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Chapitre I.

Généralité sur les fondations 2015/2016

Généralité sur les fondations

I.1. Introduction

Une fondation est destinée à assurer la stabilité d`un ouvrage sur le terrain et à
transmettre au sol toutes les sollicitations de manière permanente et uniforme.Il existe deux
grands modes de transmission des charges des constructions aux couches de sols sous-
jacentes : par fondation superficielle et par fondation profonde.

Les fondations superficielles sont, par définition, les fondations qui reposent sur le sol
ou qui n'y sont que faiblement encastrées. Ce sont les semelles, radiers, etc. Les charges
qu'elles transmettent ne sollicitent que les couches superficielles et peu profondes. Les
fondations superficielles travaillent essentiellement grâce à la résistance du sol sous la base.

Lorsque le sol en surface n'a pas les propriétés mécaniques suffisantes pour supporter
les charges par l'intermédiaire de fondations superficielles, soit que sa résistance soit trop
faible, soit que les tassements prévus soient préjudiciables à la construction, on fait appel à
des fondations profondes ou semi-profondes. Les fondations profondes (pieux et barrettes)
sont celles qui permettent de reporter les charges dues à la construction qu'elles supportent sur
des couches situées depuis la surface jusqu' à une profondeur variant de quelques mètres à
plusieurs dizaines de mètres. Dans le calcul de la capacité portante des fondations profondes,
il y a donc lieu de considérer, en plus de la résistance du sol sous la base, la résistance du sol
le long du fût, c'est-à-dire le frottement sur les parois latérales de la fondation.

Les barrettes sont des parois moulées porteuses qui, bien que de forme différente et
faisant appel à une technique particulière, ont un mode d'exécution et un comportement
généralement comparable à ceux des pieux forés.

Entre les deux extrêmes, fondations superficielles et fondations profondes, on


distingue les fondations semi-profondes dont la base se trouve relativement près de la surface,
mais pour lesquelles le frottement latéral ne peut être négligé : il s'agit des puits et pieux
courts ou des barrettes de faible profondeur et de la plupart des caissons. Il n'y a pas de
méthode de calcul propre à cette catégorie de fondations qui ne constituent que des cas
particuliers ; il faudra adapter, suivant les cas, les méthodes retenues pour les fondations
superficielles ou pour les fondations profondes. On sera notamment guidé par le mode
d'exécution ou de mise en œuvre, proche de celui d'une fondation superficielle ou de celui
d'une fondation profonde.

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On considère une fondation comme superficielle quand la profondeur Df


d’encastrement de la fondation par rapport à la surface superficielle du terrain n’excède pas
quatre ou cinq fois la largeur B (ou le plus petit côté B) du massif de fondation ( Figure 1.1).

Df Df

B B

Figure I.1. Fondation superficielle Df/B 4 .

Df
4 Fondations superficielles (semelles filantes ou isolées, radiers)
B

Df
4  10 Fondations semi-profondes (puits).
B

Df
 10 Fondations profondes (pieux).
B

Lors du choix du type de fondation, l'ingénieur d'études doit exécuter cinq étapes successives:

1. Obtenir la nature de la superstructure et les charges à transmettre à la fondation.


2. Obtenir les informations nécessaires du terrain d’assise (les coupes géologiques, les
paramètres géotechniques : l’angle de frottement interne, la cohésion c, le poids
propre) ;
3. Explorer la possibilité de construire sur n'importe quel type de fondations
(superficielles ou profondes) dans les conditions existantes en tenant compte :
 La capacité portante du sol de supporter les charges transmises ;
 Les effets nuisibles sur la structure due aux tassements différentiels.
Éliminer de cette façon, les types peu convenables ;
4. Une fois qu'un ou deux types de fondations sont choisis sur la base des études
préliminaires, effectuer des études plus détaillées. Ces études peuvent exiger la
détermination plus précise des charges, des paramètres géotechniques et les

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dimensions des fondations. Il est nécessaire aussi d’évaluer le tassement afin


d’assurer la stabilité de la structure.
5. Estimer le coût de chacun des types des fondations, et choisir le type qui représente le
plus acceptable entre l'exécution et le coût.
Différentes étapes sont nécessaires à la création de fondations superficielles:

 Le décapage en découverte : une couche superficielle, dite de "bonne terre" ou de "


terre végétale ", est retirée puis stockée sur le terrain de la construction ;
 L'implantation : un piquetage de la zone à terrasser est réalisé ;
 Le creusement des fouilles : dans le cas de semelles filantes, elles sont effectuées en
rigole (moins de deux mètres de largeur sur moins d'un mètre de profondeur) ;
 Le coulage du béton de propreté, effectué sur une épaisseur de 5 à 10 cm : il a pour
objectif l'isolation des armatures (afin d'éviter toute apparition de rouille ). Il est
faiblement dosé (en général, 150 kg de ciment pour un mètre cube) ;
 La mise en place des armatures ;
 Le coulage de la semelle ;

I.2. Types de fondations superficielles

Il existe trois types de fondations superficielles (isolées, filantes ou radiers) et dans


tous les cas, les assises doivent être protégées des eaux de ruissellement pour empêcher non
seulement les lessivages du sol, mais aussi pour maintenir une hygrométrie constante
(notamment en présence d'argile).

I.2.1. Les semelles indépendantes (isolées)

Ce sont des fondations directes, elles transmettent directement les


efforts sur les couches proches de la surface.

Ce sont les fondations les plus simples, utilisables sous les colonnes
(poteaux) des constructions légères et sur des sols de bonne qualité.

 Caractéristiques

D’une manière générale, si les charges à supporter sont faibles, et/ou si la pression admissible
du sol est élevée, il est possible d’utiliser des semelles en béton non armé, dans le cas
contraire, on utilisera le plus souvent des semelles en béton armé.

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Une caractéristique de dimensionnement des semelles en béton non-armé est qu’il faut
pouvoir tracer une ligne à 45° (à partir du bas de la colonne), qui aille rencontrer la face
verticale de la fondation.

Si les charges sont plus fortes, les semelles seront en béton armé
et la largeur de la fondation sera plus importante que dans le cas d’une
d distribution des charges à 45°.

 Les critères de choix d’une semelle indépendante (isolée)

Au niveau des couches géologiques : elles doivent, d’une part, être capables de supporter
la construction. Une bonne « couche géologique » est une couche dont la capacité de portance
est adéquate supérieure ou égale à 0,1 MPa pour soutenir la fondation sans risque. Et, d’autre
part, elles doivent se trouver à faible profondeur. Au niveau des colonnes, elles doivent être
suffisamment espacées pour ne pas que les semelles isolées se recouvrent, c’est à dire qu’il
n'engendre pas un chevauchement entre les pressions engendrées par chaque semelle, (Sinon
on a recours aux semelles filantes).

I.2.2. Les semelles continues (ou filantes)

Lorsque les descentes de charges sont continues (sous un mur), le seul moyen pour
diminuer la pression sur le sol est de mettre en œuvre une fondation continue. Il s'agit d'une
configuration bien adaptée aux maisons individuelles construites sur des sols dont la portance
est supérieure ou égale à 0,1 Ma.

Elles peuvent aussi soutenir des charges continues, telles que des murs en briques, en
parpaings ou en béton armé. On les utilise principalement pour soutenir des murs porteurs.
La longueur est très supérieure à la largeur et habituellement, elles sont plus larges que
l'organe à supporter.

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Les semelles continues peuvent être employées si les conditions de réalisation


imposent que les colonnes soient trop rapprochées, et si la capacité de portance du sol est
variable. Ce type de semelle aura comme avantage d’éviter le phénomène de tassement
différentiel.(c.à.d l’enfoncement d’une fondation plus qu’une autre), ce qui est souvent le cas !

 Caractéristiques géométriques

A la base on retrouve une couche de béton de propreté, la section est légèrement pyramidale.
Cette caractéristique de la répartition des contraintes s’appliquant à la fondation. Une section
rectangulaire jusqu’au sommet engendrerait un surcoût inutile.

Au niveau du pied du mur, on laisse souvent un


espace supplémentaire d’environ 5cm pour
faciliter le coffrage du mur.

c) Radier

Il est utilisé pour fonder un bâtiment sur un sous-sol comportant des petites cavités
souterraines (anciennes carrières) susceptibles de créer des fontis en s'écroulant. Il est plus
particulièrement destiné aux terrains homogènes avec une portance inférieure à 0,05 MPa. Il
existe quatre types de radiers : à dalle plate (le plus courant), nervuré, voûté et le radier
champignon sous poteaux.

