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Chapitre 1 

Généralités sur la capacité portante des fondations superficielles

Chapitre I
Généralités sur la capacité
portante des fondations
superficielles
I.1. INTRODUCTION 

Les fondations permettent la transmission des efforts de la construction au sol par


l’ensemble de ses éléments géométriques (Largeur et faces latérales). Suivant le type de
fondations, l’influence de ces éléments est plus ou moins prépondérante.

Une des caractéristiques des fondations permettant de les classer en famille est leur
encastrement défini comme la profondeur entre la base de la fondation et la surface du sol.

Les fondations superficielles se caractérisent par un encastrement faible par rapport à


ses dimensions, ce qui induit des modes de transmission des efforts au sol favorisant la
base plutôt que les éléments latéraux.

Ce chapitre est consacré à la définition, le fonctionnement des fondations


superficielles et le calcul du tassement sous une fondation superficielle.

I.2. DEFINITION D’UNE FONDATION 

Le terme « fondations » désigne les parties d’une construction en contact avec le sol
auquel elles transmettent, dans les conditions les plus favorables, leurs charges sans causer
une rupture par cisaillement du sol ou un tassement excessif; ce sont donc des éléments de
liaison dont la conception est fonction aussi bien des caractéristiques du terrain que celle
de la construction Lorsque le terrain résistant se trouve à une faible profondeur et possède
une capacité portante adéquate pour supporter les charges provenant de la superstructure, il
est possible d’utiliser ce qui est appelé « fondation superficielle » telle que semelle isolée
ou radier. Dans le cas où le sol se trouvant à proximité de la surface est incapable de

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Chapitre I Généralités sur la capacité portante des fondations superficielles

reprendre les charges structurelles, on utilise alors des fondations profondes telles que les
pieux [12].

I.3. TYPE DES FONDATIONS


Il existe deux grands modes de transmission des charges des constructions aux
couches de sols sous-jacentes : par fondation superficielle et par fondation profonde. Le
mode de travail d’une fondation et son interaction avec le sol conduit à introduire la notion
de profondeur critique que l’on peut définir en première approximation comme le niveau
au-dessous duquel, en sol homogène, la résistance sous la base de la fondation n’augmente
plus. Les fondations superficielles ont leur base située au-dessus de cette profondeur
critique : ce sont les semelles, radiers, etc. Les fondations profondes ont leur base située
au-dessous de cette profondeur critique.

Les fondations superficielles travaillent essentiellement grâce à la résistance du sol


sous la base. Pour les fondations profondes (pieux, puits, barrettes, etc.), il y a également
lieu de considérer la résistance du sol le long du fût, c’est-à-dire le frottement latéral. Entre
les deux extrêmes, fondations superficielles et fondations profondes, on trouve les
fondations semi profondes dont la base se trouve au-dessus de la profondeur critique, mais
pour lesquelles le frottement latéral ne peut être négligé : il s’agit des puits et pieux courts
ou des barrettes de faible profondeur et de la plupart des caissons. Il n’y a pas de méthode
de calcul propre à cette catégorie de fondations qui ne constituent que des cas particuliers ;
il faudra adapter, suivant les cas, les méthodes retenues pour les fondations superficielles
ou pour les fondations profondes. La distinction entre fondations superficielles et
profondes se fait selon la valeur du rapport de la hauteur du sol d’assise D sur la largeur de
la fondation B.

Lorsque D/B < 1.5: il s'agit de fondations superficielles Si 1.

Si 1.5<D/B<5 :il s'agit de fondations semi profondes

Si D/B>5 : il s'agit de fondations profondes

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Figure1.: Types des fondations [14].

I.3.1. Les fondations superficielles 


D
On dit que les fondations son sont superficielles lorsque 6. Elles sont définies
B
par les caractéristiques géométriques.

FigureI.2. : Coupe verticale sur semelle superficielle [1].

