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COURS DE FORAGE

Troisième année
2022-20213

MR METOGO
PROGRAMME
1 GENERALITES SUR LES FORAGES
2 TECHNIQUES D’EXECUTION
3 CONTROLE
4 QUELQUES PROBLEMES ET SOLUTIONS
1 GENERALITES
Il existe de nombreuses méthodes de forage dont la mise en œuvre dépend de
paramètres très divers, on cite à titre d’exemple le forage marteau fond du
trou (MFT), le forage marteau fond du trou avec tubage d’avancement, forage
rotary en circulation directe, forage rotary en circulation inverse, forage par
battage, forage par havage, forage par tarière, forage avec le carottier, forage
manuelle etc…
1.1 Forage par battage
La méthode consiste à soulever un outil lourd (trépan) et à le laisser retomber
sur le terrain à traverser. La hauteur et la fréquence de chute varient selon la
dureté des formations. On distingue trois types de battages : le battage au
treuil (procédé canadien) et le battage au câble (procédé pennsylvanien), fig. N°
01 et le battage rapide appelé aussi le procédé Raky, où le trépan est fixé sur
un train de tige creusé afin qu’il permet à l’eau de circuler. Cette dernière
méthode est la plus courante. Le trépan est suspendu à un câble qui est
alternativement tendu et relâché. Les mouvements sont rapides et le travail de
l´outil se fait plus par un effet de martèlement dû à l´énergie cinétique que par
un effet de poids comme pour le battage au treuil. Un émerillon permet au
trépan de pivoter automatiquement sur lui-même à chaque coup. Pour avoir
un bon rendement, on travaille toujours en milieu humide en ajoutant quelque
litre d’eau au fond de trou. Le trou est nettoyé au fur et à mesure de l
´avancement par descente d´une soupape permettant de remonter les débris
(cuttings). Ce procédé permet de réaliser des forages sans utilisation d´eau ou
de boue. Il est tout indiqué pour les terrains durs surtout lorsque le terrain dur
est en surface (ça ne permet pas d’utiliser suffisamment de poids en Rotary)
comme en terrains karstiques ou fissurés (pas de risque de perte de boue).
1.1.1 Avantages
 La technique de forage par battage peut forer n’importe quelle
formation, y compris les creux et Cavités qui peuvent poser
problèmes avec d’autres méthodes (rotary) ;
 La technique est indiqué pour les terrains durs surtout lorsque le
terrain dur est en surface comme les terrains karstiques ou
fissurés ;
 C´est un procédé simple et relativement peu coûteux ;
 Nécessite moins d’eau (40 à 50 l/h) et de n’importe quelle qualité ;
 Ne nécessite pas de fluide de forage (boues) d’où l’absence du
risque de pollution de la nappe ;
 L’outil de forage peut être rechargé, reforgé et affûté sur le
chantier ;
 Faciliter de détection de la nappe même à faible pression : la
venue de l’eau à basse pression se manifeste directement dans le
forage sans être aveuglée par la boue ;
 Aucun problème dans des zones fissurées (risque lié à la perte de
boue)
 Technique bien adaptée pour les forages de moyenne profondeur.

1.1.2 Inconvénients
 Vitesse d´avancement assez faible induisant un délai de réalisation
long ;
 Méthode peu adaptée dans les terrains plastiques ou boulant dans
lesquels le tubage à l´avancement est nécessaire surtout en
l’absence du fluide de forage ;
 Difficultés pour arrêter des venues d´eau ;
 Impossibilité de contrôler la rectitude ;
 Impossible de réaliser le carottage ;
 Absence d´information sur la lithologie et les niveaux producteurs.

1.2 FORAGE ROTARY


Elle est relativement récente, ses premières utilisations remontent au
1920. Le rotary est utilisé spécialement dans les terrains sédimentaires
non consolidés pour les machines légères, mais les machines puissantes
de rotary peuvent travailler dans les terrains durs (hydrocarbures).

