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Section B
Dr Debieche - M Année universitaire
2020/2021
DEFORMATIONS DES SOLS : Tassement et
Consolidation des sols
I. Définitions Sous l'action des charges appliquées, il se développe dans les sols
des contraintes qui entraînent des déformations. Les déplacements verticaux vers
le bas sont appelés tassements. Dans la plupart des cas la surface du sol est horizontale et
les charges appliquées sont verticales; les tassements sont donc les déplacements
prépondérants. Si les tassements uniformes peuvent être gênants lorsqu'ils sont trop
importants, les tassements différentiels sont redoutables car ils peuvent créer des désordres
graves: basculement, voire renversement des constructions, augmentation importante des
efforts dans les structures hyperstatiques. Le tassement est dû à la compressibilité du
sol c'est à dire au fait qu'il peut diminuer de volume. La compressibilité du sol résulte de:
.. la compression de l'air qui remplit des vides. L'eau est supposée incompressible.
L'air, très
compressible, provoquera un tassement quasiment instantané. l'évacuation de
l'eau contenue dans les vides. C'est la consolidation primaire, elle produit le
tassement le plus important: le sol subit une diminution de volume correspondant
au volume d'eau expulsée (le sol est supposé saturé). la compression du squelette
solide. C'est la consolidation secondaire, elle correspond au tassement des grains qui
s'arrangent entre eux de façon à occuper un volume plus réduit. Il se
produit un fluage dû au déplacement des couches adsorbées. Le tassement total
final d'un sol, noté s (ou dans d'autres ouvrage AH), a donc trois composantes :
S = Si + Sc
+Ss Où S;: tassement immédiat Sc: tassement de
consolidation, lié au temps Ss: tassement
secondaire, aussi lié au temps
log temps
tassement
Figure 1: Tassement instantané, de consolidation
et secondaire
q=90 + y.D
Dans les calculs de fondations superficielles les profondeurs sont souvent comptées à
partir du niveau de la semelle et non à partir de la surface du sol.
40,
12.
32 23
3Q 1 Aoz= 271 (r2 +
2235/2 = 2772.coss
Aron
=
.
23.05
3
Q en
KN
Q en
kN
11,9
1.9%
Courbe d'égale
contrainte
1.50
m+
2m+
S
2.50M
M
»
Réparation
simpllliée.
II.3 Cas d'une charge répartie : q. II.3.1 Principe de calcul Considérons une surcharge
répartie d'intensité q s'exerçant sur une aire (S) à la surface du milieu élastique non
pesant. L'intégration de la formule de Boussines permet de déterminer la contrainte
verticale Oz, pour différentes distributions de charges (figure 4).
d(102) =
squa.coss o
102 = |d()
D'où :
- 3.
3m 40z = 772: || q
cos5 0.ds
Cette intégration a été faite pour tous les types usuels de chargement (fondations ou
remblais) et se présente soit sous forme de formules dans les cas simples,
soit sous forme d'abaques. D'une façon générale, la contrainte Aoz, s'exerçant
sur une facette horizontale, résultant de l'action d'une charge verticale uniformément
répartie d'intensité q est donnée par la relation :
Aoz= I.q I est un nombre sans dimension, inférieur à 1, appelé coefficient
d'influence. Il est fonction de :
la profondeur z, i la forme et de la dimension
de l'aire chargée,
l'écartement du point A considéré par rapport au centre de gravité de l'aire
chargée. Dans la pratique I est en général déterminé à l'aide d'abaques établis pour
des géométries données de chargement.
[=
1-
11+(AT
Cette formule est parfois présentée sous forme
d'abaque
OZ
(a)
(b)
Figure 7 : II.3.4 Charge trapézoïdale (en forme de remblai avec talus)
de longueur infinie L'abaque d'Osterberg (cf. annexe 2) permet de calculer
Aoz, s'exerçant sur une facette horizontale à la profondeur z sous le bord de
l'aire chargée, en fonction des paramètres a/z et b/z (figure 8).
Figure 8 : Charge trapézoïdale de longueur infinie
5 -
0,25
0.24 9,23
9,22
Quobuv
deraité
=1,2
ܙܐܘ
21.0
Q, 20
men omt
ܩܙܗܗܐܬܐ
EEEEEEE EEEE EE E
-
0,9
0.19
VT
=
0.8
WA02
=Q7
=
0.6
0.18 0,17 0.16 0,15 0,14
0,13 0.12
IN
= 0.5
ІЛИ
MzQ4
0,11
0,10
V81
0.09
m = Q3
0.08
m = 22
0.07
0,06
0,05 QOL
m = 01
0
.
