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DE LA PORTE DE TERVUREN

A LA RUE DE LA BRASSERIE
© Ph. Vanaert, 2017-2020

Durant la seconde guerre, les pénuries alimentaires


contraignent certains, qui ne profitent pas d'un jardin,
d'improviser un potager comme ici, en 1942, entre le
bassin du Cinquantenaire et la Porte de Tervuren.

L'AVENUE DES CELTES

Rue rectiligne reliant l'avenue de Tervuren à la place Saint-Pierre. Son tracé remonte à la fin du XIXe siècle.
Une liaison avec le nouveau cimetière d'Etterbeek situé sur le territoire de Woluwe Saint-Lambert (place des
Vaillants, actuellement square de Meudon) était déjà prévue en 1894. Le premier tronçon suit le tracé d'un
vieux chemin qui aboutissait dans une partie de la rue du Cornet (aujourd'hui disparue).

Au numéro 12-14, un immeuble de style Beaux-Arts


de quatre niveaux et trois travées sous
toituremansardée, érigé selon demande de permis de
bâtir de 1919, d'après les plans de l'architecte L.
SMETS. A l'origine de trois niveaux et attique; un
4e niveau (à l'origine couronné d'un fronton
triangulaire au-dessus de la travée axiale) fut
construit en 1920 selon les plans du même architecte;
la toiture mansardée est plus récente.

Utilisé comme salle de cinéma, de 1920 jusqu'à la fin


des années 1970, il reçut le nom de Victorit Cinéma
et plus tard le Cinquantenaire. Il est aujourd'hui
occupé par un commerce de motos.
LA CHAUSSÉE SAINT-PIERRE

La chaussée d'Etterbeek est une très longue rue


étroite de plus ou moins 2 km qui part de la place
Jourdan et se termine aujourd'hui en impasse. Un
passage couvert permet l'accès à la rue des Francs.
Le fond de l'impasse était occupé par une très grande
agence de Renault sur trois niveaux avec deux accès :
l'un au fond de l'impasse pour des ateliers, l'autre,
principal, dans la rue des Francs.

La chaussée suit le tracé d'un vieux chemin qui reliait l'actuelle place Saint-Pierre à l'église Saint-Pierre située
sur le territoire de Woluwe-Saint-Pierre en passant par le Bessemweg. Vers 1850, le chemin consistait en trois
parties, notamment la Kerkstraet (de la chaussée de Wavre à la rue Colonel Van Gele), la Zeeverstraat (jusqu'à la
place Saint-Pierre) et la Bessemstraat (jusqu'à la limite de Woluwe-Saint-Pierre).
Pendant l'Ancien Régime, elle est connue sous le nom de Bussemstraet. Au-delà de la Woluwe, le chemin se
scindait : une partie allait en direction de Tervuren (par Stockel et Ophem), l'autre tronçon débouchait sur le côté
nord de la forêt de Soignes (au nord du Rouge-Cloître), sur un endroit appelé den Bessem. En 1817, la route
devint un chemin de grande communication et une barrière d'octroi fut installée.
L'alignement actuel date de 1871. Celui-ci avait pour but d'urbaniser la commune d'Etterbeek, mais ne sera
réalisé qu'à la fin du siècle à cause des nombreux immeubles qui ne suivaient pas l'alignement. Lors de
l'aménagement de l'avenue de Tervuren en 1897 et du chemin de fer en 1910, le chemin fut divisé en trois
tronçons (ch. Saint-Pierre, r. des Bataves et r. de la Duchesse).
La plus ancienne habitation actuelle conservée remonte à 1680 : il s'agit de la "Baronnie ", qui comprenait
également un fermage et une ferme importante. L'adaptation du tracé de la chaussée Saint-Pierre en 1890
entraîna la démolition du bâtiment d'accès d'un domaine datant vraisemblablement du XVIIe siècle, une
construction en briques rouges et pierre blanche d'un niveau, percée dans l'axe d'une porte charretière couronnée
d'une tour massive au XIXe siècle.
Il s'agit d'une maison perpendiculaire en briques remontant à la fin du XVIIe siècle, pied-à-terre des barons de
Castro (baronnie d'Etterbeek accordée en 1673 à Diego Henriques de Castro par le roi d'Espagne Charles II).
Façade à rue cimentée à faux-joints et ponctuée d'ancres, millésimée "1680"» dans un cartouche surmontant une
fenêtre rectangulaire à encadrement de pierre peinte et baltée. Pignon baroque à volutes sous fronton courbe,
limité par un cordon profilé; une fenêtre cintrée à encadrement de pierre peinte et clef saillante et pendante sous
larmier baltée ; oculus similaire. Au n° 58, la façade latérale, cimentée et peinte, aligne cinq travées irrégulières
sur un niveau, l'axiale terminée par une lucarne-pignon passante.