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I.3. Généralité sur les radiers

Un radier est une dalle plane, éventuellement nervurée, constituant l'ensemble des
fondations d'un bâtiment. Il s'étend sur toute la surface de l'ouvrage.

Ce mode de fondation est utilisé dans deux cas :

 Lorsque la capacité portante du sol est faible : le radier est alors conçu pour
jouer un rôle répartisseur de charges. Son étude doit toujours s'accompagner
d'une vérification du tassement général de la construction ;
 Lorsque le sous-sol d'un bâtiment est inondable : le radier joue alors le rôle d'un
cuvelage étanche pouvant résister aux sous-pressions.

Ce type d'ouvrage ne doit pas être soumis à des charges pouvant provoquer
des tassements différentiels trop élevés entre les différentes zones du radier. Dans le cas de
couches sous-jacentes très compressibles, le concepteur doit vérifier que le point de passage
de la résultante générale coïncide sensiblement avec le centre de gravité du radier.

Lorsque la compressibilité du sol varie de manière importante ou lorsque la structure


présente des différences marquées de rigidité, il y a lieu de prévoir des joints de rupture.

I.3.1. Utilisation des radiers


L’utilisation de radier général sous une construction coûte généralement plus cher que
l’utilisation de fondations par semelles filantes ou isolées. Les radiers sont donc utilisés dans
des cas très précis ou les fondations sur semelles deviennent impossibles à réaliser,
principalement pour une des raisons suivantes :
 La place disponible pour réaliser des semelles est trop exiguë, ou nécessite des
terrassements trop importants (la surface des semelles est supérieure de la moitié de la
surface du bâtiment).
 La contrainte de rupture du sol est très faible, ce qui entraîne un dimensionnement
excessif des semelles.
 Des venues d’eau sont à envisager à un niveau supérieur au plancher le plus bas.
A. Construction immobilière

Dans la construction immobilière, le radier est une plate-forme maçonnée qui est la base de
départ d’un bâtiment et qui sert d’assise stable à l’ensemble de la construction.

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B. Constructions anciennes

Dans la préhistoire, les hommes, pour se défendre des intrus, construisaient des maisons sur
pilotis au-dessus des eaux des lacs ; puis, dans les zones marécageuses et les lagunes, ils
créèrent des îles artificielles, en enfonçant profondément dans la vase des pieux de bois qu’ils
recouvraient de pierres maçonnées, de façon à obtenir un radier sur lequel était édifiée leur
cité.

 C’est le cas bien connu de la ville de Venise, ou de la Tour Saint-Nicolas de la


Rochelle qui nécessita la pose d’un radier sur des pieux de chêne pour assurer sa
stabilité.
 En Nouvelle-France et en Louisiane française, une sole est le terme utilisé pour
désigner un radier. Ainsi pour une fondation stable en terrain meuble, on utilisait la
technique du poteau sur sole.

Figure I.2. Schéma d’un radier dans le bâtiment

C. Construction contemporaines

Sur des terrains peu stables qui interdiraient la construction sur de simples fondations,
ou pour assurer une bonne isolation avec le sol, la construction d’un radier en béton ferraillé,
posé sur un lit isolant, permet la répartition des charges sur le terrain.

D. Constructions fluviales

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Figure I.3. Barrage à aiguilles sur radier

Dans la construction fluviale, le radier est une plate-forme maçonnée sur laquelle est édifié un
ouvrage hydraulique (pont, barrage,...) pour lutter contre l’érosion de l’eau.

 Les piles des travées de ponts reposent chacune sur un radier. Dans certains cas où
l’érosion est trop importante par rapport à la nature des sols, le radier est d’une seule
pièce et occupe toute la largeur du fleuve afin de représenter un ensemble compact1.

 Pour les barrages, les seuils, les écluses ou les pertuis, le radier sert d’assise
indéformable. Construit en pierres maçonnées jusqu’à la fin du XIXe siècle, il devint
ensuite plus résistant par l’emploi du béton armé.

Figure I.4. Radier sur une rivière de l’île de la Réunion

 Sous forme d'un passage empierré ou bétonné au fond d’une rivière temporaire
permettant de passer à gué une ravine, ce type de radier se rencontre fréquemment soit
dans des zones où la construction d’un pont ne se justifie pas, soit parce que des crues
subites et violentes qui ravinent le terrain mettraient en péril la stabilité d’un pont.

