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COURS DE MINE SOUTERRAINE

INTRODUCTION
I- La méthode souterraine
1-Objectifs à atteindre (exploitation du gisement)
2-Avantage d’une exploitation souterraine (relatif)
3-Classification des gisements en exploitation souterraine.
II- APPLICATION DE LA METHODE D’EXPLOITATION SOUTERRAINE
1- Principales étapes d’une exploitation souterraine
2. Classification des méthodes souterraines
3- Les facteurs de décisions
4-Exploitation souterraine en fonction de la géométrie du gisement
III-DESCRIPTION DE QUELQUES METHODES D'EXPLOITATION SOUTERRAINES
1-Méthodes souterraines des gisements plats
2-Méthodes souterraines des gisements ‘en dressants’
3-Méthodes souterraines pour les gisements en amas
IV-CHOIX DE LA METHODE D'EXPLOITATION
1. EXIGENCES GENERALES AUX METHODES D’EXPLOITATION
2. ORDRE DE CHOIX D’UNE METHODE D’EXPLOITATION
3. DEFINITION DES FACTEURS QUI AFFECTENT LE CHOIX D’UNE METHODE
D’EXPLOITATION
V- CONCLUSION GENERALE
I-INTRODUCTION
Au cours des siècles la volonté de dompter la nature au profit
des besoins de l’homme a conduit les ingénieurs de génie civil et
des ingénieurs miniers à concevoir et à réaliser des projets de
construction des tunnels et des mines souterraines qui défis
l’imaginaire grâce à une connaissance approfondie des propriétés des
roches du sous-sol d’une part mais aussi par la révolution
technologique des équipements des travaux d’autre part. L’usage
des explosifs et des machines de plus en plus perfectionnés
offrent chaque jour un avantage d’aller plus loin dans la
conception de grands projets miniers resté jusque-là
inaccessibles. Les percés notoire dans le domaine de l’informatique
ont permis de mettre sur le marché des logiciels de prévision et de
modélisation. La maitrise de l’usage de ces logiciels est devenu
aujourd’hui est la marque de distinction de l’ingénieur dans les
grands projets miniers souterrains.
I- La méthode souterraine
• Principe: L’exploitation consiste à déployer des techniques
nécessaires pour extraire les gisements profonds en évitant au
mieux possible la découverture. Les galeries d’accès ont pour
but l’acheminement de la flotte minière (engins lourds et
légers) , le personnel, et la ventilation de la mine.
• 1-Objectifs à atteindre (exploitation du gisement)
-La récupération : la méthode doit permettre de récupérer le
minerai dans sa totalité ou du moins la plus grande quantité.
-La gestion du stérile : permettre d’atteindre le minerai en
touchant moins de stérile possible.
-Les conditions de travail et de manœuvre : elle doit offrir de
meilleur condition de travail et de manœuvre des engins
moyens et lourds pour satisfaire le besoin de sécurité et de
production.
2-Avantage d’une exploitation souterraine (relatif)
-Rapport de découverture faible
-Productivité et rendement élevé
-Dilution et saleté limité, sélectivité de la production
-Récupération élevé du gisement.
-Sécurité
• 3-Classification des gisements en exploitation souterraine.
- Les gisements plats : gisement à deux dimensions, de pendage faible
à très faible ≤ 20 degré - Exploitation : utilisation des matériels
roulants.
• -Les gisements en dressant : gisement à deux dimensions, pendage
des couches ≥ 55 degré
• Exploitation : écoulement gravitaire
• -Les gisements de type amas dépôt prononcé dans les trois
dimensions
• Exploitation : découpage suivant la verticale ou suivant l’horizontale
Méthode de type plat ou dressant suivant le découpage.
II- APPLICATION DE LA METHODE
D’EXPLOITATION SOUTERRAINE
1- Principales étapes d’une exploitation
souterraine
L’exploitation souterraine d’un gisement
comprend trois (3) étapes principales :
- Les travaux développement de la mine
- Préparation des chantiers d’abattage
- Extraction / évacuation ou production du
minerai
Les travaux de développement d’une mine consistent à creuser les
ouvrages qui composent l’ossature de la mine. L’ossature est
l’ensemble des ouvrages principaux qui permettent d’accéder aux
différentes parties du gisement. Les principales composantes
sont :
l’entrée principale
les ouvrages secondaires
La préparation des chantiers d’abattage consiste à la réalisation de
l’ensemble des travaux rendant accessible le minerai et du
découpage du gisement pour en permettre l’exploitation. C’est une
phase poussée des travaux de développement.
L’extraction ou la production du minerai : c’est la principale phase
de l’exploitation. Il comprend l’abattage et l’enlèvement de la plus
grande partie du minerai ainsi que le maintien des vides créés.
L’organisation de l’exploitation consiste à coordonner efficacement
dans le temps et l’espace les travaux développement, de
préparation des chantiers et de l’extraction du minerai.
2. Classification des méthodes souterraines
En général toutes les classifications des méthodes d’exploitation
souterraines reposent sur le mode de traitement des vides créés par
l’exploitation.
