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DIRECTION GENERALE
DES TRANSPORTS INTERIEURS
instruction technique
pour la surveillance
et l'entretien
les ouvrages d'art
FASCICULE DEUXIÈME PARTIE
I
ondations en site aquatique
Direction de
et de la Circulation Routière
244 boulevard St-Germain . 75775 Paris Cedex 16
Page laissée blanche intentionnellement
Instruction technique
du 19octobre 1979
2 e PARTIE
DISPOSITIONS PARTICULIERES
FASCICULE 10
Fondations en site aquatique
Mars 1981
D o c u m e n t d i f f u s é par
le Laboratoire Central des Ponts et Chaussées le Service d'Etudes Techniques des Routes et Autoroutes
58, boulevard Lefebvre - 75732 PARIS CEDEX 15 46. avenue Aristide Briand - 92223 BAGNEUX
AVERTISSEMENT
Le présent document est l'un des fascicules dont l'ensemble constitue la deuxième
partie de l'Instruction technique pour la surveillance et l'entretien des ouvrages d'art
du 19 octobre 1979. La liste de ces fascicules est la suivante :
Cet ensemble de fascicules est élaboré, au sein du groupe chargé — sous la présidence de
M. André MOGARAY, Ingénieur général des Ponts et Chaussées, coordonnateur de la mission
spécialisée d'inspection générale des ouvrages d'art — de l'étude de la politique générale de
surveillance et d'entretien des ouvrages d'art, par un groupe de travail dans lequel sont repré-
sentés :
— Les Directions départementales de l'Equipement de l'Ain, des Alpes de Haute-Provence, du
Gard, de la Moselle et du Nord.
— Les Centres d'études techniques de l'Equipement d'Aix-en-Provence, de Bordeaux, de Lille,
de Lyon et de Rouen.
— Le Laboratoire central des Ponts et Chaussées.
— Le Service d'études techniques des routes et autoroutes.
— Le Centre d'études des tunnels.
— Le Service central technique des ports maritimes et des voies navigables.
— Le Centre national des ponts de secours.
— Le Service du contrôle des autoroutes concédées.
— La Direction générale des collectivités locales du ministère de l'Intérieur.
Le rapporteur du présent fascicule 10 (Fondations en site aquatique) est M. CORTÉ, IPC ou LCPC.
SOMMAIRE
CHAPITRE 2 - Généralités 5
2.1. P a r t i c u l a r i t é s de la surveillance des f o n d a t i o n s en s i t e a q u a t i q u e . . . 5
CHAPITRE 4 - La surveillance 14
4.1. Surveillance continue 15
4.2. Visite annuelle 15
4.3. Inspection détaillée périodique 17
4.4. Inspection détaillée exceptionnelle 18
CHAPITRE 5 - Entretien 20
5.1. Entretien courant 20
5.2. Entretien spécialisé 21
CHAPITRE 6 - Réparations 22
Champ d'application
Les dispositions du présent fascicule sont applicables à toutes les fondations en site aqua-
tique, quelle que soit la nature de l'ouvrage, et aux parties d'ouvrage soumises en perma-
nence ou par intermittence à l'action d'un cours d'eau ou plan d'eau dans les mêmes condi-
tions que les fondations.
Ces dispositions s'étendent à tout dispositif (enrochements, batardeau, etc.) destiné à
assurer la stabilité ou la protection de la fondation proprement dite (semelles, radier, pieux,
caissons, etc.), ainsi qu'au volume de sol fournissant la réaction aux actions transmises
par l'ouvrage.
CHAPITRE 2
Généralités
Le présent fascicule, s'appliquant à toutes les fondations et parties d'ouvrage en site aqua-
tique, concerne donc des dispositions constructives très diverses de par leur nature et leur
mode de fonctionnement comme les fondations sur pieux en bois ou les caissons havés en
béton armé.
A cette diversité des fondations s'ajoute celle des structures. Il ne faut pas oublier que les
fondations anciennes ne portent pas seulement des ouvrages en maçonnerie ; les anciens
massifs ont souvent été réutilisés pour porter une structure neuve. Plus généralement,
nombreux sont les cas où fondations et structure datent d'époques très différentes.
Les détails relatifs aux divers modes de fondations d'ouvrages anciens, aux actions de sur-
veillance, d'entretien et de confortement les concernant peuvent être trouvés dans le docu-
ment Fondations de ponts en site aquatique, en état précaire (cf. bibliographie en
annexe 1). Il est conseillé de s'y reporter.
Le mode de fonctionnement d'une fondation est comparable en site aquatique et en site
terrestre, il est rappelé dans le chapitre 2 du fascicule 11 Fondations en site terrestre.
Même si des raisons d'opportunité conduisent à programmer les visites et inspections des
fondations à des dates différentes de celles concernant le reste de l'ouvrage, il ne faut pas
dissocier la surveillance des fondations de la surveillance du reste de l'ouvrage et de la
zone d'influence pour de nombreuses raisons :
- les désordres en structure sont parfois imputables à des anomalies dans les fondations,
et l'existence de ces anomalies n'est quelquefois décelable que par le biais des désordres
qui apparaissent en structure (cas de mouvements d'appuis) ;
- la topographie du lit du cours d'eau et les conditions d'écoulement peuvent être l'indice
de désordres dans les fondations ;
- la stabilité de certaines fondations évolue avec les conditions hydrauliques.
Il faut donc que les équipes chargées de la surveillance des fondations prennent connais-
sance, avant toute opération, des rapports de surveillance établis pour les autres parties de
l'ouvrage et vice versa.
Le lit du cours d'eau, tant à l'amont qu'à l'aval de l'ouvrage, fait partie intégrante de la zone
d'influence. Pour un cours d'eau stable, cette zone peut se limiter à la portion sur laquelle
l'écoulement est perturbé de manière appréciable par la présence de l'ouvrage. Elle peut au
contraire représenter la totalité du cours d'eau lorsque se produit, par exemple, un abaisse-
ment général des fonds.
Des fondations de natures différentes n'ayant pas le même mode de fonctionnement, l'évo-
lution des conditions extérieures se traduit par une agressivité différente. Une surveillance
efficace suppose donc une connaissance précise de la nature des fondations. Le type de
fondation peut d'ailleurs varier selon les appuis d'un même ouvrage, voire selon les parties
d'un même appui.
L'exactitude des données concernant les fondations est le plus souvent difficile à confir-
mer, pour autant qu'elles existent ; une analyse attentive et critique des informations
recueillies est de rigueur.
Cette partie du dossier de l'ouvrage est constituée des éléments nécessaires à l'évaluation
de la stabilité des fondations. Cela se traduit par une coupe des différents horizons sous
chaque appui, comportant :
- cote et identification des différentes couches,
- caractéristiques mécaniques et, éventuellement, de compressiblité,
- granulométrie des alluvions.
La connaissance de ces éléments est indispensable chaque fois qu'une évolution de la
situation peut faire craindre une modification de la stabilité des fondations :
- apparition de désordres dans le massif de fondations ou en structure,
- variation du lit,
- passage de convois exceptionnels,
- projet de modification de la structure (changement de schéma statique, élargissement),
- etc.
Si elles ne sont pas disponibles, les données géotechniques sont à rechercher par une
reconnaissance appropriée. Il est à noter que les valeurs de ces paramètres peuvent varier
au cours du temps.
