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I.1. Introduction
Une fondation est destinée à assurer la stabilité d`un ouvrage sur le terrain et à
transmettre au sol toutes les sollicitations de manière permanente et uniforme.Il existe deux
grands modes de transmission des charges des constructions aux couches de sols sous-
jacentes : par fondation superficielle et par fondation profonde.
Les fondations superficielles sont, par définition, les fondations qui reposent sur le sol
ou qui n'y sont que faiblement encastrées. Ce sont les semelles, radiers, etc. Les charges
qu'elles transmettent ne sollicitent que les couches superficielles et peu profondes. Les
fondations superficielles travaillent essentiellement grâce à la résistance du sol sous la base.
Lorsque le sol en surface n'a pas les propriétés mécaniques suffisantes pour supporter
les charges par l'intermédiaire de fondations superficielles, soit que sa résistance soit trop
faible, soit que les tassements prévus soient préjudiciables à la construction, on fait appel à
des fondations profondes ou semi-profondes. Les fondations profondes (pieux et barrettes)
sont celles qui permettent de reporter les charges dues à la construction qu'elles supportent sur
des couches situées depuis la surface jusqu' à une profondeur variant de quelques mètres à
plusieurs dizaines de mètres. Dans le calcul de la capacité portante des fondations profondes,
il y a donc lieu de considérer, en plus de la résistance du sol sous la base, la résistance du sol
le long du fût, c'est-à-dire le frottement sur les parois latérales de la fondation.
Les barrettes sont des parois moulées porteuses qui, bien que de forme différente et
faisant appel à une technique particulière, ont un mode d'exécution et un comportement
généralement comparable à ceux des pieux forés.
Df Df
B B
Df
4 Fondations superficielles (semelles filantes ou isolées, radiers)
B
Df
4 10 Fondations semi-profondes (puits).
B
Df
10 Fondations profondes (pieux).
B
Lors du choix du type de fondation, l'ingénieur d'études doit exécuter cinq étapes successives:
Ce sont les fondations les plus simples, utilisables sous les colonnes
(poteaux) des constructions légères et sur des sols de bonne qualité.
Caractéristiques
D’une manière générale, si les charges à supporter sont faibles, et/ou si la pression admissible
du sol est élevée, il est possible d’utiliser des semelles en béton non armé, dans le cas
contraire, on utilisera le plus souvent des semelles en béton armé.
Une caractéristique de dimensionnement des semelles en béton non-armé est qu’il faut
pouvoir tracer une ligne à 45° (à partir du bas de la colonne), qui aille rencontrer la face
verticale de la fondation.
Si les charges sont plus fortes, les semelles seront en béton armé
et la largeur de la fondation sera plus importante que dans le cas d’une
d distribution des charges à 45°.
Au niveau des couches géologiques : elles doivent, d’une part, être capables de supporter
la construction. Une bonne « couche géologique » est une couche dont la capacité de portance
est adéquate supérieure ou égale à 0,1 MPa pour soutenir la fondation sans risque. Et, d’autre
part, elles doivent se trouver à faible profondeur. Au niveau des colonnes, elles doivent être
suffisamment espacées pour ne pas que les semelles isolées se recouvrent, c’est à dire qu’il
n'engendre pas un chevauchement entre les pressions engendrées par chaque semelle, (Sinon
on a recours aux semelles filantes).
Lorsque les descentes de charges sont continues (sous un mur), le seul moyen pour
diminuer la pression sur le sol est de mettre en œuvre une fondation continue. Il s'agit d'une
configuration bien adaptée aux maisons individuelles construites sur des sols dont la portance
est supérieure ou égale à 0,1 Ma.
Elles peuvent aussi soutenir des charges continues, telles que des murs en briques, en
parpaings ou en béton armé. On les utilise principalement pour soutenir des murs porteurs.
La longueur est très supérieure à la largeur et habituellement, elles sont plus larges que
l'organe à supporter.
Caractéristiques géométriques
A la base on retrouve une couche de béton de propreté, la section est légèrement pyramidale.
Cette caractéristique de la répartition des contraintes s’appliquant à la fondation. Une section
rectangulaire jusqu’au sommet engendrerait un surcoût inutile.
c) Radier
Il est utilisé pour fonder un bâtiment sur un sous-sol comportant des petites cavités
souterraines (anciennes carrières) susceptibles de créer des fontis en s'écroulant. Il est plus
particulièrement destiné aux terrains homogènes avec une portance inférieure à 0,05 MPa. Il
existe quatre types de radiers : à dalle plate (le plus courant), nervuré, voûté et le radier
champignon sous poteaux.
Un radier est une dalle plane, éventuellement nervurée, constituant l'ensemble des
fondations d'un bâtiment. Il s'étend sur toute la surface de l'ouvrage.
Lorsque la capacité portante du sol est faible : le radier est alors conçu pour
jouer un rôle répartisseur de charges. Son étude doit toujours s'accompagner
d'une vérification du tassement général de la construction ;
Lorsque le sous-sol d'un bâtiment est inondable : le radier joue alors le rôle d'un
cuvelage étanche pouvant résister aux sous-pressions.
Ce type d'ouvrage ne doit pas être soumis à des charges pouvant provoquer
des tassements différentiels trop élevés entre les différentes zones du radier. Dans le cas de
couches sous-jacentes très compressibles, le concepteur doit vérifier que le point de passage
de la résultante générale coïncide sensiblement avec le centre de gravité du radier.
