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Chapitre 1: Généralités MDS 3

Chapitre 1: Généralités

1.1 Définition :

On appelle fondation, la partie d'un ouvrage reposant sur un terrain d'assise auquel sont
transmises toutes les charges permanentes et variables supportées par cet ouvrage. Ces
charges ont en général une composante verticale prédominante, mais la composante
horizontale est souvent non négligeable ; les efforts appliqués au sol sont donc inclinés.

Les fondations doivent reprendre les charges supportées par la structure et les
transmettre au sol dans de bonnes conditions de façon à assurer la stabilité de
l'ouvrage;

 Assurer la stabilité de l'ouvrage

- Éviter ou, au pire, limiter les tassements différentiels.


- Les tassements du terrain d'assise ne doivent pas permettre de désordres
graves des fondations et de l'ouvrage. (ordre de grandeur : quelques mm de 5 à 25 mm)
- Tenir compte de la présence d'eau dans le sol (poussée d'Archimède)
- L'ouvrage ne doit pas se déplacer sous l'action des forces horizontales ou
obliques appliquées à la structure (vent, poussées des terres, poussée
hydrostatiques)
- Éviter les glissements de l'ouvrage pour les constructions réalisées sur un
terrain en pente.
- Drainage périphérique

 Assurer la résistance des massifs de fondations

Les actions qui sollicitent les fondations ne doivent pas entraîner leur rupture

Respecter les règles en vigueur et le dimensionnement correct des fondations en


fonction du type de l'ouvrage, des charges et surcharges supportées par la structure,
de la nature du terrain, du type de fondations et des matériaux employés

 S’assurer de la durabilité des fondations

La résistance des massifs de fondations doit être assurée pendant toute l'existence de
l'ouvrage ; Les massifs de fondation doivent être protégés de l'oxydation, de l'érosion,
de la décomposition chimique, de l'action du gel.

1.2. Types de fondations :


1.2.1. Les fondations superficielles

Lorsque les couches de terrain capables de supporter l'ouvrage sont à faible profondeur
« semelles isolées sous poteaux, semelles filantes sous murs, radiers ».
1 Mme BADAOUI
Chapitre 1: Généralités MDS 3

Elles sont faiblement ancrées dans le sol. Les contraintes qu’elles transmettent ne
sollicitent que les couches superficielles et peu profondes. Les fondations superficielles
travaillent essentiellement grâce à la résistance du sol sous la base.

On distingue ;
 les semelles filantes sous murs, de longueur L importante devant la largeur B ( L/ B > 5)
 les semelles isolées sous poteaux, dont les dimensions en plan B et L sont toutes deux
modestes ; entre autres les semelles carrées (L/B = 1) et les semelles circulaires (de
diamètre B) ;
 les radiers ou dallages, de dimensions B et L importantes.

Les notations suivantes seront utilisées:


– D: Encastrement: profondeur de la base de la fondation au dessous de la surface libre du
terrain
– B: la plus petite dimension transversale de la fondation
– L: Largeur de la fondation (L>B)
– A: Aire de la surface la fondation

𝐷
˂4
𝐵

Figure 1 – Types de fondations superficielles

2 Mme BADAOUI
Chapitre 1: Généralités MDS 3

1.2.2. Les fondations profondes

Lorsque les couches de terrain capables de supporter l'ouvrage sont à une grande
profondeur : puits, pieux ; Les fondations profondes sont donc celles qui permettent de
reporter les charges dues à la construction qu’elles supportent sur des couches situées
en profondeur.

Puits : ce sont des fondations semi-profondes creusées à la main et réalisés soit en


béton ou en maçonnerie ;

 De section circulaire, ils doivent avoir un diamètre supérieur à 1,20m ;


 De section quelconque ils doivent avoir une largeur minimale de 0,80m et une
²
section minimale de 1,1m .
Les parois du puits sont soutenues par un blindage qui peut-être récupéré ou abandonné.
Après curage du fond du puits, le forage est bétonné à sec.

𝐷
4≤ ˂10
𝐵

TN

Pieux : Un pieu est une fondation élancée qui reporte les charges de la structure sur
des couches de terrain de caractéristiques mécaniques suffisantes pour éviter la
rupture du sol et limiter les déplacements à des valeurs très faibles.

Les 3 parties principales d’un pieu sont la tête, la pointe, et le fût compris entre la
tête et la pointe. La longueur d’ancrage h est la longueur de pénétration du pieu dans les
couches de terrain résistantes.

𝐷
≥ 10
𝐵

Couche de sol médiocre

Couche de sol d’ancrage

Figure 2. Pieu

3 Mme BADAOUI
Chapitre 1: Généralités MDS 3

Les principaux types de pieux sont :

 Pieux battus soit façonnés à l’avance « en métal et de pieux préfabriqués en


béton armé », soit à tube battu exécutés en place « pieux battus moulés». Ils
sont mis en oeuvre par battage ou par vibration.

 Pieux forés qui nécessite un forage préalable exécuté dans le sol avec les outils
appropriés avec ou sans protection d’un tubage ou de boue permettant d’assurer
la stabilité des parois du forage. Après mise en place, si nécessaire, de la cage
d’armatures, le pieu est bétonné en utilisant une colonne de bétonnage, selon la
technique du tube plongeur qui descend jusqu’à la base du pieu.

1.2.3. Les fondations spéciales

Colonnes ballastées : Il s'agit de colonnes de pierres ou de graves ciments que l'on


intègre dans le sol et sous des semelles isolées par exemple.

1.3. Facteurs de choix du type de fondation :

 La nature de l'ouvrage à fonder : pont, bât. d'habitation, bât industriel,


soutènement,....
 La nature du terrain : connaissance du terrain par sondages et définition des
caractéristiques
 Le site : urbain, campagne, montagne, bord de mer,...
 La mise en œuvre des fondations : terrain sec, présence d'eau,...
 Le type d'entreprise : matériel disponible et compétences,...
 Le coût des fondations : facteur important mais non décisif.

4 Mme BADAOUI

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