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Généralités :
Réussir le forage d’un puits pétrolier le plus rapidement possible et à moindre coût est
devenu un défi continu pour les professionnels du secteur. Pour relever ce défi, un bon
dimensionnement et choix des installations de forage s’impose. Le forage est une technique pour
creuser un trou dans le sol. Il permet notamment de creuser un puits jusqu'à des profondeurs
importantes. Il peut être réalisé par plusieurs techniques différentes. Ce principe de forage, appelé
rotary, aujourd’hui le plus répandu, ne fut toutefois pas le premier, historiquement. Les premiers
forages ont été des forages de pétrole réalisés en Allemagne en 1857, alors que la première
initiative qui rencontra le plus grand retentissement fut cependant celle d’Edwin L. Drake en 1859
en Pennsylvanie pour extraire le pétrole à 23 m de profondeur.
Il est loin le temps où il suffisait de planter une pioche dans le désert de l’Arizona ou de
l’Arabie pour que le pétrole jaillisse. En un siècle d’exploitation intensive, les gisements de pétrole
les plus faciles d’accès ont tous été identifiés et exploités aujourd’hui. Pour trouver de nouveaux
réservoirs, les pétroliers creusent plus profond, vers des ressources difficiles à extraire : les
contraintes peuvent être d’ordre technique, économique et géopolitique (huiles de plus en plus
lourdes, parfois solides, des gisements à très grande profondeur d’eau, ou encore sous la glace, des
réserves appartenant à des pays en guerre ou en troubles politiques).
La technologie de forage des puits de pétrole et de gaz demande l’emploi d’un matériel
complexe et des outils modernes, ainsi qu’une grande quantité de matériaux, tubes, ciments,
réactifs chimiques, etc.… Avec l’augmentation de la profondeur de forage le volume des travaux
de forage et la consommation des pièces d’équipement, d’outils et de matériaux croient
considérablement.
Choisir un appareil adapté aux besoins de capacité et de puissance requis par le programme
de forage constitue un préalable à toute opération de forage. Il s'agit alors de définir en fonction
des valeurs calculées les capacités et les puissances requises des principaux équipements en tenant
compte des coefficients de sécurité et des marges de traction préalablement choisis.
c- Le rotary : Il s'agit d'une méthode par rotation et broyage de la roche. Les déblais sont entraînés
vers la surface par la circulation d'un fluide de forage (boue de forage) dans l'espace annulaire
entre le terrain foré et le train de tiges. II est utilisé en terrain dur et fissuré (roches cristallines,
carbonatées, volcaniques,..).
4- La technique de Battage :
C’est la technique la plus ancienne, utilisée par les Chinois depuis plus de 4000 ans (battage
au câble), elle consiste à soulever un outil très lourd (trépan) et le laisser retomber sur la roche à
perforer en chute libre. Aujourd’hui le forage par battage au câble est abandonné, complètement
supplanté par le forage rotary. La technique du forage rotary consiste donc à utiliser un outil qui
détruit la roche sous l’effet du poids et de la rotation. Le forage par battage ne nécessite pas de
circuit d’eau ou de boue, et seul un peu d’eau au fond de forage suffit.
Il est tout indiqué pour les terrains durs surtout lorsque le terrain dur est en surface (ça
permet pas d’utiliser suffisamment de poids en Rotary) comme en terrains karstiques ou fissurés
(pas de risque de perte de boue).
Ce procédé, dont le principe est connu depuis la plus haute antiquité, a servi au début du
siècle dernier à forer la quasi-totalité des puits de Pennsylvanie (d’où son autre nom de "système
pennsylvanien"). Parfaitement adapté aux terrains relativement durs de ces régions, le système
s’est retrouvé en défaut dans les terrains plus tendres, les argiles collantes ou les sables.
b- procédé Canadien : Dans ce cas, le trépan est fixé sous un train de tiges pleines. Il est surtout
utilisé dans l’Europe de l’est.
c- procédé Raky (s’appelle aussi battage rapide) : Utilise des tiges creuses avec circulation
d’eau.
Un lourd trépan d’acier, à une ou deux lames, est suspendu au bout d’un câble relié à un
treuil. Un dispositif comprenant une poulie mobile reliée à un arbre à came, donne un effet de
montée et de descente brusque sur le câble. On utilise la chute rapide du trépan sur la roche pour
la fracturer. L’injection d’eau dans le trou améliore la fracturation.