L : longueur de la semelle ou plus grand côté d’une semelle.


B : largeur de la semelle ou plus petit côté de la semelle.

Selon les caractéristiques géométriques des fondations superficielles trois types :

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I.3.1.1. Les semelles isolées

Les semelles isolées sous poteaux sont telles que L < 5B.semelle de fondation placée
sous un poteau, transmettant une charge ponctuelle.
La semelle isolée reçoit en général la charge de la superstructure au moyen d’un
élément porteur ponctuel, poteau en béton armé ou métallique.la forme de cette dernière
peut être carrée, rectangulaire et même parfois circulaire.
Leurs dimensions de surface sont homothétiques à celles du poteau que les fondations
Supportent.

I.3.1.1.1.Dans quel cas on utilise ce type de fondation

En cas de l’utilisation des semelles isolées, la structure doit être conçue pour
transmettre les charges en des points isolés .Le sol de fondations doit avoir une résistance
admissible assez élevée et une compressibilité faible afin de limiter les tassements
différentiels.
Ainsi, ce type de fondation est mis en œuvre dans le cadre d’une structure présentant
des descentes de charges concentrées (poteaux, longrines sous murs) [1].

I.3.1.2. Les semelles filantes

Socle continu de fondation peu profonde portant un mur ou une rangée de


piliers/colonne. Elle est composée de:

 de béton uniquement (pour les habitations en général).


de béton armé (pour les plus gros bâtiments).

I.3.1.2.1. Dans quel cas on utilise ce type de fondation

Lorsque la descente de charges n'est plus concentrée on met en œuvre les fondations
de type filante, c'est à dire continue sous l'objet fondé.
Donc la semelle filante s’utilise lorsque la conception de la semelle isolée devient
impossible.

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De même que pour les semelles isolées, la semelle filante reçoit les charges issues
de la Super structure au moyen de porteurs ponctuels «  les poteaux » mais aussi par le
biais de porteurs linéaires « les voiles » ou encore les deux à la fois [1].

I.3.1.3.Radier général

Un radier est une dalle en béton armé épaisse nervurée ou non, située sous tout ou
une partie d’un bâtiment qui prend appui sur le sol.
Les charges sont ainsi réparties sur une très grande surface de façon à réduire les
pressions sur le sol de fondations.

I.3.1.3.1.Dans quel cas on utilise ce type de fondation

Cette configuration conduit au schéma du radier. Dans ce cas, la totalité de la surface


au sol du bâtiment est sollicité pour répartir les efforts apportés par les murs. Ainsi, on
utilise un radier :

- lorsque la Lorsque la recherche de l'accord entre la descente de charge et la contrainte


admissible Conduit à augmenter la largeur des semelles filantes sous mus, on arrive au cas
extrême ou il y a recouvrement entre les zones d'action des semelles et, à la limite, ou les
semelles se touchent. Cela revient alors à mettre en œuvre une grande semelle occupant la
totalité Surface de la construction. surface totale des semelles isolées et/ou filant est
supérieure à la moitié de la surface du bâtiment.
- lorsque le bâtiment comprend des niveaux enterrés ou lorsque l´on désire construire des
sous-sols.
- lorsque l'ouvrage possède des charges symétriques (il ne faut surtout pas faire de
Radier dans le cas de charges dissymétriques).
- lorsqu'il est difficile d'utiliser des fondations profondes à cause de l´accessibilité des
vibrations nuisibles ou lorsque le terrain est in affouillable.
- Lorsque les semelles deviennent trop importantes et que l'on ne veut pas aller fonder en
profondeur, il est intéressant de construire un radier général:
- Le radier devient obligatoire lorsque le dernier niveau du sous sol se situe en dessous du
niveau des plus hautes eaux. Si ce niveau ne peut être inondé (local d’archives), il faut le
rendre étanche : on réalise tous risque de mais dans tous les cas, le sol devra être
homogène pour évier tous risque de tassements différentiels. (1)

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I.3.2. Fondations semi profondes

rendre étanche :on réalise tous risque de mais dans tous les cas, le sol devra être

D
homogène. On dit que les fondations sont semi profondes (semelle sur puis) lorsque 6<
B
<10.