1.2.1 Paramètres de forage


Les paramètres de forage sont très nombreux et ne sont pas tous
critiques. Les appareils de forage sont munis de capteurs qui permettent
l’enregistrement et le suivi de ces paramètres principaux :
 Tension du câble (d’où on déduit le poids sur l’outil) ;
 pression d’injection de la boue ;
 pression en tête de puits,
 fréquence des coups des pompes ;
 vitesse de rotation,
 couple de rotation,
 niveaux des bacs,
 débit de boue,
 densité,
 viscosité,
 température
 résistivité.
Les paramètres critiques sont :
 le poids sur l’outil,
 la vitesse de rotation
 débits des pompes.
Pour avoir le meilleur rendement d’un forage rotary, il convient d’être très
attentif sur les trois paramètres précédents :
1.2.1.1 Poids sur l’outil
Pour forer les formations, le trépan fixé à l’extrémité de la garniture doit
tourner mais également appuyer sur la roche. C’est en lâchant partiellement le
train de tiges à l’aide du frein que l’on peut mettre la partie basse de la
garniture en compression et exercer ainsi la force qui permettra le forage. Ce
paramètre à un impact direct sur la vitesse d’avancement, il est contrôlé par le
Martin Decker (dynamomètre) qui mesure la tension du brin (file) mort du
câble de forage par le biais d’une cellule à pression hydraulique. Cette tension
donne le poids de tout ce qui est suspendu au crochet, y compris le moufle
mobile. Avant de reprendre le forage, le foreur note toujours soigneusement la
lecture (L) du Martin Decker qui reflète le poids apparent de tout ce qui se
trouve sous le crochet (poids apparent = poids dans l’air moins la poussée
d’Archimède exercée sur la partie de garniture immergée dans la boue).
Lorsque le foreur lâche le frein et fait « poser » l’outil au fond du trou, la
lecture L est diminué du poids mis sur l’outil.
1.2.1.2 Vitesse de rotation
La vitesse de rotation du trépan est liée à celle de la table de rotation ou à celle
de la tête motorisée. Il ne faut pas croire que plus la vitesse de rotation est
élevée, plus la vitesse de pénétration du trépan est importante. Ce paramètre
est nécessaire au foreur car il influe sur la longévité du trépan (abrasion de
l’outil et risque de torsion). Dans les terrains durs, la vitesse de rotation sera
faible ; elle sera plus élevée lorsque les terrains seront tendres.
1.2.1.3 Débit des pompes
Le débit de boue est un paramètre fixé pour assurer un bon nettoyage du trou
et de l’outil ainsi que son refroidissement ; mesuré en sortie de pompe est
facilement obtenu si l’on connaît le nombre de coups de pompe et le volume
de chacun de ces coups. Le débit retour en surface (ou débit sortie) est
contrôlé soit directement par des débitmètres, soit plus empiriquement et plus
souvent par le contrôle de niveau des bacs mais le temps de réponse est
évidemment plus lent. La vitesse de remontée des cuttings doit se situer autour
de 60 m/min. au minimum. Le choix de la puissance de la pompe et de son
moteur sera conditionné par le volume total de boue à mettre en œuvre pour
la plus grande profondeur du forage, en tenant compte des pertes de charge,
de la viscosité de la boue et de dimensions des tiges.
1.2.2 Forage rotary en circulation directe
Le mode de forage rotary utilise un trépan (rock bit) monté au bout d´un train
de sonde (tiges vissées les unes aux autres), animé d´un mouvement de
rotation de vitesse variable et d´un mouvement de translation verticale sous l
´effet d´une partie du poids du train de sonde ou d´une pression hydraulique.
Le mouvement de rotation est imprimé au train de tiges et à l´outil par un
moteur situé sur la machine de forage en tête de puits. Les tiges sont creuses et
permettent l´injection de fluide au fond du forage. L’avancement de l’outil
s’effectue par abrasion et broyage (deux effets) du terrain sans choc, mais
uniquement par translation et rotation. Les outils utilisés en rotation sont de
plusieurs types en fonction de la dureté des terrains rencontrés (outils à lames,
outils à pastilles, molettes à dents, outils diamantés ou à carbures métalliques
(tungstène). Au-dessus du trépan, on peut placer une ou plusieurs masses-tiges
très lourdes qui accentuent la pression verticale sur l´outil et favorisent la
pénétration et la verticalité du trou. Le forage rotary nécessite l´emploi d´un
fluide de forage préparé sur le chantier ou dans des centrales à boue. Dans le
cas de la circulation directe, le fluide est injecté en continu sous pression dans
les tiges creuses de la ligne de sonde, il sort par les évents de l´outils et
remonte à la surface dans l´espace annulaire. La circulation d’un fluide permet
de remonter les cuttings à la surface. La boue est injectée à l’intérieur des tiges
par une tête d’injection à l’aide d’une pompe à boue, et remonte dans l’espace
annulaire en mouvement ascensionnel, en circuit fermé sans interruption. La
boue bande les parois non encore tubées et les maintiens momentanément en
attendant la pose de tubage. Un accroissement du volume de boue est l’indice
d’une venue de fluide souterrain dans le forage (eau, huile, gaz). Une perte de
volume indique une zone fissurée ou dépressionnaire (vide). Le forage en perte
de circulation peut être dangereux pour la ligne de sonde et l’ouvrage. Le dépôt
de la boue qui recouvre les parois d’une formation aquifère de faible pression
peut gêner la détection de cette formation.
1.2.2.1 Avantages
Le forage rotary peut forer n’importe quelle formation à l’exception des
formations caverneuses ;
 La profondeur du forage peut être très importante (plus que 2000 m) ;
 Vitesse d’avancement importante (jusqu’à 100 m/jour en 8″ ½ en terrain
tendre) ;
 Venues de fluide contrôlable ;
 Le forage n´est pas perturbé par les terrains peu stables ou plastiques ;
 Bon contrôle des paramètres de forage en fonction des terrains à
traverser ;
 Consolidation des parois en terrains meubles par dépôt de cake.
1.2.2.2 Inconvénients
Le fluide de forage ne permet pas l´observation directe de la qualité et la
quantité des eaux des formations traversées ;
 Difficulté de forer dans les terrains fissurés à cause de la perte de
circulation de la boue ;
 Colmatage possible des formations aquifères par utilisation de certaines
boues (bentonite) ;
 Difficulté d´observation des cuttings (la présence de tamis vibrants en
circuit retour diminue sensiblement cet inconvénient) ;
 Développement et nettoyage des puits d’où un surplus de temps et
d’argent.
1.2. 3 Forage Rotary en circulation inverse
Le forage rotary est généralement limité au diamètre 24″, au-delà de celui-ci,
les rendements sont moins bons et le coût des pompes à boue nécessaires
pour assurer le nettoyage du forage devient prohibitif. La méthode de la
circulation inverse permette au contraire, de forer avec des gros diamètres au-
delà de 24″. La circulation inverse consiste à l’injection du fluide de forage dans
l’espace annulaire, et la remontée des cuttings se fait dans les tiges de gros
diamètres. La circulation inverse est assurée soit par aspiration du mélange
boue-cuttings à travers le train de tiges par une pompe d’aspiration ou par
utilisation de l’air comprimé, qui consiste à alléger la boue par injection de l’air
comprimé provoquant la remontée du mélange boue-cuttings à travers les
tiges de gros diamètres.
2.2. 3.1 Avantages
La perméabilité de la formation autour du trou est peu perturbée par le fluide
de forage ;
 Forages en gros diamètres exécutés rapidement et économiquement ;
 Bon rendement dans les terrains tendres ;
 Une information géologique plus précise et quasi instantanée. Les
cuttings recueillis-en surface proviennent du seul fond du trou sans
mélange avec des cuttings provenant éventuellement de l´érosion du
trou au cours de la remontée ;
 Une information géologique continue. La remontée des cuttings par le
