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I.

Introduction

Les fondations sont des ouvrages destinés à assurer la stabilité d’un bâtiment. Elles remplissent les
fonctions suivantes :

• Repartir le poids d’un ouvrage de manière à diminuer la pression sur le sol et réduire le
tassement ;
• Reporter le poids de l’ouvrage sur un bon sol au cas où celui-ci est situé à une grande
profondeur ;
• Éviter la rupture ou le poinçonnement du sol de fondation en ne dépassant pas sa pression et
son tassement admissible ;
• Améliorer la capacité portante du sol support en le traitant de façon appropriée.

Les fondations permettent la transmission des efforts de la construction au sol par l’ensemble de ses
éléments géométriques (base et faces latérales). Suivant le type de fondations, l’influence de ces
éléments est plus ou moins prépondérante.

Une des caractéristiques des fondations permettant de les classer en famille est leur encastrement
défini comme la profondeur entre la base de la fondation et la surface du sol.

Les fondations superficielles se caractérisent par un encastrement faible par rapport à ses dimensions,
ce qui induit des modes de transmission des efforts au sol favorisant la base plutôt que les éléments
latéraux.

Les vérifications à réaliser dans le cadre d’un dimensionnement de fondations superficielles sont de
plusieurs natures et découlent de l’analyse des différentes interactions entre le sol et l’ouvrage.

La vérification de la portance du sol est la plus intuitive. Elle permet de s’assurer que le sol est capable
de supporter les charges de l’ouvrage. Cependant le torseur d’effort induit par la structure ou les
éléments extérieurs n’est pas obligatoirement vertical. La vérification au glissement entre la base de la
fondation et le sol peut donc être essentielle dans certains cas.

Ces efforts induisent des déformations du sol qu’il faut également appréhender. Là aussi, les
déformations les plus intuitives (et les plus communes) sont les tassements, c’est-à-dire les
déformations verticales du sol sous-jacent.

Il faut également s’assurer que les matériaux composant les fondations aient la résistance nécessaire
aux efforts qu’elles reprennent.

Enfin, il faut vérifier que les fondations soient stables dans leur environnement général, cas
particulièrement important lorsque la construction se situe dans des zones sensibles du type terrain en
pente, bord de talus, …

Bien que l’ensemble de ces vérifications doivent être effectuées pour chaque fondation, leur
importance doit être appréhendée et hiérarchisée par l’ingénieur géotechnicien qui décidera ensuite de
ce qui relève du dimensionnement par le calcul. Il il existe deux types de fondations :
• Les fondations superficielles
• Les fondations profondes.
Dans le ce travail nous vous parlerons plus des fondations superficielles.
II. Développement

Comme dit si haut, il existe en général deux types de fondation à savoir : les fondations
superficielles et les fondations profondes.
Les fondations sont dites superficielles si une des deux conditions est respectée : H/L < 6 ou H < 3
m.
Avec H : profondeur de la fondation et L : largeur de la fondation.

Figure 1

II.1 Les fondations superficielles


II.1.1 Définition : Les fondations superficielles sont des éléments structuraux, mises en œuvre
lorsque la construction peut prendre appui sur une couche de résistance acceptable à faible
profondeur par rapport au niveau le plus bas de la construction et non du terrain naturel. Les
fondations superficielles peuvent être en maçonnerie ou en béton armé, dans ce dernier matériau
nous citons : les semelles isolées, les semelles filantes et radier général.
II.1.2 Fondation en maçonnerie
Il s'agit d'une fondation massive et longitudinale sous un mur. Elle peut être en moellons, en
Pierres taillées, ou en blocs de béton appelés communément blocs pleins. Dans les petites
Constructions, elle peut se faire en briques cuites, en briques pleines en sols stabilisés ou en
Briques creuses du type parpaing.
Figure 2

Figure 3 Fondation en moellons


Pour ces fondations, on veillera particulièrement :

• à l'utilisation des matériaux stables à l'eau et non érosifs


• à éviter les remontées capillaires dans le mur par l'interposition d'une chape
D’étanchéité ;
• à ne pas construire sur des remblais, particulièrement les jeunes remblais;
• à être prudent dans des cas de remblais compactés;
• à réaliser des joints de tassement, c'est-à-dire des ruptures physiques verticales sur
toute la hauteur de la construction en cas de risque de tassement différentiel ;
• à place des joints de tassements entre les grands blocs (parties) constitutifs de
l’ouvrage.
La profondeur de la fouille de fondation superficielle dépend de la nature du sol en place et
De la topographie. A Kinshasa, la profondeur la plus faible de la fouille de fondation en
Moellons, sera de l'ordre de 50 à 80 cm pour les villas.