I.3.2.1. Puits

Les puits sont des fondations en gros béton supportant de fortes charges concentrées
les transmettant à une couche résistante pas très profonde dans le sol.
Ils sont des fondations creusées à la main. De section circulaire, ils doivent avoir un
Diamètre supérieur à 1,20m ; de section quelconque. Ils doivent avoir une largeur
minimale de 0,80m et une section minimale de 1,1m² leur hauteur varie de 3 à 8 m.

I.3.2.1.1 Dans quel cas on utilise ce type de fondation

Ce type de fondations peut être utilisé dans le cas d'un sol stable en faible profondeur
des puits d'une profondeur suffisante pour se stabiliser sur la couche stable sont remplis de
"gros Béton" (un béton grossier d'environ 200 kg de ciment/m³) [1].

I.3.3. Fondations profondes

D
On dit que les fondations sont profondes lorsque >10.Généralement, les couches
B
superficielles d’un terrain sont compressibles alors que les couches sous-jacentes sont
résistantes à partir d’une certaine profondeur. A partir d’une certaines charges transmises
par la superstructure, il est indispensable de fonder l’ouvrage sur un substratum.

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I.3.3.1. Pieux.

Les pieux sont des éléments de construction longue, à section circulaire ou


polygonales, généralement noyés dans le sol.
Les pieux sont des fondations élancées qui reportent les charges de la structure sur des
Couches de terrain de caractéristiques mécaniques suffisantes pour éviter la rupture du sol
et limiter les déplacements à des valeurs très faibles. Le mot pieu désigne aussi bien les
pieux et les barrettes.
On désigne par pieu, la fondation profonde réalisée mécanique .une barrette estun
pieu foré de section allongée ou composite (en T ou en croix par exemple) les trois parties
principales d’un pieu sont latte, la pointe, et le fut compris entre la tête et la pointe.
La longueur d’ancrage h est la longueur de pénétration du pieu dans les couches de terrain
résistantes.
Du point de vue mécanique on distingue la longueur D du pieu de la hauteur
d’encastrement mécanique De. Cette valeur De tint compte du fait que les caractéristiques
mécaniques de la couche d’ancrage sont nettement supérieures à celles des sols de
couverture traversés par le pieu.

FigureI.3. : Définitions de la hauteur d’encastrement[1].

Les pieux sont placés en général à tous les angles du bâtiment et toutes les
intersections des murs ainsi que sous tous les points d´appui isolés.

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Chapitre I Généralités sur la capacité portante des fondations superficielles

Suivant la géométrie de la construction, l'environnement, les descentes de charde et


lesCaractéristiques et la profondeur du sol d'assise on utilise le type de fondation
profondeSuivantes :

a. Pieux battus en BA

Ce sont des pieux soit façonnés à l’avance soit à tube battu exécutés en place. Pour
les premiers il s’agit essentiellement de pieux en métal et de pieux préfabriqués en béton
armé, pour les seconds de pieux battus moulés.
b. Pieux forés
Ce sont, d’après D.T.U., des fondations profondes creusées mécaniquement, prenant
Appui sur un sol situé à une profondeur pouvant aller de 6 à 20m, voire plus.
 On distingue le foré simple, foré simple, foré tubé, tarière creuse, vissé moulé et
injecté haute pression [1].

I.3.3.1.1Cas d’utilisation

Les fondations profondes sont employées lorsque les couches superficielles de


terrain sont de qualités médiocres [1].

I.3.3.4.Micropieux.

