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CHAPITRE III : LES FONDATIONS

I. GENRALIES
Dans le langage du génie civil, la fondation est la partie enterrée de la construction donc le rôle
est de transmettre au sol d’assise, les charges issues du poids propre de l’ouvrage et celles issues
des effets liés à son exploitation. Suivant la nature de ce sol d’assise, la transmission des charges
totale du bâtiment au sol, par l’interface de la fondation, se fait soit par effet de pointe, soit par
frottements latéraux sol-fondation, soit par les deux principes. De ce fait, l’ingénieur fera face
à plusieurs types de fondations dont le choix sera fonction les caractéristiques du sol appeler à
supporter le la construction. Ces caractéristiques sont déterminées à partir des études de
reconnaissance des sols.
III. LA RECONNAISSANCE DES SOLS
Avant de construire un bâtiment, il est indispensable de savoir les caractéristiques du sol. En
effet, tout sol naturel n'est pas constructible. On peut y rencontrer des défauts et autres
occlusions, des points durs (rochers), ..., aptes à générer des tassements différentiels.
Les moyens de reconnaissance sont basés sur plusieurs techniques d’investigations. Les plus
usuels sont :
II.1- Méthodes géotechniques : Ce sont des méthodes qui utilisent la conductivité de la terre
en matière de courant électrique, magnétique ou d'ondes sonores (méthode sismique). Elles
permettent de reconnaître depuis la surface les différentes couches contenues dans le sous-sol.
II.2- Essais en laboratoire : Des échantillons de sol en place sont prélevés (carottes) et
analysés en laboratoire. Les essais de cisaillement, triaxial, de masses volumiques, de
granulométrie, d’Atterberg, d'œdomètre, ..., permettent de dégager un certain nombre
d'informations sur le sol.
II.3- Essais in-situ (sur le site) : Ces essais assez rapides permettent de dégager un certain
nombre de paramètres en testant directement le sol sur place, à partir de la surface ou dans un
forage. Ce sont :
- le pénétromètre statique ou dynamique ;
- le pressiomètre MENARD ;
- les essais de chargement direct.
II.3.1 : Capacité portante ou limite de compression du sol σ c
Un des buts de la reconnaissance géotechnique est la détermination de la pression maximale
supportée par le sol en compression. Cette limite est parfois injustement appelée "force

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portante". Ce n'est pas une force mais une pression, mais capacité portante ou contrainte limite
de compression.
On la note généralement σ s ou σ c ou encore qa. Chaque catégorie de sol à une pression limite
particulière. Ainsi :

Plus la pression admissible est petite, plus il faut une surface de fondation grande pour reprendre
les charges apportées par l’ouvrage.

III. CHOIX DU TYPE DE FONDATIONS


La capacité portante permet de choisir le type de fondations à employer. Si le sol est
suffisamment portant, on utilisera des fondations superficielles souvent plus économiques. Si
le sol est mauvais, on ira s'appuyer sur les couches meilleures et plus profondes avec des
fondations profondes. Sous certaines autres conditions, il pourra être avantageux de construire
un radier général.
III.1 : LES FONDATIONS SUPERFICIELLES.
Les fondations superficielles sont utilisées lorsque le sol est suffisamment portant à fiable
profondeur. Si la surface de la semelle calculée est trop importante, il est alors nécessaire de
changer de méthode.
Elles sont subdivisées en deux principales familles :
- Les semelles en rigole sous murs
- Les semelles isolées sous poteaux avec ou sans glacis.
Les schémas représentatifs desdites semelles sont présentées ci-dessous.

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III.1.1 : Dimensionnement : Les semelles de fondations sont dimensionnées à partir des
résultats de la descente de charges (poids total N qu'elles supportent) et de la résistance à la
compression du sol σc . Illustration du phénomène

Si on appelle B la surface de contact de la semelle avec le sol, N le poids transmis par la


fondation, on doit vérifier que :

En fait, les efforts dans la semelle se transmettent sous forme de bielles qui homogénéisent la
pression de la fondation sur le sol.

Pour le cas particulier des semelles isolées de section A x B, reprenant une charge réputée
centrée P, on doit vérifier à la fois que :

Si h est trop important, on peut adopter un profil décroissant pour la semelle. Ce système
permet d'économiser du béton. Toutefois, il impose plus de main d'œuvre et la mise en œuvre
d'une technique assez compliquée. Il vaut donc mieux essayer de l'éviter.
Le dimensionnement du ferraillage de semelle est régi par des codes de calcul bien définis.
Quelques dispositions constructives sont toutefois présentées ici, pour une meilleure
compréhension de sa mise en place sur chantier après des calculs de structure.