II.1.3 Fondation en béton armé (les semelles filantes ou isolées)

II.1.3.1 les semelles isolées


Appelée également semelle ponctuelle, son nom lui vient de sa position : elle est isolée par
rapport aux autres éléments de fondation. L’utilisation du terme « ponctuelle » fait également
référence à la capacité de cette semelle de fondation à reprendre des charges ponctuelles.

a. Formes des semelles isolées


Voici les différentes formes des semelles isolées :

Figure 4
Les formes les plus simples sont les plus courantes, à savoir :
• Semelles de forme carrée ou rectangulaire ;
• À section constante (sans glacis
b. Dimensions d’une semelle isolée.

Figure 5

La section de la semelle est calculée en fonction de la charge à reprendre et de la portance du sol.


La hauteur de la semelle est au moins égale à : H = 5cm + (Bx – bx) / 4
• Semelle rectangulaire :
Homothétie :(Bx/By) = (Ax/Ay)
Hauteur H : (Bx – Ay)/4 <= H - 100mm <= (Bx – Ax) (à vérifier dans le plan y)
• Semelles circulaires : Les semelles sont axées sur le poteau, la hauteur H est définie
pareillement, en fonction des diamètres du poteau et de la semelle.

Voici quelques images des fondations en semelles isolées :


Figure 6

c. Principe de réalisation d’une semelle isolée

Après implantation et terrassement on peut procéder comme suit :

- Réalisation de fouille : On commencera par réaliser un fond de fouille adapté aux dimensions
de notre fondation.
- Béton de propreté : C’est un béton maigre (dosage minimum de 150 kg/m³ de ciment). Son
épaisseur est > 4 cm et sa largeur supérieure, en général, à celle de la semelle. Il n’est jamais
coffré.
- Ferraillage : Les semelles isolées armées sont généralement renforcées par deux nappes
d’aciers orthogonaux protégés de l’oxydation par une épaisseur d’enrobage de 4 à 5cm.
Afin de respecter l’enrobage, les armatures sont positionnées sur le béton de propreté par
l’intermédiaire de cales pour armatures (acier en barres) ou de distancier ou écarteurs (treillis
soudé).
- Coffrage éventuel et bétonnage : La semelle peut être coffrée latéralement ou bien coulée
directement dans la fouille, selon ses dimensions et la tenue des terres. Le bétonnage est
effectué en 1 seule fois sans reprise de bétonnage.

Figure 7
d. Représentation graphique d’une semelle isolée

II.1.3.2. Les semelles filantes


A l’inverse de la semelle isolée, la semelle filante est continue dans toute la tranchée périmétrique
des fondations nécessaires, et supporte des charges réparties (un mur par exemple). Ce type de
fondations est mieux adapté à des sols moins homogènes, car la surface de contact est plus
importante ce qui limite le risque de tassement différentiel des fondations d une maison.
Semelles filantes

Figure 8

Figure 9

Figure 10
II.1.3.3. Le radier général
Le radier est une dalle porteuse continue de béton armé coulée à même le sol, qui sert d’assise
stable (fondation) à l’ensemble de la construction et également de plancher bas. Il est dit général
en ce sens où il est constitué par une semelle générale couvrant toute la surface au sol du
bâtiment. La totalité de la surface au sol est donc sollicitée, contrairement à d’autres types de
fondations telles que des semelles isolées ou bien des semelles filantes.
Sa structure est simple, il est assimilable à une dalle de béton armé de 20 à 35cm d’épaisseur.
Le radier travaille de manière inversée à une dalle ou à un dallage classique. Il doit donc être armé
en partie supérieure entre les murs.
Pourquoi réaliser un radier ?
Le radier se trouve justifié si les semelles continus ou isolées deviennent très larges en raison :
• De la faible capacité portante du sol,
• Des charges élevées du bâtiment (exemple : immeuble),
• Du rapprochement des poteaux,
• De la profondeur à atteindre pour fonder sur un sol résistant.