Les micropieux sont des pieux forés diamètre inférieurs à 250 mm, généralement
entre 76 et 200 mm, qui comportent des armatures centrales scellées dans un coulis de
ciment et travaillant uniquement au frottement latéral.
On classe en France, suivant le matériel forage et les techniques d’injection 4 types de
micro pieux.
A côté de ce micro pieux, dont l’exécution est "normalisée" on utilise d´autres de micro
pieux, en particulier les micropieux, auto foreurs (de type Siebeck par exemple).

I.3.3.5.Domaines d’application

A l’origine ils ont été très utilisés pour les reprises en sous-œuvre, ils sont employés
actuellement aussi comme mode de fondation pour des ouvrages neufs. Ils peuvent
participer à des fondations soumises alternativement à des tractions et à des compressions.
Ils ont aussi peu à peu trouvé quantités d´autres application comme:

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- la réalisation de fondations neuves dans des espaces réduits non accessibles aux
équipements pieux traditionnels:
- les fondations de radiers soumis à des sous pressions (combinaison d'efforts traction
/compression).
- les fondations de pylônes électriques ou hertziens.
- les fondations d’éoliennes.
- la réparation de glissements de terrain par frettage du sol.
- les fondations d'écrans anti bruits.
- le confinement en travaux souterrains (voute parapluie, Puits . . .) [1].

I.4. FONDATIONS SUPERFICIELLES


Les fondations est la plus basse partie d'une structure qui assure la transmission et la
répartition des charges de cette structure en sécurité aux sols. Les fondations peuvent être
superficielles ou profondes. La fondation superficielle est, par définition, une fondation qui
repose sur le sol ou qui n'y est que faiblement encastrée (profondeur d'ancrage est
inférieure à 1,5 fois sa largeur).(Figure I.4) présente les types des fondations
superficielles, une semelle isolée carrées ou rectangulaires ou circulaires dans le plan si
elles supportent les colonnes, les semelles filantes si elles supportent les murs et autres
structures similaires et les radiers sont appelés des fondations superficielles[2].

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Chapitre I Généralités sur la capacité portante des fondations superficielles

FigureI.4: Types des fondations superficielles [2].

I.5. FONCTIONNEMENT DES FONDATIONS SUPERFICIELLES

I.5.1. Comportement d’une semelle chargée


Les tassements qui vont se produire sous une semelle superficielle sont en
fonction de l’intensité de la charge appliquée et qui ont l’allure de(figureI.5)

Avec :

QL est la charge limite de la semelle, C'est la charge maximale que peut supporter
celle-ci et qui entraîne la rupture. Comme cette valeur n'est pas très bien définie, on
considère souvent que Qi est la charge correspondant à un certain enfoncement.

A: l’Aire de la semelle, la contrainte de rupture de la semelle est ql= QL/A


La contrainte admissible qa, c'est la valeur de cette contrainte qui permettra au bureau
D’étude de dimensionner les fondations.
On constate sur la( figure I.5)que qat devra dépendre de deux conditions :

 Un critère de rupture qa =QL/FS: où Fosset le coefficient de sécurité généralement


pris égale à 3.
 La contrainte admissible devra, en effet, être telle que tout risque de rupture est
évité.
 Un critère de déformabilité: la condition précédente étant supposée remplie et la
Semelle chargée de telle sorte que la contrainte admissible transmise au sol qa, cette
semelle tassera de la valeur Sa (figureI.5)

Il conviendra d'assurer que le tassement est compatible avec le comportement de


l’ouvrage. La valeur du tassement admissible dépend donc directement du type de
l'ouvrage, elle peut varier du millimètre (antennes spatiales) au mètre (réservoirs de pétrole
de très grands diamètres).

Pour toute étude de fondation, et ceci est également vrai pour les fondations
profondes, Les deux aspects de la stabilité qui se traitent pratiquement d'une façon
indépendante devront être examinés.

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 Sécurité vis à vis de la rupture, le problème consiste à déterminer la contrainte de


Rupture q1; tout en considérant qu'un équilibre limite de plasticité est atteint.

