour l’Exposition universelle Le nouveau boulevard Maria de
Panthéon et l’avenue des Gloires et internationale de 1935. Il permit Groeninckx de May (36 m, 1972) en
nationales. Finalement, ce fut une l’urbanisation de tout l’espace com- sera l’alternative routière, raccor-
basilique. À ce niveau, la Grande pris entre le plateau de Koekelberg dée au Ring par un prolongement du
Ceinture se décline au travers de et la chaussée de Ninove ; le nou- boulevard Sylvain Dupuis, radiale
l’avenue Jacques Sermon (34 m), qui veau Molenbeek. Il débute place non reprise au plan initial. Au sud,
fut ouverte en 1891, et de l’avenue Bastogne, à la limite de la commune les rues de la Compétition et Henry,
Bossaert, qui ne fut achevée que vers de Koekelberg. Il est le fruit d’un devenues nationales, ne seront pas
1930. Elles sont situées à 30 m à l’est concours concernant l’urbanisa- élargies, de même que les avenues
du tracé de Besme. tion du territoire situé à l’ouest de Verbeeck et Eugène Ysaye restées
la ligne 28, remporté en 1921 par le communales. Le boulevard Aristide
très jeune architecte Jean-François Briand sera porté à 30 m au début
MOLENBEEK-SAINT-JEAN Hoeben (1896-1969) ; il ne sera que des années 1960.
ET LE BOULEVARD METTEWIE partiellement traduit dans les faits28.
Le tracé de la Grande Ceinture devait La traversée de la chaussée de
Réalisé en 1938, le boulevard y être ponctué au point haut par un Mons et du canal se situe un kilo-
Mettewie (40 m) est arrivé trop centre civique et sportif ; la partie mètre plus loin que la traversée
038
prévue par Besme. Entre la chaus-
sée de Mons et la rue du Charroi,
c’est un itinéraire entièrement neuf
(35 m) qui sera tracé à la même
époque (1965) avec l’avenue Frans
Van Kalken et le boulevard Paepsem.
Simultanément, Anderlecht se dote
d’une double radiale complémen-
taire : l’avenue Marius Renard dans
le prolongement de l’avenue du Roi
Soldat, et l’axe Maurice Carême-
Théo Lambert avec, en sandwich, le
parc des Étangs menant au Parc de
la Pede, au-delà du Ring. La réali-
sation du boulevard Industriel n’est Fig. 11a
pas encore d’actualité. Considérée Avenue du Pont de Luttre, Forest. Carte postale ancienne (coll. Belfius Banque © ARB-SPRB).
comme une pénétrante autorou-
tière lorsque sa réalisation fut
confiée à l’intercommunale B131 en
1971, elle évoluera vers un statut
de boulevard urbain au début des
années 1980.
LA RUE DU CHARROI
ET L’AVENUE DU PONT
DE LUTTRE
039
AU FIL DE LA GRANDE CEINTURE
LES AVENUES
WIELEMANS-CEUPPENS,
REINE MARIE-HENRIETTE
ET BESME
040
basse du site n’interviendra qu’ul- sition urbaine axée sur la barrière Un dévoiement de la ligne de che-
térieurement, avec l’ouverture de Saint-Gilles, avec l’hôtel de ville min de fer du Luxembourg aurait
en 1908 de l’avenue Wielemans- de Saint-Gilles et les prisons. Les passé à la limite du bois, en tran-
Ceuppens (30 m) (fig. 12). avenues Albert (fig. 13a et 13b) et chée. L’avenue principale aurait été
Brugmann bordent ce site. À l’est prolongée jusqu’à la place Flagey
de cette dernière se développera le selon un tracé correspondant à
LES AVENUES ALBERT ET quartier de Berkendael, principale- l’avenue de l’Hippodrome. Un park
WINSTON CHURCHILL ment organisé autour de l’avenue system pouvait s’établir ainsi, reliant
Louis Lepoutre, avec complémen- le bois, l’abbaye de la Cambre et
Victor Besme, dans son plan de tairement l’avenue Molière créée les étangs d’Ixelles. Ce projet ne
1863, donnait à la chaussée de en 1902. Elle est large de 20 m avec se réalisa pas. Ultérieurement,
Waterloo prolongée en ligne droite une chaussée centrale bordée de ce site sera en partie retenu pour
jusqu’au bois de la Cambre un rôle terrepleins arborés. Deux zones l’Exposition universelle de 1910,
de Grande Ceinture, mais dans la de recul de 5 m donnent une dis- ce qui entrainera le percement de
version de 1866, ce rôle est assumé tance entre fronts bâtis de 30 m, l’avenue Émile De Mot, au prix de
par la rue Vanderkindere à élargir, comme pour les avenues Albert la mutilation du jardin de l’abbaye
élargissement qui sera contrarié (fig. 13c) et Churchill. Ce quartier de la Cambre. L’accès principal de
par une urbanisation non contrôlée. de Berkendael est principalement l’Exposition constituera l’amorce de
Entre deux, Besme développait la attribuable au géomètre César la future avenue Franklin Roosevelt
« Cité du Midi », dispositif rayonnant Poon, agissant pour le compte du (ancienne avenue des Nations).
depuis une place à créer chaussée banquier Georges Brugmann34. L’Université libre de Bruxelles récu-
de Waterloo, en about de la chaus- pèrera ensuite une partie du site en
sée de Charleroi (Ma Campagne). 1924.