Il peut ainsi être réaliser dans les cas suivants :

• Le système de fondation de type radier est utilisé pour la construction de bâtiments et de


maisons sur des sols de moins bonne qualité (terrains instables, argileux) ou en zone inondable
(risque de remontée de du niveau de la nappe phréatique), ou lorsque la portance du sol n’est
pas suffisante pour des semelles ou que le bon sol est trop profond pour y établir des pieux. Le
radier répartissant les charges sur une plus grande surface.
• On réalise également un radier lorsque l’on construit un ouvrage fortement chargé. C’est le cas
par exemple pour une piscine : le radier sert de dalle pour supporter le poids de la piscine

Figure 11

- Différents types de radiers :


Tous les radiers sont mis en place sur un béton de propreté ou un lit de sable . Il existe plusieurs types
de radier :

1. Le radier plan épais


C’est une dalle d’épaisseur constante < 0,30 m, coffrée sur son pourtour, fortement armée, mais
réservée à de petits bâtiments vu l’importance du béton qui surcharge la structure.

2. Le radier plan nervuré


C’est une dalle mince renforcée par des nervures et des poutres espacées de 2,50 à 3,50 m, son
coffrage et son ferraillage sont compliqués et son coût est important, mais sa faible masse par
rapport au précédent le réserve à des bâtiment plus importants.

La salle du radier peut être située :


C’est la solution rationnelle :
La dalle placée en zone comprimée renforce la poutre qui de ce fait, est en forme de T renversé. Elle
offre une grande rigidité
Inconvénients :
— Fouille importante mais simple
— Coffrage compliqué et important ;
— Nécessite de remplir les creux entre les poutres et les nervures pour utiliser la surface ;

La dalle se trouve dans la zone tendue de la poutre et ne participe pas à sa résistance.


Avantage : surface supérieure de la dalle directement utilisable.
Inconvénients :
- Terrassement complexe
- Armature plus compliquée
- Épaisseur plus grande de la dalle, donc augmentation du poids.

3. Le radier champion
Dans le cas d’une constructions ossature on peut traiter le radier selon le principe des planchers
champignons ; il ne comporte pas de nervure, ce qui permet d’avoir une surface plate et dégagée
pour de grandes portées.
Les charges sont transmises des poteaux à la dalle épaisse (50 cm) par l'intermédiaire des
chapiteaux, ce qui permet de repartir progressivement la charge:
-nécessité de repartir régulièrement les poteaux ( la portée dans un sens ne peut dépasser 2 fois la
portée dans l'autre sens)
- facilité l'exécution
Remarque: le chapiteau peut être incorporé dans la dalle (béton fortement armé pour le chapiteau),
ce qui permet d'avoir une surface totale plane.

4. Le radier voûté
L’axe des voutes est perpendiculaire à la grande dimension du radier

Les voutes permettent d’augmenter les portées (distance entre les éléments porteurs) sans
augmenter sensiblement l’épaisseur du radier.
La mise en œuvre est assez complexe mais les radier là voûtés sont minces ( 12 à 20 cm) car ils
travaillent essentiellement en compression ; ils sont donc économiques en béton et en acier.
Inconvénients :
• Difficulté de mise en forme du béton de la voûte
• Coffrages des tirants
• Remplissage des creux pour rendre la surface utilisable
Armatures
S’agissant des armatures :
1. Pour un radier plat avec console

2. Pour un radier nervuré


Solution rationnelle

Solution moins rationnelle


3. Pour les raiders repartisseurs des charges :
D’une manière générale, il est impossible de connaître la répartition exacte des réactions
s’exerçant sous un radier. En effet, celles-ci dépendent de la nature du sol et des coefficients
d’élasticité respectifs Sol-radier et radier-structure.
Le calcul d’un radier nécessite donc le choix d’hypothèses simplificatrices sur les diagrammes
des réactions du sol.
Toutefois il est impératif de vérifier les conditions de statique, C’est-à-dire l’équilibre global
entre les réactions du sol et l’ensemble des charges apportées par la superstructure.
Le radier, par simplification, est toujours considéré comme infiniment raide par rapport à sa
superstructure. En d’autres termes, les poteaux et les voiles s’appuyant sur le radier sont
considérés comme articulés à leur base.
En revanche, le radier est plus ou moins déformable par rapport au sol de fondation.

• Les radiers rigides


Si le radier peut être considéré comme rigide, le calcul est mené en considérant une
réparation linéaire des réactions du sol. Le dimensionnement du radier doit être tel que
le cheminement des efforts de la superstructure soit assuré, les efforts internes du
radier étant déterminés par l’équilibre des forces de gauches (ou de droites) d’une
section quelconque.

