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LÉON Maurine IUT Génie Civil – Construction Durable

SAÉ 4.4 : Dimensionnement d’un système


Confort d’été et optimisation des consommations énergétiques

29 MARS 2023
LA ROCHELLE UNIVERSITÉ
Mme. CAVALLI
LÉON Maurine IUT Génie Civil – Construction Durable

Table des matières


I. Introduction........................................................................................................................ 2
II. Étude et analyse critique de la conception du projet ........................................................ 3
II.1 Étude du projet initial .................................................................................................. 3
II.1.a) Implantation et orientation.................................................................................. 3
II.1.b) Choix architecturaux ............................................................................................ 4
II.1.c) La compacité ........................................................................................................ 4
II.1.d) Valorisation des apports solaires et protections solaires .................................... 5
II.1.e) Performances thermiques des parois opaques et vitrées ................................... 6
II.1.f) Choix des systèmes énergétiques ........................................................................ 7
III. Calculs Pléiades de la situation initiale .............................................................................. 8
III.1 Calcul STD .................................................................................................................... 8
III.2 Calcul RE2020 ............................................................................................................ 10
IV. Optimisation du projet (STD et RE2020) .......................................................................... 11
IV.1 Optimisation de l’enveloppe ..................................................................................... 11
IV.1.a) Optimisation du chauffage ............................................................................. 11
IV.1.b) Changement de la paroi ................................................................................. 11
IV.1.c) Changement de vitrage ...................................................................................... 12
IV.1.d) Ajout de menuiseries et de protections solaires ............................................ 12
IV.2 Optimisation de la consommation d’énergie ............................................................ 13
IV.3 Installation de panneaux photovoltaïques ................................................................ 14
V. Conclusion ........................................................................................................................ 15

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I. Introduction
L’importance d’une enveloppe saine d’un bâtiment devient primordiale pour limiter
les déperditions et ainsi réduire les dépenses énergétiques. Afin d’assurer cela, une nouvelle
réglementation environnementale est entrée en vigueur : la RE2020. Cette dernière exige de
nombreuses performances et oblige les ouvrages à atteindre un certain niveau de confort
pour garantir le bien-être des usagers en été comme en hiver tout en limitant l’impact
environnemental.
L’utilisation des énergies renouvelables se révèle alors comme une solution durable
pour optimiser les consommations d’énergie. Il s’agit alors de réaliser une conception
bioclimatique optimale. C’est-à-dire d’atteindre des conditions de vie et de confort adéquats
et satisfaisant par la voie la plus naturelle possible. Pour cela, il est possible de se servir de
moyens architecturaux tels que l’orientation du bâti, son implantation ou encore la
disposition intérieure. Le but est de valoriser les apports gratuits et de trouver l’équilibre
dans le captage, la diffusion et le stockage de la chaleur grâce à l’inertie. Le choix des
systèmes énergétiques devient également un point non négligeable pour atteindre et
respecter les exigences de la RE2020.

L’objectif de ce projet est d’étudier l’enveloppe d’un logement, faisant parti d’une
résidence collective, situé sur le domaine de la Tour Carrée à La Rochelle. Cet appartement
répond actuellement à la RT2012 (ancienne règlementation thermique). Il s’agira d’établir
une analyse critique de la conception du projet existant et de proposer une solution viable
en accord avec la RE2020. Pour se faire, nous optimiserons l’ensemble des indicateurs de
cette dernière réglementation, à savoir :

- Bbio : le besoin bioclimatique calcule l’efficience de bâti en termes de besoins


énergétiques tels que l’éclairage artificiel, le chauffage… Plus le Bbio est bas, plus
le bâtiment est performant ;

- Cep : cet indicateur représente la consommation d’énergie primaire ;

- Cep,nr : cet indicateur représente la consommation d’énergie primaire non


renouvelable ;

- DH : le degré-heure représente le nombre d’heure durant lesquelles la


température intérieure sera considérée comme inconfortable au cours d’une
année ;

- Ic-énergie : cet indicateur traduit l’impact environnemental des consommations


d’énergie primaire au cours de la durée de vie du bâti.

