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TECHNIQUES DE

FONDATION
Définitions
• Fondations = éléments qui jouent le rôle d’interface entre
la structure porteuse et le terrain
• Assurent le transfert des efforts repris par l’ossature de la
construction au terrain qui lui sert d’assise
• Doivent être adaptées à l’ouvrage et à la nature du sol
• Divers types pour assurer une bonne répartition des
contraintes :
• superficielles si le terrain d’assise est proche,
• profondes lorsqu’il faut rechercher des couches résistantes à plus
grande profondeur,
• spéciales pour réponde à des critères particuliers
Problème à résoudre
• Problème posé : la transmission des charges
• Charges amenées par l’ouvrage :
• Permanentes (G) : poids propre après achèvement
• Variables (Q) : charges d’exploitation (Qb)et climatiques (W et S)
• Accidentelles : règles de construction parasismique par ex.
• Actions dues à l’eau (FW): Poussée d’Archimède
• Charge à l’état limite ultime : Nu = 1,35G+1,5Q
• Efforts sur les fondations :
• Compression verticale dans le cas de charges verticales axées;
• Compression oblique dans le cas d’appuis de pieds d’arcs;
• Traction verticale ou oblique dans le cas d’ancrages
• Moments dans les encastrements en pieds de poteau
Problème à résoudre
• Pression exercée sur le sol (σqu) = charge ultime (Nu)
divisée par la surface d’appui sur le sol (S)
• Détermination de la pression de charges sur le sol par
« descente de charges »
• Principes de base :
• Pression exercée sur le sol (σqu) < capacité portante du sol
• Tassements uniformes et de faible amplitude (éviter les tassements
différentiels sauf si absorbés sans inconvénients par la superstructure)
• Résistance organique

• Trois données essentielles pour définir les fondations :


• La force portante et la nature du sol
• La surcharge apportée par la construction
• La typologie de la structure
Désordres les plus fréquents 1

Fondations établies à la même profondeur, sur une couche d’égale


épaisseur, mais chargées très différemment
Désordres les plus fréquents 2

Fondations établies à des profondeurs différentes dans une couche d’égale


compressibilité et transmettant des charges à peu prés semblables
Désordres les plus fréquents 3

Fondations hétérogènes : 1. fondations superficielles


2. Fondations profondes
Désordres les plus fréquents 4

Fondations homogènes (charges, dimensions et niveau corrects) établies sur


une couche de sol très hétérogène (par ex inclusions de zones très peu
consistantes (argile, vase, tourbe) ou de remblais localisés.
1. Couche de sol résistante
2. Inclusion compressible
Désordres les plus fréquents 5

Fondations homogènes établies sur une couche de sol en apparence


homogène mais comportant un « point dur » (fondation ancienne ou
construction enterrée non connue)
1. Ancienne fondation non reconnue
Désordres les plus fréquents 6

Fondations homogènes (charges, dimensions et niveau en apparence


corrects) établies sur une couche de sol compressible d’épaisseur
rapidement variable.
1. Couche de sol résistante
2. Couche de sol compressible
Désordres les plus fréquents 7

Construction fondée sur un terrain en forte pente. Le risque de glissement


est accru par la présence de surcharges importantes (remblai) et par la
modfication de circulation de seaux de ruisselement.
Désordres les plus fréquents 8

Construction fondée sur un sol compressible. Une variation importante du


niveau de la nappe phréatique dans un sol compressible (par pompage, par
drainage ou suite à l’interposition d’une barrière étanche) fait tasser les
constructions établies sur ces terrains
1. Niveau nappe phréatique initial
2. Niveau nappe phréatique rabattue
Désordres les plus fréquents 9

Construction établie à une profondeur insuffisante dans un sol plastique.


Assèchement du sol au centre de la fondation provoquant des fissures
Désordres les plus fréquents 10

Construction établie à une profondeur insuffisante dans un sol plastique.