Seule l’avenue Brugmann (ancien- TRAVERSER OU
nement avenue d’Uccle), un des CONTOURNER LE BOIS
rayons, fut réalisée. Ouverte en DE LA CAMBRE ? L’ÉVOLUTION ULTÉRIEURE DE
1875, elle est directement dotée LA GRANDE CEINTURE
d’une ligne de trams. L’intention de Besme en 1866 était
simple : assurer un lien direct entre La réalisation de la Grande Ceinture
La Grande Ceinture sera réalisée la rue Vanderkindere élargie et s’est ainsi étendue sur près d’un
finalement encore plus au sud, en le boulevard Militaire par une voie siècle et son tracé s’est parfois
partie là où Besme avait envisagé perpendiculaire à l’avenue Louise. fortement éloigné du tracé ini-
un premier emplacement poten- Ce tracé correspond à l’avenue tial, surtout à l’ouest de la Région
tiel d’un nouvel hippodrome, à Legrand (16 m) et au boulevard de la bruxelloise où elle fut réalisée plus
l’ouest du bois. L’avenue Albert est Cambre (20 m), tous deux datant de tardivement. Elle connait des élé-
ouverte progressivement de 1896 1875, tout comme l’avenue Winston ments de discontinuité, selon les
à 1901, l’avenue Winston Churchill Churchill. La chaussée de Waterloo critères de mobilité d’aujourd’hui,
(anciennement avenue Longchamps) ne faisant que 16 m à cet endroit, le plus connu étant le bois de la
est contemporaine de l’avenue c’est donc un lien sous-dimensionné Cambre. Mais au temps des fiacres, BRUXELLES PATRIMOINES N°021 – DÉCEMBRE 2016
Brugmann (1875). Toutes deux pré- qui relie l’avenue Winston Churchill ces rétrécissements au long ou au
sentent un profil classique avec au boulevard Militaire. L’alternative travers de parcs étaient accep-
deux chaussées encadrant un ter- est d’emprunter les allées du bois, tables, vu l’importance moindre du
replein arboré, pour une largeur à savoir les avenues de la Lisière, trafic, l’absence de propriétés rive-
totale de 30 m, même si Besme de Diane, de Flore, de Cérès. Un iti- raines à desservir et le report pos-
avait initialement prévu une largeur néraire prestigieux double ainsi un sible des promeneurs vers lesdits
de 45 m. itinéraire plus fonctionnel. parcs.
L’aménagement de la « Cité du Midi » Besme prévoyait en bordure est Besme est né en même temps que
se fera selon un parti d’aména- du parc la création d’un « quar- le chemin de fer, qui concurrencera
gement radicalement différent de tier de Villas », limité grosso modo rapidement la route pour les liai-
celui prévu par Besme en 1866. On par la Grande Ceinture au nord, la sons entre villes, incitant certains
retrouve dans ce périmètre, sous chaussée de la Hulpe au sud et par à se poser la question du maintien
l’action de Besme, toute la compo- la chaussée de Boondael à l’est. d’un réseau viaire. Destiné avant
041
AU FIL DE LA GRANDE CEINTURE
042
L’AVENUE DE LA REINE ET SON PASSAGE À NIVEAU
Extrait du rapport annuel de Victor On ne peut relever sensiblement le sol Ce 10 mai 1869,
Besme de 1869 (exercice 1868) de l’avenue sans nuire à la perspective L’Inspecteur voyer dans les faubourgs
de l’église ; on ne peut non plus abaisser de Bruxelles,
« Les moyens de transport vers de beaucoup les rails sans altérer pro-
Laeken se multiplient ; une station fondément le profil de la ligne et sans Victor BESME. »
à l’avenue de la Reine, un service pénétrer dans une couche de terrain
d’omnibus régulièrement fait, une très humide où il serait très difficile de Le plan de 1866 illustre l’alternative
halte rue des Palais, mettent cette maintenir une voie ferrée, à moins de au tracé du chemin de fer Dendre-et-
commune en relations faciles avec faire des travaux d’une nature spéciale. Waes, mais Besme ne fut pas suivi.
