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La maison bourgeoise

1. Naissance de la maison bourgeoise

À partir du XVIIème siècle, la bourgeoisie prend de


l’importance en ville. Le bourgeois, souvent devenu riche de
son activité commerciale, a acquis des droits et des privilèges
(pensons aux beffrois et hôtels de ville).

Tout naturellement, ces bourgeois souhaitent des maisons plus


spacieuses où ils peuvent à la fois recevoir (grands salons et
bureau) mais également être vus de tous (balcons, pièce
lumineuse vue de la rue).

La maison se divise ainsi en de nombreuses pièces où chacun a Le beffroi de Bruxelles était muni
son espace privatif et peut se livrer à ses occupations. de diverses cloches destinées à
La décoration se fait également plus luxueuse et utilise des régler la vie civile de la cité.
matériaux nobles (chêne, marbre,…). Plus question d’utiliser le La plus imposante, le tocsin, était
utilisée pour signaler les guerres, les
bois qui s’enflamme pour un rien : la maison est désormais en
révoltes, l'exécution d'un condamné
pierre. à mort. D'autres cloches réglaient,
Parfois, les étages supérieurs sont octroyés aux personnes plus entre autres, les heures de travail,
pauvres. Riches et pauvres vivent donc dans les mêmes les marchés, la fermeture des portes.
quartiers (mais pas aux mêmes étages !) Lors du bombardement de Bruxelles
en 1695, la partie supérieure prit feu
mais il fut à restauré jusqu'à son
Mais le gros problème reste de trouver un espace dans ce nouvel effondrement le 25 juillet
centre historique exigu et très peuplé. Les maisons 1714. Il ne fut plus reconstruit.
bourgeoises sont donc hautes mais toujours aussi étroites.

Je veux de la place pour faire construire


une belle et luxueuse demeure.

2. De nouveaux quartiers (début du XIXème)

Les riches quittent donc le centre surpeuplé et construisent de nouveaux quartiers. Ils
s’inspirent des palais de la noblesse pour construire des maisons luxueuses et d’une
architecture soignée.
Les matériaux utilisés sont la pierre (briques de couleurs) mais également le fer forgé et
les vitraux.
Ces maisons mitoyennes (accolées les unes aux autres), se veulent toutes différentes.

Et les pauvres ? Ils restent dans le centre.


65 bis
3. L’Haussmannisation (milieu du XIXème)

On détruit ces quartiers insalubres et puants, aux ruelles étroites et sinueuses. On construit
de larges boulevards, des gares, on voûte la Senne. On apporte l’eau courante dans les
maisons et on construit des égouts. On supprime les murailles désormais inutiles : la ville
s’agrandit.
Ces grands boulevards sont désormais agréables, on s’y promène et on montre ses belles
tenues.
Le bourgeois réintègre donc ces quartiers centraux et fait construire de part et d’autre de ces
grands boulevards de beaux hôtels de maitre et maisons bourgeoises.

Vers 1850, Paris, sous Napoléon III, est un véritable labyrinthe.


Impossible de circuler sans buter sur de vieilles baraques et des taudis.
Le Baron Haussmann fut surnommé Attila car il fit détruire des
quartiers entiers pour ouvrir des axes de circulation afin d'embellir la
capitale et de faciliter la circulation (et l'envoi de troupes sur les lieux
d'émeute). Il construisit de nouveaux immeubles de chaque côté des
avenues, dans un style qui porta son nom. Le Baron Haussmann
agrandit également Paris en détruisant le mur des fermiers généraux.

Place de Brouckère, début XXème siècle.


L’Église des Augustins, place de
Brouckère (1870)

Avenue Louise

4. FONCTION(S) DU BÂTI :
Ces maisons de ville avaient donc, comme principale fonction, la fonction résidentielle

5. LOCALISATION DANS LA VILLE :


Quartiers bourgeois à proximité des boulevards

Le vocabulaire à connaître : beffroi, haussmannisation, mitoyenne.

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