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E.N.S.T.P Cours Calcul d’Ouvrages en BA Chapitre Cinq : Semelles de fondation
SEMELLES DE FONDATION
1. GENERALITES
La fondation est l'élément qui permet de transmettre au sol les charges d'une structure. Son
étude nécessite :
La présente étude porte sur la détermination des ouvrages de fondation en tant qu'éléments
en béton armé. Toutes les vérifications propres aux caractéristiques physiques et mécaniques
des sols et à l'étude des pieux pour les fondations profondes ne sont pas traitées dans ce
chapitre. Ces vérifications font, en effet, l'objet de textes spécialisés ou sont évoquées dans
d’autres modules.
Ce chapitre s'appuie sur les prescriptions du DTU 13.12 : Fondations superficielles [3.1].
Il faut noter qu'au sens de ce DTU, une semelle est considérée comme fondation superficielle
lorsque, si l'on désigne par D la profondeur d'assise comptée depuis le niveau du sol fini au
𝐷
voisinage de la fondation, on a, soit D ≤ 3 m, soit, si D > 3 m : b' ≥
6
où b' représente la largeur de la fondation.
Lorsque ces conditions ne sont pas vérifiées, il s'agit de fondations profondes qui relèvent de la
norme NF P 11-212 (DTU 13.2) [3.2].
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2. RECOMMANDATIONS DIVERSES
Vis-à-vis des fondations, les éléments périphériques à étudier peuvent être énumérés d'une
manière non exhaustive comme suit :
1 – accès au chantier ;
2 – conditions météorologiques : température (gel ; dilatation) ;
3 – conditions hydrologiques et perturbation de la circulation des eaux pendant les
travaux;
4 – présence de fondations proches ;
5 – en site urbain : – circulation automobile, – canalisations et autres réseaux enterrés,
– ouvrages souterrains divers.
La prise en compte de ces éléments périphériques, qui peuvent sembler moins importants que
l'étude de sol proprement dite, conduit parfois en ce qui concerne la conception des fondations
et de la structure à des modifications importantes dans un projet telles que :
a) Joints de rupture
Des joints de rupture doivent être prévus entre deux ouvrages voisins, lorsqu'ils
subissent des différences importantes de charge ou qu'ils peuvent subir des différences
de tassements.
C'est notamment le cas de bâtiments accolés n'ayant pas le même nombre d'étages ou
de bâtiments accolés assis sur un remblai d'épaisseur variable.
Les joints de rupture, s'ils évitent la transmission des efforts et permettent un certain
mouvement d'un bâtiment vis-à-vis de l'autre, ne suppriment toutefois pas les
interférences dans le sol entre les fondations adjacentes.
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b) Joints de dilatation
Dans le cas d'un sol homogène et bien consolidé ou dans le cas de descentes de
charges semblables de part et d'autre du joint, il n'est pas nécessaire de poursuivre les
joints de dilatation de la structure par des joints de rupture au niveau de la fondation (fig.
3.2). Les joints de dilatation sont alors arrêtés au-dessus de la semelle, en prévoyant un
renfort d'armatures immédiatement sous ce joint (joint « diapason », fig. 3.3).
Le niveau de fondation des semelles superficielles doit toujours être descendu à une
profondeur suffisante pour mettre le sol de fondation à l'abri du gel. II en est ainsi en
général lorsque.
La poussée des terres doit être prise en compte dans le calcul de ces fondations.
C'est notamment le cas des terrains en pente où, s'il n'est pas pris de précautions
particulières, les semelles supérieures peuvent exercer une poussée sur les semelles
inférieures ou risquent d'amorcer un glissement d'ensemble.
Il est nécessaire tout d'abord de s'assurer de la stabilité d'ensemble de l'ouvrage, puis
(comme la poussée des terres doit être prise en compte dans le calcul de la semelle) de
vérifier le non-glissement de la fondation.
Lorsque le sol d'assise peut donner lieu à un glissement d'ensemble, il faut disposer les
niveaux des fondations de telle sorte qu'une pente maximale de 2/3 relie les arêtes
inférieures des semelles les plus voisines.
