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Introduction à l’exploitation souterraine

Introduction

l’exploitation souterraine est la méthode utilisée lorsque le


gisement est très profond.

Contrairement à l’exploitation à ciel ouvert, les coûts


opératoires et les investissements sont plus élevées du
fait de l’aérage et de l’exhaure.

L’exploitation souterraine exige


une main d’œuvre qualifiée.
1. Définitions

• L’ensemble des opérations qui assurent l’abattage et


l’évacuation du minerai ainsi que tous les services
annexes d’une mine est appelée exploitation.

• Au sens technique, la mine est l’exploitation


souterraine des substances minérales.

• Au sens administratif, la mine est l’exploitation des


substances concessibles (minerai métalliques,
combustibles minéraux).
2. Principales étapes d’une exploitation souterraine

L’exploitation souterraine d’un gisement comprend trois


(3) étapes principales :

 ouverture du gisement (ouverture de la mine)


 Préparation des chantiers d’abattage
 Dépilage ou production du minerai
Qu’appelle t-on ouverture de la mine

Les travaux de développement d’une mine consistent à


creuser les ouvrages qui composent l’ossature de la mine.
L’ossature est l’ensemble des ouvrages principaux qui
permettent d’accéder aux différentes parties du gisement.

Les principales composantes sont :


 l’entrée principale
 les ouvrages secondaires
Qu’appelle t-on préparation des chantiers

La préparation consiste à la réalisation de l’ensemble des


travaux de pénétration et de réalisation du découpage du
gisement pour en permettre l’exploitation. Cette étape
constitue une poursuite des travaux de développement.
Qu’appelle t-on dépilage

Le dépilage : c’est la principale phase de l’exploitation. Il


comprend l’abattage et l’enlèvement de la plus grande
partie du minerai ainsi que le maintient des vides créés.
3. Classification des méthodes souterraines

En général toutes les classifications des méthodes


d’exploitation souterraines reposent sur le mode de
traitement des vides créés par l’exploitation.

 Classification élaborée par AGOCHKOV (membre de


l’académie des sciences de l’ex URSS)

 Classification élaborée par U.S.B.M (United States Bureau of


Mines)
3.1 Classification élaborée par AGOCHKOV

AGOCHKOV distingue huit (8) grandes classes des méthodes


d’exploitation dont :

• Méthodes d’exploitation par chambres vides


• Méthodes d’exploitation par chambres magasins
• Méthodes d’exploitation par chambres remblayées
• Méthodes d’exploitation par chambres charpentée ou boisées
• Méthodes d’exploitation par chambres charpentées ou boisées et
remblayées
• Méthodes d’exploitation par foudroyage des roches encaissantes
• Méthodes d’exploitation par foudroyage du minerai et des roches
encaissantes
• Méthodes d’exploitation combinées.
3.2 Classification élaborée par U.S.B.M (United States
Bureau of Mines)

• Chantiers naturellement supportés


• chambres vides (chambres ouvertes)
• chambres et piliers
• chambres magasins
• sous – niveaux abattus
• Chantiers artificiellement supportés
• chambres remblayées
• chambres charpentées
• longue taille
• tranche unidescendante foudroyé
• Méthodes par foudroyage
• sous niveaux foudroyés
• blocs foudroyés
Remarque :

les différentes méthodes sont employées avec beaucoup


de variantes. On estime aujourd’hui à plus de 220
variantes employées dans les mines métalliques.
Notions sur le toit et mur d’un gisement

Toit :c’est les terrains


(stériles) au contact du
minerai, situés au dessus de
celui-ci.
Mur :c’est les terrains au
contact du minerai situés au
dessous de celui-ci.

