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INSTITUT SUPERIEUR TECHNIQUE

ACADEMIE DES BEAUX-ARTS


e-mail: academieba@yahoo.fr
B.P.: 8249
KINSHASA/GOMBE

SECTION : ARTS GRAPHIQUES

COURS D’HISTOIRE DES MEUBLES


G 2 A. I.

Al’usage des étudiants de premier cycle


Département : ARCHITECTURE INTERIEURE

Par : C.T. : Patrick MISSASSI


Ass1 : Murphy N’THUL
Architectesintérieure

2016

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P. Missassi , M. N’thul HIST/MEUBLE G2 A I
SOMMAIRE

1. LES AUTRES PAYS


- LE STYLE ANGLAIS
- LE STYLE ITALIEN
- LES STYLE JAPONAIS

2. LE 20E SIECLE
- L’ART NOUVEAU
- L’ART DECO
- LE BAUHAUS

3. LE DESIGN

4. LES MEUBLES CONGOLAIS.

BIBLIOGRAPHIE

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P. Missassi , M. N’thul HIST/MEUBLE G2 A I
LES AUTRES PAYS

LE STYLE ANGLAIS

L’art du charpentier est à la base de tout le mobilier anglais. C’est d’abord dans les
établissements religieux, stables par définition, qui apparaissent dès le XIIIe siècle les
premiers meubles.

Les matériaux et les décors

Le chêne est-et déjà longtemps le seul bois employé. Ses longues fibres et sa
résistance se prêtenta des sculptures durables. Les motifs décoratifs sont d’aspects
géométriques : des rosaces, des cercles enlacés, des quadrillages gravés de réseaux
inspirés de l’architecture. Au XVe siècle apparait la menuiserie civile enrichie de
sculptures. Le coffre s’orne toujours de rosaces, de cercles et surtout de plis de
serviette et de fenestrages lancéolés le style verticale spécifiquement anglais. Et l’on
peut voir, au musée victoria and Albert, sur la façade d’un coffre de cette époque, un
décor sculpté en léger relief représentant les quatreévangélistes, d’un style inspiré des
décors celtiques les plus anciens.

Les meubles

Les inventaires de palais princier font mention de lit dès le XIVe siècle, mais les plus
anciens que l’on connaisse datent du XVe siècle. Les lits plus simples ont des dossiers
décorés et de panneaux à plis de serviette.

Les sièges

Les sièges diversifient. Les bancs et les tabourets sont forts simples. La chaise, faite
de panneaux pleins et sculptés, à dossier élevé est un siège d’honneur
généralementréservé à l’Eglise. La chaire est un coffre dont les montants latéraux
formes les accotoirs et sont fixés en un haut dossier surmonté de motifs ajourés ; elle a
une fonction honorifique.

EPOQUE TUDOR

La seconde moitié du XVIe siècle voit nombre d’inventons aussi bien dans les
structures des meubles que dans leurs décors, sous influence de la renaissance
italienne, et particulièrementVenise.

Le chêne reste la base pour la fabrication de mobilier mais sert de fond aux
incrustations selon le procédé italien d’intarsia.(procédé italien mixte, qui relève de la
menuiserie puisque son décor est incrusté dans un panneau de bois massif, mais
également de l'ébénisterie puisque ces décors incrustés se maintiennent à l'aide de
colle).1

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Wikipedia.org//intarsia
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meuble-vitrine de style Tudor

Lit de l’époque élisabéthaine

EPOQUE JACOBEAN (1603-1660)

Lorsque jacques Ier Stuart succède à Elisabeth en 1603, l’Angleterre est déjà
largement ouverte a l’influence italienne.

Au début du XVIIe siècle ils restent, dans leur ensemble, voisins des formes
élisabéthaines. L’influence flamande se manifeste dans l’emploi fréquent de tournages
qui seront l’un de caractères essentiels du mobilier jacobeau. En forme de vase,
balustre, perle…, sciés dans le sens de la longueur, ils sont rapportés sur les panneaux
et montant des meubles. Ce décor connait une grande vogue. Par ailleurs, les
incrustations de nacre et d’os se généralisent.

Table chêne style jacobin .

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DE LA RESTAURATION A QUEEN ANN (1660-1714)

Les années de guerre civile et de la république marquent une interruption complète de


toute activité créatrice. Il faut attendre le retour de Charles II Stuart et surtout
l’avènement de guillaume d’orange pour retrouver une émulation artistique.2

Sous la restauration, le noyer remplace le chêne. L’emploi de ce nouveau matériau


donne naissance à la technique du placage qui se substitue très souvent au bois
massifs. Un peu plus tard, certains meubles plus précieux seront plaqués de bois de
violette, de frêne et d’olivier, travaillés de manière a tiré parti de la beauté naturelles
de ces essences et de leurs veinages. Le style du support évolue. Sous la restauration,
le tournage des pieds est régulier ou torse ; nouvelle formule sous William and Mary,
qui s’apparente au style français louis XIV.

FauteuilsLaquerouge-QueenAnne-Angleterre

Causeuse - style Queenanne

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Jean Bedel, le grand guide des styles, hachette, 2010
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L’ERE GEORGIENNE (1714-1760), PREMIERE EPOQUE

Vers 1725, sous George Ier, l’acajou se substitue au noyer. A partir de 1720, les
français ayant mis m’embargo sur le noyer, les ébénistes importent du noyer de
virginie et, surtout, ils découvrent l’acajou des Antilles. Trèsrésistant, il est réfractaire
aux piqures de ver, il brille aussi plus facilement que le noyer et il prend a la teinture
une chaude couleur rouge agréable a l’œil. Peu facile a utiliser en placage, il se prête,
en revanche, merveilleusement bien a la sculpture. Enfin, ses énormes troncs
permettent de réaliser de grandes tables de salle à manger d’une seule pièce. L’emploi
de l’acajou ne modifie pas sensiblement la forme des meubles qui reste architecturale.
Thomas chippendale est l’un des ébénistes qui a le mieux utilise l’acajou.

petite commode en acajou

L’ERE GEORGIENNE (1714-1760) SECONDE EPOQUE

Robert Adam, Chippendale, Hepplewhiteet Sheraton sont les grands novateurs de la


fin de siècle. Architecte, Robert Adam à étudié quatre ans en taille et crée, au milieu
du XVIIe siècle, un style nouveau très influencé par l’architecture gréco-romaine. Les
ébénistesChippendale et Hepplewhite adoptent le style néoclassique en l’assouplissant
et en atténuant le coté somptueux, voire un peu pompeux. Avec Sheraton, a l’extrême
fin du siècle et au début du XIXe, la ligne droite l’emporte sur la courbe. Son style
élégant et dépouillé rappelle le style français de la fin du règne de louis XVI et du
directoire. Il gardera toujours une prédilection pour l’acajou. Ses meubles mécaniques
sont remarquables.

chaise Robert Adam Chaise Thomas Chippendale

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meublehepplewhite chaise Sheraton

LE REGENCY

On désigne sous le nom regency les meubles des trente premières années du XIXe
siècle-bien que la régence du prince de galles n’ait duré que neuf années (1811-1820)
– parce qu’ils ont en commun l’héritage néoclassique du XVIIIe siècle. Ils sont
pourtant traités dans un esprit différent. Le premier style regency (1800-1820) est
d’abord influencé par le style Sheraton. Le mobilier est généralement simple et
élégant. Puis c’est le nouveau classicisme de Thomas Hope, un amateur éclairé de
l’art antique, qui l’emporte. Ses créations se caractérisent par une savante et
rigoureuse fidélité dans l’exécution des motifs ornementaux de style égyptien, grec ou
romain souvent proche du style empire, il est moins majestueux. Le second style
regency (1820-1830) est fortement influencé par le gout personnel du roi Georges IV
(ex-régent) pour l’exotisme, surtout pour les chinoiseries. Serpents, dragons, oiseaux
fabuleux, etc.