Ces passages en creux des rivières se situent dans des zones à pluviométrie abondante sur une
courte période, comme l’Afrique, les Antilles ou La Réunion. En cas de crue, des panneaux
précisent le danger et interdisent tout passage.

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I.3.2. Critères de choix

Le radier est justifié si la surface des semelles isolées ou continues est très importante
(supérieure ou égale à 50 % de l'emprise du bâtiment) Ce qui est le cas lorsque :

 Le sol a une faible capacité portante mais il est relativement homogène.


 Les charges du bâtiment sont élevées (immeuble de grande hauteur).
 L’ossature a une trame serrée (poteaux rapprochés).
 La profondeur à atteindre pour fonder sur un sol résistant est importante.
 Il est difficile de réaliser des pieux (coût - vibrations nuisibles).
 Il existe des charges excentrées en rive de bâtiment.

Eventuellement, dans le cas de sous-sols utilisables (parking, garages, caves ...) ou en vue
d'obtenir un sous-sol étanche (cuvelage)

Important

 Le radier n'est pas un système de fondation « miracle ». Il ne permet pas de s'affranchir


de n'importe quel mauvais terrain, chaque fois que la capacité portante est insuffisante
pour envisager des semelles ; d'où la nécessité d'une étude géotechnique, suivie d'une
réflexion sur les autres systèmes de fondation possibles (puits, pieux, etc.) avant de
faire un choix. Le radier n'est calculé comme un plancher renversé que dans certains
cas précis. On se méfiera, en particulier, des pièges provenant de la distribution des
réactions sur le sol et de l'inertie collaborant des superstructures.
 Avant de décider la conception d'une fondation par radier, le projeteur doit :
o détenir les éléments d'une reconnaissance de sol à grande profondeur (1,5 fois
la largeur du radier).
o connaître les caractéristiques de la superstructure envisagée (isostatique ou
hyperstatique, à faible ou à grande rigidité)
 Il faut éviter de prévoir une fondation par radier si le sol d'appui est très hétérogène,
c'est-à-dire présentant des compressibilités différentes : il est alors impossible
d'évaluer correctement les moments dus aux tassements différentiels. On pourra
retenir l'une des techniques suivantes : pieux, traitement adéquat du terrain,
substitution du sol, etc

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 Lorsque les charges apportées par la structure sont inégales, il faut prévoir une
adaptation de la structure.
 Si la structure est très rigide, les contraintes sur le sol pourront être uniformes, mais
elles donneront lieu à des moments de flexion importants dans les parties faiblement
chargées.
 Si la structure est souple, d'importants tassements différentiels se produiront.
 Les tassements différentiels ne sont pas acceptables. On prévoira des joints entre les
parties de hauteurs différentes afin d'éliminer les moments parasites ; on pourra
également donner des profondeurs inégales aux fouilles ou changer de système de
fondation (pieux, par exemple).

Figure I.5. Cas d’utilisation d’un radier

I.3.3. différents types de radiers

Il existe différents types de radiers :


1. Le radier plat d’épaisseur constante
2. Le radier nervuré, en général avec plancher indépendant
3. Le radier voûté avec tirants ; il est peu utilisé
4. Le radier sur pieux ; il sert de sous-radier lorsque la structure reçoit un cuvelage
extérieur.

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I.3.3.1. Radier plat d'épaisseur constante

Convient aux charges assez faibles et aux bâtiments de petite emprise

 Facilité et rapidité d'exécution


 Les murs ou les poteaux viennent s'appuyer directement sur la dalle avec possibilité de
renforcer les sections de béton au droit des appuis.

I.3.3.2. Radier nervuré


Lorsque les charges sont importantes, pour que l'épaisseur du radier ne devienne pas
excessif, on dispose des travures de poutres (nervures) pour rigidifier la dalle ; elles peuvent
être disposées dans un seul sens ou dans deux ; cela dépend de la portée, de la disposition des
murs ou des poteaux l'ensemble donne des alvéoles qu'il est nécessaire de remblayer si on
veut utiliser le sous-sol ou faire une deuxième dalle en partie haute les poteaux et les murs
portent sur les poutres.