Puissance: épaisseur du
gisement entre toit et mur,
mesurée
perpendiculairement aux
épontes.
4.Ouverture du gisement

C’est le complexe des ouvrages miniers qui permettent


d’accéder au gisement à partir du jour.
L’ouverture d’une mine doit obligatoirement assurer :
• l’entrée d’air
• la sortie d’air
• voies de transport du personnel, du minerai, des
stériles et des matériels.
4.1 Les différents modes d’ouverture

C’est une fonction des types des ouvrages principaux. On


distingue :
• ouverture par puits
• ouverture par galerie au jour
• ouverture par descenderie
• ouverture combinée
Remarques:
Les ouvrages du complexe d’ouverture se divisent en
deux groupes :
Groupes des ouvrages principaux : ils ont une liaison
directe avec le jour : ce sont les puits, les galeries au jour,
les descenderies.
Groupes des ouvrages secondaires : ils assurent la
liaison entre le gisement ou le jour avec les ouvrages
principaux : ce sont les travers-bancs, les cheminées, les
puits aveugles…

Ces ouvrages peuvent être disposés dans le gisement lui-


même, au toit ou au mur du gisement et dans les roches de
recouvrement.
Figure 1: Ouverture par puits vertical et travers-banc de groupe

1 : puits d’extraction (puits principal)


2,3 : travers-bancs de groupes
4 : cheminée
5 : travers-banc d’étage
6 : galerie
7 : recoupe
Figure 2 : Ouverture par puits incliné
1 : puits incliné
2 : travers-banc d’étage
3 : galerie
4 : limite de la zone d’affaissement
Figure 3: Ouverture par galerie au jour avec cheminée verticale

1 : galerie au jour
2 : cheminée verticale
3 : travers-banc d’étage
4 : galerie d’étage
5 : fouille de ventilation
Figure 4 : Ouverture combinée des gîtes
a : par galerie au jour et puits intérieur
b : par puits incliné débouchant au jour et puits vertical intérieur
1 : galerie au jour
2 : puits vertical intérieur
3 : travers-banc
4 : puits incliné débouchant au jour
4.2 Facteurs importants

Les facteurs ci-après déterminent le choix d’un mode


d’ouverture :
 la topographie et la nature du sol
 la nature des terrains et du corps du minerai
 les moyens de transport au fond et au jour
 la production de la mine, la hauteur d’étage, la
méthode d’exploitation
 les facteurs économiques
 les schémas d’aérage et d’exhaure.
Conclusion
Dans le cas général, pour la comparaison des variantes d’ouverture
on doit tenir compte des facteurs suivants :
• propriétés mécaniques et hydrogéologiques des terrains et coût
de creusement des ouvrages d’ouverture.
• Dimensions des piliers de protection et pertes de minerai liées à
ces piliers.
• Conditions de l’emplacement des bâtiments d’exploitation et
dépenses pour la préparation de la surface pour leur construction,
• Exigences de l’aérage de la mine et frais d’aérage
• Dépenses de transport au fond et au jour,
• Coût de levage et d’exhaure,
• Existence et état des excavations minières et les installations au
jour qui peuvent être utilisées lors de la reconstruction de la
mine,
• Dépenses de l’entretien des excavations minières,
• Durée de l’ouverture,
• Remboursement des ressources.
5. Préparation du champ minier

Le gisement ou une partie du gisement délimité en


longueur (en direction), en largeur et en profondeur pour
l’exploitation s’appelle champ minier.

Les excavations minières servent au transport du minerai,


des stériles, des matériels et permettent la circulation du
personnel et de l’air.

Elle assure en outre le coupage des blocs, le traçage du


quartier ou le traçage d’exploitation.