Thomas Hope Meridienne

Thomas Hope Fauteil


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LE STYLE VICTORIEN

Sous le long règne de victoria (1837-1901), meubles et styles antérieurs sont réutilisés
dans les interprétationsdiverses, souvent peu orthodoxes. Quatre grands styles
dominent : néoclassique d’inspiration antique, louis 14, élisabéthain et gothique. Ce
qui n’exclut pas certaines tendances renaissancesitalienne,ni même un mélange de
tous ces styles sur une mêmepiece.ces tendances persisteront tout au long du
règneavec desurcroit l’influence japonaise qui se fait sentir a la fin du siècle. 3

LE STYLE ITALIEN

Après l’époque gothique, l’originalité des styles italiens se manifeste à partir de la


renaissance, qui réhabilite des ornements de l’antiquité, et tout rayonnement s’impose
à l’Europe entière.

Les meubles les plus anciens présents sur le sol d’Italie sans que l’on puisse encore le
qualifier d’italiens remontent VI siècle. C’est le cas de la chaire archi-épiscopale de
Maximien à Ravenne, ouverte de plaque d’ivoire sculptées représentant des scènes des
évangiles.

LES MEUBLES DE LA RENAISSANCE

En chêne ou en noyer, le coffre qui sert aussi bien a ranger qu’à s’assoir reste la base
du mobilier. Les lits prennent place dans la chambre qui est en même temps une pièce
de réception. Le chevet appliqué contre le mur du font représente une couche fixée sur
un bâti élevé à laquelle on accède par un coffre. Surmonté d’un baldaquin soutenu par
quatre piliers d’où la retombent de lourds rideaux. Les sièges se composent de bancs,
de chaises pliantes et de chaises à haut dossier sculptés.

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Jean bedel, Ibidem
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Les chaises et les chaires sont couvertes de sculptures , parfois ajourées, de la ceinture
au dossier. Entre les pieds avant, la large traverse de renfort est également prétexta des
sculptures d’inspiration végétale. Dans le même esprit, les pieds de fauteuil. Les
consoles d’accotoirs et les dossier prennent la forme d’angelots ou de personnages
sculptes en ronde bosse parmi des feuillages contournes.

armoire renaissante

LE BAROQUE

Au XVIIe siècle, le premier seicentoest une période de réflexion sur les acquisitions
de la renaissance. Les menuisiers et les sculpteurs se contentent de surcharger les
décors des meubles et des sièges. Le style baroque en pleine expansion en Europe est
bien accueilli aVenise. Les ornements s’enrichissent en forme de véritable massifs de
sculptures d’où émergent des angelots, des mufles de fauves est des têtes d’aigle. Les
chaises et des fauteuils qui gardent les mêmes structures, se veulent plus confortables
et se garnissent des coussins en velours rembourrés. Les angles droits s’effacent pour
laisser la place a des volutes exubérantes.

table baroque

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LA REACTION NEOCLASSIQUE

la vogue style rococo se prolonge en Italie au dela de 1760 alors que les découvertes
d Herculanun et de Pompei ont déjà provoque l’abandon du style louis XV
rocailleux.Il faudra la publication en 1769 des gravures de l architecte Giovanni
BattistaPiranese qui représentent le monument de la ville eternel pour que les
ébénistes et les décorateurs Italiens prennent conscience d’un retour a l’antiquité
classique. A milan GuiseppeMaggiolini 1738-1814 réalise de nombreux meuble et
plus particulièrement des commodes remarquables par la perfection de leurs
marqueteries.

Meuble Giuseppe maggiolini

LA GRIFFE NAPOLEONIENNE

A près la tourmente révolutionnaire, l Italie a passe sous la domination napoléonienne.


L’Empereur se fait sacre roi d’Italie( en 1805), sa sœur Elisa devient grande duchesse
de Toscane et son frère reçoit le royaume de Naple. D’abord bien accueilli par les
libéraux italiens, le style Empire s impose sans difficulté dans l ensemble de la
péninsule dans une interprétation « à l italienne » qui tend à surcharger les meuble de
dorure clinquantes. Deforme assez lourdes, les commode et les secrétaires soutenu par
des pattes de lion sont ornés de guirlande, de médaillons et de profil à l antique. 4

LE FLOREALISME

Ne sachant comment caractériser le style qui s ébauche, les décorateurs milanais lui
donnent. En 1895, le nom de Liberty, par allusion a la galerie londonienne d’avant –
garde fondée par Arthur Lasemby Liberty. Mot qui porte aux réminiscences du passé.
A Bologne, un groupe d ornemanistes entreprend d’appliquer aux monuments aux
fontaines, aux céramique et aux meuble les tendances naturalistes de l’Art nouveau.

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Jean bedel, Ibidem
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Cette invasion du décor par les lianes, les vrille, les feuillages, les fleurs
déliquescentes, fait surgir un style bientôt baptisé « floréal ».

Parmi les ébénistes italiens le plus célèbre et qui interprètent le style floréal selon leur
talent personnel, il faut cite : Eugenio Quarti (1867-1929), l architecte Ernesto Basile
(1857-1932) et GoliaDuctot (1867-1942) qui s efforcent de simplifier les lignes en
vue d une fabrication industrielle.

Vitrine Art Nouveau d'Eugenio Quarti

LE STYLE JAPONAIS

Dans la tradition japonaise, l’ameublement est réduit au minimum. Le mobilier


japonais se limite donc à quelques éléments d’aménagement intérieur tels que les
tatamis en paille de riz, les futons et les cloisons coulissantes et à quelques objets
fonctionnels comme les tables basses et les coussins.

Le meuble japonais moderne se reconnait à ses origines provenant des « Tansu », les
meubles japonais traditionnels. Ce style de meuble Tansu peut être divisé en plusieurs
centaines de catégories stylistiques, la plus connue étant bien sûre le meuble japonais
« KaidanTansu » qui consiste en plusieurs coffres empilés les uns sur les autres pour
former une sorte de meuble escalier.

Si à l’heure actuelle ce genre de meuble est plus recherché pour son aspect esthétique
dans les maisons modernes, il était à l’origine réellement utilisé pour monter à l’étage.
Le style du meuble japonais est aussi a l’origine de nombreux autres designs tels que
le lit plateforme et le futon. D’une manière générale les meubles japonais se
caractérisent par un design sobre, propre, simple et fonctionnel.5

On distingue traditionnellement différents types de séparations de pièces.