-Classification élaborée par AGOCHKOV
AGOCHKOV distingue huit (8) grandes classe des méthodes
d’exploitation dont :
- Méthodes d’exploitation par chambres vides
- Méthodes d’exploitation par chambres magasins
- Méthodes d’exploitation par chambres remblayées
- Méthodes d’exploitation par chambres charpentée ou boisées
- Méthodes d’exploitation par chambres charpentées ou boisées et
remblayées
- Méthodes d’exploitation par foudroyage des roches encaissantes
- Méthodes d’exploitation par chambre du minerai et des roches
encaissantes
- Méthodes d’exploitation combinées.
-Classification élaborée par U.S.B.M (United States Bureau of Mines)
Chantiers naturellement supportés
- chambres vides (chambres ouvertes)
- chambres et piliers
- chambres magasins
- sous – niveaux abattus
Chantiers artificiellement supportés
- chambres remblayées
- chambres charpentées
- longue taille
- tranche uni descendante foudroyée
Méthodes par foudroyage
- sous niveaux foudroyés
- blocs foudroyés
Remarque : les différentes méthodes sont employées avec
beaucoup de variantes. On estime aujourd’hui à plus de 220
variantes employées dans les mines métalliques.
3- Les facteurs de décisions (le choix de la variantes)
-Géométrie du gisement
-Comportement mécaniques des roches (minerai et encaissant)
- Autres caractéristiques physico-chimique du minerai
- Valeur du minerai
4-Exploitation souterraine en fonction de la géométrie du gisement
a-Méthode souterraine pour les gisements plats.
-Chambre et pilier abandonné
-Chambre et pilier foudroyé
-Tailles foudroyées
-Méthodes des ilots
b-Méthode souterraine pour les gisements en dressants
-chambre vide
-chambre magasins
-Sous niveaux abattus
-Tranche montante remblayée
-Tranche descendante sous remblais cimenté
-Sous niveaux foudroyés
c- Méthode souterraine pour les gisements en amas
-Récupération partielle : niveaux superposés de chambres et
pilier de grandes dimensions
-Récupération totale : mise en œuvre de remblais cimentés
Méthodes descendantes à foudroyées(sous-nivaux
foudroyés , blocs foudroyés)
-Tranche montante remblayée
• III-DESCRIPTION DE QUELQUES
METHODES D'EXPLOITATION
SOUTERRAINES
1-Méthodes souterraines des gisements plats
-Méthodes des chambres et piliers
abandonnés
Dans cette méthode d'exploitation, une partie seulement du
minerai est extraite; le reste étant laissé sur place sous forme
des piliers régulièrement disposés pour supporter le toit.
Les piliers peuvent être abandonnés indéfiniment ou récupérés
partiellement (récupération des moitiés des piliers, récupération
de certains piliers en abandonnant d'autres, remplacement des
piliers de minerai par d'autres piliers artificiels comme des piles
en bois, des colonnes en béton …)
Les dimensions des chambres et celles des piliers
ainsi que la distance qui les sépare dépendent de la
stabilité du minerai (surtout sa résistance à la
compression), de celle du toit, de la puissance du
gisement et de l'importance des pressions. Pour
compenser la mauvaise tenue du minerai et des
épontes, on augmente la dimension des piliers et on
réduit celle des chambres. Cela a pour inconvénient
de réduire le taux de récupération du minerai.
C’est la méthode la plus utilisée pour l’exploitation
des gisements plats et minces.
CONDITIONS D’APPLICATION

Ce type d’exploitation souterraine est généralement


utilisé pour les gisements relativement peu
profonds, plats ou peu inclinés.
Dépilage (abattage et extraction du minerai)
Dans les gisements plats et minces, l'abattage s’effectue à l'aide
des trous de mine horizontaux.
Dans les gisements épais, l'abattage commence en général à partir
du toit. On réalise une première coupure supérieure, puis l'abattage
est réalisé par des trous verticaux ou horizontaux. On procède au
dépilage par tranches horizontales successives à partir du haut.
L'exploitation d'un panneau se fait en rabattant ou en chassant.
L'utilisation des trous horizontaux nécessite la création d'une coupure
verticale. Le dépilage dans les gisements plats favorise l'utilisation
des équipements mécanisés. Le chargement se fait à l'aide des
équipements sur pneus ou sur chenille; le transport par des camions
navettes ou des chargeuses transporteuses. Le nettoyage de la
chambre est assuré par des bulldozers.
• Cas des gisements peu inclinés
Le minerai est foré par trous horizontaux à l'aide des béquilles
pneumatiques. L'évacuation du minerai est assurée à l'aide des
racleurs. Cette méthode prête moins à la mécanisation.
Avantages
- la multiplicité des fronts d'attaque (large front) permet
d'assurer une grande productivité.
- Facile communication entre les chambres aussi bien pour
le personnel que pour le matériel.
- Coût de revient relativement bas.
- Volume spécifique des travaux préparatoires peu important
- Possibilité d'utilisation des matériels automoteurs (dans le
dépilage des gisements plats et puissants) de grande
puissance ce qui permet d'obtenir des rendements de travail
élevés.
