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COURS DE

Méthodes de Forage d’eau, et construction des puits.

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SOMMAIRE

Introduction générale………………………………………………………….. 3
chp. 1. Puits traditionnel……………………………………………………... 4
chp. 2. Méthodes de forage de reconnaissance…………………………………. 5
2-1 Forage par percussion………………………………………………… 6
2-1-1 Matériel utilisé……………………………………………………..7
2-1-2 Mode opératoire…………………………………………………... 7
2-2 Fonçage par injection…………………………………………………...8
2-3 reconnaissance au rotary………………………………………………..9
Chp. 3. Forages d’exploitation……………………………………………….. 10
3-1 Méthode de forage par percussion…………………………..…………10
3-2 Forage rotary………………………………………………………...…11
3-2-1 L’outil………………………………………………………………..13
3-2-2 La ligne de sonde…………………………………………………….15
chp. 4. Le fluide de forage…………………………………………………… 17
4-1 Les fonctions du fluide de forage……………………………………..18
4-2 Les caractéristiques des fluides de forage……………………………..20
4-3 Préparation du fluide de forage………………………………………..23
chp. 5. Tubage des forages………………………………………………….. 24
chp. 6. Cimentation des forages……………………..…………………………27
6-1 Mode opératoire……………………………………………………….28
6-2 Calcul d’une cimentation……………………………………………...30
Chp.7. Choix et calcul des crépines et gravier additionnel……………...……..31
7-1 Calcul des crépines………………………………………………… .31
7-2 Relations utilisées dans la conception des crépines…………………..33
7-3 Choix de la longueur crépinée………………………………………....35
7-4 Calcul de la vitesse et le débit……………………………………… 36
7-5 Calcul du diamètre de la crépine……………………………………...37
7-6 Gravier additionnel …………………………………………………..37
7-7 Choix du massif en gravier…………………………………………...39

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INTRODUCTION GENERALE

L’approvisionnement en eau se fait, soit en utilisant les ressources de surface,


soit en extrayant les ressources emmagasinées naturellement et en abondance
dans les roches perméables, karstiques ou sableuses.
D’ailleurs les conséquences de la forte croissance démographique d’une part, la
modernisation de l’agriculture, et le développement de l’industrie, d’autre part,
font des eaux souterraines une partie intégrante de notre vie(en agriculture, dans
l’industrie, dans les services et les loisirs, par les collectivités, et les
particuliers).

Mais l’exploitation de ces ressources a posé et continue de poser quelques


problèmes d’ordre techniques (en relation avec les équipements et les méthodes
de forages utilisées), et scientifiques (connaissances géologiques et
hydrodynamiques des nappes phréatiques).

Mais malgré les problèmes posés depuis la reconnaissance jusqu’à


l’exploitation de ces ressources, on remarque de plus en plus, une utilisation des
techniques utilisées en forage pétrolier pour résoudre ces problèmes.

Dans ce manuscrit, nous allons essayer de présenter d’une manière simple,


quelques notions de base sur les différentes méthodes de forage d’eau, les
équipements utilisés.

L’accent sera donné au rotary en raison de ces avantages. Des détails


supplémentaires et des exemples de calcule vont être présentés aux étudiants de
STU et du Master « Géoressources et milieu naturel », dans le cadre des cours
magistraux et les travaux pratiques.

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Chp. 1. PUITS TRADITIONNEL


(Voir la figure 1)

Le puits traditionnel est un ouvrage de surface d'un diamètre relativement


important et de faible profondeur. Il est alimenté par : les infiltrations des eaux
de pluie, les ruissellements, et l'artésianisme d'une nappes phréatiques.

Selon la nature des matériaux environnant l'ouvrage, l'eau de surface se déplace


plus ou moins rapidement (sable : rapide - argile : lent)

Fig. 1

Le diamètre important fait de l’ouvrage, une réserve d’eau intéressante ce qui,


pose des problèmes au niveau de l’entretien, que ce soit de l’ouvrage, ou des
caractéristiques chimiques de la réserve d’eau respective. C’est pourquoi
l’ouvrage doit être vidé et nettoyé périodiquement et l’eau respective analysée.

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Chp.2. Méthodes de forage de reconnaissance

Le forage d'eau est obtenu en perforant un trou de petit diamètre à une grande
profondeur.

L'alimentation en eau du forage est faite par les infiltration pour les forages
peux profonds, et les failles ou fractures des matériaux rencontrés pour les
ouvrage profonds et très profonds. Ce type d’alimentation est constante toute
l'année compte tenu des volumes que représentent les eaux souterraines
beaucoup plus importantes que l'eau douce de surface.

L’étanchéité parfaite de la tête de forage et au niveau de la colonne de surface


permet d’éviter la contamination de cette eau souterraine, par les eaux de
ruissellement de surface

D’une façon plus simple, Le tableau 1 montre d’une façon plus simple quelques
différences entre les deux variantes

Tableau 1 QUELQUES CARACTERISTIQUES DES DEUX GRANDS TYPES


DE FORAGE
puits Débit Grand polluable tarissable grande Faible Faible
traditionnel faible diamètre réserve profondeur coût
Forage Débit Faible Peu Non Pas de Grande coûteux
d’eau important diamètre polluable tarissable réserve profondeur

Les forages de reconnaissances ont pour objectif la résolution d’un certain


nombre de problèmes liés aux paramètres suivants :
-la nature des terrains traversés par le forage respectif ;
-La profondeur des formations géologiques traversées ;
-les limites inférieures et supérieures des couches productives, et par
conséquent, l’épaisseur de ces dernières.
-La nature des fluides contenus dans ces formations ;
-les paramètres hydrodynamiques ; au niveau de ces couches ; et d’autres...