Dans la construction immobilière, le radier est une plate-forme maçonnée qui est la base de
départ d’un bâtiment et qui sert d’assise stable à l’ensemble de la construction.
B. Constructions anciennes
Dans la préhistoire, les hommes, pour se défendre des intrus, construisaient des maisons sur
pilotis au-dessus des eaux des lacs ; puis, dans les zones marécageuses et les lagunes, ils
créèrent des îles artificielles, en enfonçant profondément dans la vase des pieux de bois qu’ils
recouvraient de pierres maçonnées, de façon à obtenir un radier sur lequel était édifiée leur
cité.
C. Construction contemporaines
Sur des terrains peu stables qui interdiraient la construction sur de simples fondations,
ou pour assurer une bonne isolation avec le sol, la construction d’un radier en béton ferraillé,
posé sur un lit isolant, permet la répartition des charges sur le terrain.
D. Constructions fluviales
Dans la construction fluviale, le radier est une plate-forme maçonnée sur laquelle est édifié un
ouvrage hydraulique (pont, barrage,...) pour lutter contre l’érosion de l’eau.
Les piles des travées de ponts reposent chacune sur un radier. Dans certains cas où
l’érosion est trop importante par rapport à la nature des sols, le radier est d’une seule
pièce et occupe toute la largeur du fleuve afin de représenter un ensemble compact1.
Pour les barrages, les seuils, les écluses ou les pertuis, le radier sert d’assise
indéformable. Construit en pierres maçonnées jusqu’à la fin du XIXe siècle, il devint
ensuite plus résistant par l’emploi du béton armé.
Sous forme d'un passage empierré ou bétonné au fond d’une rivière temporaire
permettant de passer à gué une ravine, ce type de radier se rencontre fréquemment soit
dans des zones où la construction d’un pont ne se justifie pas, soit parce que des crues
subites et violentes qui ravinent le terrain mettraient en péril la stabilité d’un pont.
Ces passages en creux des rivières se situent dans des zones à pluviométrie abondante sur une
courte période, comme l’Afrique, les Antilles ou La Réunion. En cas de crue, des panneaux
précisent le danger et interdisent tout passage.
Le radier est justifié si la surface des semelles isolées ou continues est très importante
(supérieure ou égale à 50 % de l'emprise du bâtiment) Ce qui est le cas lorsque :
Eventuellement, dans le cas de sous-sols utilisables (parking, garages, caves ...) ou en vue
d'obtenir un sous-sol étanche (cuvelage)
Important
Lorsque les charges apportées par la structure sont inégales, il faut prévoir une
adaptation de la structure.
Si la structure est très rigide, les contraintes sur le sol pourront être uniformes, mais
elles donneront lieu à des moments de flexion importants dans les parties faiblement
chargées.
Si la structure est souple, d'importants tassements différentiels se produiront.
Les tassements différentiels ne sont pas acceptables. On prévoira des joints entre les
parties de hauteurs différentes afin d'éliminer les moments parasites ; on pourra
également donner des profondeurs inégales aux fouilles ou changer de système de
fondation (pieux, par exemple).
Inconvénients :
Fouille importante mais simple
Coffrage compliqué et important
Nécessité de remplir les creux entre les poutres et
Les nervures pour utiliser la surface - risque de sous-pressions plus important.
Avantage :
Inconvénients :
Terrassement complexe
Armatures plus compliquées : les armatures secondaires doivent reprendre les
charges pour les reporter sur les zones comprimées
Epaisseur plus grande de la dalle, donc augmentation du poids
Dans le cas d'une construction ossaturée on peut traiter le radier selon le principe des
planchers champignons ; il ne comporte pas de nervure, ce qui permet d'avoir une surface
plate et dégagée pour de grandes portées.
Les charges sont transmises des poteaux à la dalle épaisse (50 cm) par l'intermédiaire de
chapiteaux ce qui permet de répartir progressivement la charge :
Nécessité de répartir régulièrement les poteaux (la portée dans un sens ne peut
dépasser 2 fois la portée dans l'autre sens)
Facilité d'exécution
Les chapiteaux "encombrent" au sol
Remarque : le chapiteau peut être incorporé dans la dalle (béton fortement armé pour le
chapiteau) ce qui permet d'avoir une surface totalement plane.
Figure I.7. L'axe des voûtes est perpendiculaire à la grande dimension du radier
Figure I.8. Les voûtes permettent d'augmenter les portées (distance entre les éléments
porteurs) sans augmenter sensiblement l'épaisseur du radier.
La mise en œuvre est assez complexe mais les radiers voûtés sont minces (12 à 20 cm)
car ils travaillent essentiellement en compression ; ils sont donc économiques en béton et en
acier.
* il est nécessaire de faire une répartition symétriques des charges ; les poussées des voûtes
sont reprises par des culées (aux extrémités) ou par des tirants ( tous les 4 m environ)
* Des poutres sont placées au droit des murs et sous les alignements de poteaux
Inconvénients :
Les charges apportées par le bâtiment doivent être régulièrement réparties : pas de
bâtiment avec une partie haute et une partie moins haute pour ne pas engendrer des
tassements incompatibles.
La répartition des contraintes sous le radier est uniforme.
Le terrain sous le radier n’est soumis qu’à des contraintes de compression en tout
point.
Le sol d'assise a une résistance régulière (pas de tassements différentiels, pas de points
durs )
La poussée d’Archimède due à une présence d'eau n'est pas trop forte (soulèvement de
l’ensemble du bâtiment)