- Faible ou nulle influence des travaux miniers sur la
surface du sol.
- Absence ou emploi restreint du soutènement.
- Facilité d'adaptation aux caractères variables d'un
gisement.
Inconvénients
- grande perte de minerai (10 à 60%): dans
certains cas, la récupération des piliers n'est
possible qu'à la fin de la vie de la mine et
qu'en partie; dans d'autres, elle est impossible.
- difficulté d'aérage de la chambre.
- danger de travail sous le toit à nu surtout lors
du dépilage des couches puissantes.
- L'application de cette méthode aux gisements
inclinés est difficile et prête moins à la
mécanisation (faible rendement).
- Les dimensions des chambres et des piliers
dépendent de la compétence du minerai, et du
toit.
Sécurité
- Les diamètres des piliers et la distance qui les sépare
sont toujours pris avec beaucoup de réserves. Le diamètre
des piliers doit être au moins deux fois plus grand que la
ligne de moindre résistance des explosifs utilisés pour
l'abatage du minerai à son voisinage.
- Nécessité de purger le toit de tout obstacle avant la
reprise des travaux (les ouvriers devant être sur les
planchers des automoteurs).
- La circulation du personnel est organisée entre les piliers
et le front d'attaque.
- Exécution des coupes du toit et des parois des ouvrages
afin de déterminer des zones instables.
- Détermination périodique de l'état du toit et des piliers à
l'aide des géophones
- Bon éclairage de la chambre.
Remarque
- la largeur du panneau est d'autant plus
grande que la puissance de la couche est
faible
- le dépilage avec l'utilisation des équipements
mécanisés s'applique aux couches de puissance
supérieure ou égale à 5 m : pour les couches
de 5 à 6 m, on utilise pour le transport des
chargeuses transporteuses. Pour les couches de
puissances plus grande (>6 m), on utilise
des camions-navettes et des excavateurs.
- La disposition des piliers peut être carrée ou
rectangulaire. Les piliers sont ronds le plus
souvent, carrés quelque fois et rectangulaires
rarement.
- La mise à feu se fait par détonateur à
microretard.
-Méthode des chambres et piliers foudroyés
La méthode est employée depuis le début du siècle dans
toutes les exploitations. Elle peut se décomposer en deux
phases.
-une phase de traçage délimitant des piliers de 30 à
50 m de long et 12 m de large en moyenne par des
galeries de 5.5 m à 6 m de large.
-une phase de dépilage consistant à reprendre ces
piliers suivant un plan bien déterminé. Une recoupe de
5.5 m à 6 m de large délimite un rideau de 3 à 5 m
de large, qui est ensuite refendu, les deux petits piliers
restant sont torpillés afin de provoquer le foudroyage.

Les variantes de la méthode : la méthode concomitante,


les îlots réduits.
2-Méthodes souterraines des gisements ‘en
dressants’
-Méthodes des sous niveaux abattus
Description
C'est une variété de la méthode des chambres vides
ou le bloc est découpé en sous- niveaux. L'abattage
se fait par des trous profonds parallèles ou en
éventail selon les cas. Un sous-niveau est abattu
par tranches successives verticales. Le minerai abattu
est soutiré par la base du bloc. Pour éviter
l'effondrement des épontes, les gisements de grande
taille sont divisés en plusieurs chantiers séparés par
des piliers (horizontaux ou verticaux) éventuellement
récupérables après l'extraction de tout le minerai de
la chambre.
Conditions d'application
- gisement à fort pendage (60 à 90°) «
dressant »
- minerai et épontes résistantes
- épontes régulières
- gisement de grande taille
Préparation
- aménagement au bas du bloc de minerai, des points de soutirage
multiples du type "entonnoir" ou du type "recoupe" et des galeries d'accès
à ces dispositifs de soutirage.
- Sous tirage du bloc : enlèvement d'une tranche de minerai sur toute
l'étendue de la base du bloc.
- Creusement à une extrémité du bloc de deux montages en général
parallèles sur toute la hauteur du bloc. L'un des montages est utilisé pour
l'entrée d'air, la circulation du personnel, le transport des matériels et
l'autre servira à l'évacuation du minerai qui proviendrait des excavations
des sous-niveaux. Il arrive qu'on creuse un seul montage au lieu de
deux, de dimension suffisante pour qu'il puisse être divisé en deux ou
trois compartiments.
- Creusement à partir des montages et à des élévations régulières d'une
ou deux galeries par sous-niveaux sur toute la longueur du bloc. Ces
galeries sont destinées à loger les foreuses qui vont permettre de réaliser
les trous profonds.
- Percement d'une cheminée de dégagement de bas en haut du bloc et
disposée à l'extrémité opposé des montages précédents. Cette cheminée
servira à l'amorce du dépilage du bloc.
Dépilage
Le dépilage dans le bloc s'effectue de sous-niveau en sous-
niveau en commençant par le bas et en progressant vers le
haut. Mais souvent pour éviter de détruire les sous-niveaux
supérieurs, les sous-niveaux sont abattus suivant l'ordre
descendant.