Leshoji est une porte coulissante pouvant servir de "rideau" de fenêtre. Il s’agit d’un
panneau constitué de lattes de bois horizontales et verticales formant une trame sur
laquelle est collé du papier translucide. Il permet d'apporter une lumière indirecte dans
une pièce.

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Le fusuma est un écran opaque coulissant utilisé pour redéfinir l'espace d'une pièce ou
servir de porte. Il présente généralement les mêmes dimensions qu'un tatami.Les
fusuma coulissent sur des rails en bois et ont longtemps servi de support de
prédilection pour la peinturedécorative.
Les byobu ou "murs de vent" sont des paravents japonais constitués de plusieurs
feuilles de papier articulées et décorées de peintures et de calligraphies.

shoji

Fusuma

Byobu

Le Tatami

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Le tatami dans toute la maison, on n’en retrouve plus que dans les habitations de type
traditionnel japonaises. Le tatami est malgré tout toujours associé à l’identité
culturelle du Japon au même titre que le meuble japonais caractéristique. Sa présence
a certes diminué dans les habitations modernes mais il est incontournable. Quand le
style japonais s’exporte vers l’Europe, le tatami en fait évidemment partie.

Le tatami correspond au mode de vie japonais. Selon la tradition, il est d’usage


d’enlever ses chaussures une fois à l’intérieur. La règle est tellement stricte que l’on
peut refuser l’entrée à quelqu’un. Vu que le japonais est plutôt respectueux des
traditions et de la discipline, les transgressions sont rares. La façon de se comporter et
l’étiquette dans une pièce couverte de tatamis ont une liaison profonde avec la
moralité et l’éthique du japonais.

Le Tansu

Avoir du tansu à la maison, c’est avoir un bout de Japon chez soi. Plus qu’un objet de
décoration, ce meuble japonais a une signification culturelle profonde dans une société
fortement traditionnelle. Le tansu a traversé plusieurs ères dans son histoire qui a
commencé au XIIIème siècle.

La fabrication de tansu, commode en japonais, a commencé à se développer sous l’ère


Meiji (1868-1912). Cette période a été marquée par l’apparition de ce qui sera le tansu
moderne. Le karakuri en est un des symboles. Ce meuble japonais avait à son origine
une utilité très fonctionnelle. Les familles avaient besoin d’un rangement pour leurs
biens et leurs vêtements. Ce qui était nouveau après des années de disettes en raison
de la guerre. La fin de la féodalité a rendu la vie plus facile car les conflits entre clans
s’arrêtaient. Le tansu faisait alors leur réapparition dans tous les ménages.6

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Karakuri :

Le tansukarakuri est l’un des chefs-d’œuvre du meuble japonais. Le design raffiné


combiné à des dessins traditionnels lui donne un goût intemporel. Un karakuri donne
du caractère et un peu d’exotisme dans la pièce. Ce mobilier traditionnel tire sa valeur
de l’usage que l’on en fait. C’est plus qu’une simple commode où l’on range des
vêtements. Le karakuri peut aussi être disposé dans le salon pour servir de rangement
à des articles de verrerie ou de métaux précieux.

Le tansukarakuri a été adopté par les européens pour sa valeur historique et le


rayonnement qu’il produit dans une pièce. Cet effet de mode s’explique par la variété
de l’usage que l’on fait de ce meuble japonais. Le karakuri est le mobilier traditionnel
par excellence car il est fonctionnel est esthétique à la fois. Ce qui n’est pas forcément
le cas de certains meubles anciens qui ont été détrônés par le mobilier moderne.

Meuble Escalier

Le meuble escalier japonais (en japonais KaidanTansu), est aussi nommé « commode
escalier ». C’est un meuble très original de par sa forme et son esthétique hors norme.
Cet article va vous aider à bien comprendre les particularités de ce meuble et son
intégration dans votre logement.

Historiquement on le trouvait souvent dans les maisons des marchands et des


agriculteurs : à cette époque ils étaient parmi les rares à posséder une maison sur deux
étages et ce meuble escalier leur permettait d’accéder à la mezzanine ou au deuxième
étage.

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Ainsi le KaidanTansu avait deux fonctions distinctes : d’une part il faisait office de
simple escalier et d’autre part il servait de commode pour le rangement. L’esprit
pratique et la simplicité légendaire des meubles japonais à son paroxysme.

Le futon

Le mot futon, qui signifie "matelas" en japonais, désigne un matelas traditionnel en


coton, relativement fin (5 à 8 cm) et très ferme. Pour dormir, les Japonais déroulent
chaque soir leur futon dans la pièce principale, directement sur les tatamis. Ils le
rangent le matin dans le oshiire (armoire à portes coulissantes) pour gagner de la
place. Cet élément traditionnel du mobilier japonais est constitué de nappes de coton
brut : le coton est d’abord peigné et cardé selon des méthodes ancestrales pour former
des couches régulières, qui sont ensuite superposées et insérées dans une enveloppe en
coton. Le tout est maintenu en place par de nombreux capitons. Les futons doivent
être retournés chaque mois pour conserver leur forme initiale.

Autres éléments de mobilier

Les intérieurs japonais se caractérisent par le minimalisme de la décoration et de


l'ameublement.
Le mobilier japonais est ainsi réduit au minimum : une table basse ou chabudai,
utilisée pour servir le Thé et les repas et quelque coussins ou zabuton. Le choix des
matériaux fait l'objet d'un soin particulier et les matériaux naturels comme le bois, la
paille, le bambou, le papier et la pierre sont privilégiés.7

chabudai

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LE 20E SIECLE

L’ART NOUVEAU

L'Art nouveau est un mouvement artistique de la fin du XIXe et du début du XXe


siècle qui s'appuie sur l'esthétique des lignes courbes. Né en réaction contre les dérives
de l’industrialisation à outrance et la reproduction sclérosante des grands styles, c'est
un mouvement soudain, rapide, mais également très bref et puissant puisqu'il
connaîtra un développement international concomitant : Tiffany (d'après Louis
Comfort Tiffany aux États-Unis), Jugendstil8 (en Allemagne), Sezessionstil (en
Autriche), NieuweKunst (aux Pays-Bas), Stile Liberty (en Italie), Modernismo (en
Espagne), Style sapin (en Suisse), Style Moderne (en Russie). Le terme français « Art
nouveau » s’est imposé en Grande-Bretagne, en même temps que l’anglomanie en
France a répandu la forme Modern Style au début du XXe siècle9.

S'il comporte des nuances selon les pays, les critères sont communs : l'Art nouveau se
caractérise par l'inventivité, la présence de rythmes, couleurs, ornementations, inspirés
des arbres, des fleurs, des insectes, des animaux, et qui introduisent du sensible dans le
décor quotidien. C'est aussi un art total en ce sens qu'il occupe tout l'espace disponible
pour mettre en place un univers personnel considéré comme favorable à
l’épanouissement de l'homme moderne de ce début du XXe siècle.

Apparu au début des années 1890, on peut considérer qu’à partir de 1905 l'Art
nouveau a déjà donné le meilleur de lui-même et que son apogée est passé10. Avant
même la Première Guerre mondiale, ce mouvement évolua vers un style plus
géométrique, caractéristique du mouvement artistique qui prendra la relève : l'Art
déco (1920-1940).

