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Chapitre III : LE FORAGE

Le forage est le seul moyen pour accéder à un gisement du pétrole.


Du point de vue gisement on distingue 3 types de forage
- forage d’exploration;
- forage d’évaluation ou de développement;
- forage de production ou de récupération (injection d’eau ou de gaz).

III.1. FORAGE D’EXPLORATION (1 x)

C’est le tout premier qui est décidé après avoir fait les recherches de
reconnaissance générale, de vérité terrain et de la sismique qui définit la structure à
forer. Une fois que la sismique a défini le piège, le forage est implanté au top de la
structure de façon à. rencontrer toutes les couches, c’est-à-dire le niveau de roche-
réservoir visé dans sa partie imprégnée de gaz et d’huile.

De préférence, le géologue, chef du forage d’exploration décide de


carotter en continue la partie de la roche-couverture et celle de la roche réservoir. La
carotte va fournir des renseignements sur :
- la partie imprégnée de gaz, d’hydrocarbures et d’eau;
- la nature des hydrocarbures;
- la nature de la roche-couverture;
- la nature de la roche-réservoir qui nous permettra de connaître :
o la pétrographie
o la porosité , la perméabilité K
o la saturation en huile 5h et en eau S
o l’âge des sédiments.

Donc pour accéder au gisement avons-nous dit, il faut forer. Il existe 2


procédés de forage :
1 par percussion
2° par rotation.
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Voici en résumé dans un tableau les différentes variantes de chacun de procédés :


Procédé Avec injection A sec
Forage rotary
Rotation Forage à la tarière
Forage à la turbine
Abattage aux tiges creuses
Battage au câble (Procédé
(Raky)
Percussion ou à de Pennsylvanie aux USA)
Les tiges creuses
battage Battage aux tiges pleines
permettent la
(Canada)
récupération des carottes

Le forage’ rotary est le procédé le plus utilisé de nos jours dans, la


recherche du pétrole car il permet d’obtenir les meilleures vitesses d’avancement et
surtout d’atteindre des profondeurs extrêmement élevées dont le record actuel est
de l’ordre de 10 km.
Ce forage est aussi utilisé en R.D.C. très souvent :
- Mbandaka lX et Gilson 1 x ont atteint environ 4000 m de profondeur chacun;
- Samba et Dekese ont atteint. presque 2000 m de profondeur chacun;
- Bas-Cargo on a atteint 3000 m de profondeur en moyenne.

Le forage au battage trouve quelques rares applications dans le cas des


sondages à faibles profondeurs et dans les couches à très faible pression.

III.2. LE FORAGE ROTARY

Sommaire
III.2.1. Historique et principe du forage rotary
III.2.2. Train .de sonde
III.2.3. Appareillage de levage et de manœuvre
III.2.4. Appareillage de rotation
III.2.5. Appareillage de circulation•
III.2.6. Force motrice et transmission
III.2.7. Instruments de contrôle de forage
III.2.8. Circulation de la boue
III.2.9. Conduite du forage d’un puits.
III.2.10. Carottage V
III.2.11. Essais de formation en cours de forage
III.2.12. Tubage d’un pi4ts
III.2.13. Opération de cimentation dans le forage V
III.2.14. Forage dirigé, déviation dirigée.
III.2.15. Instrumentation
III.2.16. .Equipement de la gue.u1e du puits, contrôle en cas d’éruption
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III.2.17. Complétion du puits


III.2.18. Prix de revient d’un forage rotary.

III.2.1. Historique et principe du forage rotary

Le procédé. Rotary fut expérimenté pour la 1ère fois dans les recherches
du pétrole en 1901 par l’Américain A.F.LUCAS dans le Texas;

Le terrain à forer était tendre, inconsistant et le battage ne permettait pas


d’en assurer la traversée. Le procédé fut d’abord répandu en Californie où les
difficultés étaient de même ordre, puis fut généralisé à toutes les variétés de terrains
même les plus durs.

III.2.1.a) Principe de la méthode de forage rotary

L’instrument coupant, encore appelé trépan, doit pour accomplir son


travail être :
- animé d’un mouvement de rotation autour de son axe;
- appuyé avec une certaine force (poids de la tige) sur le fond du puits.

Ces 2 actions lui sont transmises depuis la surface par les tiges qui sont
vissées au-dessus de lui. Au fur et à mesure que la roche est débitée en petits débris
(cuttings) ou déblais de forage, une circulation continue des boues descendant par
l’intérieur des tiges et remontant par l’espace annulaire compris entre les tiges et le
trou les évacue vers la surface.

Cette boue peut jouer .un rôle important dans le travail de l’attaque de la
roche par le trépan.

III.2.1.b) Description sommaire d’un appareil de forage rotary

Le trépan est entraîné dans son mouvement de rotation du fond du trou


par une colonne des tiges creuses vissées les unes aux autres. A l’extrémité
supérieure de ce train de tiges et à la hauteur du plancher dans le trou de forage se
trouve la tige d’entraînement qui •est creuse également mais de section extérieure
carrée ou hexagonale et qui passe au travers de la table de rotation par laquelle elle
est entraînée.
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La table de rotation est. Elle-même entraînée par le moteur par l’intermédiaire d’un
ensemble de transmission par chaîne et roue dentée.

L’ensemble de train de sonde (trépan, tiges et tiges carrées) est suspendu


au crochet de levage par l’intermédiaire de la tête d.’injection qui joue le rôle de
palier de rotation pour l’ensemble des trains de tiges; elle comprend une partie
mobile solidaire de train de sonde et une partie fixe solidaire du crochet. Ce crochet
de levage peut être manœuvré du haut en bas de la tour métallique grâce à un
système de mouflage composé du moufle mobile auquel est suspendu le crochet et
d’un moufle fixe, fixé eh haut de la tour- de sondage. Le brin libre du câble ainsi
mouflé va s’enrouler sur lé tambour du treuil de forage lequel est entraîné par le
moteur par l’intermédiaire d’un jeu de transmission et d’embrayage.

Une injection continue de boue dans le trou est assurée pendant toute la
durée du forage (à. l’aide d’une ou plusieurs pompés). Des pompes à boue aspirent la
boue dans le bassin à boue et la refoulent par l’intermédiaire de la colonne montante
ou flexible d’injection et de la tête d’injection à l’intérieur du train de sonde.

La boue descend ainsi jusqu’au fond du trou, sort par les évents du trépan
et remonte par l’espace annulaire compris entre les tiges et le trou foré.
Cette boue qui remonte du fond du trou est chargée de déblais de forage : “Cattings”.
Ainsi, dès son arrivée à la surface, elle passe sur un tamis vibrant qui la sépare des
déblais, de là elle retourne dans le bassin de la boue et le cycle est fait.

La boue effectue un circuit fermé ininterrompu dans le forage (la densité de


cette boue est contrôlée ainsi que la pression hydrostatique dans le trou).

Au 2/3 environ de la tour du forage se trouve la passerelle d’accrochage qui


sert au gerbage des tiges de la tour lors.des manœuvres de montée et de descente
(lorsque le trépan usagé est remplacé par un neuf). Le train de tiges est donc
remonté ou descendu par éléments de 2 ou 3 tiges grâce au système de levage treuil,
câble, moufles et crochet.

La tour de forage repose sur une substructure de 3 m en général, ce qui


relève d’autant le plancher de travail et permet l’installation sur la tête du puits d’un
ou plusieurs obturateurs de sécurité.
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III.2.1.c) Appareils de forage rotary

On classe généralement les appareils de forage rotary en 4 catégories qui


sont définies par les profondeurs limites qu’ils peuvent atteindre avec des tiges de 4
pouces 1/2 (4”1/2) ou 16,6 Lbs/pied :

 1ère catégorie Appareils léger < 1200 m de profondeur. C’est un appareil qui
est souvent portable sur camion.
 2ème catégorie : Appareils moyens : 1200-2500 m (Samba Dekese)
 3ème catégorie : Appareils lourds 2500—4000m (Cuvette Centrale)
 4ème catégorie Appareils ultralourds > 4000 m.

