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Interaction Sol-Structure

L'interdépendance du comportement mécanique entre le sol sous des fondations et la structure


basée sur ces fondations est appelée "interaction sol-structure". L’application d’une charge sur une
fondation engendre des déformations du sol et de la fondation associée à une redistribution des
contraintes dans le sol qui dépend de la rigidité du sol et de la fondation. La connaissance de l’état de
contrainte au contact sol-fondation est nécessaire pour un dimensionnement réaliste des structures
qui prend en compte le seuil de capacité portante du sol. Cet état de contrainte est susceptible d’être
fortement modifié quand le terrain subit un mouvement (affaissement minier, retrait gonflement,
creusement de tunnel, etc.).
Avant que les méthodes numériques ne soient utilisées, les chercheurs ont développé des
méthodes simples et efficaces pour tenir compte des phénomènes d’interaction sol-structure et
estimer les contraintes dans le sol et les déplacements des ouvrages. Les phénomènes d'interaction
sol-structure étant fortement dépendant de la raideur de la structure et du terrain, l’enjeu consiste à
pouvoir les modéliser de manière satisfaisante.
La raideur de la structure dépend de ses matériaux de construction, de sa géométrie et de sa
typologie structurelle, etc. Dans un souci de simplification, les structures sont souvent modélisées par
un élément de poutre caractérisé par une rigidité (EI) représentant la rigidité de toute la structure ou
de ses fondations (Burland et al., 1977, Bowles, 1996, Frantziskonis et Breysse, 2003, Dimmock et
Mair, 2008, Deck et Singh, 2010). La majorité des études traitant du comportement
d’une poutre posée sur un terrain est basée sur le modèle de poutre d’Euler-Bernoulli où la
déformation due au cisaillement est négligée (Morfidis et Avramidis, 2002). Un modèle alternatif
est celui de la poutre de Timoshenko qui permet de prendre en compte l'influence des
déformations de cisaillement dans la structure (Son et Cording, 2005).
La raideur du terrain dépend de sa nature géologique et géotechnique. Bien que les terrains aient
un comportement élastoplastique complexe, les méthodes d’analyse de l’interaction sol-structure
ont d’abord utilisé un modèle élastique pour son comportement.
Quand une fondation flexible sur un milieu élastique est sujette à un chargement uniforme, la
réaction dans le sol (la pression de contact) restera uniforme. La Figure 1-13 montre une fondation
flexible reposant alternativement sur un sol fin ou granulaire. La différence du profil de tassement
est due au manque de cohésion pour le cas du sol granulaire. Il est à noter que dans les deux cas la
pression de contact reste uniforme. On notera que la fondation souple se déplace et se déforme
avec le terrain sans modifier l’état de contrainte dans le sol.

Figure : Fondation flexible, a) matériaux élastiques fins, b) matériaux granulaires (Mesta et


Prat, 1999)
Dans le cas d’une fondation très rigide, le tassement reste identique sous la fondation pour tous
les points. Pour un matériau granulaire, la réaction est concentrée au milieu sous la fondation à
cause du manque de cohésion. Pour un terrain cohérent, la fondation rigide ramène la contrainte
vers les extrémités et la réaction est donc maximale aux extrémités (Mesta et Prat, 1999 ; Deck,
2002 ; Das, 2009). On notera donc que la fondation rigide ne se déforme pas mais modifie l’état de
contrainte de contact.
Figure : Fondation rigide, a) matériaux élastiques fins, b) matériaux granulaires (Mesta et
Prat, 1999)
En réalité le comportement d’une fondation est entre les deux cas illustrés sur la Figure 1-13 et la
Figure 1-14. La différence de raideur entre le sol et la fondation fait intervenir des phénomènes
d’interaction sol-structure. La répartition de la pression de contact dépend de la rigidité relative de
la fondation (la structure) et du terrain.

Introduction
La raideur du sol d’assise des fondations d’un bâtiment est souvent négligée lors de son analyse et
de sa conception par les ingénieurs, puisqu’ ils considèrent que le bâtiment comme parfaitement
encastré dans le sol. Cependant, cette raideur a de grandes implications sur le comportement du
bâtiment, car ses réponses dépendent en plus des caractéristiques dynamiques de la structure des
caractéristiques dynamiques du sol qui sont liées à cette raideur. Les conséquences graves, sur les
bâtiments, de nombreux glissements de terrain récents dans différentes parties du monde

Les methodes
 Pour le calcule de Kz on peut utiliser l'une des des methodes suivantes:
Par ROBOT BAT:
ROBOBAT vous calcul ça automatiquement (Kz en KN/m3) en introduisant les données du
sol(cohésion,angle de frottement interne,module statique du sol) aussi les dimensions du radier cad
lalongueur A et la larguer B.
2eme methode:
On l'appelle Coefficient de Winkler=Kz=Ev/4R avec Ev=module statique du sol en Mpa. R=Demi
largeur du radier en m.donc tu auras Kz=Mpa/m que tu pourra transformé en KN/m3 car 1
Mpa/m=1000 KN/m3.
3eme methode:
Le calcul de la contrainte appliquées (par la structure au sol) divisée par le tassement (d'où l'unité
km/m3) : Kz = q/s la méthode est généralement basée sur l'essai pressiométrique (voir Fascicule 62
Annexe F3) . là il faut s'assurer que lecomportement du radier est rigide.
4eme methode:
Essai a la plaque (voir l’approche de terzaghi)

Principe et paramètres de modélisation :


Le radier sera calculé comme un plancher inversé à épaisseur constant chargé par les
réactions du sol en utilisant un modèle éléments finis détaillé et en appliquant la théorie des dalles
sur appuis élastique.
Pour le coefficient d’élasticité du sol et vue l’absence de la donnée dans le rapport du sol,
On a trouvé par calcul sur Logiciel (ROBOT BAT), et en prenant des épaisseurs moyenne des
couches en prenant en compte leurs différents caractéristiques : K= 2.4 kg/cm³ (voir annexe I)
Donc le radier sera chargé en dessus par des forces concentrées (qui représente la descente de charge
sous poteaux).

