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MATÉRIAUX ET PROCÉDÉS
GÉNÉRAUX DE
CONSTRUCTION
ANNEE ACADEMIQUE
2021-2022
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Introduction
Les assemblages dans la construction en bois assurent la liaison de plusieurs pièces entre elles et
la transmission des sollicitations.
La plupart des types d’assemblages ont évolué au cours des siècles, sous l’influence de
générations d’ébénistes qui ont su adapter leurs connaissances aux nouveaux outils. Le nombre et
la diversité des assemblages sont quasi-infinis et il en apparaît sans cesse de nouveaux. Mais on
peut dégager des catégories génériques et apprendre à les réaliser au mieux avec les outils dont
on dispose.
Dans ce travail, nous allons nous intéresser à 4 types d’assemblages qui existe à savoir :
- Les assemblages à l’aide des boulons aussi appelé assemblages par juxtaposition.
Dans les lignes qui suivent nous parlerons plus en détail, des 4 type d’assemblages que nous
avions mentionné ci-haut, et nous expliqueront en quoi est-ce qu'elle consiste. Nous parlerons
également des éléments de structure, ainsi que de certaines structures en bois qui existent.
7.2. Les assemblages en bois
7.2.1. Les assembles par colles
Le collage est réservé aux pièces de bois qui ne sont pas soumises à des efforts importants. Pour
adhérer les unes aux autres, les pièces doivent être planes et d'équerre (à angle droit, donc 90°).
7.2.1.1. Mode opératoire
Les éléments de structure en bois ont l’avantage d’être de formes très variées, du bois rond aux
poutres lamellé-collé, et les éléments de grande portée sont une alternative intéressante au béton.
Les bois utilisés en construction comme éléments de structure sont :
- Le bois de sciage pour l’ossature en bois, les poteaux-poutres, les poutres, les
planchers et les toitures ;
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- Le bois massif abouté pour les poutres, les lamelles de lamellé-collé, les membrures
des poutres en I, les chevrons ;
- Le bois massif reconstitué ou contrecollé pour les bois empilés, l’ossature bois, les
poteau-poutres, les poteaux, les poutres, les plancher, les grandes portées ;
- Le bois lamellé-collé pour les poutres à section et à inertie variables (comprenant les
arcs et les portiques), et les grandes portées ;
- Les panneaux massifs à plis croisé (contrecollé ou contre-cloué) pour les structures,
les toitures et les planchers.
- Etc.
Le rivetage est un processus qui consiste à assembler deux pièces l'une à l'autre pour les rendre
solidaire, généralement sur une pièce sur laquelle on ne veut pas souder ou il est impossible de
souder.
L’autre extrémité sera forgée à chaud, de façon à former une tête seconde pour solidariser les
éléments à assembler. Cette opération est désignée sous le terme de rivetage.
La construction des ponts en arc, à poutres treillis ou âme pleine, au XIX ème siècle et début du
XXème, avant le développement de la soudure, a largement fait appel à ce mode d’assemblage
par rivetage.
7.2.3.2. Assemblage par rivetage
Le rivet se présente avant assemblage comme une tige possédant une tête, ayant une longueur
suffisante pour pouvoir former la deuxième. Pour réaliser un assemblage par rivetage, le rivet
utilisé doit avoir une longueur supérieure à la somme des épaisseurs pièces assemblées. Ainsi, le
diamètre du trou, réalisé sur ces pièces, est supérieur au diamètre du rivet, pour faciliter le
montage
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La liaison entre deux pièces minces (tôles, bois ou acier) est réalisée par la déformation de
l’extrémité du rivet en formant la deuxième tête. Cette opération, appelée « rivure », résulte un
double épaulement qui fixe les pièces à assemblées l'une contre l'autre
Les rivets d'acier ayant un diamètre de 10mm et plus sont posés à chaud. Tandis que les rivets
d'acier de diamètre inférieur à 10mm, ainsi que les rivets de métaux légers et de cuivre sont
montés à froid.
7.2.3.3. Domaine d'utilisation des rivets
Les rivures constituent des assemblages permanents. Selon leur destination,
on distingue traditionnellement
- Les rivures de force, que l'on rencontre dans les constructions métalliques en acier ou
en métaux légers ;
- Les rivures de force et d'étanchéité, en chaudronnerie ;
- Les rivures d'étanchéité, dans les réservoirs, les cheminées en tôles, les tuyauteries
sans surpression ;
- Les rivures de liaison des éléments de tôles (aviation, automobile).