Dans les légers e moyens pour atteindre 20 à 25 % di travail à accomplir,


on utilise les tiges à 3” 1/2. Mais dans la plupart de ‘cas oh utilisé les appareils, lourds
et ultralourds avec des tiges de 4”1/.2.
Ces différents appareils’ diffèrent principalement par leur désigné le plus souvent par
le vocable “portabilité sur le chantier”.

Plus les appareils sont légers, plus les éléments qui les composent sont des
dimensions très réduites, ce qui facilite leur groupage en ensemble qui, pour les plus
légers, peuvent tenir sur un plateau de camion ou de semi-remorque. Néanmoins
quelle que soit leur taille, les éléments ne diffèrent pas sensiblement entre eux; on a
toujours le treuil, la table de rotation, les pompes à boue qui sont de même type qu’il
s’agisse d’un appareil lourd ou léger. Bien entendu ces éléments posent dans leur
construction ou leur utilisation des problèmes plus difficiles à résoudre sils
appartiennent à un appareil lourd.
C’est pourquoi nous nous attarderons à étudie le matériel qui équipe les appareils
lourds.

III.2.2. Train de sonde

 préliminaire
 trépan; ”bits”
 masse - tige; “driil—collars”‘
 tiges de forage; ‘drill-pipers”
 joints de tiges; “tool joints” .
 tiges d’entraînement; “kelliers”
 organes anuéxes du train de sonde.
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III.2.2.a) Préliminaire

Considérons un train de tiges descendu dans un forage et baignant dans


un fluide (boue de forage), on constate que le train peut être divisé en .2 parties :

 L’une à l’extrémité du train qui subit une compression à la suite de la poussée


d’Archimède exercée par la boue de bai en haut;
 L’autre qui subit une traction exercée par le poids de toute la masse (la
pesanteur).

Les éléments statistiques du train .de sonde montrent que ce train subit
donc de la part du fluide une poussée verticale dirigée de bas en haut, laquelle
poussée s’applique à l’extrémité de la tige dans le forage et est retranchée au poids
total du même train de sonde mesuré dans l’air.

Nous allons donc assimiler le train de sonde à une conduite cylindrique


parfaitement lisse à l’intérieur comme à l’extérieur et supposons - la suspendue
verticalement dans l’air par son extrémité supérieure; chaque élément est soumis au
poids de la partie de la conduite qui se trouve en-dessous de lui et subit du fait de son
élasticité un certain allongement.. Cet allongement est maximal à l’extrémité
supérieure de la conduite et nul à sa partie inférieure. On démontre ainsi que
l’allongement total A0 vaut :

où : la densité de l’acier = 7,86Kg/dm3


L : longueur de la conduite en m
E : module d’élasticité de Young = 2,1.106Kg/Cm2

Si cette même conduite est plongée dans un liquide de densité d, elle subit
de la part du liquide une pression latérale ‘minimale à sa partie supérieure et
maximale à sa partie inférieure qui tend à augmenter l’allongement total d’une
valeur égale à :
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Et une pression longitudinale l’exerçant verticalement, de bas en haut sur


la partie inférieure libre de la conduite (poussée d’Archimède) et qui provoque un
raccourcissement égal à :

(2) et (.3). : on ne tient compte que de l’allongement dû au fluide, d’où absence de p


dans l’air.
En combinant les deux relations (2) et (3) on obtient l’allongement total Al de la
conduite donné par la relation :

On constate alors l’existence d’un Point neutre dans la conduite où il n’y a


ni allongement, ni compression. Pour chaque élément situé au-dessus de ce point
neutre, l’allongement dû à l’effort de traction et à l’effort de compression latérale est
supérieur au raccourcissement dû à la poussée d’Archimède. Cette partie de la
conduite est entièrement en tension (traction).

Pour chaque élément situé en-dessous du point neutre, c’est le


raccourcissement dû à la poussée d’Archimède qui est le plus fort; cette partie est en
compression.

Ainsi, l’on s’arrangera pour que. le point neutre soit le plus bas possible
afin’ d’éviter les déviations de l’outil (du forage).

III.2.2.b) Les trépans (bits)

a) But le trépan est l’outil qui fore les terrains. Son type, sa forme, sa résistance
doivent être le mieux possible adaptés aux terrains à traverser; chose souvent difficile
à réaliser dans un forage d’explorations.
b) Sortes : on distingue deux catégories de trépans :
* trépan à lames, utilisé dans les terrains, tendres;
* trépan à rouleaux pour les terrains durs, moyens et voire tendres où il y remplace le
trépan à lames.
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III.2.2.c) Caractéristiques de tiges de forage

- Ce sont des tubes d’acier étirés sans soudure, filetés, mâle à chaque extrémité.
- Diamètre intérieur et extérieur sont fixés par les normes de « American Petroleum
Institut » (A. P. I.)
- Longueur pouvant varier dans les limites fixées également par ces normes.

Ces tiges présentent à leur extrémité un renforcement destiné à apporter


un filetage conique mâle
Types : On distingue :
* les tiges refoulées intérieurement (Internal upset)
* les tiges refoulées extérieurement (Ixternal upset) V
* les tiges refoulées intérieurement et extérieurement.

Les tiges de’ forage’ sont rassemblés généralement une fois pour toute par
groupe de 2 ou 3 La profondeur du forage dans le but de diminuer le plus possible le
temps de remontée et de descente du trépan au fond du puits. .Un tel groupe de
tiges s’appelle une "longueur”.
La distance entre les extrémités d’une longueur correspond étroitement à celle entre
les planchés et la passerelle d’accrochage (27 m environs sur les appareils à grande
profondeur).

III.2.2.d) Les joints de tiges. (Tool-.joints)

Dans le premier temps du forage, les, tiges étaient assemblées par


manchons, de qui entraînait une usure rapide de filetage des tiges dues à .des
nombreux’ vissages et dévissages consécutifs. On a alors eu l’idée de fabriquer des
manchons, en 2 parties, pouvant s’assembler par l’intermédiaire de filetages
coniques à vissages .rapides. Tels sont les joints des tiges utilisés actuellement.

Dimensions : 4”l/2 les dimensionné restent les mêmes celles du trous sont
conditionnées par lé trépan.
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III.2.2.e) Les tiges d’enchaînement (Kelliers)

La tige d’entraînement, entraînée par la table de rotation est vissée sur la


dernière tige de forage.

Types : 2 types :
- la tige carrée qui est la plus courante
- la tige hexagonale, qui est quelque fois préférée à la tige carrée pour le forage dé
terrain nécessitant des grandes vitesses de rotation, car elle offre un guidage plus
doux et donne lieu à des vibrations moins importantes.

Les tiges d’entraînement sont fabriquées en acier S.A.E.3.140 ou 4.140. Ce


.acier est, après fabrication et usinage, soumis à un trempage dans l’huile de façon à
acquérir à la fois une dureté et une résistance élevée. Ce traitement à l’huile permet
d’obtenir une dureté Brunell de l’ordre de 35 pour une charge dé rupture de l’ordre
90-100 kg/mm2.

Le filetage supérieur est de type “tool joint” qui, à l’inverse de filetage de


tout le train de sonde, est à gauche. Les dimensions nominales de tiges carrées sont
celles de distance entre 2 faces opposées. Les dimensions courantes sont 2”1/2,
3”1/2; 4”1/4, 5"1/4 , 5"1/4 et 6".

III.2.2.f) Les organes annexes du train de sonde

- Protecteurs des tiges (protectors) : il est recommandé, pour éviter l’usure


de “tool joint”, principalement dans la partie tubée du puits mais également dans le
découvert (dernière partie), de le protéger en disposant sur les tiges à proximité de
chaque “tool-joint”, une barre de caoutchouc appelé .protector. Cette barre d’un
diamètre extérieur, supérieur à celui de tool - joint à protéger, est enfilé sur la tige ad
moyen d’un dispositif spécial.