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Si cette condition ne peut être vérifiée, des dispositions spéciales doivent être prises
pour éviter la décompression des terrains supérieurs, équilibrer les poussées (mur de
soutènement, voiles en béton armé), et assurer l'évacuation des eaux (drainage, etc.)
– que l'augmentation des charges à proximité des fondations sur pieux n'engendre
pas sur ceux-ci de poussées horizontales incompatibles avec leur nature (fig.
3.8)
Dans le cas de fondations superficielles sur sol argileux, il peut se produire, après
terrassement de la fouille, un gonflement par déchargement du poids des terres
excavées ou par augmentation de la teneur en eau du sol (fig. 3.10). Il est nécessaire de
tenir compte du tassement supplémentaire dû à ces gonflements, qui se résorbent
souvent partiellement au fur et à mesure de l'édification de la construction.
g) Sous-pressions
Les fondations formant cuvelage ou les radiers sur sol argileux doivent être calculés pour
résister aux pressions hydrostatiques éventuelles ou aux pressions de gonflement.
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L'étanchéité de l'ouvrage peut alors être réalisée par des produits hydrofuges ou par un
cuvelage à double paroi avec étanchéité intercalée.
Il faut pour cela impérativement protéger le terrain contre les accumulations d'eau au
moment de l'ouverture de la fouille, soit par épuisement direct avec rigoles latérales (fig.
3.11), soit par rabattement de la nappe (fig. 3.12)
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3. BASE DE CALCULS
i. Etats-limites ultimes
Pour les états-limites ultimes, W est pris égal à 1,2 fois le vent normal des Règles RNV.
a) 1,35 G + 1,5 QB
Pour les états-limites de service, W est pris égal au vent normal des Règles RNV.
a) G + QB
Pour le calcul d’une fondation, il convient de vérifier les différents états-limites dans
l’ordre suivant :
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Remarques :
i/ Dans le cas de difficultés pour assurer le non-glissement, la stabilité de la semelle peut être
augmentée au moyen d'une bêche d'ancrage.
ii/ Pour les semelles sur pieux, l'équilibre des efforts horizontaux est assuré directement par les
pieux qui doivent faire alors l'objet de calculs qui dépassent le cadre de ce chapitre.
b) État-limite ultime de résistance vis-à-vis du sol
Pour la vérification des dimensions de la semelle vis-à-vis de la portance du sol, on applique
normalement la méthode de Meyerhof, dans laquelle la réaction sp du sol est considérée
comme uniforme, et s'exerce sur une aire dont le centre de gravité est confondu avec le point
de passage de la résultante des forces extérieures dans la section de base de la semelle (fig.
3.15a).
Toutefois le DTU 13.12 laisse la liberté de considérer une variation linéaire des contraintes sur
le sol, déterminée en sorte que le centre de gravité du « volume des contraintes » soit situé sur
la ligne d'action de la résultante générale des forces extérieures, ce qui conduit, selon le cas,
soit à un diagramme triangulaire, (fig. 3.15b) soit à un diagramme trapézoïdal (fig. 3.15c). Dans
l'un et l'autre de ces deux cas, on adopte alors conventionnellement, comme valeur
représentative sp dite contrainte de "référence", la contrainte normale qui s'exerce au quart de
la zone comprimée (fig. 3.15b et c).
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Il est facile de voir que cette convention conduit, pour le cas du diagramme triangulaire, au
même dimensionnement que la méthode de Meyerhof. En ce qui concerne le diagramme
trapézoïdal, il est légèrement plus défavorable que le diagramme rectangulaire de Meyerhof,
b
l'écart sur la valeur de sp étant toutefois limité à + 4 % (valeur maximale obtenue pour e = 12)
La contrainte de référence sp ayant été déterminée pour les combinaisons relatives aux états-
limites ultimes définies précédemment, il convient de s'assurer :
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• Vérification
𝑁𝑈 𝑈 𝑁
= ′ ≤sq (MN, m, MPa)
2.𝑢.𝑎′ 𝑎′(𝑏 −2𝑒)
Avec
Nu charge ultime s’exerçant perpendiculairement à la surface d’assise de la semelle (fig
3.15a)
b) Etat-limite de tassement
Les tassements d'ensemble et les tassements différentiels en service doivent être limités
à une valeur compatible avec les déformations acceptables par la construction, en
fonction de sa nature et de sa destination.