Dans certains cas, l'ensemble des sous-niveaux progressent
à la fois et le front de la chambre est vertical.
Le dépilage comprend les opérations suivantes :
- percement par des marteaux perforateurs à partir de
chaque sous-niveau des trous profonds (51 à 64 mm de
diamètre et jusqu'à 25 m de profondeur) dans le minerai.
- Chargement d'explosifs et tir
- Evacuation du minerai abattu tombé au fond de la
chambre par la galerie principale.
Avantages
- grande sécurité de travail: l'abattage, le chargement
et le transport se font de l'extérieur de la chambre où
il est interdit d'entrer.
- L'aérage du bloc s'effectue sans difficulté
- Méthode relativement économique (à cause des
trous de 25 m profondeur, faible prix de revient, faible
consommation du bois) et rendement de travail élevé.
- En période creuse, possibilité d'emmagasinage du
minerai dans les chambres suffisamment avancées.
- Main d'oeuvre réduite à l'étape de production
- Les opérations qui constituent le cycle d'abattage
(forage, sautage, chargement et transport) s'effectuent
de façon indépendante.
Inconvénient
- grand volume des travaux préparatoires quoique la plus part soient
effectués dans le minerai.
- Danger d'effondrement de la couronne de la chambre et des
épontes par suite de la formation d'énormes espaces exploités
(vides) : l'examen et le suivi de l'état de la chambre est difficile
vu qu'il est impossible d'y pénétrer.
- Important dynamitage secondaire
- Pertes importantes (abandon des piliers) et dilution considérable
- Manque de sélectivité du minerai à cause de l'abattage en grande
masse.
Depuis quelques années le perçage des trous de sautage jusqu'à
170 mm de diamètre est devenue pratique courante pour la méthode
des sous-niveaux abattus. Cela a pour avantage d'augmenter la
distance entre les sous-niveaux en réduisant la quantité de forage
requise. En plus la faible déviation des trous à l'aide de cette
technique permet de percer des trous ayant jusqu'à 50 à 60 mètres
de profondeur.
-Méthode d'exploitation par chambres magasins
Description
C'est une méthode d'exploitation qui consiste à laisser dans la
chambre pour la durée du dépilage à peu près 60% du
minerai abattu. Le minerai abattu laissé dans la chambre joue
le rôle de plancher de travail d'une part et d'autre part aide à
supporter les épontes.
Après chaque tir environ 40% du minerai abattu constituant un
surplus résultant du foisonnement est soutiré. Après abattage de
toute la chambre le minerai laissé en place est soutiré à l'aide
des chargeuses mécaniques. Les vides qui en résultent sont
traités par foudroyage ou remblayage.
Les travaux de dépilage dans le bloc commencent à partir de la
galerie de base. Sa progression est assurée par enlèvement
des tranches horizontales successives d'épaisseur d'environ trois
mètres. Chaque tranche est abattue par enlevures successives
dont la largeur est celle de la veine et la longueur dépend de
la méthode d'exploitation.
On distingue deux groupes principaux
d'abattage par chambre magasin :
- chambre magasin avec abattage par trous
de mines disposés à la base du bloc.
- Chambre magasin par trous profonds à
partir des ouvrages préparatoires.
NB: chaque groupe comprend plusieurs
variantes en fonction de la forme du
chantier, du mode de soutirage, de la
disposition de la galerie de roulage, du
départ de dépilage…
Conditions d'application
- Gisement à angle de pendage au moins égal
à 55-60°
- Tenue du minerai suffisamment forte
- Tenue moyenne des épontes
- Minerai non oxydable
- Minerai non inflammable
- Minerai non compactable et qui ne se cimente
- Minerai à valeur marchande de tout bord
- Puissance des filons de quelque ordre de
grandeur que ce soit mais > à 1 m
- Epontes régulières
Dépilage
Il comprend :
- l'abattage du minerai par des trous de mine
montants ou horizontaux plus le débitage secondaire.
Le front est à un ou plusieurs gradins renversés.
- L'emmagasinage du minerai
- Le soutirage partiel (30 à 40%) qui permet de
faire apparaître 1.8 à 2.2 m de vide entre le
minerai en place et celui emmagasiné
- Le soutirage final
- La récupération des piliers éventuellement
NB: les trous de mine sont réalisés à l'aie des
marteaux perforateurs télescopiques.
Avantages
- faible volume des travaux préparatoires et facilité de leur
exécution
- soutirage sélectif des chantiers (cela assure une production
et une teneur uniforme)
- soutènement automatique des épontes et donc l'absence de
l'installation du soutènement
- conditions de travail des ouvriers favorables (étant sur le
minerai abattu, ils n'ont pas besoin d'installer des planchers de
travail. Aussi ils peuvent contrôler le toit et organiser l'aérage
sans difficulté)
- pertes de minerai acceptable
- possibilité de régler la production de la mine grâce aux
réserves du minerai emmagasiné.
- Rendement considérable
- Prix de revient moyen
- Simplicité du schéma et son adaptation aux allures
changeantes du gisement.