Gonflement du sol au centre de la fondation provoquant des fissures
Désordres les plus fréquents 11

Influence d’une nouvelle construction : les fondations d’un nouveau bâtiment


P2 et celles d’un bâtiment adjacent plus ancien P1 dont le tassement est
stabilisé s’influencent mutuellement
Désordres les plus fréquents 12

Surcharges sur un mur mitoyen.


1.Bâtiment existant stable
2. Nouveau bâtiment
Désordres les plus fréquents 13

Construction établie à une profondeur insuffisante dans un sol plastique et


trop rapprochée d’arbres. Assèchement du sol au centre de la fondation
provoquant des fissures
Typologie des fondations
• Classement des fondations selon leur dimensionnement,
leur profondeur et leur objet (travaux spécifiques ou non)
• Fondations superficielles si l’une des deux conditions
suivantes est respectée :
Hauteur d’encastrement/largeur < 6
ou
hauteur d’encastrement < 3 m
• Dans le cas contraire, il s’agit de fondations dites
profondes
Classification des fondations
Fondations superficielles
• La construction prend appui sur une couche de résistante
acceptable, à faible profondeur par rapport au niveau le
plus bas de la construction (et non par rapport au terrain
naturel)
• Semelles linéaires (filantes ou continues)  transmettre
les charges de murs
• Semelles ponctuelles  transmettre les charges de
colonnes
• Radiers
• Mise hors gel des fondations exposées (celles qui se
trouvent sur la périphérie de l’ouvrage)  assise à une
profondeur suffisante (80 cm)
Fondations superficielles
• Joints de rupture à prévoir entre deux ouvrages voisins, lorsqu'ils
subissent des différences importantes de charge ou qu'ils peuvent
subir des différences de tassements (cas de bâtiments accolés
n'ayant pas le même nombre d'étages ou de bâtiments accolés
assis sur un remblai d'épaisseur variable)  évitent la transmission
des efforts et permettent un certain mouvement d'un bâtiment vis-
à-vis de l'autre, ne suppriment toutefois pas les interférences dans
le sol entre les fondations adjacentes.
• Dans le cas d'un sol homogène et bien consolidé ou dans le cas de
descentes de charges semblables de part et d'autre du joint, il n'est
pas nécessaire de poursuivre les joints de dilatation de la structure
par des joints de rupture au niveau de la fondation. Les joints de
dilatation sont arrêtés au-dessus de la semelle, en prévoyant un
renfort d'armatures immédiatement sous ce joint (joint «diapason»)
Contrainte de calcul du sol
- Diffusion des surcharges -
Calcul de la capacité portante d’un sol
• Contrainte admissible du sol = contrainte verticale pouvant être
mobilisée sous la fondation sans danger de tassement et de rupture
• Détermination de qult par la mécanique des sols :
Relation générale pour une semelle de fondation :
1
qult (q γ 2D)sqi qNq γ1s γi γBNγ sci ccNc
2
B : largeur de la semelle
D: encastrement de la semelle
γ1 : poids volumique du sol sous la base de la fondation
γ2 : poids volumique du sol latéral
Nq(φ), Nc(φ), Nγ(φ) : facteurs de portance ne dépendant que l’angle de