Ils ne doivent pas provoquer de désordres notables dans les ouvrages voisins ni
perturber le fonctionnement des services utilisateurs.
Dans le cas de « constructions courantes », et de « constructions industrielles », les
Règles BAEL, à l'article B.5.2, admettent de ne tenir compte des tassements différentiels
que si leur valeur calculée excède ( l / 500) , où l désigne la distance entre éléments
porteurs intérieurs et extérieurs.
3.4 VERTISSEMENT
Deux remarques capitales doivent être faites en premier lieu sur le calcul des semelles
sur sol ou sur pieux.
1) Dans le calcul de la résistance interne de la semelle, mené suivant les deux axes
principaux x et y, le projeteur doit déterminer les armatures dans chaque sens en prenant
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à chaque fois en compte la totalité de la charge appliquée (et non une fraction
seulement, de 50 % par exemple, dans chaque direction).
2) Pour les calculs de vérification de la portance du sol, ou pour le calcul de la contrainte
des pieux, il y a lieu de compter dans les charges permanentes le poids propre de la
semelle et le poids des remblais qui peuvent la recouvrir. En revanche, ni le premier ni le
second ne sont pris en compte pour la détermination de la section d’acier constituant
l'armature inférieure. Le poids des terres intervient toutefois dans le calcul des armatures
supérieures éventuelles.
La méthode des bielles, due à Pierre Lebelle, permet de calculer les semelles de
fondation recevant une charge centrée, avec une réaction uniforme du sol ou des
réactions égales de chacun des pieux, dans l’hypothèse où les centres de ceux-ci sont
disposés aux sommets d’un polygone régulier et où l’axe du poteau passe par le centre
de ce polygone.
D'un emploi facile, elle consiste à supposer que les charges appliquées sur la semelle
par le poteau ou le voile qu'elle supporte sont transmises au sol ou aux pieux par des
bielles de béton comprimées. Les efforts horizontaux de traction résultant de la
décomposition des forces transmises par ces bielles sont équilibrées par des armatures
placées à la partie inférieure des semelles.
Dans tous les autres cas, c'est-à-dire ceux où les semelles sont soumises simultanément
à une charge verticale N et à un moment de flexion M, il convient d'utiliser la méthode
générale décrite ci-après.
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• Domaine d'application
𝐛′ − 𝐛
≤ 𝐝 ≤ 𝐛′ − 𝐛
𝟒
où b' est la largeur de la semelle, b celle de l'élément supporté et ‘d’ la hauteur utile des
armatures parallèles à la direction b'.
Le respect de cette double condition permet, pour les sols courants, non rocheux
(sq ≤ 0,75 MPa), de se dispenser des vérifications vis-à-vis de l'effort tranchant et de la
compression du béton des bielles.
𝐚′ − 𝐚
≤ 𝐝 ≤ 𝐚′ − 𝐚
𝟒
𝐛′ − 𝐛
≤ 𝐝 ≤ 𝐛′ − 𝐛
𝟒
avec les mêmes conditions de validité (sols non rocheux) que dans le cas précédent.
d représente ici la hauteur utile moyenne des deux plans d'armatures.
L’angle d’inclinaison θ des bielles sur l’horizontale dans le plan vertical contenant l’axe du
poteau et l’axe d’un pieu quelconque, doit être compris entre 45° et 55°. En effet si cet
angle est supérieur à 55°, il risque de se produire des glissements des bielles inclinées
au voisinage de la jonction semelle-poteau ou semelle-mur. Si cet angle est inférieur à
45°, la semelle manque de rigidité, et la section d’armatures équilibrant la traction
résultante devient importante.
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𝐝 𝐛′ 𝐛
𝐭𝐠 𝛉 = → 𝟎. 𝟓(𝐛 − ) ≤ 𝐝 ≤ 𝟎. 𝟕(𝐛′ − )
′
𝐛′ 𝐛 𝟐 𝟐
𝟐 −𝟐
Une bielle par pieu, l'axe de chacune d'elles étant contenu dans un plan diagonal, fig.