 Tassement sous la contrainte de service q ≤qa, la contrainte q est telle que dans la
Plupart des cas, on peut considérer qu'aucun point du massif de sol dans lesquelles
fondations sont ancrées, le seuil de plasticité n'est pas atteint. Dans ces conditions, il s'agit
d'un problème de déformations élastiques.

FigureI.5.:Courbe de chargement d'une fondation superficielle [15]

I.6. MECANISME DE RUPTURE D’UNE FONDATION SUPERFICIELLE

En réalisant un essai de chargement sur une fondation superficielle, on constate


qu’au début du chargement, le comportement est linéaire. Le tassement augmente
linéairement en fonction du tassement. Ensuite, on observe une accélération du tassement
pour des accroissements de charges relativement faibles. On constate également l’existence
d’une charge ultime Q pour laquelle le sol est poinçonné. Le sol ne peut pas supporter une
charge supérieure à la charge ultime Q.

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Chapitre I Généralités sur la capacité portante des fondations superficielles

On peut dire que l’on a atteint l’écoulement plastique libre cette charge est la
capacité portante de la fondation (on parle aussi souvent de charge limite, de charge de
rupture ou encore de charge ultime.

Suivant l’état de compacité du sol, on distingue trois mécanismes de rupture du sol quand
la charge limite est atteinte comme le montre la (figureI.5) :
•Avec un sol dense, la charge limite est atteinte quand on observe un mécanisme de rupture
générale ;
•Quand on a un sol de faible compacité, la charge limite est associée à un mécanisme de
rupture par poinçonnement ;
•A un état de compacité intermédiaire du sol correspond un mécanisme de rupture locale.
de rupture du sol sous une fondation superficielle.

Figure I.6: Schéma de rupture du sol sous une fondation superficielle [27].

* I : état élastique

* II : zone de sol en rupture

* III : zone de sol dans le domaine élastique

I.7. MODE DE RUPTURE D'UNE FONDATION SUPERFICIELLE

Soit une fondation superficielle de largeur B dont la base se trouvant à une


profondeur Défaut-dessous de la surface du sol. Si cette fondation est soumise à une charge
Q qui est graduellement augmentée, la charge par unité de surface, q = Q / A (A: surface de

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la fondation).Augmentera et la fondation subira un tassement. Au début du chargement, la


déformation du sol sous la semelle augmente approximativement en fonction de la charge,
il s'agit donc d'un Équilibre pseudo élastique, puis la déformation prend des valeurs
nettement plus grandes.
Si le sol sous la base de la fondation est formé d'un sol ferme, tel qu’un sable dense où une
argile raide, on appliquant la charge, il y a formation d'un coin sous la base de la fondation,
qui refoule le sol latéralement selon des lignes de glissement débouchant à la surface.
L'enfoncement de la fondation provoque généralement un soulèvement du sol d'autant plus
net que la structure est moins déformable. C'est le cas pour les sols relativement résistants.

Figure 1.7.: Rupture par cisaillement généralisé [15].

Dans ce cas, on observe un tassement qui croit jusqu'à une valeur limite (q = qu) à
partir de laquelle le tassement continu sans qu'il y ait accroissement dans l'effort, le sol
subit alors une rupture brusque par cisaillement.
La surface de rupture dans le sol est représentée dans la (figureI.7.a)et la courbe
chargement tassement est représentée dans la( figureI.7.b ).Ce type de rupture s'appelle
rupture par Cisaillement généralisé, qu est la capacité portante ultime. La valeur de la
charge maximale q=qu est clairement définie dans la courbe chargement-tassement
(figureI.7.b).

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Chapitre I Généralités sur la capacité portante des fondations superficielles

Si le sol supportant la fondation est constitué d'un sable moyennement dense ou un


sol Argileux d'une consistance moyenne (figureI.8.a), la courbe chargement tassement
sera comme indiquée dans la( figure I.8.b).

