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JANSON - BARRIERE

© Ph. Vanaert, 2017-2020


RUE ANTOINE BRÉART

Cette longue rue relie la chaussée de Waterloo


à l’avenue du Mont Kemmel et s’inscrit en
grande partie sur le territoire de Saint-Gilles.
La rue croise successivement les rues
d'Albanie, de Lombardie, l'avenue Jef
Lambeaux, la rue Arthur Diderich et la
chaussée d'Alsemberg. Elle a été aménagée
suivant le plan général d’alignement du
quartier du Midi, ratifié par l’arrêté royal du
27 avril 1892. Cette rue est anciennement
nommée rue du Tyrol, puis rebaptisée du nom
d'un des bourgmestres de Saint-Gilles.
Antoine Bréart (1861-1935), qui succède à
Maurice Van Meenen en 1909, reste
bourgmestre jusqu'en 1929.

Le bâti, à vocation surtout résidentielle,


présente divers caractères suivant les tronçons.
Les deux premières parties de la rue sont
essentiellement composées de maisons
modestes. Les deux dernières sont édifiées
plus tardivement et s'enrichissent d'un bel
éventail d'immeubles à appartements, de style
Beaux-Arts, Art Déco et moderniste.

Antoine Bréart est né à Loupoigne dans la province de Brabant le 21 mars 1851. Il s’installe à SaintGilles au
cours des années 1880 où il acquiert une maison au 54 de la rue de Mérode. Très impliqué dans l’activité
commerciale et politique du faubourg bruxellois, il est élu au conseil communal de Saint-Gilles en 1890. Suite au
décès du bourgmestre Maurice Van Meenen en 1909, Bréart assure le maïorat, et se présente en 1911 comme
candidat à cette fonction qu’il remporte. A l’occasion de son jubilé administratif en 1920 la rue du Tyrol est
rebaptisée rue Antoine Bréart. Bourgmestre jusqu’en 1929, il s’éteint le 14 septembre 1935 à l’âge de 84 ans.

8, RUE ANTOINE BRÉART (MAISON AGLAVE)


Petite maison de style Art nouveau géométrique, édifiée sur les plans de l'architecte Paul Hankar pour le tailleur
Jean-Baptiste Aglave, et millésimée "anno 1898".

Sur soubassement en pierre bleue, élévation en briques, rehaussée de pierre bleue et blanche, rehaussée de
magnifiques sgraffites d'Adolphe Crespin. Deux niveaux et deux travées inégales, la principale devancée au
1er étage d'un balcon sur consoles, muni d'un garde-corps en fer moisé à motifs géométriques. À droite, porte en
bois japonisante.

Au-dessus du 2e étage, la façade est ornées de 3


sgraffites qui symbolisent les moments de la journée :
un coq avec soleil levant pour le matin; deux
hirondelles pour le midi; une chauve-souris et un
croissant de lune pour la nuit.

HÔTEL DE VILLE DE SAINT-GILLES LEZ BRUXELLES

Edifié entre 1900 et 1904 par l'architecte


Albert Dumon en collaboration avec
Auguste Hebbelynck. Architecture
monumentale de style néo-Renaissance.
Plan symétrique en forme de fer à cheval.

Les façades se parent de pierre d'Euville,


de Savonnières, de granit rose des Vosges
et de briques de Boom. Vers la cour, les
façades sont entièrement en pierre.
Le départ de l'escalier d'honneur est flanqué par deux groupes sculptés en bronze, réalisés par Auguste
Puttemans. Au 1er étage, statues allégoriques en marbre de Carrare: le Travail et le Droit par Julien Dillens,
l'Instruction et la Justice par Jacques de Lalaing; sur le mur d'attique, statues en pierre d'Euville, la Solidarité par
Victor Rousseau, la Salubrité publique par Pierre-Jean Braecke, la Sécurité publique par Jean-Baptiste De
Keyzer, les Finances par Désiré Weygers, l'Assistance publique par Léandre Grandmoulin et la Mutualité par
Alphonse de Tombay.

Au centre de la cour : la Déesse du Bocq, statue de bronze de Jef Lambeaux. A l’origine, cette sculpture qui
mesure 3,60 m de haut devait surmonter une fontaine monumentale pour commémorer la création de la Société
Intercommunale des Eaux. Commandée par la commune en 1894, la fontaine qui devait s’élever place Van
Meenen ne verra jamais le jour. En effet, si elle est d’abord refusée puis acceptée par la Commission Royale des
Monuments, Albert Dumont lui portera son coup de grâce en s’opposant à sa réalisation afin de ne pas nuire à la
vue d’ensemble de l’Hôtel de Ville. La statue étant achevée, elle fut néanmoins présentée.
Mais à peine exposée, la Déesse du Bocq provoque un
véritable scandale, jugée trop indécente et langoureuse
par les esprits puritains de l’époque. Elle est alors
remisée dans les caves de l’école de la rue de
Bordeaux pendant de longues années. Il faudra
attendre 1976 pour que la Déesse du Bocq sorte de son
purgatoire et réapparaisse dans la cour d’honneur de
l’Hôtel de Ville. Pendant ces années de purgatoire,
couchée dans le couloir, la statue se voit le sein droit
caressé par des générations d’ouvriers communaux…
Et, lorsqu’elle fut exposée au grand jour, on dut ternir
cette partie du corps polie par des milliers de caresses
pour ne pas la distinguer des autres.