3.20), chargée par un poteau de section également carrée :
𝑑
𝑡𝑔𝜃 = 𝑑 ′ 𝑜ù
𝑏′ 𝑏
√2 ( 2 − 4)
𝑏 𝑏
0.7(𝑏 ′ − ) ≤ 𝑑 ≤ (𝑏 ′ − )
2 2
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Cette méthode, préconisée par le Comité Euro-International du Béton, consiste à calculer les
moments fléchissant et les efforts tranchants dans certaines sections. Elle diffère totalement
dans son principe de la méthode des bielles. Chacune de ces deux méthodes forme un tout
cohérent ; il ne saurait être question de les utiliser indifféremment.
La méthode générale a l'avantage d'être applicable à toutes les semelles quels que soient leur
forme et les cas de charges envisagés, contrairement à la méthode des bielles qui, en principe
et en toute rigueur, ne peut s'appliquer qu'aux cas de semelles symétriques soumises
uniquement à un effort vertical centré.
Les sollicitations à prendre en compte pour le calcul de la semelle doivent tenir compte des
conditions réelles de liaison du poteau (ou mur) à la semelle et notamment, si la base de
l'élément
supporté n'est pas articulée sur la semelle, ce qui est le cas le plus fréquent, de toute
excentricité
additionnelle ou effet du deuxième ordre dont il a été tenu compte dans le calcul de cet
élément.
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• Domaine d'application
d0 étant le débord (distance entre une face du poteau et la face verticale de la semelle
dans la même direction, fig. 3.21) il faut avoir, dans chaque sens :
𝒅𝟎
≤ 𝒉 ≤ 𝟐𝒅𝟎 où h désigne la hauteur totale de la semelle.
𝟐
d0 étant le débord maximal c'est-à-dire la plus grande distance entre une face
quelconque du poteau et le plan parallèle à celle-ci qui contient l'axe du pieu le plus
éloigné (fig. 3.22) il faut avoir : 𝒅𝟎 ≤ 𝒉 ≤ 𝟐𝒅𝟎
Dans ce cas, la « méthode des bielles » constitue la méthode de calcul la plus simple et
la plus rapide.
Dans cette méthode on admet que, sous la combinaison d'actions la plus défavorable à
l'état-limite ultime, la pression sur le sol :
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Pour le cas d’un sol rocheux ou d’un support en béton le diagramme des contraintes est
bitriangulaire :
- Enrobage minimale = 3 cm ;
- L’ancrage des armatures doit être particulièrement soigné ;
- Les armatures verticales des murs et des poteaux doivent être prolongées
jusqu’à la base de la semelle.
𝒑𝒖 𝜸 𝒃 𝒃 + 𝟐𝒉
𝒉≥ (𝟏 − )
𝟎. 𝟏𝟓𝒇𝒄𝟐𝟖 𝒃′
– Largeur : A moins que les conditions de tassement admissible ne soient
prédominantes, la largeur b' de la semelle est déterminée par la vérification à l'état-limite
ultime de résistance vis-à-vis du sol.
𝒑𝒖 + 𝟏. 𝟑𝟓𝒈𝟎
𝒃′ ≥
𝝈𝒒
avec : pu = charge ultime à la base du mur par unité de longueur de semelle ;
g0 = poids propre de la semelle et des terres qui la surmonte.
On considère que les bielles de béton comprimées sont limitées par des droites obliques
passant toutes par le même point O définit par :
𝒃′ 𝐛′ − 𝐛
=
𝐡𝟎 𝐝
𝐏𝐔
- La contrainte au sol est 𝛔𝐬𝐨𝐥 =
𝐛′ 𝐱 𝟏 𝐦
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𝑃𝑈
𝑑𝑅 = 𝜎𝑠𝑜𝑙 (𝑑𝑥. 1) = 𝑑𝑥
𝑏′
𝑏′
2 𝑃𝑈 𝑏′ 𝑃𝑈 (𝑏 ′ − 𝑏)
𝐹 = ∫ 𝑑𝐹 = =
0 8ℎ0 8𝑑
𝑏′
• 𝑙𝑠 > toutes les barres doivent être prolongées jusqu’aux extrémités de la
4
𝑏′ 𝑏′
• < 𝑙𝑠 ≤ toutes les barres doivent être prolongées jusqu’aux extrémités de la
8 4
𝑏′
• 𝑙𝑠 ≤ les barres ne comportent pas de crochets et on peut arrêter 1 barre sur
8
Ces armatures principales sont complétées par des armatures longitudinales de répartition
placées sur la largeur b’, et de section
𝒃′
𝑨𝒓 = 𝑨𝑺 avec b’ en mètres
𝟒
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La méthode des bielles reste toujours la plus simple et la plus rapide à condition que la section
de la base de la semelle et celle du poteau sont homothétiques.