Les méthodes utilisées peuvent être :


1-Forages par percussion ;
2-forage par injection ;
3-forage au rotary.

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2-1 Forage par percussion (Figure 2)

L’enfoncement de la crépine à pointe peut être, manuelle en frappant à la main


sur la tête de battage, ou mécanique, en utilisant un marteau pneumatique ou
hydraulique,monté sur une glissière verticale, ou avec un mouton.

L’enfoncement mécanique permet des frappes bien dirigées et des avancements


plus importants. Les éléments sont ajoutés au fur et à mesure de l’enfoncement.

Fig. 2 Fig. 3

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2-1-1 Matériel utilisé

1-une tarière à main


2-une crépine à pointe (voir Figure 3)

Un tube perforé, recouvert par un tamis en toile métallique, protégée par une
chemise en bronze. Par son faible coefficient d’ouverture, le risque de colmatage
est réel.
Les meilleurs crépines sont du type à fente continue obtenue par enroulement en
hélices, autour d’une armature de génératrices verticales, d’un fil soudé
électriquement (procédé JOHNSON), caractérisés par une grande
ouverture (0.25mm, 050, 1mm, et à la commande de 0.15 jusqu’au 3.2mm; très
robustes (utilisation multiple) ; acier fortement galvanisé ou même inoxydable,
résistance au colmatage ; avec possibilité de doubler la longueur crépinée
.(Longueur - 1m , la partie crépinée - 70cm , le diamètre extérieur - 60mm ,
filetage mâle de 2" )

3-Elément de tubes

-des tubes filetés (diamètre de 1 1/4" ou même 2’’) (pesant au mètre environ 4kg
ou même 6,4kg) ; filetage mâle à chaque extrémité, avec protège filets.
- L’étanchéité des colonnes de tubes est nécessaire, (placement d’une rondelle
plastique dans le joint pour empêcher l’entrée d’air).
Les tubes sont terminés par un filetage mâle dans chaque extrémité, Ce dernier
est muni d’un protège filets, surtout pendant le transport de ces tubes.

4-les raccords de jonction (filetage double femelle)


5-un chapeau ou tête de battage (filetage mâle et femelle)

2-1-2 Mode opératoire

1-réalisation de l’avant-trou à la tarière ;


2-enfoncement de la crépine en frappant manuellement sur la tête de battage ou
mécaniquement par un mouton.
Le procédé mécanique permet des avancements importants et des frappes bien
dirigées.
Un sondeur expérimenté peut déterminer avec une précision acceptable, la
nature du terrain traversée par la pointe de la crépine. Un accroissement brusque
de l’avancement implique la pénétration de la pointe dans un aquifère
(15cm/coup)
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La dépendance entre l’avancement de la pointe et la nature des formations peut


être présentée dans le tableau suivant :

Argile Argile dure Sable fin Sable Gravier Galet et


tendre grossier bloc
Difficultés facile difficile difficile Facile facile impossible
(eau)
Avancements Rapides Lent variable irrégulier irrégulier Nuls
(faible)
Résistance à Faible considérable insignifiante facile irrégulière variable
la rotation

3-adjonction de tubes
Les tubes sont ajoutés au fur et mesure de l’enfoncement de la crépine à pointe.
Le fonçage par percussion, peut être utilisé en exploitation. (Voir la figure 5)

Fig. 5

2-2 Fonçage par injection

A la base de la colonne des tiges on injecte de l’eau sous forte pression, cette
dernière va désagréger les matériaux, laver le fond du forage et en fin expulser
derniers vers la surface. On obtient ainsi un « forage à la lance »
Comme la première méthode la faible profondeur et la dureté des formations
constituent un handicape .mais elle a l’avantage d’offrir la remontée des
éléments traversés.

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2-3 reconnaissances au rotary (Voir les figures, 6 et 7)

Cette méthode bien qu’elle est économique, elle est la plus rapide, la plus
efficace et elle nous offre le plus de renseignement sur les matériaux traversés.
D’une façon simple, le principe peut être expliqué par la planche 5

Fig.6
Un train de tige formé d’une tige carrée, les tiges et les masses tiges va entraîner
un outil (trépan) en rotation et translation verticale voir planche 6.

Les particules écrasées seront évacuées à la surface, grâce à la circulation d’un


fluide dont la composition et la consistance dépendent de la nature des terrains
traversés, la nature des fluides rencontrés et la profondeur de l’ouvrage.

Les cuttings sont soigneusement recueillis, et vont suivre un circuit fermé (voir
planche 5). Dans certaines conditions, la boue peut être remplacée par l’air
comprimé. Le matériel utilisé se compose principalement de : un derrick (mat);
un treuil ; une table de rotation ; une pompe à boue ; un moteur ; une tête
d’injection ; une tige carrée ; une ligne de sonde ; et les organes de
transmission ; de contrôle ; de mesure ; et de contrôle. Ces organes se trouvent
sur un camion. Ces machines sont utilisée aussi bien en reconnaissance q’en
exploitation.

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Fig.7

Pour les détails, sur l’équipement utilisé, le mode opératoire et le suivi de


l’ouvrage, voir les forages d’exploitation.

Chp.3. Forages d’exploitation


Par alésage du forage de reconnaissance, on obtient un forage d’exploitation
Cependant pour des forages qui nécessitent un suivi, ces forages de
reconnaissance ne sont pas utilisés pour l’exploitation.
Comme méthode de forage d’exploitation on peut avoir :

3-1 Méthode de forage par percussion.