Un art de la jeunesse

Sgraffites sur la maison Cauchie. Bruxelles, 1905

8
LittéralementStyle de la jeunesse
9
L'art nouveau vu en 1900
10
Philippe Thiébaut, L'Art nouveau ou l'esthétique des courbes, France Culture.com Les jeudis de l'expo par Elizabeth
Couturier. Consulté le 23 novembre 2009
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L’Art nouveau apparaît un peu partout au même moment. L'historien Mario Praz
parlera de « déflagration », « d'explosion de la jeunesse ». Ce courant est le fait d'une
génération d'artistes, souvent jeunes (Hector Guimard a moins de trente ans lorsqu'il
dessine le métro parisien), et qui sortent de leur tour d'ivoire pour prendre en main le
décor de la vie. L'objectif est de rompre avec l'exploitation des styles du passé afin de
proposer une alternative à un historicisme officiel qui empêche le renouveau des
formes.

Un art dans la vie

Lampe Tiffany & Co. Vers 1899-1902

Réaliser l'unité de l'art et de la vie, tel était l'objectif déclaré de l'Art nouveau5 qui
estime qu’il faut un cadre de vie qui correspond aux exigences de l’homme moderne
du début du XXe siècle. Une autre problématique est de réagir contre une dérive liée à
l’industrialisation à outrance et dépourvue de toute capacité d’invention.

Carafe, étain et verre (c.1900), fabrique allemande WMF WürttembergischeMetallwarenfabrik

Un art dans la ville

Si le XXe siècle qui se profile se rêve nouveau et moderne, on se rend aussi compte
que cette modernité risque de couper l'homme de la nature. Tout se passe comme si
celle-ci risquait d'échapper et les artistes d'essayer de la réintroduire le plus
naturellement possible dans le cadre de vie. L’Art nouveau est un art essentiellement
urbain, citadin qui trouve en même temps un écho dans des villes comme Barcelone,
Glasgow, Vienne, Paris ou Bruxelles.

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• Casa Batlló d'Antoni Gaudí. Barcelone, 1904-1906

• Villa Majorelle construite par Henri Sauvage, Nancy, 1901-1902

• Hôtel Ciamberlani par Paul Hankar, Ixelles, 1897

• Maison Fenoglio-Lafleur, Turin, 1902-1903

• Maison municipale, Prague, 1905-1912

Mobilier

Lit et psyché de 1899 de Gustave Serrurier-Bovy, exposé au


musée d'Orsay

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Déclinaison industrielle de l'Art nouveau : une poignée de porte de magasin

La conception du meuble de l'Art nouveau fit revivre l'artisanat : il est le style du


concepteur individuel, remettant en son centre le travail de l'artiste et éloignant celui
de la machine. L'innovation majeure dans le domaine de la décoration intérieure se
situe dans la recherche d’unité. Toutefois, le style n’échappe pas à certains parallèles
avec la tradition, en particulier gothique, rococo et baroque ; le gothique servit ainsi de
modèle théorique, le rococo d’exemple dans l’application de l’asymétrie et le baroque
de source d’inspiration en matière de conception plastique des formes. De son côté,
l’art coloré du Japon, par son traitement hautement linéaire des volumes, contribua
également massivement à l’émancipation de l’Art nouveau de l’asservissement à la
symétrie des ordres grecs.

Le bois prenait des formes étranges et le métal, à l’imitation des entrelacements


fluides de la nature, devint tortueux. En effet, en fin compte, le style est très largement
basé sur l’observation de la nature, non seulement en ce qui concerne l’ornement,
mais aussi d’un point de vue structurel. Des lignes vitales, sensuelles et ondoyantes,
irriguent la structure et en prennent possession. Chaises et tables semblent être
modelées dans une matière à la mollesse caractéristique. Partout où cela est possible,
la ligne droite est bannie et les divisions structurelles sont cachées au bénéfice de la
ligne continue et du mouvement. Les plus belles réussites de l’Art nouveau, au rythme
linéaire marqué, relèvent clairement d’une harmonie qui les rapproche de l’ébénisterie
du XVIIIe siècle.

Principaux représentants

L'Art nouveau est surtout un mouvement répandu en Europe, mais il existe aussi
quelques développements aux États-Unis et en Tunisie.

• En Grande-Bretagne, où l'Art nouveau a ses racines, Charles R. Ashbee,


William Bradley, William Morris, John Ruskin , Charles Rennie Mackintosh et
son épouse Margaret MacDonald Mackintosh,
• Victor Horta inaugure les premiers édifices de l'Art nouveau en Belgique.
• En France, Hector Guimard,
• Au Luxembourg, Eugène Fichefet à Mondorf-les-Bains.
• Aux États-Unis, Louis Sullivan, Louis Comfort Tiffany à New York et
Chicago.
• En Tunisie, Jean-Émile Resplandy à Tunis.

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Coffre d'Emile Gallé Lit
d'Emile Gallé

bureau art nouveau


buffet Louis Majorelle

L’ART DECO

L'Art déco est un mouvement artistique né au cours des années 1910 et qui a pris son
plein épanouissement au cours des années 1920 avant de décliner dans les années
1930. Il fut extrêmement vivace surtout dans les Arts décoratifs, l'architecture, le
design, la mode et le costume, mais concerna en fait plus ou moins toutes les formes
d'arts plastiques. Il est le premier style à avoir eu une diffusion mondiale, touchant
principalement la France, la Belgique, tous les pays anglo-saxons (Royaume-uni,
États-Unis, Canada, Australie, Nouvelle-Zélande, Inde, Philippines, etc.), ainsi que
plusieurs villes chinoises telles Shanghai ou Hong Kong.

Le style Art déco tire son nom de l'Exposition internationale des Arts Décoratifs et
industriels modernes qui se tient à Paris en 1925.

Vocabulaire prenant des formes différentes selon les régions, les architectes et leurs
clients, son unité stylistique tient à l'emploi de la géométrie (et à la géométrisation) à
des fins décoratives.

Sans leader véritable, ni théorie, ce style fut critiqué dès ses premières années pour sa
superficialité. Il était particulièrement employé pour tous les édifices devant valoriser
l'image de son commanditaire ou évoquant les loisirs : l'architecture commerciale
(boutique, siège social, etc.), les théâtres et cinémas mais aussi l'architecture
domestique (le décor servant de signe de distinction sociale). Touchant d'abord les
classes les plus aisées, il se propagea rapidement dans l'ensemble du corps social et
devint très populaire.

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Décoration

Si la ligne est épurée, le mobilier affiche une décoration soignée et souvent luxueuse.

La sculpture est très méplate. Elle utilise un répertoire géométrique, floral ou animal,
très stylisé, géométrisé. La rose est très présente en bouquet, en corbeille, en
guirlande.

Pour le traitement des surfaces, on utilise la dorure, la laque ou encore la marqueterie :


incrustation de filets, de plaquettes en ivoire (influence de l'art nègre), de nacre ou de
métal (argent, cuivre, laiton, aluminium).

La coloration de certains bois tel l’érable, teinté en rouge, bleu, vert ou gris (goût de la
polychromie né des ballets russes).

