Vous êtes sur la page 1sur 19

LE GROS ŒUVRE

Le gros œuvre est l’ensemble des éléments de construction d’un édifice qui lui assure la reprise de tous les
efforts subis, soit en permanence (poids propres de l’édifice ) soit temporairement, de manière variable
(vent, neige, séisme, tassement du sol)
Le gros œuvre rassemble tout ce qui concourt à la solidité, à la stabilité de l’édifice :
Fondations, Poteaux, Poutres, Dalles, Longrines, Chainage, Plancher, Escalier, Charpente, Couverture, Les
ouvertures, Les murs

I- Fondations

Une fondation se définit comme la partie d'un bâtiment ou d'un ouvrage de travaux publics qui assure la
transmission dans le sol des charges (poids propre, forces climatiques, sismiques et charges d'exploitation)
de celui-ci.
La fondation est la partie inférieure du bâtiment qui a pour but de supporter les charges et les surcharges
d'un bâtiment et de le transmettre dans le bon sol.
Les fondations d’un bâtiment représentent un enjeu essentiel de sa construction, car elles forment la partie
structurelle qui assure sa portance et permet de contrôler les tassements dus aux charges qu'il applique au
sol et les infiltrations dues à la présence éventuelle d'eau dans le terrain.
Suivant la capacité portante du sol, l'environnement de l'ouvrage à fonder, les forces mises en jeu et les
tassements admissibles, le constructeur choisira une solution du type fondation superficielle, semi-profonde
ou profonde, qui diffèrent par leur niveau de fondation, leur géométrie et leur fonctionnement.
En dernier recours, si le sol en place ne possède pas les qualités suffisantes pour qu'on puisse y fonder
l'ouvrage, des techniques de renforcement des sols sont utilisables.

Les fondations varient selon la qualité du sol sur lequel le bâtiment doit être implanté, ainsi que selon la
nature et la taille du bâtiment. Il est fortement recommandé que ce sol soit de bonne portance et peu sujet
au tassement.
L'ingénieur chargé de l'étude des sols est un ingénieur géotechnicien. À partir d'un rapport géotechnique, il
peut déterminer le type de fondation ou les renforcements de sol nécessaires et le niveau d'assise d'un
ouvrage adapté au terrain en place.
Selon la hauteur d'encastrement D, c'est-à-dire l'épaisseur minimale des terres qui se trouvent au-dessus de
la base de la fondation, et la largeur de la base B, on peut définir les fondations comme étant :
 Superficielles si le rapport encastrement/largeur de la base D/B < 4 ;
 Profondes si le rapport D/B ≥ 10 ;
 Semi-profondes si 4 ≤ D/B < 10.
Note : si D/B augmente, le prix de la réalisation (le coût) augmente aussi.

Selon la capacité portante du sol, les forces mises en jeu et les tassements admissibles, trois types de
fondations sont envisageables : superficielle, semi-profonde et profonde.

Fondations superficielles
Les fondations superficielles forment un type d'assise pouvant être mise en place sur des sols de bonne
portance, c'est-à-dire capables de reprendre les charges du bâtiment en entraînant un tassement minimum.
Leur simplicité de réalisation et leur faible coût font de ce type de fondation les structures les plus
courantes.
Selon la structure qu'elles supportent, les fondations superficielles peuvent porter différents noms :
 Plots de fondation ou semelles isolées, si elles se trouvent sous un pilier ou un poteau ;
 Semelles filantes ou linéaires, si elles supportent un voile ou un mur ;
 Radier, si elles forment une dalle posée sur le sol (par exemple comme plancher de sous-sol).
Le niveau de sol sur lequel reposent les fondations superficielles est appelé « niveau d'assise »,
« fond de coffre » ou encore « fond de fouille ».

Mise en place de fondations superficielles

Différentes étapes sont nécessaires à la création de fondations superficielles :

 les premières opérations devraient consister en un débroussaillement et un dégazonnement : tous


les végétaux de surface (herbes, arbustes, arbres, racines) sont arrachés de la zone d'emprise des
travaux et sont évacués hors des limites du chantier (en effet, ces matières végétales sont impropres
aux opérations ultérieures de remblai) ;
 Le décapage en découverte : une couche superficielle, dite de « bonne terre » ou de « terre
végétale », est retirée puis stockée sur le chantier. Le produit de cette opération de déblai pourra
être utilisé, après achèvement des travaux, pour l'aménagement des abords de la construction ;
 L’implantation : un piquetage de la zone à terrasser est réalisé, en général par le géomètre et/ou
le chef de chantier ;
 Le creusement des fouilles : dans le cas de semelles filantes, elles sont effectuées en rigole (moins de
deux mètres de largeur sur moins d'un mètre de profondeur) ;
 Le coulage du béton de propreté, effectué sur une épaisseur de 5 à 10 cm environ : il a pour objectif
l'isolation des armatures (afin d'éviter toute apparition de rouille). Il est faiblement dosé (en
général, 150 kg de ciment pour un mètre cube) ;
 La mise en place des armatures ;
 Le coulage de la semelle.
Lorsque la capacité portante du fond de coffre n'est pas homogène, la mise en œuvre
d'un radier général sera une alternative économique aux fondations semi-profondes et profondes.

Fondations profondes et semi-profondes

Présentation
Les fondations profondes et semi-profondes sont des structures permettant de fonder un bâtiment en
profondeur lorsque la couche superficielle de sol n'est pas suffisamment résistante pour employer des
fondations superficielles : la reprise des charges se fait alors par la résistance du sol sous la base de la
fondation (portance) à laquelle s’ajoutent les frottements latéraux exercés par le sol sur la fondation
(résistance à l’enfoncement). Un exemple simple de ce phénomène est un parasol installé dans le sable : la
résistance du sol augmente au fur et à mesure que le tube s’enfonce.
L’interaction entre la fondation et le sol fait alors intervenir la notion de « profondeur critique3 » : au-delà
de cette profondeur, la résistance sous la base de la fondation n’augmente plus, et la longueur de la
fondation profonde devient alors le critère déterminant de son dimensionnement. C’est le cas des
fondations profondes, généralement appliquées dans le cas d'un sol stable à une profondeur supérieure à
6–8 m.
Dans le cas de la fondation semi-profonde, la fondation se trouve au-dessus de cette profondeur critique, et
le frottement latéral n’est plus prédominant dans la résistance au tassement. Le dimensionnement se fait
alors au cas par cas selon la méthode des fondations superficielles ou profondes. Ce type de fondation,
atteignant généralement une profondeur comprise entre 3 et 6 m, est utilisé lorsque des fondations
superficielles ne peuvent être réalisées et que des fondations profondes ne sont pas nécessaires, ce qui évite
un coût trop important.
II- Longrine

Une longrine est un élément de structure ayant la forme d'une poutre et orientée horizontalement,
supportant des forces mécaniques importantes.
La longrine est une poutre en bois, en métal, en béton. Elle relie et soutient les pièces transversales d'une
ossature. Dans le bâtiment, elle répartit la charge du mur et la reporte sur les appuis qui la supportent
(fondation ponctuelle, comme des poteaux ou semelles indépendants (isolées), voire des pieux ou
micropieux).
Une longrine est une poutre rectangulaire horizontale en béton armé ou en béton précontraint qui assure la
liaison transversale entre les poteaux au niveau des massifs de fondation et qui sert à répartir les charges
(des murs supportés) ou à les reporter vers des appuis.
Elle est posée directement sur un béton de propreté pour empêcher la pollution du béton frais de la longrine
par le sol-support lors du coulage du béton. Le béton de propreté offre également un support uniforme à la
longrine.
Lorsque la longrine est placée entre deux semelles, une semelle centrée et une semelle excentrée, elle est
appelée poutre de redressement ou longrine de redressement. Elle sert concrètement à plaquer la semelle
excentrée pour éviter tout déplacement. Elle se coule normalement en même temps que la semelle car son
ferraillage est ancré dans la semelle.