les différents points de l’agglomé- Cette partie de l’avenue de la Reine,
ration. Il reste le détournement, soit en diri- tracée dès 1871, ne reçut son amé-
geant la ligne de façon à passer der- nagement de double chaussée avec
Mais à mesure que ces améliorations rière l’église de Laeken en suivant un berme centrale qu’en 1891. Comme
facilitent et activent la circulation, tracé que j’ai figuré sur la carte annexée prévu, le passage à niveau se révéla
l’étendue des obstacles qui d’autres à mon rapport de 1866, soit en perçant un obstacle de plus en plus infran-
côtés l’entravent ; devient plus appa- un long tunnel sous le mamelon que chissable vu l’augmentation du tra-
rente. C’est ainsi que chaque jour couronne le palais de Laeken, et en fic ferroviaire. Le trafic routier fut
on constate davantage l’insuffi- procédant ainsi par un moyen très coû- détourné via la rue de l’Église. Quant
sance d’un seul pont sur le canal de teux et qu’il faut éviter, toutes les fois aux piétons, ils bénéficièrent du
Willebroeck et les dangers du pas- que son application n’est pas rigoureu- Passage Chambon (classé en 2007),
sage à niveau de la ligne de Dendre- sement imposée. palliatif envisagé dès 1901, mais réa-
et-Waes sur l’avenue de la Reine. lisé seulement en 1913. Un tunnel
Quoi qu’il advienne, il est un point routier fut enfin réalisé en 1935 afin
Le premier point est facile à résoudre : que l’on ne peut méconnaître de rendre le plateau du Heysel plus
construire un pont à peu de distance aujourd’hui, c’est qu’il faudra un jour accessible, à l’occasion de l’Exposi-
du premier faciliterait de beaucoup la supprimer ce passage à niveau, et tion de 1935. L’ensemble n’est plus
circulation ; mais il est plus difficile chaque année dont on reculera la aujourd’hui qu’une voie express sans
de trancher la question du chemin de solution de cette question, ajoutera qualité.
fer de Dendre-et-Waes. considérablement à la dépense.
Avenue de la Reine.
Vue panoramique vers
Bruxelles. Carte postale
ancienne (coll. Belfius
Banque © ARB-SPRB).
043
AU FIL DE LA GRANDE CEINTURE
044
17. Jules Van Volxem (1822-1893), 34. G
eorges Brugmann (1829-1900) Victor Besme: along Brussels’
bourgmestre de Laeken de 1872 à soutiendra les aventures coloniales
1877, tentera de résister à l’absorption de Léopold II et sera par ailleurs le Large Urban Ring or how to
par enclavement de sa propriété par moteur de l’urbanisation de cette structure urban development.
Léopold II, mais sa veuve finira par partie de la ville.
jeter le gant. Tasked with guiding the urban
35. C
ette gare ne servira que pour
18. Léopold II au sénateur Sam Wiener, l’abattoir et sera désaffectée en development of Brussels,
STINGLHAMBER, (Colonel BEM) et 1953 ; la vraie grande gare de Victor Besme conceived new
DRESSE, P., op.cit., p. 229. marchandises du sud de Bruxelles
fut celle de la Petite-Île, construite neighbourhoods running on from
19. KOZYREFF, Ch., Songes d’Ex- entre 1910 et 1920. those already in place. It seemed
trême-Asie : la Tour japonaise et le
Pavillon chinois à Laeken, Fonds 36. B
ruxelles, carrefour de l’Occident, obvious to ensure that each
Mercator, Bruxelles, 2001, p. 15. ministère des Travaux publics, had a link to the centre of the
Bruxelles, 1956. city. However, linking these new
20. Le jardin du Pavillon chinois est classé
comme site depuis 1977, sa zone 37. Il prévoit d’emprunter le boulevard neighbourhoods to each other
de protection couvre aussi la Tour Maria Groeninckx de May pour seemed less urgent in the eyes
japonaise. ensuite tourner vers le boulevard
Sylvain Dupuis ; puis, dans un of local elected representatives.
21. Pour un historique du site, voir deuxième temps, de continuer What’s more, urban development
Bruxelles Patrimoines, n° 14, avril 2015, l’itinéraire de Grande Ceinture par
p. 94 et suiv. required the construction or
le pont Paepsem et au-delà, vers
Wielemans-Ceuppens et la station extension of new civilian and
22. « De la route de Louvain, il descen-
drait le versant de droite de la Senne, Albert. military infrastructure. The
traverserait cette rivière et le canal creation of the Large Urban Ring
de Willebroeck, à l’extrémité du provided an opportunity to satisfy
Domaine royal qu’il contournerait afin
d’englober le nouveau Parc public et these requirements.
le monument à élever à la mémoire
du roi Léopold Ier » (Rapport fait à M. le Since the public authorities were
Gouverneur du Brabant sur la situation
de la voirie dans les faubourgs de unable to realise such projects on
Bruxelles par Victor Besme, inspec- their own, each component was
teur voyer des faubourgs de Bruxelles, the subject of negotiations with
année 1869, Bruxelles, 1870, p. 36).
the actors concerned, such as
23. Architecte Jules Jacques Van Ysendyck the banker Georges Brugmann
(1836-1901).
or a visionary municipal authority
24. Classé comme monument en 1996. like Schaerbeek. In the majority
25. Classé comme site en 1997. of cases, the discreet but firm
26. RANIERI, L., Léopold II urbaniste, support of King Leopold II was
Hayez, 1973, p. 116 ; Service du Plan important.
vert, ministère des Travaux publics.