train de tiges diminue fortement les risques de pertes de fluide et de
cuttings lors de la traversée de zones fissurées, fracturées ou
caverneuses ;
 La remontée des cuttings par le train de tiges diminue fortement les
risques d’éventuels colmatages ou contamination des aquifères
traversés ;
 Meilleure individualisation des arrivées successives de fluide en cours du
forage. Seul le niveau en cours de creusement est testé au moment du
passage de l´outil, les mélanges avec des niveaux supérieurs sont très
réduits.
1.2. 3.2 Inconvénients
 Nécessite beaucoup d’eau ;
 Seuls les sites accessibles peuvent être forés avec ce matériel lourd ;
 Présence d´un fluide de forage et de risque de colmatage (la même
que circulation directe) ;
 la reconnaissance de niveaux producteurs au moment de sa foration,
nécessite un contrôle continu (arrêt de forage et circulation ou
pompage dès observation particulière) ;
 Il existe un risque d´occulter des informations importantes sur un
niveau producteur d´épaisseur réduite par passage trop rapide
(surtout pour les formations tendres).
1.3 Forage au marteau fond de trou (MFT)
Cette méthode de forage utilise la percussion assortie d´une poussée sur l´outil
qui se trouve lui-même en rotation. L´énergie utilisée pour actionner cet
outillage est l´air comprimé à haute pression (1025 bars). C´est un procédé très
intéressant en forage hydraulique et principalement en terrains durs et très dur
(calcaire et grès). Un marteau pneumatique équipé de taillants est fixé à la base
d´un train de tiges et animé en percussion par envoi d´air comprimé dans la
ligne de sonde, d´où le nom de "marteau fond de trou". Cette technique est
surtout utilisée dans les formations dures car elle permet une vitesse de
perforation plus élevée que celles obtenues avec les autres techniques. Elle
permet de forer habituellement des trous de 85 à 381 mm. Il convient de noter
que la foration MFT à l´air est parfois couplée à l´emploi de mousse de forage
(injectée dans le circuit d´air) pour favoriser la tenue des parois et/ou la
remontée des cuttings. S´agissant d´un contexte "eau minérale", le choix d´une
mousse "inerte" doit être une préoccupation pour l´opération.
1.3 .1 Avantages
 Avancement rapide et profondeur d´investigations pouvant dépasser les
300 m de profondeur (en fonction du diamètre et de la puissance du
compresseur d´air) ;
 Bonne observation des cuttings et des zones productrices lors du forage ;
 Mise en place simple ;
 Fluide de forage utilisé (air) est bien adapté au forage d´eau en général ;
absence de Produit polluants (pas d´interférence entre l’eau de l’aquifère
et des boues de forage).
1.3.2 Inconvénients
Procédé peu adapté dans les terrains non consolidés (sable) ou plastiques
(argiles). Ce qu’il nécessite l'emploi de mousse injectée dans le circuit d'air pour
favoriser la tenue des parois et/ou la remontée des cuttings ;
 Le fluide (air) peut perturber lors du fonçage les observations relatives à
la qualité du Fluide d´un niveau producteur en occultant les venues de
gaz ;
 La délicate interprétation des débits de production par mesure en
soufflage (air lift). Les débits obtenus des horizons traversés, doivent être
prises en compte avec réserve. Il convient de considérer que les débits
obtenus en fonction à l´air sont toujours optimistes ;
 Risque de formation de bouchons de cuttings, nécessitant de fréquents
nettoyages du trou par soufflage. Ce phénomène n´existe pas lorsque l
´ouvrage est à sec ou lorsque le débit des niveaux producteurs est
suffisant pour permettre un bon nettoyage par circulation ;
 Nécessité d´utilisation de compresseurs très puissants voire de
suppresseurs en cas de foration sous des hauteurs d´eau importantes ;
 Mauvaise identification de chaque niveau producteur en cours de
foration, le fluide recueilli en tête d´ouvrage intégrant l´ensemble des
horizons traversés.
1.4 Technique de forage par havage
Le forage par havage est plus connu sous le nom de procédé Benoto,
consiste à creuser le terrain à la base du tubage en position verticale. Limité
à des ouvrages très peu profonds. Dans ce type de forage par curage ou
havage, les tubages pénètrent dans la formation sous l´effet de leur propre
poids ou sous l´action de vérins hydrauliques. Une benne preneuse (vide)
progressivement l´intérieur du tubage tant que celui-ci se trouve au-dessus
du niveau statique. Au-dessous du niveau statique, l´emploi d´une soupape
est recommandé. En présence d´éléments grossiers ou de blocs, l´utilisation
d´un trépan tombant en chute libre (battage par havage) permet de briser l
´obstacle. Il est également possible d´utiliser des vibreurs hydrauliques pour
faciliter la descente ou l´arrachage des tubages.
1.4.1 Avantages
 Pratique avec grande performance sur un terrain meuble ;
 Gros diamètre (puits) ;
 Technique incontournable en présence de sol instable et alluvionnaire ;
 Avancement rapide à faible profondeur dans des formations meubles,
notamment les sols meubles et les alluvionnaires (en l´absence d
´éléments grossiers).
1.4.2 Inconvénients
 Méthode inadaptée aux terrains durs ;
 Faible profondeur (environ 30m) ;
 Difficulté pour remonter les tubages de soutènement après la mise en
place des crépines et du massif filtrant.
2 TECHNIQUES D’EXECUTION
2.1 Moyens matériels et humains
 Matériel : Plan de localisation et coupe prévisionnelle, une boussole topo
chaix et une boussole de précision de type Brunton, un décamètre, un ruban,
un marqueur, un support non métallique (de préférence en bois) pour la pose
de la boussole, un stylo magnétique et une machette
 Moyens humains : Une équipe d’un ouvrier et un géologue.
2.2 Réalisation de la plateforme
Le collet du sondage est préalablement positionné sur le terrain par un
topographe ou par un géologue. La réalisation de la plateforme se fait à l’aide
d’un Bulldozer sous la supervision du géologue. Après réalisation de cette
dernière, le piquet matérialisant le collet du sondage est replacé par le
topographe ou le géologue au même endroit.
La réception de la plateforme se fait en présence du chef sondeur et du
géologue chef du chantier avant installation de la sondeuse.
2.3 Technique d’implantation
Tous les paramètres du sondage (Azimut, inclinaison, profondeur, etc.) sont
marqués dans le carnet de terrain du géologue.
 L’aide géologue coupe trois ou quatre piquets bien droits (arbustes de
petit diamètre) qui vont servir de jalons
 Le support de la boussole est placé verticalement sur le collet du
sondage et la boussole est ainsi déposée horizontalement sur le support.
A ce niveau, le géologue doit s’assurer de l’absence d’objets métalliques
autour de la boussole ou d’un champ magnétique généré par les roches
en place, car cela perturberait la précision de la boussole. Un test est
effectué sur les blocs de roches en place à l’aide de son stylo magnétique
qu’il éloignera par la suite.
 Après que la boussole soit mise à niveau sur le support et dans la
direction préalablement choisie par l’équipe géologie, une visée de
précision est effectuée par le géologue. Deux à trois jalons sont alignés
devant la boussole sous le contrôle du géologue selon que la visée a été
parfaite. Un dernier jalon est placé à l’arrière de la position de la
boussole à une distance raisonnable pouvant accueillir la machine.
 Les jalons étant alignés, le positionnement de la machine intervient
aussitôt par le sondeur du poste sous le contrôle du géologue.
 Le géologue, à l’aide de sa boussole de précision, appose l’inclinaison de
la glissière de la machine.
 Après cette dernière étape, le géologue remet sur papier, le numéro ou
l’identification du sondage au sondeur du poste afin de l’écrire sur les
caisses à carottes et le rapport de suivi sondage.