C’est la méthode la plus ancienne, la plus simple et la plus employée pour les
petits ouvrages dont le principe consiste à soulever un outil lourd et le laisser

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retomber sur la roche à perforer. La fréquence des coups et la hauteur de chute


dépendent de la nature des formations.

Pour le procédé pensylvanien, le trépan est accroché directement au câble, ou


sous une masse-tige. par contre s’il est fixé sous le train de tiges, on a à faire au
procédé canadien Après un certain avancement, l’outil est remonté,et une
« cuillère »ou « curette » est descendue pou extraire les sédiments broyés. la
manoeuvre est plus compliquée chez le procédé canadien.
Dans le cadre de la première catégorie (procédé pensyvanien) , en actionnant le
levier de l’embrayage,le trépan est soulevé,puis en lâchant le levier respectif,ce
dernier redescend en chute libre au fond du trou.
Après un certain avancement, l’outil est remonté, et une « cuillère »ou
« curette » est descendue pour extraire les sédiments broyés. La manoeuvre est
plus compliquée chez le procédé canadien.
La mise en place du tubage doit suivre la progression de l’ouvrage, les colonnes
sont courtes, lisses, épaisses et assemblées entre elles par filetage.
La méthode présente les avantages lorsqu’on traverse des formations karstiques,
fissurées et dures telles que, les calcaires, les dolomies, les grés durs, et les
schistes est réalisée sans problèmes et avec des vitesses importantes.il exige une
quantité moins importante d’eau que le rotary(40 à50 litres/heure). Par contre au
niveau des formations sédimentaires tendres, l’avancement est plus long, la
venue des eaux des formations ne peut pas être contrôlée. De même, l’outil peut
servir indéfiniment.

3-2 Forage Rotary (Voir figure 9)

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Fig. 9

L’avancement du trépan est réalisée suite à l’abrasion et le broyage du terrain


traversé, obtenu grâce au mouvement de rotation et translation verticale de ce
dernier. L’évacuation des cuttings est obtenue, par la circulation d’un fluide
spécial dont la composition dépend de la nature des formations traversées par le
forage. L’outil est fixé à la base d’une ligne de sonde composée des éléments
suivants : (voir la figure12)

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3-2-1 L’outil (ou trépan)( Figure 10)

Les outils utilisés en forage d’eau peuvent être :


1-outils à lames. Ces outils peuvent être soit à 2 lames « queue de poisson »
(Ou fishtail), soit à 3 ou même à 4 lames.

Outil diamanté

Fig. 10

2-les outils à disques ; avec 1,2 disques ou même plus.


3-les outils à diamants ;
Ils sont utilisés pour traverser des terrains très durs : silex, quartz, calcaire
métamorphique. Ces outils sont utilisés surtout pour la recherche minière
4- les outils à molettes (Rockbits), Voir la figure 10

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Ces outils peuvent être tricône ou quadricône, leur denture des molettes dépend
de la nature des terrains à traversés. Pour les terrains durs, ces dents sont
rapprochées et fines, par contre, elle sont langues et écartées pour les terrains
tendres.
L’utilisation de la première catégorie des outils est limitée en raison des
vibrations qu’elle provoque. Par contre les outils à molettes sont utilisés dans
toutes les conditions, spécialement au niveau des changements de terrain.
Le diamètre de l’outil est choisi en fonction du diamètre de la colonne de tubage
correspondant, donc de la colonne d’exploitation, donc du débit attendu.
Si Df est le diamètre du forage (ou de l’outil), voir la figure 11.

Figure. 11

Le diamètre de l’outil est donné par la relation :

Df =Dm+2Jr

Jr étant un jeu radial =7-60mm , et Dm-le diamètre du manchon.


Après le calcul du diamètre de l’outil, on calcule le diamètre de la colonne
précédente Di, à travers laquelle l’outil doit passer.
La relation utilisée est :
Di = Df+2a

Avec a=3 à 5mm, pour les outils à molettes, et de 5à 8 pour les outils à lames.
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3-2-2 La ligne de sonde ( figure 12)

Fig. 12

Cette ligne assure la liaison entre l’outil et les installations de surface et elle a
les fonctions suivantes :
- Transmission du mouvement de rotation, depuis la surface jusqu’au trépan.
- Exercer par son poids une charge axiale sur l’outil, ce qui va permettre
l’écrasement des terrains.
- Forme un canal par lequel circule le fluide de circulation. (propre vers le
fond, et avec les déblais vers la surface)
- Permettre d’effectuer les opérations auxiliaires. (carottage mécanique,
essais des formations, instrumentation et d’autres…)

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Cette ligne est formée par les éléments suivants :

1- Les masses-tiges (drill collars), voir la figure 13

Figure 13

Elles sont caractérisées par une paroi très épaisse, et ont le rôle de maintenir
par leur propre poids, et leur rigidité, la direction verticale du forage.
Elles peuvent être normales (circulaires,avec une épaisseur comprise entre
25mm et 60mm,un diamètre de 3 1/8 pouces et 11 pouces ,de longueur
comprise entre 6 m et 9 m et avec un filetage réalisée sur la surface conique.
Ces masses-tiges sont placées au dessus du trépan. Les éléments sont raccordés
entre eux par un filetage. (Voir la planche) ou spéciales ayant un jeu entre la
paroi du forage et les masses tiges respectives de 2mm à 5 mm et elle peuvent
être carrées, triangulaire, ou avec un dégagement extérieur.

