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ETUDE DES FONDATIONS

Les fondations sont la base de l’ouvrage qui se trouve en contact direct avec le terrain
d’assise et dont le rôle est de reprendre et d’assurer la transmission des charges du
bâtiment, provenant de la superstructure, au sol support et d’assurer ainsi la stabilité de l’ouvrage.
La fondation est donc une partie importante de l’ouvrage car de sa bonne realisation resulte de la
tenue de l’ensemble.
Les fonctions des fondations sont essentiellment de deux ordres :
Reprendre les charges et les surcharges supportees par la structure (objet du beton armé)
Transmettre ces charges et surcharges au sol dans de bonnes conditions de facon à assurer la stabilite
de l’ouvrage (objet de la geotechnique).

Problèmes lies à l’etude d’une fondation


Il est imperatif de connaitre des renseignements très précis sur les caractérisitiques geotechniques
des différentes couches constituants les terrains de fondation, pour cela des sondages en nombres
suffisants et à différents profondeurs doivent tre realisés.

Mise hors gel


Il faut encastré la fondation à une profondeur convenable, afin de la protéger
contre les effets du gel. La profondeur hors gel varie de 50 cm dans les régions
très tempérées et plus de 1.00 m dans les régions froides.

Fondation sur terrain en pente


Lorsque le sol d’assise peut donner lieu à un glissement d’ensemble, il faut disposer les niveaux des
fondations de telle sorte qu’une pente maximale de 2/3 relie les arêtes inférieures
des semelles les plus voisines. Pour éviter en premier lieu que les charges
n’entrainent pas de mouvement de l’ensemble du terrain.
Si cette disposition ne peut être vérifiée, des dispositions spéciales doivent être
prises pour éviter la décompression des terrains supérieurs, équilibrer les
poussées (mur de soutènement, voiles en béton armé), et assurer l’évacuation
des eaux (drainage, etc.).
TYPES DE FONDATIONS
En fonction de la profondeur D à laquelle est ancrée la fondation et sa largeur B, on distingue : les
fondations superficielles et les fondations profondes.

A.-FONDATIONS SUPERFICIELLES
Ce type de fondation est utilisé lorsque la couche de sol capable de supporter l’ouvrage se trouve en
surface (3m à 5m). Ce sont des fondations dont la profondeur d’encastrement n’excède pas 4 fois sa
largeur ( ). Dans cette catégorie on compte trois types de fondations superficielles.
A-1.-Les fondations ponctuelles par semelles isolées.
Il s’agit de semelles isolées sous poteaux, de formes variées (rectangulaire,
carrée, circulaire, tronconique, pyramidale, etc.), destinées à transmettre au
sol des charges concentrées plus ou moins importantes. Elles sont utilisées
lorsque la charge à transmettre est assez importante et que le sol support
présente une résistance à la compression moyenne.

-1-
A-2.-Les fondations linéaires par semelles continues ou filantes
Ce sont des semelles rectangulaires, dont le rapport entre les côtés
(longueur/largeur) est supérieur à 5, dites semelles filantes sous murs ou
sous poteaux. Les semelles filantes sous poteaux sont utilisées lorsque les
poteaux sont proches les unes des autres.

A-3.-Les fondations surfaciques par radiers général


Le radier est une semelle générale étendue à toute la surface du bâtiment
en contact avec le sol. Elle comporte parfois des débords (consoles
extérieurs). Il s’agit d’une dalle qui se présente comme un plancher
renversé, avec ou sans poutres, et recevant du sol une charge répartie
ascendante et prenant appui sur des poteaux et des murs qui exercent sur
elle une charge descendante. Ce mode de fondation vise à réaliser une
surface continue permettant une répartition uniforme des charges.

Avantages
Il est assez facile de calculer les caractéristiques d’une fondation superficielle.
La mise en œuvre des fondations superficielles est aisée.
La réalisation de fondations superficielles est peu couteuse.

Inconvénients
La fondation superficielle offre moins de réserve de résistance qu’une fondation profonde.
Le risque d’arrachement des fondations superficielles est plus grand que celui des fondations
profondes.

B.-FONDATIONS PROFONDES
Ce type de fondation est utilisé lorsque la couche de sol susceptible de supporter l’ouvrage se trouve
à grande profondeur. Ce sont des fondations dont la profondeur d’encastrement est plus de quatre fois
supérieure à sa largeur ( ). Il peut s’agir de fondations par puits ou de fondations par pieux.