La "Baronnie", 56-58, chaussée d'Etterbeek


La rue comptait également plusieurs auberges aujourd'hui démolies. La chaussée présente essentiellement des
immeubles éclectiques d'inspiration néoclassique à façades enduites, parfois peintes, quelques-unes
abondamment stuquées et rythmées horizontalement par des cordons. La plupart de deux, trois ou quatre
niveaux, parfois avec devanture commerciale et de deux à quatre travées.

PLACE SAINT-PIERRE

Place de plan polygonal située au croisement de la chaussée Saint-Pierre et à la rencontre de l'avenue des Celtes,
de la rue de la Grande Haie, de la rue Général Tombeur, de l'avenue de la Chasse et de la rue Louis Hap. Créée
en 1900 à l'emplacement d'un carrefour de très anciens chemins, embellie en 1910 par la création d'un square
circulaire au centre de la place. Constructions hétérogènes principalement du 1er quart du XXe siècle.
Immeubles de tendance néoclassique relativement bien conservés, aux devantures commerciales souvent
remaniées

5, PLACE SAINT-PIERRE

L'établissement scolaire est créé en 1933 et porte le


nom d'Ernest Richard, ancien parlementaire.

La façade est en pierre bleue au rez-de-chaussée, les


étages en briques rouges rehaussée de pierre blanche.
L'édifice est surmonté d'un clocher à base
quadrangulaire.

Sur la façade de l'avenue de La Chasse, un bas-relief à


l'effigie du Général Leman

Gérard Mathieu Joseph Georges Leman (Liège


8 janvier 1851, Liège le 17 octobre 1920) a été
commandant de la position fortifiée de Liège; il s'est
illustré lors de la bataille de Liège en août 1914, ce qui
lui a valu une reconnaissance internationale.
Il était le fils de Georges-Auguste Leman, capitaine
d'artillerie et professeur à l'École militaire, et de Marie
Kips. Ses études secondaires terminées à l'Athénée
royal de Bruxelles, il entre comme élève à l'École
militaire en 1867 et en sort premier de promotion en
1872 avec un grade de lieutenant du génie. Durant la
guerre franco-prussienne de 1870, il sert dans un corps
d'observation belge. En 1882, il devient membre du
corps enseignant de l'École royale militaire puis en
prend le commandement le 26 décembre 1905. Il
exerce une influence considérable sur la matière
militaire enseignée et pousse notamment les
mathématiques. Durant cette période, il devient aussi
le responsable de l'éducation militaire du futur roi
Albert Ier
Nommé lieutenant général dans l'infanterie le 26 juin
1912, il devient, en janvier 1914, le commandant de la
position fortifiée de Liège et de la 3e division d'armée.
Déterminé à ralentir autant que possible une attaque
allemande, il mobilise plus de 18.000 personnes pour
renforcer les fortifications (bâties entre 1888 et 1891,
par Henri-Alexis Brialmont) autour de la ville.
Le 5 août 1914, la Deutsches Heer, sous le
commandement du général Otto von Emmich,
apparaît devant Liège et lance un ultimatum. Le
Général Leman refusant de se rendre, la position
fortifiée est attaquée et la bataille de Liège débute
dans la nuit au 5 au 6 août. A 4h30, le quartier
général de Leman installé rue Sainte-Foynote est
attaqué par une compagnie allemande infiltrée. Bien
que l'attaque soit repoussée, le Général Leman
transfère ce qui reste de son quartier général et de son
état-major au fort de Loncin commandé par le colonel
Victor Naessens.
Les troupes allemandes en présence étant initialement
incapables de vaincre et de soumettre les forts, elles
doivent attendre l'arrivée des zeppelins et, surtout, de
l'artillerie lourde ("Grosse Bertha") pour ce faire.
Gérard Leman est capturé, le 15 août, inconscient,
fortement commotionné et blessé dans les ruines du
fort de Loncin après un bombardement intensif qui
aura duré 24 heures avant d'atteindre son arsenal.
A Etterbeek, la rue des Rentiers est rebaptisée rue
Général Leman en novembre 1918. A noter qu'elle
avait déjà pris cette dénomination au début de la
guerre mais l'occupant allemand avait exigé de revenir
à l'ancienne.