𝑷𝑼 +𝟏.𝟑𝟓𝑮𝟎
- Surface : 𝒂′𝒃′ ≥ avec PU résultante des forces à l’ELU à la base du
𝝈𝒒
poteau et G0 poids propre de la semelle.
- Hauteur : La hauteur doit être telle que les hauteurs utiles des lits d’armatures
𝒅𝟎𝟏
parallèles à chaque côté vérifient la condition : ≤ (𝒅𝟏 𝒆𝒕𝒅𝟐 ) ≤ 𝟐𝒅𝟎𝟐
𝟐
𝒂′−𝒂 𝒃′ −𝒃
d01 étant le grand débord : d01 = 𝑴𝒂𝒙 [ ; ] et d02 le petit.
𝟐 𝟐
De plus dans le cas où les pressions sur le sol sont très élevées, à moins que
d1 ≥ d01 , il y a lieu de vérifier le non-poinçonnement :
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En utilisant la méthode des bielles avec des calculs analogues à ceux de la semelle filante, on
obtient, les sections d’armatures A1 et A2 dans les 2 sens de la semelle :
𝑷𝑼 (𝒃′ − 𝒃) 𝑷𝑼 (𝒂′ − 𝒂)
𝑨𝟏 = ; 𝑨𝟐 =
𝟖𝒅𝟏 𝝈𝑺 𝟖𝒅𝟐 𝝈𝑺
𝟑 𝑷𝑼 +𝟏.𝟑𝟓𝑮𝟎
- Les dimensions de la semelle sont : 𝒂′ 𝒃′ ≥
𝟐 𝝈𝒒
- Les sections d’armatures :
Si ls1 ≤ b’/4 ( ls2 ≤ a’/4 ) les barres dans le sens considéré n’ont pas besoin de crochets,
sinon il faut en placer.
Dans ce cas il convient d’appliquer la méthode générale. On admet ainsi que sous la
combinaison d’actions la plus défavorable à l’ELU, la pression sur le sol :
- est uniforme et au plus égale à la contrainte limite 𝜎𝑞 ;
- s’exerce sur une aire dont le CDG est confondu avec le point de passage de la
résultante des forces extérieures dans la section de base de la semelle.
𝒅𝟎
- Hauteur h : ≤ 𝒉 ≤ 𝟐𝒅𝟎
𝟐
𝒑𝑼 +𝟏.𝟑𝟓𝒈𝟎
- Largeur : 𝒃′ ≥ 𝟐𝒆 +
𝝈𝒒
Avec g0 : poids propre par unité de longueur de la semelle et des terres qui la
surmontent à l’ELU ;
e : excentricité de pU y compris excentricité additionnelle et du 2nd ordre ;
𝜎𝑞 contrainte limite au sol
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La section S1 est la surface plane normale à la surface d’appui et située à une distance
du plan axial du mur égale à 0.35 b, du côté où s’exerce p U , b étant l’épaisseur du mur.
Le décalage de 0.15 b en retrait par rapport au nu du mur permet de tenir compte de la
croissance du moment entre ces 2 positions.
𝟏 𝒃′
a/ Si 𝒆 < ( 𝟐 + 𝟎. 𝟑𝟓𝒃) la section S1 coupe le diagramme des réactions du sol
𝟐
(fig. 3.31)
𝒃′ 𝟐 𝒑𝒖
Dans ce cas : 𝑴𝑺𝟏 = ( − 𝟎. 𝟑𝟓𝒃)
𝟐 𝟐(𝒃′ −𝟐𝒆)
𝟏 𝒃′
b/ Si 𝒆 ≥ ( 𝟐 + 𝟎. 𝟑𝟓𝒃) le diagramme des réactions du sol est tout entier au-delà de
𝟐
la section S1
- Les barres d’acier doivent comporter des crochets et s’étendre jusqu’aux extrémités de la
semelle si d0 ≤ h ; et dans le cas où d0 > h, l’ancrage des barres est assuré au-delà de la
section située à h du nu du mur.
