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29 MARS 2023
LA ROCHELLE UNIVERSITÉ
Mme. CAVALLI
LÉON Maurine IUT Génie Civil – Construction Durable
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LÉON Maurine IUT Génie Civil – Construction Durable
I. Introduction
L’importance d’une enveloppe saine d’un bâtiment devient primordiale pour limiter
les déperditions et ainsi réduire les dépenses énergétiques. Afin d’assurer cela, une nouvelle
réglementation environnementale est entrée en vigueur : la RE2020. Cette dernière exige de
nombreuses performances et oblige les ouvrages à atteindre un certain niveau de confort
pour garantir le bien-être des usagers en été comme en hiver tout en limitant l’impact
environnemental.
L’utilisation des énergies renouvelables se révèle alors comme une solution durable
pour optimiser les consommations d’énergie. Il s’agit alors de réaliser une conception
bioclimatique optimale. C’est-à-dire d’atteindre des conditions de vie et de confort adéquats
et satisfaisant par la voie la plus naturelle possible. Pour cela, il est possible de se servir de
moyens architecturaux tels que l’orientation du bâti, son implantation ou encore la
disposition intérieure. Le but est de valoriser les apports gratuits et de trouver l’équilibre
dans le captage, la diffusion et le stockage de la chaleur grâce à l’inertie. Le choix des
systèmes énergétiques devient également un point non négligeable pour atteindre et
respecter les exigences de la RE2020.
L’objectif de ce projet est d’étudier l’enveloppe d’un logement, faisant parti d’une
résidence collective, situé sur le domaine de la Tour Carrée à La Rochelle. Cet appartement
répond actuellement à la RT2012 (ancienne règlementation thermique). Il s’agira d’établir
une analyse critique de la conception du projet existant et de proposer une solution viable
en accord avec la RE2020. Pour se faire, nous optimiserons l’ensemble des indicateurs de
cette dernière réglementation, à savoir :
Afin de réaliser au mieux ce projet, nous utiliserons le logiciel Pléiades pour effectuer
des STD (Simulations Thermiques Dynamiques) ainsi que les calculs de la RE2020.
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Afin d’analyser au mieux le logement, des plans, coupes et détails techniques nous
sont fournis. Il reste ensuite à les étudier et en rendre compte selon plusieurs points :
- Implantation et orientation
- Choix architecturaux (organisation des volumes intérieurs)
- Compacité
- Valorisation des apports solaires et protections solaires
- Performances thermiques des parois opaques et vitrées
- Choix des systèmes énergétiques
Nous analyserons les différentes dispositions mises en œuvre afin de limiter les
consommations d’énergie tout en assurant un confort thermique optimal.
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Concernant la disposition des ouvertures, une baie vitrée est présente au Nord-Ouest
et une fenêtre au Nord. Habituellement, les ouvertures sont plutôt positionnées au Sud, ce
n’est pas le cas de notre logement.
II.1.c) La compacité
Compacité actuelle :
• Surfaces déperditives :
=ℎ∗
• Volume à chauffer :
=ℎ∗
3,08 ∗ 7,435 ∗ 5,62 = 128.70 3
• Compacité :
é! "#"$
=
à ℎ
80.42
= = 0.625
128.70
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Pour calculer les surfaces déperditives, il faut recalculer la surface au sol si la pièce
était carrée :
Surface au sol actuel :
=&∗
= 5,62 ∗ 7,435 41.78 ²
Calcul du côté si pièce carrée :
ô#é (
ô#é √41.78 6.46
• Volume à chauffer :
On prend le même volume soit : 128,70 m3
• Compacité :
é! "#"$
=
à ℎ
79.59
= 0.618
128.70
Les compacités sont très proches, cela signifie que ce point-là est déjà optimal. Cela
s’explique par le fait que notre logement à une forme déjà presque cubique. Lors de notre
optimisation, nous ne changerons donc pas la géométrie de l’appartement.
Les apports solaires nécessitent une gestion particulière. En effet, savoir optimiser le
confort en maximisant l’entrée des rayons du soleil en hiver tout en limitant ses rayons en
été pour éviter la surchauffe du logement est primordial. Par exemple, pour notre
appartement, la terrasse est couverte par la toiture, cette dernière fait office de casquette.
Son rôle est d’empêcher les rayons hauts du soleil (en été, donc chauds) d’entrer tout en
laissant les rayons bas (en hiver) s’infiltrer. Mais les casquettes restent peu efficaces lorsque
les fenêtres sont orientées à l’Ouest. Il serait donc judicieux d’ajouter un brise-soleil
(variation de 2 à 4°C).
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Calcul de la SHAB :
./0 = 41,78 ²
1/6ème de la SHAB :
1
∗ 41,78 6,96 ²
6
Calcul de la surface de vitrage :
0,8 ∗ 1,45 1 2,96 ∗ 2,25 7,82 ²
La résistance thermique d’un bâtiment est primordiale pour limiter les déperditions.
Pour les murs extérieurs ainsi que le plancher bas, il est conseillé d’atteindre un R compris
entre 6 et 8 W/m².K. Pour une toiture, cet intervalle se situe plutôt entre 8 et 10 W/m².K.
Toutes nos parois respectent ces moyennes, nous pourrons tenter de les améliorer mais
elles sont déjà satisfaisantes.