Les gisements plats sont divisés en panneaux et piliers,


ceux qui sont inclinés et dressant sont divisés en étages.
Exigences liées à un schéma de préparation

Un schéma de préparation doit obligatoirement :


 Garantir la sécurité des travaux de chargement et de
transport du minerai,
 Assurer un aérage convenable des excavations de
dépilage
 Assurer la possibilité de l’isolement du chantier lors de
l’exploitation des minerais auto inflammables,
 Assurer la préparation au terme des réserves du
minerai au dépilage (existence des réserves nécessaires
préparées et prêtées à l’exploitation),
 Caution de la production de la mine
Il doit en outre éventuellement :
 assurer la possibilité de la mise en œuvre des nouveaux
moyens de mécanisation des travaux
 volume et coût minimums de creusement et d’entretien
des excavations préparatoires
 réserves minimums de minerai près des excavations
préparatoires (près des piliers de protection).
6.Depilage

Après les travaux d’ouverture et de préparation, on passe


à l’exploitation proprement dite ou dépilage. Quelque soit
la méthode d’exploitation utilisée, le dépilage comprend
nécessairement les opérations suivantes :
 Abattage du minerai : arrachement du minerai de son
massif et sa réduction en petits morceaux susceptibles
d’être chargés et transportés.
 Déblocage et chargement du minerai (évacuation du
minerai de la chambre d’abattage vers les points de
chargement de grand roulage
 Traitement des vides créés par l’exploitation : maintien
à l’aide des moyens différents l’espace de travail au
cours de l’exploitation et à liquider par un des
procédés l’espace épuisé.

Remarque : dans le cas ou l’abattage a lieu à l’aide des


explosifs, le cycle de dépilage comprend après l’abattage,
le débitage secondaire.
Nb : le coût de dépilage constitue 25 à 60% du coût de
production de la tonne du minerai en fonction de la
méthode d’exploitation utilisée.
7.Abattage

On distingue plusieurs techniques d’abattages (manuel,


mécanique, à l’explosif, thermique, électrique,
hydraulique, à l’air comprimé) mais les plus utilisées de
nos jours sont l’abattage mécanique et l’abattage à
l’explosif.
On distingue plusieurs techniques d’abatage à l’explosif:
• l’abattage par trous de mine
• l’abattage par trous profonds
• l’abattage par fourneaux de mine (rarement)
• l’abattage par tir poché

De nos jours, l’abattage par trous de mine et l’abattage par


trous profonds sont les plus fréquemment utilisés.
7.1 l’abattage par trous de mine (petits trous)

PETITS TROUS :
diamètre < 52 mm
profondeur < 5 m

Application
-gisement de faible ou
moyenne puissance,
-gîtes irréguliers
Avantages
- Excellente fragmentation du minerai (rendement en gros
blocs : 0 à 10%)
- Réduction des pertes et dilutions du minerai
- Faible effet sismique

Inconvénients
- Rendement faible de forage
- Consommation d’explosifs élevée
-Important dégagement de poussière
7.2Techniques de foration des petits trous

FORATION MANUELLE

Diamètre : 28-46 mm
Profondeur : 3 m
Marteau-perforateur : 12.5 m/heure
Marteau stoper : 10 m/heure

JUMBOS DE FORATION
Diamètre : jusqu’à 82 mm
Profondeur : 15 m
Jumbo gradin droit : 25 m/heure
Jumbo gradin renversé : 20 m/heure
7.3 l’abattage par trous profonds

LONG TROUS :
diamètre jusqu’à 162 mm
profondeur jusqu’à 70 m

Application:
- Gisements de puissance moyenne
ou puissants.
Avantages
- rendement de forage par mineur élevé
- faible consommation d’explosifs
- meilleur condition de sécurité pour les foreurs.
Inconvénients
- pertes et dilution du minerai élevée
- déformation des ouvrages (grand effet sismique)
- rendement en gros blocs élevé (10 à 40 %)
7.4 Techniques de foration des longs trous

MARTEAU FOND DE TROU

FOREUSE
Diamètre : jusqu’à 165 mm
Profondeur : 100 m
Vitesse de foration : 15 (6-20) m/heure
7.5 Disposition des trous

Disposition parallèle :
- Important volume de creusement des
ouvrages de foration ;
- Longueur réduite des trous à forer.