B-1.-Fondations par puits


Il s’agit d’un ensemble de piliers (puits) en gros béton de section circulaire, carrée ou rectangulaire,
reliés entre eux par des longrines de béton armé, et sollicités en tête par des semelles isolées en béton
armé destinées à répartir les charges qui seront transmises au sol grâce au sol. La base du puits est
évasée afin d’accroitre la portance du pilier.

B-2.-Fondations sur pieux


Il s’agit d’une fondation dont la profondeur d’encastrement est supérieure à 10 fois la largeur. En béton
armé, en bois ou en acier, coulés sur place ou préfabriqué, de section carré, polygonale, circulaire ou
annulaire, les pieux permettent la transmission des charges à très grande profondeur tout en
traversant des couches de sol très compressibles. Ce type de fondation est utilisé pour asseoir les

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superstructures lourdes avec un minimum de tassement peu importe la conception et la manière dont
se fait la descente des charges.
Avantages
La fondation profonde convient à tout type d’ouvrage et offre une bonne réserve de résistance.
La mise en œuvre de fondations profondes ne mobilise pas beaucoup de terrassement.
La fondation profonde permet d’atteindre la bonne couche de sol en traversant les mauvaises couches.
Inconvénients
La fondation profonde est assez couteuse à réaliser.
La mise en œuvre de ce type de fondation est plus laborieuse que celle d’une fondation de type
superficiel.
NB. Ce sont les caractéristiques du sol qui déterminent le type de fondation superficielle ou profonde,
sa conception et son dimensionnement. Il faut vérifier que les contraintes dans le sol sont admissibles,
qu’il n’a pas de soulèvement ni de tassement ni de glissement. Tout ceci est l’objet d’une discipline
particulière, la mécanique des sols, que le cadre de ce cours ne nous permet pas.
Quel que soit le type de fondation, il doit assurer l’équilibre statique de la construction sous l’effet ;
--des charges verticales ;
--des charges horizontales ou obliques ;
Les ouvrages de fondations doivent être justifiés à l’ELU et à l’ELS conformément aux prescriptions
de DTU 13-12 et du BAEL pour :

Hypothèses sur les fondations


Les hypothèses de calcul des fondations sont les suivantes :
L’équilibre des fondations est assurée par les sollicitations dues à la superstructure et celles dues au
sol.
Les tassements du sol sous chargement sont limités à 25 mm et doivent-être uniformément réparties.
Les tassements différentiels, porteurs de fissures dans la superstructure, seront dans la mesure du
possible évités.
La poussée due à la pression de l’eau contenue dans le sol ne doit pas soulever les fondations.
Il ne doit pas y avoir de translation de la superstructure sur les fondations ni de translation des
fondations sur le sol.
Il ne doit pas y avoir renversement de la superstructure par rapport aux fondations ni des fondations
par rapport au sol.
Le calcul des fondations se fait par la méthode des contraintes admissibles.

CALCUL DES FONDATIONS


Les fondations sont calculées par méthode des bielles ou la méthode des moments.
moments.
Méthode des bielles
La méthode des bielles, due à PIERRE Lebelle, permet de calculer les semelles de fondation recevant
une charge centrée, avec une réaction uniforme du sol ou des réactions égales de chacun des pieux,
dans l’hypothèse où les centres de ceux-ci sont disposés aux sommets d’un polygone régulier et ou
l’axe du poteau passe par le centre de ce polygone.

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Elle consiste à supposer que les charges appliquées sur la semelle par le poteau ou le voile qu’elle
supporte sont transmises au sol ou aux pieux par des bielles de béton comprimées. Les efforts
horizontaux de traction résultant de la décomposition des forces transmises par ces bielles sont
équilibrés par des armatures placées à la partie inferieure des semelles.
Dans tous autres cas c’est la méthode générale ou la méthode des moments qui est utilisable.

Bielle
Une bielle est un élément longiligne comprimé
dans le sens de la longueur représentée par
un trait épais ou tireté. Les semelles à un
ensemble de bielles fictives à l’intérieur du
béton et de tirant en acier. On distingue :
--Des bielles prismatiques ou les lignes sont
des forces parallèles
--Des bielles en éventail dans lesquelles les
lignes de force sont concourantes
--Des bielles en colles de bouteilles pour lesquelles les lignes de forces sont des courbes qui
permettent de passer d’une petite largeur en haut à une grande largeur en bas.