Données hydrauliques - Données relatives au cours d'eau
Au même titre que les éléments ci-dessus, le recueil des données hydrauliques et de celles
relatives au cours d'eau est un élément essentiel pour :
- apprécier les risques courus par les appuis,
- définir les consignes d'entretien des massifs d'enrochements éventuels,
- élaborer un projet de confortement (choix de la nature des travaux, des cotes, fixation des
contraintes de chantier),
- etc.
en tenant compte de l'évolution dans le temps des conditions hydrauliques (crues, modifi-
cations des vitesses et directions des courants...) et de la morphologie du cours d'eau
(approfondissement du lit, modification du débouché...).
CHAPITRE 3
L'action de l'eau est la cause la plus fréquente des désordres relevés sur les fondations en
site aquatique ou sur leurs éléments de protection. Cette action peut elle-même résulter de
différents phénomènes et se manifester de diverses façons.
Cette évolution peut être naturelle dans le cas de cours d'eau n'ayant pas atteint leur profil
d'équilibre ou être le résultat d'interventions humaines telles que : extraction de matériaux
dans le lit, construction de barrages, dragage et creusement de chenaux maritimes et de
navigation, remblaiement dans les champs d'inondation, coupure de méandre, déplace-
ment de l'embouchure, pompages, aménagements, etc. Elle se traduit généralement dans
la modification du profil en long (creusement ou exhaussement), avec modification du tracé
en plan de la morphologie du lit
(apparition, disparition ou
déplacement de la position des
Cotes NGF Iml bancs et îles) (fig. 1).
II est à noter que, selon les cas,
la modification du profil en long
peut se propager de l'amont
vers l'aval ou au contraire de
façon « régressive » de l'aval
vers l'amont.
Les grandes crues ont été la cause première de destruction des ouvrages anciens fondés
insuffisamment bas et mal protégés. Au cours des crues, il se produit un approfondisse-
ment général du lit et un remaniement des alluvions, sur une épaisseur parfois importante
(plusieurs mètres), avec modification défavorable de leurs caractéristiques mécaniques.
La stabilité latérale des massifs de fondation due aux terrains encaissants s'en trouve
alors considérablement réduite. Selon l'importance des atterrissements postérieurs à la
crue, et selon le type de fondation, l'instabilité peut subsister au-delà de la période de crue.
Les crues exceptionnelles peuvent aussi modifier durablement la configuration du lit.
Fig. 2 — Formation
de fosses au
voisinage d'un
ouvrage : Pont-Saint-
Esprit sur l'Adour à
Bayonne.
Les fosses
immédiatement à
l'amont, dans l'axe
des arches, résultent
de l'inversion du
sens du courant
sous l'action de la
marée.
L observation, après la crue, ne permet pas, en général, de connaître la profondeur maxi-
male du surcreusement temporaire qui se produit pendant la crue et qui se trouve partielle-
ment ou totalement comblé pendant la décrue.
En plus des actions naturelles citées plus haut, d'autres phénomènes peuvent être la cause
de dégradations des fondations, comme :
- les variations de la cote du plan d'eau qui favorisent l'altération des matériaux,
- l'effet du batillage et du remous des hélices des navires,
- les délestages rapides des plans d'eau de retenue,
- le déversement d'eaux chimiquement agressives,
- etc.
Outre l'incidence des travaux d'aménagement déjà évoquée, certaines interventions humai-
nes mal conduites lors d'investigations ou de travaux peuvent être la cause de désordres
très importants occasionnés aux fondations et à l'ouvrage. Par exemple :
- le dégarnissage et le creusement d'une souille tout autour de l'appui d'un pont peuvent
provoquer la rupture du sol de fondation et l'effondrement de l'ouvrage (fig. 3) ;
- le vibrofonçage de palplanches à proximité immédiate de fondations superficielles ou sur
pieux flottants peut entraîner un tassement de l'appui ;
- des injections mal conduites peuvent occasionner un mouvement de l'appui, voire un tas-
sement ;
- etc.
10
3.2 - MANIFESTATIONS
Les actions évoquées plus haut peuvent s'exercer isolément ou de manière combinée et
provoquer des désordres aux fondations de ponts, de murs de soutènement, de buses, ou
encore au pied de talus (fig. 4).
1
ï^:, »^ •..••• ^ ' * v
Fig. 4 — Brèche résultant de l'affouillement d'un mur de soutènement au cours d'une crue violente.
n
- entraînement des matériaux fins des batardeaux et crèches (fig. 5),
- affouillement en pied,
- etc.
/• * ff * tt/tfêt *f t/ f **/
12
3.2.4 — Fondation
Fig. 7 — Délavage
d'un béton de chaux.
13
CHAPITRE 4
La surveillance
La surveillance des fondations en site aquatique est une tâche généralement délicate en
raison des difficultés d'accès et d'observation directe.
Une attention toute particulière doit être portée à la surveillance des fondations anciennes
car la limitation des moyens techniques (avant le XXe siècle) ne permettait pas toujours
d'établir les appuis à une profondeur suffisante pour que la stabilité de l'ouvrage ne soit
pas compromise par l'action des eaux.
Certains ouvrages sont, de par leur nature, particulièrement sensibles aux mouvements
d'appuis (voûtes, structures hyperstatiques).
L'impression de sécurité déduite du « bon aspect » extérieur est parfois illusoire ; il a été
constaté que des massifs d'enrochements pouvaient dissimuler de graves désordres, et
• notamment des cavités sous les
appuis, susceptibles de compromettre
gravement la stabilité de l'ouvrage.
• I Des cavités peuvent aussi se dévelop-
per sous des rideaux en palplanches
ou des voiles de béton disposés en
protection autour d'appuis mais con-
f çus avec une fiche insuffisante vis-à-
vis des affouillements susceptibles de
se produire (fig. 9).
14
4.1 - SURVEILLANCE CONTINUE
La surveillance continue des fondations en site aquatique doit être intensifiée lors des
crues importantes. A cette occasion, sont à relever :
- la cote de la ligne d'eau à l'amont et à l'aval de l'ouvrage par appréciation visuelle, ou
lecture sur les échelles lorsqu'elles existent,
- l'étendue du plan d'eau,
- tout signe traduisant des conditions d'écoulement agressives pour l'ouvrage (amoncel-
lement de corps flottants, début de contournement de l'ouvrage, attaque de biais des
appuis, etc.).
Il convient ensuite de revenir sur les lieux, d'observer l'ouvrage et le cours d'eau après la
crue et de relever alors les changements importants tels qu'une modification de la configu-
ration du lit.
Outre les périodes de crues importantes vis-à-vis de l'ouvrage, il faut intensifier la surveil-
lance des fondations :
- lorsque l'ouvrage est pris par les glaces et après la débâcle (la circulaire d 9506 du
4 février 1963 et les notes de février 1956 qui lui sont annexées, relatives à la protection des
ponts routiers contre les phénomènes d'embâcle et de débâcle, sont reproduites en
annexe 6),
- à l'occasion d'une forte augmentation de la circulation de poids lourds, par exemple lors
de la mise en place d'une déviation,
- en cas d'extraction de matériaux dans le lit,
- au passage de convois exceptionnels,
- et pour tout autre événement pouvant mettre en cause la stabilité des appuis (choc de
bateau par exemple).
L'équipe chargée de la visite annuelle doit se rendre sur le site à une période de basses
eaux (étiage, chômage) pour observer la base des appuis dans les meilleures conditions.