Disposition en éventail :
- Réduction de volume des ouvrages de
foration ;
- Augmentation de la longueur totale des
trous à forer (de 1.7 à 2 fois plus que les
trous parallèles).
La disposition des trous en éventail est la plus répandue.
7.6 Consommation d’explosif

La consommation d’explosif dépend :

 de la nature de la roche (résistance, fissuration)


 de la fragmentation recherchée
 du type d’explosif (puissance, densité,
conditionnement)
 du diamètre des trous
 de la disposition des trous (parallèle , éventail)
 du nombre de surfaces libres
8. Chargement

Le minerai abattu est évacué du front de travail jusqu’aux


points de déchargement. Cette opération peut être assurée
par gravité, par des engins et rarement manuellement
lorsqu’il est impossible de faire autrement.
8.1Chargement par gravité
Le minerai abattu descend sous
l’action de son propre poids et
s’accumule dans les cheminées.
Chaque cheminée se termine
par une trémie de chargement
qui aboutit dans la galerie de
roulage.
Remarque
En fonction de la quantité de
minerai à charger et la durée
de mise en service des trémies,
on les fabrique en bois, métal
ou béton.

Figure : Déblocage du minerai par gravité


1 : minerai en place
2 : chambre
3 : entonnoir
4 : cheminée de soutirage
5 : trémie
6 : berline
8.2 Chargement par raclage

Le raclage permet de soutirer le


minerai à l'aide d'un mouvement
de va et vient du scraper;

Remarque
le débitage secondaire des gros
blocs s'effectue par explosif
directement dans la galerie de
raclage.

Figure : Raclage dans une large chambre


1 : treuil à trois tambours
2 : scraper
3 : câble de traction
4 : câbles de retour
5 : poulie de retour
6 : cheminée à minerai
8.3 Déblayage par scoop

Capacité du godet : de 0,5 jusqu ’à 8,4 m3


Coefficient de remplissage du godet :
Gros blocs de minerai : 0,8 - 1,1
Minerai humide : 0,55 - 0,7
Minerai fine < 50 mm : 0,55 - 0,75
Vitesse moyenne du déplacement :
Conditions favorables : 9 à 16 km/h
Conditions moyennes : 8 à 12 km/h
Conditions difficiles : 5 à 8 km/h
Distance du transport : 150 - 400 m
Rendement : 300 - 800 t/poste
10. Transport par camions

Chargement par scoop

Chargement par alimentateur vibrant

Chargement par pelle hydraulique


Transport par rails

Chargement par scoop


9. Traitement des vides

Pour prévenir les dangers des pressions de terrain, les


éboulements du toit, les affaissements du toit … dans les
mines souterraines, on prend les mesures suivantes:
 abandon des massifs
 foudroyage du toit
 emmagasinage du minerai
 Remblayage
 soutènement artificiel
11. Purgage

Abattage des blocs de roche


instables sur une paroi ,de
manière systématique à l’aide
d’une purgeuse.
12.Soutènement : boulonnage

Soutènement: Dispositif de
soutien des parois ,soit par
appui (cadres, cintres
métalliques, béton),soit par
suspension (boulons).

Boulonnage: c’est le
soutènement des parois par
des boulons ancrés dans la
roche.
Installation des boulons

mécanisée manuelle
13. Aérage

C’est l’action de faire circuler de l’air dans les voies


(galeries) et dans les chantiers. L’aérage peut être
naturel (par échauffement de l’air à son passage dans
les chantiers )ou forcés par des ventilateurs.
Méthode d’exploitation par chambres et piliers