A-1.-FONDATIONS PONCTUELLES.
A-1-1.-Semelle rectangulaire sous poteau rectangulaire soumis à une charge verticale centrée.
Dimensionnement de la semelle
Les dimensions d’une semelle rectangulaire sont les côtés A et B
définissant la surface d’impact de la semelle et la hauteur totale h. Elle se
détermine en fonctions des relations d’homothétie et de chargement.
1.-Rélation d’homothétie :
d’où A= B et B= A
2.-Rélation de chargement ou de portance

AxB B ∗ ou A ∗
Pser: contrainte admissible du sol de fondation à l’état limite de service
a et b : dimensions du poteau
A et B : dimensions de la semelle.

Condition de rigidité
On distingue les semelles flexibles de faible épaisseur et les semelles rigides, une semelle est
considérée comme rigide si sa hauteur utile d est telle que : d
Nota.-La condition d’une semelle rigide permet de négliger la vérification concernant l’effort tranchant
(hauteur importante. Il n’y a pas lieu en particulier de prévoir des étriers ou des barres relevées.

Hauteur totale de la semelle


La hauteur totale est fonction du milieu de la hauteur utile et le diamètre des armatures utilisées.

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h=c +
En supposant que ∅ diamètre des armatures parallèles au côté A et ∅ le diamètre des armatures
parallèles au côté B. on a : ∅ ∅ .
Pour un calcul rapide on peut prendre aussi la h= .

Vérification des dimensions de la semelle.


On doit vérifier que :
db min(A-
min(A-a, B-B-b) avec db=∅+da
db= +da si les barres ont même diamètre dans
∅! ∅
les deux directions, dans le cas contraire db= +da avec
∅! diamètre des barres suivant le cote A de la semelle et ∅
diamètre des armatures suivant le cote B.
!
da " ;
h : épaisseur de la semelle.
da : hauteur utile de la semelle suivant le coté A
db : hauteur utile de la semelle suivant le coté B.

Vérification de la condition de portance


C’est un impératif de vérifier la condition de portance avec les dimensions retenues de la semelle,
c’est-à-dire en tenant compte du poids propre de la semelle.

Hauteur de rive (e) de la semelle doit être :


h max$15'(, 12∅ 6'(, 6∅ 6'(,
12∅ 6'(, semelle avec crochets ;
6∅ 6'(, semelle sans crochets.

FERRAILLAGE DE LA SEMELLE
Armatures parallèles au côté de A de la semelle
-! .
Aa
/∗ ∗
Armatures parallèles au côté de B de la semelle
- .
Ab
/∗ ∗
NB.-La justification des armatures se fait à ELU et ELS.

NECESSITE DECROCHETS
Longueur des barres et leur mode d’ancrage :
On calcule la longueur de scellement droit Ls, qui est la longueur nécessaire pour assurer un ancrage
total sous contrainte d’adhérence 012 .
∅ 3 ∅ 3
Ls * avec 012 0.6∗ 67 8 ∗ 9:; . Ls *
4 5 <.>∗6 ∗3?@
∅ : Diamètre de l’acier choisi et fe : Limite d’élasticité de l’acier en MPa.

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A : Coefficient de scellement droit il vaut 1.5 pour les aciers à hautes adhérences et 1 pour les ronds
lisses.
Remarque :
!
1.-CD ≥ ou CD ≥ toutes les barres doivent être prolongées jusqu’aux extrémités de la semelle et
comporter des ancrages courbes
! !
2.- / ≤ CD ≤
2.- ou ≤ CD ≤
/
toutes les barres doivent être prolongées jusqu’aux extrémités de la
semelle sans ancrages courbes
!
3.-CD ≤ / ou CD ≤ /
les barres ne comportent pas de crochets et
on peut arrêter une barre sur deux à 0.71 B ou alterner des barres
de 0.86 B.
Nota.- Si les armatures parallèle au côté A sont identiques à celles parallèles au côté
B les expressions deviennent;
1.-) Si ls ≥ , 2.-) Si ≤ls
ls≤
ls , 3.-) Si ls ≤ .
/ /
A-1-2.-Semelle circulaire sous poteau circulaire.
Une telle semelle qui a la forme d’un cylindre surmontée d’un tronc de cône peut être armée par un
quadrillage de deux nappes orthogonales ou par des cerces et des barres verticales.
Dimensionnement de la semelle
Les dimensions d’une semelle circulaire sont le diamètre de la semelle et la hauteur totale h.
Diamètre de la semelle
Le diamètre de la semelle est déterminé à partir de la condition de portance ;