2.3DEMARRAGE DE FORAGE, CONNEXION ET FIN DE PHASE


2.3.1 Procédure techniques pour le début de forage Les consignes
générales de forages :
- S’assurer que la boue est prête.
- S’assurer du bon fonctionnement des pompes de forage : faire un test
de circulation pour vérifier le rendement et tout le système de
traitement et conditionnement de la boue.
- Faire l’assemblage de l’Outil après avoir mis les dusses nécessaires,
s’assurer de prendre tous les renseignements propre à l’Outil (Diamètre,
Concepteur, Type, N° de série, Longueur, Dusses, Codes IADC).
- Faire l’assemblage de fond de trou selon le programme et enregistrer
soigneusement, la longueur de chaque pièce, diamètre externe et
interne, toutes les variations possibles pour les pièces à plusieurs
montants (Coulisses et Stabiliseurs) et éventuellement les numéros de
séries. S’assurer également de mettre les accessoires de l’intérieur des
tiges (ex : Totco ring, Flute valve, Filtre à boue…).
- L’assemblage de la garniture pour la première fois doit être
accompagné par le calibrage du diamètre intérieur au cours de la
descente par un témoin (Rabbit).
- Une fois l’Outil au fond, commencer la circulation lentement puis
augmenter progressivement, si tout va bien (pression, débit, système de
circulation…) commencer le forage avec des paramètres très réduits
(faible poids sur l’Outil WOB et RPM). Augmenter progressivement
paramètres de forage en tenant compte de leurs limites maximales
tolérable.
2.3.2 Connexion d’une nouvelle tige
Au cours du forage les opérations de connexion d’une nouvelle longueur
comporte les étapes suivantes :
- L’alésage au moins une fois de toute la longueur forée, en même temps
calibrer une autre tige et la mettre dans le Mosehole,
- L’arrêt des pompes et la mise sur cale de la garniture à environ 1 m du fond,
- Déconnexion du Kelly,
- Connexion du Kelly à la tige au niveau du Mosehole,
- Remontée du Kelly avec la nouvelle tige et le connecter à la garniture sur cale,
- Soulever la garniture et enlevé la cale et reprendre la circulation puis la
rotation,
- Descendre lentement jusqu’au fond, et reprendre le forage.
2.2.3 Fin de phase ou remontée technique
Une fois la fin de section est atteinte, ou une manœuvre de remontée est
décidée pour changer un Outil de forage, on procède aux étapes suivantes :
-Arrêter le forage et dégager l’Outil du fond.
-Continuer la circulation jusqu’à ce que les tamis soient propres tout en gardant
la rotation et le mouvement de la garniture pour prévenir contre le
coincement. Parfois, en pompe un bouchon visqueux de boue pour mieux
nettoyer le trou.
-Déconnecter le Kelly et le mettre dans sont fourreau, mettre en place les bras
et élévateur. Pendant ce temps observer le niveau de la boue dans le puits
pour au moins 10 minutes (Flow Check).
-Aligné le circuit du Trip Tank (bac de manœuvre) avec le puits, remplir le Trip
Tank et prendre sa valeur initiale et commencer à remplir le Trip Sheet.
-Remonter lentement en faisant très attention au surpoids sur le crochet
(Overpull) dans le cas où le surpoids est supérieur à 10 ou 15 tonnes on
procède à l’alésage de la section rétrécie en reconnectant le Kelly, puis
continuer le remonter normalement. Après chaque alésage s’assurer de
circuler au moins un « Lag Time » avant de déconnecter le Kelly.
Au cours de la remontée on stocke les tiges en Stands de 2 ou 3 sur le plancher
en les numérotant de façons que la dernière Stand de tige de forage soit la N°1.
On numérote par la suite les Stands de Tiges lourdes. §lku
3 CONTROLE DE FORAGE