Nous pourrons également modifier l’architecture et les systèmes énergétiques.

Afin de réaliser au mieux ce projet, nous utiliserons le logiciel Pléiades pour effectuer
des STD (Simulations Thermiques Dynamiques) ainsi que les calculs de la RE2020.
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II. Étude et analyse critique de la conception du projet


II.1 Étude du projet initial

Afin d’analyser au mieux le logement, des plans, coupes et détails techniques nous
sont fournis. Il reste ensuite à les étudier et en rendre compte selon plusieurs points :
- Implantation et orientation
- Choix architecturaux (organisation des volumes intérieurs)
- Compacité
- Valorisation des apports solaires et protections solaires
- Performances thermiques des parois opaques et vitrées
- Choix des systèmes énergétiques
Nous analyserons les différentes dispositions mises en œuvre afin de limiter les
consommations d’énergie tout en assurant un confort thermique optimal.

II.1.a) Implantation et orientation

L’appartement est situé au nord d’un quartier


résidentielle et accolé à un bâtiment de logements
collectifs.
C’est un T2 de plain-pied avec terrasse
couverte ainsi qu’une toiture végétalisée.

Figure 1 : Localisation et orientation du logement

Les vents dominants à La Rochelle proviennent du Nord-


Ouest et de l’Ouest. Un bâtiment situé au Nord-Nord-Ouest de
notre logement protège des vents froids en hiver mais empêche
la ciruclation de ce dernier en été. Néanmoins, un couloir d’air
situé vers le Nord-Ouest permet au vent de se propager.

Figure 2 : Carte des vents dominants à La Rochelle

De plus, la végétation environnante du logement est caduque, ce qui permettra aux


rayons du soleil d’être ralentis en été et libres en hiver. Cependant, le fait que beaucoup de
bâtiments soient présents aux alentours réduit la capacité d’apports gratuits thermiques du
soleil ainsi que la captation de la lumière de ce dernier. En effet, en été, le soleil passe haut
dans le ciel, le logement capte de la lumière, en revanche, l’hiver, le soleil passant plus bas,
la lumière aura du mal à atteindre l’appartement à cause des bâtiments environnants.

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Concernant la disposition des ouvertures, une baie vitrée est présente au Nord-Ouest
et une fenêtre au Nord. Habituellement, les ouvertures sont plutôt positionnées au Sud, ce
n’est pas le cas de notre logement.

II.1.b) Choix architecturaux

La disposition intérieure du logement est primordiale pour optimiser les


consommations énergétiques. Dans notre cas, la chambre est située au Nord, ce qui favorise
une pièce plus fraîche et donc un meilleur confort (car moins d’apports solaires qu’au Sud).
Le séjour est exposé à l’Ouest. En principe, les pièces de vie sont situées au Sud pour
favoriser, encore une fois, les apports solaires. De plus, la salle de bains est exposée Sud.
D’ordinaire, les pièces les moins utilisées sont orientées au Nord.
En bref, la disposition intérieure de ce logement n’est pas optimale.
En revanche, plusieurs espaces tampons passifs sont accolés au logement (pièce de
rangement, local opérateur et local électrique). Cela permet de limiter les déperditions entre
l’intérieur et l’extérieur.

II.1.c) La compacité

La compacité est le rapport entre la surface de parois froides et le volume à chauffer.


Plus le ratio est important, plus le bâti comporte de surfaces déperditives. La forme ayant la
meilleure compacité est le cercle. Pour des raisons de praticité, nous comparerons notre
logement avec un logement carré.