frottement interne φ du sol sous l’assise de la fondation
c: cohésion du sol
sq, sc, sγ : coefficients de forme
iq, ic, iγ : coefficients d’excentricité et d’inclinaison de charge
Calcul de la capacité portante du sol
• Pratiquement : q = qult/F
• Détermination de q à partir d’essai in-situ
 Essais de pénétration statique
 Essais pressiométriques
Essai de pénétration statique
Valeurs indicatives des contraintes
admissibles sur les sols
Sols de fondation
• Les sols suivants sont à éviter :
− les vases, les tourbes, les alluvions épaisses et molles ;
− les sables fi ns peu compacts ;
− les sols fracturés ;
− les sols pulvérulents ;
− les limons et argiles molles.
• Attention particulière aux sols argileux dont la teneur en
eau pourrait varier et nuire aux fondations (argiles
gonflantes  smectite
Semelles de fondation
• Toujours plus larges que l’ouvrage qui y prend appui et,
idéalement avec charges centrées
 largeur du débord = empattement
• Choix des dimensions, en particulier la hauteur h
• Semelles rigides h ≥¼(B-b) + 5cm
• Semelles flexibles h ≤¼(B-b) + 5cm (risques de rupture par rotation
des consoles ou par cisaillement
• Détermination des armatures en fonction de Nu
• Contrôle de la pression sur le sol avec ajout du poids de la
semelle (compatibilité avec capacité portante et tassement)
• Dispositions constructives minimales
• La majeure partie des semelles sont de type rigide et les
vérification de résistance du béton et d’effort tranchant ne sont
pas nécessaires
Semelles de fondation
• Choix des dimensions, en particulier la hauteur h
• Semelles en rigole
• Semelles rigides h ≥¼(B-b) + 5cm
• Semelles flexibles h ≤¼(B-b) + 5cm (risques de rupture par rotation
des consoles ou par cisaillement
• Détermination des armatures en fonction de Nu
• Contrôle de la pression sur le sol avec ajout du poids de
la semelle (compatibilité avec capacité portante et
tassement)
• Dispositions constructives minimales
• La majeure partie des semelles sont de type rigide et les
vérification de résistance du béton et d’effort tranchant ne
sont pas nécessaires
Choix des dimensions des semelles en rigoles
• Semelles dites « non armées »
• Section rectangulaire avec h > (B-b)/2
• Coffrées en pleine fouille: largeur de godet 40 à 60 cm
• Armatures longitudinales de chaînage  2 cm² soit 4 HA8
ou 3 HA10 (FeE 500) ou 1,6 cm² de TS
• Béton faiblement dosé
• Economique mais sensibles aux tassements différentiels
Choix des dimensions des semelles rigides
- Semelle continue sous mur -
• Considérer une longueur de semelle de 1 m reprenant un
mur d’épaisseur b
• Déterminer la charge à l’état ultime Nu
• Calculer la largeur approchée de la semelle B en tenant
compte de la contrainte admissible du sol q :
B Nu /(1 q)
• Calculer la hauteur utile minimale d :
B b
d
4
• Déterminer la hauteur minimale : h = d + 5cm
• Choisir les dimensions multiples de 5cm pour B et h avec
h ≥ 20 cm
Choix des dimensions des semelles rigides
- Semelle isolée sous poteau -