Les deux avant-corps sont ornés de statues allégoriques nichées, en pierre d'Euville : l'Art par Isidore-Liévin
De Rudder et la Science par Charles Samuel, l'Industrie par Henri Boncquet et le Commerce par Arsène Matton.
Sur le mur d'attique, statues en pierre d'Euville : le Gaz par Fernand Schirren, l'Eau par Godefroid De Vreese, le
Tramway par Jacques Marin, la Maternité et la Protection de l'Enfance par Eugène Canneel, l'Électricité par Paul
Dubois.

Il s'agit bien d'un hôtel


de ville et non d'une
maison communale. Au
Moyen Age, le titre de
ville était attribué quand
la zone urbaine possédait
des moyens de défense
comme une muraille,
une enceinte. C'était le
cas de Saint-Gilles qui
possédait, sur l'actuelle
place de Bethléem, le
fort de Monterey. Une
rue du Fort, non loin de
la Barrière, témoigne de
ce passé…

Le bâtiment a été construit sur un terrain fort pentu qui était une sablonnière. L'actuelle place Van Meenen
accueillait un terrain de football qui était celui de l'Union Saint-Gilloise. Une buvette y avait été construite qui
permettait aussi d'abriter les goals.

Début de la construction en 1900 A gauche, la buvette en démolition


Construction de la toiture du corps central et du campanile Place Van Meenen en 1904

La tour émerge de l'aile courbe, là où elle se raccorde avec l'aile principale. Elle se marque dans la façade vers la
rue de Lombardie par une travée de pierre en ressaut. Cette dernière présente une porte à arc en plein cintre à
encadrement harpé à bossages vermiculés. La tour, en briques, s'élève sur trois niveaux séparés par des cordons
et rythmés de pilastres. Ses angles sont ponctués de pierre blanche. Sa façade vers la rue de Lombardie est
marquée, au 1er niveau, par une petite logette rectangulaire en pierre sous toiture à versants bombés. Une haute
corniche suivie d'une balustrade d'attique surligne le derni niveau. Le couronnement se compose d'un dôme sur
tambour octogonal, avec lanternon et girouette à son faîte. Ce dôme est soutenu aux angles par des arcs-boutants
surmontés d'anges en bronze doré, réalisés par Léon Vogelaar, entre lesquels prennent place des horloges sous
corniche cintrée.

JEF LAMBEAUX

Jef Joseph Marie Thomas Lambeaux, né le 14 janvier 1852 à Anvers et mort le 5 juin 1908 à Bruxelles, est un
sculpteur belge. Il a étudié à l'Académie des beaux-arts d'Anvers. Il est le frère de Jules Lambeaux. En1883,
Jef Lambeaux est un des membres fondateurs du groupe bruxellois d'avant-garde "Les Vingt".
Il est cité comme membre de la franc-maçonnerie. Son atelier était situé rue de Savoie (détruit en 1898), puis au
n° 104 de la rue Antoine Bréart (détruit en 1977).
Il a notamment réalisé "Le Faune mordu" montré lors des expositions universelles de Bruxelles (1897) et Paris
(1900) mais qui fut le centre d'une polémique sur les nus à l'Exposition universelle de 1905 à Liège où cette
œuvre fut recouverte d'un voile.
Une autre œuvre majeure : "Les Passions humaines" (1886), un bas-relief de marbre qui a été intégré dans le
pavillon de Victor Horta du Parc du Cinquantenaire, pour laquelle il a reçu une médaille d’honneur lors de
l’Exposition universelle de 1900 à Paris. Il a été nommé membre de l’Académie royale de Belgique en 1903.
Depuis 1899, le relief des Passions humaines a fait l’objet d’éloges et de critiques.
Le Baiser

Le Faune mordu Les Passions humaines

9, AVENUE DEJAER (MAISON DE BECK)

Maison de rapport de style Art Nouveau, de cinq


niveaux dont un entresol due à l'architecte
Gustave Strauven, construite en 1902.

Sur socle profilé, façade jouant d'une polychromie


raffinée, mêlant briques blanches, briques rouges de
Silésie, pierre bleue et blanche. En montant, la
proportion des éléments de briques blanches et de
briques rouges de l'élévation s'inverse
progressivement. L'élévation compte deux travées
inégales, flanquées de fins pilastres aux étages.
BARRIÈRE DE SAINT-GILLES

Comme les octrois, les fonctionnaires y percevaient un impôt sur les marchandises qui y transitaient.

LA PORTEUSE D'EAU

Statue en bronze de Julien Dillens érigée au centre de la Barrière de Saint-Gilles le 10 avril 1900. Pour marquer
le récent apport des eaux du Bocq au réseau de distribution d'eau de la capitale en 1898, le Conseil communal
décida d'installer un monument au centre de la Barrière.

200, CHAUSSÉE DE WATERLOO

À l'angle de la Barrière et de la rue de l'Hôtel des


Monnaies, immeuble à appartements daté 1925, de
style Beaux-Arts dû aux 'architectes Charles De Wys
et J. Lejaer.

Trois façades de neuf niveaux, dont un entresolé et un


d'attique, sous toiture mansardée.

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