FigureI.8.: Rupture par cisaillement localisé[ 1].

On remarque que la valeur de q augmente avec le tassement jusqu' à q = qu, qui est
Habituellement appelée la première charge de rupture. A ce moment, la surface de rupture
Développée dans la masse du sol sera comme celle montrée par la courbe continue dans la
(figureI.8.a). Si la charge appliquée par la fondation est encore augmentée, la courbe
chargement tassement devient raide et irrégulière et la surface de rupture se prolonge
suivant la courbe présentée en trait discontinue dans la (figure I.8.b). Quand q devient égal
à qu(capacité portante ultime), la surface de rupture atteint la surface du terrain.
Au-delà, la courbe chargement-tassement prend presque une forme linéaire, et une charge
maximale n'est jamais observée. Ce type de rupture est appelé rupture par cisaillement
localisé. La( figure I.9.a) montre la même fondation, mais cette dernière surmonte un
sable lâche ou un sol argileux. Pour ce cas, la courbe de chargement-tassement sera comme
celle montrée dans la (figureI.9.b). La fondation pénètre verticalement dans le massif sans
perturber le sol qui n'est pas directement sous la fondation une valeur maximale de charge
par unité de surface, q, n'est jamais observé.

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Chapitre 1  Généralités sur la capacité portante des fondations superficielles

La capacité portante ultime (qu) est définie comme le point où le rapport _S/_q devient le
plus grand et à peu près constant.

Ce type de rupture dans le sol est appelé rupture par poinçonnement. Dans ce cas, la
surface de rupture ne s'étend jamais à la surface du terrain.

.
Figure .I.9 : Rupture par poinçonnement[15].

Pour les sols cohérents, l'application du chargement est accompagnée d'une


augmentation de la pression interstitielle. Mais comme la vitesse de chargement est
souvent supérieure à la vitesse nécessaire pour la dissipation de ces surpressions, il est
raisonnable de supposer que l’enfoncement s'effectue à volume constant (en conditions non
drainées).
Pour les sols pulvérulents, l'application du chargement entraîne une variation de volume
due à la réorganisation des grains (dés enchevêtrement ou compaction des grains selon les
niveaux de contraintes atteints). La charge de rupture (ou capacité portante) peut être
estimé par des calculs relativement simples en supposant que les paramètres de résistance

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Chapitre I Généralités sur la capacité portante des fondations superficielles

des sols au voisinage de la fondation sont connus. Cependant, de très nombreux facteurs
peuvent affecter cette valeur comme :
 Des phénomènes se produisant au cours de la construction (soulèvement du fond de
fouille après une excavation, gonflement ou ramollissement des argiles, effets du gel).

 Des interactions avec d'autres constructions à proximité (battage de pieux, vibrations,


excavation de tranchée, creusement de galeries, rabattement de la nappe phréatique).

La nature de rupture dans le sol à la charge ultime est en fonction de plusieurs facteurs tels
que la rigidité et la compressibilité relative du sol, la profondeur d’encastrement de la
fondation Df par rapport à sa largeur B, et le rapport de la largeur à la longueur B/L de la
fondation.

Ceci a été clairement expliqué par Vesic (1973) qui a conduit plusieurs essais réalisés sur
modèles réduits au laboratoire dans le cas d’un sable. La conclusion de ses résultats est
montrée dans la (FigureI.9).Dans cette figure, Dr est la densité relative du sable, et R et le
rayon hydraulique de la fondation qui est défini comme suit : R =A/P
Ou :
A : Surface de la fondation = B.L
P : Périmètre de la fondation = 2. (B+L).
On remarque dans la (figureI.9), pour Df/ R ≥ 18, la rupture par poinçonnant se traduit
quelle que soit la valeur de la densité relative du sable.