Les figures sont stylisées, les motifs régulièrement répétés. Le tissu sature souvent les
intérieurs de rythmes saccadés et vifs qui rappellent ceux de la musique légère de
l’époque. Tous les motifs et influences déjà cités se répètent avec une constance qui
contribue, certes, à l’unité du style, mais finit aussi par rendre les intérieurs étouffants.

Le Corbusier et les modernistes prêchent quant à eux, « la loi du Ripolin » : le retour


au simple mur blanc, qui s’imposera progressivement.

Le mobilier

La formule Art Déco caractérise un style décoratif international. Initialement l’Art


Déco, Style Moderne ou International appartient à un monde de luxe et d’opulence, il
est un glorieux amalgame entre l’art et l’artisanat, trouvant son âge d’or dans les
années 1920 et 1930. Le terme même évoque une multitude d’images romantiques.
L’Art Déco apparu à l’ère des récessions économiques, des dépressions, des troubles
sociaux, des marches de la faim et de la bataille politique entre le communisme et le
fascisme. Il a été à l’encontre de ce trouble, c’est au fur et à mesure de ce traumatisme
que l’Art Déco s’est forgé sa propre identité.

Les sièges sont souvent d’inspiration Directoire ou Restauration. Un souci de confort


est à remarquer dans les fauteuils, inspirés du fauteuil club, aux formes profondes. Le
bois est peu apparent et souvent dissimulé par un revêtement en cuir ou en textile.

Le cosy-corner, création de l’époque, fait fureur. C’est un divan d’angle, encastré dans
une boiserie avec diverses étagères.

Les commodes et meubles d’appui ont une façade très souvent galbée, voire ventrue.

Les tables sont rondes, ovales ou rectangulaires avec les angles cassés.

Les coiffeuses et bureaux de dames sont particulièrement raffinés.

Dernier témoin d’une longue tradition française, il sombrera dès 1939 avec Hitler et le
nazisme.

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P. Missassi , M. N’thul HIST/MEUBLE G2 A I
Pendant que les traditionalistes font recette auprès de la bourgeoisie et des artistes en
vogue, quelques ateliers méconnus, tenus à l’écart, s’intéressent à la production en
série de meubles bon marché : les fonctionnalistes, prophètes du « style contemporain
», jetteront les bases du design en s'éloignant de l'esthétique artisanale pour se laisser
gagner par l'esthétique industrielle. Dès 1917, un groupe de peintres, d'architectes, de
designers et de philosophes hollandais créèrent un collectif baptisé De Stijl, le style.
S'éloignant des formes naturelles de l'architecture et du design, le groupe De Stijl tenta
de créer un langage visuel capable d'exprimer une nouvelle esthétique industrielle en
utilisant une palette réduite et en se limitant à des droites.

Matériaux et techniques

Les bâtis sont le plus souvent en chêne. Les structures moulurées ou plaquées utilisent
l’acajou, le palissandre, le thuya, l’amarante, le citronnier… Contrastes de bois clairs
(citronnier) et de bois foncés (amarante), de couleurs et de matières.

Personnalités

• Maurice Ascalon
• Alexandra Exter
• Christian Fjerdingstad
• Georges Bastard
• Tamara de Lempicka
• Alexandre Léonard
• VadymMeller

Quelques meubles Art deco

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P. Missassi , M. N’thul HIST/MEUBLE G2 A I
BAUHAUS

1 PRÉSENTATION

Bauhaus, école, fondée par Walter Gropius en 1919, où fut développée, en quatorze
années d'existence, une très large part de l'esthétique moderne en matière de design, de
création graphique, de mobilier et d'architecture.

L’écolede Bauhaus est connu pour ses réalisations architecturales mais elle a aussi
exercé une forte influence sur les arts plastiques à travers les objets usuels qu’elle a
façonnés, elle reste en outre le précurseur du design contemporain.

Les directeurs
Walter Gropius 1919-1928
Hannes Meyer 1928-1930
Ludwig Mies Van der Rohe 1930-1933

Maitres et profs
Lyonel Feininger, Johannes Itten, Oskar Schlemmer, Georg Muche, Paul Klee, Lothar
Schreyer et Wassily Kandinsky, et le sculpteur Gerhard Marcks. László Moholy-
Nagy,
Herbert Bayer, GuntaStolzl

2 LA FONDATION DU BAUHAUS A WEIMAR

La fondation du Bauhaus (littéralement « maison de la construction ») se plaça dans la


continuité des idéaux de réforme qui cherchaient, depuis la fin du XIXe siècle en
Grande-Bretagne (avec William Morris et le mouvement Arts and Crafts) et depuis
1907 en Allemagne (avec la création du DeutscherWerkbund), à réconcilier l'art,
l'artisanat et l'industrie.

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P. Missassi , M. N’thul HIST/MEUBLE G2 A I
Dans ce but, l'architecte Walter Gropius fit fusionner en 1919 la Kunstgewerbeschule
et la HochschulefürbildendeKunst de la ville de Weimar en une nouvelle entité, à
laquelle il donna le nom de Staatliches Bauhaus im Weimar. « Le but final de toute
activité créatrice est la construction, écrivit-il dans le Manifeste du Bauhaus, publié
pour l'inauguration de l'école. Il n'existe aucune différence essentielle entre l'artiste et
l'artisan. […] Nous formons une nouvelle communauté d'ouvriers, sans distinction de
classes. […] Nous concevons et créons ensemble le nouvel édifice de l'avenir qui
embrassera architecture, sculpture et peinture en une seule unité et qui, s'élançant vers
le ciel, surgira des mains de milliers de travailleurs, comme le symbole de cristal d'une
foi nouvelle. »

Walter Gropius
Figure majeure de l'architecture fonctionnaliste du XX e siècle, l'Américain d'origine
allemande Walter Gropius a inscrit son œuvre dans une optique à la fois rationaliste et
sociale. Fondateur (1919) et directeur (1919-1928) du Bauhaus, il est également à
l'origine du bâtiment de l'école à Dessau, véritable manifeste de l'architecture
fonctionnaliste de l'entre-deux-guerres.
Oscar White/Corbis

3 LE BAUHAUS DE DESSAU

Gropius, Bauhaus (Dessau, Allemagne)


Réalisé par Walter Gropius entre 1925 et 1926, le bâtiment du Bauhaus, à Dessau
(Allemagne), est l'un des plus beaux manifestes de l'architecture fonctionnaliste de
l'entre-deux-guerres. Il a été inscrit au Patrimoine mondial de l'Unesco en 1996.
Gian BertoVanni/Art Resource, NY
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P. Missassi , M. N’thul HIST/MEUBLE G2 A I
Bientôt, cependant, des pressions politiques contraignirent le Bauhaus à déplacer son
activité dans la ville de Dessau. Ce fut l'occasion, pour Walter Gropius, de marquer la
conduite résolument moderne de l'école en la logeant dans un ensemble de nouveaux
bâtiments, construits en 1925 et 1926. Ses principales caractéristiques (implantation
dynamique des trois corps de bâtiments « en hélice », plan libre, passerelle à deux
niveaux sur pilotis, mur-rideau spectaculaire par la surface couverte, aménagement
intérieur entièrement conçu par les ateliers du Bauhaus) en firent l'un des plus beaux
manifestes de l'architecture fonctionnaliste de l'entre-deux-guerres.