AVENUE DE LA CHASSE

L'ouverture de l'avenue est décrétée en 1871, suivant


le plan d'alignement imaginé par Victor Besme; elle
n'est établie en avenue qu'entre 1906 et 1910. En
1906, il n'y a aucune construction, excepté quelques
maisons voisines de la place des Acacias. Cette artère
est réaménagée en 1953, dans l'intention d'y faire une
voie "très roulante" (suppression du terre-plein central,
aménagement des voies de tram dans l'axe...) entre la
porte de Tervuren et le pont du Germoir. A l'époque
où la Forêt de Soignes atteignait La Chasse, cette
avenue était un fossé qui a été comblé au début de
l'urbanisation.
211, AVENUE DE LA CHASSE

Bibliothèque communale Hergé, en souvenir du


créateur du personnage de bande dessinée Tintin qui
est né à Etterbeek au n° 33 de la rue Philippe Baucq
(architecte géomètre etterbeekois exécuté par les
Allemands le 12 octobre 1915 au Tir National, à
Schaerbeek, actuel site occupé boulevard Reyers par
la RTBF et la VRT). Lors de la naissance de Hergé, la
rue s'appelait rue Cranz et la maison portait le n° 25.
141, AVENUE DE LA CHASSE

imaginé par Victor Besme; elle n'est


établie en avenue qu'entre 1906 et
1910. Pour la réalisation de cette
artère, il fallut combler un fossé qui
existait quand le site se situait encore
dans la Forêt de Soignes.
La maison du n° 141 a été édifiée
selon les plans de l'architecte Paul
CAUCHIE en 1910. De part et d'autre
de l'ouverture ovale du pignon,
représentations féminines en sgraffite
Au n° 5 de la rue des Francs, une très
belle maison, appelée "maison
Cauchie", visitable, est une autre œuvre
5, rue des Francs
signée Paul Cauchie.
141, av. de la Chasse Reliant le quartier de la Chasse à
la place Saint-Pierre, l'ouverture
de l'avenue est décrétée en 1871,
suivant le plan d'alignement

15, PLACE DES ACACIAS

Créée en 1903 et agrandie en 1913, la place des Acacias doit son nom aux
arbres qui bordaient l'avenue de la Chasse.

Imposant immeuble de style éclectique à tendance Beaux-Arts à l'angle


de l'avenue de la Chasse, construit d'après une demande de permis de bâtir
de 1925; signé "HRI WELLENS / ARCHITECTE".

CONSTANTIN MEUNIER

Peintre et sculpteur réaliste né à Etterbeek en 1831, réputé pour sa vision du


monde ouvrier. Un musée lui est consacré au n° 59 de la rue de l'Abbaye (Ixelles)
dans sa maison-atelier. Sa statue en pierre, située au centre de la place des
Acacias est signée " E. DE VALERIOLA". Sur le socle, on peut lire l'inscription
" CONSTANTIN MEUNIER / 1831-1905. La sculpture est inaugurée le 21 juin
1931 par le prince Léopold et la princesse Astrid.