27. COOMANS, Th., Le Heysel et les Still unfinished at the time
expositions universelles de 1935 et 1958, of Besme’s death, the Large
coll. Bruxelles, Ville d’Art et d’histoire,
Bruxelles, 1994. Urban Ring was not completed
until the 1960s. After initially BRUXELLES PATRIMOINES N°021 – DÉCEMBRE 2016
28. La Cité, janvier et juin 1921.
being sacrificed to the needs
29. LELOUTRE, G., op.cit., p. 31-32. of motorists, it subsequently
30. Avec les architectes J.-F. Bragard, J. underwent renewed development
Mouton, F. De Paepe, G. Verlant, J. to better cater to other uses. It was
Diongre et F. Brunfaut.
also the common denominator
31 « Intercommunale pour les autoroutes in other new major projects
de la périphérie de Bruxelles », en bref,
le Ring. undertaken by the Region.
045
COLOPHON
COMITÉ DE RÉDACTION
Jean-Marc Basyn, Stéphane Demeter, ÉDITEUR RESPONSABLE
Paula Dumont, Murielle Lesecque, Cecilia Arlette Verkruyssen, directeur général
Paredes et Brigitte Vander Brugghen. de Bruxelles Développement urbain de la
Région de Bruxelles-Capitale, CCN – rue
RÉDACTION FINALE EN FRANÇAIS du Progrès 80, 1035 Bruxelles.
Stéphane Demeter
Les articles sont publiés sous la
RÉDACTION FINALE EN NÉERLANDAIS responsabilité de leur auteur. Tout droit
Paula Dumont de reproduction, traduction et adaptation
réservé.
SECRÉTARIAT DE RÉDACTION
Murielle Lesecque CONTACT
Direction des Monuments et Sites – Cellule
COORDINATION DE L’ICONOGRAPHIE Sensibilisation
Cecilia Paredes CCN – rue du Progrès 80, 1035 Bruxelles.
http ://www.patrimoine.brussels
COORDINATION DU DOSSIER aatl.monuments@sprb.irisnet.be
Jean-Marc Basyn
CRÉDITS PHOTOGRAPHIQUES
AUTEURS / COLLABORATION Malgré tout le soin apporté à la
RÉDACTIONNELLE recherche des ayants droit, les éventuels
Jean-Marie Bailly, Jean-Marc Basyn, bénéficiaires n’ayant pas été contactés
Derek Biront, Françoise Boelens, Thierry sont priés de se manifester auprès de
d’Huart, Jan De Kesel, Paula Dumont, la Direction des Monuments et Sites
Marie-Pierre Dusaussoy, Christian de la Région de Bruxelles-Capitale.
Frisque, Mieke Goegebuer, Pierre-Yves
Lamy, Catherine Leclercq, Harry Lelièvre, LISTE DES ABRÉVIATIONS
Murielle Lesecque, Christian Spapens, AGR – Archives générales du Royaume
Anne Van Loo. ARB – Académie royale de Belgique
AVB – Archives de la Ville de Bruxelles
TRADUCTION CIDEP – Centre d’Information, de
Gitracom, Data Translations Int. Documentation et d’Étude du Patrimoine
CDBDU – Centre de Documentation de
RELECTURE Bruxelles Développement urbain
Martine Maillard, Anne Marsaleix et le et Sites
comité de rédaction. DMS – Direction des Monuments et Sites
KIK-IRPA, Bruxelles – Koninklijk Instituut
GRAPHISME voor het Kunstpatrimonium / Institut royal
The Crew Communication du Patrimoine artistique
SPRB – Service public régional de
IMPRESSION Bruxelles
IPM Printing
ISSN
DIFFUSION ET GESTION 2034-578X
DES ABONNEMENTS
Cindy De Brandt, DÉPÔT LÉGAL
Brigitte Vander Brugghen. D/2016/6860/020
bpeb@sprb.irisnet.be
Dit tijdschrift verschijnt ook
REMERCIEMENTS in het Nederlands onder de titel
Hans Blanchaert, Philippe Charlier, « Erfgoed Brussel ».
Julie Coppens, Thierry d’Huart, Mathilde
Lebrun, Georges Mayer, Marc Meganck,
Coralie Smets, Tom Verhofstadt.