Compacité actuelle :

• Surfaces déperditives :
=ℎ∗

3,08 ∗ 26,11 = 80.42 ²

• Volume à chauffer :
=ℎ∗
3,08 ∗ 7,435 ∗ 5,62 = 128.70 3

• Compacité :
é! "#"$
=
à ℎ
80.42
= = 0.625
128.70

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Compacité si logement carré :

Pour calculer les surfaces déperditives, il faut recalculer la surface au sol si la pièce
était carrée :
Surface au sol actuel :
=&∗
= 5,62 ∗ 7,435 41.78 ²
Calcul du côté si pièce carrée :
ô#é (
ô#é √41.78 6.46

Surfaces déperditives : = ℎ ∗ !é " è#


3,08 ∗ +646 ∗ 4, 79.59 ²

• Volume à chauffer :
On prend le même volume soit : 128,70 m3

• Compacité :
é! "#"$
=
à ℎ
79.59
= 0.618
128.70

Les compacités sont très proches, cela signifie que ce point-là est déjà optimal. Cela
s’explique par le fait que notre logement à une forme déjà presque cubique. Lors de notre
optimisation, nous ne changerons donc pas la géométrie de l’appartement.

II.1.d) Valorisation des apports solaires et protections solaires

Les apports solaires nécessitent une gestion particulière. En effet, savoir optimiser le
confort en maximisant l’entrée des rayons du soleil en hiver tout en limitant ses rayons en
été pour éviter la surchauffe du logement est primordial. Par exemple, pour notre
appartement, la terrasse est couverte par la toiture, cette dernière fait office de casquette.
Son rôle est d’empêcher les rayons hauts du soleil (en été, donc chauds) d’entrer tout en
laissant les rayons bas (en hiver) s’infiltrer. Mais les casquettes restent peu efficaces lorsque
les fenêtres sont orientées à l’Ouest. Il serait donc judicieux d’ajouter un brise-soleil
(variation de 2 à 4°C).

Figure 3 : Schéma du fonctionnement de la casquette

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En revanche, les exigences réglementaires liés à la RE2020 ne sont pas respectées


puisqu’il n’y a pas 50% des vitrages au Sud. La surface de parois vitrées d’un bâtiment doit
également atteindre 1/6ème de la surface habitable.

Calcul de la SHAB :
./0 = 41,78 ²
1/6ème de la SHAB :
1
∗ 41,78 6,96 ²
6
Calcul de la surface de vitrage :
0,8 ∗ 1,45 1 2,96 ∗ 2,25 7,82 ²

Le logement respecte donc cette exigence. Néanmoins, pour rendre conforme ce


dernier, il nécessite un changement ou un rajout de vitrage, notamment au Sud, que nous
pourrons également protéger par des casquettes.

II.1.e) Performances thermiques des parois opaques et vitrées

Performances thermiques des parois opaques :

Les parois opaques sont constituées :

La résistance thermique d’un bâtiment est primordiale pour limiter les déperditions.
Pour les murs extérieurs ainsi que le plancher bas, il est conseillé d’atteindre un R compris
entre 6 et 8 W/m².K. Pour une toiture, cet intervalle se situe plutôt entre 8 et 10 W/m².K.
Toutes nos parois respectent ces moyennes, nous pourrons tenter de les améliorer mais
elles sont déjà satisfaisantes.
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Performances thermiques des parois vitrées :

Les menuiseries du logement sont des doubles-vitrage à remplissage argon faible


émissivité avec un Uf de 1,2 W/m².K. La fenêtre de la chambre possède un Uw de 1.71
W/m².K et la porte fenêtre du séjour de 1.69 W/m².K. En général, cet indicateur devrait se
trouver inférieur à 1,5 W/m².K. Pour améliorer le confort des habitant du logement, il serait
donc préférable de changer les menuiseries.

II.1.f) Choix des systèmes énergétiques

Le logement comporte une VMC simple flux hygro-réglable de type B de la marque


ATLANTIC. Au vu de la taille du bâti, cette VMC est adaptée.
Concernant le chauffage et la production d’eau chaude, le logement est alimenté par
une chaudière gaz à condensation. Ce type de chaudière se révèle efficace mais très
consommatrice d’énergie non renouvelable (gaz). Il serait donc nécessaire de vérifier selon
les exigences de la RE2020 si ce type d’installation respecte cette dernière. Dans le cas
contraire, un nouveau système devra être installé. Nous pourrions par exemple mettre en
place une pompe à chaleur, ou un ballon d’eau chaude solaire ainsi qu’un nouveau système
pour le chauffage tel qu’un poêle.