Inconvénients
- conditions d'application difficiles (pendage, propriétés du
minerai…)
- grande quantité du minerai abattu immobilisée dans la
chambre pendant l'exploitation (le soutirage n'est complet
que dans certaines chambres « peut s’améliorer avec la
technique ») et donc impossible de connaître et de
contrôler le prix de revient du minerai.
- Danger d'accident des mineurs qui sont exposés sous le
toit.
- La méthode ne se prête pas à une mécanisation poussée
- Danger et insécurité du soutirage lorsque le minerai se
bloque et ne coule plus. Le blocage du minerai est fréquent
dans les filons étroits et rend inapplicable la méthode.
Dans les roches instables, le décollement des blocs est
possible et cela peut provoquer une dilution considérable.
Sécurité
- interdit d'entrer dans la chambre pendant le soutirage
du minerai
- l'examen et la purge du toit sont obligatoires
- les cheminées doivent être fermées à leur tête à
l'aide des grilles ou trappe
- aérage approprié lors de l'exploitation des minerais qui
dégagent un gaz nocif.
Remarque
- lorsqu'on veut réduire au minimum le stock du niveau
de base ou le supprimer totalement, on trace quelque
fois la galerie de roulage ainsi que les cheminées de
soutirage aux stériles près du gisement (ici la réduction
des pertes du minerai et la commodité du travail
compensent les dépenses supplémentaires dues aux
creusement)
3-Méthodes souterraines pour les gisements en amas
-Méthodes des tranches montantes remblayées
Description
C'est une méthode qui consiste à évacuer immédiatement du chantier la
totalité du minerai abattu et le vide qui en résulte est rempli par un
remblai qui maintient les épontes et sert de plancher de travail.
Les matériaux du remblai diffèrent d'une mine à une autre: ils peuvent être
du sable, du gravier, des pierres stériles, des résidus de traitement, des
terres provenant des traçages aux rochers…
La méthode des chambres remblayées exige l'exécution du remblayage en
même temps que les travaux de dépilage. A ne pas la confondre avec la
méthode d'exploitation avec remblayage postérieur que l'on réalise après
enlèvement du minerai de toute la chambre. (On peut utiliser cette
dernière avec les chambres magasins, les chambres vides pour éviter les
mouvements brutaux des terrains ou pour faciliter la récupération des
piliers). Dans cette dernière méthode contrairement à la première, le
remblayage n'entre pas dans le cycle de dépilage.
On distingue deux types de remblai :
- le remblai non consolidé (exemple : les roches provenant des traçages
aux rochers stériles distribués de façon mécanique sur toute la largeur de
la chambre).
- Le remblai consolidé (remblai hydraulique) : il est généralement
constitué par un mélange de sable, de gravier, des schistes préalablement
concassés et d'eau. Il est en général préparé au jour et est transporté
par canalisation au fond par un courant d'eau qui se déplace par gravité.
Le transport au fond est assuré par des tuyaux spéciaux. Lorsque l'eau
se retire, le remblai constitue un matériau résistant. Il arrive qu'on lui
ajoute du ciment pour le rendre plus résistant.
On distingue plusieurs variantes de chambres/ tranches remblayées dont
notamment :
- chambre remblayée à front horizontal
- chambre remblayée à double front diagonal
- chambre remblayée à sous niveaux
- tranche descendante remblayée (rare dans les mines métalliques)
- taille remblayée
De toutes ces méthodes, la chambre remblayée à front horizontal est la
plus pratiquée.
Préparation
Elle consiste au creusement :
- une voie de base dans le minerai sur toute la
longueur du bloc (ou aux stériles)
-une voie de soutirage du bloc par élargissement
et découronnement de la voie de base
- s'il s'agit du premier étage, une voie d'aérage
- deux cheminées latérales
- érection d'une couronne artificielle boisée à la
base du bloc et aménagement incorporé des
trémies et cheminées requises pour le minerai et
le personnel.
Dépilage
• Il s'effectue du bas vers le haut par enlèvements tranches
horizontales successives (d'environ 4 mètres
d'épaisseur). L'abattage est assuré par des mines
courtes horizontales ou verticales d'une extrémité à
l'autre du bloc et d'éponte à éponte. L'évacuation du
minerai se fait par raclage ou par des chargeuses
transporteuses vers une des cheminées aménagées dans
le remblai.
• Lorsqu'on soutire complètement le minerai d'une tranche
horizontale, on procède au remblayage de la tranche
précédente après y avoir mis en place le prolongement
requis des cheminées à minerai. Après on amorce un
nouveau cycle en abattant la tranche suivante.
• Cycle = forage – tir- aérage – évacuation du minerai –
enlèvement des planchers – remblayage - mise en
place des planchers
Remarque
• Des zones de faible teneur peuvent être laissées sur
place et il est aussi possible d'ajuster les contours
de la chambre pour récupérer le minerai dans les
épontes.