1. Description
C'est une méthode d'exploitation ou seulement une partie
de minerai est extraite; le reste étant laissé sur place sous
forme des piliers régulièrement disposés pour supporter le
toit.
Les piliers peuvent être abandonnés indéfiniment ou
récupérés partiellement (récupération des moitiés des
longs piliers, récupération de certains piliers en
abandonnant d'autres, par remplacement des piliers de
minerai par d'autres artificiels comme des piles en bois,
des colonnes en béton …
chambres et piliers
2. Conditions d'application
• gisements sédimentaires horizontaux (plats) et peu
inclinés (ne dépassant pas les 30-35°
• Puissance allant de 2 à 30 mètres et rarement plus
(modérée)
• Bonne stabilité du minerai et des roches du toit.
• Gisement à faible teneur du minerai ou à faible valeur
marchande (charbon, chaux, sel, potasse, ardoise,
cuprifère…)
• La profondeur limite d'application des chambres et
piliers dépend de la nature du minerai (surtout sa
résistance à la compression). En général, elle ne
dépasse pas les 700-800 mètres.
NB: cette méthode est la seule appliquée pour le dépilage
des gisements plats et minces.
3. Avantages

• la multiplicité des fronts d'attaque (large front) permet d'assurer


une grande productivité.
• Facile communication entre les chambres aussi bien pour le
personnel que pour le matériel.
• Coût de revient relativement bas
• Volume spécifique des travaux préparatoires peu important
• Méthode simple
• Possibilité d'utilisation des matériels automoteurs (dans le
dépilage des gisements plats et puissants) de grande puissance ce
qui permet d'obtenir des rendements de travail élevés.
• Faible ou nulle influence des travaux miniers sur la surface du
sol.
• Absence ou emploi restreint du soutènement
• Facilité d'adaptation aux caractères variables d'un gisement.
4. Inconvénients

• grande perte de minerai (10 à 60%): dans certains cas, la


récupération des piliers n'est possible qu'à la fin de la vie de la
mine et qu'en partie; dans d'autres, elle est impossible
• difficulté d'aérage de la chambre
• danger de travail sous le toit à nu surtout lors du dépilage des
couches puissantes.
• L'application de cette méthode aux gisements inclinés est
difficile et prête moins à la mécanisation (faible rendement)
• Les dimensions des chambres et des piliers dépendent de la
compétence du minerai, et du toit.
SOUS-NIVEAUX ABATTUS

Sous-niveaux
Foration parallèle,
descendante

Trous d ’abattage
Cheminée
à personnel

Minerai abattu

Niveau de roulage

Recoupe de soutirage
CONDITIONS D’APPLICATION DES SOUS-NIVEAUX
ABATTUS
gisements à forte pendage

puissance de gisement supérieure à 10 m

minéralisation homogène sans inclusion de stérile

pour la puissance entre 10 et 20 m (chambres orientées le long de


l’extension du gisement) :

gisement d’une forme régulière avec des épontes parallèles


minerai stabile ou de stabilité moyenne
épontes stables

pour la puissance supérieure à 20 m (chambres orientées perpendiculairement


l’extension du gisement) :

minerai stabile
épontes stables ou de stabilité moyenne
AVANTAGES ET INCONVENIENTS DES SOUS-NIVEAUX
ABATTUS
Avantages de la méthode par sous-niveaux abattus :
lors d’exploitation des chambres le coût d’exploitation est faible, le
rendement
du chantier et la productivité du personnel sont élevés, les pertes et
dilution sont
faibles

Désavantages de la méthode sont liées à la récupération des piliers entre les


chambres :
abandon des piliers induit les pertes du minerai

récupération après le remblayage cimenté des chambres induit une


augmentation
de coût d’exploitation

récupération des piliers avec foudroyage induit des pertes et du


salissage
importants
DOMAINE D’APPLICATION ET PARAMETRES DES SOUS-
NIVEAUX ABATTUS

Gisements de puissance supérieure à 20-30 m

Fort pendage

Minerai de valeur important et moyenne

Minerai et les épontes stables

Hauteur des chambres de 30 à 150 m

Longueur des chambres de 10 à 60 m

Largeur des chambres de 10 à 30 m

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