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III. Calculs Pléiades de la situation initiale


III.1 Calcul STD

Les besoins en chauffage sont deux fois plus élevés dans le séjour que dans la
chambre. Cela s’explique par le fait qu’il y a beaucoup plus de surface de parois déperditives
et de vitrage dans le séjour. De plus, la puissance de chauffe maximale autorisée est de
50kWh/m² pour la RT2012, notre logement est aux alentours de 80 kWh/m², cela signifie
que les besoins en chauffage sont trop élevés.

Le taux d’inconfort est également trop important. En effet, dans le séjour, ce taux est
égal à 10%, ce qui signifie sur une année qu’il y a 36 jours (10%*365), soit un mois, durant
lesquels la température intérieure de logement sera supérieure à 26°C. Ce taux devrait
plutôt se situer aux alentours de 5 à 6% pour être acceptable.
En revanche, environ un tiers des besoins sont couverts par les apports gratuits, ce
qui est un ratio satisfaisant. De plus, le logement recueille seulement 66% des apports
arrivant sur l’appartement, ce taux pourrait encore être augmenté, ce qui ferait croître le
taux d’apports gratuits. La perte de gains utiles provient principalement de la réflexion des
rayons du soleil sur les vitres, cela est dû au facteur de réfléchissement de ces dernières. Les
gains métaboliques représentent la chaleur humaine.

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III.2 Calcul RE2020

Figure 4 : Diagramme de Sankey

Nous pouvons aisément remarquer que les exigences de la RE2020 ne sont pas du
tout respectées. En effet, hormis le Cep, tous les indicateurs sont plus élevés que les valeurs
admissibles. Par exemple, l’Ic, énergie est trois fois plus grand que la valeur maximale. Ce qui
signifie que l’appartement consomme beaucoup trop de kg eq CO2. L’une des exigences de
moyen n’est également pas respectée, il s’agit du facteur solaire des baies vitrées qui est
égal à 0,5. Cela indique que 50% des rayons arrivant sur la baie vitrée sont réfléchis, ce qui
réduit les apports gratuits.
Environ 75% du Bbio provient des besoins en chauffage. Nous avons déjà remarqué
précédemment que ces besoins étaient trop élevés. Trouver une solution permettant de les
réduire devient donc primordiale et permettrait d’atteindre les exigences recommandées.
Ce problème se retrouve également dans le Cep et Cep, nr puisque près de 50% de la
consommation provient des besoins en chauffage.
Pour réduire l’indice carbone, il serait judicieux de changer de chaudière puisque le
système de chauffage actuel émet 590,6 kg eq CO2/m².
Il est donc intéressant de se demander quelles pourraient être les solutions
envisageables pour rendre le logement recevable à la RE2020.

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IV. Optimisation du projet (STD et RE2020)


Dans cette partie, il s’agit de chercher des solutions pour optimiser notre projet. Pour
cela, nous effectuerons des modifications sur les systèmes de chauffage, l’isolation, les
vitrages… par rapport à la base. Enfin, nous réunirons les solutions les plus efficaces pour
atteindre notre optimisation finale.

IV.1 Optimisation de l’enveloppe

IV.1.a) Optimisation du chauffage

Le chauffage est constant, prévu à 19°C. Un chauffage intermittent serait plus adapté
et permettrait des économies d’énergie assez importante. Pour le logement, le chauffage
sera donc réglé à 19°C la journée, et, de 22h à 6h, il sera réduit pour atteindre les 16°C. Cette
configuration sera notre base pour la suite des optimisations.

L’analyse se fait en conséquence des résultats retranscrits sur le fichier Excel.