Considérer une semelle rectangulaire de section A x B (B≥A)


reprenant une colonne de section a x b (b≥a)
Choix des dimensions des semelles rigides
- Semelle isolée sous poteau -
• Les côtés de la section du poteau et les dimensions de la
semelle doivent être aussi homothétiques que possible
a A a
A B
b B b
• La surface portante est S = A x B = a/b x B²
• Calculer la largeur approchée des côtés :

Nu b Nu a
Bmin et Amin
q a q b
Choix des dimensions des semelles rigides
- Semelle isolée sous poteau -
• Calculer la hauteur utile minimale d :
B b
d
4
• Déterminer la hauteur minimale : h = d + 5cm
• Choisir les dimensions multiples de 5cm pour B et h avec
h ≥ 20 cm
Détermination de la section des armatures
• Semelles filantes :
Nu (B b) 1 Ast
Ast et Art max ;1,6cm²
8 d fe 4
γ
• Semelles isolées :

Nu (B b) 1 Nu (A a) 1
Ast B et Art
8 d fe 8 d fe
γ γ
Coupe sur semelle filante
Dispositions constructives (1)
Dispositions constructives (2)
Dispositions constructives (3)
Liaison semelle / poteau-voile
Dispositions constructives (3)
Semelle préfabriquée + longrine (bâtiment à
ossature béton)
Radiers
• Système de fondation superficielle offrant une surface
d'appui continue sous un ouvrage, dans le but de
diminuer la pression sur le sol ;
• Mise hors gel sur la périphérie exposée
• Désolidarisation avec bâti existant
• Utilisé dans deux cas :
– lorsque la capacité portante du sol est faible : le radier est alors
conçu pour jouer un rôle répartisseur de charges. Son étude doit
toujours s'accompagner d'une vérification du tassement général de
la construction ;
– lorsque le sous-sol d'un bâtiment est inondable : le radier joue
alors le rôle d'un cuvelage étanche pouvant résister aux sous-
pressions
Radiers
• Le radier n'est pas un système de fondation « miracle ». Il ne
permet pas de s'affranchir de n'importe quel mauvais terrain,
chaque fois que la capacité portante est insuffisante pour
envisager des semelles  nécessité d'une étude géotechnique
préalable, suivie d'une réflexion sur les autres systèmes de
fondation possibles (puits, pieux, etc.) avant de faire un choix.
• Le radier n'est calculé comme un plancher renversé que dans
certains cas précis  se méfier, en particulier, des pièges
provenant de la distribution des réactions sur le sol et de
l'inertie collaborante des superstructures.
• Avant de décider la conception d'une fondation par radier, le
projeteur doit :
• détenir les éléments d'une reconnaissance de sol à grande profondeur
(1,5 fois la largeur du radier) ;
• connaître les caractéristiques de la superstructure envisagée
(isostatique ou hyperstatique, à faible ou à grande rigidité).
Radier
• Impossible de connaître la répartition exacte des
réactions s'exerçant sous un radier  dépendent de la
nature du sol et des coefficients d'élasticité respectifs sol-
radier et radier-structure.
• Choix d'hypothèses simplificatrices sur les diagrammes
de réaction du sol pour le calcul.
• Coefficient de WINKLER (kN/m³)
Radiers
• Béton C25/30 min armé
• Ferraillage : double nappe d’armature en treillis soudés
ou fibres métallique 25 à 35 kg/m³ (p.ex DRAMIX)
• Renforts éventuels suivant chargement
• Radier nervuré
Radiers
Radiers
Mise en oeuvre
• Mise en place des armatures
Mise en oeuvre
• Coulage du béton
Fondations profondes
• Fondations pour lesquelles H/B > 6 et prenant appui sur
un sol d’assise situé à plus de 3m sous le niveau de
l’ouvrage
• Trois familles de fondations profondes :
• Les puits et barettes (grosses section Ø>1,2m, faible profondeur
<8m
• Les pieux (petites sections 0,25m < Ø < 1,2m, grandes
profondeurs
• Les micropieux (pieux de petites section < 0,25m)
51

Puits de fondation
• Piles béton de grande section (1,5 à 2,5 m²) utilisées lorsque
l’ouvrage est lourd et qu’il faut aller chercher en profondeur
une couche suffisamment résistante pour le supporter.
• Technique recommandée pour un sol d’assise compris entre 3
et 8 m.
• Section à adapter au terrain et à la charge à transmettre, de forme
variable: circulaire, carrée, rectangulaire, semi-circulaire, en angle,
...
52

Puits de fondation
• Creusés à l’aide d’une pelle mécanique ou d’une benne
preneuse, parfois à la main, pour le réglage du fond il est
souvent nécessaire de procéder à une intervention manuelle.
• Selon la qualité des sols un blindage peut être prévu,
provisoire (bois ou cercle métallique) ou définitifs (virolles en
béton).
• Remplissage de béton maigre C20/25 non armé
• Profondeur limitée par les conditions d’exécution en ce qui
concerne les puits manuels(problèmes de ventilation, venues
d’eau) ou par la capacité des engins de terrassement (pelle
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Puits de fondation
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Puits de fondation
• Force portante des puits fonction de leur section. Pour ne pas
l’augmenter exagérément, lorsqu’on veut faire croître la
portance d’un puits, il est possible en terrain favorable
(cohérent) de procéder à un élargissement de la base du fût
en créant une « patte d’éléphant » qui sera limité à 2x le
diamètre du puits (réalisation manuelle).
• L’église du sacré cœur de Montmartre
est fondée sur des puits carrés de 2.5 à
5 m de coté et 30 m de profondeur,
creusés à la main !
55