0
0,0
0.01
AV
0,00
= 90
Annexe 2 ABAQUE
D'ÔSTERBERG
-6
10
11llli
b/:
TORTILLBTPUT
6/2=95
Coefficient d'influence."
N
4oz = 91
404
010
-
-
TT
b/2:0
0,01
2
3 4 5 6 7 89 91
2
3 4 5 6 7 8910
3 4 5 6 78 100
Annexe 3
ABAQUE DE FADUM
925
024
02
INDI
920
610
00Z
017
016
0,15
SAM
Valeur de l
WALA
600
0,60
007
900
n=0,50
Q45 0.40 035 0.30
SOD
700
925 920
QIS n=0,10
01
02
03 04
06
08 10
2
3
4
6m
III. Compressibilité des sols III.1 Compressibilité des sols pulvérulents et sols
fins III.1.1 Sols pulvérulents Si l'on considère le cas d'un matériau granulaire
soumis à une compression unidimensionnelle, on s'aperçoit que la courbe
contrainte-déformation montrée à la figure 9.a est caractéristique des sables en
compression ; la figure 9.b représente les mêmes données mais cette fois,
l'indice des vides remplace la déformation sur l'axe des ordonnées. Il est courant
d'imposer au système d'axe de coordonnées une rotation de 90° quand on
représente e en fonction de Ov . La figure 9.c exprime la compression en fonction
du temps et on peut constater que cette compression se produit rapidement à cause
de la forte perméabilité des sols granulaires. L'expulsion de l'eau (et de l'air)
contenue dans les vides se fait facilement. Remarque :
► la compressibilité du sol grenu n'est due qu'à la compressibilité du squelette solide;
► les tassements dans ces sols sont instantanés, ils ont lieu immédiatement après
l'application
de la charge ; > - les tassements sont les mêmes que le sol soit humide, sec ou
saturé.
0 123456
Temps (min)
III.1.2 Sols fins Lorsque les argiles subissent un chargement, leur compression
est déterminée par la vitesse à laquelle l'eau est chassée des pores parce qu'elles ont
une faible perméabilité. Ce phénomène, qu'on appelle la consolidation, fait intervenir les
effets de la contrainte et du temps sur la déformation. Les déformations peuvent se
prolonger durant des mois, des années et même des dizaines d'années. C'est la seule
distinction fondamentale qu'on puisse établir entre la compression des matériaux
granulaires et la consolidation des sols cohésifs : la compression des sables se produit
instantanément tandis que la consolidation est un processus lié au temps. Les différentes
vitesses de tassement dépendent des perméabilités respectives.
quer la consolidation des argiles par l'analogie du ressort représentée à la
figure 10. on P chargé verticalement comprime un ressort à l'intérieur d'un cylindre rempli
d'eau. Le ressort correspond au squelette du sol et l'eau du cylindre représente l'eau
contenue dans les pores du sol. L'orifice de la soupape V placée sur le piston correspond
à la dimension des pores du sol; à l'équilibre, lorsque la soupape est ouverte, l'eau cesse de
s'écouler (fig. 10.a). Cet équilibre peut être comparé à celui qui est atteint par une couche de
sol qui supporte le poids de toutes les couches sus jacentes (qu'on appelle poids des terres).
Un manomètre raccordé au cylindre indique la pression hydrostatique uo à ce point précis.
On place maintenant un incrément de charge Ao sur la couche de sol (fig. 10.b). On suppose que
la soupape V est fermée au début de la consolidation. A l'application de la charge, la pression est
immédiatement transmise à l'eau contenue dans le cylindre. Etant donné que l'eau est
relativement incompressible, que la soupape est fermée et que l'eau ne peut s'échapper,
il n'y a pas de tassement du piston et le manomètre indique Au = 40. On appelle cette
pression interstitielle, Au, la pression interstitielle en excès parce qu'elle correspond à la
partie excédentaire de la pression hydrostatique initiale uo. Pour simuler un sol cohésif à
grains fins de faible perméabilité, on peut ouvrir la soupape et permettre à l'eau de sortir
lentement du cylindre. A mesure que l'eau est évacuée, sa pression diminue et la charge
Ao est transmise au ressort qui se comprime sous cette charge. Lorsque
-10.