Pour de nombreux cours d'eau, le débit à l'étiage est assez faible pour qu'il soit possible
d'accéder aux appuis et de procéder à l'examen des fondations, quitte à mettre, au besoin,
certains appuis provisoirement à sec à l'aide de terrassements simples.
Il est souhaitable de procéder en même temps, chaque fois que possible, à la visite des fon-
dations et de la structure. Dans ce cas, les deux procès-verbaux (celui des fondations, sur
le modèle du présent fascicule, et celui de la structure, sur le modèle du fascicule corres-
pondant) peuvent être réunis.
Outre le matériel nécessaire aux visites et prévu au fascicule 02, il faut prévoir si nécessaire
une embarcation pour accéder aux appuis qui ne sont pas à sec.
En vue de suivre dans le temps les actions subies par l'ouvrage et de détecter l'apparition
de désordres ou d'anomalies dans le comportement des fondations, les points suivants
sont à examiner, si les conditions hydrauliques le permettent :
• cours d'eau
- relever la position du lit par rapport à l'ouvrage, l'angle d'attaque par le courant des piles
et culées, et les arches sous lesquelles s'écoule l'essentiel du débit,
- noter la nature des fonds et les anomalies de leur topographie, en particulier la présence
de fosses imputables à l'affouillement local des appuis et à l'effet du rétrécissement,
15
- noter la présence de tourbillons et relever leur position,
- noter l'amoncellement de corps flottants et d'alluvions obstruant le débouché.
• berges
- relever les variations de la géométrie des massifs par rapport à la visite précédente.
• radiers
- observer attentivement l'état des parafouilles amont et aval et relever tout signe d'affouil-
lement, d'altération ou de dislocation de ces rideaux,
- noter tout signe de cheminement d'eau sous le radier,
- relever les traces d'abrasion ou de désagrégation du radier.
-
• base des appuis
- relever l'aspect général de la base des appuis en notant la désagrégation du liant, le dis-
jointoiement des pierres, les pierres fracturées et manquantes des ouvrages en maçonne-
rie, les traces d'abrasion intense, d'altération ou de chocs.
Les cavités ne sont souvent pas visibles de l'extérieur, mais certains indices peuvent être
fournis par l'état des protections ou par l'existence de circulations d'eau anormales : résur-
gences à l'aval ou sur le côté de l'appui, tourbillons se détachant de l'appui, etc.
• structure
II convient de signaler que des désordres dans la structure, notamment dans les voûtes en
maçonnerie ou dans les piles en élévation, sont fréquemment l'indice d'anomalies dans les
fondations.
A l'inverse, il faut aussi indiquer que des désordres importants peuvent exister dans les
fondations sans aucune manifestation en structure.
• remblais d'accès
- relever sur les schémas en plan et en élévation les traces d'érosion des remblais d'accès ;
leur bon état est un élément important pour la protection et le bon comportement des
culées.
16
4.3 - INSPECTION DÉTAILLÉE PÉRIODIQUE
sieurs mètres par seconde, charriage impor- Très gros uffouiUement sous ta semelle
tant),
- lorsqu'il est constaté une évolution 3,00 0,8 3,00
i
g
- lorsque des travaux dans la zone Maçonnerie très mauvaise
d'influence de l'ouvrage laissent craindre '«nie de semelle
Rocher •
Gros bloc de béton
une évolution défavorable pour la stabilité
des appuis.
- le cadre administratif,
0.20
Niveau d'eai
ses spécialisées,
— 3,00 *1 3,00 - R
ri
îïli
3,20
—
1,20 g
- le déroulement de ces visites sous la res- — - ^ • ^ Sable
^ sous la se mette
ponsabilité d'un agent qualifié du service, Sab ^ j / " 11
*•—
Fig. 10 — Exemples de
constatations effectuées grâce à
des examens subaquatiques sur
différents ouvrages.
17
Il va sans dire que les examens subaquatiques exécutés en dehors du programme annuel
arrêté par la Direction des Routes sont soumis aux mêmes prescriptions.
A l'issue des examens subaquatiques, l'agent de l'administration qui en a surveillé le
déroulement doit, pour sa part, établir un procès-verbal d'inspection détaillée, conforme au
cadre type présenté en annexe 4 du présent fascicule.
Cette note doit mentionner en particulier, clairement, l'incidence du cours d'eau sur l'état
des fondations, faire apparaître l'évolution probable de la zone d'influence et ses consé-
quences sur la stabilité des fondations.
Une inspection détaillée exceptionnelle des fondations peut être rendue nécessaire :
— par l'observation de faits anormaux incomplètement reconnus lors des interventions
périodiques ;
— par l'élaboration de projets de travaux apportant des modifications importantes aux
actions transmises aux fondations ou à leur mode de fonctionnement, que ces travaux con-
cernent l'ouvrage proprement dit ou sa zone d'influence (cours d'eau, abords...). L'inspec-
tion détaillée exceptionnelle a ici pour objet de recueillir les données manquantes néces-
saires à la définition de l'état de service du moment et au dimensionnement des projets de
travaux ;
— par le souci, pour certains ouvrages, de mener des investigations plus complètes que
celles effectuées dans le cadre des actions périodiques, et cela grâce à la mise en œuvre
de techniques et de moyens particuliers.
Les procédés et modes opératoires des moyens à disposition (en 1980) sont exposés en
détail dans le document : Fondations de ponts en site aquatique, en état précaire.
Uattention y est attirée sur l'intérêt de certaines techniques et les précautions essentielles
à respecter, sachant qu'elles ne doivent être mises en œuvre qu'après examen visuel de
l'ouvrage.
18
Dégarnissage local
Un dégarnissage local peut être envisagé en vue d'accéder aux fondations et de déterminer
leur nature et leur état réel, lorsque l'examen extérieur (avec ou sans plongeur) ne permet
pas d'obtenir les renseignements recherchés (protections par enrochements notamment).
Les zones dégarnies doivent être très soigneusement rebouchées.
Ces investigations ne sont à confier qu'à des entreprises expérimentées.
Exécution des forages
Les forages servent à reconnaître les zones internes des massifs de fondation en permet-
tant, soit de prélever des échantillons, soit d'effectuer des essais en place : essais mécani-
ques, essais d'eau, mesures de paramètres physiques (densité, teneur en eau...), etc.
Mise à sec
Lorsque des désordres ont été reconnus, dans certains cas, la mise à sec peut être envisa-
gée pour en faire un relevé précis et pour procéder par la suite au confortement, à sec, dans
les meilleures conditions. La décision ne doit être prise qu'après qu'une étude géotechni-
que ait établi qu'il n'y a pas de risque de renard hydraulique sous les fondations ou de tas-
sement du fait de la mise à sec.
En tout état de cause, la mise à sec ne doit être effectuée qu'en période de basses eaux et il
faut prévoir de pouvoir remettre l'ouvrage en eau assez rapidement en cas de crue subite ou
d'une longue interruption dans les travaux d'investigation.
Procès-verbal d'inspection détaillée exceptionnelle
Le rapport établi par la mission d'inspection comprend l'ensemble des points énumérés au
§4.2.1 traitant des inspections périodiques. Il doit comporter en outre :
- le relevé sur les plans de l'ensemble des investigations particulières menées sur
l'ouvrage,
- la justification des moyens mis en œuvre et les résultats de ces investigations (feuilles de
mesure ou d'essais et note d'interprétation).