A la suite de quelques dizaines de chutes du trépan, des morceaux de roche s’accumulent
au fond du trou formant un matelas de déblais. Celui-ci ralentit le forage en empêchant le trépan
de frapper directement sur la roche Lorsque la couche de déblais devient trop importante (environ
0,30 m) il est nécessaire de remonter le trépan afin de procéder au curage du trou de ses déblais.
5- La technique Rotary :
En 1890, le système rotary est devenu plus performant avec l’emploi de la boue, grâce
à un ingénieur français nommé Flauville qui a examiné en 1833 une opération de forage au câble
au cours de laquelle les appareils de forage s'enfonçaient dans l'eau. Il réalisa que l'eau, en
jaillissant, permettait d'extraire très facilement les déblais hors du puits. Dès lors, le principe
d'utilisation d'un fluide en mouvement pour évacuer les déblais du puits était établi. Elle est
relativement récente, ses premières utilisations remontent au 1920. La technique rotary est utilisée
spécialement dans les terrains sédimentaires non consolidés pour les machines légères, mais les
machines puissantes de rotary peuvent travailler dans les terrains durs.
- le poids sur l’outil : l’avancement s’accroîtra en fonction du poids sur l’outil mais on est limité
dans cette voie par l’usure rapide des lames et des dents et surtout par une détérioration rapide des
roulements des outils à molettes. Le contrôle du poids sur l’outil s’opère par le dynamomètre qui
mesure la tension du brin (file) mort du câble, il donne le poids de tout ce qui est suspendu au
crochet.
- la vitesse de rotation : Dans les terrains durs, la vitesse de rotation doit être faible ; elle sera plus
élevée lorsque les terrains seront plus tendres. Cette vitesse se calcule en fonction de la vitesse des
moteurs et le rapport des transmissions.
- le débit des pompes (à boue, à air) : la vitesse de remontée des cuttings doit se situer autour de
60 m/min. au minimum. Le choix de la puissance de la pompe et de son moteur sera conditionné
par le volume total de boue à mettre en œuvre pour la plus grande profondeur du forage, en tenant
compte des pertes de charge, de la viscosité de la boue et de dimensions des tiges.
6- La technique de Havage :
C’est une technique d'extraction consistant à creuser des entailles parallèlement au plan
de stratification des roches pour les détacher plus facilement ; utilisée en génie civil pour
l’exécution de pieux forés de gros diamètres, et aussi pour exécuter des forages d’eau. Le forage
peut être effectué :
-soit par bennes à coquilles : où l’attaque du terrain se fait au moyen d’une benne circulaire
munie de coquilles ouvertes qui percutent le sol comme un trépan remonte les déblais. L’ouverture
et la fermeture des coquilles sont commandées par câble. Ce matériel permet des forages de
profondeurs de 70 à 80 m pour des diamètres de 600 mm à 1,2 m dans des terrains alluvionnaires.
-soit par outils en rotation : ce système de perforation travaille au moyen d’un outil
d’extraction circulaire avec un fond verrouillé muni de dents et agit par rotation jusqu’à ce qu’il
soit plein de matériaux. L’outil est extrait et le déverrouillage du fond de l’outil permet de vider
rapidement celui-ci. Ce matériel permet d’effectuer des forages de 35 à 40 m de profondeur en des
diamètres de 0,5 à 1,3 m.
8 - Le top-drive
Pour les dernières décennies le train de sonde a été manipulé par la tige carrée, la table de
rotation, etc… et le processus de connecter la tige carrée à chaque longueur de tige est resté
inchangé. En 1983 le développement du derrick a commencé par le remplacement de ce système
conventionnel par un autre système appelé Top drive, le premier modèle publié en 1984, était le
DDM650 (Derrick Drilling Machine-capacité de levage de capacité 650 tonnes - moteur à courant
continu). Le développement du Top drive est arrivé en 1987 à l’introduction du système
d’entraînement hydraulique, le model DDM500/600 HYD. La demande de grand moment de
rotation a résulté d’un bon développement des moteurs d’entraînement à courant alternatif. Dans
nos jours il existe toute une gamme de Top drive de différentes capacités et puissances. Le concept
de cet équipement n’est pas nouveau, ce qui est nouveau est la combinaison de plusieurs parties
de système de levage, de rotation et de pompage en un seul organe.
9- L’électroforage et le turboforage.