III- Les poteaux


Un poteau est une tige droite, un organe de structure d'un ouvrage sur lequel se concentrent de
façon ponctuelle les charges de la superstructure (par exemple via un réseau de poutres ou de dalles d'un
niveau supérieur) et par lequel ces charges se répartissent vers les infrastructures de cet ouvrage (par
exemple les fondations). On distingue trois types de poteau : Les poteaux isolés, les poteaux encastrés dans
le mur, les poteaux placés aux extrémités d’un bâtiment.
 Un poteau de section rectangulaire ou approchante et à forme non allongée en plan de base
sera appelé pilier ; un poteau de section circulaire ou approchante sera appelé colonne ; un
poteau de section parallélépipédique sera appelé poutre. Du point de vue de la mécanique des
structures, les poteaux sont des éléments verticaux soumis principalement à de la compression.
Leur résistance est notamment limitée par le risque de flambage.
 Un petit poteau est appelé « chandelier » ou même « chandelle ».

En charpente
Un poteau désigne toute pièce de bois posée debout, de quelque grosseur qu'elle soit. Ces poteaux
prennent différents noms, suivant leur usage ou leur position1 :
 Poteau ou pied cornier : poteau qui forme le côté d'un pan de bois ou l'encoignure de deux pans
de bois, dans lequel sont assemblées les sablières de chaque étage ;
 Poteau de fond : poteau qui, ayant une de ses extrémités posées sur le fondement, monte
d'aplomb dans toute la hauteur d'un bâtiment ; c'est aussi, dans un pan de bois ou dans une
cloison, le poteau dans lequel sont assemblées les sablières ;
 Poteau d'huisserie : poteaux qui forment avec le linteau assemblé la baie d'une porte ;
 Poteau de lucarne : poteau qui forme un des côtés de la baie d'une lucarne, et qui porte le
chapeau ;
 Poteau d'écurie : pièce de bois ronde d'environ 4 pouces de diamètre, servant à soutenir les
barres de séparation entre les chevaux ou à recevoir l'assemblage des stalles ;
 Poteau de remplissage : dans un pan de bois, celui qui au lieu de recevoir le tenon des sablières,
est posé entre chacune d'elles, et y est assemblé ;
 Poteau en décharge : poteau de pan de bois qui est posé obliquement entre deux autres ;
 Poteau refeuillé : dans un pan de bois, le poteau qui forme le côté d'une baie et qui a
une feuillure, c'est-à-dire une entaille pour recevoir la fermeture en menuiserie ;
 Poteau de cintre : nom de la pièce posée debout portant l'entrait ;
 Poteau en bois (plein bois ou bien fendu) de liaison pour clôture ;
 Potelet d'appui et de linteau : petit poteau dans les pans de bois et cloisons, avec lesquels on
garnit le dessous des appuis de fenêtre et le dessus des linteaux de porte ;
 Potelet de chambrée : petits poteaux qui ont la hauteur des solives, et qui sont placés entre les
deux sablières au droit de l'épaisseur des planchers ;
 Colombage : petits poteaux de remplissage dans une cloison ;
 Colombes : gros poteaux dont on se servait autrefois dans les cloisons ou pans de bois pour
porter les poutres.

IV- Les poutres


Une poutre est à l'origine un bois de brin, de manière préférentielle du chêne, équarri à la scie de long ou à
la hache (cognée, herminette et doloire de charpentier), et qui était donc de toute la grosseur des arbres;
c'est-à-dire qu'on n'avait enlevé du tronc que les dosses, laissant le duramen quasi intact. Elle peut servir à
faire des clôtures.
Le côté d’une poutre est selon NF B50-002 supérieur à 120 millimètres1.
La poutre visible est un élément d'architecture traditionnel dans les bâtisses où l'apparat est important.
Aussi bien en architecture classique que moderne, ses faces sont alors en général travaillées donnant un
aspect soigné, voire sculpté, pour par exemple former une ornementation ou un rythme de plafond. Les
poutres de structure ne sont parfois qu'une partie renforcée par une armature dans un élément de
construction (par exemple dans un plancher pour soutenir une cloison).
Généralités

Les poutres supportent les lambourdes pour faire le plancher entre murs pignons et murs long-
pans ou murs de refend.
Elles peuvent servir d'ossature simple supportant les chevrons pour faire la toiture. Dans une charpente de
toit composée, poutre désigne surtout les arbalétriers.
Les poutres ont servi dans les constructions de linteau à la place des pierres massives, antérieurement
aux arcs, au-dessus des portes et fenêtres dans leurs baies.
Elles servent de structure de balcon en tant que poutres de plancher prolongées et débordantes à l'extérieur
du bâtiment dans l'architecture du XVIIe siècle.
Elles sont devenues des pièces en fer reprenant principalement dans les baies les charges
des allèges constituant les pleins de travée, bande horizontale du mur bâti au-dessus des fenêtres de l'étage
inférieur, et les charges des planchers.
Ces pièces de construction en métal coulé sont ensuite devenues des assemblages rivetés ou soudés à base
de plats et cornières puis des « profils » laminés ou soudés à âme pleine (Voir architecture métallique).
Dans l'architecture moderne du XXe siècle les poutres sont des éléments de béton armé coulés sur place
avec leur ferraillage, puis dans la deuxième moitié du XXe siècle, des poutres préfabriquées, coulées au sol
hors-place. Le système d'industrialisation de la construction individuelle a abouti au système poutrelle-
hourdis.
Les poutres précontraintes, pourvues de câbles de précontraintes incorporés et tendus avant la prise du
béton, sont souvent utilisées lorsqu'il est nécessaire d'atteindre de grandes portées ou de supporter
d'importantes charges.
Le bois a aussi fait son retour avec le lamellé-collé. En construction, le concept de poutre a, en premier lieu,
donné les fermes de la charpente, poutres composées utilisées différemment de la conception habituelle
des poutres, l'utilité est ici la pente versante et non le support horizontal, et les pannes, poutres simples
horizontales. Le concept s'est étendu jusqu'à l'édification de grands caissons en métal et béton, par
exemple des bâtiments dont le premier étage surélevé au travers d'une rue constitue à lui seul une poutre à
caisson dont les âmes sont percées des baies de fenêtre, leurs allèges étant calculées et fabriquées en un
assemblage de tirant renforcé en partie basse d'âme de poutres-cloisons, et, exemple extrême, l'Arche de la
Défense.

Quelques caractéristiques
 La poutre a une section où la hauteur est plus grande que la largeur, selon son modèle de calcul.
 La poutre continue est une poutre sur plusieurs appuis ; elle a une section plus faible que les poutres
sur deux appuis pour une même portée.
 La poutre est pleine (massive) ou composée (assemblage de membrures, assemblage à jours).
 La poutre peut être composée de plusieurs matériaux par exemple bois et métal, béton et métal
pour l'assemblage mais aussi pour les caractéristiques physiques.
 La poutre des constructions industrielles constituée de bielles et membrures comprimées et tirants
tendus formant des triangles est une poutre en treillis.
 Le profil de la poutre métallique industrielle à section constante est normalisé (IPE, IPN, HEA, UPA,
etc., la première lettre donne la forme de la section), elle a un sens de pose impératif.
 Le poutre-caisson est une poutre de section creuse et fermée.
 La poutre-cloison ou poutre-voile est une poutre de grande hauteur dont le rapport hauteur sur
longueur est supérieur à 0,5 et dans laquelle se développe un effet de voûte. Les poutres-voiles sont
armées, en partie basse, par un tirant qui reprend la traction engendrée par l'effet de voûte. En
pratique, il s'agit de murs qui ne sont appuyés qu'à leurs extrémités et sont donc fléchis.

La forme longitudinale donnée à la poutre est :


 Un rectangle,
 Un trapèze partie longue en haut,
 Une portion de cercle à arc en bas corde en haut,
 Un rectangle mixtiligne, rectangle découpé en bas d'une hyperbole centrée vers le bas.
 La semelle de poutre est son élément bas ou sa face basse, la partie de socle servant d'appui.
 La retombée de poutre est la face visible de la poutre par-dessous.