• Les radiers souples


Cette méthode ne tient pas compte de la continuité. Elle consiste à vérifier les
conditions de la statique et de non-poinçonnement du sol sur la surface correspondant
à chaque poteau ou voile pris isolément. Ces surfaces peuvent être discontinues si la
résistance sur le sol le permet. La forme du diagramme choisi peut être soit
rectangulaire soit triangulaire (terrain pulvérulent).

Quelques images des radiers

Figure 12
Figure 13

Figure 14
Figure 15

Figure 16
Figure 17

II.1.4 Les critères de choix des fondations superficielles


Ces critères sont d’ordre technique et économiques, relatifs :
• À la charge et à l’emplacement de la semelle ;
• Au terrassement et à la nature du terrain (argile ou rocher) ;
• À la réalisation ou non d’un coffrage ; au façonnage facile des aciers ;
• À la quantité et à la facilité de mise en place du béton.

Dispositions particulières

Lors de la réalisation des fondations superficielles (et même profondes) certaines notions sont à
prendre en compte, et certaines dispositions se doivent également d’être mises en place, telles que la
profondeur hors gel, les joints de dilatation et de rupture, un terrain en pente, un sol argileux ainsi que
la protection contre l’humidité, en vue de limiter au maximum des risques pouvant entraîner un
quelconque problème dans la construction.

A. La profondeur hors gel

Le gel agit sur le sol en transformant l’eau incluse dans ce sol en glace, celle-ci occupant un volume
plus important que l’eau, cela provoque un gonflement de la couche superficielle et des fissures dans
le gros œuvre. Lors du dégel des vides vont se créer dans le sol entraînant un tassement du sol et de la
fondation. Il est donc nécessaire que le sol d’assise de la fondation soit à une profondeur suffisante
pour qu’il ne gèle pas. Conclusion : c’est le sol d’assise de la fondation que l’on doit mettre hors gel.
Cette profondeur minimale varie suivant les régions et la nature du sol, elle est de l’ordre de 0,50 m
sous climat océanique (par exemple en Bretagne) et peut dépasser 1m en montagne.
B. Les joints de ruptures
Un joint de rupture doit être prévu entre 2 ouvrages voisins, lorsqu’ils subissent des différences
importantes de charge, s’appuient sur des sols de natures différentes ou possèdent des fondations de
natures différentes (cas d’un ouvrage à construire contre un ouvrage ancien).

Figure 18

C. Les joints de dilatation

Un ouvrage soumis à de grandes différences de température va subir des dilatations d’autant plus
importantes que cet ouvrage est long. En régions tempérées il est donc prévu de disposer des joints de
dilatation tous les 30 m.

Figure 19
D. Fondations sur terrain en pente

Dans ce cas les fondations se trouvent à des niveaux différents et les semelles supérieures peuvent
exercer une poussée sur les semelles inférieures qui ne sont pas dimensionnées en conséquence, ou
risquent d’amorcer un glissement d’ensemble.

Figure 20

E. Fondations sur sol argileux


Dans ce cas il peut se produire, après terrassement de la fouille, un gonflement par déchargement du
poids des terres excavées ou par augmentation de la teneur en eau du sol. On peut alors soit effectuer
une purge (ôter le sol argileux pour le remplacer par un meilleur sol), soit traiter le sol en place (à la
chaux par exemple) ou soit en tenir compte dans les calculs.

F. Protection contre l’humidité

Si le terrain de fondation est perméable (sables, graviers,) et non immergé, les eaux de ruissellement
s'infiltrent rapidement sans soumettre le mur périphérique à une importante humidité permanente ; par
contre, si le terrain de fondation est peu perméable (argile, limon...), les eaux d'infiltration peuvent
venir s'accumuler le long du mur enterré. La solution serait la réalisation d’un drain, qui se conçoit
généralement de la façon suivante et comporte obligatoirement :
o Une tranchée drainante, remplie de matériaux perméables allant de la granulométrie la plus
importante en bas (autour du drain) à la plus faible en haut.
o Un drain placé toujours sur la face supérieure de la fondation afin d’éviter les affouillements
sous celle-ci.
o Des regards de visite à chaque changement de direction et au point haut. - Un dispositif
d’évacuation des eaux recueillies par les drains.
Figure 21