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III.1.2 : Pour les semelles sous poteau.

Des armatures transversales s'opposent à la traction du béton engendrée par la flexion. Des
armatures longitudinales assurent le chaînage de l'ensemble.

III.1.3 : Pour les semelles filantes

Les armatures sont placées dans les deux sens. Elles sont calculées à l'aide des règles BAEL et
du DTU 13.1 dans chacune des directions.
III.1.4 : Liaison semelle-poteau

Les aciers du poteau doivent être solidaires de la semelle. Soit ils sont posés au fond
de la fondation avant le coulage du béton, soit ils sont liaisonnés avec des aciers en attente.

III.1.5 : LES RADIERS :


C’est une fondation superficielle spéciale. Elle est une semelle générale étendue à toute la
surface du bâtiment en contact avec le sol. Elle comporte parfois des débords (consoles
extérieures. Elle est réalisée en cas de sol très compression.

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Cette méthode est surtout utilisée lorsque le terrain est inaffouillable ou lorsque le bon sol est
situé trop bas, lorsque l'on désire construire des sous-sol.
III.1.5.1 : critères de choix
Le radier est justifié si la surface des semelles isolées ou continues est très importante c’est-à-
dire, supérieure ou égale à 50 % de l'emprise du bâtiment. Ce qui est le cas lorsque :
- le sol a une faible capacité portante mais il est relativement homogène.
- les charges du bâtiment sont élevées (immeuble de grande hauteur).
- l'ossature a une trame serrée (poteaux rapprochés). - la profondeur à atteindre pour fonder sur
un sol résistant est importante.
-Il est difficile de réaliser des pieux (coût - vibrations nuisibles).
-Il existe des charges excentrées en rive de bâtiment.
-Éventuellement, dans le cas de sous-sols utilisables (parking, garages, caves ...) ou en vue
d'obtenir un sous-sol étanche (cuvelage)
III.1.5.2 : Principe de fonctionnement
2.1 : Actions mécaniques agissant sur le radier :
- Les actions descendantes (poids propre, poids de la superstructure et actions extérieures)
transmises par les murs et poteaux - Les actions ascendantes du sol réparties sous toute sa
surface

2.2 : Hypothèse : la répartition des pressions sur le sol est uniforme. Cela nécessite un radier
de grande rigidité (forte épaisseur de béton - forte densité d'armatures) et si possible des poteaux
également distants et également chargés mais généralement les poteaux sont inégalement
chargés, on admet la simplification ci-dessous.

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2.3 : Les actions sur le radier engendrent la déformée suivante :

2.4 : Le radier se comporte comme un plancher renversé

2.5 : Conséquences :
Il est nécessaire de renforcer le radier au droit des appuis des murs et des poteaux Le béton
résistant mal à la traction, on placera des armatures dans les zones tendues : en partie haute en
travée et en partie inférieure au droit des murs et des poteaux principe d'armature :

III.6 : DIFFERENTS TYPES DE RADIERS


III.6.1 : Radier plat d'épaisseur constante
Radier plat d'épaisseur constante

Facilité et rapidité d'exécution - les murs ou les poteaux viennent s'appuyer directement sur la
dalle avec possibilité de renforcer les sections de béton au droit des appuis.

III.6.2 : Radier Nervuré :


Des poutres placées sur ou sous la dalle servent de raidisseurs.
Lorsque les charges sont importantes, pour que l'épaisseur du radier ne devienne pas excessif,
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dispose des travures de poutres (nervures) pour rigidifier la dalle ; elles peuvent être disposées
dans un seul sens ou dans deux ; cela dépend de la portée, de la disposition des murs ou des
poteaux l'ensemble donne des alvéoles qu'il est nécessaire de remblayer si on veut utiliser le
sous-sol ou faire une deuxième dalle en partie haute les poteaux et les murs portent sur les
poutres
III.6.3 : Radier champignon

Dans le cas d'une construction ossature on peut traiter le radier selon le principe des planchers
champignons ; il ne comporte pas de nervure, ce qui permet d'avoir une surface plate et dégagée
pour de grandes portées.