Si la poutre est solidaire de deux piliers séparés elle constitue alors un portique où :
 La poutre peut être totalement encastrée des deux côtés et avoir une âme plus mince en son milieu,
 La poutre peut être articulée à ses extrémités en appui et avoir une âme plus mince à ses extrémités,
 La poutre peut être articulée en son milieu et est encastrée aux piliers, et est une composition de 2
potences face à face.
 Les poutres de la construction ancienne reposaient sur des corbeaux sculptés, en construction
récente elle repose sur des consoles avec des platines intermédiaires de positionnement ou de jeu de
dilation-rétraction.
 La poutre sur deux appuis aux extrémités a sa partie haute en compression et sa partie basse en
tension.
 La poutre en porte-à-faux encastrée dans un appui est en flexion, a sa partie haute en tension et sa
partie basse en compression.
V- Dalles

Une dalle désigne d'abord une plaque monolithe taillée dans une roche, et destinée à la couverture d'une
voie, d'un monument, d'une tombe.
Ce n'est qu'avec l'apparition du béton armé, la pierre artificielle, que dalle est employé pour désigner les
planchers de béton.
Dalle
Le terme désigne aussi bien le composant de gros œuvre que le composant architectural. Elle fournit dans la
conception architecturale les planchers en même temps que les plafonds dans les étages des bâtiments
modernes, elle fournit le support pour des passages piétons ou automobiles, pour des jardins. Elle permet
l'architecture hors-sol des bâtiments leur plateaux d'accès en rez-de-dalle par ses possibilités de donner
forme à leurs abords en gradins, mails et jardins... La dalle peut se comporter comme une « plaque » et se
porter « toute seule », donc avoir des poutres invisibles intégrées faites avec un ferraillage particulier, ou
avoir des poutres ou caissons avec leur retombée, (leur épaisseur visible par une face horizontale basse),
coulés à part selon un maillage défini par leur portée. La poutraison intégrée en augmentant
l'inertie fournit la rigidité nécessaire à l'ensemble.
Les grandes portées sont faites avec du béton précontraint. Un maillage de structure avec standardisation
des éléments utilisés pour faire la construction aboutit fréquemment à la fabrication de prédalles qui
favorisent l'économie et diminuent les contraintes de temps de réalisation du chantier.
Les prédalles sont des dalles minces de 5-8 cm au ferraillage essentiellement débordant à l'extérieur devant
être bétonné dans la dalle finie, dont la face supérieure fournit une bonne accroche au béton futur. En fait
ce sont des coffrages intégrés aux futures dalles à couler et les prédalles peuvent être en précontrainte avec
une flèche qui sera absorbée par le poids de la coulée puis les charges reçues.
Si la dalle est mince, elle peut être coulée en finition « monolithe », c'est-à-dire sur une seule couche.
L'épaisseur régulière et la forme de pente nécessaire à l'écoulement des eaux reçues sont obtenues par le
tirage régulier avant prise d'une règle de maçon selon la vitesse de prise liée aux conditions extérieures et
aux composants du béton. La dalle peut être faite avec du béton autonivelant (BAN) qui ne nécessite pas de
vibreur.
La finition de maçonnerie se fait à la règle tirée au bon moment en fin de prise. La face supérieure nécessite
un soin qui ne peut se reprendre de bonne façon après coup par un ajout d'eau ou de liant ou mortier ou un
talochage donnant une ségrégation, la face supérieure étant dans la durée soumise à corrosion et fatigue.
La surface mise en œuvre par coulée est d'une grande importance.
La dalle finie peut comporter une chape, une épaisseur supplémentaire ajoutée sur une dalle qui a été mise
à niveau au râteau. Cette chape peut être désolidarisée de la dalle : la chape flottante. Ces chapes servent à
obtenir le niveau fini du plancher, du plateau, quel que soit le revêtement.
Ces choix de composition de structure de dalle sont faits selon l'usage futur de la dalle et ses contraintes
attendues architecturales, pour l'habitat, pour les bâtiments industriels, pour les bâtiments publics, ses
contraintes d'infrastructures construites en génie civil.

Dalle intérieure
La dalle intérieure compose la base des planchers constituant les étages du bâtiment. Le premier plancher
le plus bas, si le bâtiment n'est pas sur vide sanitaire, peut être en contact avec le terrain recevant la
construction. Il s'agit soit d'un radier servant de fondation au reste de l'immeuble dans le cas d'un terrain
hétérogène ou inondable, soit d'une dalle sur sol (dalle de propreté ou dalle couvre-plancher) ou d'une
plateforme simple (dallage) qui ne sert pas d'élément de fondation. La dalle en étage est à la fois plancher
et plafond, elle est aussi au dernier niveau le support possible de l'étanchéité de l'édifice.
Le dessin en plan des dalles du bâtiment peut aboutir à des coffrages standards pour des fabrications de
planchers de pièces à forme répétitives (de garages-box, de bureaux, d'hôtels livrés à des sociétés).
Radier général
Les bases des porteurs verticaux sont en excavation plus profonde que la dalle, avec des chapeaux
d'armature positionnés côté face basse de dalle et des fers verticaux piqués en attente. La dalle est coulée
sur un film plastique recouvrant un lit de sable, avec son treillis soudé d'armature positionné côté face
haute de dalle, lié aux fers piqués dans les bases. La dalle fait avec les murs un cuvelage qui ne doit pas
déstabiliser le bâtiment en le faisant flotter, elle doit comporter des orifices de drain de remontée de l'eau
de nappe phréatique à l'intérieur du bâtiment. Lorsque le niveau de nappe monte, l'eau sera pompée. Le
radier est utilisé pour des constructions du gabarit d'immeuble d'habitat ou construction haute.

Plateforme
La dalle est coulée avec son treillis soudé d'armature légère sur un film plastique recouvrant un lit de sable.
Ou bien la dalle est coulée sur un béton de propreté : une couche de béton mince directement mis à même
le sol nivelé et qui a sa prise avant la coulée de la dalle qui doit supporter des charges. La plateforme est
faite indépendamment des fondations des murs à semelles filantes ou poteaux avec leurs longrines, qui
sont porteurs en général d'une structure de quelques étages ou seulement du toit, cas fréquents dans les
constructions de bâtiments commerciaux ou industriels.

En étage
La dalle en niveau est coulée sur coffrage avec son treillis soudé d'armature sur des porteurs. La dalle peut
aussi être faite sur des prédalles servant de coffrage perdu. Plutôt que posée, la dalle est liée aux
ferraillages des murs, des voiles minces ou des « poteaux » en béton (éléments verticaux à section quasi
carrée de dimensions faible : 20 à 100 cm). En structure mixte béton-fer, la dalle est posée attachée,
boulonnée, s'il n'y a pas de poutres, à des platines appartenant à des éléments porteurs composés de profils
métalliques soudés. Elle supporte les cloisons légères, les murs rideaux de façade. La sous-face de la dalle
constitue le plafond presque prêt à peindre.
La dalle peut être double, (une dalle plafond, un vide de quelques centimètres, une dalle plancher), pour
diminuer la conduction phonique et thermique et séparer plus fortement les voisinages.
La dalle peut comporter un système de chauffage intégré pour le local dont elle est le plancher et parfois
pour le local dont elle est le plafond. La contrainte est de ne pas dépasser une température qui doit être
assez basse pour éviter les désagréments de santé des occupants, et de profiter de l'inertie calorifique et
constituer un stockage de chaleur.
 Chauffage électrique : une résistance serpentine est déposée au coulage du béton et permet d'avoir
le chauffage de base par le sol. Dans certains cas il est en plafond, envisageable par exemple en
double dalle, et le chauffage est irradiant.
 Chauffage central à chaudière individuelle ou collective : un tuyau serpentin intégré au béton fait de
la dalle un radiateur basse température (système quasiment abandonné après ses mises en œuvre
après 1965, et à nouveau à l'ordre du jour après 2007).
Le niveau fini des surfaces variées de la dalle est atteint en ajoutant à la dalle des chapes plus ou moins
épaisses correspondant à des revêtements de surface minces ou épais : des moquettes (2 cm),
des carreaux (3–4 cm), des parquets bois (jusqu'à 10 cm). Dans un contexte d'agressivité d'usage (usage
industriel, accès du public), ces chapes peuvent contenir des additifs évitant la corrosion et l'usure due aux
passages répétés ou passage de charges lourdes (chape de compression, chape de dureté) si elles sont nues
ou peintes.
La dalle terrasse inaccessible est en général le support de l'étanchéité asphaltée avec couche de gravier au-
dessus du tout et ne présente pas de caractéristiques particulières. La dalle accessible est une dalle
extérieure.