Que ce soit pour la chambre et pour le séjour, le taux d’inconfort ne change pas. En
effet, comme ce taux est principalement dû à l’inertie et aux déperditions, le fait de changer
la température de consigne n’influe pas sur cet indicateur.
Concernant les résultats globaux, les besoins en chauffage ont diminué de 10% tandis
que la puissance de chauffe totale a, elle, augmenté de 45%. Cela s’explique par les
variations de température, le fait d’éteindre et rallumer le chauffage durant la journée
augmente la puissance de chauffe.
Pour le séjour et la chambre, les besoins en chauffage ont diminué. En revanche, ils
ont doublé pour le cellier et la gaine technique. Ceci est dû au fait qu’il n’y a pas de radiateur
dans cette pièce, elle est chauffée par les pièces environnantes, les résultats de calculs de
sont donc pas représentatifs.

IV.1.b) Changement de la paroi

Nous cherchons ici à améliorer la paroi en changeant l’isolant mais tout en gardant la
même épaisseur de mur. Nous modifions alors l’isolant actuel : la laine ISOVER GR32, contre
un isolant polyuréthane qui augmente la résistance thermique de 2 m². K/W.

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Malheureusement, pour la STD, les performances ne changent pas, les besoins en


chauffage ainsi que le taux d’inconfort ne varie pas ou très peu.
En ce qui concerne la RE2020, le changement d’isolant n’est pas concluant non plus.
Les variations sont très faibles.
Nous reviendrons surement à la paroi initiale lors de l’optimisation finale.

IV.1.c) Changement de vitrage

En essayant de nouveaux vitrages, cela permettra de réduire les besoins en chauffage


ainsi que le Bbio et les exigences concernant la RE2020.
L’objectif est de réduire le Uw tout en ayant un Sw équivalent ou plus élevé. Nous
changeons donc la baie vitrée et la fenêtre de la chambre.

En effectuant ce changement, les besoins en chauffage diminuent de 10% et la


puissance de chauffage a également baissé de 5% par rapport à la variante de base. Cela
s’explique par le fait que les vitrages limitent les déperditions et donc les pertes de chaleur.
En contrepartie, le taux d’inconfort n’a pas évolué, nous proposons donc une variante
supplémentaire avec des brise-soleil ou des casquettes permettant de limiter l’entrée de la
chaleur en été.
Concernant les exigences de la RE2020, tous les indicateurs se sont améliorés et,
hormis le Ic, énergie qui dépend du système de chauffage, sont maintenant validés.

Nous pouvons également ajouter des fenêtres au Sud dans le séjour et la salle de
bains pour améliorer les apports gratuits et diminuer les besoins en éclairage (Bbio).

IV.1.d) Ajout de menuiseries et de protections solaires

Comme aucune menuiserie ne sont présentent sur la façade Sud, nous décidons de
rajouter une fenêtre dans le séjour ainsi qu’une petite fenêtre dans la salle de bain. En
lançant le calcul, nous remarquons que le taux d’inconfort a augmenté, ce qui est plutôt
logique. Pour pallier ce problème, nous installons des casquettes sur les fenêtres au Sud ainsi
qu’un brise-soleil de la baie vitrée du séjour. Le taux d’inconfort passe alors de 14.23% à
5.74% dans le séjour.
Concernant la STD, les besoins en chauffage ont largement diminué avec l’ajout de
fenêtre puisque les apports solaires gratuits ont beaucoup augmenté. Après le rajout de
casquettes et brise-soleil, ces besoins augmentent de nouveau mais sont toujours plus bas
que la variante de base. Nous conservons donc cette solution.

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De plus, pour les exigences de la RE2020, tous les indicateurs sont validés hormis le
Ic, énergie (qui concerne plutôt le système de chauffage). Cette solution semble donc
optimale pour la variante de notre projet.

En été à l’heure la plus


défavorable, les casquettes
offrent une ombre complète aux
fenêtres.