Il est le père du peintre et graveur Karl Meunier (1864-1894), et l'oncle de l'affichiste Henri Meunier (1873-
1922). D’abord peintre de scènes religieuses, Constantin Meunier est profondément marqué par sa visite, en
compagnie de son ami l’écrivain Camille Lemonnier, du Borinage, le pays noir, bassin minier de la province de
Hainaut. Il devient militant socialiste au Parti ouvrier belge. En cette époque où la Belgique est profondément
transformée par l'industrialisation sidérurgique et par l’essor des organisations syndicales, politiques et
coopératives ouvrières, il s’attachera à représenter le monde du travail.
43, AVENUE DE LA CHASSE

Cette maison est de style Beaux-Arts avec deux niveaux, construite


d'après une demande de bâtir de 1922 sur les plans de l'architecte
J. STEUVE. Pilastres à chapiteau sculpté; à l'étage, bow-window
avec deux colonnes à chapiteau corinthien.

LE CARREFOUR DE LA CHASSE

Situé dans la Forêt de Soignes, lieu de repos pour les archiducs Albert et Isabelle après la chasse… Y passe la
chaussée de Wavre, ancienne voie romaine qui menait à Trèves (Trier).

23, AVENUE EUDORE PIRMEZ

Eudore Pirmez (1830-1890,


docteur en droit, directeur de la
Banque nationale de Belgique,
président de l'Observatoire
d'Uccle, président du Conseil
supérieur du Congo et bourgmestre
de Marchienne-au-Pont; également
violoniste et astronome.
Belle maison construite en style
néo-Renaissance flamande
suivant une demande de permis de
bâtir de 1914, par l'architecte
Lucien SPÉDER, de Louvain.
EGLISE SAINT-ANTOINE DE PADOUE

Édifice de style néo-gothique, dans la tradition du


style ogival de la fin du XIIIe siècle et du début du
XIVe siècle. Sa construction débute en 1905 sur les
plans des architectes Edmond SERNEELS et
Georges COCHAUX. Faute de ressources
suffisantes, elle ne sera terminée qu'en 1935. Trois
travées de la nef et le chœur furent terminés en
1906. L'inauguration aura lieu le 26 novembre,
l'église reçut alors le titre de Saint-Antoine de
Padoue. A gauche de l'église, le buste en bronze de
l'architecte Serneels.

12-14, AVENUE VICTOR JACOBS

L'avenue a été créée en 1903 , du nom d'un homme


d'État catholique du XIXe siècle. La plupart des
maisons ont été construites entre 1906 et 1914. De
style éclectique, elles comptent généralement deux
travées et trois niveaux sur caves hautes et présentent
une façade polychrome en briques.

Au 12-14,deux bâtiments à l'origine distincts forment


un ensemble homogène, construits en style
néogothique en 1907 par l'architecte Edmond
SERNEELS, pour le curé Georges Van Lil, selon une
demande de permis de bâtir de 1906. N°12 : ancien
presbytère, devenu à partir de 1912 (jusqu'en 1965) le
couvent des Sœurs Servantes des Pauvres. Deux
niveaux et quatre travées. Soubassement en pierre
bleue ajouré pour les caves. Façade en briques rouges
ponctuée d'ancres décoratives, traversée de bandeaux
de pierre blanche, d'imposte et de linteau, de baies, et
de cordons de pierre bleue.

ARRIVÉE À IXELLES

Le pont du Germoir marque l'arrivée à Ixelles. Il passe au-dessus du chemin de fer, dont la tranchée, parallèle à
l'avenue de la Couronne marque la limite entre les communes d'Ixelles et d'Etterbeek. C'est par là que passait le
train Bruxelles-Tervuren. Au loin, on distingue l'entrée ferroviaire de la gare du Luxembourg et le quartier
européen avec son parlement.
Les noms de rues rappellent le passé brassicole du quartier : rue du Germoir, de la Levure, du Serpentin, de la
Cuve et, bien sûr, la rue de la Brasserie.
L'AVENUE DE LA COURONNE