Dalle extérieure
Les grandes surfaces dallées de béton armé nécessitent un découpage en dalles unitaires réunies tout en
restant désolidarisées, avec des joints pouvant absorber les effets du tassement différentiel du sol pour
chaque dalle. Elles peuvent être posées sur des poteaux et parfois des portiques si elles sont autoporteuses
avec dans certains cas des poutres intégrées ou des murs auxquelles elles sont liées ainsi qu'une certaine
forme de prise.
La dalle doit être étanchée avec un revêtement au-dessous des surfaces accessibles et avoir une forme de
pente pour recueillir les eaux pluviales et les évacuer. (en extérieur) Elle peut être le support pour une
couche de terre pour jardin suspendu, pour du bitume de voirie automobile, pour des dallettes constituant
des passages, pour du mobilier extérieur.
On a utilisé des dalles simples pour faire des autoroutes ou des couloirs de bus, elles n'ont pas d'éléments
porteurs et de structure de rigidité, elles sont cependant sujettes à la rupture en fatigue par déflection (avec
le poids par essieu) et présentent un inconfort d'usage dû à la discontinuité aux joints, l'effet des rebords.

VI- Chaînage
En architecture et construction, chaînage ou plus anciennement chaîne désignait à l'origine les chaines que
l'on disposait dans les maçonneries pour en accroître la résistance ; un appareil intérieur donc, qui est en
bois ou en fer1. Par extension, chaînage désigne tous les moyens de liaison mécanique permettant
d'augmenter la résistance d'un mur d'appareillage quelconque et notamment, lui conférer la capacité de
résister à des efforts en flexion ou en cisaillement et par là empêcher qu'il ne se déverse, etc.
Dans la construction des murs de moellons on appelle chaînage les jambes ou piliers de pierre élevés
d'aplomb, d'espace en espace pour les entretenir, les fortifier ou pour porter le bout d'une poutre ou pour
former l'encoignure d'un bâtiment2. On appelle chaîne d'encoignure ou chainage d'angle, celles qui sont au
coin d'un avant-corps.
Dans l'usage moderne, un chaînage est l'armature métallique du béton armé en périphérie du mur ou de
la dalle ou encore des réservations dans ceux-ci.

Chaînage verticale
Chaîne d'angle
Article connexe : Harpe (architecture).
Partie en appareil formant l'angle saillant de la jonction de deux murs, l'encoignure de murs qui lie les corps
de bâtiments et certains des avant-corps dans les constructions maçonnées. Ces parties peuvent être
constituées en moellons ou en pierre de taille, pendant que les pans sont constitués d'un autre matériau
moins coûteux. La chaîne des blocs pleins maçonnés peut être renforcée par des agrafes. Le chaînage des
briques et blocs alvéolaires se fait en introduisant verticalement des fers à béton dans les alvéoles des
éléments d'angle et en les liant par un mortier.
Chaîne verticale de pan de mur
Partie en milieu de mur long pan qui est en général le départ d'un mur de refend transversal ou longitudinal
du corps de bâtiment ; elle est appelée aussi « chaîne de refend ».

Chaînage horizontale
Partie en milieu de pan de mur ou à son sommet, elle est faite d'un appareil en brique ou pierre taillée
(moellon ou pierre de taille) qui constitue aussi l'assise répartisseuse de charges en départ de plancher. Le
chaînage horizontal peut être fait par des tirants métalliques et des ancres en façade ancienne. Le chaînage
avec des briques et des blocs alvéolaires se fait par une poutre armée en long liée au chaînage vertical. La
poutre périphérique départ de dalle béton contribue à la rigidité, au « contreventement » dans tous les
axes. Le balcon filant peut comporter un chaînage horizontal si c'est une structure à mur rideau, le
ferraillage du balcon simple est au niveau sa face supérieure, il passe au-dessus du chaînage pour se lier
par-dessus à celui de la dalle qui lui est dessous.
VII- Plancher

Un plancher, dans le domaine du bâtiment, est un ouvrage de charpente de menuiserie ou de maçonnerie,


tout ou partie en bois, formant une plate-forme horizontale au rez-de-chaussée ou une séparation entre les
étages d'une construction.
Sa sous-face, lorsqu'elle est plane, est appelée plafond. Le plancher peut être recouvert par un revêtement
de sol : parquet, carrelage, linoleum, moquette, sol plastique, etc. En termes de menuiserie, ce revêtement,
lorsqu'il est constitué de planches, est aussi appelé plancher.

« Planchéier » est l'action de couvrir un plancher de planches jointes à rainures et languettes, arrêtées et
clouées sur des lambourdes

Planchers modernes
Pendant longtemps, le bois est le seul matériau qui peut être utilisé en flexion. Avec la révolution
industrielle, l'acier fait son entrée en construction. Un poteau peut être facilement remplacé par une
colonne en fonte ; une poutre en bois l'être par un rail en acier. Mais l'acier subit très rapidement la
concurrence du béton de ciment. Si le béton de ciment travaille essentiellement en compression, le béton de
ciment armé d'acier — le béton armé ou le béton précontraint — peut fonctionner, lui, en flexion. L'acier et
le béton s'introduisent dans la composition des planchers. Les plancher accompagnent l'évolution du reste
du bâtiment, devenant des parois qui doivent répondre à toutes sortes d'impératifs
structurels, acoustiques, thermique et d'étanchéité, etc.
 Plancher béton
 Un plancher cloué est un plancher en bois constitué de planches posées sur champ et clouées les
unes contre les autres.
 Un plancher technique est un faux plancher formant des caissons utilisés pour le passage de gaines
et de canalisations diverses.

VIII- Escaliers

Un escalier est une construction architecturale constituée d'une suite régulière de marches, ou degrés,
permettant d'accéder à un étage, de passer d'un niveau à un autre en montant et descendant. Le terme a
une origine étymologique latine, scala signifiant échelle. Le métier correspondant est celui d'escaliéteur.
Par extension, ce type de construction a donné son nom à un escalier, voie piétonne, à ciel ouvert ou
couverte, constituée d’une ou plusieurs marches.

Typologie
Un escalier peut être en pierre, en bois, en métal, en béton, en verre ou en plâtre.
Sa structure est soit intégrée au mur qui le supporte, soit un assemblage indépendant du reste du gros
œuvre et l'assemblage est un ouvrage autoporteur. L'escalier est d'une complexité de conception très
variable : de la paillasse en béton, sorte de dalle rampante comportant les marches et posée en dénivelé, de
l'empilement simple des marches en métal qui peuvent donner l'escalier en système à vis à noyau central,
jusqu'à l'escalier tournant de pierre sur voûte sarrasine et l'escalier balancé de pierre taillée ou de bois avec
jour central.
L’escalier peut être à monter droite ou circulaire ou mixte : droit ou à l'italienne, hélicoïdal ou à vis ou
en colimaçon ou rayonnant, balancé, ou à la française ou à quartiers tournants.
Lorsqu'un escalier est utilisé comme voie d'évacuation extérieure d'un bâtiment la volée inférieure peut se
relever horizontalement au niveau du premier étage afin de libérer de l'espace au pied de l'escalier. On
parle alors de volée inférieure relevable. Ce système permet aussi d'empêcher l'accès aux personnes non
autorisées.
Le professionnel qui fabrique et pose les escaliers, lorsqu'ils sont en bois, est
indifféremment charpentier ou menuisier, c'est pour cela qu'on rencontre couramment deux unités de
mesures : le centimètre (origine de charpente), et le millimètre (utilisé en menuiserie). Il est dit escaliéteur.

Types d'escaliers

On distingue les escaliers droits, parmi lesquels les échelles et les perrons, et les escaliers tournants, qui
présentent trois formes : les escaliers à jour, les escaliers rampe-sur-rampe et les escaliers à noyau. Les
escaliers tournants ont le plus souvent un ou plusieurs quarts tournants en angle droit, ou sont circulaires (à
jour) ou en hélice (à noyau)4
 L’escalier hélicoïdal, souvent appelés « escalier en colimaçon », plus rarement « escaliers en
spirale » ou « escaliers en vis » ;
 L'escalier en pas d'âne présente des marches très profondes. Ils étaient destinés à faciliter le
passage du bétail ou d'animaux de trait ;
 L’escalier rampe-sur-rampe est un escalier tournant à retours, formé de volées droites parallèles et
de sens contraire, sans jour central, séparées par des paliers où se font les tournants.
 Escalier tournant à droite ou à gauche. Il en est de deux sortes : l'escalier en vis et l'escalier à
retours, par exemple : « escalier tournant à trois volées droites séparées par des repos formant
retour en équerre ».

