Vous êtes sur la page 1sur 22

République Algérienne démocratique et populaire

MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE


‫المــــدرســـة الوطنيــــة العليـــــا لألشغـال العموميـة‬
École Nationale Supérieure des Travaux Publics
National School of Built and Ground Works Engineering
OS
-
Creusement par machine à attaque globale
Ce mode de creusement est utilisé pour les terrains à faible résistance,
quand le front de taille ne peut pas assurer l’équilibre des pressions
hydrostatiques ou de la pression des terres sans soutènement.

Dans ce mode, le terrain est excavé en pleine section par des techniques
mécanisées qui réalisent l’excavation des terrains et assurent également le
soutènement latéral et frontal.

Ces étapes peuvent être réalisées par les différents types de tunneliers.
Ils ne sont utilisables que lorsque la stabilité du front est assurée
naturellement dans des conditions satisfaisantes, soit parce que les
terrains présentent une résistance suffisante, soit parce que l’on se
situe en conditions favorables vis-à-vis des pressions hydrostatiques.
L’effort de poussée sur la tête d’abattage est mobilisé par des patins de
vérins s’appuyant radialement et directement sur le parement naturel
de l’excavation.
La progression de la machine est assurée par des vérins de
poussée prenant appui longitudinalement sur un soutènement mis
en œuvre à l’arrière de la machine à l’aide d’un érecteur
Cette machine est équipée à la fois d’appuis radiaux et d’appuis
longitudinaux utilisés en fonction des terrains rencontrés
Successeurs mécanisés des boucliers anciens, ce sont des machines à
forer pleine section, le plus souvent à tête rotative, qui assurent le
creusement, l’évacuation des déblais et la pose d’un revêtement
préfabriqué.

La pressurisation, dont le but essentiel est la tenue du front de taille et


l’équilibre de la pression aquifère, peut être assurée de diverses façons.
Le soutènement frontal est réalisé par mise en pression des terres abattues
contenues devant la tête d’abattage. Les déblais sont extraits par des
orifices disposés sur la tête et équipés de volets à ouverture ajustable en
temps réel.
Le confinement est réalisé par mise en pression de l’air contenu dans la
chambre d’abattage.
Utilisée depuis longtemps, cette méthode permettait d’équilibrer les
pressions hydrostatiques (lorsqu’elles n’étaient pas trop fortes) par de l’air
comprimé pressurisant la totalité du tunnel. Cependant, cette technique ne
pouvait fonctionner efficacement que si les terrains n’étaient pas trop
perméables (k < 10 -5 m/s environ) pour éviter les fuites d’air.
Le confinement est réalisé par la mise en pression d’un fluide de forage dans
la chambre d’abattage. La circulation du fluide dans celle-ci permet d’extraire
les déblais et de maintenir une pression constante par régulation directe ou
indirecte des débits.

Le marinage est alors hydraulique, la boue servant de fluide de transport ce


qui, en fin de cycle, nécessite la séparation des déblais de la bentonite ainsi
que la régénération de cette dernière avant de la réinjecter dans le circuit.
Ce matériel est utilisable dans une large gamme de terrains, même perméables
(grâce à la formation d’un cake étanche), mais il est mieux adapté aux sols
granulaires légèrement limoneux. Dans les sols argileux, le problème essentiel
est celui du “collage” de l’argile sur les différents éléments du bouclier.
Le confinement est réalisé par la mise en pression dans la
chambre de coupe des matériaux excavés
Avec ce type de matériel le plus récent, la tenue du front est
contrôlée par le marinage lui-même, stocké dans la chambre avant
et en général évacué par une vis d’Archimède dont le réglage de la
vitesse de rotation, et par conséquent celui du débit, permet de
maîtriser la pression à l’amont du bouclier.
On peut dans certains cas injecter de l’eau dans les déblais pour en
améliorer la maniabilité et éviter leur colmatage. Dans ses premières
applications, le procédé était réservé à des terrains appropriés de
granulométrie continue, mais de préférence limoneuse.
Les boucliers mécanisés à confinement mixte
sont des machines équipées d’une tête
d’abattage à attaque globale qui peuvent
fonctionner soit en mode ouvert ou fermé, soit
selon plusieurs modes de confinement.
Les organes de creusement
Les organes de creusement