E
≤ , D ≥ G. GH
F
Pser : Charge à l’état limite de service à transmettre au sol
D : diamètre de la semelle.
I : contrainte admissible du sol
--Calcul de la hauteur utile en fonction de la condition de rigidité : d≥
Hauteur totale (h) de la semelle

La hauteur totale de la semelle se calcule par la relation:: h=c+
h=c +d
Pour un calcul rapide on peut prendre aussi la h= + .
5J : Hauteur utile des armatures supérieures.
KL3 : Hauteur utile des armatures inférieures.
Vérification de la condition de portance
C’est un impératif de vérifier la condition de portance avec les dimensions retenues de la semelle,
c’est-à-dire en tenant compte du poids propre de la semelle.
HAUTEUR DE RIVE (e) DE LA SEMELLE DOIT ETRE :
e≥ max-G
max , G ∅ + > ... C’est à dire que toutes les barres doivent être munies de
crochets.
FERRAILLAGE EN QUADRILLAGE
Les armatures ont donc pour section

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5- J.
Lit inférieur : Ai= HE
KL3
5- J.
Lit supérieur : Asup=
Asup= , 5J < KL3
HE 5J
Dispositions des armatures.
Si D< G on admet que l’effort est uniformément reparti et on dispose les barres avec un écartement
constant dans chaque direction. Comme les barres situées aux extrémités sont souvent trop courtes
pour être efficaces, on ne prend pas en compte dans les sections et elles sont considérées comme
des barres de répartitions.

Si 1m<D≤ H on doit diviser le diamètre en trois partie égale, puis la moite de la section est à placer
dans le tiers central et le quart des sections dans chaque bande extérieure.

Si D> H on doit diviser le diamètre en cinq parties égales puis on place 30% de la section dans la
bande centrale et 25% dans les bandes médianes et 10% dans les bandes extérieures.

FERRAILLAGE PAR DES CERCES


L’épaisseur en rive est telle qu’il y ait 3 cm entre chaque cerce et au moins 3cm d’enrobage supérieur
et inferieur.
Si m est le nombre de cerces..
e≥mN +3(m+1) en cm
5- J.
On a Ac=
Ac >E
On dispose des armatures verticales liées aux cerces, qui
assurent leur maintien pendant le bétonnage et constituent
en outre une butée efficace pour les bielles de béton
comprime. La cerce supérieure est disposée de telle sorte
que son axe se trouve sur une droite de 45 degré passant
par le collet de la semelle.

Remarque
Ce type de semelle est assez rare compte tenu des conditions économiques peu intéressantes des
coffrages courbes et des ferraillages de longueur variable. Le ferraillage et bétonnage en sont
complexes.

DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES
--Les armatures disposées suivant le grand coté constitueront le lit inférieur du quadrillage, elles
doivent être munies de retours ou crochets pour équilibrer l’effort provenant des bielles. Ces retours
se feront avec un angle au centre de 120o au minimum.
--L’enrobage minimal des armatures doit être supérieur ou égal à 3 cm.
--Les armatures verticales des murs et poteaux doivent être prolongées jusqu’à la base de la semelle,
elles doivent être munies de retours situes dans le plan des armatures inferieures de la semelle.

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LIAISON PORTEUR VERTICAL/FONDATION.
Lorsque le poteau ou le voile est encastré sur les fondations, les aciers en attente doivent être
retournés dans la fondation sur une longueur minimale de 35∅.

A-2.-FONDATION LINEAIRE CONTITUEE DE SEMELLE CONTINUE SOUS MUR.


Dimensionnement
Le dimensionnement se fait à l’état limite de service.
--Calcul
-- de la charge à l’état limite de service pour 1m de mur : Pser=G+Q,
Pser=G+Q, G et Q étant les charges
permanentes et d’exploitation par mètre de mur.
OPQR
--Calcul de la largeur de la semelle : B
S
--Calcul de la hauteur utile en fonction de la condition de rigidité : d
--Calcul
-- de la hauteur de la semelle : h=d+5cm
B : largeur de la semelle h : hauteur totale d : hauteur utile et b : la largeur du mur.
--Calcul du poids de la semelle
--Calcul des sections d’armatures :
Le ferraillage des semelles filantes en béton armé dépend des charges. Les aciers principaux porteurs
sont placés dans le sens transversal de la semelle, à la partie inférieure pour répondre les efforts de
traction. Les aciers de répartition servent à raidir la semelle dans le sens de la longueur. Ils sont placés
sur les aciers transversaux.

