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A LA RUE DE LA BRASSERIE
© Ph. Vanaert, 2017-2020
Rue rectiligne reliant l'avenue de Tervuren à la place Saint-Pierre. Son tracé remonte à la fin du XIXe siècle.
Une liaison avec le nouveau cimetière d'Etterbeek situé sur le territoire de Woluwe Saint-Lambert (place des
Vaillants, actuellement square de Meudon) était déjà prévue en 1894. Le premier tronçon suit le tracé d'un
vieux chemin qui aboutissait dans une partie de la rue du Cornet (aujourd'hui disparue).
La chaussée suit le tracé d'un vieux chemin qui reliait l'actuelle place Saint-Pierre à l'église Saint-Pierre située
sur le territoire de Woluwe-Saint-Pierre en passant par le Bessemweg. Vers 1850, le chemin consistait en trois
parties, notamment la Kerkstraet (de la chaussée de Wavre à la rue Colonel Van Gele), la Zeeverstraat (jusqu'à la
place Saint-Pierre) et la Bessemstraat (jusqu'à la limite de Woluwe-Saint-Pierre).
Pendant l'Ancien Régime, elle est connue sous le nom de Bussemstraet. Au-delà de la Woluwe, le chemin se
scindait : une partie allait en direction de Tervuren (par Stockel et Ophem), l'autre tronçon débouchait sur le côté
nord de la forêt de Soignes (au nord du Rouge-Cloître), sur un endroit appelé den Bessem. En 1817, la route
devint un chemin de grande communication et une barrière d'octroi fut installée.
L'alignement actuel date de 1871. Celui-ci avait pour but d'urbaniser la commune d'Etterbeek, mais ne sera
réalisé qu'à la fin du siècle à cause des nombreux immeubles qui ne suivaient pas l'alignement. Lors de
l'aménagement de l'avenue de Tervuren en 1897 et du chemin de fer en 1910, le chemin fut divisé en trois
tronçons (ch. Saint-Pierre, r. des Bataves et r. de la Duchesse).
La plus ancienne habitation actuelle conservée remonte à 1680 : il s'agit de la "Baronnie ", qui comprenait
également un fermage et une ferme importante. L'adaptation du tracé de la chaussée Saint-Pierre en 1890
entraîna la démolition du bâtiment d'accès d'un domaine datant vraisemblablement du XVIIe siècle, une
construction en briques rouges et pierre blanche d'un niveau, percée dans l'axe d'une porte charretière couronnée
d'une tour massive au XIXe siècle.
Il s'agit d'une maison perpendiculaire en briques remontant à la fin du XVIIe siècle, pied-à-terre des barons de
Castro (baronnie d'Etterbeek accordée en 1673 à Diego Henriques de Castro par le roi d'Espagne Charles II).
Façade à rue cimentée à faux-joints et ponctuée d'ancres, millésimée "1680"» dans un cartouche surmontant une
fenêtre rectangulaire à encadrement de pierre peinte et baltée. Pignon baroque à volutes sous fronton courbe,
limité par un cordon profilé; une fenêtre cintrée à encadrement de pierre peinte et clef saillante et pendante sous
larmier baltée ; oculus similaire. Au n° 58, la façade latérale, cimentée et peinte, aligne cinq travées irrégulières
sur un niveau, l'axiale terminée par une lucarne-pignon passante.
PLACE SAINT-PIERRE
Place de plan polygonal située au croisement de la chaussée Saint-Pierre et à la rencontre de l'avenue des Celtes,
de la rue de la Grande Haie, de la rue Général Tombeur, de l'avenue de la Chasse et de la rue Louis Hap. Créée
en 1900 à l'emplacement d'un carrefour de très anciens chemins, embellie en 1910 par la création d'un square
circulaire au centre de la place. Constructions hétérogènes principalement du 1er quart du XXe siècle.