3.1 CONTROLE DES PARAMETRES DE FORAGE


Durant le forage commence sérieusement le suivi de tous les paramètres
de forage (Poids sur l’Outil, Rotation, Débit, Torsion, Pression à l’intérieur
de la garniture). L’unité de géologie enregistre tous les paramètres de
forage en fonction du temps et en fonction de la profondeur. Certains
appareils possèdent un enregistrement sur papier (speedographe), ou
possède même un système informatisé. La torsion des tiges caractérise
le moment appliqué sur la garniture de forage pour entraîner la rotation
de l’Outil, la résistance de la formation quand l’Outil repose sur le fond et
les frottements contre les parois du puit et contre la boue de forage. Au
cours d’un forage vertical les frottements contre les parois et la boue
sont très faibles, ainsi la majeure partie de la torsion est causée par le
contact de l’Outil avec la formation. Le forage avec un Outil à mollettes
indique une torsion des tiges faible et plus stable mais si l’Outil devient
usé ou endommagé, la torsion augmente de devient irrégulière et la
vitesse d’avancement diminue : il faut arrêter le forage et remonter
l’Outil pour le vérifier et le remplacer. Par contre si on utilise un Outil à
lames fixes (PDC) la torsion est forte quand l’Outil est en bon état et
diminue avec augmentation de la pression lorsque les taillants de l’Outil
deviennent usés. Toutefois on peut continuer le forage si la vitesse
d’avancement reste raisonnable car on ne risque pas de laisser un
morceau de l’Outil au fond du puit.

3.1.1 Contrôle du volume de circulation


Il est impératif de contrôler les variations de volumes dans le système
actif en tenant compte des volumes du trou foré et de la garniture afin
de détecter toute infiltration de fluides de formation dans le puit (gain ;
éruption) ou toute fuite de boue dans à la surface ou dans la formation
(pertes). Le mauvais contrôle des gains et des pertes peut entraîner des
problèmes graves de forage qui peuvent atteindre la destruction
complète du puit et de l’appareil de forage).

3.1.2 Contrôle de la géologie


L’objectif de tous les forages d’eau est d’atteindre un système aquifère
pour l’exploiter. Ce système consiste à un ensemble d’unités
lithologiques (Couverture / Réservoir / Substratum), par conséquent le
contrôle de la géologie est capital pour l’aboutissement d’un forage. Ce
contrôle consiste à l’observation régulière (ex : chaque 5 m) des
échantillons de cutting pour confirmer la Formation géologique traversée
et savoir exactement la situation réelle du forage par rapport au
programme prévisionnel. Le contrôle de la géologie se fait en tenant
compte des profondeurs compensées c’est-à-dire en tenant compte du
temps de transit (Lag-Time). Pour cela on prépare un tableau qui calcule
le temps de transit (Lag-Time) pour chaque échantillon en considérant
l’architecture du puit, de la garniture de forage et du débit de circulation.
Le contrôle de la géologie permet également de s’assurer de la stabilité
des parois, en effet, l’observation des débris de cavages (forme
particulière allongé de cutting) à un pourcentage élevé permet d’en
déduire que les parois de puit sont instables et que la pression de
Formation est localement supérieure à la pression hydrostatique de la
boue.