19
CHAPITRE 5
Entretien
Les travaux d'entretien peuvent paraître routiniers. Mais c'est du soin apporté à leur exécu-
tion et à la régularité de l'entretien que dépendra le plus souvent la bonne conservation de
l'ouvrage. Il importe donc de veiller au maintien en état des éléments de protection, massifs
d'enrochements, rideaux, radiers, etc., et au bon écoulement de l'eau sous l'ouvrage, afin
d'éviter notamment l'attaque directe des fondations par l'eau.
Même si les travaux à entreprendre n'ont que peu d'ampleur, il faut se garder de tout dia-
gnostic hâtif et connaître précisément l'origine des désordres et l'état de service de
l'ouvrage.
%à
i
* Fig. 11 — Accumulation d'arbres
rendant impossible l'examen des
fondations de l'avant-bec d'une
pile.
20
5.2 — ENTRETIEN SPECIALISE
C'est une opération essentielle pour la protection des fondations anciennes, et le plus sou-
vent indispensable. Il faut au préalable s'assurer que les enrochements ne masquent pas
de cavité sous les appuis.
La géométrie et la cote du sommet des talus d'enrochement que le service entend garantir
ne doivent pas être exagérément évaluées pour ne pas pas réduire inutilement le débouché.
Une telle surestimation tend à accroître l'ampleur des affouillements et à accélérer la
désorganisation des massifs que l'on s'efforce de maintenir en état. Il faut aussi veiller à ce
que les enrochements ne surchargent pas la fondation (exemple des platelages débor-
dants).
Dans le cas d'un rechargement important, la question peut se poser de savoir si la solution
enrochement doit réellement être maintenue.
La mise en place des enrochements s'effectue normalement par la tête des talus en s'effor-
çant d'obtenir des pentes régulières et en contrôlant l'extension de la base des massifs.
Dans le cas de tapis, il faut veiller à leur continuité.
La taille des blocs doit être suffisante pour que ceux-ci ne soient pas entraînés par le cou-
rant ; à cet effet, la situation du moment et celle des autres ouvrages situés sur le même
cours d'eau est à observer avec attention.
L'entretien des éléments de protection, rideaux, batardeaux...
La remise en état de ces protections doit être précédée d'une analyse des phénomènes en
jeu et tenir compte de l'évolution des conditions hydrauliques ; sinon la poursuite de l'éro-
sion rendra tôt ou tard ces travaux caducs et nécessitera de nouvelles dépenses.
Il faut notamment examiner si ces éléments sont toujours indispensables, certains d'entre
eux ayant pu simplement être mis en œuvre pour permettre la construction de l'ouvrage.
21
CHAPITRE 6
Réparations
L'étude du projet de confortement ne doit être engagée qu'une fois le diagnostic établi sur
l'ensemble de l'ouvrage, fondations et structure, et sur l'évolution probable du cours d'eau.
Le projet doit être élaboré selon les principes généraux suivants :
- les travaux doivent être un réel traitement et non une dissimulation des désordres recon-
nus ou cachés,
- les travaux ne doivent pas uniquement porter remède aux dégradations du moment, mais
tenir compte de l'évolution prévisible à long terme du cours d'eau : évolution naturelle,
extraction de matériaux, travaux pouvant modifier les conditions d'écoulement...,
- il faut examiner la possibilité d'améliorer à cette occasion, si besoin est, la situation
hydraulique du moment (débouché notamment) ou à venir (prise en compte de la politique
d'aménagement du cours d'eau, y compris des mesures autoritaires de limitation des
extractions de matériaux).
L'intervention sur les fondations doit, si nécessaire, être précédée d'un renforcement de la
structure et (ou) de la mise en place de dispositifs permettant un relevage éventuel du
tablier, cela en vue de s'assurer du bon comportement de l'ensemble de l'ouvrage pendant
les travaux de réparation des fondations.
Des recommandations pour l'élaboration du projet de confortement des fondations et un
exposé des différentes méthodes de réparation sont contenus dans le document : Fonda-
tions de ponts en site aquatique en état précaire, déjà cité.
Seules sont reprises ici les précautions essentielles des procédés de réparation les plus
courants.
Aménagements hydrauliques
La protection des ouvrages peut, dans certains cas, être assurée efficacement par des
aménagements hydrauliques tels que seuils, radiers, etc., destinés à enrayer l'érosion du lit
au droit de l'ouvrage ou à protéger celui-ci de l'action directe de l'eau. Cependant, avant
d'engager des travaux sur les ouvrages pris isolément, lorsque l'origine des désordres est
une évolution générale du cours d'eau, un aménagement de l'ensemble du cours d'eau peut
être une meilleure solution tant technique qu'économique ; cette possibilité doit être étu-
diée.
22
Comme cela a été indiqué au chapitre 5 « Entretien », une surévaluation des dimensions
données aux massifs d'enrochements peut conduire à l'inverse du résultat cherché en aug-
mentant l'importance des affouillements.
Lorsque la stabilité des ouvrages est précaire, il est nécessaire de procéder à un conforte-
ment des fondations — comblement des cavités notamment (voir ci-dessous) — avant de
foncer des palplanches à proximité immédiate de l'ouvrage.
Toujours à proximité immédiate de l'ouvrage, certaines techniques de fonçage sont à pros-
crire en règle générale — langage et vibrofonçage — en raison des conséquences du rema-
niement important du sol de fondation que leur emploi provoque.
Un soin particulier doit être attaché aux dispositifs de guidage des profilés en cours de bat-
tage et à l'étaiement des rideaux.
Les profils ne doivent pas être arrêtés simplement au niveau du lit, mais ils doivent être
ancrés au-delà des profondeurs affouillables.
Lors de la mise en place et du fonçage des profils, les mouvements de l'ouvrage et l'évolu-
tion de la fissuration doivent être suivis attentivement.
L'élaboration du projet, les contrôles et le suivi du chantier doivent être faits avec le con-
cours de spécialistes. Ces travaux ne doivent être confiés qu'à des entreprises expérimen-
tées et disposant des matériels adaptés exactement aux besoins.
Le choix des produits d'injection, de l'implantation des forages, de la technique d'injection,
doit être fait pour chaque cas selon le but assigné aux injections (amélioration des caracté-
ristiques mécaniques, écran d'étanchement, régénération de maçonneries...), et suivant la
nature du milieu à injecter en tenant compte des résultats des investigations géotechni-
ques.
L'attention est attirée sur l'importance qu'il faut attacher aux divers contrôles :
- contrôle de la nature et des caractéristiques des produits d'injection,
- suivi en cours de forage des paramètres pression, débit et quantités injectées (des débits
importants ou de trop fortes pressions peuvent être nocifs à la stabilité de l'ouvrage),
- essais visant à contrôler l'efficacité des travaux (carottages pour prélèvement d'échantil-
lons, essais mécaniques, essais d'eau...).
L'ouvrage doit être surveillé attentivement durant toutes les phases de perforation et
d'injection.
Bétonnage de cavités
Le comblement par bétonnage doit être précédé de l'enlèvement des débris et dépôts dans
la cavité et du nettoyage des parties de l'ouvrage en contact avec la zone à bétonner. Dans
le cas du comblement de cavités débouchant à l'extérieur, la liaison entre partie existante
et partie comblée doit être assurée par des armatures en nombre suffisant (lorsque leur
mise en place est possible).
Dans certains cas, le comblement est à compléter par l'injection de coulis de ciment pour
les zones d'accès difficile, dont on ne peut assurer a priori le bon remplissage par béton-
nage. A cet effet, des cannes d'injection et des tubes évents sont à mettre en place avant
bétonnage.