Puits de fondation
• Surmontés de longrines (= poutres
en BA qui forment entretoises entre
puits et font office de semelles sur
lesquelles on élève ensuite les
maçonneries)
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Puits de fondation
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Pieux - Définitions
• Pieu : fondation élancée qui reporte les charges de la
structure sur des couches de terrain de caractéristiques
mécaniques suffisantes pour éviter la rupture du sol et
limiter les déplacements
• 3 parties principales : la tête, la pointe et le fût
• longueur d’ancrage h = longueur de pénétration du pieu
dans les couches de terrain résistantes.
• Longueur du pieu D
• Hauteur d’encastrement mécanique De  tient compte
du fait que les caractéristiques mécaniques de la couche
d’ancrage sont nettement supérieures à celles des sols de
couverture traversés par le pieu
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Pieux - Définitions
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Mode de travail d’un pieu

• La charge transmise au pieu peut être reprise par


friction le long du fût du pieu et/ou en pointe à la base :
QU = QP + QF
• Si une grande partie de la charge reprise en pointe :
QF << QP  Pieux colonnes ou pieux de pointe
• Si une grande partie de la charge reprise en friction :
QP << QF  Pieux frottants
• Si QP = 0 toute la charge la charge est reprise en
friction  Pieux flottants

• QU = QP + QF  Pieux mixtes
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Groupe de pieux
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Classification suivant la nature du matériaux


constitutif
• Bois
• Acier
• Béton armé ou précontraint
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Classification selon le mode d’introduction


dans le sol
• Battage
• (Vibro-)Fonçage
• Forage
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Classification suivant le type de


fabrication
• Pieux fabriqués avant mise en place  Pieux
préfabriqués
• Pieux moulés dans le sol lors de la mise en
oeuvre
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Classification suivant le type de sollicitation


imposée au sol durant la mise en place

• Classification servant de base pour le calcul de la


force portante
• Pieux mis en place avec refoulement du sol 
pieux battus ou foncés
• Pieux mis en place avec extraction du sol
(volume du pieu égal volume de sol extrait) 
pieux forés
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Classification des pieux


Pieux forés simples
Procédé sans nuisance sonore, sans vibration.
Ancrage dans les terrains durs, à grande
profondeur.
Tubage partiel, provisoire ou définitif, selon besoin.

1. Mise en fiche, réglage, préforage.


2. Mise en place de la virole.
Forage à la tarière
3. Mise en place d’armatures
partielles ou totales.
4. Bétonnage de la colonne.
5. Contrôle de l’arase de la colonne.
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Classification des pieux


Pieux forés tubés - tubage vibro -foncés
Procédé qui permet de bonnes cadences dans
les terrains médiocres.
Tubage sur la hauteur des terrains instables.
Ancrage dans les terrains durs, à grande
profondeur.

1. Mise en fiche, réglage, préforage.


2. Vibro-fonçage du tubage de
travail.
3. Forage et extraction des terres.
4. Mise en place d’armatures
partielles ou totales.
5. Bétonnage au tube plongeur.
6. Extraction du tube de travail.
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Classification des pieux


Pieux forés tubés - tubage louvoyé
Procédé sans nuisance sonore, sans vibration.
S’adapte facilement à des profondeurs d’ancrage
variables.
Tubage provisoire sur la hauteur des terrains instables.
Ancrage dans les terrains durs, à grande profondeur.