Autres types : escalier mécanique et échelle


L’escalier mécanique ou « escalator » est un convoyeur aux marches mobiles et l’échelle un squelette.

IX- Charpente
Une charpente est un assemblage d'éléments en bois, métal ou béton, servant à soutenir ou couvrir
des constructions. C'est une ossature porteuse ponctuelle, par opposition à la structure linéaire que
constitue un mur continu.
On désigne souvent par charpente l'ossature de poteaux et poutres qui reprend le poids de
la couverture ainsi que les charges verticales (c’est-à-dire les forces verticales s'exerçant sur la charpente)
telles que les surcharges climatiques (neige).
C'est le charpentier qui est chargé de la mise en place d'une charpente.
La « charpenterie » désigne aussi bien l'art du charpentier que le chantier de charpente.
Les bois de charpente
Les essences de bois utilisées pour la fabrication des charpentes traditionnelles sont nombreuses, de plus,
elles varient considérablement d’une région à une autre et même d’une époque à l’autre : elles dépendent
en partie des possibilités momentanées d’exploitation et d’approvisionnement. Dans ces conditions, il est
difficile de donner une liste exhaustive des essences de bois utilisées, celle qui suit reste donc ouverte. Ainsi,
les essences de bois principalement utilisées en charpenterie sont, pour des essences résineuses : le sapin,
l'épicéa, le mélèze, le pin, le Douglas ; pour des essences feuillues caduques : le peuplier tremble,
le châtaignier, l'orme, le chêne.
Avec une proposition de classification suivante, les résineux et les caducs, avec une progression dans les
densités pour chaque catégorie.
 Gymnospermes : résineux (bois tendres) :
 Sapin blanc du Nord : résineux dont le bois de cœur et l’aubier ne sont pas distincts ; bois blanc mat
se colorant très légèrement en rougeâtre vers le cœur ; aucun canal résinifère n’est visible sur une
coupe transversale ; bois généralement tendre et relativement homogène ;
 Pin maritime : bois de cœur et d’aubier très distincts ; bois de cœur de couleur plus foncée et plus
brune que celle du pin sylvestre ; bois d’espèce plus grasse ; aux odeurs plus prononcées et aux
canaux résinifères très nombreux et visibles à l’œil nu (situés principalement en bordure du bois de
printemps) ; les nœuds sont en général moyens ou assez gros et nettement plus foncés que le bois
normal ; le bois d’été est délimité d’une manière franche par rapport au bois de printemps ;
 Pin sylvestre : bois de cœur et d’aubier très distincts ; bois de cœur d’une couleur rougeâtre
marquée ; odeur prononcée de résine ; nombreux canaux résinifères ; ses nœuds sont en général
assez petits et leur couleur est à peine plus foncée que le bois normal ;
 Douglas : essence résineuse résistante aux insectes et aux champignons, même en milieu agressif
(montagne, bord de mer…). L'aubier et le bois parfait sont bien distincts, l'aubier clair n'a pas les
qualités de durabilité du duramen. La coloration allant de rosâtre à brun en fait un bois facile à
reconnaître. Il est plus dur et plus dense que les autres essences de résineux. Les principales régions
de production sont le Massif Central, les Alpes et le Jura. Sur pied, il est reconnaissable à ses
aiguilles bleutées et aux poches de résines apparentes au niveau de l'écorce.
 Angiospermes : caducs (bois durs) :
 chêne : bois de cœur et aubier distincts ; bois de cœur lourd, de couleur brun jaunâtre avec une
odeur caractéristique de tanin ; aubier plus clair, peu résistant aux attaques
des insectes et champignons ; rayons médullaires très marqués et très visibles sur les coupes en bout
où ils se distinguent souvent mieux que les accroissements ;
 Châtaignier : comparable en beaucoup de points au chêne, il est caractérisé par l’absence d'aubier,
de rayons médullaires et de maillures visibles ; analogue au chêne au point de vue mécanique et
d’excellente conservation ; coloration plus rouge que celle du chêne.
Les arbres au feuillage caduc doivent être abattus en hiver pour être hors-sève. Les résineux peuvent être
coupés toute l'année. Lorsque les branches de l'arbre sont coupées, on obtient une grume nette, de la taille
de l'arbre. Cette opération s'appelle le façonnage. La grume est ensuite coupée dans sa longueur en
différentes parties appelées billes.
Les billes sont ensuite débitées dans une scierie. En fonction du diamètre de la bille et de la qualité de son
bois, le bois sera utilisé soit pour la charpenterie, soit pour la menuiserie, soit pour l'ébénisterie. La bille de
pied est la partie de la grume allant du pied de l'arbre jusqu'aux premières branches.

Différents types de charpente :

Charpente traditionnelle de toiture


Principe : la charpente dite traditionnelle est constituée de fermes, de pannes et de chevrons. Une ferme est
composée par l'assemblage de plusieurs pièces de bois massif. Les arbalétriers, l’entrait et
le poinçon forment le réseau principal tandis que les contrefiches, les jambes de force, les diagonales et
les potelets forment le réseau secondaire d'une ferme.
Les assemblages des parties constitutives de la ferme se font par embrèvement, boulonnage ou clouage.
La charpente de toiture est constituée de différentes pièces en bois ou en acier :
 La ferme constitue l'élément essentiel d'un comble d'une toiture. C'est elle qui transmet le poids
général de la couverture aux porteurs verticaux (murs, poteaux…). Elle peut reposer sur des poteaux,
sur les murs porteurs, sur les poutres maîtresses du plancher des combles, parfois sur la panne
sablière ;
 Les pannes sont les éléments de liaison entre les fermes. Il existe 3 types de pannes : la sablière,
posée sur les murs ; les pannes ventrières positionnées en milieu de pan de toit et la panne faîtière,
en haut de toit appelé le faîtage. C'est par elles que transitent les charges des chevrons vers les
fermes. L'entraxe de panne dépend du type de conception de l'ouvrage, des charges de toiture et de
la section de bois (ainsi que l'essence de celui-ci) ;
 Un chevron répartit le poids de la toiture sur les pannes. Il est disposé dans le sens de la pente avec
un entraxe (distance d'axe en axe) de 50 à 60 cm maximum, suivant le type de couverture. Les
sections classiques sont de 11 × 8 cm, 7 × 6,3 cm et 5 × 4,5 cm (hauteur × largeur) ;
 les liteaux sont posés sur les chevrons pour recevoir le ou les matériaux de couverture (Exemple:
couverture en ardoises non clouées sur volige, mais retenues par des crochets métalliques ou tuiles).
Les combles sont protégés des déformations dues à diverses contraintes, permanentes ou occasionnelles,
par diverses pièces de « contreventement ». Ainsi, la ferme peut être plus ou moins rigidifiée par diverses
pièces de triangulation appelées en termes de charpentes de bois des « aiguilles » : par exemple des
« poinçons », « contrefiches », « jambes de force », « blochets », etc. Dans le sens longitudinal, les fermes
sont contreventées par diverses pièces qui les relient entre elles obliquement ou qui les relient aux pannes,
ou relient encore les pannes entre elles. La précision des assemblages joue un rôle déterminant dans la
charpente.

Charpente métallique
La charpente métallique concurrence la charpente en bois dans presque tous les domaines. La construction
d'ouvrages de grande portée est simple. La grande majorité des bâtiments industriels est réalisée avec des
charpentes métalliques, notamment pour des questions de coût. Les charpentes métalliques résistent au
feu moins longtemps que celles en bois car les caractéristiques mécaniques chutent brutalement en cas
d'élévation de température alors que le bois inflammable et combustible perd sa solidité plus
graduellement par perte d'épaisseur. Ceci peut imposer une protection au feu spécifique des charpentes
métalliques suivant les usages, par un doublage incombustible (isolants, plaques de plâtre) ou par un
revêtement intumescent.

Charpente béton
La charpente en béton, contrairement à la charpente en bois ou en métal, résiste aux incendies.
Elle présente des performances thermiques, acoustiques ou structurelles selon le type de béton employé
(armé, léger, précontraint).