- Stabilisateur (Stabilizers) : Les études récentes effectuées sur les tendances des
puits à l déviation et le contrôle constant de cette déviation ont mis en évidence le
rôle important qui peut être joué par l’intercalation dans le train de drill-collars de
stabilisateurs qui ne sont autres que des manchons le plus souvent en caoutchouc
destinés à diminuer l’espace compris entre les masses-tiges et les parois de puits.

- Aléseurs (reamers) : peuvent jouer un rôle analogue au stabilisateur mais.ont en


plus, comme leur nom l’indique, une action d’alésage de parois du puits. A cet effet,
ils comprennent 3 rouleaux inclinés montés sur un corps en acier, ces rouleaux
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tournent sur les parois de puis lorsque l’aléseur, intercalé dans le train de drill collars,
tourne autour de son axe.

III.2.3. Appareillage d levage et de manœuvre

- Tours de sondage (derricks) ou mat (masts)


- Treuil de forage (draw--work) .
- Mouflage
- Crochet de levage ou élévateur, outillage de derrick.

III.2.4. Appareillage de rotation

- Table de rotation
- Tête d’injection (swivel) : appartient autant à l’outil d’injection de boue qu’à celui de
rotation. En effet elle joue un rôle double :
a) Sert de palier de roulement à l’ensemble du train de sonde pendant le forage;
b) Assure le passage de l’injection de boues venant d une conduite fixe (flexible
d’injection) dans une conduite animée d’un mouvement de rotation (train de
sondage).

III.2.5. Appareillage de circulation de la boue

III.2.5.a) Pompes à boue


Ces pompes doivent assurer un débit compatible avec le rendement
optimal du trépan utilisé. En particulier, lorsqu’on fore avec les trépans
conventionnels, le débit de circulation doit assurer une vitesse ascensionnelle
minimale dans l’espace annulaire telle que les cuttings ne puissent pas retomber dans
le fond de trou par effet de gravité.
Il y a toujours 2 pompes de même débit sur le forage rotary.

Une pompe à boue est généralement entraînée par un moteur électrique


ou à combustion interne, auquel il est relié par une transmission à courroie
trapézoïdale montée sur poulie à gorges multiples avec un rapport de réduction
convenable.

Débit de la pompe : Ce débit doit être contrôlé en vue de maîtriser la


montée de cuttïngs en surface et résoudre le problème de profondeur à attribuer à
chaque cuttings, le débit est constant.
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III.2.5.b) Bassin à boue

Lés pompes aspirent la boue par l’intermédiaire des conduites (8" 11”).
Ces sont des bassins métalliques de 20-30 m3.

Il y a des bassins d’aspiration (Bassins directs) qui sont distincts des


bassins.de décantation que la boue, sortant du puits, doit traverser avant de parvenir
au bassin d’aspiration. Dans ce bassin, la boue doit être débarrassée de toutes les
particules solides qui traversent le tamis et qui néanmoins sont de trop dans la boue
(particulièrement le sable).

Ces bassins sont munis .de mitrailleuses à boue.

III.2.5.c) Conduite de refoulement:

Les sorties de refoulement de pompes à boue sont généralement


connectées sur un manifold, refoulement permettant de faire refouler par n’importe
quelles pompes (2) dans chacune de conduites énumérées ci-après :
- refoulement principale par le flexible;
- refoulement secondaire par obturateur de sécurité.

III.2.5.d) Tamis vibrant:

C’est un tamis destiné à débarrasser la boue des déblais qu’elle a


remontés. Cette table a une certaine inclinaison, les déblais descendent petit à petit,
ce qui permet de les récupérer (recueillir) et les examiner. C’est le travail du géologue
pour reconstituer la colonne stratigraphique traversée par le forage.

III.2.6. Force motrice et transmission

Les différents besoins de force motrice sur une installation de forage


peuvent être résumés comme suit :
- Pendant le forage, la force motrice doit assurer simultanément la rotation dé la
table;
* le pompage de la boue dans le puits et
* le éventuellement dans le circuit de mélange.
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-Pendant les manœuvres, elle doit assurer alternativement


* la remontée de train.de tiges (travail intermittant à pleine puissance) ;
* La descente du train de tiges (travail intermittant à faible puissance).

Des très gros besoins de puissance sont demandés par la remontée du


train de tiges.

III.2.6.a) Types de force motrice :

- La vapeur fut la 1ère force motrice utilisée sur le forage en raison de sa plus grande
souplesse; elle ne l’est plus guère de nos jours. Le rendement énergétique des
installations à vapeur est assez faible; le poids et l’encombrement de .chaudière
rendent le dégagement lent et coûteux.
- L’électricité peut être utilisée de 2 façons :
* par branchement sur le réseau existant;
* par confection du courant sur le chantier ou centrale.

On utilise soit le courant alternatif, soit le courant continu. La plus grande


souplesse des moteurs à courant continu leur vaut une certaine vogue aux U.S.A. où
ils sont utilisés dans les installations diesel électriques c’est-à-dire sur lesquels le
courant continu est fourni par un générateur alimenté par un moteur à combustion
interne.

Les facilités de ravitaillement en combustibles qu’ils présentent en tout


lieu ont fait préférer les moteurs à combustion interne à tout autre moteur surtout
pour les forages d’exploration. C’est pourquoi la presque totalité des installations des
forages utilisées par les sociétés françaises sont équipées des moteurs à combustion
interne. Leur manque de souplesse relatif, leur mauvais rendement lorsqu’on
s’éloigne dans la plaine charge, ont été considérablement compensés par l’utilisation
progressive d’accouplement hydraulique et surtout des convertisseurs de coules de
vitesses.

III.2.6.b) Accouplement hydraulique

Les moteurs à combustion interne n’ayant pas une souplesse suffisante


pour leur utilisation directe sur les installations de forage, les appareils modernes
comprennent à là sortie de chaque moteur, un accouplement hydraulique dont le
principe est le suivant :
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Une pompe centrifuge à aube radiale, solidaire de l’arbre moteur, débite dans une
turbine à aube également radio solidaire, de l’arbre à entraîner. En régime normal,
l’arbre entraîné tourne à une vitesse légèrement plus faible que l’arbre moteur. La
différence de vitesse ou glissement étant de l’ordre de 3 % de celle de l’arbre moteur.

Si l’arbre entraîné subi une augmentation de vitesse subite, le couple


résistant ralentira aussitôt sans que l’arbre moteur ne cesse de fournir la même
puissance et de tourner à la même vitesse. Le glissement devient alors important et
une grande partie de l’énergie fournie par l’arbre moteur se perd sous forme de
chaleur dans l’accouplement.

III.2.6.c) Convertisseurs de couple de vitesses

Ils sont d’un principe analogue aux accouplements hydrauliques mais ici,
un redresseur de la veine fluide est interposé contre la pompe et la turbine. Ce
redresseur fixe; repère une partie de l’énergie de la veine fluide, améliorant ainsi de
façon importante le rendement énergétique, même quand les vitesses de l’arbre
moteur et de l’arbre entraîné sont très différentes.

Les convertisseurs de couples sont couramment utilisés sur les treuils de


faible ou de moyenne puissance dans lesquels le nombre de vitesse nécessaire est
réduit à 2. Sur les treuils à grande puissance de l’appareil lourd, l’emploi de
convertisseurs n’entraîne pas un gain de trop à l’utilisation de treuils conventionnels
à 6 ou 8 vitesses.

Les convertisseurs de couples ne sont donc que rarement utilisés sur des
appareils lourds.

III.2.7. Instruments de contrôle de forage.

Le but d’un forage est d’aller vite et économiquement. Pour atteindre ce but, il faut :
- diminuer le plus possible le temps mort en désignant sous ce terme tout
ce qui n’est pas du forage : arrêt et manœuvre;
- augmenter, le plus possible, soit la vitesse d’avancement du trépan, soit le temps du
travail du trépan au fond du puits. Ces 2 façons de faire ont des effets différents : la
1ère permettant de réaliser, un forage rapide; la. 2ème un forage .économique (étant
donné le prix très élevé du trépan).
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En général, il est bon de se tenir dans une juste moyenne et d’essayer de


concilier vitesse et rendement économique.
Pendant le forage, tous les éléments sont mesurés et enregistrés; il s’agit de:
- la vitesse de rotation;
- la vitesse de circulation de la boue de forage ;
- le couple de torsion et la pression dé refoulement,
- l’avancement du trépan.