Avantages
- possibilité de faire un abattage sélectif et complet le
plus souvent
- soutènement immédiat des épontes et profit du
plancher de travail
- permet la récupération immédiate de la totalité du
minerai abattu
- méthode relativement sécuritaire
- peut souffrir d'une période d'inactivité sans trop se
détériorer
Inconvénients
- Salissant lors du soutirage du minerai (le
minerai peut se mélanger au remblai)
- Cycle de dépilage très rigide pouvant
amener l'intermittence de la production dans
les petits chantiers à cause du remblayage
- Méthode dispendieuse : les travaux de
préparation importants et l'apport des
matériaux extérieurs nécessitent beaucoup du
monde et beaucoup de travail.
- Manque de propreté dans les mines à
usage du remblayage hydraulique
III-CHOIX DE LA METHODE D'EXPLOITATION
DES MINES SOUTERRAINES
1. EXIGENCES GENERALES AUX METHODES
D’EXPLOITATION
Une méthode d’exploitation acceptée doit :
- Garantir la sécurité des travaux miniers,
- Assurer le prix de revient le plus bas de la production,
- Assurer une production et un rendement de travail élevés,
- La bonne gestion des stériles
-Assurer des pertes et dilutions du minerai peu
considérables.
Remarque : Certaines exigences sont en contradiction avec le
prix de revient réduit de la production et le rendement de
travail élevé. C’est pourquoi en choisissant le meilleur
compromis de toutes ces exigences, on admet de fois des
frais d’exploitation élevés lors de l’exploitation des gisements
de haute valeur ou des pertes élevées lors de l’exploitation
des gisements de basse valeur.
• 2. ORDRE DE CHOIX D’UNE METHODE
D’EXPLOITATION
• - Sélection de toutes les méthodes
applicables techniquement en fonction des
données minières et géologiques
• - Comparaison économique de toutes les
méthodes applicables et détermination des
méthodes les plus rentables
• - Choix définitif de la méthode à
appliquer en tenant compte des exigences
nommées ci-haut qui n’apparaissent pas
dans les calculs économiques.
3. DEFINITION DES FACTEURS QUI AFFECTENT LE CHOIX
D’UNE METHODE D’EXPLOITATION
a- Facteurs géométriques
- Dimension du dépôt
Un petit dépôt possédant un mûr et un toit ferme peut être
exploité sans avoir recours à des méthodes de soutènement. Dans
les mêmes conditions de fermeté du mûr et du toit, un dépôt
vaste sera exploité avec des piliers des roches ou de bois ou
encore avec du remblayage…
Un gisement étroit ne peut être exploité par chambres foudroyées.
On peut cependant l’exploiter avec les méthodes comme chambre
et piliers ou chambre remblayée.
- Forme du dépôt
Un dépôt massif se prêtera bien à une extraction par chambre
foudroyée. Un dépôt tabulaire favorisera une méthode par chambre
magasin ou par sous-niveaux abattus.
Un dépôt dont les épontes sont irrégulières favorisera la méthode
des chambres remblayées.
- Angle de pendage du gisement
Le pendage d’un gîte influe sur le mode de déblocage du
minerai abattu, la possibilité d’extraire par tranches, par
sous-niveaux, le choix du soutènement de l’espace vidé…
Un pendage prononcé permet au minerai abattu de chuter
librement par gravité au fond de la chambre et favorise les
méthodes par blocs ou sous-niveaux foudroyés, chambres
magasins, chambre remblayée et sous-niveaux abattus.
Un gisement plat ou légèrement incliné suggère une
exploitation par chambres et piliers.
Un dépôt tabulaire ayant un grand angle de pendage pourra
être exploité sans piliers parce que la partie horizontale non
supportée est relativement petite. Si l’angle de pendage est
petit, la distance horizontale non supportée sera grande et en
conséquence on devra utiliser des piliers ou tout autre moyen
de support.
- Profondeur du gisement
Les tensions internes dans les masses enfouies en des
grandes profondeurs sont beaucoup plus fortes que
dans les masses près de la surface. Pour des
profondeurs dépassant les sept cent mètres (700m),
la plupart des cas, il ne convient pas de laisser des
piliers de minerai et des vides à cause de la
probabilité des coups de roches. C’est pour cette
raison qu’on préfère pour les gisements profonds les
méthodes avec remblayage ou avec boisage et
remblayage parfois lorsqu’un gisement se prolonge en
profondeur, on doit changer des méthodes d’abattage.
Dans le cas des roches résistantes et de portée assez
grande on a souvent remplacé la méthode chambre
magasin par les méthodes chambre remblayée.
b- Facteurs Géotechniques
- Résistance du minerai et des épontes
La résistance du minerai et des épontes permet de
déterminer la grandeur de l’excavation, le temps d’utilisation
et le type de support à utiliser.
Examen des cas possibles :
Le minerai et les épontes sont stables : tout en respectant
les conditions de sécurité, on peut admettre n’importe quelle
méthode à l’exception de la méthode par foudroyage (elle-
même possible lorsqu’on effectue le foudroyage artificiel du
toit à l’aide des travaux de forage et tir).