Immeubles de tendance néoclassique relativement bien conservés, aux devantures commerciales souvent
remaniées
5, PLACE SAINT-PIERRE
AVENUE DE LA CHASSE
Créée en 1903 et agrandie en 1913, la place des Acacias doit son nom aux
arbres qui bordaient l'avenue de la Chasse.
CONSTANTIN MEUNIER
Il est le père du peintre et graveur Karl Meunier (1864-1894), et l'oncle de l'affichiste Henri Meunier (1873-
1922). D’abord peintre de scènes religieuses, Constantin Meunier est profondément marqué par sa visite, en
compagnie de son ami l’écrivain Camille Lemonnier, du Borinage, le pays noir, bassin minier de la province de
Hainaut. Il devient militant socialiste au Parti ouvrier belge. En cette époque où la Belgique est profondément
transformée par l'industrialisation sidérurgique et par l’essor des organisations syndicales, politiques et
coopératives ouvrières, il s’attachera à représenter le monde du travail.
43, AVENUE DE LA CHASSE
LE CARREFOUR DE LA CHASSE
Situé dans la Forêt de Soignes, lieu de repos pour les archiducs Albert et Isabelle après la chasse… Y passe la
chaussée de Wavre, ancienne voie romaine qui menait à Trèves (Trier).
ARRIVÉE À IXELLES
Le pont du Germoir marque l'arrivée à Ixelles. Il passe au-dessus du chemin de fer, dont la tranchée, parallèle à
l'avenue de la Couronne marque la limite entre les communes d'Ixelles et d'Etterbeek. C'est par là que passait le
train Bruxelles-Tervuren. Au loin, on distingue l'entrée ferroviaire de la gare du Luxembourg et le quartier
européen avec son parlement.
Les noms de rues rappellent le passé brassicole du quartier : rue du Germoir, de la Levure, du Serpentin, de la
Cuve et, bien sûr, la rue de la Brasserie.
L'AVENUE DE LA COURONNE
Reliant la place Raymond Blyckaerts (seul bourgmestre néerlandophone d'Ixelles qui habita au n° 56 de l'avenue
de la Couronne) au cimetière d'Ixelles, l'avenue de la Couronne est rectiligne jusqu'au Y qu'elle forme avec la rue
Général Thys, où elle s'incurve pour aboutir au cimetière. De nombreuses voiries débutent ou aboutissent
perpendiculairement à cette longue avenue. Ébauchée dès l'arrêté royal du 20 février 1861, modifiée par celui du
5 août 1862 (concernant l'établissement d'un nouveau quartier dans le prolongement de l'avenue du Trône, entre
la chaussée de Wavre et la rue Gray), l'avenue de la Couronne est effectivement créée par l'arrêté royal du
14 juin 1864 adoptant les plans d'alignement pour le prolongement de la rue du Trône et expropriant pour cause
d'utilité publique les terrains nécessaires à leur exécution. Ces plans, signés par l'inspecteur-voyer Victor Besme,
comprennent également l'important ouvrage du viaduc qui enjambera la vallée du Maelbeek rue Gray). Par
l'arrêté royal du 21 octobre 1871, une partie de la rue du Trône ainsi que son prolongement jusqu'au futur
boulevard Général Jacques sont déclarés de grande voirie. Les travaux les concernant devront dès lors être
achevés par l'État. L'avenue de la Couronne, alors encore dénommée rue du Trône prolongée, est prolongée
jusqu'au Houtweg (avenue Arnaud Fraiteur). L'arrêté royal du 7 juin 1890 décrète l'élargissement de la partie
comprise entre le viaduc et la rue du Germoir. Celui du 5 mars 1895 supprime le dernier tronçon de l'avenue
pour créer une nouvelle voie qui sera la rue Général Thys. Le tronçon final adopte alors un tracé courbe pour
rejoindre le cimetière d'Ixelles.