2-Les tiges (drill-Pipe )

Elles sont placées juste au dessus des masses-tiges, leur diamètre est de 60,3
mm à 168,3 mm. La longueur est de 6 mm ou de 9 mm. Généralement, le
diamètre des raccords est supérieur au diamètre extérieur des tiges.
Pour chaque diamètre, il existe de 1 à 4 épaisseurs différentes. Les éléments
sont reliés par les manchons spéciaux, voir la planche

3-Les tiges carrées (ou kelly), voir la figure 14

Figure 14

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Cette tige fait la liaison entre la tête d’injection et le train de tige. Elle reçoit le
mouvement de rotation par l’intermédiaire de la table de rotation (voir la
planche).
Elle est unique, et les raccords font partis du corps de la tige.
Pour les forages de grand diamètre, on utilise les tiges hexagonales.
L’outil détache le terrain, au fond du trou, par suite de l’action combinée de
rotation (table de rotation) et celle de pression (poids de la ligne de sonde). Les
particules de la roche (cuttings) ainsi détachées, seront évacuées vers la surface
par l’intermédiaire de la boue de forage.

Chp.4. Le fluide de forage

La boue de forage a été utilisée pour évacuer les particules de la roche détachées
par le trépan. Le fluide utilisé initialement était tout simplement l’eau. Cette eau
est pompée en continu depuis le bassin de boue, en passant par la tige carrée, les
tiges, les masses-tiges, les orifices de l’outil, l’espace annulaire entre la paroi du
sondage et les le train de tige pour arriver de nouveau au bassin de boue. Cette
circulation, ne doit pas être interrompue (circulation directe).
Avec le développement des différentes techniques, en relation directe avec la
croissance de la profondeur, donc des conditions géologiques de plus en plus
compliquées, une boue de forage doit satisfaire les conditions suivantes :

-Assurer les conditions de sécurité liées aux irruptions, aux pertes de circulation,
ou démolition des parois, et d’autres…
-Permettre l’ouverture des formations productives dans les meilleures
conditions.
-Permettre une amélioration des différents indicateurs technico-économiques des
forages d’eaux (augmentation de la vitesse d’avancement de l’outil et du
métrage relatif à ce dernier).
-Il ne doit pas être toxique, ou présentant le risque d’incendie, ou d’explosion.
-Il doit être économique et rentable.

Comme fluides utilisés on peut rencontrer les gaz et la mousse, les fluides à base
de l’eau et l’argile et les fluides à base des produits pétroliers.
Le choix de la boue à utiliser dépend de la nature des formations traversées par
l’ouvrage ,tout en tenant compte du fait que le fluide utilisé doit avoir un effet
minime sur les formations productives(stabilité de la paroi du trou et la
protection des formations productives).
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4-1 Les fonctions du fluide de forage

Pour remplir les conditions attendues, le fluide doit remplir les fonctions
suivantes :

1-nettoyaage du fond du trou.

La roche écrasée doit être rapidement et complètement éloignée et remontée


au jour, pour permettre l’avancement de l’outil à une vitesse importante.
L’écartement de ces « cuttings » est réalisé par le jet du fluide de forage à
travers les orifices du trépan avec une vitesse comprise entre 70 et 150 m/s.
Cette vitesse est donnée par la relation :

Vf=Q/Ae=4Q/ П *n*d2
Avec : Vf , la vitesse du jet de fluide,
Q, débit réalisé par la pompe,
Ae, la section totale des évants,
n, le nombre des évents,
et d, le diamètre de Cette dernière

La vitesse d’évacuation des cuttings doit être supérieure à la vitesse de tombée


de ces déblais dans le fluide.
Or la vitesse de remontée des cuttings est calculée à partir de la relation :

Vrc = Q/A=4Q/П (Df2-De2)


Avec : Vrc, vitesse de remontée des cuttings ;
A, la section de l’espace annulaire,
Df, diamètre du forage ;
De, diamètre extérieur des tiges de forage.

Les fluides lourds favorisent l’évacuation des cuttings.

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La quantité d’argile qag nécessaire pour prépare un volume du fluide de


circulation Vf est déterminée par la relation :

qag= ρag*Vf*(ρf-ρe)/(ρag-ρe)
Avec : ρag, la densité d’argile ;
ρf, la densité du fluide à utiliser,
ρe, la densité de l’eau

2-Refroidissement et lubrification du l’outil.

Les éléments en contacte avec la roche écrasée, se réchauffent et se dégradent


ainsi rapidement. Pour résoudre ce problème on utilise le fluide de forage
comme lubrifiant, et de cette manière on augmente le métrage de l’outil.

3-Contrôle des pressions.

Le fluide contenus dans le forage, va exercer une pression hydrostatique (Ph),


proportionnelle à la profondeur H de l’ouvrage et de la densité (ρ) de ce dernier.
Cette proportionnalité est gouvernée par la relation :

Ph= ρ*g*H
Ou g est l’accélération de la pesanteur (g=9,81m/s2).

Cette pression contribue à la stabilité de l’ouvrage, et c’est elle qui va empêcher


la venue d’eau contenue dans l’aquifère, vers le forage. Ce qui va permettre un
bon déroulement de l’opération de forage.
Pour tenir les fluides existants initialement dans les forages, la pression
hydrostatique Ph doit remplir la condition suivante :
Ph > Pf
Ou, Pf est la pression de l’eau dans la formation.

La pression Ph est réglée par l’intermédiaire de la densité du fluide utilisé. Cette


dernière est obtenue en utilisant des additifs tels que la barite.
L’alourdissement de la boue est obtenu en lui ajoutant au mixer de la barite
(BaSO4) de densité entre 3,6 et 4,2 kg/dm3 (voir la planche).De cette opération
dépend la vie de du forage.