3.2 TUBE GUIDE, TUBAGE ET CIMENTATION


-Tube guide (conducteur)
Le tube conducteur sert à guider l’Outil pour les premiers mètres de
forage et à véhiculer la boue vers le tube fontaine. Le tube conducteur
remplace donc le tubage et le BOP pour les phases suivantes. Il est fixé
dans un troue préalablement foré ou enfoncé par battage dans le sol. Le
sommet du tube guide sera aménagé en tube fontaine pour l’évacuation
de la boue de l’annulaire vers les tamis vibrants.
-La Cimentation du tubage de surface en utilisant le Stinger Après la fin
du forage de la première phase on prépare à la descente du tubage de
surface. Le tubage doit être préalablement inspecté (filetage de
connexion), mesuré, nettoyer, calibré (diamètre interne) et numéroté.
Par la suite, on monte le Sabot et le "Stinger" au premier joint de tubage,
et les centreurs qui se concentrent aux joints de fond. Ces étapes qui
demandent du temps doivent être faites en même temps avec le forage
de cette phase. Le "Cement Stinger" permet l’encastrement étanche des
tiges de forage et permettre la circulation direct vers l’annulaire. Les
opérations de descente de Tubage et Cimentation se résument comme
suit :
- Changer les bras, l’élévateur et les cales par ceux spécifiques au Tubage
en question. Changer la Fourrure de la table de rotation.
- Mettre en place le premier joint qui se termine par le Cement Stinger et
le Sabot.
-Remplir le tubage par la boue et descendre avec le joint et mettre sur
cale. S’assurer du bon fonctionnement de la valve anti-retour du Sabot
par un essai de circulation.
- Connecter les joints selon l’ordre et s’assurer du bon couple de serrage
et remplir chaque joint de boue au cours de la descente.
- Une fois au fond, mettre le tubage sur cale et s’assurer que le dernier
joint fini juste au-dessus de la cale pour permettre la connexion des tiges
de forage par la suite.
- Mettre en place un système permettant la mise sur cale des tiges au
sommet du tubage.
- Changer les bras et élévateurs, et descendre avec les tiges de forage
jusqu’au fond.
- Engager les tiges de forage dans le Cement Stinger en posant du poids,
et circuler doucement pour vérifier, si la boue sort par l’annulaire du
puits (non pas du tubage) augmenter le débit de circulation et continuer
jusqu’au nettoyage du troue (au moins un cycle).
Si on ne dispose pas de Stinger on peut procéder autrement en fermant le
sommet du tubage sur les tiges pour garantir l’étanchéité et de cette manière
on injectant les fluides par les tiges ils sera forcé de circuler à travers l’annulaire
du puits Après avoir calculer préalablement les volumes de la cimentation,
commencer la cimentation comme suit :
- Faire un test d’efficacité des pompes de forage si on les utilise.
- Aligner les lignes de cimentation au avec les tiges de forage et tester sous
pression. 3- Pomper un séparateur (Spacer : généralement de l’eau pour la
boue à l’eau, environ 2 m3).
- Mélanger et pomper le volume voulu de laitier de ciment (souvent Classe G) à
l’intérieur des Tiges avec le débit maximum possible pour provoquer des
turbulences nécessaires au remplacement complet de la boue par le ciment et
éviter les «channeling».
- Pomper un séparateur (Spacer) avec un débit élevé.
- Commencer la chasse pour le déplacement de l’intérieur des tiges avec un
débit maximal.
- Couper nettoyer et soulever le tube conducteur avant le durcissement du
ciment.
- Attendre le durcissement du ciment (24 heures).
Au cours de la cimentation du tubage de surface on surestime souvent le
volume du laitier pour prévenir contre le cavage et les pertes de formation. Si
tout va bien on s’attend à recevoir un excès de ciment à la surface. La densité
moyenne du laitier de ciment est de l’ordre de 1,9. Cette forte densité peut
provoquer des pertes de formation lors de la cimentation ou de la chasse, ainsi
on peut utiliser de la bentonite pour diminuer la densité jusqu’à 1,7 et on parle
de Gel de Ciment.
3.3 La Cimentation conventionnelle
Le tubage doit être préalablement inspecté (filetage de connexion),
mesuré, nettoyer, calibré (diamètre interne) et numéroté. Par la suite, le
Sabot au premier joint de tubage, la valve de sécurité supplémentaire
(Flute Collar) au deuxième joint, les centreurs qui se concentre aux joints
de fond et quelques centreurs dits positifs qui permettent un centrage
plus efficace dans le tubage de surface.
Les consignes générales de la cimentation sont les suivants :
-Changer les bras, l’élévateur et les cales par ceux spécifiques au Tubage en
question. Changer la Fourrure de la table de rotation.
-Mettre en place les joints selon l’ordre en remplissant le tubage. 3. S’assurer
du fonctionnement des valves anti-retour (Flute Collar et Sabot) par une
circulation en surface.
-Une fois au fond, mettre en place une Tête de Cimentation et faire une
circulation avec la boue pour le nettoyage du trou (au moins un cycle). Après
avoir calculé préalablement les volumes de la cimentation en tenant cette fois
compte du volume entre la Flute Collar et le Sabot, commencer la cimentation
comme suit :
-Faire un test d’efficacité des pompes de forage si on les utilise.
-Aligner les lignes de cimentation avec la tête de cimentation et les tester sous
pression.
- Pomper un séparateur de fond (Spacer : généralement de l’eau pour la boue à
l’eau, environ 2 m3).
-Larguer le Bouchon de Fond (à membrane ouvrable avec la pression)
-Mélanger et pomper le volume voulu du gel de ciment (faible densité 1,7) et
du laitier de ciment (densité élevée 1,9) à l’intérieur du Tubage. Le volume total
de ciment comprend toujours un excès (10 à 100%) qui est supposé pour
combler le cavage.
-Largué le Bouchon de surface (étanche même sous pression)
-Pomper le séparateur de surface (Spacer).
-Commencer la Chasse pour le déplacement de l’intérieur du Tubage jusqu’à la
Flute Collar. Quand le Bouchon de Fond atteint la Flute Collar la pression
montre un pic nécessaire à la destruction de la membrane du Bouchon de Fond
et par la suite le ciment commence à envahir le dernier joint de tubage et puis
l’annulaire.
-Continuer la Chasse avec un débit maximum possible pour provoquer des
turbulences nécessaires au remplacement complet de la boue par le ciment au
niveau de l’annulaire et éviter les «channeling».
-Lorsque le volume de la Chasse est presque fini, diminuer le débit et observer
attentivement la pression : en effet au contact des Bouchon la pression
augmente considérablement et il devient impossible de circuler. Arrêter la
circulation et maintenir la pression si possible, sinon dépressuriser la colonne
et s’assurer qu’aucun fluide ne retourne de l’intérieur par Tubage.
-Attendre le durcissement du ciment (24 heures). Au cours de l’attente vider et
couper l’ancien tubage. Après les opérations de cimentation on peut
commencer la mise en place et le test de l’Obturateur d’éruption comme suit :
-Après 6 heures on peut mettre le nouveau tubage sur Cale qui repose sur le
Tubage de surface qui est coupé au fond de la cave.
-Couper et enlevé la partie supérieure du Tubage, puis l’ancien Tubage menu
du Tube Fontaine.
-Mettre en place un élément de tête de puit sur le nouveau Tubage sur lequel
on connecte les éléments du BOP.