Tête de coupe Outils de coupe L’appui arrière

La tête de coupe rotative est l’organe qui porte


les outils. Elle doit assumer les fonctions de
découpe du terrain et de ramassage des déblais.
Elle est à la fois poussée contre le terrain grâce
aux vérins longitudinaux.
La tête de coupe est dite télescopique si elle peut
être avancée de la longueur d’un « stroke » (cycle
d. avancement) alors que la jupe du bouclier
reste fixe. Des ouvertures sont pratiquées dans
la tête pour permettre le passage des matériaux
extraits.
Les organes de creusement

Tête de coupe Outils de coupe L’appui arrière

Plusieurs types d’outils peuvent être installés sur


les têtes des tunneliers. Dans les machines
"pleine face", on utilise soit des disques (ou
molettes), soit des pics.

Le nombre de molettes est compris entre 10 et


18 par mètre de rayon de la section excavée

Les disques conviennent à l. attaque des


formations rocheuses, même homogènes et
résistantes

Les pics ou les dents travaillent à la façon des


dents de grippeurs en raclant le terrain dans
lequel ils pénètrent. Ils conviennent pour des
terrains meubles ou cohérents.
Les organes de creusement

Tête de coupe Outils de coupe


L’appui arrière
Pour progresser, tout tunnelier doit pouvoir disposer
vers l’arrière d’une réaction d’appui suffisante pour
vaincre les forces qui s’opposent à cette progression. Il
existe deux modes d’avancement par l’arrière de la
machine :

Dans le premier cas, la partie arrière du tunnelier


est calée sur terrain au moyen de patins radiaux
rétractables (ou grippers).

Dans le deuxième cas, le tunnelier prend appui


longitudinalement sur la dernière tranche de
revêtement réalisée au moyen d’une série de vérins
longitudinaux périphériques.
Les organes de creusement

Tête de coupe Outils de coupe


L’appui arrière
Pour progresser, tout tunnelier doit pouvoir disposer
vers l’arrière d’une réaction d’appui suffisante pour
vaincre les forces qui s’opposent à cette progression. Il
existe deux modes d’avancement par l’arrière de la
machine :

Dans le premier cas, la partie arrière du tunnelier


est calée sur terrain au moyen de patins radiaux
rétractables (ou grippers).

Dans le deuxième cas, le tunnelier prend appui


longitudinalement sur la dernière tranche de
revêtement réalisée au moyen d’une série de vérins
longitudinaux périphériques.
Phases de construction par
tunnelier
Phases de construction par tunnelier

La construction des tunnels par tunnelier passe par différentes étapes successives ou
simultanées :

1- Excavation du terrain : C’est le découpage du sol dans la chambre d’abattage à l’aide d’une roue de
coupe qui est munie de différents types d’outils selon le type du sol (dents et/ou molettes).

2- Pour faire avancer le tunnelier dans le sol : les vérins s’appuient contre les voussoirs déjà
installés. La rotation de la roue de coupe sous l’action de la poussée des vérins assure l’avancement de la
tête.

3- Pendant la phase de creusement, la stabilité du front de taille peut être assurée par différentes
techniques. Pour les sols cohérents, le soutènement de front peut être effectué mécaniquement par la
tête de tunnelier. Dans les autres types de sols, ce confinement est une pressurisation assurée par une
pression liquide (boue), air comprimé ou par les déblais de l’excavation (type pression de terre).
Phases de construction par tunnelier

La construction des tunnels par tunnelier passe par différentes étapes successives ou
simultanées :

4- L’évacuation des matériaux excavés se fait à l’arrière de la machine, au fur et à mesure de


l’excavation et de l’avancement. Ces déblais seront transportés par un convoyeur à bande. Dans le cas
de l’utilisation de la boue dans la chambre d’abattage, l’évacuation sera réalisée par pompage de la boue
pour la filtrer et la traiter avant de la réutiliser au front.

5- Le tunnelier avance dans le terrain d’une certaine distance (1-2) m, ensuite il s’arrête pour
réaliser la mise en place du revêtement à l’abri de la jupe du tunnelier. Ce revêtement est généralement
constitué de voussoirs préfabriqués en béton armé, avec joints d’étanchéité entre les voussoirs d’un
même anneau et des anneaux successifs.

6- La dernière phase sera l’injection de ces vides annulaires par un mortier de bourrage pour
améliorer la solidité du sol et diminuer le tassement de surface. L’injection doit se réaliser le plus
rapidement possible après l’installation des anneaux.

Vous aimerez peut-être aussi