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Pour calculer la quantité de la barite nécessaire pour alourdir la boue à une


certaine densité on utilise se système suivant :

Vfi+Vb=Vf
et
ρfi*Vfi+ρb*Vb=ρf*Vf
Ou Vfi, volume du fluide initial, Vf, volume final de boue, Vb, volume de barite,
ρfi, densité du fluide initial, ρf, densité de la boue finale, ρb, densité de la barite.
Les densités sont en tonnes /m3, les volumes en m3.

Le système peut être résolu de deux manières :

-Pour Vfi =1 m3, la quantité Mb de barite nécessaire pour alourdir la boue de ρfi
à ρf on obtient :

Vb =(ρf - ρfi)/( ρb - ρf) en m3/ m3



Mb= * = ρb * (ρf - ρfi)/ (ρb - ρf), en tonne/ m3

- Vfi = ? Et Vb = ? Pour Vf =1 m3

Vb =( ρb - ρf)/(ρb - ρfi) en m3/ m3


Et
Mb = ρb *(ρf - ρfi)/(ρb - ρfi) en t/ m3

Pour une pression Ph >> Pf, on aura à faire à une perte de circulation, d’où il
faut alléger ce dernier, en ajoutant tout simplement de l’eau.
Les relations précédentes peuvent être utilisées dans le cas d’une allègement du
fluide utilisé. En prenant pour ρb =ρeau
Cette perte de circulation peut être soit faible et constant (boue trop fluide, ou
filtrat trop important), soit faible et intermittentes terrain fissuré
irrégulièrement), soit importante (terrains largement fissuré ou faiblement
karstique), soit totale (terrain fortement karstique ou terrain avec de vastes
cavernes).
Les remèdes sont spécifiques à chaque type de perte.
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4-le maintien en suspension de cuttings

A l’arrêt de circulation, il existe le risque que les cuttings se déposent


provoquant des accidents tels que, la démolition de la paroi de l’ouvrage et par
conséquent le blocage de toute ou une partie de la garniture de forage.
Pour remédier ce problème, le fluide utilisé doit être capable de devenir gel une
fois qu’il est au repos, et de redevenir fluide qu’il est mélangé. Cette propriété
constitue la thixotropie

4-2 Les caractéristiques des fluides de forage.

La capacité d’une boue de remplir les fonctions attendues, est évaluée à travers
les propriétés telles que : la densité, la viscosité; la capacité de colmatage et de
filtration ; la teneur totale des solides ; la teneur en sable et l’indice de Ph.

1-La densité

La densité d’une boue est dépendante de la pression de l’eau dans l’aquifère. La


pression hydrostatique exercée par la colonne de boue, doit être légèrement
supérieure à celle exercée par l’eau de l’aquifère.
La densité du fluide utilisé peut être déterminée soit dans le laboratoire, soit sur
place, dans le chantier en utilisant une balance de BAROID, voir la figure 15.

Figure 15

On pèse un échantillon de boue d’un volume, égale à celui de la coupelle


cylindrique situé à gauche de la planche. Et on équilibre en déplaçant le curseur
et on lit, la valeur de la densité.

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2-Viscosité

La viscosité est la résistance exercée par le fluide, lors du déplacement d’une


couche de fluide par rapport à une autre. Plus cette résistance est grande, plus le
fluide est visqueux.
De la valeur de la résistivité d’une, va dépendre la pression de pompage et la
capacité de ce dernier à transporter les particules détachées par l’outil.
La viscosité peut être déterminée par Entonnoir de MARSH, voir la figure 16.

Figure 16

L’équipement est formé d’un entonnoir de MARSH d’une capacité de 1,5 litre
de boue, et d’un récipient de capacité d’un litre.
L’entonnoir est terminé par un ajutage rigoureusement calibré.
On mesure le temps en seconds nécessaires pour l’écoulement de 1 litre de
boue, obtenant ainsi la viscosité MARSH.
Pour l’eau, la viscosité MARSH est de 28s. et de 35 à 45 s pour une bonne
boue.

3-Thixotropie

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La thixotropie représente la capacité d’un fluide de forage de passer d’une


consistance rigide (gel) lorsqu’il au repos, et de redevenir fluide après son
agitation.
Cette caractéristique permet d’éviter le dépôt des particules en suspension dans
le forage lors, des différents arrêts (ex. changement de l’outil).

4- Colmatage et filtration

La filtration est la capacité du fluide de céder une partie du liquide à travers une
membrane perméable sous l’action de la pression hydrostatique exercée par la
colonne de boue.
Par contre le colmatage est la propriété du fluide de forage de déposer sur la
paroi du forage un dépôt, comme résultat de la filtration.
Un bon fluide, préparé à base de l’eau et l’argile, a un filtrat de 10 à 15 cm3 et
un cake de 3 mm d’épaisseur. Après traitement, ces valeurs peuvent passer de 1
à 3 cm3 et 1mm

6- La teneur en sable

Elle représente la concentration (en pourcentage volumétrique) des particules


solides contenues par le fluide, et don le diamètre et de 0,074mm à 3mm. Ces
sables proviennent des terrains. Si cette teneur est importante, elle va érodé
rapidement l’équipement en contacte cette dernière. Le maximum admissible est
de 0,5 %.