La composition des bétons, mortiers et coulis et leur mise en œuvre doivent être définies à
chaque fois, en fonction du problème à traiter.
23
Reprise en sous-œuvre
24
Annexes
25
Page laissée blanche intentionnellement
ANNEXE 1
DOCUMENTATION • BIBLIOGRAPHIE
liste arrêtée au 31 octobre 1980
— LCPC-SETRA, Fondations de ponts en site aquatique en état précaire. Guide pour la surveillance et leconforte-
ment (1980).
La bibliothèque de l'Ecole nationale des Ponts et Chaussées possède de nombreux ouvrages et traités dont
certaines parties sont consacrées à la description des techniques anciennes de fondation et à la relation des
chantiers de construction ou de confortement, entre autres :
— GAUTIER, Traité des ponts (1714-1728).
— GAUTHEY, Traité de la construction des ponts (1832).
— MORANDIÈRE, Traité de la construction des ponts (1866).
— DEGRAND et RÉSAL, Ponts en maçonnerie (1888).
— DE DARTEIN, Etude sur les ponts en pierre remarquables par leur décoration, antérieurs au XIXe siècle (1907).
— SÉJOURNÉ, Grandes voûtes (1913-1916).
— GAY, Ponts en maçonnerie (1924).
Surveillance, entretien.
— BELTREMIEUX, Surveillance, entretien, restauration des ouvrages d'art, Numéro spécial, Rev. Travaux, 416 bis
(nov. 1969).
Confortement
— SETRA, Mise en œuvre des palplanches métalliques. Guide de chantier, Niveau 3 (sept. 1976).
— CAMBEFORT. Injection des sols, tomes 1 et 2, Eyrolles (1967).
— AFTES, Recommandations concernant les travaux d'injection pour les ouvrages souterrains. Rev. Tunnels et
ouvrages souterrains, n° 10 (juil.-août 1975).
— LCPC-SETRA, Les pieux forés, Recueil des règles de l'art (déc. 1978).
Problèmes hydrauliques
— LEBRETON H.-V., Dynamique fluviale, Eyrolles (1974).
— JAMME G. Travaux fluviaux, Eyrolles (1974).
— NICOLLET G. Hydraulique des ouvrages de franchissement des vallées alluviales, Rapp. Labo. national
d'hydraulique, E 43/80/20.
— RAMETTE M., Cours d'eau sauvages, cours d'eau aménagés, Rapp. Labo. national d'hydraulique,
E/40/79/10/bis.
27
ANNEXE 2
MODÈLE DE DOCUMENT SIGNALÉTIQUE
Parties intéressant les fondations en site aquatique à rajouter aux modèles du fascicule concernant le type d'ouvrage
1 — IDENTIFICATION DE L'OUVRAGE
2 — CARACTÉRISTIQUES GÉNÉRALES
3 — CONCEPTION ET CONSTRUCTION
Pour chacune des rubriques : énumération, descriptions succinctes et références au dossier d'ouvrage.
— Caractéristiques hydrauliques
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ANNEXE3
MODÈLE DE PROCÈS-VERBAL DE VISITE ANNUELLE
Si la visite annuelle des fondations en site aquatique est groupée avec celle du reste de l'ouvrage, il est établi un
procès-verbal unique. Dans ce cas, seul le chapitre 4 du présent modèle est à remplir ; il doit être ajouté au chapi-
tre 4 (sous-chapitre relatif aux fondations) du modèle du procès-verbal de visite annuelle correspondant au type
d'ouvrage.
Le présent procès-verbal comprend... feuillets. Chaque feuillet doit comporter le numéro d'identification de
l'ouvrage et la date du procès-verbal.
1 - IDENTIFICATION DE L'OUVRAGE
Numéro d'identification :
2 — VIE DE L'OUVRAGE
2.4 — Campagne(s) de mesures, essais divers effectués depuis la dernière visite ou inspection
— Description(s), date(s), référence(s) au dossier d'ouvrage :
29
3 — CONDITIONS DE LA VISITE
4 — CONSTATATIONS
Chaque constatation doit être localisée, décrite et faire l'objet, si possible, de renseignements chiffrés (largeur,
longueur, surface, ouverture), de croquis ou de photographies.
Les listes qui suivent ne sont pas exhaustives.
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4.4 — Fondations
— Cavités :
— Circulations d'eau anormales (résurgences, tourbillons) :
— Affouillements :
— Abrasion (maçonnerie et pièces de bois) :
— Entraînement de matériaux :
— Délavage des mortiers :
— Pourriture des pièces de bois :
— Dislocation :
— Affaissement :
— Fissures :
5 - CONCLUSIONS
(1) Les avis, instructions et propositions peuvent faire l'objet d'annexés détaillées.
31
ANNEXE 4
CADRE DE PROCÈS-VERBAL D'INSPECTION DÉTAILLÉE PÉRIODIQUE
Si l'inspection détaillée des fondations en site aquatique est groupée avec celle du reste de l'ouvrage, il est établi
un procès-verbal unique. Dans ce cas, seuls les chapitres 4 à 8 du présent cadre sont à remplir ; ils doivent être
ajoutés aux chapitres correspondants du cadre de procès-verbal d'inspection détaillée correspondant au type
d'ouvrage.
Ce cadre ne s'applique qu 'aux inspections détaillées périodiques, à l'exclusion des autres types d'inspection : ins-
pection détaillée avant mise en service, inspection détaillée de fin de garantie, inspection détaillée exceptionnelle,
pour lesquelles l'agent conduisant la visite peut, en fonction du but recherché et des constatations effectuées,
adapter et modifier le présent cadre.
L'inspection détaillée périodique, valant visite annuelle, l'énumération des points à examiner, explicitée dans le
modèle de procès-verbal de la visite annuelle, n'a pas été reprise dans les rubriques correspondantes de l'inspec-
tion détaillée périodique si elle ne comportait pas de modifications.
Le présent procès-verbal comprend... feuillets. Chaque feuillet doit comporter le numéro d'identification de
l'ouvrage et la date du procès-verbal.
1 — IDENTIFICATION DE L'OUVRAGE
Numéro d'identification :
2 — CARACTÉRISTIQUES GÉNÉRALES
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2.2 — Photographies
(datées et légendées)
3 - VIE DE L'OUVRAGE
3.1 — Documents de référence
— Date de construction de l'ouvrage :
— Date de construction des fondations :
— Date de la dernière inspection détaillée :
— Date(s) et nature(s) des actions de surveillance effectuées depuis la précédente inspection détaillée :
— Date(s) des dernières vérifications réglementaires concernant les ouvrages des occupants du domaine public :
— Date et nature de la dernière visite des fondations en site aquatique :
— Date et nature de la dernière intervention sur la zone d'influence de l'ouvrage :
— Date de la dernière mise à jour du document signalétique :
— Date de la dernière mise à jour des plans d'inspection de l'ouvrage :
4 - CONDITIONS DE L'INSPECTION
5 — CONSTATATIONS
Le modèle du Procès-verbal de visite annuelle (annexe 3) donne une enumération des points à examiner.
7 — DOCUMENTS
— Plans de désordres à l'échelle
— Photographies et dessins de détail
— Procès-verbal de la visite par plongeurs (le cas échéant) conforme à la circulaire p. 614 du 25/09/78 « Recom-
mandations pour l'exécution des visites par plongeurs autonomes »
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8 — INTERPRÉTATION DÉTAILLÉE DE TOUTES LES OBSERVATIONS EFFECTUÉES
9 — CONCLUSIONS
9.3 — Suggestions concernant les travaux d'entretien courant avec éventuellement un ordre de priorité
9.5 — Suggestions concernant les études, les travaux d'entretien spécialisé et les réparations s'avérant nécessai-
res ou souhaitables avec éventuellement un ordre de priorité.