Toutes ces mesures sont contrôlées directement à partir des cabines :


foreur, géologue et Schlumberger (pour les logs) et sont enregistrées (pour éviter les
pertes d’informations) :
Enregistrement digital
Enregistrement graphique instantané.

III.2.7.a) Indicateurs enregistreurs du poids sur le trépan

La meilleure façon de mesurer le poids laissé sur le trépan serait de le faire


directement par l’intercalation d’un appareil dynamométrique juste au niveau du
trépan. Cette méthode est inutilisable dans la pratique lorsqu’on désire l’obtention
instantanée de la mesure et son exploitation immédiate par le Maître Sondeur, car
elle nécessite les liaisons électriques entre le fond et la surface.

La seule façon de mesurer le poids sur le trépan consiste donc à en faire


Une mesure indirecte par la traction résiduelle s’exerçant sur le crocher. La mesure
ainsi effectuée est imprécise puisque la différence entre effort maximal de traction.
(juste avant que le trépan n’atteigne le fond du trou) et l’effort résiduel de traction
est égale au poids sur le trépan additionné de toutes les composantes verticales de
frottement de train de tiges. Le poids sur l’outil est donc inférieur à la valeur ainsi
déterminée.

Quoiqu’il en soit, c’est bien l traction sur le crochet ou, ce qui revient au
même, la traction sur le brin mort .du câble que l’on mesure en continu. Certains
quadrants permettent les lectures directes du poids sur l’outil.
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III.2.7.b) Mesure et enregistrement d’autres paramètres de forage ou des grandeurs liées


à ces paramètres

- La vitesse de rotation, par exemple, mesurée par un tachymètre relié par chaîne au
pigmon d’entraînement de la table. Il est particulièrement intéressant de la
mesurer lorsque la table est commandée par l’intermédiaire d’un convertisseur de
couple et que sa vitesse de rotation est appelée à varier assez largement.

- La pression de refoulement est mesurée par un manomètre indicateur —


enregistreur relié à une prise de pression à diagramme directement monté sur la
conduite de refoulement principal.
- Le couple de torsion de tige peut être mesuré de 2 manières soit en mesurant la
tension, du brin menant, de la chaîne qui entraîne la table.de rotation, cette
tension étant d’autant plus grande que le couple de torsion est plus grand, soit en
mesurant la dépression créée à l’aspiration d’air de moteur. La mesure du couple
de torsion de tiges est extrêmement intéressante car la valeur de ce couple est liée
à la nature du terrain, au poids sur le trépan, à la vitesse de rotation, au débit et à
la pression du fluide de circulation et, dans une certaine mesure, également à
l’usure de l’outil.

Une augmentation trop importante de ce couple est dangereuse et peut nécessiter


des décisions rapides.

III.2.7.c) Mesure et enregistrement de la vitesse d’avancement du trépan

La vitesse d’avancement du trépan, est extrêmement intéressante à


connaître car elle peut renseigner, à la fois, sur la nature du terrain traversé et sur La
performance effectuée par le trépan. Il est donc nécessaire de la mesurer et de
l’enregistrer de façon continue.
La plupart des appareils (Log-o-graphs Géolograph) utilisés sur le chantier, donnent le
temps mis pour forer chaque unité de longueur, (en général un pied). On a donc ainsi
un enregistrement de l’inverse de vitesse d’avancement, mesuré en moyenne pour
chaque pied. Un tel enregistrement est suffisant pour la plupart des applications
pratiques mais il ne permet pas d’identifier les variations des vitesses dans des
couches très fines. C’est la raison pour laquelle, d’autres appareils sont conçus pour
donner la vitesse instantanée, de forage : (Appareil — I.F.P.).
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III.2.8. La circulation

On entend par « circulation », le circuit interrompu effectué à l’intérieur


d’un puits par un fluide liquide ou gazeux dans le but de remonter en surface les
déblais ou "cuttings” formés au fur et à mesure par l’action du trépan.
La circulation est un élément indispensable du forage rotary.

Le fluide le plus généralement utilisé est la boue de forage. C’est donc à


elle que nous allons consacrer la majeure partie de ce chapitre.

III.2.8.a) La boue.de forage :

La boue du forage est un mélange plus ou moins complexe d’un liquide de


base, (eau ou huile) avec ‘des produits divers (argiles, produits chimiques)
Le rôle de la boue de forage:
- Elle remonte au jour (en surface) les déblais grâce à sa viscosité, et sa densité; et
aussi grâce à ses propriétés du gel. La boue doit maintenir les déblais en suspension
et les empêcher de tomber au fond du puits si pour une raison quelconque on arrête
la’ circulation.
- Elle maintient en place lés fluides sous pression rencontrés au cours du forage (eau
douce eau salée; gaz, huiles) en exerçant en tout point une contre pression
proportionnelle à sa densité et à’ la profondeur du point envisagé.
- Elle dépose sur les parois du puits une pellicule argileuse à la hauteur des zones
perméables. Ce qui permet à la fois de les consolider et de les rendre étanches
pendant la poursuite des travaux. C’est’ la formation du « mud cake »

Le mécanisme de formation du "mud cake” est le suivant : L’eau de la boue


non fixée par les particules colloïdales (argiles ou colloïdes organiques) a tendance à
filtrer dans les terrains sous l’effet de la pression hydrostatique de la colonne de boue
qui est supérieure à celle de la couche perméable rencontrée.

L’eau entraine des particules solides qui se déposent sur la paroi du puits.
Ce dépôt devient de plus en plus imperméable au fur et à mesure qu’il s’épaissit, si
bien que le phénomène s’arrête rapidement. L’épaisseur du dépôt “Cake” et la
quantité d’eau filtrée ou “filtrat” sont liées l’une à l’autre: elle est fonction de la
perméabilité.

Une boue de faible filtrat aura un cake de faible épaisseur. Ces 2


caractéristiques sont recherchées à tout pris car un faible filtrat n’abimera pas les
couches rencontrées tandis qu’un faible cake ne gênera pas la poursuite du forage.
17

- Elle aide le trépan dans son travail de désagrégation de la roche.


- Elle refroidit et lubrifie le trépan.

III.2.8.b) Propriétés physiques de la.boe de forage

- Densité
Elle est Importante et doit être contrôlée sans arrêt sur la sonde au moyen d’une
balance spéciale. Une diminution rapide de la densité indique la venue d’un liquide
dans le puits. Le contrôle de la densité peut donc permettre de prévenir des
éruptions du puits.

- Viscosité, gel Thixotropie


On conçoit que pour bien remonter les déblais au jour, la boue doit avoir une
viscosité suffisante. Néanmoins, si cette viscosité est trop élevée, elle risque de
réduire l’avancement du trépan et donner des pertes de charges trop élevées dans le
puits c’est-à-dire une pression de refoulement trop élevée qui amène à réduire le
débit de la pompe à boue. En effet la boue de forage est un fluide plastique et non un
fluide Newtonien comme l’eau qui se met en mouvement dans une conduite
cylindrique.

Nous avons :
L: longueur de la conduite;
D: diamètre de la conduite;
P : pression différencielle exercée entre 2 extrémités, la vitesse moyenne de
déplacement V est proportionnelle à P. Si l’on considère les 2 expressions :

On constate que le rapport de ces 2 expressions est consistant pour un même


liquide :

Avec : Viscosité.
Si par contre, nous prenons la boue de forage, on constate que :
- il ya déplacement du liquide à partir du moment où la pression atteint une certaine
valeur ==> Ecoulement laminaire.
18

- Lorsque la vitesse de déplacement est suffisante et pas trop élevée, elle varie de
façon sensiblement linéaire par rapport à la pression; .et l’écoulement est pseudo—
laminaire.
Si nous portons sur un graphique les 2 expressions déjà considérées, on a une courbe
qui est représentative de la relation. (fig. )

n : viscosité plastique du liquide = rigidité de la boue. N peut devenir à partir de q.


ty : taux de cisaillement.