Les rivets sont utilisés couramment pour assembler les parties du fuselage et d’ailes des avions.
En effet, l'assemblage d'une structure d'avion exige près de 2 500 000 rivets, dont la pose
représente 30 % du temps total de montage. Le rivetage est encore largement utilisé dans les
applications où la légèreté et la résistance demandées sont critiques, comme dans un avion.
- Ils sont employés aussi pour les matériaux qui ne peuvent pas être soudés ou ne
supportent pas le soudage car l’échauffement dû au soudage génère un revenu, un
gauchissement et des déformations dans ces matériaux. En effet, on ne soude pas les
tôles sur lesquelles des déformations ou modifications des propriétés du matériau
peuvent être apportées.
- Ils conviennent aux assemblages de matières et épaisseurs différentes et aux
assemblages qui sont exposés au phénomène de fatigue contrairement au soudage.
- Les rivets sont moins coûteux que les boulons.
- Pas de possibilité de riveter les plaques très épaisses e>25 mm, il faut utiliser dans
ce cas les boulons.
- Le rivetage est moins productif que le soudage
Montage à chaud
On chauffe le rivet dans un bain d’huile à haute température, il se dilate sous le fait de la
température, en le place alors à chaud dans les trous des deux tôles puis il se refroidi. Ce rivet
donc se contracte et il serre énergiquement les deux tôles en série, on peut dire qu’on obtient un
assemblage d’adhérence. Il résiste beaucoup plus à la traction et au cisaillement.
Et pour l’acier, on utilise ce type de montage pour les rivets d’acier ayant un diamètre nominal
supérieur ou égal à 10 mm (d ≥10mm).
Montage à froid
Le rivet est monté par écrasement du matériau qui forme des obstacles (tête du rivet et la rivure).
L’assemblage obtenu est un assemblage par obstacle. Il résiste beaucoup plus au cisaillement. Et
pour l’acier, on utilise ce type de montage pour les rivets d’acier ayant un diamètre nominal
inférieur ou égal à 10 mm (d <10mm).
Les assemblages par boulons
On désigne par boulon l’ensemble de l’élément de fixation composé d’une vis à tête hexagonale,
d’un écrou hexagonal et de rondelles. Le fascicule 4 titre IV du CCTG décrit des essais sur
éprouvette et sur produits finis (dureté, résilience, traction, traction avec rondelle biaise). Il
définit en outre un essai d’aptitude au serrage comportant le tracé de la courbe effort
allongement. La construction des ponts à poutres en treillis au XIXème siècle et début du
XXème, avant le développement de la soudure, a fait appel au mode d’assemblage par rivetage et
par boulonnage ordinaire. Des boulons à haute résistance ont été utilisés en France dès les années
1950 pour la réparation et le renforcement de pont-rail rivés. Leur utilisation s’est étendue
ensuite aux ouvrages neufs dans les années 1960. Quand le soudage s’est généralisé en atelier et
sur chantier, l’usage des boulons a été restreint aux assemblages difficiles.
Définition
Un boulon est un organe d'assemblage constitué d'un goujon ou d'une vis à filetage uniforme et
extrémité plate (ou tige filetée) associé à un écrou (et éventuellement d'une rondelle). Dans le
langage commun, le mot « boulon » est souvent employé à tort pour désigner un écrou seul ou
une vis seule.
Assemblage par boulons HR
Dans le cas de grands ouvrages, le boulonnage convient mal à l’assemblage des pièces épaisses
et fortement sollicitées : il n’assure qu’un placage imparfait. Quand ils sont utilisés, ces
assemblages boulonnés servent donc surtout à solidariser sur chantier les entretoises ou les
pièces de pont aux poutres principales. Le boulonnage est aussi utilisé pour assembler aux
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tabliers des éléments secondaires (rails de passerelles de visite) et des éléments provisoires. Dans
le cadre de réparation d’ouvrages in situ, la technique du boulonnage est utilisée sur ouvrages
anciens en remplacement du rivet ou en cas d’impossibilité de soudage métallurgique.