Signature de l'agent ayant conduit l'inspection détaillée, et date :
9.6 — Observations du Subdivisionnaire comportant
— Avis sur l'état de l'ouvrage :
— Indication des suites données ou qu'il propose de donner à l'inspection détaillée (1) :
— Décisions prises concernant l'entretien courant :
— Propositions d'entretien spécialisé :
— Propositions d'investigations complémentaires d'études et de réparations :
— Autres propositions (limitation du trafic, restriction des extractions de matériaux...).
Signature du Subdivisionnaire, et date :
(1) Les avis, propositions et instructions peuvent faire l'objet d'annexés détaillées.
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ANNEXE5
RECOMMANDATIONS POUR L'EXÉCUTION DES VISITES PAR PLONGEURS AUTONOMES
CTOA p. 614 du 25 septembre 1978
C.T.O.A.
p. 614
Par circulaire CTOA - p. 377 - du 19 avril 1978, je vous avais indiqué un certain nombre de règles à suivre en matière
d'investigations relatives aux dégradations, désordres et menaces affectant les appuis de ponts.
II convient de codifier de façon plus détaillée les modalités de ces visites afin de les rendre plus efficaces. Notam-
ment par une collaboration étroite entre les plongeurs spécialisés et les agents de la D.D.E. et une préparation
méthodique des visites.
Je demande que, dans chaque service, un responsable (au moins) soit désigné pour préparer et surveiller les visi-
tes des plongeurs. Ce responsable sera soit le Chef de la cellule « ouvrages d'art », soit un agent qualifié, du
niveau Ingénieur. '
La mission du responsable des visites d'ouvrages d'art (ou de chacun d'eux si vous en désignez plusieurs) est
fixée de la façon suivante pour les ouvrages dont il est chargé.
(1) Pour les ouvrages relevant de la Direction des Routes et de la Circulation Routière.
35
Mission du responsable
• En début d'année, il fera la synthèse des propositions des Subdivisions et des Arrondissements. Il préparera
l'envoi, par le service, de ces propositions à l'Administration centrale.
• II assumera la préparation des visites et participera à leur conduite et à l'étude des suites à donner dans les con-
ditions précisées ci-après pour chacune de ces trois parties :
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2 — TABLEAU DÉCRIVANT LA CHRONOLOGIE DES OPÉRATIONS
Cas d'urgence
Approvisionne le maté- En cas de besoin
riel et exécute la visi- - alerte l'Ingénieur d'Arrondis-
te approfondie ur- sement pour visite approfondie
gente urgente
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3 — MODÈLE DE CLAUSE A INSÉRER DANS UN MARCHÉ A PASSER AVEC UNE SOCIÉTÉ DE PLONGEURS
AUTONOMES
OBJET DE LA COMMANDE
1 — LA VISITE PROPREMENT DITE, QUI DEVRA DANS TOUTE LA MESURE DU POSSIBLE ÊTRE EFFECTUÉE EN
PÉRIODE DE BASSES EAUX, comprend :
a) la visite des parties immergées avec inspection de la surface des ouvrages, par bandes dont la largeur sera
fonction de la visibilité, mais qui ne devra en aucun cas dépasser 1,00 m ;
b) le lever des profils en long et en travers, espacés de 2 à 3 m, en nombre suffisant autour des piles, culées ou
murs qui seront reportés sur des calques à l'échelle de 1/50 ou 1/100 selon les indications portées aux dessins
de principe ci-joints (annexe 2), ou éventuellement sur des dessins fournis par l'ingénieur et le relevé du profil
en travers du fond du cours d'eau au droit de l'ouvrage.
Ces profils devront se référer en plan et en niveau à des repères fixes, sur les appuis ou sur le tablier, et devront
permettre la mise à jour des documents détenus par l'ingénieur.
ARTICLE 6 — ACOMPTES
Par dérogation à l'article 45 du Cahier des Clauses et Conditions Générales (CCCG) applicables aux marchés de
travaux après la visite d'un ouvrage et si les prescriptions de l'article 2 ci-dessus, alinéas 1 et 2, ont bien été res-
pectées, l'entrepreneur pourra recevoir un acompte égal à 50 % du montant des travaux exécutés, sur présenta-
tion de la facture correspondante.
Le règlement du solde sera effectué après remise par l'entrepreneur de tous les documents visés aux articles 1
et 2.
Joindre aux marchés - annexe 1 - liste des ouvrages à visiter,
- annexe 2 - modèle type de procès-verbal de visite.
38
4 — MODÈLE DE PROCES-VERBAL
P.V. DE VISITE
Date de la visite
Entreprise :.
Nom des plongeurs :.
Visite des piles N° :. Culées :.
File 2
39
ÉLÉVATIONS -
t xemple de
2,50 m 2,50 m
Plan
H
2,50 m
2,50 m
Aval Amont
Repère
0,50 h
Niveau de l'eau
"(faire apparaître le ressaut quand on peut l'apprécier) 1 Élévation
CULÉE RIVE G A U C H E
Affouillement.
-0,50 m
2,50 m
mH Plan
n
2,50 m
P-- - P'
2,50 m
a -Q-
Repère
Aval Amont
Niveau de l'eau
0,50 m h' (faire apparaître le ressaut quand ont peut l'apprécier)
Élévation
40
ANS ET COUPES TYPES
PILE N
Vue en plan
Coupe XX
Coupe Y-Y
Béton de chaux
41
Exemple de tableau de constatations
42
ANNEXE6
PROTECTION DES PONTS ROUTIERS
CONTRE LES PHÉNOMÈNES D'EMBÂCLE ET DE DÉBÂCLE
OBJET : protection des ponts routiers contre les phénomènes d'embâcle et de débâcle.
1) La persistance du froid me conduit à craindre que des phénomènes d'embâcle, puis de débâcle, viennent à
causer des dommages improtants aux ouvrages routiers, et notamment aux ponts provisoires.
Plusieurs ponts viennent d'ailleurs de m'être signalés comme étant menacés par les glaces.
2) Je vous prie de me tenir informé des phénomènes de prise générale en glace des sections de fleuves ou de
rivières, et d'attirer spécialement mon attention sur les situations d'où pourraient naître des menaces pour les ponts provi-
soires ou permanents.
Vous voudrez bien tout d'abord, dès réception de la présente lettre, me renseigner d'urgence, le cas échéant, sur
la situation actuelle à cet égard.
3) Je vous rappelle les notes-circulaires qui vous ont été adressées en février 1956 par le Service de reconstruc-
tion des ponts (d. 5208 du 14 février ; d. 5231 du 25 février). Vous en trouverez ci-joint un nouvel exemplaire.
4) Vous pouvez envisager, pour les actions de surveillance, protection, etc.. d'employer des entreprises, de
recourir à l'Armée...
Je suis intervenu auprès du ministre des Armées pour que le concours de formations militaires puisse, en cas de
besoin, vous être accordé.
Vous pourrez, le cas échéant, demander sur le plan départemental ou régional le concours de l'autorité militaire,
pour les opérations de « dissociation » des glaces.