FERRAILLAGE DE LA SEMELLE
Armatures principales
- .
Ce sont les armatures porteuses, elles perpendiculaires à la longueur du mur : Ap=
/
Armatures de répartition
Les armatures principales sont completees par des
armatures longitudinales de repartition dont la section
!J∗
totale sur la largeur B est : Ar = , B en mètre.
--Si le mur est important, on peut le faire reposer sur la
semelle par l’intermédiaire d’un libage qui a pour effet de raidir la semelle et permet de remédier aux
légers tassements différentiels susceptibles de se produire.

Nota.-En général, une étude de sol par un laboaratoire specialisé sera necessaire pour fixer les
contraintes admissibles à prendre en compte pour les calculs de stabilité de l’ouvrage..

LES RADIERS
Un radier est une dalle plane, eventuellement nevurée, interessant la totalité de l’emprise au sol d’un
bâtiment.
L’utilsation de radier sous une construction coute généralement plus chère que l’utilsation de
fondations par semelles filantes ou isolées. Les radiers sont donc utilisés dans des cas très précis ou
les fondations sur semelles deviennent impossibles à réaliser.

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Emploi type
-La contrainte du sol est si faible que la surface nécessaire de fondation atteint ou excède la moitié de
la surface au sol du batiment.
-la couche d’assise est hétérogne par la présence sous l’emprise de lentilles de sol incluses aux
propriétés mécaniques différents ; on adopte alors un radier pour neutraliser ces points particulier et
éviter d’eventuels tassements différentiels.
-Les charges du bâtiment sont élevées (immeuble de grande hauteur) ;
-L’ossature a une trame serrée (poteaux rapprochés) c’est-à-dire que les semelles isolées ou filantes
calculées se toucheraient ou presque;
-La profondeur à atteindre pour fonder sur un sol résistant est importante ;
-Il est difficile de réaliser des pieux (cout-vibrations nuisibles) ;
-Il existe des charges excentrées en rive de bâtiment.
-Lorsque le dernier niveau du sous sol se situe en dessous des plus hautes eaux de la nappe
phréatique, le recours au radier est obligatoire, car c’est le support continu pour assurer la mise en
place de l’etancheité par produis noirs (bitume) ou écran plastique souple.
-Eventuellement, dans le cas de sous-sol utilisables (parking, garage, caves…) ou en vue d’obtenir un
sous-sol étanche (cuvelage).

Types de radiers
--Les radiers plats sont appopries aux cnstructions d’emprise faible.
Les porteurs verticaux prennent appui directement sur la dalle.

--les radiers nevurés sont constitués de poutres et de poutrelles


croisées qui ont pour fonction de raidir la dalle. Ce type de radier est
preconisé lorsque la dalle plate n’est pas suffisament rigide en raison
de son epaisseur pour supporter les charges conséquentes.

--les radiers champignons se composent de poteaux et de chapiteaux.


Les charges sont reparties des poteaux jusqu’aux chapiteaux puis
transmises à la dalle. Ce type de radier permet une meilleure repartition.
En revanche, les radiers champignons sont imposants.

--Les radiers voutés se constituent de plusieurs voutes, de poteaux et de


tirants positionnes perpendiculairement à l’axe des voutés. Les voutés
subisent un effort de compression mais aucun moments de flexion. Les
radiers voutés sont peu encombrants car mince de (12cm à 20 cm) et de
ce fait nécessitent moins de matériaux pour leur réalisation.
Nota.-Les radiers champignons et les radiers voutés sont très rarement utilisés en raison des
contraintes liées à leur mise en oeuvre.

Principe de fonctionnement :

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Le radier est soumis a des charges descendantes (poids propre,
poids de la superstructure et actions exterieures) transmises
par les murs et les poteaux , et des charges ascendantes du sol
reparties sous toute sa surface.
Ces actions engendrent une deformee semblable a celle d’’un
plancher renverse. On place des armatures dans les zones
tendues ; en partie haute en travee et en partie inferieure au
droit des murs et des poteaux.