Les charges sont transmises des poteaux à la dalle épaisse (50 cm) par l'intermédiaire de
chapiteaux ce qui permet de répartir progressivement la charge.
- nécessité de répartir régulièrement les poteaux (la portée dans un sens ne peut dépasser 2 fois
la portée dans l'autre sens)
- facilité d'exécution
- les chapiteaux "encombrent" au sol Remarque : le chapiteau peut être incorporé dans la dalle
(béton fortement armé pour le chapiteau) ce qui permet d'avoir une surface totalement plane

III.6.4 : Radier voûté

Les voûtes permettent d'augmenter les portées (distance entre les éléments porteurs) sans
augmenter sensiblement l'épaisseur du radier. L’axe de la voûte est perpendiculaire à la grande
dimension du radier.

III.7. PRINCIPE DE CONSTRUCTION


On ne peut envisager la réalisation du radier qu'à certaines conditions : - les charges apportées
par le bâtiment doivent être régulièrement réparties : pas de bâtiment avec une partie haute et
une partie moins haute pour ne pas engendrer des tassements incompatibles.
- La répartition des contraintes sous le radier est uniforme
- Le terrain sous le radier n’est soumis qu’à des contraintes de compression en tout point.

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- Le sol d'assise à une résistance régulière (pas de tassements différentiels, pas de points durs -
La poussée d’Archimède due à une présence d'eau n'est pas trop forte (soulèvement de
l’ensemble du bâtiment).

III.2 : LES FONDATIONS PROFONDES


III.2. I-INTRODUCTION
Les constructions de bâtiments prennent toutes appui sur un sol support « bon sol ». La
profondeur séparant ce sol et le terrain naturel, permet de définir le type de fondation à
adopter. Dans le cas où cette profondeur est supérieure à trois (03) mètres, l’on rentre
dans la famille des fondations profondes. Une certaine littérature subdivise cette grande
famille en deux sous-groupes. Ici, on considère que pour une profondeur de sol support
supérieure à 03 mètres et égal au plus à 06 mètres, on parle de fondation semi profonde
et que, pour une profondeur de substratum supérieur à 06 mètres, on parle de fondation
profondeur. La réalisation de fondations profondes est préconisée lorsque le terrain est
par nature instable (sol argileux) ou sujet à des désordres présentant un danger pour les
personnes et le futur ouvrage (tassements, éboulements, etc.). Le recours à des
fondations profondes est également justifié si la charge de construction envisagée est
importante (bâtiments collectifs) ou en cas de présence de constructions voisines
(ouvrages mitoyens) ou d’ouvrages souterrains (parkings).
De nombreux types de fondations profondes sont disponibles pour réaliser les fondations
de structures de génie civil, telles que des fondations de piles ou de culées d’ouvrages
d’art, les constructions industrielles sur sol peu portant.

III.2.1 : CLASSIFICATION DES FONDATIONS PROFONDES

On distingue 3 grandes classes de fondations profondes :


1.1- Les pieux mis en place par refoulement du sol.
Ils concernent les pieux battus (catégories 1 et 2) et les pieux foncés (catégorie 5). Leur
mise en place se fait par vérinage battage ou vibro-fonçage. Ils repoussent le sol et le
compriment ; ce qui génère un bon frottement latéral.
1.2- Les pieux mis en place sans refoulement du sol
Ils concernent les pieux forés et les puits. Leur mise en place se fait par substitution. Ce
qui a pour effet de remanier le sol et de le décomprimer. Le frottement latéral est donc

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diminué, sauf pour certains types de mise en œuvre (pieux exécutés à la tarière creuse,
ou vissés moulés)
1.3- Les fondations injectées
Elles concernent les parois moulées, les barrettes. D’autres types de fondations existent,
mais ils sont plutôt classés comme renforcement de sol. On cite entre autres :
- Les colonnes de Col-mix (mélange de sol en place et de liant à l’aide de deux tarières
creuses) ;
- Les colonnes de jet-grouting (forage puis injection de liant haute pression en
remontant) ;
- Les colonnes ballastées (fonçage d’un vibreur puis injection à l’air comprimé de
ballast (40/80 mm) en remontant) ;
- Les picots de sable (fonçage d’un tube de petit diamètre, puis introduction de sable
vibro-compacté les plots pilonnés (excavation à la pelle mécanique, puis
introduction de matériaux granulaires sains subissant un pilonnage intensif)

III.2.2 : DIFFERENTES CATEGORIES DE PIEUX

III.2.2.1 Pieux : On distingue plusieurs types. Suivant les techniques de mise en


œuvre, on va distinguer :

a - Pieux façonnés à l’avance (préfabriqués) :


Battu préfabriqué ; métal battu ; tubulaire précontraint ; battu enrobé ; battu ou
vibrofoncé, injecté haute pression.