Il est possible d'ailleurs que les méthodes prévues par l'Armée aient évolué ; en particulier le Génie sera peut-être
amené à utiliser des appareillages à air comprimé pour forer ou scier la glace.
5) Vous aurez intérêt à consulter les entreprises d'hommes-grenouilles qui travaillent couramment pour la Direc-
tion des Routes. Certaines d'entre elles disposent d'un matériel puissant pouvant servir pour la dissociation des glaces
avec ou sans explosif. Les plongeurs peuvent également rendre de grands services pour des inspections, des poses de
pétards, etc. Il faudra naturellement éviter d'exposer ces spécialistes à des dangers graves ; je rappelle que l'existence de
courants importants crée pour eux des risques marqués.
6) Vous voudrez bien faire prendre, le cas échéant, des photographies concernant la formation des embâcles,
l'accumulation chaotique de blocs de glace, les phénomènes de débâcle, les dommages causés aux ouvrages.
7) Pour les phénomènes et opérations intéressants ou importants (mécanismes de formation des embâcles,
ouvrages menacés, actions de surveillance exercées, action de protection avec ou sans explosifs, concours de l'Armée,
emploi des hommes-grenouilles, etc.), vous aurez à m'adresser des comptes rendus techniques détaillés, afin que des
enseignements puissent être dégagés.
0
43
Circulaire d. 5208 du 14 février 1956
aux Ingénieurs en Chef
La persistance du froid et l'intensité qu'il a atteinte dans certaines régions conduisent à craindre que des phéno-
mènes d'embâcle, puis de débâcle, viennent à causer des dommages importants aux ouvrages routiers (et notamment aux
ponts provisoires qui existent encore en nombre très important).
Vous serez amené à prendre des mesures de surveillance, d'alerte et de protection, et notamment, dans de nom-
breux cas, à pétarder la glace soit pour éviter la formation d'un embâcle, soit pour diminuer les risques entraînés par une
débâcle.
Les ponts provisoires, en particulier, pourront se trouver en danger en raison de la poussée que peut infliger aux
palées un embâcle en formation, de celle que le courant peut exercer sur un embâcle appuyé sur l'ouvrage, des actions
dynamiques des blocs de glace au moment de la débâcle, etc.; on peut craindre le renversement, l'arrachement, le cisaille-
ment des pieux des palées et de leurs défenses.
En ce qui concerne plus particulièrement la dislocation des glaces au moyen d'explosifs, vous pourrez soit utiliser
des entreprises, soit avoir recours à l'Armée (1).
La Direction des Routes, en ce qui concerne les ouvrages permanents ou provisoires dont elle a la charge, vient
de demander à l'Etat-Major de l'Armée de donner, comme en février 1954, des directives aux autorités militaires régionales
pour que toute l'aide possible soit apportée aux Services qui devraient entreprendre une action rapide en faveur de ponts
menacés.
Je précise que le concours de l'Armée n'est pas exclusivement limité à celui que peut fournir le Génie.
La situation actuelle est d'autant plus inquiétante dans certaines régions que, le sol y étant gelé sur une grande
profondeur et recouvert d'une couche de neige, un dégel brutal accompagné de fortes précipitations verrait les eaux de
pluie et de fusion de la neige ruisseler superficiellement sans aucune infiltration ; les cours d'eau étant d'autre part encom-
brés par les glaces, le danger d'inondations graves pourrait se superposer à celui de la débâcle.
Ein cas de difficulté, je pourrai intervenir, sur votre demande, auprès de l'Etat-Major de l'Armée.
Je vous serais reconnaissant de vouloir bien, dès que possible, me faire parvenir le cas échéant des indications
(en ce qui concerne plus spécialement les ouvrages d'art routiers) sur la formation d'embâcles importants que vous aurez
pu constater, sur les risques courus par les ouvrages provisoires ou permanents, ainsi que les mesures de surveillance,
d'alerte et de protection que vous aurez pu prendre ; et, d'une façon générale, des observations et suggestions sur les
questions concernant les phénomènes d'embâcle et de débâcle considérés en liaison avec la sécurité des ponts rou-
tiers (2).
Comme suite à ma circulaire d. 5208, j'ai l'honneur de vous prier de vouloir bien faire prendre, le cas échéant, des
photographies concernant l'objet dont il s'agit (formation d'embâcles, accumulations chaotiques de blocs de glace, débâ-
cles, dommages causés aux ponts, etc.).
I - Les indications de ma note d. 5208 du 14 février 1956 concernaient essentiellement la protection des ponts
routiers contre les phénomènes d'embâcle et de débâcle.
II est bien évident, surtout dans la situation actuellement créée par la persistance exceptionnelle d'un froid rigou-
reux, que les autres intérêts ne doivent pas être méconnus.
(1) Dans le Doubs, on a même utilisé les services de pompiers pour la mise en œuvre des explosifs
(2) Je signale que dans un cas difficile le Service de la Côte-d'Or avait eu recours, il y a quelques années, pour disloquer les glaces, et en prenant les précautions
rigoureuses indispensables, au tir de mortiers d'infanterie. Vous pourrez demander à ce Service des indications complémentaires.
44
2 - On s'attachera, en particulier, à supprimer les inconvénients que pourraient présenter, pour les riverains ou
les passants, les opérations éventuelles de pétardement des glaces.
On devra appliquer des consignes sévères pour éviter tout accident de personnes.
On s'efforcera également d'atténuer par des mesures techniques appropriées les conséquences gênantes des
explosions ; dans cet esprit, et en liaison avec le Génie, on examinera si l'on peut obtenir de tels résultats en disposant,
lorsque cela est possible, les pétards au fond de rainures creusées dans la glace, en renonçant aux charges trop concen-
trées, en couvrant les pétards d'un bourrage de terre, etc.
On devra aviser des opérations de pétardement les diverses autorités intéressées, afin que les populations ne se
trouvent pas surprises et puissent prendre certaines mesures de précaution.
3 - D'autre part, les mesures de rupture et d'évacuation des glaces, appliquées en vue de la protection des ponts,
peuvent avoir des répercussions importantes en ce qui concerne l'écoulement des eaux, la nécessité de manœuvrer cer-
tains barrages, la modification du niveau des rivières, l'alimentation des prises d'eau de diverses natures, etc.
Il importera d'éviter des mesures inopportunes, et de tenir compte des différents intérêts en cause.
En particulier, il conviendra en principe que la rupture et l'évacuation des glaces soient opérées par les Services
de navigation, actionnés le cas échéant par les Services ordinaires, ou que, si ces opérations doivent être effectuées par
les Services ordinaires, ces derniers services agissent en étroite coopération avec les Services de navigation.
4 - II résulte des indications du paragraphe précédent que, dans certains cas, les Services de navigation pourront
être amenés à agir non seulement pour la protection de leurs propres ouvrages, mais aussi pour celle des ponts.
5 - Dans la présente note, l'attention est attirée plus spécialement sur la question de la dislocation des glaces
mais, dans de nombreux cas, la sagesse consistera, pendant certaines périodes tout au moins, à ne pas toucher aux gla-
ces. Les solutions dépendront, le plus souvent, des cas d'espèce.
6 - La présente circulaire a eu l'accord de la Direction des Ports maritimes et Voies navigables qui, de son côté,
attire l'attention de ses Services sur les problèmes en cause.
1 - Si vous avez recours au Génie, et sous réserve des mesures de précautions que vous aurez à prendre en ce
qui vous concerne, vous pourrez naturellement, en raison de son expérience des explosifs, le laisser appliquer ses métho-
des.