-Taux de gel : Ce taux d cisaillement caractérise en quelque sorte la propriété qu’a la


boue d’être dans une certaine mesure un gel, c’est pourquoi le ty est également
appelé taux de gel.

On a enfin constaté qu’une boue n’avait pas un taux de cisaillement (ty) uniforme
mais que la valeur de celui-ci dépendait de l’état d’agitation de cette boue. On dit
pour cela que la boue est thixotrope. La thixotropie de la boue se calcule en
effectuant 2 mesures du ty, l’une après une sévère agitation de la boue (gel = 0) et
l’autre après 10 minutes de repos, on l’appelle gel 10 minute ; en faisant la différence
de ces mesures, on a la thixotropie.
- Cake et filtrat
Nous avons vu que la quantité de filtrat et l’épaisseur du cake étaient liées l’une à
l’autre et qu’on cherchait à donner à ces caractéristiques les valeurs les plus faibles
possibles. La mesure de ces deux caractéristiques se fait simultanément avec le filtre -
presse; un échantillon de la boue à étudier est soumis pendant un temps déterminé
(7 min.30”, 15’ ou 30’) à une filtration à travers un papier filtre spécial sous 7 kg/cm2
de pression différentielle.

On obtient ainsi le cake (épaisseur) en mm.et le filtrat (vol) en cm3. On a constaté que
l’épaisseur du cake et le volume du filtrat étaient proportionnels à la racine carrée du
temps (tout au moins au début du phénomène).

Le filtrat obtenu à 30’ •serait donc double de celui obtenu à 7’30”.


19

- pH de la boue :

C’est une propriété physique de la boue souvent liée à sa stabilité et également à son
aptitude à disperser facilement les matériaux argileux dont elle se charge au cours du
forage.

Les boues sont généralement basiques; les pH pouvant varier suivants les cas de 8 à
12.
-. La teneur en sable dans la boue est mesurée aussi sur le chantier afin de voir si elle
n’est pas anormalement élevée et si les mesures particulières ne sont pas à prendre
en conséquence car le quantités élevées de grains de sables dans la boue entraînent
l’usure des pompes.

III.2.8.c) Produits servant à la fabrication de la boue à base d’H20

- Colloïdes minéraux : Argiles benthoniques


(Montmorillonite) préférées à raison de leur pouvoir gonflant en présence d’eau qui
leur confère un rendement élevé.
- Colloïdes organiques : Amidons, carboxyméthyl-celluloses (C.M.C.), farine de ficus,
alginates.
- Amincissants : tanin ; extrait végétal + soude caustique
Na3. PC4 utilisé dans les puits de moins de 1500 m.

Le traitement de la boue’ avec les colloïdes minéraux et organiques abaissent le filtrat


jusqu’aux valeurs relativement faibles.

Les amincissants par contre servent à augmenter la viscosité et le gel.

- Produits basiques : chaux et NaOH

Les amidons se comportent mieux en milieu basique qu’acide. En général tous les
colloïdes sont plus stables en milieu basique. C’est la raison pour laquelle on est
appelé à travailler avec des: pH voisins de 12. La chaux grasse ordinaire et la soude
caustique servent pour cela.

- Alourdissant Barytine. Une boue naturelle à base d’H20 a, souvent les cas et les
traitements effectués, une densité comprise entre 1,10 et 1,30. Il se peut parfois que
cette densité ne soit plus suffisante lorsque des pressions anormalement élevées
sont rencontrées. Alors on est obligé d’alourdir la boue dans ce cas et c’est la
20

barytine (BaSO4) qui serti cela sa densité varie entre 4,2 et 4,4 souvent son degré de
pureté. Son utilisation permet de porter la densité au delà de 2.

- Colmatant :
Ce sont tous les produits utilisés pour arrêter les pertes.de circulations lorsque celles-
ci sont dues à la présence de fissures de plus d’un cm et en plus de celui de caverne.
Quelques uns de ces produits sont : sciures et fibres de bois, morceaux de pellicules
cellulosiques, morceaux d’éponges,…

- Produits divers.
Citons ceux qui peuvent résoudre les problèmes de contamination (exemple :
traversée d’une couche d’anhydrite) :
 BaCO3 destiné à traiter la boue contaminée par la traversée d’une’ couche
d’anhydrite;
 Bicarbonate de sodium pour traiter la boue contaminée par le ciment. La
chaux libre du ciment donne avec le carbonate de soude, le carbonate de
calcium.

III.2.8. d) Différents types de boues à base d’eau

- Boue ordinaire à base de bentonite et de l’eau dont la viscosité est maintenue à,


l’aide du phosphate. Elles sont utilisées dans les conditions peu sévères du filtrat
et à des profondeurs inférieures à 1500 mn.
- Boues à amidon, à base de bentonite et d’eau traitée à l’amidon pour abaisser le
filtrat à des valeurs très faibles et au phosphate pour maintenir la viscosité. Elles
s’utilisent à des profondeurs inférieures à 1500m.
- Boues rouges à amidon à base d’eau, de bentonite et d’amidon traité au tanin—
sonde pour maintenir la viscosité. Profondeur.inférieure à 1500 m.
- Boues calciques à amidon c’est une boue à base d’amidon et de chaux à fort pH
(12) et qui peuvent être soit de boues blanches calciques (chaux assurant seule le
contrôle de la viscosité); soit de boues rouges calciques traitées au tanin sonde.
- Boues spéciales à l’huile ou à émulsion : dans lesquelles le liquide de base est une
huile brute (pétrole) ou raffinée. Leur apparition, il a quelques années, est due à
des échecs de mise en production des puits où les couches à faible pression
avaient été polluées par le filtrat de la boue. Ainsi leur utilisation est limitée à des
forages de développement. Les boues à l’huile n’ont pas de filtrat.
21

III.2.8.e) Forage à l’air ou à gaz

La technique de forage à l’air ou au gaz permet de résoudre 2 catégories de


problèmes
- Perte de circulation;
- Traversée des, couches ‘à faibles pressions sans les polluer tout en permettant des
‘mbncerne.hts rapides et dont le prix de revient est très, faible.
L’application de ces types de forage se fait à des profondeurs très faibles.

III.2.9. Conduite du forage d’un puits

III.2.9.a) Programme du forage et de tubage

On appelle tubage d’un puits la descente dans ce puits d’un tube ayant un diamètre
légèrement inférieur au trou foré; ce tube est cimenté par la suite dans l’espace
annulaire.

Les buts du tubage d’un puits sont :


- maintenir en place les parois pendant le forage du puits-isoler entre elles les
couches poreuses rencontrées
- permettre éventuellement, en fin de forage, la mise en production du puits.

On appelle Programme de forage et de tubage d’un puits, l’ensemble des prévisions


concernant les diamètres du forage et du tubage, ainsi que les côtes auxquelles
interviennent ces changements.

- Programme de tubage
Il est certain que le programme idéal serait celui qui .prévoit un trou de diamètre
constant dans lequel on descenderait un tubage unique. Un tel forage à découvert
nécessiterait une excellente tenue du trou donc un excellent colmatage des parois du
trou pour la boue. On arrive de plus en plus de nos jours, grâce aux améliorations
constantes apportées au traitement de la boue, à forer des grands découverts; Open
hole (trou ouvert) qui permet de faire le test de production.

Avant de cimenter lorsqu’on a mis le casing, on doit d’abord faire la diagraphie en


trou ouvert.
22

Malheureusement, cette possibilité ne se présente pas souvent à cause de la


mauvaise tenue de certains terrains, à cause de la perte totale de la circulation de la
boue; cela nous oblige à descendre une colonne de séries de tubages.

Comme toute nouvelle colonne descendue’ entraîne automatiquement une


réduction du diamètre du forage, le début du forage du puits doit être effectué avec
un diamètre suffisamment large pour que la dernière colonne descendue ait encore
un diamètre convenable, la Limite inférieure ne peut pas aller en dessous de 4”1/2.