Cette période du Bauhaus vit naître certaines des formes les plus représentatives de
l'âge moderne, avec le mobilier tubulaire de Marcel Breuer, la rénovation du design
graphique et publicitaire par Moholy-Nagy lui-même mais aussi par Joost Schmidt ou
Herbert Bayer, la parution des livres du Bauhaus (Bauhausbücher) qui dressèrent un
incomparable panorama de la modernité artistique, les représentations théâtrales
d'Oskar Schlemmer, etc.

En 1928, Hannes Meyer succéda à Gropius à la direction du Bauhaus et en orienta


davantage l'activité vers la satisfaction des besoins populaires, répondant au slogan :
« La demande populaire doit remplacer la demande de luxe. » Il appela Ludwig
Hilberseimer à la tête du département d'architecture, qui prit une importance
croissante, confirmée sous la direction de Ludwig Mies van der Rohe entre 1930 et
1933.

LE BAUHAUS DE BERLIN

Gropius, musée des Archives du Bauhaus (Berlin)


Imaginé par Walter Gropius, le musée des Archives du Bauhaus à Berlin n'a été construit qu'en 1979.
Il est géré par une association indépendante, chargée d'organiser des expositions et de recevoir des
chercheurs et des designers venus du monde entier.
© 2007 ArtistsRights Society (ARS), New York / VG Bild-Kunst, Bonn / Photo: RuggeroVanni/THE
BETTMANN ARCHIVE

Mies van der Rohe ne parvint cependant pas à enrayer la succession de conflits
politiques engendrés par la radicalisation gauchiste de Meyer et par la prise de pouvoir
des nazis à l'échelon local, qui contraignirent le Bauhaus à trouver un dernier lieu
d'accueil, dans un quartier industriel de Berlin (Berlin-Steglitz).

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P. Missassi , M. N’thul HIST/MEUBLE G2 A I
Ce dernier Bauhaus n'aura eu que six mois d'activité : fermé de force par la Gestapo et
les SA, le conseil de l'école vota son autodissolution le 20 juillet 1933. L'exil de ses
professeurs et de ses anciens élèves continua cependant d'assurer l'influence et le
rayonnement international de l'esprit du Bauhaus ; dans les années 1930, Moholy-
Nagy créa à Chicago un New Bauhaus, Gropius et Breuer poursuivirent leur
enseignement à l'université Harvard, Hilberseimer à l'Armour Institute et Josef Albers
au célèbre Black MountainCollege en Californie du Nord.

Breuer, Chaise
La chaise dessinée par Marcel Breuer en 1932 et éditée deux ans plus tard pour la
firme zurichoise Wohnbedarf est un modèle de la démarche rationnelle des artistes
issus du Bauhaus. Ici, en effet, la forme du piètement est commandée par l'emploi
optimal du matériau, dont la mise en œuvre particulière (des lames métalliques
incurvées) permet de profiter de ses qualités de ressort pour assurer solidité et confort
à son utilisateur.
Bridgeman Art Library, London/New York

Breuer, Fauteuil Wassily


Américain d'origine hongroise, Marcel Breuer a participé à la révolution du design en
adaptant ses réalisations à une production de masse. Ainsi, en 1925, il a dessiné le
Fauteuil Wassily, simplement constitué de tubes d'acier chromé et de tissu. Subtile
alliance de fonctionnalisme, de technologie et d'esthétisme, ce célèbre fauteuil reflète
les principes fondamentaux du Bauhaus, école au sein de laquelle Marcel Breuer a fait
son apprentissage.
Ken Kirkwood/Arcaid

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P. Missassi , M. N’thul HIST/MEUBLE G2 A I
Lampe de Bauhaus par Wagenfeld et Juncker

LES CREATIONS
ATELIER DE METAL
ATELIER DE POTERIE
ATELIER DE MENUISERIE ET DES MEUBLES
ATELIER DU TEXTILE
ATELIER DE VERRE ET DE PEINTURE MURALE
LA DANSE

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P. Missassi , M. N’thul HIST/MEUBLE G2 A I
LE DESIGN
Design, savoir-faire artistique et technologique appliqué à la production d’objets fabriqués
industriellement. Le design définit la forme de l’objet dans le respect de sa fonction
souhaitée.

Le designer est un professionnel qui, travaillant fondamentalement dans les domaines du


visible et du tactile, est appelé à servir d’interprète de la culture contemporaine, en plus de ses
autres rôles dans la fabrication. Par conséquent, à la différence de productions de type
artisanal, les produits du design sont confrontés au phénomène de désuétude, auquel
seulement quelques rares exemples échappent. Le design — l’un des aspects fondamentaux
de l’étude du produit — entretient des liens étroits avec la fabrication, la science des
matériaux, les études de marketing, l’emballage et l’ergonomie : l’ensemble du processus de
développement d’un produit est en effet de plus en plus pluridisciplinaire.

DOMAINES

Le design concerne pratiquement toutes les industries humaines, de la fabrication de brosses à


dents à la construction de ponts, en passant par la production d’avions et de toutes sortes
d’outils et d’instruments manufacturés.

CONCEPTION

Un produit peut nécessiter une forme expressive pour incarner une idée, une texture ou une
couleur particulières ; il peut devoir s’adapter à la taille d’une multitude de personnes ou peut
avoir à communiquer une information ; il est probable qu’il devra être facile à entretenir et à
réparer ; sa fabrication doit être la plus économique possible ; enfin, son prix et son aspect
doivent être attrayants.

L’approche et les méthodes de travail du designer concernent inévitablement une gamme


variée d’intérêts et de préoccupations et, de ce fait, des critères de concurrence. Ainsi, le
designer a un rôle complexe, alliant les compétences de l’ingénieur, de l’artiste, du
scientifique, de l’économiste et du sociologue.

La plupart des tâches du designer commencent par un brief (ou abrégé) qui trace les grandes
lignes du travail, avec ses paramètres et ses délais. Les données commerciales, les analyses
des produits concurrents et les recherches ergonomiques peuvent toutes contribuer à l’énoncé
d’un brief.

L’informatique joue actuellement un rôle important dans le design et a considérablement


réduit le temps d’étude. Des images des produits proposés, aussi réalistes que des photos,
peuvent être créées rapidement.

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P. Missassi , M. N’thul HIST/MEUBLE G2 A I
LE DESIGN ET LES BEAUX-ARTS

Le design a longtemps étédéfini, en particulier par les académiciens, comme l'un des arts
appliques, mis au rang des arts mineurs, en raison d'une pratique asservie a quelque chose :
au mobilier, a l'espace, a l'industrie, à une fonction, etc.

Les distinctions classiques entre l'art et le design sont encore présentes. On oppose ainsi le
design à l'art par l'utilité, il est au service d'une fonction. Le design est couramment pense
comme un processus de résolution de problème (usage, forme, technique, etc.). Ainsi, le
design se situerait dans la réponse tandis que l'art serait dans lequestionnement.