Charpente à fermettes industrielles


Les fermettes peuvent être considérées comme des chevrons renforcés par triangulation. Elles sont
fabriquées généralement avec des pièces de bois en 36 mm d'épaisseur (1'1/2) et assemblées à l'aide
de connecteurs métalliques. Ce type de charpente consiste à transmettre les charges de toiture aux murs
porteurs par l'intermédiaire de fermes disposées tous les 60 ou 90 cm environ. L'élancement : rapport entre
la hauteur et l'épaisseur de la ferme étant très grand, cela impose de stabiliser les fermes par un sous-
système de barres perpendiculaire appelé contreventement et anti-flambage.
La pose d'une charpente industrialisée requiert très peu de temps. Les avantages de ce type de charpente
sont le faible coût et un très bon rapport résistance/légèreté. Ces structures sont également utilisées en
dehors de la toiture pour, par exemple les coffrages de béton, les échafaudages ainsi que des ouvrages
provisoires de support de projets industriels. Les profils et formes sont presque infinis, ce qui permet
d'obtenir des toits très variés.
Pour la construction d'habitation, les portées sont comprises entre 8 et 15 m. Des portées de 25 m peuvent
être atteintes pour les bâtiments agricoles ou industriels en utilisant des sections de bois plus importantes,
cela implique des techniques d’assemblage spécifiques.

Charpentes en lamellé-collé
Cette technique consiste à reconstituer des équarrissages à partir de lamelles de bois de faible section,
collées entre elles.
Le domaine d'application comprend les :
 Bâtiments à usage public ;
 Bâtiments de grande portée ;
 Milieux agressifs (chimique, teinturier, stockage céréalier, piscines, etc.) ;
 Ponts.
Du fait d'une vitesse de combustion assez lente et constante (2 h 30), les structures en bois lamellé-collé ont
une grande résistance au feu.
Enfin, il faut savoir que les arcs de ces charpentes sont élaborés par collage à contrefil et contre-cœur de
pièces de bois, de façon à répartir le travail du lamellé-collé sur toute la pièce.

Charpente en résille losangique ou lamelles Zollinger


Plafond intérieur en charpente Zollinger.
L'architecte allemand Friedrich Zollinger (de) fait breveter en 1923 ce type de charpente, également appelé
charpente en nid d'abeille. Cette sorte de charpente ne nécessite pas de poutre mais une multitude de
planches de petite longueur. Le toit construit ainsi, appelé toit Zollinger (de), est de forme similaire au toit
en carène et en partage les avantages en termes de volume utilisable.

X- Couverture
Dans le domaine de la construction la couverture est le revêtement extérieur de la toiture d'un bâtiment. La
couverture assure l'étanchéité à l'eau du bâti en canalisant les eaux pluviales et en les collectant.
La toiture assure une protection mécanique contre des agents extérieurs divers (poussières, intrusions, etc.).
Elle doit aussi résister aux contraintes mécaniques statiques de la neige et dynamiques des vents violents
(pression et arrachement).
Considérée comme la cinquième façade du bâtiment, elle apporte aussi son cachet et contribue à
l'esthétique de l'habitation.

Fonctions
La couverture est la partie extérieure du toit. Elle ne participe pas à la stabilité du bâtiment. Elle doit
résister aux intempéries sous toutes ses formes (pluies, neige, grêle, vents), à l'environnement extérieur
(milieu marin par exemple) et au poids du personnel d'entretien. Du faîtage au réseau d'assainissement, la
couverture achemine les eaux de pluies par gravité et participe à l'étanchéité à l'eau.
Élément visible depuis l'extérieur, la couverture contribue à la valeur patrimoniale et architecturale de
l'édifice.

Composition
Une couverture est composée, entre autres :
 D’un support de couverture (poutres, voliges, longerons, lattes, etc.),
 D’un écran de sous-toiture (membrane imperméable à l'eau, isolant thermique, etc.),
 Des éléments de ventilation de la sous-toiture (évacuation de l'humidité et de la vapeur),
 De la couverture, revêtement extérieur visible (tuiles, ardoises, lauzes, tôles, etc.),
 Des éléments garantissant l'étanchéité de la toiture à la pluie et son bon écoulement
(arêtiers, noquets, éléments d'étanchéité des rives, etc.),
 D’un système de collecte (corniches) et d'évacuation des eaux pluviales (gouttières),
 De fenêtres de toit ou de puits de lumière.

Les éléments de couverture


Technologiquement, deux types de poses se distinguent : la couverture en petits éléments et en grands
éléments.

Couverture en petits éléments

Les tuiles
Les tuiles sont des plaquettes rigides, fabriqué par moulage ou pressage. Les formes sont très variées selon
les spécificités régionales ou l'emplacement sur le toit : plates, ondulés, cintrées, étrier. Le matériau est
souvent la terre cuite, mais cela peut être du béton, du verre ou du métal (zinc, acier...). Elles peuvent être
posées sur liteaunage ou voligeage, voire sur des supports spécifiques pour tuiles.
Les tuiles en terre cuite représentent en France comme dans de nombreux pays, le premier matériau de
couverture dans l'habitat. Les éléments sont constitués d'argile cuite à haute température. Les teintes
obtenues dépendent de l'argile utilisée et du traitement de surface qui peut être appliqué au niveau de la
finition.
Plusieurs types de tuiles, ayant chacune leur spécificité de pose relative à leur forme, existent comme
la tuile canal, la tuile plate (avec des variantes régionales comme la tuile vernissée de Bourgogne ou la tuile
alsacienne), la panne flamande ou encore la tuile à emboîtement.
Toit de tuiles à Milan.

Les ardoises
Les ardoises naturelles sont des éléments en pierre schisteuse très fine. Elles sont fabriquées à partir de
schiste ardoisier, débité puis scié à la dimension voulue. Les formes des ardoises sont rectangulaires,
arrondies, en ogive ou en losange. Une ardoise est imperméable, non poreuse, non gélive et résistante aux
agents atmosphériques les plus agressifs.
Les ardoises en fibres-ciment sont des éléments préfabriqués en ciment pour ressembler à des ardoises
naturelles. Elles peuvent être teintées dans la masse ou colorées en surface. Les premières ardoises en
fibres-ciments contenaient de l'amiante. Les ardoises sont posées au crochet ou cloutée. Deux types de
supports peuvent être mis en œuvre : les liteaux ou le voligeage (également appelé support continu).

Les bardeaux bitumineux


Les bardeaux bitumeux, appelés aussi « shingles », sont constitués d'une armature de voile de verre ou de
feutre cellulosique et d'un mélange de bitume et de granulats minéraux. Différentes formes sont
disponibles : arrondies, rectangulaires, écailles. Ces produits se posent facilement sur des toitures à faible
pente et sur des charpentes légères grâce à leur faible poids. Le type de pose le plus courant consiste à
clouer les éléments sur un support continu, constitué de panneaux de particules ou d'un voligeage jointif.

Les tavaillons
Toitures dites en écailles de bois, bardeaux ou tavaillons, … constituées de mélèze, de châtaignier ou de Red
Cedar, elles représentent également une technique très ancienne que l'on retrouve encore en Franche-
Comté, dans les Vosges ou en Savoie. De petits éléments de bois sont mis en œuvre par clouage, un peu à la
manière des ardoises. Là encore, quelques artisans perpétuent et relancent cette technique que l'on
rencontre plutôt en zone de montagne, mais aussi en plaine. Le bois utilisé, quasiment imputrescible, se
teinte avec le temps pour se fondre dans des teintes gris-argent.

Couvertures en grands éléments

On distingue deux types de matériaux :


 Les bacs autoportants en acier (ou en aluminium mais de moins en moins utilisé) posés directement
sur la charpente.
 Les métaux en feuilles (zinc, cuivre), soutenus par un support continu.
Les toitures métalliques en feuille ont une excellente tenue dans le temps et une patine du meilleur effet. Le
cuivre devient noir et se patine ou s'oxyde en vert par la suite. Le zinc, quant à lui, prend une couleur
cendrée platine très appréciée. Facile à mettre en forme, à plier et à souder, le zinc comme le cuivre
s'adaptent aux mises en œuvre les plus complexes.