Les diverses colonnes descendues dans le puits sont, dans l’ordre chronologique : .
- Le tube-guide. : 10 m
- colonne de surface ou de fermeture des eaux à fermer les eaux de surface ; 50 m -
300 m.
- une ou plusieurs colonnes techniques jusqu’au fond du trou dans la mesure du
possible; La traversée des couches à pression anormales base ou des couches de sel
peut obliger à ne pas aller au fond et à mettre le casing.
La pression anormale élevée peut demander de poser non cusing pour éviter le
refoulement c’est-à-dire l’éruption du puits.
- la colonne de production (Oil string) n’est descendue que dans le forage
d’exploitation.
Forage d’exploration; on atteint le socle (roches métamorphiques ou magnatique) .La
notion de socle économique doit être définie dans le contrat d’exploration signé
entre le gouvernement et l’opérateur pétrolier.

- Programme de forage
Les prévisions géologiques concernant la structure à forer conditionnent le
programme du tubage et donc le programme de forage qui en découle pour arriver à
définir les Roches mères, réservoirs, couverture et la colonne stratigraphique, à partir
des cutings; la structure qui a été mise, en évidence par sismique et le point ou
endroit à forer.

Il faut donc prévoir les types et le nombre de trépans à approvisionner dans chaque
dimension; il faut également prévoir les diamètres des tubes à utiliser, le nombre et
les diamètres de masses—tiges.

Le programme de forage et de tubage va permettre également de calculer la


puissance, de l’appareil de forage, nécessaire pour mener à bien les opérations dans
les meilleures conditions de sécurité. Dès que l’appareil de forage choisi en fonction
de ces données est mis en place, le forage commence.
23

III.2.9.b) Conduite du forage

- Paramètres du forage : Ce dont :


* le poids sur l’outil (trépan) :‘ paramètre le plus important.
La vitesse d’avancement du trépan est pratiquement proportionnelle au poids exercé
par unité de diamètre de l’outil;
* la vitesse de rotation : fait avancer la notion de terrains tendre, dur et de la vitesse
d’avancement;
* le débit de circulation peut amener à savoir si on a traversé des zones de fissures,’
failles, nappes à haute ou basse pression;
* l’usure de l’outil (trépan) : donne des renseignements sur la nature de la roche. Le
géologue doit connaître la dureté des roches traversées •pour éviter les
remplacements répétés de trépans.
La vitesse d’avancement comparée à la vitesse de rotation donne des
renseignements sur la roche dure ou tendre, le temps de forage et les frais de forage.
- La conduite d’un forage, proprement dit est une affaire du Maître sondeur (pour le
géologue, les paramètres ci-haut lui renseignent sur le terrain traversé).
Il existe des forages verticaux et déviés selon les objectifs à atteindre.

III.2.10. Le carottage :

III.2.11.a) Carottage vertical. : Directement effectué au moment du forage, fait


partie du programme du forage.
On carotte les niveaux prévus dans le programme de forage. Sinon, on fait le
carottage latéral après le forage et avant le tubage.

III.2.11.b) Carottage latéral effectué après le forage avec :


- un carottier latéral hydraulique;
- un carottier latéral à balle ou à percutions;
- un carottier à rotation.

* Carottier hydraulique
Les petits tubes carottiers sont poussés dans la formation par, la circulation de la
boue.

* Carottier à balle
Comme pour le principe dé perforateur à balle, les tubes carottiers sont latéralement
tirés comme des petits obus par un instrument descendu au bout d’un câble à la
profondeur voulue.
24

* Carottier latéral à rotation :


A l’inverse des types précédemment cités, ce carottier permet de prendre des
carottes dans des terrains relativement durs. Le tube extérieur se compose d’une
partie fixe comprenant à sa base un plan incliné et une partie mobile solidaire des
tiges. Le tube carottier lui-même comprend 2 joints à rotules permettant à la partie
inférieure de ce tube de reposer sur le plan incliné tandis que le tubé tourne sur lui-
même, entraîné par la partie mobile du tube externe. La pression du tube carottier
sur la formation est assurée par la boue.

III.2.11. Les essais de formation en cours du forage

III.2.11.a) Le test

Ces essais servent à récupérer les liquides ou les fluides et à les identifier
dans les différents niveaux poreux, perméables rencontrés dans la zone d’intérêt.
Lorsqu’une formation révèle. la présence d’indices de pétrole en cours de forage ou
en cours de carottage (indices : traces d’huiles, de gaz dans les déblais ou dan la.
carotte), il est intéressant d’effectuer immédiatement des essais de production
même de courte durée afin de connaître de façon suffisante les possibilités
pétrolières de cette couche et d’en déduire le programme de complétion du puits
(équipement pour sa production).

Le testeur l’instrument permettant d’effectuer un tel essai de production


en cours de forage. c’est-à-dire sans modifications du programme de forage de puits;
celui-ci étant poursuivi dans les mêmes conditions après l’opération.
Testeur est composé d’éléments cylindriques vissés les uns aux autres et raccordés à
l’extrémité inférieure du train de tiges de forage.

III.2.11.b) Le diagramme de test donne un enregistrement en fonction du temps de la


pression régnant au toit de la couche testée.

Il montre tout d’abord, une partie ascendante B légèrement dentelée qui


représente la descente du train de test dans le puits : la pression exercée sur
l’appareil enregistreur est la pression hydrostatique de la boue qui augmente avec la
profondeur et ce de façon discontinue en raison des opérations de vissage des tiges.
D’où l’aspect dentelé de cette partie de la courbe enregistrée. .Il peut y avoir ou non
un palié A selon que l’on met ou non un tampon d’H20 dans les tiges.
25

La pose du packer provoque une légère augmentation de pression


marquée en C puis l’ouverture de testeur, abaisse fortement la pression qui, sous le
phénomène d’inertie, devrait atteirdre.la valeur de la contre pression exercée par le
tampon d’eau ; en pratique elle s’arrête à une valeur supérieure.

Si l’ouverture du testeur est instantanée et suivie d’une fermeture


immédiate, on mesure alors la pression vierge, on a alors D (pression du gisement
très important) .
Le testeur est alors ouvert à nouveau c’est le point F pour l’essai proprement dit et il
y a enregistrement de la courbe d’écoulement qui indique une remontée de la
pression de F à G correspondant à la remontée dans les tiges du liquide produit. Puis,
le testeur est fermé, le pocker restant posé pour laisser le fond du puits se remettent
petit à petit à la pression du gisement, On obtient alors une 2ème portion de la courbe
(F) qui, extrapolée, permet de calculer la pression du gisement. Enfin, le parcker est
décolé après équilibra de pressions, ce qui permet de retrouver la pression
hydrostatique de boue. Le testeur est remonté au jour et on obtient une courbe
d’enregistrement H semblable mais de pente contraire à celle obtenue lors de
l’enregistrement.

III.2.12. Tubage d’un puits

III.2.12.a) Caractéristiques des tubes de sondage

Les tubes de sondage standardisés par A.P.I. sont ceux étirés sans soudure,
sans renflement filetés et manchonnés. Le diamètre nominal d’un tube est son
diamètre extérieur.
Les diamètres standardisés sont : 20”,16”, 13”3/8, 11”3/4,10”3/4,
9”5/8, 7”5/8, 7”, 6’’5/8, 6”,.5”1/2, 5”, 4”1/2.

Dans chaque dimension, il existe plusieurs épaisseurs permettant de faire face aux
différents problèmes de résistance à l’écrasement qui peuvent se poser.
26

Les tubes sont faits de 5 grades d’aciers standardisés qui sont les grades F—.25, H—
40, J—55; N-80, P-110.

Kg/mm2 F-25 H-40 J-55 N-80 F-110


Limite d’élasticité minimale 17,6 28,1 38,7 56,2 77,3
Charge de rupture minimale 28,1 42,2 52,7 70,3 87,9
Allongement (A) maximal sur 40 27 20 16 15
2"

Dans le puits très profonds, on utilise le grade V-155.