b- Pieux à tube battu exécuté en place :


Battu pilonné ; battu moulé.

c- Pieux forés :
Ce sont les plus utilisés. Ils sont exécutés sous plusieurs techniques de mise en œuvre :
Foré simple ; foré tubé ; foré boue ; tarière creuse selon la technologie utilisée) ; vissé
moulé ; injecté haute pression. On distingue :
- Les pieux forés simples qui sont réalisés par mise en œuvre du béton de bas en haut
à l’aide d’une colonne de bétonnage, après mise en place d’une cage d’armatures
dans un forage exécuté préalablement sans soutènement des parois,

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- Les pieux forés tubés dont le maintien les parois est assuré par un tubage métallique
provisoire.
- Les pieux forés boue : le maintien des parois est dans ce cas assuré, pendant le
forage, par une boue thixotropique à base de bentonite (mélange d’eau et de
bentonite). Après descente dans le forage d’une cage d’armature, l’excavation est
remplie de béton à l’aide d’une colonne de bétonnage
- Les pieux forés à la tarière creuse : l’exécution est réalisée à l’aide d’une tarière. Le
béton est mis en place au fur et à mesure de l’extraction du sol par la tarière.

d- Pieux foncés : béton foncé ; métal foncé

e- Micropieux de diamètre inférieur à 250 mm (type I, type II, type III, type IV)

Les micropieux sont des pieux de diamètre inférieur à 250 mm. Le forage est, en
général, équipé d’armatures et rempli d’un mortier ou d’un coulis de ciment par gravité,
au moyen d’un tube plongeur ou par injection. Si la nature du sol le permet, des
micropieux en béton façonnés à l’avance peuvent être mis en place par battage ou
fonçage.

f- Barrettes
L’exécution des barrettes reprend le principe de celui des pieux forés boue, mais s’en
distingue par l’utilisation d’un outil de forage de forme différente benne à câble, benne
hydraulique, ou « fraise »), qui confère à la fondation une section rectangulaire.

g- Puits
Le creusement des puits est, en général, effectué par des moyens manuels ou de petits
matériels d’excavation. Les parois sont soutenues, au fur et à mesure du creusement, par
des blindages. Après creusement, la fondation est bétonnée à sec.

III.2.3 : TECHNIQUES DE REALISATION DES PIEUX COURANTS


a-Pieux Fores Simples avec tubage provisoire partiel
Pieux exécuté sans nuisance sonore, sans vibration dans les terrains dus à la grande
profondeur. Diamètre minimal 300 mm
Matériels à utilisés : Tarière, Buchet, carottier, trépan.
1- Mise en fiche réglage et préforage

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2-Mise en de la virole
3-forage à la tarière
4-ancrage au carottier ;
5-mise en place des armatures partielle ou totale et bétonnage à la colonne ;
6- contrôles de l’arase du béton.

Fig.1 : phases de mise en œuvre d’un pieu foré simple

b-Pieux Fores à la tarière creuse


Application : exécution rapide, environnement sensible, pieu injecté faible pression avec
tube plongeur télescopique. Enregistrement des paramètres de forage et de bétonnage
Outils spéciaux : points carbures, nettoyeur de tarière.
1- Mise en fiche réglage des guides de forage ;
2- Forage ;
3- Ancrage par fixation et avec poussée sur l’outils
4- Injection du béton dans l’axe creux de la tarière
5- Descendre le tube plongeur remonté de la tarière en rotation lente dans le sens du
vissage, nettoyage de la tarière (a), bétonnage contrôlé en continu (b) ;
6- Mise en place des armatures

Fig.1 : phases de mise en œuvre d’un pieu foré à la tarière

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c-Pieux Forés tubés
Le matériel et la mise en œuvre sont tels que :
Comme matériel nous avons : la tarière, le bucket, le trépan et le carottier.
Exécution :
Le tubage est vibro-foncé car ils sont recommandés pour terrain dur et de grande
profondeur. De diamètre minimal du pieux est de 60 mm
-mise en fiche, réglage et préforage
-vibro fonçage du tubage de travail ;
-forage et extraction des terres
-mise en place partielle ou totale des armatures ;
-bétonnage u tube plongeur
-extraction du tubage de travail.

Fig.2 : Pieu Forés tubés


d-Pieu vissé moulé (atlas)
Peu exécuté sans excavation des terres, et sans vibration, chantier propre, technique
rapide pour un environnement sensible. Pieu vissé dans le sol, amélioration des
caractéristiques des sols par compression latérales et en pointe, couple de forage 40 tr/m
vérin de poussée 80 t.