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Les besoins en chauffage sont deux fois plus élevés dans le séjour que dans la
chambre. Cela s’explique par le fait qu’il y a beaucoup plus de surface de parois déperditives
et de vitrage dans le séjour. De plus, la puissance de chauffe maximale autorisée est de
50kWh/m² pour la RT2012, notre logement est aux alentours de 80 kWh/m², cela signifie
que les besoins en chauffage sont trop élevés.
Le taux d’inconfort est également trop important. En effet, dans le séjour, ce taux est
égal à 10%, ce qui signifie sur une année qu’il y a 36 jours (10%*365), soit un mois, durant
lesquels la température intérieure de logement sera supérieure à 26°C. Ce taux devrait
plutôt se situer aux alentours de 5 à 6% pour être acceptable.
En revanche, environ un tiers des besoins sont couverts par les apports gratuits, ce
qui est un ratio satisfaisant. De plus, le logement recueille seulement 66% des apports
arrivant sur l’appartement, ce taux pourrait encore être augmenté, ce qui ferait croître le
taux d’apports gratuits. La perte de gains utiles provient principalement de la réflexion des
rayons du soleil sur les vitres, cela est dû au facteur de réfléchissement de ces dernières. Les
gains métaboliques représentent la chaleur humaine.
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Nous pouvons aisément remarquer que les exigences de la RE2020 ne sont pas du
tout respectées. En effet, hormis le Cep, tous les indicateurs sont plus élevés que les valeurs
admissibles. Par exemple, l’Ic, énergie est trois fois plus grand que la valeur maximale. Ce qui
signifie que l’appartement consomme beaucoup trop de kg eq CO2. L’une des exigences de
moyen n’est également pas respectée, il s’agit du facteur solaire des baies vitrées qui est
égal à 0,5. Cela indique que 50% des rayons arrivant sur la baie vitrée sont réfléchis, ce qui
réduit les apports gratuits.
Environ 75% du Bbio provient des besoins en chauffage. Nous avons déjà remarqué
précédemment que ces besoins étaient trop élevés. Trouver une solution permettant de les
réduire devient donc primordiale et permettrait d’atteindre les exigences recommandées.
Ce problème se retrouve également dans le Cep et Cep, nr puisque près de 50% de la
consommation provient des besoins en chauffage.
Pour réduire l’indice carbone, il serait judicieux de changer de chaudière puisque le
système de chauffage actuel émet 590,6 kg eq CO2/m².
Il est donc intéressant de se demander quelles pourraient être les solutions
envisageables pour rendre le logement recevable à la RE2020.
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Le chauffage est constant, prévu à 19°C. Un chauffage intermittent serait plus adapté
et permettrait des économies d’énergie assez importante. Pour le logement, le chauffage
sera donc réglé à 19°C la journée, et, de 22h à 6h, il sera réduit pour atteindre les 16°C. Cette
configuration sera notre base pour la suite des optimisations.
Nous cherchons ici à améliorer la paroi en changeant l’isolant mais tout en gardant la
même épaisseur de mur. Nous modifions alors l’isolant actuel : la laine ISOVER GR32, contre
un isolant polyuréthane qui augmente la résistance thermique de 2 m². K/W.
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Nous pouvons également ajouter des fenêtres au Sud dans le séjour et la salle de
bains pour améliorer les apports gratuits et diminuer les besoins en éclairage (Bbio).
Comme aucune menuiserie ne sont présentent sur la façade Sud, nous décidons de
rajouter une fenêtre dans le séjour ainsi qu’une petite fenêtre dans la salle de bain. En
lançant le calcul, nous remarquons que le taux d’inconfort a augmenté, ce qui est plutôt
logique. Pour pallier ce problème, nous installons des casquettes sur les fenêtres au Sud ainsi
qu’un brise-soleil de la baie vitrée du séjour. Le taux d’inconfort passe alors de 14.23% à
5.74% dans le séjour.
Concernant la STD, les besoins en chauffage ont largement diminué avec l’ajout de
fenêtre puisque les apports solaires gratuits ont beaucoup augmenté. Après le rajout de
casquettes et brise-soleil, ces besoins augmentent de nouveau mais sont toujours plus bas
que la variante de base. Nous conservons donc cette solution.
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De plus, pour les exigences de la RE2020, tous les indicateurs sont validés hormis le
Ic, énergie (qui concerne plutôt le système de chauffage). Cette solution semble donc
optimale pour la variante de notre projet.
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l’électricité est de 2,3. Les besoins en éclairage ont diminué puisque nous avons ajouté des
menuiseries.
Cette analyse nous confirme que le gaz est un grand émetteur de CO2 puisque le Ic,
énergie a diminué de 84% entre la base et la dernière variante.
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V. Conclusion
Pour conclure, ce projet m’a permis d’entrer en immersion dans un projet réel afin d’en
comprendre les enjeux. En effet, de part toutes les variantes proposées, j’ai pu analyser les
différents composants de l’enveloppe d’un bâtiment et de ses systèmes, ce qui m’a permis
de me rendre compte de l’impact de tel ou tel changement sur les performances thermiques
du bâti.
De plus, j’ai pu m’entraîner à l’utilisation du logiciel Pléiades et me familiariser d’autant
plus avec ce dernier. La rédaction de ce compte-rendu m’a également aidé à mettre par
écrits mes analyses et transcrire mes résultats en les expliquant.
En bref, ce projet m’a été bénéfique sur plusieurs points différents tels que l’autonomie,
l’analyse, la recherche de solutions ou encore la maîtrise de logiciel.
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