- Armatures supérieures : Dans le cas où la résultante des actions extérieures est très
excentrée, il y a lieu de déterminer les tractions qui s’exercent à la partie supérieure de la
semelle sous l’effet de son poids propre et de celui des terres qui la surmontent, et les
équilibrer par des armatures déterminées par un calcul en console.
L’effort tranchant de référence VU2 évalué par unité de longueur de semelle, est la
résultante des composantes normales à la surface d’appui des forces appliquées à la
semelle d’un même côté de la section de référence S2 définie comme suit :
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𝟏
- Si 𝒆 ≥ (𝒃′ + 𝒃 + 𝒅) 𝑽𝑼𝟐 = 𝒑𝑼
𝟒
𝟏 𝒑𝑼 𝒃′ −𝒃−𝒅
- 𝒆 < (𝒃′ + 𝒃 + 𝒅) 𝑽𝑼𝟐 =
𝟒 𝟐 𝒃′ −𝟐𝒆
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𝟏.𝟑𝟓𝑮𝟎 +𝑷𝑼
a/ Surface : elle doit être telle que : 𝒂′(𝒃′ − 𝟐𝒆) ≥
𝝈𝒒
Comme dans le cas « 6 » en remplaçant pU par PU, deux cas peuvent se présenter :
𝟏 𝒃′
a/ Si 𝒆 < ( 𝟐 + 𝟎. 𝟑𝟓𝒃) la section S1 coupe le diagramme des réactions du sol
𝟐
(fig 3.31)
𝒃′ 𝟐 𝑷𝒖
Dans ce cas : 𝑴𝑺𝟏 = ( − 𝟎. 𝟑𝟓𝒃)
𝟐 𝟐(𝒃′ −𝟐𝒆)
𝟏 𝒃′
b/ Si 𝒆 ≥ ( 𝟐 + 𝟎. 𝟑𝟓𝒃) le diagramme des réactions du sol est tout entier au-delà de
𝟐
la section S1
La section d’acier déterminée à partir de MS1 correspond au cas où la fissuration est jugée peu
préjudiciable ; elle est à majorer :
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Dans le sens perpendiculaire a’ (où e = 0 ), la section des aciers peut être déterminée :
𝒂′ 𝟐 𝑷
𝒖
- Soit par la même méthode, en prenant 𝑴𝑺𝟏 = ( − 𝟎. 𝟑𝟓𝒂)
𝟐 𝟐𝒂′
La section mise en place ne doit pas être inférieure au ma x (1/5 de la section d’acier des
𝒃′
barres parallèles au plan de la flexion du poteau (sens b’) ; 𝑨𝒓 = 𝑨𝑺 avec « b’» en mètres
𝟒
- Les barres d’acier doivent comporter des crochets et s’étendre jusqu’aux extrémités de la
semelle si d0 ≤ h ; et dans le cas où d0 > h, l’ancrage des barres est assuré au-delà de la
section située à h du nu du mur.
- Armatures supérieures : Dans le cas où la résultante des actions extérieures est très
excentrée, il y a lieu de déterminer les tractions qui s’exercent à la partie supérieure de la
semelle sous l’effet de son poids propre et de celui des terres qui la surmontent, et les équilibrer
par des armatures déterminées par un calcul en console.