Pendant longtemps dénommée rue du Trône prolongée, l'avenue de la Couronne reçut sa dénomination actuelle
vers 1880-1885. Elle débutait alors place de la Couronne, aujourd'hui place Raymond Blyckaerts, et par la rue
du Trône. Elle est en communication directe avec le Palais Royal. Elle est empruntée par l'escorte royale pour
rejoindre le Palais à partir des casernes d'Etterbeek. La partie comprise entre le boulevard Général Jacques et le
cimetière d'Ixelles fut d'abord dénommée avenue du Diadème.
LES GRANDES BRASSERIES D'IXELLES
A Ixelles, les brasseries ont joué un rôle prépondérant Brasseries d’Ixelles fusionnent avec les Grandes
dans le développement industriel de la commune. Brasseries de Koekelberg, et le lieu de fabrication est
déplacé vers Koekelberg. Les bâtiments les plus
Concentrée dans un premier temps autour du hameau
remarquables de la brasserie seront vendus en 1956 à
de Boendael, l’industrie brassicole ixelloise se dirige
la Croix Rouge de Belgique qui décide d'en faire son
progressivement vers la vallée du Maelbeek à partir du
siège. Ils sont cependant détruits en 1960 par un
XVIIe siècle. C'est ainsi que naquirent les Grandes
promoteur immobilier pour faire place à un immeuble
Brasseries d’Ixelles qui occupaient à leur apogée près
à appartements et au nouveau square de Biarritz.
d’un hectare et demi de terrain (entre les étangs
Seuls subsisteront les bâtiments du n° 98 de la
d'Ixelles et la chaussée de Vleurgat) représentant l’une
chaussée de Vleurgat.
des productions les plus importantes du pays.
8 ET 13 RUE DE LA BRASSERIE
Au 8, maison de style
éclectique, de composition
asymétrique de l'architecte
Frans Albert, millésimée
"1899" au-dessus de la baie
d'imposte. Élévation en
briques rouges rehaussée
d'éléments en pierre bleue –
dont pointes de diamant – et
blanche. Au 13, maison de
style éclectique d'inspiration
Art nouveau, de
composition symétrique,
dont l'architecte est Léon
Delune et l'entrepreneur
Edmond Delune. Élévation en
briques blanches rehaussée
d'éléments en pierre bleue.
Au n° 53, un garage s'appelait à l'origine "Francorchamps", garage Ferrari exploité dans les années 50 par Jacques
Swaters (1926-2010), pilote de course belge, propriétaire des équipes "Écurie Francorchamps" et "Écurie nationale
belge".
Swaters fait ses débuts aux 24 Heures de Spa-Francorchamps 1948 dans une MG de type P.B. modèle 1936, co-pilotée
par son ami et pilote-journaliste Paul Frère; ils terminent quatrième de classe. En 1950, Swaters, Roger Laurent,
Charles de Tornaco et André Pilette créent l'Écurie Belgique, une bannière sous laquelle ils préparent des voitures pour
eux-mêmes, aussi bien en Grand Prix qu'en Voiture de Sport. Swaters pilote lui-même la Talbot-Lago T26C jaune, à
différentes reprises, y compris aux deux manches du Championnat du Monde, le Grand Prix d'Allemagne 1951 (10e) et
le Grand Prix d'Italie 1951(abandon).
Cependant, en 1952, Swaters et Charles de Tornaco, mettent sur pied l'Écurie Francorchamps, une écurie de course
principalement associée à Ferrari. Swaters dirige l'équipe qui avait acheté une Ferrari 500, qu'il ramène lui-même de
Modène à Chimay par la route, pour le Grand Prix des Frontières. Celle-ci est engagée dans six épreuves de Formule 2,
avec comme meilleur résultat une sixième place au Grand Prix d'Allemagne pour Roger Laurent. Cette même année,
Swaters a l'occasion de faire partie de l'équipe Oldsmobile pour le Grand Prix de Belgique des Voitures de Série, mais
il détruit la voiture lors des qualifications. Cependant, le 12 juillet 1953, Swaters lui-même s'adjuge la pole position et
remporte la victoire lors des Courses Internationales de l'Avus de Formule 2.