Reliant la place Raymond Blyckaerts (seul bourgmestre néerlandophone d'Ixelles qui habita au n° 56 de l'avenue
de la Couronne) au cimetière d'Ixelles, l'avenue de la Couronne est rectiligne jusqu'au Y qu'elle forme avec la rue
Général Thys, où elle s'incurve pour aboutir au cimetière. De nombreuses voiries débutent ou aboutissent
perpendiculairement à cette longue avenue. Ébauchée dès l'arrêté royal du 20 février 1861, modifiée par celui du
5 août 1862 (concernant l'établissement d'un nouveau quartier dans le prolongement de l'avenue du Trône, entre
la chaussée de Wavre et la rue Gray), l'avenue de la Couronne est effectivement créée par l'arrêté royal du
14 juin 1864 adoptant les plans d'alignement pour le prolongement de la rue du Trône et expropriant pour cause
d'utilité publique les terrains nécessaires à leur exécution. Ces plans, signés par l'inspecteur-voyer Victor Besme,
comprennent également l'important ouvrage du viaduc qui enjambera la vallée du Maelbeek rue Gray). Par
l'arrêté royal du 21 octobre 1871, une partie de la rue du Trône ainsi que son prolongement jusqu'au futur
boulevard Général Jacques sont déclarés de grande voirie. Les travaux les concernant devront dès lors être
achevés par l'État. L'avenue de la Couronne, alors encore dénommée rue du Trône prolongée, est prolongée
jusqu'au Houtweg (avenue Arnaud Fraiteur). L'arrêté royal du 7 juin 1890 décrète l'élargissement de la partie
comprise entre le viaduc et la rue du Germoir. Celui du 5 mars 1895 supprime le dernier tronçon de l'avenue
pour créer une nouvelle voie qui sera la rue Général Thys. Le tronçon final adopte alors un tracé courbe pour
rejoindre le cimetière d'Ixelles.

Pendant longtemps dénommée rue du Trône prolongée, l'avenue de la Couronne reçut sa dénomination actuelle
vers 1880-1885. Elle débutait alors place de la Couronne, aujourd'hui place Raymond Blyckaerts, et par la rue
du Trône. Elle est en communication directe avec le Palais Royal. Elle est empruntée par l'escorte royale pour
rejoindre le Palais à partir des casernes d'Etterbeek. La partie comprise entre le boulevard Général Jacques et le
cimetière d'Ixelles fut d'abord dénommée avenue du Diadème.
LES GRANDES BRASSERIES D'IXELLES

A Ixelles, les brasseries ont joué un rôle prépondérant Brasseries d’Ixelles fusionnent avec les Grandes
dans le développement industriel de la commune. Brasseries de Koekelberg, et le lieu de fabrication est
déplacé vers Koekelberg. Les bâtiments les plus
Concentrée dans un premier temps autour du hameau
remarquables de la brasserie seront vendus en 1956 à
de Boendael, l’industrie brassicole ixelloise se dirige
la Croix Rouge de Belgique qui décide d'en faire son
progressivement vers la vallée du Maelbeek à partir du
siège. Ils sont cependant détruits en 1960 par un
XVIIe siècle. C'est ainsi que naquirent les Grandes
promoteur immobilier pour faire place à un immeuble
Brasseries d’Ixelles qui occupaient à leur apogée près
à appartements et au nouveau square de Biarritz.
d’un hectare et demi de terrain (entre les étangs
Seuls subsisteront les bâtiments du n° 98 de la
d'Ixelles et la chaussée de Vleurgat) représentant l’une
chaussée de Vleurgat.
des productions les plus importantes du pays.

Les Grandes Brasseries d’Ixelles occupaient une


grande partie des terrains situés entre la rue de la
Cascade, la rue Lannoy et la chaussée de Vleurgat