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Chapitre 1  Généralités sur la capacité portante des fondations superficielles

FigureI.9. : Nature de rupture dans un sable en fonction de la densité relative Dr et Df/R


[15].

1.8. PHILOSOPHIES DE CONCEPTION DES FONDATIONS

I.8.1. Méthode de contrainte admissible (utilisation de facteur de


sécurité)

Le facteur de sécurité Fs est de l'ordre de 2 à 3 ou plus, il est employé pour s'assurer


que les charges des fondations sont de manière significative moins que la résistance au
cisaillement du sol de support et que les tassements ne sont pas excessifs.

La valeur relativement élevée du facteur singulier de la sécurité tient compte de :

Incertitudes vis-à-vis les conditions de charge et des variations défavorables de


charge.
Incertitudes vis-à-vis l’état de sol ainsi que ses paramètres.
Conséquences de rupture, incertitudes dans les méthodes d'analyse(Mode rupture,
etc) [15].

I.8.2. Méthode d'état limite (utilisation du facteur partiel de sécurité)

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Chapitre I Généralités sur la capacité portante des fondations superficielles

Vise à s'assurer que toutes les conditions d'exécution appropriées sont satisfaites dans
toutes les circonstances imaginables:

État Limite ultime ……….Concerné par l'effondrement et l’endommage majeur.


État Limite D'utilité ……..Concerné par l'utilité et l’endommage mineur.

Les exemples des états de limites incluent:


• Rupture par cisaillement.
• Rupture par glissement.
• Rupture par renversement.
• Tassement ou soulèvement excessif.
• Rupture de la structure de l'élément de fondation.

Il convient de noter que la portance admissible des fondations superficielles est


presque toujours commandée par des critères de tassement et très rarement par des critères
de rupture par cisaillement. Cependant, en ce qui concerne la sécurité contre la rupture de
cisaillement, la charge structurale permise sur une fondation est calculée par la méthode
contrainte admissible.

Lors d'une étude préliminaire ou du contrôle d'un calcul, il est utile de connaître les
ordres de grandeur de la capacité portante admissible pour des roches ou des sols types. Il
y a une gamme des méthodes empiriques basées sur des résultats d'essai in situ.
(TableauI.1) :Fournit de telles valeurs ; naturellement, celles-ci doivent être prises avec
prudence.

Tableau II.1. : Résultats à partir d'essais in situ [14]

Categories Types des roches et des Capacitéportante


sols admissible
Sols pulvérulents Gravier dense ou sable et > 600 kN/m²
gravier dense
// Gravier dense moyen, ou < 200 à 600 kN/m²
sable et

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Chapitre 1  Généralités sur la capacité portante des fondations superficielles

Gravier dense moyen


// Gravierlâche, ou sable et < 200 kN/m²
gravier lâches
// Sable compact > 300 kN/m²

// Sable dense Moyne 100 à 300 kN/m²

// Sable lâche < 100 kN/m² dépendent


dessus degré de relâchement
Sols coherent Argiles plus "bold"trèsraides 300 à 600 kN/m²
et argilesdures
// Argils raids 150 à 300 kN/m²

// Argils et vases moles’ < 75 kN/m²


// Agile ferme 75 150 kN/m²

II.9.CONCLUSION
La fondation superficielle est transmet directement les efforts sur les couches proches
de la surface. Elle est utilisée sur un terrain de bonne qualité, ce qui signifie que le sol doit
posséder une bonne capacité portante.

Un projet de fondation superficielle correct doit répondre aux préoccupations suivantes :

 La fondation doit exercer sur le sol des contraintes compatibles avec la résistance à la
rupture de celui-ci, c’est le problème de la capacité portante qui va être traité d'une
façon détaillée dans e chapitre qui suivra.

 Le tassement de la fondation doit être limité pour éviter le basculement ou la ruine de


l’ensemble afin d’empêcher l’apparition de fissures localisées qui cautionne
l’utilisation adéquate de l’ouvrage.

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