1. Mise en fiche, réglage, préforage à l’abri du


premier élément de tubage.
2. Fonçage du tubage par la louvoyeuse,
forage dans le tube au fur et à mesure.
3. Clavetage des éléments de tubage à
l’avancement.
4. Ancrage.
5. Mise en place d’armatures partielles ou
totales, bétonnage au tube plongeur.
6. Extraction des tubages par la louvoyeuseuse
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Classification des pieux


Pieux forés tubés de petit diamètre
Procédé sans nuisance sonore, sans vibration.
Travail sous hauteur réduite, espace exigu,
environnement sensible.
S’adapte facilement à des profondeurs d’ancrage
variables.
Tubage provisoire sur la hauteur des terrains instables.
1. Mise en fiche, réglage, préforage.
2. Mise en place du premier élément de
tubage.
3. Extraction des terres à la soupape.
4. Tubage à l’avancement par éléments vissés
descendus par havage.
5. Mise en place d’armatures partielles ou
totales et bétonnage au tube plongeur.
6. Extraction du tubage par éléments.
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Classification des pieux


Pieux et barettes forés à la boue
Grande profondeur, terrains de toutes natures.
Forage rectangulaire : Barrette ; Forage circulaire : Pieux
Stabilité des parois de forage assurée par une boue
thixotropique..

1. Implantation des murettes guides (a) ou


préforage et mise en place de la virole (b).
2. Mise en oeuvre de la boue.
3. Forage sous charge de boue au trépan, à la
benne, à la fraise hydraulique ou au carrotier.
4. Recyclage de la boue, mise en place des
armatures partielles ou totales, bétonnage au
tube plongeur.
5. Tube plongeur relevé par éléments, fin du
bétonnage.
6. Extraction de la virole (b), contrôle de l’arase
béton
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Classification des pieux


Pieux à la tarière creuse
Procédé sans nuisance sonore, sans vibration.
Exécution rapide, environnement sensible.
Béton injecté à la pompe.
Enregistrement des paramètres d’exécution.

1. Mise en fiche, réglage des guides de forage.


2. Forage.
3. Ancrage par rotation et avec poussée sur
l’outil.
4. Injection de béton dans l’axe creux de la
tarière.
5. Remontée de la tarière en rotation lente
(dans le sens du vissage).
6. Nettoyage de la tarière, bétonnage contrôlé
en continu.
7. Mise en place d’armatures.
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Classification des pieux


Pieux Atlas
Pieu vissé moulé dans le sol, exécuté sans extraction de
terre et sans vibration.
Technique rapide, environnement sensible, chantier propre.
Machine compacte. Système breveté, cahier des charges
spécifique
Capacité de portance jusqu'à 2000kN

1. Mise en fiche, réglage et pose d’une pointe


perdue.
2. L’outil est foncé par combinaison du vissage
et du vérinage dans le sol refoulé.
3. Mise en place d’armatures toute hauteur (si
nécessaire).
4. En dévissant, le vérinage augmente par
refoulement du sol l’épaisseur de l’empreinte
laissée par l’outil, la charge de béton
garantissant un parfait moulage de celle-ci.
5. Mise en place d’armatures de hauteur limitée
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Classification des pieux


Pieux Franki
Procédé sans extraction de terre, sans nuisance sonore.
Adaptation de l’énergie de battage à l’environnement.
Refoulement du sol.
Possibilité de réaliser une base élargie.
Charge de portante jusqu'à 2750kN.
Diamètre : 335 à 609 mm.

1. Mise en fiche, réglage, confection d’un


bouchon
2. Pilonnage en fond de tube du bouchon,
entraînement du tube qui refoule le sol.
3. Réalisation de la base élargie dans la couche
d’ancrage.
4. Mise en place d’armatures partielles ou toute
hauteur.
5. Bétonnage à sec.
6. Extraction du tube.
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Recépage des têtes de pieux en béton


• Elimination, sur une certaine
hauteur, de la partie supérieure
d’un pieu en béton toujours
nécessaire.
• Pour les pieux battus, le
battage a généralement fissuré
la tête du pieu.
• Pour les pieux moulés en
place, le béton de la tête du
pieu, qui correspond au
premier béton coulé, est
toujours plus ou moins délavé
et pollué.
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Recépage des têtes de pieux en béton