Exécution :
1-Mise en fiche, réglage et pose d’une pointe perdue
2-L’outil est foncé par combinaison du vissage et du vérinage dans le sol refoulé
3-Mise en place d’armatures ;

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4-En dévissant le vérinage augmenté par refoulement du sol, l’épaisseur de l’empreinte
laissée par l’outil, la charge du béton garantissant un parfait moulage de celle-ci ;
5- Pieu atlas exécuté.

Fig.6 : Pieu vissé moulé (atlas)


e-Pieux métalliques battus injectés
Domaine d’application : Grande profondeur, chantier propre, exécution rapide
amélioration des frottement latéraux, injection par la pointe. Reprise des efforts de
traction et de sollicitation horizontales importantes.
Exécution :
Mise en fiche et réglage ;
Battage du tube par mouton hydraulique ou diesel. Et injection simultanée de mortier ;
Refoulement (par le sabot) des sols maintenus et expansées par injection du mortier ;
Pieu terminé recépage et soudage d’une plaque.

Fig.3 : Paroi moulée

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f-micro-pieu
Travail sous hauteur réduite, espace exigu reprise en sous œuvre. Diamètre maximal des pieux
250 mm ;
Outils : taillant, taillant tricône, marteau fond de trou.
Exécution
Mise en place, réglage et fonçage
Forage sous tubage, boue, coulis ou mortier ;
Mise en place d’une armature pouvant être équipé de manchette pour l’injection sous pression ;
Scellement au coulis ou au mortier de l’armature ;
Réglage et soudage d’une plaque.

Fig.7 : micro-pieu

g-Paroi moulée
Enceinte étanche
Forage sans vibration, grande profondeur
Outils : benne preneuse, trépan, fraiseuse hydraulique pour terrain, réalisation des pointes entre
panneaux par tube joints ou water stop.
Exécution :
Implantation et réalisation des murets guides,
Forage par passes à la benne sous charge de boue
Excavation du merlon central le panneau comprend deux passes de forage plus un merlon ;
Réglage de la boue, mise en place des tubes joints ou de planches équipées de water-stop. Mise
en place des cages d’armatures ;

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Mise en place des tubes plongeurs, bétonnage des panneaux, recyclage et stockage de la boue
bentonitique
Extraction des tubes joints ou des palplanches en fonction de la prise du béton.

Fig. 8 : Paroi moulée


h-Pieu pilonné de petit diamètre
Travail sous hauteur réduite, espace exigu, travail propre sans nuisance sonore, adaptation de
l’énergie de battage à l’environnement.
Tubes définitifs de diamètres 106 mm
Exécution :
Mise en fiche, réglage, confection du bouchon en béton sec entrainant le tube par pilonnage
Soudure d’éléments de longueur variable (suivant hauteur disponible)
Ancrage contrôlé
Mise en place d’armatures partielles ou totale
Bétonnage à sec

Fig. Pieu pilonné de petit diamètre

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III.2.3 : REALISATION DES PIEUX
Principes de conception
Cas des pieux isolés
La jonction entre un pieu isolé et un poteau est toujours assuré par une semelle
de liaison en béton armé.

Cas des groupes de pieux

Le choix de la composition du groupe de pieu est lié au type d’effort (moment, effort horizontal
ou incliné) et à la géométrie de la structure à reprendre.
Dans la plupart des cas, on respectera les symétries dans les structures, et on fera en sorte que
les charges soit transmises le plus directement possible entre la structure et les pieux. Cela qui
conduit à :
- Prévoir une répartition uniforme des pieux le long de la structure à reprendre ;

- Respecter les symétries par rapport aux points d’application des charges ;

- Prévoir des files de pieux en nombre pair.

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Cas des pieux soumis à des sollicitations non verticales en tête
Les efforts verticaux ne peuvent être repris par des pieux verticaux que s’ils ne sont pas trop
longs, ou s’ils sont de fort diamètre. (risques de flambement).

Dans les autres cas, on aura recours à la mise en œuvre de pieux inclinés

Les moments sont repris soit par un groupe de pieux verticaux, soit par la mise en place de
barrettes (pieux de section rectangulaire) exécutées selon le même principe que les parois
moulées dont l’inertie élevée permet de reprendre de moments de flexion

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La conception des pieux doit tenir compte d’éventuels efforts parasites dus aux déformations
de sols (terrains compressibles, terrains instables). Dans la mesure du possible, on prévoira de
réduire ces risques par des techniques de pré chargement de sol, ou de renforcement de sol.