-Le radier est concu pour jouer un rôle repartiteur de charges. Il est cependant impératif de verifier
l’équilibre global entre les réactions du sol et l’ensemble des charges apportées par la superstructure.
-L’inluence du radier sur le sol depend de la raideur verticale du sol dans sa globalité. La réaction du
sol n’est pas linéaire si le sol est assimilé a un massif multicouche élastique qui donne leiu a des
deformations.

Dimensionnement
Une dale est une plaque, generalement rectagulaire , dont une diemnsion l’epaisseur est faible vis-à-
vis des deux autres (lx et ly : dimensions en plas entre nus d’appuis.
Portant dans deux directions (appuyes sur ses quatre bords.
TU
ht≥ si le panneau est isolé;
VW
TU
h0≥ , si le panneau est continu.
W
Certaines dalles reposant sur quatre cotés et chargées uniformement sont calculées comme des
YU
poutres-dalles reposant seulement sur deux cotés et portant suivant la petite portée lx -X = .. Une
YZ
poutre dalle est une plaque presentant deux bords libres sensiblement parallèles, distants d’au moins
trois fois l’épaisseur.
TU
ht≥ si le panneau est isolé;
8W
TU
h0≥ , si le panneau est continu.
8[
Les radiers repondent aux memes critères que les dalles

Principe de calcul.
Le calcul d’un radier sur un terrain sec se fait comme pour une dalle pleine. On considère que toutes
les charges apportées par les voiles et ou les poteaux sont reparties uniformemnt sur le sol par
l’intermediare du radier. C’est donc le sol qui sollicite le radier de bas en haut. Les voiles et ou les
poteaux jouent ainsi le rôle d’appui et la reaction du sol joue le role de la charge.
Le calcul du radier comprend :
-Le calcul des nervures suivant les deux directions principales.
-Le calcul de la dalle, considerées comme un panneau semi-encastré.

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Les reactions du sol sont reparties selon un diagramme trapézoidal ou uniforme selon la résultante
des efforts et des moments. Dans le cas des charges centrées ces réactions sont données par les
formules :

Il est cependant evident de controler que le sol peut effectivement reprendre la totalité des charges
appliquées.
Dans le cas contraire, il faut envisager des fondations profondes.
Lorsque le niveau du radier se situe sous le niveau des plus hautes eaux (PHE) connues de la nappe
phréatique, le calcul se complique.
D’une part du fait de phenomène de marnage possible.
-D’autre part, il faut tenir compte de la poussée d’Archimede , et verifier que le bâtiment ne se mette
pas à flottter , dans le cas contraire, calculer une hauteur de béton suffisante pour que son poids
puisse s’opposer à la poussée hydrostatique.
-Il faut prévoir un radier étanche.
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Applications
I.-
I.-Calculer les dimensions et les armatures d’une semelle sous un poteau rectangulaire de section
30cmx40cm. Le poteau transmet à la semelle un effort vertical centré de 450000 N à ELS et 700000
N à ELU.
La contrainte admissible du sol 0.25 MPa
Aciers : Fe=422 MPa, Béton fc28=25 Mpa
Milieu protégé

II.-
II.-Un poteau circulaire de diamètre transmet une charge permanente de 481401 N et 233406 N de
surcharge d’exploitation.

On vous demande en tant qu’Ingénieur en génie civil de :

-Calculer la section de ferraillage du poteau ;

-.Dimensionner la semelle sous le poteau ;

-.Calculer la section de ferraillage de la semelle ;

-.Etablir le plan de ferraillage.

Données de l’étude :

Diamètre du poteau d=0.3 m L0=5.20 m

Aciers : Fe=422 MPa pour les AL


Fe=253 MPa pour les AT
Béton fc28=25 Mpa
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La contrainte admissible du sol est de 0.60 MPa.
-Milieu agressif
III.-
III.-Calculer les dimensions et les armatures d’une semelle filante sous un mur de 35 cm d’épaisseur,
elle reçoit une charge verticale centrée par mètre à ElS de 0.71 MN et à ELU de 1MN.

La contrainte admissible du sol 0.35 MPa


Aciers : Fe=422 MPa, Béton fc28=30 Mpa
-Milieu agréssif.
‘’Quand l’Eternel approuve les voies d’un homme, il dispose favorablement à son égard même
ses ennemis’’
Proverbes 16:7, Bible Français.

Ce document est le fruit de travail hardi de l’Ingénieur Geordany SANON, par


conséquent toute copie partielle ou totale sans l’autorisation de l’auteur est une
infraction.

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