Figure I.6. Radier nervuré

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La dalle du radier peut être située :

A. Soit en partie inferieure

 C’est la solution rationnelle :


 La dalle, placée en zone comprimée, renforce la poutre qui, de ce fait, est en forme de
T renversé grande rigidité

Inconvénients :
 Fouille importante mais simple
 Coffrage compliqué et important
 Nécessité de remplir les creux entre les poutres et
 Les nervures pour utiliser la surface - risque de sous-pressions plus important.

B. Soit en partie supérieure

Avantage :

La dalle se trouve dans la zone tendue de la poutre, et ne participe pas à sa résistance.

Surface supérieure de la dalle directement utilisable

Inconvénients :

 Terrassement complexe
 Armatures plus compliquées : les armatures secondaires doivent reprendre les
charges pour les reporter sur les zones comprimées
 Epaisseur plus grande de la dalle, donc augmentation du poids

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I.3.3.3. Radier champignon

Dans le cas d'une construction ossaturée on peut traiter le radier selon le principe des
planchers champignons ; il ne comporte pas de nervure, ce qui permet d'avoir une surface
plate et dégagée pour de grandes portées.

Les charges sont transmises des poteaux à la dalle épaisse (50 cm) par l'intermédiaire de
chapiteaux ce qui permet de répartir progressivement la charge :

 Nécessité de répartir régulièrement les poteaux (la portée dans un sens ne peut
dépasser 2 fois la portée dans l'autre sens)
 Facilité d'exécution
 Les chapiteaux "encombrent" au sol

Remarque : le chapiteau peut être incorporé dans la dalle (béton fortement armé pour le
chapiteau) ce qui permet d'avoir une surface totalement plane.

I.3.3.4. Radier voûté

Figure I.7. L'axe des voûtes est perpendiculaire à la grande dimension du radier

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Figure I.8. Les voûtes permettent d'augmenter les portées (distance entre les éléments
porteurs) sans augmenter sensiblement l'épaisseur du radier.

La mise en œuvre est assez complexe mais les radiers voûtés sont minces (12 à 20 cm)
car ils travaillent essentiellement en compression ; ils sont donc économiques en béton et en
acier.

* il est nécessaire de faire une répartition symétriques des charges ; les poussées des voûtes
sont reprises par des culées (aux extrémités) ou par des tirants ( tous les 4 m environ)

* Les tirants peuvent être constitués par :

 Des barres en acier


 Des poutres en BA
 Placées perpendiculairement à l'axe des voûtes

* Ils peuvent être lestés de sable si nécessaire (en cas de sous-pressions)

* Des poutres sont placées au droit des murs et sous les alignements de poteaux

Inconvénients :

 Difficulté de mise en forme du béton de la voûte


 Coffrages des tirants
 Remplissage des creux pour rendre la surface utilisable.

I.4. Principe de construction


On ne peut envisager la réalisation du radier qu'à certaines conditions :

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 Les charges apportées par le bâtiment doivent être régulièrement réparties : pas de
bâtiment avec une partie haute et une partie moins haute pour ne pas engendrer des
tassements incompatibles.
 La répartition des contraintes sous le radier est uniforme.
 Le terrain sous le radier n’est soumis qu’à des contraintes de compression en tout
point.
 Le sol d'assise a une résistance régulière (pas de tassements différentiels, pas de points
durs )
 La poussée d’Archimède due à une présence d'eau n'est pas trop forte (soulèvement de
l’ensemble du bâtiment)

Figure I.9. Principe de construction d’un radier.

I.5. Réalisation d'un radier

Pour réaliser un radier, il faut respecter plusieurs étapes :

 Le terrassement du sol de manière à obtenir une surface la plus plane possible.


 Le ferraillage. Le plus souvent, on pose un film plastique au sol pour assurer
l'étanchéité. Une première nappe de treillis soudés est positionnée sur des cales servant
à assurer l'enrobage des aciers. Des écarteurs en aciers sont placés sur la première
nappe pour en supporter une deuxième. L'ensemble est ligaturé à l'aide de liens en
acier.

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 Le coulage du béton. On utilise un malaxeur (camion) pour couler le béton du radier.


Quand les aciers sont très rapprochés, il faut utiliser un béton très fluide ou auto-
nivelant.

Le terrassement est achevé, prêt à accueillir le radier.

Les aciers sont positionnés et espacés du sol par des cales.

L'ouvrière tire la dalle à l'aide d'une barre pour béton auto-nivelant.

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