Procédure de calcul du coefficient K


• Le sol sous la semelle est divisé en bandes de 0,2 m d'épaisseur. Si l'épaisseur des couches est
inférieure à 0,2 m, les calculs sont effectués pour la couche entière.
• Chaque couche n est analysée sur la base des valeurs calculées à la profondeur étant le centre de la
couche Zn.
• Pour la profondeur Zn, la contrainte moyenne causée par des charges externes par le poids d'une
semelle et la terre sus-jacente ((σ(z)) sous la semelle est déterminée à partir de la formule présentée
ci-dessous.

où : B – Dimension transversale d'un rectangle (semelle)


L – Dimension longitudinale d'un rectangle (semelle) La formule ci-dessus décrit la valeur
moyenne des contraintes en dessous d'une zone rectangulaire. Elle provient de la formule de
Boussinesq qui décrit la répartition des contraintes dans le demi-espace élastique dues à la charge par
force concentrée.
En vous servant du principe de superposition, vous pouvez calculer la contrainte au point
P(0,0,z) due à une couche quelconque sollicitée par une charge uniforme, conformément au principe
suivant.
Les solutions de l’équation ci-dessus pour les points de coin de la zone rectangulaire, au-dessous du
centre de la surface rectangulaire et la valeur moyenne au-dessous de la zone rectangulaire sont
données
dans la littérature. Pour obtenir une valeur des contraintes moyennes sous la zone rectangulaire,
utilisez la
formule suivante. Après l'intégration, il prend la forme appliqué dans l'algorithme de calcul.

• Pourla profondeur Zn, on définit une contrainte primaire provenant des terres situées sous la couche
analysée.

Remarque : En cas de présence d'eaux phréatiques, la poussée d’Archimède de l’eau et son poids
sont pris
en compte dans les calculs.
• Des contraintes supplémentaires dans le sol, prise en compte dans les calculs de tassement, sont les
contraintes dues à la charge externe.

A partir de la caractéristique du sol, on calcule le tassement moyen de la couche n.

où :
M0n – Il s'agit du module primaire (sans prise en compte des effets de détente), endométrique (obtenu
dans l’appareil de compression triaxiale) de compressibilité du sol dans la n-ième couche. Une
relation
entre le module Young et le module de compressibilité endométrique est exprimée par la formule
suivante.

RemarqueSi la valeur du module de Poisson est absente pour le type de sol donné, les bases de sols
pour
un pays donné peuvent contenir les valeurs E = M, ce qui correspond au matériau à compressibilité
idéale
(n = 0.0). Les valeurs typiques du module de Poisson sont égales à 0.2÷0.3 pour les sols incohérents
(la
valeur 0.2 concerne les sols à gros grain, comme les graviers, alors que 0.3 concerne les sols à grain
fin,
comme des poudres) et 0.25÷0.37 pour les sols cohérents (la valeur 0.25 concerne les sols
consolidés,
alors que 0.37 concerne les sols limoneux).
La compression totale du sol est la somme des compressions des couches successives.

Les calculs sont effectués jusqu'à atteindre le niveau Zn :


• Qui n'est pas inférieur à 1 (m).
• Pour ces contraintes dues à un compte de charge estimée pour moins de 25 % de contraintes causées
par le poids du sol.
• Pour cet incrément de tassement de couche, ∆un dans la couche suivante est inférieur à 0,1 % du
tassement total
• Qui n'est pas supérieur à 10 (m).
Le coefficient de rigidité calculée s'élève à K = 1 / ∆u. Le coefficient de rigidité K correspond à la
charge de
l'unité de surface.

Remarque:
L'utilisation des logiciels de calcul par éléments finis dans le calcul des structures et des ouvrages en
génie civil a permis de traiter le problème d'interaction sol structure sous différents aspects. Dans la
méthode aux éléments finis, le comportement d’un sol est représenté par un modèle constitutif.
Cependant, il faut garder à l’esprit, comme toute méthode numérique, que les résultats doivent être
interprétés avec précautions. Une expertise géotechnique reste essentielle pour correctement
sélectionner les paramètres de sol d’un modèle.
Annexe I
Coefficient d'élasticité du sol
Sol stratifié

Couche Nom Niveau Epaisseur IL/ID Symbole Type


(m) (m) de consolidation d'humidité
1 Tourbe et Terre végétale 0,00 0,40 0,00 --- ---
2 Argiles et limons mous -0,40 2,00 0,00 --- ---
3 Argiles et limons fermes -2,40 --- 0,00 --- ---

Autres paramètres du sol :

Couche Nom Cohésion Angle de friction Densité Mo M


(MPa) (Deg) (kG/m3) (MPa) (MPa)
1 Tourbe et Terre végétale 0,00 45,0 1121,69 0,00 0,00
2 Argiles et limons mous 0,02 30,0 2039,43 1,49 1,49
3 Argiles et limons fermes 0,02 30,0 2039,43 3,71 3,71

Coefficient d'élasticité moyen pour le sol stratifié


K = 240,00 (kN/m3)

Coefficient d'élasticité équivalente


Pour le radier à dimensions 28,46 * 18,86 (m)
pour le chargement estimé de la fondation : 200 (kPa)
KZ = 240,00 (kN/m3)

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