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I.

1 Introduction :

On appelle fondation la base des ouvrages qui se trouvent en contacte directe avec le terrain d’assise et dont la
fonction est de transmettre à ce dernier le poids de l’ouvrage, les surcharges prévues et accidentelles auxquelles
peut être soumit l’ouvrage, une fondation est donc destinée a transmettre au sol, dans les conditions les plus
favorables, les charges provenant de la superstructure.

I.2 Les différents types des fondations : [1]

Le type de fondation est déterminé par son allure générale et ses proportions et non par la différence de niveau
entre la surface d'assise et le terrain naturel. On peut distinguer deux grands types de fondations; les fondations
superficielles et les fondations profondes.

La distinction entre ces deux types de fondations se fait généralement en adoptant les critères suivants :

Si D < 4 B la fondation est dite superficielle.

Si 4 B < D < 10 B la fondation est semi-profonde.

Si D > 10 B la fondation est dite profonde.

D : profondeur de la base de la fondation par rapport au terrain naturelle (l’ancrage)

B : largeur ou diamètre de la fondation.

Figure I.1: les trois types de fondations. [1]

I.2.1 Fondations superficielles : [2]

Les fondations « superficielles », encore appelées « directes » transmettant les efforts directement à la surface
du sol ou encore à une profondeur relativement faible, en effet on regroupe sous ce vocable les fondations
purement superficielles et les fondations semi-enterrées. Ces dernières sont du reste de beaucoup les plus
fréquents.

Les fondations superficielles sont utilisées lorsqu’une couche géologique capable de supporter l’effort de la
construction se trouve à une faible profondeur sous la base de l’ouvrage à construire.

Figure I.2 : Schéma représentant le type de fondation suivant la hauteur d’encastrement et la largeur de
semelle. [2]
Figure I.3 : une coupe verticale sur semelle superficielle. [2]

I.2.1.1 Divers type des fondations superficielles: [2]

Les fondations superficielles les plus courantes sont des semelles de forme quelconque qui correspondent
normalement à la structure de l’ouvrage à construire.

Sous un mur porteur on aura le plus souvent une semelle allongée, « filante », c’est-à-dire dont la longueur est
nettement supérieure à la largeur (L>>B), tandis que sous un point d’appui isolé on envisage plutôt une semelle
carrée ou rectangulaire, habituellement ces semelles sont plus larges que l’organe à supporter, de façon à
diminuer la pression transmise au sol. Éventuellement on peut trouver des semelles circulaires ou encore en
couronne.

I.2.2 Les radiers : [3]

Le radier est une semelle générale étendue à toute la surface du bâtiment en contact

avec le sol.

Comme toute fondation, elle transmet les charges du bâtiment, sur l’ensemble de sa surface au sol, il est
employé lorsque :

— la surface des semelles isolées ou continues est très importante (supérieure ou égale à 50 % de l'emprise du
bâtiment)

— Le sol a une faible capacité portante, mais il est relativement homogène ;

— les charges du bâtiment sont élevées (immeuble de grande hauteur) ;

— la profondeur à atteindre pour fonder sur un sol résistant est importante ;

— Il est difficile de réaliser des pieux (coût — vibrations nuisibles).

I.2.2.1 Différents types de radiers :

Radier plat d'épaisseur constante : convient aux charges assez faibles et aux bâtiments de petite emprise.
Radier nervuré : lorsque les charges sont importantes, pour que l'épaisseur du radier ne devienne pas
excessive, on dispose des travures de poutres (nervures) pour rigidifier la dalle ; elles peuvent être disposées
dans un seul sens ou dans deux ; cela dépend de la portée, de la disposition des murs ou des poteaux l'ensemble
donne des alvéoles qu'il est nécessaire de remblayer si on veut utiliser le sous-sol ou faire une deuxième dalle
en partie haute.

Radier champignon : On peut traiter le radier selon le principe des planchers champignons; il ne comporte pas
de nervure, ce qui permet d'avoir une surface plate et dégagée pour de grandes portées.