En tant qu'art applique et dans le contexte de la modernité, le design est souvent associe aux
intérêts mercantiles et au consumérisme.

LE CORBUSIER
CHARLES EAMES
CHARLES RENNIE MACKINTOSH
JOE COLOMBO
JEAN PROUVE
PHILIPPE STARCK
ETTORE SOTTSASS
EERO SAARINEN
ALVAR AALTO

JACOBS

MALLET

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LLOYD

SERRIT

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BREUER

CORBUSIER

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GARRIT

GEHRY

HOPE

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EAMES

EERO SAARINEN

ALVAR AALTO

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P. Missassi , M. N’thul HIST/MEUBLE G2 A I
LE MOBILIER CONGOLAIS
Les caractéristiques du mobilier africain sont souvent peu connues que ses formes et
ses dessins. La natte, omniprésente, remplace souvent le lit ou le sièges bien que des
objets comme les appuis-tête (ou appui-nuque) et les tabourets, bien qu’étant
parfaitement connus, n’en présentent pas moins u ne aura particulière. La règle
générale veut qu’un élément de mobilier soit la propriété d’une seule personne, et
qu’il soit réservé à son seul usage. Cette association est si étroite que l’objet est
parfois détruit à la mort de son propriétaire.

Les Africains utilisent beaucoup moins de mobilier que les occidentaux. A ce titre, et
en particulier par leur usage des nattes, ils semblent davantage se rapprocher des
japonais de la période classique. On trouve cependant d’autres éléments en plus des
tabourets et des appuis-tête.

La diversité de l’art en Afrique centrale est grande et son pluralisme stylistique ne se


manifeste pas seulement d’une région à l’autre mais aussi d’une ethnie à l’autre et au
sein du même groupe social. Nous verrons que le siège s’intègre également dans une
large gamme de possibilités, d’expressions qui s’étend d’une stylisation géométrique
et abstraite à un style que l’on pourrait presque qualifier de naturaliste. En effet en
Afrique, l’activité esthétique ne se réduit pas à la seule création plastique, c’est-à-dire
aux objets que l’on juge dignes en Occident d’être des œuvres d’art. La volonté
esthétique se combine aussi chez eux à une préoccupation fonctionnelle, que ce soit
dans le mobilier, l’architecture, les arts du corps, les arts rituels ou la sculpture et la
peinture proprement dites ; d’où le souci décoratif pour l’objet usuel, aussi simple
soit-il (outil, récipients, vêtements, armes, sièges, appuie-tête, cannes,…). Ses motifs
sont destinés autant à enjoliver l’objet qu’à révéler son appartenance, son rôle ou son
importance sociale.

Il est intéressant de préciser pourtant que les différences sociales existant au sein
d’une ethnie se décèlent moins dans le style que dans la qualité de l’objet représenté,
les plus élaborés et les plus significatifs étant bien entendu réservés aux dignitaires ou
au chef de clan.

Beaucoup d’objet sont destinés à exprimer le prestige social et symbolise donc le


pouvoir. Mais il est difficile d’isoler dans ce cas la nation du sacré

Donc ces objets d’usage courant, à la source de plaisir, de prestige et de fierté vont
être façonnés dans des matériaux dignes de ces qualificatifs.

Le bois est le matériau le plus souvent utilisé par les artisans africains, aussi bien dans
les zones tropicales sèches que dans les zones forestières. En savane, il est plus rare
mais suffisant pour les besoins de la construction, des objets mobiliers courants
(sièges et appuie-tête, cannes et manches divers, ustensiles culinaires et récipients,
mortiers…) et des statues, masques et autre objets rituels.

De plus le bois et matière vivante et le pouvoir de la sculpture à tout intérêt à se nicher


dans une branche ou un tronc ou les racines se nourrissent de la terre.

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P. Missassi , M. N’thul HIST/MEUBLE G2 A I
L’essence choisie varie en fonction des richesses écologiques locales mais il arrive
souvent, sans que cela soit pour autant une règle générale, que les bois tendre et légère
soient recherchés pour la réalisation de masques alors les bois denses sont préférés
pour les objets mobiliers qui requièrent une certaine solidité.

Au point de vue technique, le travail atteint un degré de perfection d’autant plus


remarquable qu’il s’accompagne outillage rudimentaire. La machette, petit lame
arrondie à l’extrémité, façonne l’ébauche sommaire qui se fait directement sans
aucune modèle ni repère géométrique précis. L’herminette sorte de petite hache dont
le tranchant de la lame est perpendiculaire à l’axe du manche, donne le modèle à
l’objet. Les détails sont taillés avec un petit couteau court ou une gouge. Le polissage
final des surfaces se fait avec des feuilles abrasives. Les patines sont réalisées avec
des teintures végétales ou minérales, des gras comme l’huile de palme par exemple et
des résines. La couleur noire est souvent obtenue par pyrogravure, tandis que la patine
qui donne une certaine brillance à l’objet est plutôt obtenue par l’usure et le
vieillissement. Cette patine témoigne en général des longues années d’utilisation et
révèle ainsi toute une valeur émotionnelle à l’objet.

LES SIEGES

Il faut préciser que les sièges sont presque toujours taillés dans une seule pièce de bois
quelles que soient leurs dimensions malgré les difficultés présentées par certains
éléments. L’art d’assembler les différentes pièces au moyen de tenons et de mortaises
est mal connu au centre de l’Afrique et ces petits meubles font alors plus l’objet de
sculpture que menuiserie.

Le siège chez les Africains est peut-être l’un des éléments du mobilier le plus
important. On dit que pour un Zaïrois, un homme sans tabouret est un homme sans
dignité11 (Meyer 1994 :23).

Nous l’avons déjà signalé, il joue un rôle de différenciation social puisque chaque
catégorie d’individu a droit à un siège dont le modèle le situe dans son ethnie. Certains
sont utilisés par les membres les plus humbles du groupe, tandis que d’autres attestent
la puissance et le rang élevé de notables.

Le siège en général ne se prête pas. Chez les Ashanti du Ghana, par exemple, l’usage
personnel du siège était essentiel car on pensait qu’il abritait l’âme de son propriétaire.
Inoccupé, il était renversé sur le côté, ce qui interdisait à quiconque de s’y asseoir et
préservait ainsi l’âme. Le siège accompagne aussi son propriétaire dans ses
déplacements. A cet effet, il est souvent muni d’une poignée en bois ou en fibre
végétale pour faciliter le transport.

Comme ils sont réalisés de façon artisanale, les sièges africains ne sont jamais tout à
fait identiques, même si au départ ils partent du même modèle, du même type de
siège. L’irrégularité est due à la résistance du bois, à la dextérité de la main de
l’artisan et à la patine qui a évolué différemment au cours du temps. La hauteur des
sièges est en général assez basse puisqu’elle varie entre 8 et 30 centimètres, tandis que

11
Meyer
35
P. Missassi , M. N’thul HIST/MEUBLE G2 A I
la chaise européenne mesure au moins 50 centimètres. Cette hauteur correspond au
positon accroupi des Africains, position adaptée aux gestes de la vie quotidienne lors
du travail et du repos qui s’effectuent tout naturellement près du sol.