l'équilibre est atteint (fig. 10.c), l'eau ne s'écoule plus du cylindre, la
pression interstitielle est redevenue hydrostatique et le ressort est en équilibre
avec la charge ou + Ao. Ce module élémentaire permet d'illustrer ce qui
se produit lorsque des sols cohésifs sont chargés, soit en laboratoire,
soit sur le terrain. Au début, les sollicitations externes sont entièrement
transmises aux pressions interstitielles et on n'enregistre, à ce moment,
aucun changement dans les contraintes effectives. Graduellement, au
fur et à mesure que l'eau est expulsée sous l'effet du gradient de
pression, le squelette de sol se comprime, absorbe la charge et la
contrainte effective augmente (figure 10 et 11). Au bout d'un certain temps, la
pression hydrostatique en excès devient égale à zéro et la pression interstitielle
reprend la valeur qu'elle avait avant le chargement.
Uo
to tAul
0000000
Ressort
squelette du sol
Eau
contenuc dans les pores
b) Chargé, AO
Noter l'augmentation de la pression interstitielle et du débit.
a) À l'équilibre
40 to
BY
(44+0)
-11
Errective
Terfective in
ainte
contrainte
PRESSION
D'+u=5 (99 soit !)
Pression
Interstitielle
u
TEMPS
TASSEMENT
-12
Comparateur Charge)
Comparateur
Charge Évacuation supérieure,
de l'eau interstitielle
e
y Piston Eau
za
Réservoir
n Pierre poreuse
supérieure
- Anneau
Eprouvette
-Anneau
Pierre poreuse
supérieure
Eprouvette
VET
-Pierre poreuse
inférieure
Pierre poreuse
inférieure
Embase
@ cellule ouverte
ton Évacuation
inférieure de l'eau interstitielle
cellule fermée
Figure 12 - Cellule oedométrique
-13.
• courbe de compressibilité
tassement en fonction de la contrainte appliquée
lg
Courbe de compressibilité
Obtention de la courbe
.
.....
AH;
Ae
H. "1+e, ei = eo-Ae,
lg o'
Ae
v
+
V
1+eo
Echelle
logarithmique
Sable
Kaolinites
incompressibl
e
lorsque
Lo<0,02 nès
peu compressible
0,02 <C<0,05 peu
compressible
0,05 <Cc < 0,10 )
moyennement compressible
0,10 <CC <0,20
assez fortement compressible
0,20 <CC <0,301 n'es
compressible
0,30 <CC <0,50
extrêmement compressible
0,50 <CC L relation empirique Ce = 0,009
(W; -10) Module oedonnétrique Ecod
Illites
Monmorillonit
es
son =-
Eced.
H
Eod 2407 -
10/(1+en)
ΔΗ
Ae H - non constant -
dépend de l'état de
contrainte initiale considérée
; et de l'intervalle de
contrainte Ao;
100
-15.
Pression de préconsolidation
Schématisation de la courbe de
compressibilité
• Pression de
préconsolidation o, - entre
A et B
faible tassement
• connaintes auxquelles le sol a déjà été
soumis
à un moment ou à un autre de son histoire
géologique, le sol a été soumis à une
pression so (exemple : poids des terres)
Échelle logorahmique -
entre B etc
• forte compressibilité le
sol ne peut pas supporter plus que c', sans
se déformer de façon importante
le sol est soumis à des contraintes supérieures à toutes celles qu'il a déjà
connues
• courbe vierge de compressibilité
0
dans le
passé
+ ce sol a tassé uniquement
sous son
propre
poids
ovo-
Échelie logarithmique col
normaloinont
consolido
- 16
• Sol
surconsolidé
to
le sol est surconsolidé (SC)
• Sol sous-
consolidé
Expression du tassement
oedométrique
Sol normalement
consolidé 0:
00, de
o
Aftogt;)
= Talbogo.) logsovo +202)-
logo.io
se
logo
στο
σίρt Δση
de=-C.log(1
O
team
AH
Ae
et
H
1+00
- 17
Sol surconsolidé 0,0
<0, 1. si ovo +10,
<0;
de
Ae
AO,
Ae=-Cs.log 1+
"
10,
Ovo
AH =-Ho.
s .log 1+
iteo
1
Ovo
et AH ,
se
H 1+ep
-18
Degré de consolidation
On appelle degré de consolidation moyen d'une couche compressible le
rapport du tasse. ment Ahi au temps / sur le tassement final Alix. Il est noté U,
c'est un nombre sans dimen
sion :
U=Alle
U= Alloo
U=1
où Auo est la surpression interstitielle à t= 0) engendrée par l'application de la surcharge,
et Au, au temps 1.