Originaire de Menin, Jean Lannoy fonde en 1859 une


brasserie à son nom, qui occupe alors les anciens
bâtiments de la brasserie d’Italie. En 1873, il
s’installe déjà dans de nouveaux bâtiments situés à
proximité des étangs d’Ixelles, entre la chaussée de
Vleurgat et la rue de la Cascade. En 1911, la direction
des brasseries passe aux trois fils du fondateur, qui la
rebaptisent "Brasserie Lannoy et Frères", puis en 1921
"Grandes Brasseries d’Ixelles". En 1954, les Grandes
se rendre. Ce résistant, ingénieur
de formation, fonda et dirigea deux
grands réseaux de renseignements
clandestins au cours des deux
guerres mondiales: La Dame
blanche en 1916, qu'il créa avec
son ami Herman Chauvin sur les
cendres du réseau Lambrecht, et le
réseau Cleveland puis Clarence en
1940. Il est abattu par un officier
allemand au cours d'une mission
en 1944.
Walthère Dewé était le cousin du
résistant belge de la Première
En haut de la rue de la Brasserie,
Guerre mondiale Dieudonné
bas-relief de Walthère Dewé,
Lambrecht, dont il avait pris la
patriote liégeois, héros des deux
relève après l'exécution de celui-ci
guerres, mort sous les balles le 14
par les Allemands le 18 avril 1916
janvier 1944 après avoir refusé de
au fort de la Chartreuse de Liège.
17, RUE DE LA BRASSERIE

Maison de style éclectique d'inspiration Art nouveau, conçu par et pour


l'architecte Aimable Delune en 1905. Par ses noms de rues, le quartier évoque
l'existence de brasseries aujourd'hui disparues : rue de la Brasserie, rue du Germoir,
rue du Serpentin, rue de la Levure, rue de la Cuve, quartier où se sont implantées de
nombreuses familles portugaises. Au bas de la rue de la Brasserie, nous passons
devant la rue de la Digue qui indique que les étangs d'Ixelles occupaient également
l'actuelle place Flagey… Dans la rue de la Brasserie, deux autres belles façades…

8 ET 13 RUE DE LA BRASSERIE

Au 8, maison de style
éclectique, de composition
asymétrique de l'architecte
Frans Albert, millésimée
"1899" au-dessus de la baie
d'imposte. Élévation en
briques rouges rehaussée
d'éléments en pierre bleue –
dont pointes de diamant – et
blanche. Au 13, maison de
style éclectique d'inspiration
Art nouveau, de
composition symétrique,
dont l'architecte est Léon
Delune et l'entrepreneur
Edmond Delune. Élévation en
briques blanches rehaussée
d'éléments en pierre bleue.
Au n° 53, un garage s'appelait à l'origine "Francorchamps", garage Ferrari exploité dans les années 50 par Jacques
Swaters (1926-2010), pilote de course belge, propriétaire des équipes "Écurie Francorchamps" et "Écurie nationale
belge".
Swaters fait ses débuts aux 24 Heures de Spa-Francorchamps 1948 dans une MG de type P.B. modèle 1936, co-pilotée
par son ami et pilote-journaliste Paul Frère; ils terminent quatrième de classe. En 1950, Swaters, Roger Laurent,
Charles de Tornaco et André Pilette créent l'Écurie Belgique, une bannière sous laquelle ils préparent des voitures pour
eux-mêmes, aussi bien en Grand Prix qu'en Voiture de Sport. Swaters pilote lui-même la Talbot-Lago T26C jaune, à
différentes reprises, y compris aux deux manches du Championnat du Monde, le Grand Prix d'Allemagne 1951 (10e) et
le Grand Prix d'Italie 1951(abandon).
Cependant, en 1952, Swaters et Charles de Tornaco, mettent sur pied l'Écurie Francorchamps, une écurie de course
principalement associée à Ferrari. Swaters dirige l'équipe qui avait acheté une Ferrari 500, qu'il ramène lui-même de
Modène à Chimay par la route, pour le Grand Prix des Frontières. Celle-ci est engagée dans six épreuves de Formule 2,
avec comme meilleur résultat une sixième place au Grand Prix d'Allemagne pour Roger Laurent. Cette même année,
Swaters a l'occasion de faire partie de l'équipe Oldsmobile pour le Grand Prix de Belgique des Voitures de Série, mais
il détruit la voiture lors des qualifications. Cependant, le 12 juillet 1953, Swaters lui-même s'adjuge la pole position et
remporte la victoire lors des Courses Internationales de l'Avus de Formule 2.

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