Modes opératoires
Les assemblages boulonnés se caractérisent par le mode de sollicitation, qui peut être un effort
perpendiculaire à l’axe du boulon ou parallèle à l’axe du boulon, et par le mode de
fonctionnement, qui peut être précontraint ou non précontraint. Les boulons à haute résistance,
ou boulons à serrage contrôlé, sont les boulons aptes à être utilisés pour les assemblages
précontraints. Pour l’exécution des assemblages non précontraints (FAME chapitre 2.3.6.1), les
normes ne contiennent aucune exigence sur le serrage des boulons. Il est sous-entendu que le
serrage est celui pouvant être réalisé avec une clé ordinaire. Il n’est rien imposé sur le coefficient
de frottement des surfaces. Pour l’exécution des assemblages précontraints, la préparation de
l’assemblage comprend la détermination du diamètre des trous, le mode d’usinage (forage,
poinçonnage, alésage), les tolérances de perçage, le diamètre des boulons, la longueur des vis, les
écrous, les rondelles, l’espacement de boulons, la préparation des surfaces de frottement et le
serrage des boulons HR (FAME chapitre 2.3.6.3.8).
Tout assemblage par boulon HR doit faire l’objet d’un plan de serrage qui précise l’ordre, le
couple et le nombre de passes de serrage. Le serrage se fait à la clef dynamométrique, qui doit
être contrôlée régulièrement par un laboratoire et vérifie avant toute opération. Les assemblages
boulonnés doivent être protégés contre la corrosion par des mesures visant à empêcher
l’humidité de pénétrer jusqu’aux surfaces en contact et aux trous des boulons.
Points importants
Les différents modes d’assemblage de pièces métalliques fonctionnent selon des principes très
différents : la soudure reconstitue la continuité de la matière, les boulons HR, boulons HRC et les
rivelons transmettent les efforts par frottement et les rivets fonctionnent au cisaillement. Il est
illusoire et très souvent dangereux de vouloir associer différents moyens d’assemblage entre
pièces métalliques pour transmettre un même effort. Remplacer un rivet endommagé par un
boulon HR ou un riveIon n’apporte quasiment rien à la résistance d’un assemblage.
L’assemblage est un tout, si un élément est déficient, l’ensemble doit être remplacé. Le fascicule
66 du CCTG (article lI.4) n’admet les assemblages non précontraints que pour assembler des
parties d’éléments accessoires (mais pas pour les fier à la structure des ouvrages), ou pour des
éléments provisoires. Un boulon HR précontraint ne peut être mis en tension qu’une seule fois, il
doit être remplacé en cas de démontage.
Calcul des assemblages boulonnés (FAME chapitre 2.3.5) : pour les assemblages précontraints,
la vérification de base des assemblages sollicités perpendiculairement à l’axe des boulons porte
sur l’absence de glissement des pièces à l’état-limite ultime. Il faut aussi vérifier, à titre de
sécurité complémentaire, la résistance à la pression diamétrale des pièces assemblées. Pour les
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assemblages non précontraints sollicités par des efforts perpendiculaires à l’axe des boulons, les
vérifications portent sur la résistance au cisaillement des vis et sur la résistance à la pression
diamétrale des pièces assemblées. Lorsque les sollicitations sont parallèles à l’axe des boulons,
les vérifications portent sur la résistance des vis à la traction. Normes (FAME chapitres 2.3.4.2 et
2.3.6.2) Fascicule 4 titre IV du CCTG
- NF E 27-701 - Spécifications techniques.
- NF E 27-702 - Essai d’aptitude à l’emploi des boulons.
- NF E 27-711 - Dimensions et tolérances.
- NF E 25-812 - Boulons à précontrainte calibrée.
Eurocode 3 - Dispositions constructives et vérification des assemblages.
- F P 22-461 - Détermination du coefficient conventionnel de frottement.
- NF P 22-462 - Usinage et préparation des assemblages.
- NF P 22-463 - Exécution des assemblages.
- NF P 22-464 - Programme de pose des boulons.
- NF P 22-466 - Méthodes de serrage et de contrôle des boulons.
- NF P 22-468 - Serrage par rotation contrôlée de l’écrou - détermination de l’angle de
rotation.
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Conclusion
Les assemblage bois est une partie essentielle des différentes constructions en bois. On l’utilise
beaucoup plus dans la construction, les charpente, les meubles et la menuiserie
Il existe une multitude d’assemblage plus au moins complexe, il convient de faire un choix
judicieux qui tienne compte :
- Du sens du fil du bois
- Des contrainte mécanique (traction, compression, cisaillement...)
- De l’esthétique recherché
- Du facteur économique
Les conditions à remplir pour le choix d’un assemblage sont :
- La solidité, qui résiste aux effort sans déformation
- L’esthétique : Joints extérieure réduits et discret
- La simplicité : rapidité d’exécution (réduction des couts)
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Référence bibliographique
[1] HASNAOUI Farés et SALHI Amine : Mémoire de master (Assemblage de deux Plaques
avec des Rivets Sollicité à la Flexion) 14/10/2020