III.2.12.b) Les autres points concernent en principe le foreur :


- Résistance mécanique des tubes et le calcul de la colonne;
- Appareillage spécial pour tubage d’un puits;
- préparation du puits avant le tubage
- opération de tubage;
- colonne perdue.

III.2.13. Opération de cimentation dans le sondage

Après tubage d’une colonne, l’espace annulaire compris entre elle et la paroi du puits
est cimenté soit en totalité, soit en partie.
Les différents buts de la cimentation d’une colonne sont :

— la -fermeture des horizons perméables et la séparation de ces horizons entre-eux;


— la protection de la colonne contre les pressions intérieures et extérieures et contre
la corrosion des agents chimiques (H20 minéralisées)
— l’encrage de la colonne aux parois du puits;
— dans le cas de la colonne de production, la fermeture de l‘ espace annulaire.

On conçoit que pour remplir des tels buts, le ciment utilisé doit réaliser des
conditions optimales de résistances mécaniques, de résistance chimique et
d’étanchéité, il doit également réaliser des conditions convenables de temps de prise;
il faut que celle-ci (prise) soit à la fois suffisamment retardée pour permettre
l’achèvement de l’opération dans les meilleures conditions et suffisamment rapides
pour permettre la reprise des opérations dans le délai Ire plus court.
27

III.2.14. Forage dirigé déviation dirigée

On appelle forage dirigé, la technique qui permet d’amener le trépan en


un point du sous-sol délibérément choisi à l’avance, qui ne se trouve pas sur la
verticale d’emplacement du forage mais dont la distance, à cet emplacement, est
compatible avec la puissance de l’appareil. Le forage vertical n’est qu’un cas
particulier du forage dirigé dont la limite peut aller jusqu’au forage horizontal.

Le forage dirigé est tout d’abord nécessaire car il permet d’atteindre, dans
le sous-sol, un objectif qui se trouve à la verticale d’un emplacement inaccessible.
C’est le cas des objectifs se trouvant sois un terrain montagneux au relief tourmenté
sous une ville ou une zone résidentielle sous un point un bord de mer du fond déjà
profond, etc.

Le forage dirigé peut permettre encore la réalisation de plusieurs puits à


partir de même emplacement, de surface. Ce qui par exemple avantageux, si
l’installation de cet emplacement est onereuse (cas de plate-forme fixe ou forage en
mer).

Il peut permettre afin d’atteindre dans les meilleures conditions les


couches productrices dans l’exploration des flancs d’un dôme de sel, d’un gisement
houilleux ou d’un piège stratigraphique.

Un cas particulier du forage ‘dirigé est la déviation dirigée.


Cette opération qui est relativement de courte durée consiste à dévier le
puits de son chemin normal. Elle est effectuée : soit pour ramener à la vertical un
puits qui a pris une certaine inclinaison, soit pour pouvoir, poursuivre le forage d’un
puits dont le fond a été bouché par le matériel qui n’a pu être repêché par les
moyens normaux.

Lorsqu’on est obligé à dévier un puits à une certaine hauteur au-dessus du


fond (tiges laissées dans le puits et non repêchable), il faut asseoir l’instrument
déviateur sur un bouchon de ciment. Ce bouchon de ciment doit :
- présenter une partie supérieure nette et solide;
- être suffisamment accroché aux parois de trou et pour cela, faire un bouchon
suffisamment haut. Il faut d’autre part, nettoyer la paroi du puits sur la hauteur du
bouchon pour enlever le cake et le bouchon peut aller jusqu’à 30 m x 2 par la suite,
on le refore et on le dévie.
28

Le forage horizontal sert à augmenter la surface de balayage d’une couche à faible


épaisseur.

III.2.15. Instrumentation

Les diverses opérations, vues jusqu’ici par exemple sont prévues à l’avance dans le
programme de forage et donc préparées en conséquence.’
Les instrumentations, encore appelées opérations de repêchage ou
“fishing jobs”, constituent le côté inattendu du forage. Bien entendu, la meilleure
façon de résoudra les instrumentations c’est de les éviter le plus possible par un
entretien très poussé et une utilisation judicieuse de matériel composant le train de
sonde inspection fréquente ‘de tiges par MAGNAFLUX, graissage fréquent de filetage,
précaution dans la manutention du matériel, utilisation des paramètres du forage
compatibles avec la résistance du matériel...

L’opération du repêchage est assurée par des spécialistes qui sont connus
dans le monde entier et qui doivent connaître, le plus grand nombre possible
d’instruments de repêchage, leur mécanisme, leur possibilité, leur mode opératoire,
etc.

III.2.16. Equipement de la gueule du puits, contrôle du puits en cas d’éruption

La colonne de surface est généralement cimentée à la gueule du puits et


après prise du ciment, on relâche la colonne en installant cependant par mesure de
sécurité une bride - support placée sur le dernier manchon/ou bien soudée sur la
colonne, et reposant sur le radier, en bétons de la care de l’avant puits. La colonne
suivante remonte le plus souvent jusqu’au jour sans cependant être cimentée jusqu’à
la tête du puits. Il faut donc réaliser un système qui suspend littéralement cette
colonne à la colonne de surface, tout en réalisant, entre elles, une étanchéité
parfaite. C’est le cas de tête de tubage à coins de bride d’étanchéité.

Une telle tête de tubage est fixée par un jet de bride à la colonne
précédemment tubé et comprend un jet de coins intérieurs sur lesquels vient reposer
la colonne que l’on vient de descendre. Cette colonne est remise légèrement en
tension afin qu’aussitôt posée sur les coins, elle soit à nouveau soumise à la seule
tension due au poids de la partie non cimentée. Après suspension, 1,a colonne est en
général coupée au rat de coins.

Obturateur de sécurité
29

Au-dessus de la tête du tubage, on dispose en général des obturateurs en fermeture


totale ou en fermeture sur les tiges afin d’éviter les éruptions. Dans les dispositifs
modernes, les obturateurs, sont commandés hydrauliquement par les pompes à
boue.

III.2.17. Complétion du puits

On entend par complétion d’un puits, l’ensemble des opérations des


tinées à en préparer la mise en production lorsque les biveaux intéressants ont été
répétés (par diagraphie) et éventuellement précisée par des essais de production au
testeur en cours de forage. Une fois recueillies le plus possible des informations sur la
nature lithologique de la roche magasin, sur sa porosité, sur l’éventuelle répartition
des fluides (niveaux d’huile ou d’eaux, ou de gaz), le géologue établit le programme
de complétion du puits.

Les problèmes de complétion du puits qui se posent sont les suivants


- Exclusion de l’eau;
- Exclusion du sable par l’emploi de tubes perforé par filtres à gravier;
- Augmentation de la productivité du puits ou stimulation du puits (Well stimulation)
par élargissement, par acidification; par torpiage ou par fracturation hydraulique.

III.2.17.a) Exclusion de l’eau

La localisation des venues d’eau se fait couramment par des essais sélectifs
au testeur ou par étude de diagraphie électrique. Il existe cependant toute une série
d’instruments spéciaux permettant de résoudre les cas difficiles.
- Nature des venues d’eau : L’eau peut venir :
* d’au-dessus de la couche pétrolière;
* d’au-dessous de la couche pétrolière;
* des couches intercalées dans la formation;
* de la couche productive elle-même (qui peut avoir une saturation de. 10—50 %
d’eau et 5.0-90 % d’huile) c’est-à-dire l’eau du gisement.
30

- Méthodes d’exclusion
* Pour les venues d’eau au-dessus de la couche productive; c’est la cimentation qui
résoud le problème;
* Pour les venues d’eau au-dessous de la couche productive, il faut, au moment de la
cimentation, utiliser des bouchons solides pour éviter la remontée d’eau dans le
gisement.
* Pour les venues d’eau des couches intercalées cette eau peut être éliminée par
cimentation, sous pression ou en tubant la couche et en perforant la colonne au bon
endroit.
* Lorsque l’eau accompagne l’huile dans la même formation, on peut réduire la
venue d’eau par cimentation d’un bouchon au-dessous du niveau huile-eau ou par de
traitement spéciaux. Un des traitements le plus efficace est la « diesel. Oil cement”
qui consiste à une cimentation sous pression effectuée avec un mélange de ciment et
de gas—oil.