Les bacs acier


Appelées aussi couvertures autoportantes (absence de support continu) elles sont réservées à l'origine aux
bâtiments industriels, et trouvent quelques applications dans l'habitat, en particulier en montagne, grâce à
leurs qualités d'économie, de résistance au gel et de fiabilité. Ces produits réalisés en tôles galvanisées,
laquées et nervurées, sont également disponibles dans une gamme importante de coloris. Ces couvertures
sont particulièrement employées dans les pays soumis aux forts vents et cyclones tropicaux, comme
les Caraïbes et de l’Océan Indien (La Réunion, île Maurice, …). Le nervurage important de ces éléments
élimine le chevronnage et la fixation se fait par tirefond et rondelle d’étanchéité à la partie supérieure de la
jointure de deux plaques. Le bac acier est couramment vendu en longueur maxi de 12 mètres, adaptable à
la demande, et en largeur de 0,6 à 1,1 mètre. La portée de ces produits dépend de la profondeur des
nervures, de l'épaisseur de la tôle ainsi que des contraintes climatiques à prendre en compte, elle peut aller
de 2 mètres à 7 mètres et plus. Pour résoudre les problèmes de condensation dus aux différences de
températures intérieures et extérieures, ainsi que les problèmes acoustiques, des bacs acier sont proposés
en double peau avec une isolation interne.

Panneaux pour couverture


Les formes les plus connues sont les tôles ondulées en acier galvanisé, en fibre de verre ou en matière
synthétique bitumée. Très légères et peu coûteuses, ces plaques sont d’une application très aisée par simple
vissage (tirefond) ou clouage sur chevron. D’autres plaques, plus récentes, reproduisent une ou plusieurs
rangées de tuiles, avec des teintes qui se rapprochent, selon les régions, de la tuile ou de l'ardoise. Rapides
à poser, ces plaques ont surtout l'avantage d'être très économiques. Ces plaques existent en acier
électrozingué, galvanisé avec revêtement peinture et aussi matière synthétique, généralement dans des
dimensions plus ou moins standards de 1 mètre de largeur sur 2 mètres de longueur. Ces différentes
plaques moulées existent aussi en matières translucides selon les mêmes dimensions et peuvent être
intercalées sur une couverture opaque sans aucun problème.

Autres types de toitures

Les toitures végétales


Existants depuis plusieurs milliers d'années, utilisés par quelques pionniers aux États-Unis, ces couvertures
destinées à des toits de faible pente ont fait un retour dans le nord de l'Europe depuis les années 1970, et
commencent à s'implanter dans les pays latins. Particulièrement propices à l'absorption des chocs
thermiques, ils sont privilégiés pour leur esthétique et leurs impacts écologiques : effets d'atténuation des
pics de chaleur urbaine, zones-tampons lors de chutes de pluie, meilleure hygrométrie de l'habitation,
absorption de CO2. Leur mise en œuvre présente un faible surcoût par rapport à des toitures plus classiques,
et ils présentent l'avantage d'offrir une meilleure étanchéité.

Couverture transparente de verre


Construites pour amener de la lumière, la chaleur du soleil, ces couvertures appelées plus
communément verrières sont devenues très en vogue, dès le XVe siècle sous la Renaissance italienne puis en
Europe, pour vitrer les arcades des Orangeries des grandes domaines royaux puis les serres
d’agréments au XIXe siècle. C’est aussi à cette époque que ce genre de couverture vit le jour pour protéger
les halls de gares ferroviaires, de grands hôtels, d'exposition et musées, des grands magasins, les passages
en galerie marchande et quelques grands palais.

XI- Les ouvertures


En architecture, une ouverture, synonyme de baie ou de vide, désigne une surface de l'enveloppe d'un
bâtiment, laissée libre ou fermée par une fenêtre ou une porte, et qui sert à faire communiquer l'intérieur
de celui-ci avec l'extérieur.
Une baie est une ouverture dans un mur (terme venu du verbe « béer »). Elle est destinée à laisser un
passage à travers le mur pour permettre aux hommes ou aux animaux de circuler (la porte et le portail),
pour éclairer, pour aérer (la fenêtre et le « jour »). Dans certains cas, la baie est destinée uniquement à
orner, c'est le cas des baies aveugles.
Les baies ont le plus souvent une forme simple de découpe : rectangulaire, circulaire ou ogivale. Le détail de
leurs contours s'est complexifié puis extrêmement simplifier au fil du temps.
Cet encadrement qui est parfois un simple élément visuel et non structurel peut être intégré à la
construction du gros œuvre.
Le chambranle peut aussi être une pièce rapportée en encadrement décoratif sur la structure, par exemple
une boiserie pour une baie libre intérieure, une porte libre sans battants.
Les baies modernes de portes et fenêtres sont construites avec une feuillure qui est dans le gros œuvre la
partie de l’encadrement qui reçoit le dormant, le bâti de la menuiserie de fermeture. Pour ce qui concerne
les éléments d’architecture très ancienne ou rudimentaire, les baies équipées pour être fermées ont une
partie mobile de l'équipement en menuiserie qui peut venir directement s’insérer dans la feuillure établie
dans le gros œuvre.

Différents types de baie


La travée est une baie d’architecture antique composée de colonnes surmontées d’un entablement.
L’arcade est une baie libre sans menuiserie intégrée, elle a essentiellement une vocation d’ornement. Elle
donne l'arcature.
La niche est une baie d’ornement de tous temps ayant souvent un fond, elle comporte en général un
élément mis en valeur : une statuette, une urne, etc.
La baie vitrée est une large surface en verre, ou autre matériau translucide, apposée sur une construction
avec laquelle elle fait corps. Une baie vitrée comporte un ou plusieurs panneaux assemblés afin d'ajouter
volume et clarté à la pièce. Elle peut inclure des angles et intégrer plusieurs pans afin de comprendre trois
dimensions. Une baie vitrée peut même, selon la technologie moderne, créer de la surface couverte et
n'avoir pourtant aucun angle ni point de rupture (exemple de la « bulle »). En cas de composants plans
assemblés, les angles d'incidence peuvent être infinis, variés voire complexes (type « à facettes »). Une baie
vitrée va du simple vitrage large posé verticalement ou horizontalement jusqu'à, ce qui est de plus en plus
fréquent en architecture contemporaine, présenter une déclivité plus ou moins prononcée en fonction des
effets recherchés. Une baie vitrée est aussi un plafond transparent opaque ou translucide enchâssé sur une
structure en dur qui la maintient. Partant, elle peut également être appuyée sur un ou plusieurs côtés en
verre à la manière d'une loggia fermée par du vitrage dont le plafond serait de la même matière. Enfin,
dans l'hypothèse d'une structure de support existante, celle-là peut être simple ou présenter l'aspect d'une
armature très élaborée.
L'architecture académique définit les niveaux de la construction par les baies avec le fenestrage.
 La baie biaise dans l’architecture comportant des murs épais est une baie dont l’axe de percement
n’est pas perpendiculaire au mur.
 Une baie aveugle est une baie simulée que l’on a conçue avec un remplissage en fond.
 La baie géminée est une baie juxtaposée à une autre baie de même grandeur.
 Sur un corps de bâtiment, une baie passante est une baie à découpe commune pour plusieurs étages
(plusieurs planchers) avec piédroits communs.
 Une baie pendante est une baie qui coupe la corniche marquant l'étage en façade.
 Une baie de fenêtre à renfoncement en façade de son allège est considérée comme une porte-
fenêtre.
 Une baie coulissante est une ouverture unique horizontale fabriquée avec deux battants, ces
derniers pouvant glisser sur leur axe pour favoriser une pénétration optimale de l'air à l'intérieur de
l'habitation.

XII- Les Murs


Un mur est une structure solide, faite de pierres, de briques, de parpaings ou d'un autre matériau, qui
sépare ou délimite deux espaces.
Dans les bâtiments les murs forment les pièces. En plus de définir l'espace intérieur du bâtiment, leur utilité
est en règle générale de soutenir les étages et la toiture.
En plein air, ils délimitent un espace, offrant une zone de sécurité contre les intrusions ou restreignant
simplement la libre circulation des animaux ou des personnes. Certains murs ont une fonction de protection
contre les effets naturels comme l'eau (on parle dans ce cas de digue ou de barrages).
Le mur peut avoir des fonctions symboliques (propriété, apparat) et/ou de protection et défense (mur
d'enceinte, de forteresse, de prison).
Par extension, on qualifie de mur tout assemblage d'éléments de taille et de forme similaire (généralement
rectangulaire) : mur de carreaux de verre, mur de télévisions. De la même manière, tout obstacle ayant une
apparence relativement unie et infranchissable peut être qualifié de mur : mur d'eau (pour une vague très
haute), mur de brouillard, mur de flammes ou de chaleur.