𝟏
- Si 𝒆 ≥ (𝒃′ + 𝒃 + 𝒅𝟏 ) 𝑽𝑼𝟐 = 𝑷𝑼
𝟒
𝟏 𝑷𝑼 𝒃′ −𝒃−𝒅𝟏
- 𝒆 < (𝒃′ + 𝒃 + 𝒅𝟏 ) 𝑽𝑼𝟐 =
𝟒 𝟐 𝒃′ −𝟐𝒆
Une armature d’effort tranchant n’est pas nécessaire si VU2 ≤ 0.067(a + d1).d1.fc28
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8.1. Semelle sur deux pieux sous poteaux soumis à un effort centré
Dans ce cas, la méthode à utiliser est la méthode des bielles. Il y a une bielle par pieu, et
donc deux bielles symétriques dont l’angle d’inclinaison 𝜃 sur l(horizontale est défini par la
figure ci-dessous :
1 1.35𝐺0 + 𝑃𝑈 2𝑑
( ) ≤ 0.9𝑓𝑐28 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑡𝑔𝜃 =
2𝐵𝑝 𝑠𝑖𝑛2 𝜃 𝑏
𝑏′ − 2
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𝑃𝑈
≤ 0.9𝑓𝑐28
𝐵𝑠𝑖𝑛2 𝜃
Si ces conditions ne sont pas vérifiées, on peut éventuellement jouer quelque peu sur l’angle 𝜃,
Donc sur « d » (𝜃 doit rester compris entre 45 et 550), sinon il faut choisir un béton plus résistant
ou changer la section qui est insuffisante.
8.1.3 Armatures
Ces armatures doivent être ancrées totalement au-delà du nu extérieur des pieux.
2/ Aciers de répartition
Il est nécessaire d’ajouter les armatures suivantes pour équilibrer des efforts de torsion
éventuels :
• Des armatures supérieures AS = 0.1 Ai environ ;
• Des cadres verticaux et horizontaux espacés respectivement de Sv et Sh (de l’ordre de 15 à
20 cm) ; à titre indicatif, on pourra prendre pour des barres HA :
𝐴𝑣 𝐴ℎ
≈ ≈ 0.002𝑏0
𝑆𝑣 𝑆ℎ
• Des épingles reliant les armatures des deux faces
3/ Note :
Dans le cas où la fissuration est jugée préjudiciable ou très préjudiciable on peut soit :
- remplacer 𝑃𝑈 𝑝𝑎𝑟 𝑃𝑠𝑒𝑟 𝑒𝑡 𝜎𝑆 𝑝𝑎𝑟 𝜎𝑆
- multiplier forfaitairement AS calculée à l’ELU par 1.1 (cas fiss préju) ou 1.50 (cas fiss très
préju)
8.2. Semelles sur deux pieux sous poteaux soumis à un moment de flexion
𝑃𝑈 𝑀𝑈 𝑃𝑈 𝑀𝑈
𝑅1𝑈 = + 𝑒𝑡 𝑅2𝑈 = +
2 𝑏′ 2 𝑏′
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8.2.2 Armatures
La section des aciers inférieurs est évaluée en fonction du moment MS1 tel que :
𝑷𝑼 𝑴𝑼 𝒃′
𝑴𝑺𝟏 = ( + ) ( − 𝟎. 𝟑𝟓𝒃)
𝟐 𝒃′ 𝟐
Les barres d’acier sont prolongées au-delà des axes des pieux de 0.8 lS ou 0.8 la .
𝑷𝑼 𝑴𝑼
𝑽𝑼𝟐 = ( + )
𝟐 𝒃′
𝑽𝑼𝟐
Les vérification à faire concernent 𝜏𝑈2 = , ainsi que le calcul des armatures d’âme, sont les
𝑏0 𝑑
mêmes que pour une poutre
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9. BIBLIOGRAPHIE DU CHAPITRE
2- Le Treillis Soudé
Calcul et utilisation conformément aux Règles BAEL 91 modifiées 99 et textes
associés Réalisé par l'ADETS*
(Association technique pour le Développement de l’Emploi du Treillis Soudé)
en collaboration avec :
M. CAVÉ Ing. E.T.P. - Entreprise BOUYER (Groupe Bouygues).
M. LEVEILLARD Ing. E.T.P. - Ingénieur Conseil.
M. SANDROLINI Ing. E.T.P. - Entreprise QUILLE (Groupe Bouygues).
Avec le concours de :
M. JALIL Ing. E.N.P.C., Dr. ès Sc. SOCOTEC, Professeur au Centre de Hautes Études de la
Construction.
M. CREPET Ing.E.N.I.S.E. - SOREDAL Etudes et sous la Direction Technique de
M. PERCHAT Ing E.C.P , Ingénieur-Conseil Professeur honoraire à l'École Spéciale des
Travaux Publics Professeur honoraire au Centre de Hautes Études de la Construction.
Édition corrigée et mise à jour en 2007 par : JEAN PERCHAT
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