-Mettre en place un tube fontaine et le connecter à la goulotte.
-Tester tout le système de contrôle d’éruption sous pression : BOP (chaque
élément à part), Choke Manifold, Tête de circulation, Colonne Montante,
Flexible et les Pompes de forage.
La Cimentation d’un Liner
Puisque le tubage intermédiaire couvre une importante profondeur, on peut
utiliser pour le tubage de la dernière phase un Liner qui va s’ancrer à la base du
dernier tubage. La descente du Liner est identique à celle d’un tubage normal
sauf qu’on ajoute au sommet un Liner Hanger qui permet d’ancrer le Liner sur
les parois de l’ancien tubage. Le Liner Hanger permet également la connexion
du Liner avec les tiges de forage qui vont permettre de le faire descendre
jusqu’à la profondeur voulu. Les opérations de descente du Liner, son encrage
et de sa cimentation sont décrite comme suit :
- Monter le joint de tubage contenant le Sabot en premier, suivit du joint
contenant la Flute Collar (valve de sécurité supplémentaire), puis le joint
contenant la Landing Collar (socle d’atterrissage).
- Faire un test de fonctionnement : circuler la boue pour vérifier les valves.
-Continuer la connexion des autres joints de tubage en remplissant chaque
joint au cours de la descente jusqu’à la fin. Faire un test de circulation au Sabot.
-Connecter le Liner Hanger et faire un test de circulation prolongé.
-Démonter au cours de la circulation les équipements de montage du tubage et
mettre en place les équipements de montage des tiges de forage.
-Reprendre la descente avec les tiges de forage jusqu’au lieu d’encrage du
Liner.
-Circuler jusqu’au nettoyage du trou (au moins un cycle).
- Encrer les cales supérieures du Liner Hanger sur les parois de l’ancien tubage
par le largage d’une boule en acier qui se loge sur le mécanisme permettant de
faire sortir les dents des cales par pression (vérifier l’encrage par la chute de
poids sur le crochet).
- Dévisser l’Outil de Pose (Running Tool) en tournant 8 tours dans le sens de
serrage & vérifier que l’Outil de Pose est libre en remontant 0.5 m,
redescendre.
- Mettre en place la tête de cimentation et tester les lignes sous pression.
- Commencer la cimentation en pompant d’abord un Spacer.
- Pomper le volume voulu de ciment.
- Larguer le lapin (Dart Plug : le bouchon qui va séparer le ciment de la boue au
niveau des tiges de forage).
- Chasser l’intérieur des tiges de forage, le « Dart Plug » va actionner à la base
du Liner Hanger le Bouchon de surface qui va séparer le ciment de la boue au
niveau du Tubage. Continuer la chasse avec le débit maximal.
- Diminuer le débit de pompage vers la fin de la chasse en prévision du contact
du bouchon avec le « Landing Collar » : La pression augment.
- Encrer les cales supérieures et le Packer mécaniquement en remontant l’Outil
de Pose et en le posant sur le Liner Hanger de nouveau.
- Faire un Test de l’étanchéité du Packer en fermant l’annulaire et pressurisant
l’intérieur des tiges.
- Ouvrir l’annulaire et circuler pour nettoyer l’excès de ciment. 19- Remonter
avec l’Outil de Pose en surface.
4- QUELQUES PROBLEMES DE FORAGE
4.1 Venu de fluide de formation
La venue de fluide au cours du forage ou de la manœuvre (gain) constitue le
problème le plus dangereux. Si la venue n’a pas été contrôlée rapidement
elle peut évoluer en une éruption non contrôlable et peut provoquer des
dégâts humaines et matériels en plus de la détérioration d’un ou de
plusieurs réservoirs. Lorsqu’on détecte un gain de boue il faut suivre les
opérations suivantes :
-Arrêter le forage : dégager l’outil du fond, arrêter la circulation et la
rotation.
-Faire une observation directe de l’annulaire (Flow Check).
-Si le Flow Check est positif, fermer immédiatement l’annulaire.
-Observer attentivement la pression dans l’annulaire, et à l’intérieur des
tiges.
-Si la pression dans l’annulaire est trop importante (> 150 Bar) ou si on
observe une fuite à partir de l’Annulaire, fermer les Mâchoires à Tiges.
-Observer attentivement la variation de la pression jusqu’à la stabilisation.
Prendre les pressions de l’annulaire et des tiges.
-Commencer le contrôle de l’éruption en circulant à travers le Choke
Manifold selon la méthode des Foreurs.
Le contrôle d’éruption consiste à la préparation de la boue neuve permettant
de contrebalancer la nouvelle pression de formation. La densité de cette boue
est calculée à partir de la pression enregistrée dans l’annulaire et de la densité
de la boue qui se trouve dans le puit. Par la suite on circule un premier cycle
avec débit réduit et en utilisant le Choke Manifold. A ce stade tout le volume de
boue est remplacé et le fluide infiltré a été récupéré à la surface. En circule un
deuxième cycle, toujours sous faible débit et en utilisant de Choke Manifold,
pour remplacer l’ancienne boue par la nouvelle boue alourdie. Au cours de la
deuxième circulation la pression dans l’annulaire va diminuer progressivement
jusqu’à s’annuler lorsque la boue neuve occupe tout le volume du puis. Par la
suite on ouvre l’Obturateur, on observe le puits (Flow Check) et on
recommence la circulation normale puis le forge. Cette méthode s’appelle la
Méthode du Foreur ou la méthode de 2 circulations. Il existe d’autres méthode
plus complexes mais plus rapide tel que la Méthode de l’Ingénieur (ou la
méthode à circulation unique).
4.2Coincement de la garniture de forage
Il est possible que l’outil de forage ou la garniture se coince à une
profondeur donnée, au cours du forage ou de la manœuvre. Dans ce cas la
solution qui permet le décoincement dépend du problème qui à causer ce
problème.
4.2.1 Coincement dans des argiles réactives (gonflantes)
Le plus souvent le coincement est provoqué par le gonflement
des argiles sous l’effet de la boue de forage qui ne permet pas
l’équilibrage des pressions de formations. Dans ce cas soit on
essaye de libérer la garniture, en utilisant la rotation et la
circulation : d’abord faible puis en augmentant progressivement,
et en essayant de traverser progressivement et très lentement la
zone de coincement et toujours dans le sens opposé au
coincement (vers le bas : si on a coincé en remontant, et vers le
haut : si on a coincé en descendant). Si la garniture est libérée il
faut à ce moment travailler la section étroite plusieurs fois avec
rotation, circulation et translation : Alésage (Jusqu’à ce que on ne
remarque plus aucun problème en traversant cet intervalle).
Lorsqu’il est impossible de décoincer on peut utiliser un
inhibiteur d’argile dans la boue, ou pomper du diesel (2 m3) qui
est très efficace dans la stabilisation des argiles, ou encore
pomper la Soude Caustique qui sert à désintégrer les argiles… La
dernière solution contre le coincement est l’utilisation de la
Coulisse de battage : Jarring (JAR). Cette solution n’est pas très
efficace et permet souvent de coincer d’avantage la garniture ! Si
le coincement est définitif : c’est-à-dire qu’il est devenu
impossible de décoincer, on abandonne la garniture par coupure
à l’explosif (Back-Off). L’abandon se fait en calculant le point de
coincement à partir de la hauteur d’élasticité en fonction du
poids, et en provoquant une détonation à la profondeur voulue,
couplée avec une rotation inverse des tiges de forage.