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Recépage des têtes de pieux en béton


• Hauteur minimale de recépage imposée par la cote
d’arase du plan de béton armé.
• Un mauvais béton doit toujours être éliminé et la tête
reconstituée pour rattraper la cote d’arase (Certains
accidents, lors de la mise en charge sont dus à
l’écrasement des têtes de pieux constituées d’un béton de
résistance insuffisante non recépé).
• Utilisation de vérins éclateurs ou de pinces hydrauliques
qui font éclater le béton superflu, il faut cependant être
prudent pour ne pas fissurer le pieu sous le niveau visible,
ce qui nuirait gravement à son intégrité.
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Désordres des fondations sur pieux


Frottement négatif

Tassements de pieux résultant


de la non-prise en compte
d'un frottement négatif dû à
des couches de surface
compressibles, et qui s'ajoute
à la charge transmise au pieu
par l'ouvrage.
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Désordres des fondations sur pieux


Flexion parasite

En présence de couches
compressibles de surface,
chargées par des remblais
dissymétriques, fluage des
couches molles engendrant
des efforts latéraux sur le fût
des pieux allant jusqu'à leur
rupture en l'absence
d'armatures.
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Désordres des fondations sur pieux

sur un même terrain, l'interaction des charges


entre pieu isolé et groupe de pieux ne sera pas
la même, ce qui peut être à l'origine de
tassements importants,
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Désordres des fondations sur pieux


• les pieux battus peuvent rencontrer de faux
refus ou pas de refus dans certains sols.
• Rupture de pieu lors du battage, du
recépage, ou du terrassement…
• Pour les pieux coulés en place, un mauvais
bétonnage peut résulter de l'emploi d'un
béton trop « sec », de ferrailles trop
importantes gênant le coulage du béton ou
d'une remontée trop rapide du tube ;
• L'agression des pieux par le sol environnant :
circulation d'eaux acides, d'eaux contenant
des sulfates… (pathologie en récession grâce
à l'emploi de ciments adaptés à ces
agressions).
Reprise en sous-oeuvre
• But : réparer des fondations dont la dégradation ou
l'insuffisance met en péril la construction qu'elles
supportent, ou de préparer une construction à une
situation nouvelle.
• Toute opération de réparation ou de renforcement doit
être considérée comme un cas particulier.
• Comporte trois étapes essentielles :
 la reconstitution de la vie de l’ouvrage jusqu’à l’apparition des
désordres ou l’analyse des modifications envisagées ;
 l’élaboration d’un diagnostic et le choix des moyens ;
 la réparation proprement dite.
Reprise en sous-oeuvre
• Causes des affaissements :
 Les affaissements différentiels des fondations peuvent être provoqués
par plusieurs facteurs qui ne sont pas toujours facilement identifiables.
 Il existe des indices qui révèlent l’affaissement des fondations.
• Les causes peuvent être diverses:
• Erreurs dans la conception ou au cours de la construction de l’ouvrage.
• Altération du béton placé dans un milieu agressif
• Dessiccation des couches superficielles du sol.
• Présence de plantes ou d’arbres avec des racines très étendues.
• Rupture de tuyauteries, de conduites d’égouts, ...
• Excavations près de la construction.
• Diversité au niveau de la dimension et de la profondeur des fondations dans
différentes zones de la construction.
• Sols avec une composition lithologique différente.
• Vibrations.
• Fontis, effondrement de carrière sous-jacente...
• Modification des sollicitations extérieures (ex : surcharge des terrains avoisinants).
• Changement dans les conditions d’exploitation.
Reprise en sous-oeuvre
• Exemple : Transfert de charges par élargissement d’une
fondation existante
Reprise en sous-oeuvre
• Exemple : Transfert de charges par micropieux
Reprise en sous-oeuvre
• Exemple : Confortement sol en place par injection de résine
expansive (procédé URETEK) qui dans un premier temps se
diffuse et rempli les vides et dans un second temps
compacte le sol en place

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