7- Le potentiel d’hydrogène, pH

Le pH constitue un contrôle de l’acidité et de l’alcalinité de la boue. Le calcul


du pH e nécessaire, surtout, lorsque la boue est traitée chimiquement, d’ailleurs,
il constitue un indice de contamination.
Les fluides naturels ont un pH de 7 à 8, par contre ceux traités, ont un pH de 8 à
13.Une boue naturelle, dont le pH est supérieur à 11, implique que cette dernière
est contaminée, soit par le ciment, soit par des fluides en provenance de la
différente formation.

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4-3 Préparation du fluide de forage (figure 17)

Figure 17

Les composants de base d’un fluide de forage sont l’eau et l’argile. Ce mélange
peut être préparé dans le forage même, ou en surface en utilisant le mixer à
boue.
Dans le cadre de la première méthode, la boue est obtenue lorsque le forage
traverse des formations argileuses, ayant une importante teneur en Bentonite. La
boue ainsi obtenue est traitée à la surface. Pour le deuxième procédé, la quantité
d’argile, Mag , nécessaire à la préparation d’un volume Vf est donnée par la
relation :
Mag=Vf * dag(df - de)/ (dag - de)
Avec: dag, la densité d’argile;
df, la densité du fluide ;

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de, la densité de l’eau

Le dosage varie entre 3 et 8 % de bentonite, soit 30 à 80 kg de produit, par m 3


d’eau.
Le mélange s’opère dans les bacs à boue. Elle est reprise ensuite par une pompe,
et refoulée dans le bac pour entrer en circuit dans l’ouvrage.

Chp.5. Tubage des forages

Le tubage consiste à introduire dans le forage une colonne formée d tubes


métalliques reliés entre eux par filetage ou par soudure.
Le but de l’opération est :

- Consolider les parois ;


- Isoler les formations géologiques conduire à une perte de circulation, ce
qui va entraîner un rétrécissement du diamètre, et démolition des parois.
- Isoler les formations entre elles, par cimentation de l’espace annulaire ;
- Possibilité de montage des différentes installations de surface ;
- Former un canal de liaison entre les aquifères et la surface.

Le nombre de colonne dépend de la profondeur de l’ouvrage.


Pour les forages d’eau, on peut avoir, une seule colonne.
Le nombre, la profondeur, le type et le diamètre des différentes colonnes,
constituent le programme de tubage.
Les colonnes de tubage peuvent être :

1-Colonne de guidage.

Cette colonne peut avoir une ouverture carrée, ou circulaire de 0,8 à 1m de


diamètre, et de 3 à 6 m de profondeur.
Pour les formations superficielles non consolidées, la profondeur peut être de
quelques dizaines de mettre à quelques centaines de mètres. Le rôle de cette
colonne est :
- Assurer la verticalité de l’ouvrage ;
- Assurer la monté du fluide jusqu’au bassin à boue,
- Isoler les formations aquifères de surface évitant ainsi leur contamination.
Lorsque les roches superficielles sont consolidées, on peut renoncer à cette
colonne.
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2- Colonne de surface

Cette colonne est obligatoire, et elle a le rôle de :


- Consolider la surface de l’ouvrage ;
- Protéger les ressources superficielles en eau ;

- Empêcher le contact entre les fluides contenus dans les formations et le


fluide de forage ;
- Elle représente un support pour l’équipement de surface.

La profondeur de cette colonne dépend de la nature des formations traversées.


Dans les conditions normales, la profondeur est de 50 à 300m.
Elle peut être de 900 à 1000m. Le diamètre dépend de la profondeur finale de
l’ouvrage, du nombre total des colonnes et de l’objectif du forage, et il varie de
10 ¾’’ à 20’’.

3- Colonne d’exploitation

Cette colonne est obligatoire, son rôle est :

- Assurer l’exploitation des ressources hydriques ;


- Permettre l’exploitation sélective des différentes formations ;
- Assurer la réalisation des différentes opérations pour améliorer la
production (ex. fissuration hydraulique).

Le diamètre de cette colonne dépend du débit attendu et les méthodes


d’exploitation, et il peut être de 4 ½’’ à 6 5/8’’

4-Colonne intermédiaire

Ces colonnes se trouvent entre la colonne de surface et celle


d’exploitation, et elle n’est pas obligatoire. Le diamètre est de 7’’ à 13
3/8’’.

Exemple d’un programme de tubage, voir la figure 18

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Figure 18

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Chp.6. Cimentation des forages

La cimentation des forages peut être primaire ou secondaire. Le premier type est
effectué juste après le tubage d’une colonne. L’opération consiste à remplir, par
un mélange à base de ciment, tout ou une partie de la hauteur de l’espace
annulaire entre le tubage et les parois du trou foré).

La cimentation des forages peut être primaire ou secondaire. Le premier type est
effectué juste après le tubage d’une colonne. L’opération consiste à remplir, par
un mélange à base de ciment, tout ou une partie de la hauteur de l’espace
annulaire entre le tubage et les parois du trou foré (voir la figure).

Le ciment utilisé est spécial (type Portland), ce dernier est mélangé à l’eau, avec
une proportion de 1,66…2,5 parties en poids du ciment pour une part d’eau. Ce
qui correspond à un facteur eau - ciment m=E/C=0,6…0,4.

Plus m est importante, plus la viscosité et la densité du mélange obtenu sont


petite, et la tendance de sédimentation et le temps de prise est grand. Pour
accroître la résistance du mélange, on ajoute du sable (10 à 40%).

Le but de l’opération est de rendre étanche l’espace annulaire, pour empêcher la


pollution des aquifères mises en production, par les eaux de surface.

La colonne de guidage est toujours cimentée sur toute sa profondeur. Le but est
de bien sceller la colonne dans le terrain, et de protéger cette dernière contre
toute action corrosive.