Radier voûté : Les voûtes permettent d'augmenter les portées (distance entre leséléments porteurs) sans
augmenter sensiblement l'épaisseur du radier.
I.7 Notion de capacité portante et de tassement : [11]

Lors du dimensionnement d'une fondation, deux éléments importants sont à considérer:

« La capacité portante » et « le tassement ». L'ingénieur géotechnicien devra se préoccuper

dans un premier temps de la capacité portante du sol, c'est-à-dire s'assurer que les couches du sol support sont
en mesure de supporter la charge transmise par la fondation.

Le cas échéant, il devra alors vérifier que le tassement du sol « qui est la déformation verticale du sol à la
surface » reste dans les limites admissibles, les notions de capacité portante et de tassement sont illustrées à la
Figure (I.18)

La capacité portante d'un sol est la charge maximale par unité de surface qu'il peut supporter. Au-delà de cette
charge, on observe la rupture du sol et l'apparition de surface deglissement dans ce dernier. Le
dimensionnement d'une fondation consistera principalement à s'assurer que l'on reste en deçà de cette charge
limite que l'on minore par des coefficients de sécurité.

Cas (a) : sol relativement compact ou résistant « cas de sable »

Cas (b) : sol peu compact ou relativement mou « cas de sols argiles »

I.7.1 Tassement absolu et tassement différentiel : [12]

Le tassement s d’une fondation est en générale le résultat de trois composantes :

(1)

Le tassement si, appelé tassement instantané, se manifeste au début du chargement, suit

à une déformation du sol à volume constant.il est prépondérant dans les sols pulvérulents,
et les sols non saturés.

Le tassement sc est causé par une consolidation primaire du sol .il est prépondérant dans les

sols fins saturés tels que les limons, les argiles saturées, les argiles sableuses.... etc.

Le tassement sf est causée par une consolidation secondaire, ou fluage, dans laquelle la

déformation évolue lentement sous des contraintes effectives constantes dans le temps.

On décrit ce phénomène comme un réarrangement lent des grains sous des contraintes stationnaires.

Lorsque les tassements sont uniformes, ils ne sont pas, en général, préjudiciables si l’ouvrage considéré possède
une certaine raideur.

Ce qui peut être beaucoup plus gênant ce sont les dénivellations entre différents points d’une fondation que
l’on appelle tassement différentiel. Si leur ampleur est importante, des désordres graves peuvent survenir :
dislocation de maçonnerie, fissures dans le béton armé ou encore rotation d’ensemble des immeubles.

Les tassements ne sont pas dus uniquement à la consolidation primaire ou secondaire, on se contentera à cet
égard de donner la liste des autres causes possibles :

—présence de caves ou de galeries au voisinage de la surface.

— érosion souterraine.

— glissement de terrain.

— effet des vibrations et des chocs, particulièrement dans les sols peu compacts.

— abaissement de la nappe phréatique.

— gonflement des argiles par humidification.

— action du gel.

— action d’agents chimiques.

I.7.2 Quelques exemples des problèmes de tassement des fondations : [13]

Effondrement du réservoir de blé ‘canada’ en 1913

Au moment de l’accident, la pression transmise au sol est 363 kPa, alors que la pression maximale admissible est
de 174 kPa.

Le renversement de l’ouvrage a eu lieu quand il fut rempli à 88% da sa capacité de stockage, la fondation est un
radier rectangulaire de 23.50 X 59.5 m, épais de 0.60 m et fiché à 3.6 m dans une couche d’argile vaseuse
hétérogène reposant sur un substratum d’alluvions récentes.

Le projet ne comportait pas de compagne de reconnaissance géotechnique, mais les données des sites voisins y
étaient extrapolées.

La structure sue silo en béton armé était suffisamment rigide pour manifester un renversement, suit au
mouvement exceptionnel du sol.
Le tassement si, appelé tassement instantané, se manifeste au début du chargement, suit

à une déformation du sol à volume constant.il est prépondérant dans les sols pulvérulents,

et les sols non saturés.

Le tassement sc est causé par une consolidation primaire du sol .il est prépondérant dans les

sols fins saturés tels que les limons, les argiles saturées, les argiles sableuses.... etc.

Le tassement sf est causée par une consolidation secondaire, ou fluage, dans laquelle la

déformation évolue lentement sous des contraintes effectives constantes dans le temps.

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