Minerai stable, épontes instables : on ne peut pas dans ce
cas accepter les méthodes créant les espaces vides car il
n’est pas possible de permette la mise à nu des épontes
sans leur entretien artificiel. Des épontes moins résistantes
favoriseront les méthodes chambres magasins et des épontes
faibles feront considérer la méthode avec remblayage.
• Minerai instable et épontes stables : nous pouvons ici
considérer la méthode d’exploitation par gradins
descendants droits. Les chambres magasins ou les
méthodes avec remblayage (à l’exception de la méthode
à front continu en une seule prise) sont inapplicables.
• Minerai et épontes instables:
Nous pouvons accepter sans limite les méthodes
d’exploitation par chambres boisées et remblayées.
- Présence de fractures, plan de faiblesse, failles
• La présence des fractures, des plans de faiblesse ou des
failles peut faire en sorte qu’une roche (minerai ou
épontes) se supporte mal même lorsqu’elle est très
résistante. Un choix d’une méthode d’exploitation doit donc
tenir compte de tous ces paramètres. Ainsi les épontes
fracturées favoriseront l’usage des méthodes par chambre
magasin et chambre remblayée alors que l’absence des
fractures favorisera la méthode par sous-niveaux abattus.
- Eaux souterraines
• La présence d’eau limite les méthodes qui peuvent être
utilisées pour exploiter un gisement et en augmente les
coûts. Les eaux souterraines réduisent la productivité de
la main d’oeuvre et des équipements. L’eau humidifie
l’air, accélère la détérioration de certaines roches et
réduit la stabilité des épontes.
- Direction de la pression
• La direction de la pression dominante constitue un
facteur de première importance dans le choix de la
méthode d’excavation. Ex : si de très grandes pressions
s’exercent sur les murs, on utilise la méthode de
chambre remblayée. Si les pressions verticales dominent,
la méthode par chambre charpentée et remblayée est
recommandée étant donné que le remblai ne se prête
pas à la transmission des efforts verticaux).
- Subsidence
• Il est nécessaire de conserver la surface de
la mine sans subsidence lorsqu’il y’a des
installations à conserver telles que les routes,
les constructions, les barrages, les lignes de
transmission, des patrimoines culturels ou
historiques, des lacs, des rivières, forêts…
cette exigence exclut certaines méthodes telles
les chambres foudroyées et nous amène à
considérer les méthodes avec abandon des
piliers ayant des dimensions élevées, les
méthodes avec remblayage complet dense de
l’espace vidé ou le remblai durci pour les
gîtes puissants.
- Aptitude du minerai au colmatage
• Ce facteur propre à certains minerais rend difficile le
soutirage et exclu ainsi la possibilité d’utiliser les
méthodes comme la chambre magasin ou les blocs
foudroyés (ex : les oxydes)
c- Facteurs Géographiques
• Les facteurs géographiques qui influent sur le choix d’une
méthode d’exploitation sont la topographie du relief, les
facteurs climatologiques, les conditions sociales, les
communautés environnantes et l’environnement.
• S’il y’a des lacs et des rivières situés au-dessus d’un
gisement, on ne peut adopter des méthodes qui donnent
lieu à des subsidences. Dans les régions montagneuses
une galerie à flanc de coteau est en général nécessaire
pour ouvrir le gisement.
• Dans les endroits où le relief est moins accidenté on
peut utiliser des puits ou des rampes.
d- Distribution de teneur du minerai
• Elle joue un rôle important dans le choix d’une
méthode d’exploitation souterraine. En effet pour
des teneurs basses il peut être plus économique
de laisser une certaine quantité de minerai sous
forme de pilier le long des épontes pour éviter la
dilution.
• Sur un autre plan il faut s’attendre à enregistrer
des pertes considérables lorsque le prix de minerai
sera à la hausse et si on a eu à laisser une
quantité considérable de minerai irrécupérable sous
forme de piliers. Une dilution trop grande
augmente les prix de traitement et de transport et
réduit le prix de vente. Les méthodes qui assurent
une dilution minimum sont donc préférées.
- Distribution uniforme
Il n’est pas nécessaire de choisir une méthode flexible
et sélective. On pourrait utiliser des méthodes comme
le foudroyage des sous-niveaux, la chambre magasin
ou toute autre méthode pouvant assurer le soutènement
requis et un prix de revient bas de la production.
- Zones minéralisées entourées de stérile, on peut
dans ce cas utiliser des méthodes sélectives ou non
sélectives et pratiquer la séparation au jour à la main
dans le moulin ou à l’aide d’autres procédés. Si les
tranches de minerai sont épaisses et les bandes
stériles sont minces, on peut utiliser une méthode non
sélective et peu coûteuse. Si les bandes de stériles
sont épaisses par rapport aux tranches ou aux lentilles
de minerai, une méthode sélective serait plus indiquée.
- Dépôt mixte renfermant deux ou plus de
minéraux économiques
• Si on désire pour une raison économique ou
commerciale séparer les différentes classes de
minerai on aura recours à une méthode
hautement sélective telle la chambre remblayée.