Les colonnes intermédiaires, la cimentation peut se faire soit sur toute la


hauteur, soit sur une partie, juste pour isoler certaines formations.
La colonne d’exploitation est cimentée généralement au niveau des formations
productives.

La cimentation spéciale, est effectuée généralement dans les forages non tubés.
Le but est d’obturer les formations très perméables.

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6-1 Mode opératoire (figure 19)

Fig. 19

Agrégat mobil de cimentation :


1-pompe ; 2 –moteur ; 3- pompe secondaire ; 4 –bassin ouvert ; 5- mixer ;
6-bassin pour le laitier.

La cimentation est réalisée par une circulation directe. A travers la colonne de


tubage, on va pomper une quantité bien calculée un laitier du ciment. Le calcul
concerne le volume du laitier à injecter, le volume de la boue nécessaire pour le
mettre en place, et la durée de l’opération (voir la figure 20).

Pour faciliter l’adhérence du ciment sur la paroi extérieure de la colonne il faut


nettoyer l’espace en faisant circuler, pendant 1heure une boue non contaminée.

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Figure 19

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6-2 Calcul d’une cimentation

Si on considère l’exemple de la figure 20.

Figure 20

Avec :

H ; la profondeur de la colonne, m
Hc ; la hauteur à cimenter, m
H ; la hauteur du ciment dans le tubage,à la fin de l’opération, m
Do ; le diamètre de l’outil de forage, m
Df ; le diamètre du forage ;
De ;le diamètre extérieur de la colonne, m
Di ; le diamètre intérieur de la colonne, m
ρl ; la densité du laitier, m
ρc ; la densité du ciment, m
ρe ; la densité de l’eau utilisée, m
ρb ; la densité du fluide de forage, m
K ; un coefficient de correction du diamètre de forage (Df # Do)
Et, m le facteur eau - ciment.

1- Calcul de volume du laitier

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Le volume du laitier, est déterminé à partir de la relation suivante :

Vl = П*k*(Df2-De2)*Hc+П*Di2*H

Pour les conditions normales et si on ne dispose pas de la mesure


du diamètreur, on prend k=1,1…1,2.
La quantité de ciment nécessaire est :

Qc= k1qcVl

Ou, qc est la quantité de ciment utilisée pour préparer une unité de


volume du laitier ;
Et k1, un coefficient de correction des pertes de ciment (k1 =
1,03…1,06).
Le volume Ve d’eau nécessaire pour préparer le volume Vl est
donné par :
Ve=ve*Vl

Ou, ve est le volume d’eau nécessaire pour préparer une unité de


volume du laitier.
La durée d’une cimentation Tc est déterminée avec la relation :

Tc=tl+tb+t

Avec : tl-la durée du pompage du laitier, min ;


Tb-la durée du pompage de la boue, min ;
t-la durée des autres opérations effectuées dans le forage

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Chp. 7. Choix et calcul des crépines et gravier additionnel

7-1 Calcul des crépines

La crépine est l’élément principal de l’équipement d’un forage d’eau.


Les crépines utilisées en forage d’eau peuvent être :
a- Les crépines à fentes continues (voir la figure 21) , caractérisées
par :
-Des ouvertures, qui dépassent 0,1 mm ;
-Un pourcentage de vide élevé, donc des débits très importants.
-Un profil non colmatant.

Figure 21

b- Les crépines à nervures repoussées (voir la figure 22), caractérisées


par :
-Des ouvertures continues, qui dépassent 0,5 mm ;
-Facilité d’utilisation ;
-Pourcentage de vides adaptés aux aquifères les plus courants.

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Fig.22

c- Les crépines à trous oblongs et à trous ronds (voir la figure 23),


caractérisées par :
-bien adaptées aux formations consolidées;
-Pourcentage des vides de 10 à 40%

Figure 23

7-2 Relations utilisées dans la conception des crépines

1- Crépines à trous ronds (voir la figure 23).

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Fig.24

Le coefficient de perforation p chez les crépines à trous ronds est donnée


par :
P=sp/sl

Avec : sp - surface totale perforée, en mm2 ;


sl – surface latérale totale de la crépine, en mm2.

D’autre part, si so est la surface de la section d’une ouverture de la crépine et


n, le nombre total des ouvertures, d, le diamètre d’une ouverture, D, le
diamètre de la crépine et L la longueur de cette dernière on aura :

sp= so*n , en mm2 avec so=П*d2/4 , en mm2.

Et sl=П*D*L, en mm2.

En remplaçant dans la relation précédente on obtient en final :

P=d2*n/4*D*L

Ayant p, (p< 30%) ,on calcul le nombre d’ouverture n ;

n=4*p*D*L/d2

La distance entre 2 ouvertures a, se trouvant sur une même circonférence


est :
n=(П*DL/a2)+(П*D/a)

Ou n*a2-П*D*a-П*DL=0

Ou a= (П*D+((П*D2)+4*D*L*n)0,5)/2*n

Ou a= (П*D-((П2*D2)+4*D*L*n)0,5)/2*n
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Si on considère b la distance entre 2 circonférences, le nombre de circonférences


Nc, est donné par :
Nc= (L/b)+1

Le nombre d’ouvertures sur une circonférence No va être :


No= П *D/a
Ou
n= Nc* No

2- Crépine avec orifices rectangulaires (voir la figure 25 )

Figure 25

Le coefficient de perforation p est donnée par :

P=sp/sl

Ou p=i*l*n/ П *D*L

Avec : i- la largeur d’une fenêtre, en mm ;


l- la longueur d’une fenêtre, en mm ;
n- le nombre de fenêtres.
D’où :
n=P*D*L* П /l*i

Le nombre de fenêtres sur une génératrice nf est :


nf=L/ (1+x)
Où, x représente l’espace non perforé, séparant 2 circonférences.
Le nombre total de fenêtres n sera :
n= nf *ns

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Où, ns – le nombre de fenêtres sur une circonférence, et il donné par :


ns = (n/ nf )* П *D/(i+y)

Où, y est la distance entre 2 fenêtres


La longueur d’une circonférence est égale à la somme des largeurs des fenêtres
et les espaces entres ces dernières.