De même le degré de consolidation peut également être défini à partir de
l'accroissement de contrainte effective :
U=
où Aoi est l'accroissement de la contrainte effective au temps i
et Ao contrainte effective en fin de consolidation.
l'accroissement de
19
OT. = 322
U = S(Tv) avec To = 2
•U=
(relation de Brinch-Hansen)
Uv 100%
7.-2 in de
nacistiem
0,0795 0,1038
0,1248
0.1598
0.1889
0.004 0,008 0,012 0,020 0.028 0,036 0,048 0,060 0,072 0.083 0,100 0,125 0,150
0,167
0,2141 0.2464 0.2764 0,3028 0,3233 0.3562 0,3989 0,4370 0,4610
0,175 0,200 0,250 0,300 0,350 0,400 0,500 0.600 0,700 0.800 0.900 1,000 2,000
0,4718 0,5041 0.5622 0,6132 0,6582 0,6973 0.7640 0.8156 0,8559 0,8874 0.9119
0.9313 0,9942 1,0000
-
Lu | 10% | TV | 0.008
20 % | 30 % | 40 % / 50% 0.031 0,071 / 0,127 | 0,197
60% 0,287
70% 80% 90 % 100% 0,403 | 0,567 | 0,848 |
Tv = Bert Gr = k. Food
Tv: facteur temps, U: degré de consolidation moyen, d: distance de drainage
(= épaisseur de la couche si drainée sur une face) Cvi coefficient de
consolidation
62
Cv
DURÉE DES TASSEMENTS
Les sols grenus tassent en des temps très courts (en même temps que se produit le
chargement); la question de la durée des tassements concerne donc seulement les sols
fins (phénomène différé).
Le facteur temps est défini par la relation : Tv = t. Il permet donc,
connaissant le coefficient de consolidation Cv, de déterminer le temps t
nécessaire pour atteindre un degré de consolidation
U choisi : pour U
donné → Tv est déterminé → t= .Ty est calculé. 6-1 -
DÉTERMINATION DE CU A L'ODOMÈTRE - MÉTHODE DE CASAGRANDE
Crest déterminé à partir de la courbe de consolidation (S-Igt) ou (H - Igt)
avec:s (ou H): tassement (ou hauteur) de l'échantillon sous une charge donnée
cv = Ty.de est
est calculé pour un de
Consolidction gré de consolidation moyen U égal à 0,5.
Primaire
CV = 0,197d2
t50 150 : temps nécessaire pour obtenir 50% de la consolidation primaire.
d=h : demi épaisseur de l'échantil lon drainé sur ses deux faces à l'instant t50, est
appelé distance de drainage.
100 Courbe de consolidation
Kaolinites
Illites Montmorillonites Argiles sableuses
Limons
2.10-7 <C<4.10-7
107 <c<2.10-7 2.10-8 < cu< 10-2 de l'ordre de 10-7 de l'ordre de 5,10-6
-29
di
!!!!!!!!!!!!!!
Sorchwer ENCAPK la fondition
5 Icraineet
11111111111111
ho=h2
teauronne
ment
écoulement
p=112
SUDUT Amimgematte
13 Balcanard
0.848(1/2)
190
avec : Ty = 0.848 à U = 90%
Méthode de Taylor
Vigo
150__1_3
415_À_
vrimin)
160
1700
500
390
e
Ty (90)
too
0,848 H2
torna
- 24
Méthode de Casagrande
compressibilité de l'air qui se
trouve dans l'échantillon
logt
Rol 4
150
0100
st Fooh
54cf.....
secondair
e
Le tassement de
consolidation primaire est
donc S100_SO, il est
donc possible de
déterminer le tassement
correspond à un degré
de consolidation U=50%
en écrivant: S50 =
($100_30)/2 et on
déduit t50 du graphe
iS0,
S1001/=
550
SS
.........