III.2.3.1 : PRINCIPES DE FONCTIONNEMENT DES PIEUX


Un pieu transmet au sol les charges qu’il supporte : par l’appui de sa base sur le sol résistant
(effort de pointe noté Qp) ;
Par le frottement latéral entre le sol et le pieu (effort de frottement latéral noté Qs).
L’effort de pointe est proportionnel à :
La section de la base du pieu ;
à la résistance du substratum ;
L’effort de frottement latéral est proportionnel à :
La surface de contact entre le pieu et le sol ;
Au coefficient de frottement pieu-sol (rugosité du pieu, pression latérale, coefficient de
frottement interne du sol).
Le frottement latéral du pieu n’est mobilisable que s’il y a déplacement relatif entre le pieu et
le sol.
Si le pieu a tendance à s’enfoncer dans un sol stable, le frottement sol-pieu génère un effort
vertical ascendant (frottement positif)
Si au contraire, le pieu étant immobile, le sol à tendance à tasser, le frottement sol-pieu est
négatif. Cela à pour conséquence de surcharger le pieu. Pour remédier à ce problème (couches
compressibles, remblais récents non stabilisés), on chemisera le pieu par un tubage afin de
diminuer l’effet du frottement négatif.

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Si le pieu travaille à l’arrachement, Qp = 0. Il est admis que le frottement latéral mobilisable
est identique selon que le pieu travaille en compression ou en traction.
Cas de groupes de pieux
D’une part, lorsque les pieux sont suffisamment rapprochés, il ne suffit pas de vérifier la
résistance d’un pieu isolé. En effet, il arrive que la charge limite d’un groupe de pieux Qgu soit
inférieure à la somme des charges limites de chaque pieu isolé Qui. Le coefficient d’efficacité
du groupe de pieu se définit comme suit :

D’autre part la diffusion de contraintes en profondeur sous un groupe de pieux est différente de
celle sous un pieu isolé. Il se produit un effet radier.
Cela a pour conséquence de transmettre les contraintes en profondeur bien au-delà de celles
générées par un pieu isolé

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III.2.3 2 : DETERMINATION DE LA CHARGE LIMITE D’UN PIEU ISOLE
Considérons un pieu isolé soumis à une charge verticale. Le pieu traverse différentes couches
de sol de qualité plus ou moins bonnes pour s’ancrer dans une couche de sol aux caractéristiques
mécaniques favorables. Cette couche s’appelle couche d’ancrage ou substratum résistant.

La charge limite du pieu Qu est obtenue en additionnant la charge limite de pointe Qpu qui
correspond au poinçonnement du sol sous la base du pieu et la charge limite Qsu mobilisable
par le frottement latéral entre le sol et le pieu.

Avec :
- ρp : coefficient réducteur de section de l’effort de pointe
- ρs : coefficient réducteur de section de l’effort de frottement latéral
- A : aire de la section droite
- P : périmètre de la section du pieu
- qpu : résistance limite de pointe
- qsi : frottement latéral unitaire limite dans couche i
- ei : épaisseur de la couche i
- h : hauteur d’ancrage

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Nota : La détermination de A et de P ne pose pas de problème particulier pour les pieux à La
section pleine ou pour les pieux tubulaires fermés. Pour les autres sections, on se réfèrera au
tableau ci-dessous.

III.2.3.3 : DIMENSIONNEMENT DES PIEUX

Comme pour les fondations superficielles, le dimensionnement des pieux se réalise à partir des
essais de laboratoires, de l’essai pénétrométrique ou de l’essai pressiométrique. Actuellement
la méthode pressiométrique donne de bons résultats quel que soit le type de sol. Elle est
présentée ci-après.

Détermination de la contrainte limite de pointe qpu

Kp : est appelé coefficient de portance. Il traduit la proportionnalité entre la contrainte limite


de pointe et la pression limite nette équivalente mesurée au pressiomètre.

Détermination du frottement latéral qs

Selon le fascicule 62 titre V, les valeurs de qs = f(pl*) sont données par le tableau suivant

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Le choix de la courbe (Q1 à Q7) à considérer est donnée par le tableau suivant :

Détermination des charges admissibles sous différentes sollicitations


A l’E.L.S., selon le fascicule 62, il est fait référence à la charge de fluage notée Qc.

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Les valeurs des charges admissibles sont données dans le tableau ci-dessous :

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