Les sièges africains peuvent être classés en différentes catégories : ceux d’usages
courant, utilisés par la majorité de la population, et ceux ayant une signification
rituelle, politique ou symbolique. Le soin qui leur sera accordé variera en
conséquence. Leur forme peut également servir de classement : rond ou rectangulaire,
reprenant le modèle du tabouret, de la chaise ou du trépied. C’est cette dernière
classification qui sera envisagé dans cet ouvrage.

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P. Missassi , M. N’thul HIST/MEUBLE G2 A I
LES TREPIEDS ET LES APPUIE-TETE

Les sièges les plus simples sont fabriqués à partir d’une fourche d’arbre ayant une
configuration tout indiquée à cet effet. L’arbre est coupé à l’endroit où ses rameaux
forment ce qu’en botanique on l’appelle un verticille12 (Schweinfurth 1875 : 101).
Trois branches sont utilisées comme points d’appui, tandis que les autres forment les
sièges ou le dossier.

Ainsi, on peut établir deux fonctions nettement distinctes : le trépied comme siège
proprement dit et celui employé comme appuie-dos. La partie supérieure du tronçon
forme soit une assise dans le premier cas, soit un dossier prolongé d’accoudoirs.

12
Schweinfurth 1875 : 101
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P. Missassi , M. N’thul HIST/MEUBLE G2 A I
En effet lorsque les deux branches reposoirs s’étalent horizontalement ou sont
légèrement inclinées vers le bas, l’utilisation du trépied comme chaise est rendue
matériellement impossible. Cette différence de position s’observe très nettement sur
une photo de Thevoz prise en 1895 chez le Ngelima. Précisions que l’appuie-dos peut
s’utiliser seul ou être complété par un petit escabeau.

Si la majeure partie de ces pièces illustrent l’utilisation quasi immédiate d’une forme
suggérée par la nature, il existe des modèles ornés des motifs décoratifs sculptés mais
qui conservent les caractéristiques essentielles du modèle courant. Certains
exemplaires sont recouverts partiellement ou totalement de fils de fer enroulés en
spirale ou de clous métalliques.

Comme deuxième type de siège, on peut citer les appuie-dos qui n’ont pas
d’équivalent en Europe mais qui apparaissent comme une forme dérivée du trépied
primitif. Ils reposent comme celui-ci par trois points d’appui sur le sol. Les appuie-dos
classiques sont pourtant tirés de gros blocs de bois au lieu de n’être qu’une branche
d’arbre à multiples rameaux.
Le plateau d’appui est habituellement très large, de forme oblongue et parfois ajouté.
On l’utilise en principe comme appuie-dos lorsqu’on est assis ou couché sur une natte
ou directement sur le sol. Il peut également servir de tabouret dont l’équilibre reste
malgré tout fort instable.

Dans son ouvrage consacré aux trépieds et appuie-dos du Congo Belge, J. Maes
distingue trois catégories d’appuie-dos (ibid. 1930 : 55-62) :

Une longue planche ovale légèrement incurvée, munie en son centre d’un tenon à
deux points d’appui, un troisième point pouvant être constitué par l’une des extrémités
du plateau incliné. Certaines versions sont ornées de dessin gravés linaires.

Une planche oblongue de dimension plus réduite et portant à l’une des extrémités,
tantôt un petit plateau incliné, tantôt une section cylindrique incurvée qui sert d’appui-
nuque ou d’appuie-tête annexe à l’appuie-dos.

Un petit plateau d’appui de forme variée, légèrement creusé : avec une forme
polygonale ovale ou ronde au centre ou avec une forme rectangulaire à deux côtés
latéraux convexes, l’ensemble souvent orné de nombreux dessins gravés, de clous en
laiton ou ajouré.

D’une manière générale, les appuie-dos appartiennent à la culture des mêmes


populations que les trépieds. Leur usage semble réservé aux hommes et marque
souvent le rang élevé que maître occupe dans la société. La richesse de
l’ornementation de certains témoigne de cette appartenance.

Ces notables, chefs ou personnes âgés dignes de les posséder ne se séparent jamais de
leur appuie-dos. Lors de leurs déplacements ils se font accompagner d’un porteur
attaché à leur personne et responsable de l’objet.

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Pour utiliser ces appuie-dos comme tabouret et remédier à leur précaire stabilité, on
retrouve appliqué sur les facettes de soutien ce que l’on pourrait appeler un
antidérapant’’ Celui-ci est formé d’un morceau de cuir d’éléphant ou d’hippopotame,
ou d’écorce d’arbre, fixé au moyen de résine de Bulungu sur les faces obliques des
deux pieds centraux, de façon à placer la partie rugueuse de la peau ou de l’écorce
vers l’extérieur et à garantir ainsi la stabilité ou la fixité de l’appuie-dos placé dans le
sens de sa longueur’’ 13(Maes 1930 : 57).

Un appuie-dos un peu particulier, est celui du roi des Bushong Mbopey Mabbntsh ma-
Kyeen qui régna de 1939 à 1969 sur le royaume des Kuba au kasaï. Cet objet en bois
appelé yeek est orné sur les côtés latéraux des gravures aux formes géométriques
linaires fréquentes dans l’art des Kuba. Le roi couché sur sa natte pouvait y prendre
appui en y posant

Trépied orné des clous en Laiton H : 90cm

13
Maes 1930 : 57
39
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LES TABOURETS ET SIEGES A CARIATUDES

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LES LITS

LES CONTENANTS

Dans un monde ou le plastique est roi, on peut donner la forme que l’on veut à
n’importe quoi. En Afrique, autrefois, on utilisait une grande diversité de matériaux
pour fabriquer des contenants. Le matériau déterminait la forme des objets tout autant
que sa fonction. Les paniers avaient tendance à être circulaires, les gourdes
présentaient un bec, et les boites en bois, difficiles à creuser, comportaient un
couvercle. Il est bon de garder ces contraintes présentes à l’esprit lorsqu’on examine
ces objets, et c’est un plaisir que de relever les exceptions.

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LES AUTRES MOBILIERS

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CONCLUSION

Au Travers de ce cours l’étudiant devrait etre capable de pouvoir integrer et


d’interpreter les formes, les styles et les divers mobiliers dans un espace moderne, car
l’histoire est avant tout une science du present pour le futur mais ayant comme
materiels le passé.

Des mobiliers de l’etranger au mobilier Congolais en passant par le design et le


bahaus nous avons voulu demontrer les faits essentiels liés au mobilier et
particulierement aux meubles, leurs fonctions, leurs formes mais aussi leurs
emplacement initiaux ou adaptés.

Ainsi pensons nous qu’apres les deux années, l’histoire du meuble a confirmee sa
place parmi les premieres notions de l’architecture d’intérieur. L’influence qu’elle
exerce sur les interieurs ne fait que devenir plus claire et presice au fur et a mesure
que s’ouvre devant les étudiants la gamme de mobilier et l’approche du design, ce qui
signifie que l’etudiant cerne sans aucun doute les idees principales de ses concepteurs
quant aux interieurs. Apprendre et developper ces mobiliers et en connaitre les
sources d’inspiration et les fonctions revient à la fois à accroitre la sensibilité
artistique et à mieux transformer les interieurs.

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