Le ciment ne fait alors prise que là où vient l’eau et arrête ainsi la venue.

Il existe également d’autres traitements consistant des injections des produits


donnant des précipités avec l’eau salée.

III.2.17.b) Exclusion des sables

Il.est rare qu’une couche soit exploitée à découvert. Le plus souvent,


surtout dans les formations gréseuses ou sableuses, les fluides entraînent, au cours
de l’exploitation, des grains de sables, ce qui peut produire des éboulements et
provoquer un bouchage partiel ou total du puits.

Aussi est-il souvent nécessaire de tuber la couche productive : ce qui peut


se faire de 2 façons :

- En tubant la colonne de production au-dessus de la touche et en descendant une


crépine « liner ».
- En tubant la colonne de production à travers la couche et en la perforant à la
hauteur voulue ceci permet une meilleure sélection de la couche productive alors
que la 1ère offre davantage la non contamination, de la couche productive par le
ciment.
31

III.2.17.c) Augmentation de la productivité du puits

- Elargissement du trou, nettoyage des parois pour débarrasser du mud cake,


- Acidification id 15 % pour les réservoirs calcaires
- Torpiage (au niveau de la roche magasin)
- Fracturation hydraulique (sand .frac).

III.2.18. Prix de revient du forage rotary

III.2.18.a) Frais de marche d’un appareil de forage

Ils constituent les dépenses de forage qui sont exactement ou approximativement


proportionnelles au temps. Ces frais comprennent :
- les dépenses du personnel : main d’œuvre et chargée sociale
- les frais généraux directs et indirects;
- l’amortissement de l’appareil et de l’ensemble de l’installation annexes;
- l’entretien et des matières consommables (outre que celles concernent les
consommations spéciales) ;
- les carburants et lubrifiants;
-les transports faisant partie du parc organique de l’appareil.

Les transports effectués pour le ravitaillement du chantier en matériel et n


vivres ne sont généralement pas compris dans les frais de marche, car ils varient de
façon trop importante en effet compte tenu de l’emplacement du sondage.

Ne sont pas non plus comprises dans les frais de marche de l’appareil, les
dépens et concernant certains consommables d’un prix relativement élevé et dont
l’utilisation ne dépend pas seulement du temps mais aussi d’autres facteurs
concernant le puits lui-même (Nature et dureté de terrain traversé, tenue du puits,
....).

Ces différents consommables appelés spéciaux sont :


- les outils de fond : trépan, couronne de carottier, fraise,
- les produits servant à traiter la boue;
- la colonne de tube
- le ciment.
32

Si le forage est effectué par un entrepreneur, il devra ajouter son bénéfice


à ce prix de revient (s’il ne fournit pas le carburant et le lubrifiant).
On peut voir que d’près ce tableau, les dépenses sont plus élevées en .Afrique qu’en
France :
- les frais de personnel sont plus élevés car les salaires eux-mêmes sont plus
importants;
- les frais d’amortissement sont plus élevés au Sahara car le matériel est amorti en
moins de temps. Sa détérioration étant plus rapide. Il en est encore de même pour
les frais d’entretien et de réparation.

Nous n’avons pas figuré dans ce tableau, les frais de transport, cat ils sont
extrêmement, variables suivant que le chantier se trouve à proximité ou non d’une
base du matériel.

III.2.18.b) Consommations spéciales

- Outils de fond

Plus le terrain est dur, plus les dépenses sont élevées, c’est la raison pour laquelle on
ne fait pas rentrer cette dépense dans les frais de marche de. l’outil car le prix du
trépan est trop élevé et variable.

En effet, le prix du trépan équivaut à plusieurs heures de marche de l’appareil.

- Produits à boue.

Les dépenses dépendent essentiellement de la tenue des parois du puits et de la


présence des contaminants. Etant donné que les dépenses en produits de boue sont
relativement importantes, on ne peut, pour toutes ces raisons, le faire rentrer dans
les frais de marche de l’outil.

Dépenses en tubes

Elles constituent une part importante des dépenses du forage. Ce programme de


tubage de puits varie largement avec les conditions de forage et plus
particulièrement, la tenue des parois du puits. Là encore, c’est une dépense que l’on
ne peut pas inclure dans les frais de marche du forage.
33

- Ciment

Les dépendes en ciment ont des liens avec les dépenses en tube. Les ciments
spéciaux retardés coûtent plus cher que les 10 U.$.du sac ordinaire celui spécial coûte
12 à 20 U.$ par sac.

III.2.18.c) Prix de revient du mètre foré


Si nous laissons de côté les frais de tubage et de cimentation, et également
les frais des produits de boue qui, dans un puits déterminé, dépendent d’un facteur
autre que celui de l’avancement de forage, le prix de revient du mètre foré sera égal
au quotient par le nombre de mètres des dépenses relatives aux frais de marche de
l’appareil et aux outils de fond.
Si en particulier un outil de fond (trépan) d’un prix P est utilisé sur un
appareil dont les frais de marche par unité de temps (par exemple par heure) sont p
si ce trépan fore m mètres. En un temps t et si a est le temps de manœuvre qui est
nécessaire pour descendre ‘et remonter le trépan pour lequel il a été utilisé, le prix
derevi.ent (PR) du mètre foré est :

Cette formule est utilisée pour 2 buts :


- recherche de meilleur rendement d’un outil déterminé (en jouant sur t+a).
- comparaison de rendement de 2 ou plusieurs outils.

III.2.18.d) Les .contrats de forage


La plupart de sondages sont effectués par des entrepreneurs de forage passant un
contrat avec les sociétés d’exploration. Ces contrats peuvent être classés en 3
catégories :
- contrat en régie;
- contrat au mètre foré;
- contrat en régie intéressée.
- Contrat en régie ou contrat, de location
L’entrepreneur loue pratiquement son matériel moyennant un prix
forfaitaire à l’heure ou à la journée, ce prix comprenant un certain nombre de
prestations qui sont bien définies sur ce contrat; en particulier l’entrepreneur peut
fournir ou non le carburant et le lubrifiant. Il peut également fournir ou non les
transports pour l’approvisionnement du chantier.
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Il peut y avoir plusieurs prix en régie tenant compte du fait que l’appareil
est en membre ou est à l’arrêt et dans ce dernier cas, selon que l’arrêt est dû au
maître de l’œuvre ou à l’entrepreneur.

On peut représenter un contrat en régie par la formule

P = r.t
P ! Prix facturé
R : prix de base du contrat à l’heure ou à la journée
T : le temps (nombre d’heures ou de journées de travail)

Contrat au mètre foré

P=p.m
P : Prix facturé
P : prix du mètre foré
M : nombre de mètres forés

Les honoraires versés à l’entrepreneur sont proportionnels au nombre de


mètres forés.

Il peut y avoir plusieurs valeurs de prix. Par exemple ra foré en 8”1/2


différent de m foré en 6”avec tel ou tel autre outil.

- Contrat en régie intéressée

C’est une formule mixte entre la régie et le mètre foré. Elle peut se mettre
sous deux formes différentes qui du reste reviennent exactement au même.

La première consiste à dire qu’une partie des honoraires sera payée en


régie proportionnellement au temps, et une autre partie proportionnellement au
mètre foré.

La deuxième consiste à ajouter aux honoraires normaux d’un contrat en


régie, une prime proportionnelle au gain, de temps par rapport à un temps standard
défini à l’avance ou au contraire une pénalité proportionnelle à la perte de temps par
rapport au temps standard.

-Choi de la formule de contrat

Le sondage d’exploration dans les régions où il n’y a que peu ou pas de


données précises sur les conditions de forage, les différentes couches traversées sont
généralement forées en régie.
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Si la connaissance .de terrain traversé et les paramètres de forage sont


meilleurs, on peut utiliser la formule de la régie intéresse en donnant à la prime et à
la pénalité une valeur plus grande par rapport aux honoraires de base.

Dans les forages de développement d’un champ utiliser la formule de mètre foré.

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