En hiver, à l’heure la plus


défavorable, les rayons du
soleil peuvent entrer dans le
logement.

IV.2 Optimisation de la consommation d’énergie

Comme évoqué précédemment, le système de chauffage actuel ne respecte pas le Ic,


énergie. Nous choisissons d’installer un ballon solaire, source d’énergie renouvelable. En
complément de ce ballon, qui servira pour la production d’eau chaude sanitaire, nous
conservons dans un premier temps la chaudière gaz à condensation pour l’appoint du ballon
ainsi que pour le chauffage. Les résultats sont en baisse mais toujours pas suffisant pour
valider l’intégralité des indicateurs de la RE2020.

Pour améliorer de nouveau notre système, nous changeons le système de chauffage


pour un poêle à bois à granulés. Nous conservons le ballon solaire mais modifions l’appoint
qui devient un appoint électrique à effet joule. Suite à ces changements, le Ic, énergie est
maintenant validé. En revanche, le Cep était plus faible avant l’installation du poêle. Cela est
dû à l’utilisation de granulés pour le poêle. Néanmoins, les exigences de la RE2020 sont
toujours validées. Lors de la décomposition du Cep, nous pouvons remarquer que la part de
chauffage a largement augmenté, cela est dû au fait que le coefficient d’énergie primaire de

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l’électricité est de 2,3. Les besoins en éclairage ont diminué puisque nous avons ajouté des
menuiseries.
Cette analyse nous confirme que le gaz est un grand émetteur de CO2 puisque le Ic,
énergie a diminué de 84% entre la base et la dernière variante.

Figure 5 : Fonctionnement d'un ballon solaire

IV.3 Installation de panneaux photovoltaïques

Nous décidons de mettre en place 26 m² de panneaux photovoltaïques sur le toit du


logement afin d’observer les gains qu’ils peuvent apporter. Grâce à cette installation, 12,7%
d’autoconsommation sont effectué par les panneaux. Ils serviront par exemple pour faire
tourner les pompes.
Les panneaux photovoltaïques permettent au logement de devenir plus autonome tout
en réduisant la consommation d’énergie. Pour réellement savoir si ce système est optimal, il
pourrait être nécessaire de réaliser un retour sur investissement pour savoir à partir de
combien de temps le système devient rentable au niveau économique et écologique.

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V. Conclusion
Pour conclure, ce projet m’a permis d’entrer en immersion dans un projet réel afin d’en
comprendre les enjeux. En effet, de part toutes les variantes proposées, j’ai pu analyser les
différents composants de l’enveloppe d’un bâtiment et de ses systèmes, ce qui m’a permis
de me rendre compte de l’impact de tel ou tel changement sur les performances thermiques
du bâti.
De plus, j’ai pu m’entraîner à l’utilisation du logiciel Pléiades et me familiariser d’autant
plus avec ce dernier. La rédaction de ce compte-rendu m’a également aidé à mettre par
écrits mes analyses et transcrire mes résultats en les expliquant.

Au final, l’optimisation de ce logement se caractérise par l’ajout de menuiseries au Sud


qui augmentent les apports gratuits ainsi que le confort des usagers. La gêne occasionnée
par la surchauffe due à ces fenêtres en été est prise en charge par la mise en place de
casquettes qui assure la réduction de l’impact solaire durant la saison chaude. Le deuxième
changement majeur se porte sur le système de chauffage. Un ballon solaire avec un appoint
électrique ainsi que le remplacement du chauffage actuel par un poêle à bois permettent
d’entrer dans les critères de la RE2020 en réduisant considérablement les consommations
d’énergie. Finalement, l’ajout de panneaux solaires servent de compléments de production
d’énergie toujours dans le but de réduire les consommations, et donc, d’avoir un impact
économique sur l’utilisation du bâti.

En bref, ce projet m’a été bénéfique sur plusieurs points différents tels que l’autonomie,
l’analyse, la recherche de solutions ou encore la maîtrise de logiciel.

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