4.2.2 Coincement dans les sels (Halite)


Le sel est une formation fluente encore plus que les argiles
réactives. Ils sont le plus souvent sous fortes pression de
formation ce qui les pousse souvent à obturer la section de
forage. Le coincement dans les sels s’il est bien diagnostiqué
(identifié sans ambiguïté) peut être résolu facilement en injectant
une quantité d’eau douce qui va dissoudre la zone obturée. Mais
si on a confondu un coincement classique des argiles par celui du
sel, l’injection de l’eau va dans ce cas aggraver le problème et il
serait d’autant plus difficile de faire libérer la garniture. Ainsi,
dans tout type de coincement il est toujours préférable d’essayer
de libérer la garniture d’abord par les solutions mécaniques
(circulation à faible débit d’abord puis en augmentant
progressivement, rotation si possible et translation).

4.2.3 Coincement par pression différentielle (Differential sticking)


Ce type de coincement se produit dans les formations poreuses
qui sont entrains d’aspirer lentement de la boue de forage (cas de
légères pertes au cours du forage). Dans ce cas, lorsque la
garniture est statique (au cours de la connexion) les masse-tiges
sont aspirées et se collent contre les parois du puit par pression
différentielle. Si le diagnostic de la pression différentielle est
évident le décoincement est très facile : il suffit d’alléger
légèrement la boue de forage.

4.3 Les opérations de repêchage


Lorsqu’on perd une partie de l’outil de forage (une ou plusieurs
Mollettes, des dents, des dusses) ou d’autres pièces de la garniture (ex :
mollettes d’Aléseur…) au fond du puit, il convient de les repêcher avant
la poursuite du forage afin qu’il n’usent pas le nouvel outil et perturbent
son avancement. Dans ce cas on utilise un Outil de Repêchage tel que
l’Aimant, le Junck Catcher ou le Junck Basket. Lorsqu’on perd
accidentellement une bonne partie de la garniture de forage il devient
impossible de la repêcher avec les outils précédents, mais on utilise dans
ce cas un outil appelé : Overshot de diamètre spécifique qui est capable
d’accrocher la garniture abandonné dans le puit. Toutefois il est
impératif de savoir à l’avance le diamètre exact du sommet de la
garniture abandonnée tout l’intérêt de savoir toutes les dimensions
possibles de la garniture avant sa descente.

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