$100
primair
e
s
_T,(50)H?_0,197 H
-
-
-25
Valeurs du coefficient de consolidation Cy
pour différents sols fins
Type de sol
Origine
Cy(m2/s)
Caen
10-7 10-8
0,8 x 10-8
Tourbe Argile vasarde très
plastique Argilemolle très
plastique Argile molle
organique Argile peu
plastique Limon argileux
Limon
Palavas Lanester
Méthode de Casagrande
0.197(h/
2)2
avec : Ty = 0.197 à U = 50%
150
Méthode de Taylor
Méthode de
Casagrande O
so
20
+
logt
U=50%
ac/ab = 1,15
Ahh la
Ah/h.
Courbe de consolidation (évolution du tassement en
fonction du temps). Ordres de grandeurs de c, en fonction du
type de sol :
- pour les argiles : 2.10-4 <cy < 4.10-' mʻls, - pour les
argiles sableuse : c, de l'ordre de 10-mo/s,
pour les limons: 6 de l'ordre de 5.10-6 m/s.
U=
100%.
Calcul du temps de tassement
total
-26
CONSOLIDATION SECONDAIRE
A la suite de la consolidation primaire, appelée aussi consolidation
hydrodynamique, il se produit un phénomène différé appelé consolidation
secondaire. Elle correspond à un fluage du squelette mineral solide du sol. Le
tassement suit approximativement une loi linéaire en fonction du logarithme du
temps; c'est à dire qu'il continue à se manifester longtemps après l'évanouis sement de la
consolidation primaire.
Ce phénomène est particulièrement net pour les tourbes et les vases récentes. Il
l'est beaucoup moins pour les argiles modernes ou glaciaires que l'on peut
rencontrer en France et est pratiquement inexistant pour nos argiles
tertiaires ou plus anciennes. Le tassement secon daire se produit à peu près
sans perte de charge (puisqu'il est très lent). On le détermine par simple
homothétie à partir des résultats de l'essai de compressibilité. Réduction
du temps de consolidation
On a souvent à exécuter des remblais (routes et autoroutes, aéroports,
zones portuaires) sur des sols compressibles. Il est évidemment
nécessaire que la plus grande partie des las sements se produise avant la
mise en service du remblai (c'est à dire avant la construction des ouvrages qu'il
supporte ou avec lesquels il se trouve en liaison directe). La durée de la
consolidation primaire pouvant être très importante, on va chercher à la
réduire, ce que l'on exprime par le terme « accélération de la consolidation ».
Une des solutions consiste à favoriser le drainage de la couche compressible
afin d'aug. menter la valeur du coefficient de consolidation. On va donc chercher
à mettre en place des drains. Une autre solution consiste à profiter du fait que
l'évolution du lassement est plus rapide dans les premiers temps de la
consolidation, on va alors effectuer un préchargement. Méthode des
drains
i
ZONE D'INILUENCE
Idiondire ol
2ONE D'INFLUENCE
Romblai
ser onorm
Drains
WITTER
1111112
NETRUITATOR
Ton
Schéma d'une installation de drains de sable verticaux.
-27
Le drainage va alors s'effectuer suivant les directions horizontales et
verticales. La généralisation de la théorie de la consolidation à trois dimensions nous
permet d'exprimer le degré de consolidation global i en fonction du degré de
consolidation vertical U, et horizontale (ou radial) Ur :
1 - U = (1 - Uu).(1 – Ur). Pour l'écoulement vertical unidimensionnel, le facteur
temps T, à pour expression :
T, =
Pour l'écoulement radial, le facteur temps Tr dépend du diamètre d'influence des puits D.
On a:
Connaissant D et Cr, le facteur temps T, peut être calculé. Des abaques représentant
la fonction Ug = f(Tr) sont utilisées. Remarquons que la fonction Ur = f(T,) dépend du coeffi
cient d'efficacité n du drain. Méthode du préchargement
On profite du fait que la consolidation est plus rapide dans les premiers
temps.
Remblai
Remblai +
préchargement
-28
final avec préchargement
a final sans próchargemont Temps
remblai seul
ih final remblai
-
•
préchargement retiré à temps
Remarque :
- Il faut vérifier que la hauteur importante du remblai plus du préchargement ne va pas
amener le sol compressible (et donc peu résistant) à la rupture (voir le chapitre sur les fondations).
- On peut coupler un préchargement à l'utilisation de drains. En général, on précharge au
maximum (en gardant une sécurité par rapport à la rupture), et le complément d'accé.
lération est effectué à l'aide de drains.
Distorsion
-
1/1 000
0,8/1 000
1.5/1 000
-29_