- Dépôt avec contacts graduels
• Pour ces types de dépôts, on peut utiliser une
méthode d’exploitation non sélective. Cependant
on peut signaler que l’utilisation des blocs
foudroyés empêchera la récupération du minerai
marginal lorsque les prix de vente rendront le
minerai rentable. Elle sera possible avec la
chambre remblayée.
e- Facteurs économiques
- Valeur du minerai
Lorsqu’on exploite un minerai de haute valeur ou « très riche », on préfère
utiliser les méthodes qui permettent l’extraction la plus complète du minerai même
si cette méthode est dispendieuse. Pour les minerais de basse valeur, les
méthodes assurant moins de dépenses sont préférables.
- Fluctuation du marché
Les fluctuations du marché pourront être suivies avec les méthodes qui se prêtent
à la décélération et l’accélération de la production. L’augmentation de la
production peut être assurée :
• avec les chambres remblayées : anticiper un développement considérable pour
augmenter la surface de travail.
• Avec les chambres vides par sous-niveaux ou chambre magasin : augmenter
le nombre de machines en opération.
• Avec les blocs foudroyés : assurer un foudroyage constant du minerai dans
les trémies. Par contre l’arrêt des opérations dans le même chantier pendant
une longue période de temps peut causer le fléchissement des galeries de
raclage et des niveaux de grille. On peut assurer le ralentissement des
opérations dans les chambres fermées en additionnant si nécessaire des
supports. S’il s’agit des chambres vides avec des murs et toits résistants, les
conditions peuvent demeurer bonnes indéfiniment ou au moins pendant des
années.
-Récupération dans le moulin
• Certaines méthodes influencent le pourcentage des
minéraux de valeur récupérables dans le moulin. Ex :
cas des sulfures : une mince couche d’oxyde à la
surface des grains de minerai nuit à la flottation. Il
faut donc acheminer le minerai vers le moulin aussitôt
après le dépilage. Les méthodes immobilisant le
minerai pour des durées prolongées (ex : chambre
magasin) sont à exclure.
- Capital disponible
• L’importance du capital disponible conditionne les
quantités des travaux préparatoires antérieurs à la
production. Ainsi pour développer une mine dont la
production sera grande ou un dépôt situé à une
grande profondeur il est nécessaire d’avoir au départ
des grands capitaux.
- Travaux préparatoires, coût de minage
• La quantité des travaux préparatoires et leur coût
peuvent influencer le choix d’une méthode
d’exploitation. En exemple une exploitation par sous-
niveaux abattus peut être moins dispendieuse que la
méthode de chambre magasin, mais le coût total
incluant les travaux préparatoires peut être plus élevé
dans le cas de la méthode des sous-niveaux
abattus.
• Le coût d’une méthode d’abattage est aussi un
facteur non négligeable pour le choix d’une méthode
mais il faut ici considérer d’autres facteurs. Ex : une
méthode nécessitant plus de main d’oeuvre sera plus
dispendieuse mais sera en parallèle plus sélective et
permettra donc de produire un minerai à plus haute
teneur ; par conséquent un produit de grande valeur.
- Productivité
• Le degré de mécanisation conditionne la
productivité dans les mines souterraines. Il
est très important de bien choisir les
pièces d’équipement en fonction de la
tâche à accomplir lors de l’élaboration
d’un projet minier. Une méthode
d’exploitation choisie doit de préférence
admettre l’utilisation de plus d’équipements
possibles et doit être suffisamment flexible
pour pouvoir permettre l’incorporation de
nouveaux équipements au besoin.
f- Sécurité, Réglementation
• Des expériences ont prouvé que la cause
majeure des accidents dans les mines provient
de la chute des blocs de pierre. C’est pourquoi,
lorsque les propriétés physiques et mécaniques
du minerai et des épontes permettent l’utilisation
de plusieurs méthodes d’exploitation, on préfère
la plus sécuritaire. Ex : les méthodes ou les
mineurs ne travaillent pas dans les chambres
telles que les sous-niveaux abattus, les blocs
foudroyés sont préférables aux méthodes comme
la chambre magasin ou la chambre remblayée.
Une méthode d’exploitation choisie doit en outre
assurer une ventilation requise.
g- Autres Facteurs
• Les troubles de l’allure du corps du
gisement, le caractère de leur contour,
l’aptitude du minerai à l’inflammation
spontanée (composition chimique.)
influent également sur le choix d’un mode
d’abattage. C’est ainsi que l’exploitation
du minerai auto-inflammable exclut les
méthodes donnant lieu à beaucoup des
pertes ou immobilisant le minerai dans le
chantier. C’est le lieu d’utiliser les
chambres vides, les chambres remblayées.
Conclusion
• L’influence des conditions géologiques, minières
et techniques sur le choix d’une méthode
d’exploitation est liée essentiellement à la sécurité
du travail, le mode de traitement de l’espace
vidé, le mode de déblocage du minerai au
chantier. La plus part des facteurs qui affectent
le choix d’une méthode d’exploitation tendent à
améliorer la sécurité des travaux miniers.
• En opérant le choix d’une méthode d’exploitation
en fonction des facteurs décrits ci-haut, il est
impératif de tenir compte de l’exigence principale
à savoir la sécurité des travaux miniers.

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