Avec, П *D=(i+y)* ns =( i* ns )+( y* ns )


On obtient y=(( П *D)-(i* ns))/ ns , en mm.

Le débit attendu d’un forage est fonction de la longueur crépinée, qui dépend à
son tour de la pression de l’eau dans la nappe, et de la nature et la granulométrie
du terrain.

7-3 Calcul de la longueur crépinée :

Le choix de la crépine dépend d’une part des caractéristiques des aquifères et


d’autre part des conditions à remplir par cette dernière.
On commence par la détermination des limites, supérieure et inférieure de
l’aquifère, et en conformité avec la figure 26, on détermine la longueur de la
crépine lc en utilisant la relation suivante :
lc=h-(hi+hs)
Avec : h - l’épaisseur de l’aquifère ;
hi-la distance entre la limite inférieure de l’aquifère et la base de la partie
perforée de la crépine ; h Є(0,25…0,50).
hs-la distance entre la partie perforée de la crépine et la limite supérieure
de l’aquifère ; hs Є(0,5…1,0)

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Fig.26

7-4 Calcul de la vitesse et du débit optime.

La vitesse à laquelle, les grains de sables commencent à pénétrer dans la


crépine est donnée par la relation :
v=60*k1/3
Et le débit maximum est donnée part :

Qmax=П *d*l*v=П *d*l*60*k1/3 ; en m3/jour

Avec : k-le coefficient de filtration, en m/jour ;


d-le diamètre du forage, en m ;
l-la longueur de la crépine, en m.

7-5 Calcul du diamètre de la crépine

Le diamètre de la crépine peut être calculé avec la relation :

Dc=Qmax/ П *l*vf

Où, vf est la vitesse d’entrée de l’eau dans la crépine.


Pour 60 % de particules ayant un diamètre inférieur à 1mm, la vitesse
d’entrée d’eau dans la crépine est de 0,002m/s, pour 40% de particules de
diamètre inférieur 0,5mm, vf=0,001m/s, et pour 40% de particule dont le
diamètre est inférieur à 0,25mm, vf =0,0005m/s.

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7-6 Gravier additionnel ( Figure 27)

L’interposition d’un massif annulaire en gravier entre la crépine et la paroi du


forage de gravier additionnel va permettre d’une part, d’utiliser un diamètre plus
important des ouvertures, et d’autre part d’offrir la possibilité de réduction du
diamètre de la crépine et d’augmenter la longueur de cette dernière

Figure 27
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Le massif aura aussi le rôle de stabilisateur de formation. Il doit être siliceux


(non calcareux), bien criblé et lavé. La mise en place peut être soit par gravité
(pour des forages peu profonds), soit sous pression après sa mise en circuit
avec une boue légère (voir la figure 28).

Fig.28

7-7 Choix du massif en gravier

Le diamètre du gravier est choisi, de telle sorte de laisser passer jusqu'à 50-60%
de petits grains de sable.
Si on considère d’une part, que le gravier comme étant sphérique et d’un même
diamètre, et d’autre part, que les grains de sable ont le même diamètre, on peut
calculer le diamètre du gravier avec la relation :

Dg=30,5 d/(2+30,5)

Avec, d-le diamètre moyen des grains de sable de l’aquifère (D50 sur la courbe
granulométrique).
La relation est déterminée en partant du model suivant (voir la figure 29).

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Fig. 29

Le triangle O1AO4 est droit ;


AO4 est la tangente du cercle O1 ;
O1A est le rayon du cercle ;
Et O1O2O3 est un triangle équilatéral.
On aura donc :
O1O4=O1A/cos30o= R/30,5/2=2R/30,5
Et
O1O4=O1B+BO4=R+r
D’où on obtient:
2R/30,5=R+r
D’où :
2R=R*30,5+r*30,5
2R-R*30,5= r*30,5
R(2-30,5)= r*30,5
R= r*30,5/2-30,5 ou Dg=30,5*d/(2-30,5 )

Le massif en gravier doit remplir les conditions suivantes :


Avoir un diamètre de 5..6 fois plus grand que le diamètre moyen des
grains de sable de l’aquifère ;
Avoir une dureté moyenne et être uniforme.

Pour le développement des forages d’eau, ce sera l’objectif d’une


autre polycopie.

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Références bibliographiques

G.GEORGESCU , - TEHNOLOGIA FORARII SONDELOR , EDITURA DIDACTICA SI


PEDAGOGICA, BUCURESTI-1983.

Gh.COSTACHE, GH. GAVAN , - Forajul géologique et hidrogéologique, Editura Tehnica,


Bucuresti -1986.

Albert MABILLOT, - Le Forage d’Eau , Guide pratique . CREPINES JOHNSON-France


S.A.-86-NAINTRE.

G.GEORGESCU , - TEHNOLOGIA FORARII SONDELOR , EDITURA DIDACTICA SI


PEDAGOGICA, BUCURESTI-1983

http://www.seed.slb.com/fr/scictr/watch/mud/

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