Vous voudrez bien observer les procédés employés et noter leur efficacité, leurs dangers et inconvénients, etc.
2 • A tout hasard - et sans que la Direction des Routes puisse garantir l'efficacité et l'innocuité des procédés en
cause - je vous adresse en annexe, au sujet de la rupture et de l'évacuation des glaces, avec ou sans emploi d'explosifs,
des renseignements technqiues extraits du Vade-Mecum de l'Officier du Génie. (1)
3 • J'ai prié l'Etat-Major de l'Armée de rechercher, notamment auprès de l'inspection du Génie, si des documents
plus complets pourraient nous être fournis en matière de dissociation des glaces.
4 • Je crois utile de diffuser les indications suivantes, que je viens de recevoir à l'instant du Service de la
Côte-d'Or.
Au pont de Lamarche-sur-Saône, le Génie a procédé comme il suit à la dislocation de la glace en amont de la pas-
serelle provisoire :
La Saône n'étant pas prise sur toute sa largeur et le chenal restant libre dans la concavité de la courbe, les
sapeurs déposaient sur la glace une planche de 4 m de longueur et 10 cm de largeur environ contre laquelle étaient fixées
cinq charges de cheddite en pétards de 100 g régulièrement disposés.
(1) En ce qui concerne l'« innocuité » des procédés et les précautions à prendre, il se peut, en effet, que les méthodes du manuel soient en principe destinées au
temps de guerre, et puissent comporter certains risques.
45
Deux lattes étaient déposées sur la glace parallèlement à la rive pour l'une, perpendiculairement pour l'autre, de
manière à sectionner un glaçon de 6 à 7 mètres de côté. Les pétards se trouvaient contre la glace en dessous de la latte.
Le feu était mis par une mèche lente avec cordeau détonant reliant les cinq charges et réalisant l'instantanéité de l'explo-
sion.
Cette méthode, dite de Coups longs, diffère de celle que j'ai retrouvée dans le manuel du gradé du Génie, et qui
comporte des rainures transversales et longitudinales de 6 à 7 cm de profondeur, où sont disposées les charges de mêlé-
nite.
5 - Enfin, je signale qu'une usine de la région parisienne a fait savoir à la Direction des Routes qu'elle pouvait lui
fournir un mélange d'oxyde de fer et d'aluminium en poudre, dénommé calorite, utilisé pour la soudure des rails, et que
certains ingénieurs étrangers auraient employé pour dissocier les glaces.
D'après la firme en cause, la température de réaction est de 2700°, et la chaleur dégagée de 800 grandes calories
par kg de mélange. Le prix du mélange est de 200 F/kg (avec réduction éventuelle par grandes quantités).
La désorganisation de la glace par fusion pourrait peut-être être envisagée, mais le prix élevé de la fusion d'un kilo-
gramme de glace conduit à ne prévoir une telle méthode que sur des surfaces peu étendues, ou avec des procédés spécia-
lement étudiés.
1 - Dans mes notes d. 5208 et 5213. je vous ai demandé de profiter des circonstances exceptionnelles qui
régnent actuellement pour essayer de faire progresser nos connaissances et de perfectionner nos moyens d'action en
matière
2 - II y aurait un grand intérêt, en particulier, à recueillir des renseignements sur la formation des embâcles (appa-
rition de glaces de rives, de glaces de fond, phénomène du bouzin, soudage des glaçons, accumulation des glaces, forma-
tion de séracs ou de chaos, épaisseurs, influence des conditions hydrographiques et des manoeuvres d'eau, etc.).
3 • II conviendra de faire prendre des photographies, et le cas échéant des films (si possible en format 16 mm)
d'opérations de pétardement, d'évacuation des blocs, de phénomènes d'accumulation de glaces, d'écoulement des eaux
;
et des g aces (notamment au droit des ouvrages) au moment de la débâcle.
4 - D'autre part, je vous serais reconnaissant de vouloir bien faire rechercher, dans l'ordre d'idées dont il s'agit,
la documentation existante, en matière de photographies et le cas échéant de films, et cela depuis le début des grands
froids :
— documents pris par des photographes professionnels (en dehors de ceux que vous aurez pu leur commander),
— photographies ou films de la presse régionale (ou éditions régionales de grands journaux) et d'organismes
régionaux ou locaux divers (Armées, aéro-clubs, etc.).
Je m'occuperai de rechercher les documents intéressants détenus par la presse parisienne, et, le cas échéant,
par certains organismes nationaux.
1 - Vous voudrez bien me faire connaître en temps utile les ponts qui sont ou seront menacés soit en période de
gel, soit au moment de la débâcle.
2 • Dans vos comptes rendus éventuels, vous voudrez bien mettre en évidence l'aide que vous pourrez avoir
reçue de l'Armée, afin que la Direction des Routes adresse à l'Etat-Major les remerciements appropriés.
Si certains ouvrages dépendant de votre Service sont à la fois très importants et très menacés, et s'il paraît pos-
sible de remédier à un accident éventuel par la mise en œuvre d'un tablier Bailey de longueur assez limitée, vous voudrez
bien me le faire savoir d'urgence : je rechercherai s'il est possible, comme je le fais actuellement pour un pont provisoire
en danger dans la région parisienne, d'approvisionner a priori un tablier Bailev pour parer à toute éventualité.
3 • De même, devront m'être transmises d'urgence les informations qui (comme celle que je donne ci-dessus en
provenance de la Côte-d'Or) pourraient dès maintenant être utiles à d'autres services.
Remarque - En ce qui concerne les crues éventuellement à craindre au moment du dégel. |e rappelle la circulaire Direction des Routes-Service de reconstruction
des ponts d 4797 du 25 janvier 1955.
46
Annexe Rupture des Glaces
Renseignements donnés sans Garantie de la Direction des Routes (extrait du Vade-Mecum de l'officier du Génie).
à la cognée —
5 à 6 cm
Coupure pratiquée dans la glace Rupture de la glace sans Rupture de la glace sans
à l'aide d'outils de destruction. explosif. Plan. explosif. Plan.
— pratiquer un chenal, de largeur égale au tiers de celle du cours d'eau : chaque rive du chenal est constituée
par deux rainures distantes de 1 mètre, entre lesquelles on enlève la glace ; entre les rives du chenal, briser la glace avec
des pierres ou des anspects. Si le chenal est très large, creuser en plus une ou plusieurs rainures simples parallèles aux
premières.
— pour épaisseur < 0,30 m, disposer dans des rigoles de 6 à 7 centimètres de profondeur des charges de un à
deux pétards, espacés de 1 à 2 mètres et réunis par cordeau détonant,
Files de pétards
espacés de 1 m environ
— pour épaisseur comprise entre 0,30 m et 0,60 m, pratiquer le long des lignes de rupture des forages espacés
de 2 à 3 mètres et atteignant la surface inférieure de la glace ; introduire un ou deux pétards dans chaque forage, comme
indiqué par la figure ci-dessous ; bourrer,
— pour épaisseur h > 0,60 m, pratiquer le long des lignes de rupture des forages espacés de 3 Ai à 5 /i et attei-
gnant la surface inférieure de la glace ; introduire dans chaque forage une charge
47
Réalisé par le LCPC, 58, boulevard Lefebvre - 75732 PARIS CEDEX 15
sous le numéro 502 850
OROU-RADENEZ PARIS 14*
Page laissée blanche intentionnellement
Page laissée blanche intentionnellement