La plupart des tables de rotation, des treuils et des pompes des systèmes de forage lourds
sont entraînés par un moteur électrique ou une turbine, ce qui donne une plus grande souplesse et
permet de commander les opérations à distance. L’électroforage et le turboforage sont des
méthodes plus récentes qui apportent un gain de puissance au trépan en le reliant directement au
moteur de forage situé juste au-dessus de lui dans le fond du puits. L'utilisation de la turbine n'est
pas toujours possible car elle demande un équipement approprié en surface (pompes puissantes et
conduites de refoulement de 5000 psi minimum).
Les moteurs de fond désignent principalement soit des PDM (positive displacement
motors), moteurs volumétriques qui ne sont autres que des pompes Moyneau à l'envers, soit des
turbines. Ils convertissent la puissance hydraulique, transporté par le fluide de forage, en une
énergie mécanique de rotation. Cette conversion a lieux directement au-dessus de l’outil de forage.
Les pertes et les problèmes liés à la rotation du train de tige en particulier dans les dog legs sont
ainsi éliminés. L'idée d'utiliser des moteurs de fond animé par le fluide de forage pour faire tourner
l’outil directement n'est pas une idée nouvelle.
Le premier brevet pour un turboforage été déposé en 1873 soit 30 ans avant l’introduction
du forage rotary dans l’industrie pétrolière. Cependant il faudra attendre 1924 pour voir les
premières applications pratiques de ce concept lorsque des ingénieurs russes et américains testèrent
des turbines de forage sur le terrain, des tests sur des turbines à un seul étage et à multi-étages mais
les efforts continuaient pendant cette décennie sans succès. Ces premiers tests n’étaient pas
concluants et les recherches ne continueront que du côté russe pour aboutir 1934 à une première
turbine utilisable.
A - L’électroforage :
En 1940, a été utilisé pour la première fois l’électroforage. L’électroforeuse comprend un
moteur électrique à rotor. L’énergie électrique est transmise au moteur depuis la surface par un
câble électrique. Cette énergie dirigée vers l’électroforeuse placée au fond du puits est transformée
en énergie mécanique nécessaire à la rotation de l’outil.
Avantages :
- La puissance passant directement sur l’outil est très élevée ce qui permet d’augmenter la charge
axiale et la vitesse de rotation.
- Utilisée en forage dévié.
Inconvénients :
- Appareil très complexe et très onéreux.
- Nécessité de grande source d’énergie électrique (haute tension).
- Rupture très fréquente du câble d’alimentation.
B - Turboforage:
Cette technique est considérée comme l’une des plus anciennes: elle a été inventée par
l’ingénieur mécanicien soviétique Russe Matvey Kapelyushnikov (1886-1959) gradué du
département des technologies mécanique de l’institut Tomsk. Elle a été présentée pour la première
fois à Moscow le 26 septembre 1922. Matvey Kapelyushnikov a utilisé une turbine à un seul
étage (single cycle): les premiers tests de ce moteur de fond ont été effectués dans l’eau dans le
champ pétrolier appelé Surakhany l’été 1923. Elle a été utilisée pour la première fois pour un
forage d’un puits de 600 m de profondeur dans le même champ pétrolier en 1923.
Principe de fonctionnement:
La turbine de forage utilise le courant d’un fluide (boue de forage qui passe entre 2 éléments
internes (stator et rotor) et par conversion de la force de pression en force mécanique de rotation
(fluide forage avec pression projeté sur les ailettes du stator et rotor qui sont placés dans le sens
inverse l’un par rapport à l’autre) le rotor tourne en transmettant le mouvement par l’intermédiaire
d’un arbre vers le trépan. La puissance est amenée par l'intermédiaire de la boue sous forme de
pression et débit. Cette puissance est convertie en mouvement de rotation par des aubages (ailettes
disposées en couronne).
La Turboforeuse
Une turboforeuse peut être définit étant qu'un moteur de fond qui tourne un peu par l'action
de la boue de forage sur les aubes de turbine intégrée dans l’outil. Quand un turbo est utilisé, un
mouvement rotatif est imprimé seulement au bit (outil de forage), par conséquent, il n'est pas
nécessaire pour faire tourner la tige de forage. Bien que des gros trous puissent être forés avec
l'outil, il est plus souvent utilisé dans le forage directionnel (incliné).
Avantages :
Inconvénients:
- Utilisation d’une pression de pompage très élevée. La turboforeuse demande des pressions de
fonctionnement très élevées (5000 psi au moins) et ce qui demande un équipement de pompage
très puissant et couteux.
- La turboforeuse soufre des problèmes d’usure différents (Erosion, Abrasion, Adhésion, Fatigue
et corrosion), ce qui démunie son efficacité.