II.1.5 Dimensionnement des fondations superficielles


La surface de la semelle doit être suffisante pour répartir sur le sol, les charges apportées par les
porteurs verticaux. Répartir une force sur une surface, c’est exercer une pression :

𝐹𝑜𝑟𝑐𝑒 (𝑁)
Pression (Pa) = 𝑆𝑢𝑟𝑓𝑎𝑐𝑒(𝑚2 )

La capacité portante du sol doit être supérieure à la pression exercée par les fondations.
La surface S d’une semelle s’exprime :

𝑁𝑢[𝑁]
S [𝑚𝑚2 ] ≥ 𝑞[𝑀𝑃𝑎]

Nu représente l’effort ultime apporter par l’ouvrage, q représente la contrainte (capacité portante) du
sol.
Cette contrainte q (contrainte verticale) est :

• Soit déduite de l’expérience acquise sur les réalisations voisines ou sur des sols bien
répertoriés.
Le tableau suivant donne la valeur de la capacité portante du sol q en fonction de sa nature

Tableau 1

Nature du sol q - capacité portante du sol


Argile, limons 0,15 à 0,30
Alluvions anciennes, sables, graviers 0,60 à 0,90
Craie 0,90 à 1,00
Calcaires grossiers, roches 1,80 à 4,5

• Soit déterminée à partir des essais mécaniques des sols qui permettent de définir la contrainte
ultime qu. La contrainte de calcul q est la plus petite des deux valeurs : qu/2 ou la contrainte
n’entraînant pas de tassements différentiels trop importants dans la structure. Dans la majorité
des cas, on pourra prendre : q = qu/2
Le calcul va nous permettre de connaître les dimensions de la fondation en largeur (longueur dans le
cas d’une semelle isolée) et hauteur, puis de déterminer les armatures à positionner dans cette
fondation.
Dans un premier temps nous devons disposer de la charge qui arrive sur cette fondation. C’est la
charge Nu donnée par la descente de charges : Nu = 1,35 G + 1,5 Q + (1,35 * poids propre semelle)
Les coefficients 1,35 et 1,5 sont des coefficients de sécurité donnés par la norme, ils servent à
compenser les incertitudes sur le calcul des charges :
- 1,35 sur les charges permanentes, en général les poids propres qui sont, la plupart du temps, assez
bien connus.
- 1,5 soit un coefficient plus important sur les charges d’exploitation ou charges liées à l’utilisation
de l’ouvrage, qui sont moins bien connues et peuvent varier souvent et de manière très significative.
Quand au poids propre de la semelle c’est une inconnue au départ, mais il devra être pris en compte
par la suite dans la vérification du sol.
Figure 22
Exemple : Soit à vérifier la semelle filante sous mur suivante :
Poids volumique du béton armé : 25 kN/m3

Poids volumique du béton de propreté : 22 kN/m3

Poids volumique du sol : 18 kN/m3

Charge permanente : G = 0,3 MN/m

Charge d’exploitation : Q = 0,05 MN/m

Contrainte ultime du sol : qu = 2 Mpa

Épaisseur du béton de propreté : 4 cm

Solution

Poids propre de la fondation : 0,25 x 0,5 x 1 x 25 = 3,125 kN/m

Poids propre du béton de propreté : 0,04 x 0,5 x 1 x 22 = 0,44 kN/m

Poids propre de la terre sur la fondation :

Hauteur = 0,5 – 0,04 – 0,25 = 0,21 m

Largeur = 0,5 – 0,2 = 0,3 m


𝐾𝑁
1,134( 𝑚 )
0,21 x 0,3 x 1 x 18 = 𝐾𝑁
4,7( 𝑚 )

Soit : Nu = 1,35 x (0,3 + 0,0047) + 1,5 x 0,05 = 0,4863 MN/m

0,4863/(0,6*1) ≤ 2/2. 0,973 Mpa ≤ 1 Mpa OK


III. Conclusion

Les fondations superficielles seront le plus souvent utilisées pour les habitations, lors d’une
construction sur un terrain de bonne qualité, sur un terrain stable, et qui contrairement aux fondations
profondes et semi-profondes, ne s’enfonce que légèrement dans le sol, ce qui signifie que le sol doit
posséder une bonne capacité portante. Elles prendront le plus souvent la forme de plots de fondation
ou d’une semelle.

IV. Bibliographie

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