Fonction

Un mur est un ouvrage destiné :


 À séparer deux pièces d'une habitation (mur de séparation, mur d'enceinte) ;
 À constituer un édifice, supporter la partie supérieure par des murs porteurs en façade ou en travers de la
façade (le « mur de refend »), sauf pour le « mur-rideau » qui ne constitue que la séparation de la pièce
avec la rue, qui est suspendu et ne porte rien dans certains immeubles ;
 À conforter un talus (mur de soutènement) ;
 À protéger une zone contre les éléments (digue, mur anti-avalanche…) ou contre le bruit (mur anti-bruit) ;
 À servir de support pour une œuvre picturale (fresque, graffiti, etc.) ou sculpturale (bas-relief, mur
végétalisé, etc.) ;
 À permettre une pratique sportive (mur de pelote basque ou de tennis, mur d'escalade).

XIII- Quelques définitions

1- Béton de propreté
Comme son nom l’indique le béton de propreté est un béton maigre que l’on étale sur le sol ou en fond de
fouille pour constituer une surface propre non terreuse, sur laquelle on pourra mettre en place un béton de
fondation, ou encore réaliser une aire de travail non boueuse.
DANS QUELS CAS METTRE EN ŒUVRE UN BÉTON DE PROPRETÉ ?
Le béton de propreté a donc deux rôles :
– Obtenir une surface de travail propre et plane.
– Protéger les armatures éventuelles.
Il est donc utile dès lors que l’on réalise un ouvrage armé dont on souhaite protéger les
armatures inférieures. C’est le cas par exemple des fondations.
Puisqu’il n’a pas de vocation structurelle, le béton de propreté n’est pas armé et faiblement dosé en
ciment.
DOSAGE EN CIMENT
Ce béton contient une faible quantité de ciment : seulement 150 à 200kg par m3 contre 300 à 350kg/m3
pour un béton traditionnel, permet de réduire les coûts.
Pour réaliser 1m3 de béton de propreté, il faut donc :
– 200 kg de ciment par m3
– 960 kg de sable (0/5mm)
– 1050 kg de gravier (5/15mm)
– 125L d’eau.

2- Mortier (matériau)
Le mortier est le mélange à consistance de pâte ou de boue, d'un liant et d'agrégats avec de l'eau. Il est
utilisé en maçonnerie comme élément de liaison, de scellement ou comme enduit. Techniquement parlant,
c'est une colle.
Les professionnels du bâtiment qui utilisent le mortier sont le maçon, le couvreur, le carreleur et le tailleur
de pierre. Jadis, la fonction était dévolue au gâcheur de mortier, qui le gâchait, c'est-à-dire le mélangeait.
Il existe plusieurs types de mortiers :
 Mortier de terre ;
 Mortier de chaux grasse ;
 Mortier de chaux hydraulique ;
 Mortier de plâtre ;
 Mortier de ciment ;
 Mortier bâtard.

3- Béton armé
C’est un matériau composite constitué de béton et de barres d'acier alliant les propriétés mécaniques
complémentaires de ces matériaux (bonne résistance à la compression du béton et bonne résistance à la
traction de l'acier). Il est utilisé comme matériau de construction, en particulier pour le bâtiment et le génie
civil.
Principe de fonctionnement
Le béton est un matériau capable de supporter des contraintes de compression importantes (10 à 100
MPa1) alors que sa résistance aux efforts de traction est très faible (de l’ordre du dixième de sa résistance à
la compression). C’est donc pour pallier cette insuffisance qu’est née l’idée de placer, dans les zones
soumises à des efforts de traction, des barres d’acier (armatures) qui, elles, sont résistantes aussi bien en
compression qu’en traction. Le matériau résultant de l’association du béton et de l’acier est appelé « béton
armé ».

4- Fouilles
Dans le domaine du bâtiment, une fouille est un creusement réalisé dans le sol, en général après décapage
de la terre végétale. Elle fait partie des travaux de terrassement et destinée à être remplie par le béton des
semelles de fondation. Les fouilles sont destinées aux applications suivantes :
 Réalisation des fondations ;
 Dégagement des volumes des sous-sols ;
 Pose des canalisations.
Types de fouilles
On compte plusieurs types de fouilles dont :
 Fouilles en rigole : Elles sont destinées à recevoir les semelles filantes de fondations, leur profondeur
n'excède pas un mètre et leur largeur deux mètres.
 Fouilles en tranchées : Leur profondeur est supérieure à un mètre et leur largeur n'excède pas deux
mètres.
 Fouilles en excavation : Elles ont une largeur de plus de deux mètres mais leur profondeur ne dépasse
pas la moitié de la largeur.
 Fouilles en puits : C'est dans le cas où la plus grande dimension horizontale d'un puits est inférieure à
1,20 m, cette dimension est mesurée entre les faces intérieures opposées des étais et blindages. Pour
des raisons de sécurité, il est interdit qu'on descende au fond de la fouille au cours de son exécution.
 Fouilles en pieux : est utilisée lors d'un sol bon très profond afin de récupérer des charges ponctuelles
généralement, on peut aussi coupler les pieux avec des longrines afin de répartir les charges du
bâtiment sur une surface plus grande, et aussi afin de limiter les effets de tassements.
 Fouilles en pleine masse : exécutée sur la totalité de la surface d’emprise d’une construction, par ex
pour encaisser un sous-sol. Dans ce cas, le terrassement est descendu jusqu’au niveau de la sous-face
du dallage du dernier sous-sol.

5- Terrassement
Le terrassement est une préparation du sol : la première opération consiste à débarrasser le terrain de tous
les arbres, herbes et toutes les terres végétales qui l'occupent et à ménager un plan de base de départ pour
l'exécution des fouilles.
La plupart du temps, on a recours aux engins mécaniques, même pour les simples maisons d'habitation, le
travail à la main provoquerait des inégalités du terrain.
Lors du terrassement on exécute des opérations de :
 Nivellement : est l'ensemble des actions d'aplanir le terrain, généralement on utilise la niveleuse qui
facilite ces actions.
 Sondage : est réalisé tout de suite après le décapage, pour la reconnaissance de la nature du sols, appelée
reconnaissance géotechnique.
 Déblai : c'est l'ensemble des terres retirées du sol lors des divers travaux de terrassement.
 Remblai : c'est la quantité des terres rapportées sur le terrain pour combler une cavité ou pour créer une
plate-forme.

6- Soubassement
C’est un terme d’architecture, il peut désigner deux choses :
 Partie inférieure des murs d’une construction reposant sur les fondations d’un édifice ;
 Socle continu régnant à la base d’une façade, d’une rangée de colonnes ou d’une statue.

7- Linteau
(Du latin classique limes, « limite, seuil ») est un élément architectural qui sert à soutenir les matériaux du
mur au-dessus d'une baie, d'une porte ou d'une fenêtre. Le linteau peut servir de base à un tympan et
un arc de décharge peut être placé au-dessus du linteau pour reporter le poids du mur au-dessus sur
les jambages et décharger ainsi le linteau.
Le plus souvent en pierre, béton armé ou métal, mais aussi en bois, il peut être monolithe ou clavé avec
une plate-bande.

8- Étai
Un étai est un dispositif de soutien utilisé dans la construction pour maintenir une structure en place. Il est
généralement utilisé pour soutenir temporairement une structure pendant qu’elle est en cours de
construction ou de réparation. Les étais sont couramment utilisés dans les travaux de construction, tels que
la construction de murs, de plafonds, de planchers et d’autres structures similaires.

9- Dalle de compression
La dalle de compression est une couche de béton de plus de 4 cm que l’on coule pour faire le plancher. Elle
permet de limiter l’effet des efforts appliquées, et de repartir les forces sur toute la surface.
La dalle de compression est toujours armée, c’est-à-dire qu’on pose un treillis soudé (barres de fer) dans
l’épaisseur pour la rendre encore plus résistante.

Vous aimerez peut-être aussi