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Introduction

L’amélioration des performances thermiques d’un bâtiment est devenue une priorité pour
répondre aux enjeux environnementaux actuels. En effet, une grande partie de la consommation
d’énergie en France est due aux bâtiments, en particulier au chauffage et à la climatisation. Dans ce
contexte, le gouvernement français a annoncé la mise en place de la réglementation
environnementale 2020 (RE2020), qui vise à limiter les émissions de gaz à effet de serre des
bâtiments neufs à l’horizon 2022. Ainsi, les professionnels de la construction doivent trouver des
solutions pour optimiser les performances thermiques et énergétiques des bâtiments, en particulier
en améliorant son enveloppe thermique ainsi que les systèmes de chauffage et d’énergie. Dans ce
projet, nous proposons une étude approfondie visant à identifier les solutions les plus efficaces pour
améliorer ses performances thermiques et énergétiques, dans le but de passer avec succès dans la
RE2020.

Nous étudierons d’abord le projet initial en analysant les problèmes et en apportant des
solutions. Nous observerons ensuite les impacts des différentes solutions apportées. Enfin, nous vous
proposerons une solution finale optimale dans le cadre de notre logement.
I - Analyse critique du projet existant

Tout d’abord, nous avons analyser le projet existant par son implantation géographique, son
orientation, son enveloppe, sa répartition et sa structure. Ce logement est un T2, comportant un
séjour-cuisine-entrée de 21 m², une salle de bain de 5,9 m² et une chambre de 12,1 m², soit une
surface habitable de 39 m².

A) Implantation

Concernant son implantation géographique, ce


logement est situé au sein du domaine de la
Tour Carré près de Chef de Baie à La Rochelle. Il
est donc à proximité de la mer et d’une station
d’épuration. Sa proximité avec la mer rendra ce
logement très exposé au vent.

B) Orientation

Nous remarquons ici que le


logement est plutôt bien orienté, une
chambre au Nord permet d’avoir un
meilleur confort l’été pour dormir. De
plus la position de la chambre permet
de réaliser un « tampon » sur les
parois au Nord. Le local technique
permet lui aussi de limiter les
déperditions du logement sur la
façade Est Nous pourrions cependant
envisager de déplacer la salle d’eau au
Nord comme indiqué par la flèche
rouge ci-contre, cela permettra de
limiter les déperditions du séjour. Le
séjour possède une grande baie vitrée
ce qui permet d’avoir une grande luminosité, il manquerait cependant une fenêtre au Sud qui
permettrait d’avoir plus d’apport solaire en hiver.
C) Structure

Nous savons déjà que notre appartement aura une faible compacité. La compacité est le rapport
entre les surfaces déperditives et le volume intérieur chauffé. Plus la compacité est faible, moins on
aura de déperdition par rapport au volume à chauffer, alors plus cela est intéressant. Il est donc
primordial d’avoir la compacité la plus petite possible. Nous savons que la forme optimale est une
sphère, or un logement ne peut pas être réalisé de la sorte, nous prendrons alors comme référence,
un cube. Un logement en cube possède une compacité de 0,63. Notre logement se rapproche de la
forme d’un cube, après calcul, nous avons une compacité de 0,64 ce qui es excellemment pour un
logement.

D) Étude des parois vitrées

L’appartement est constitué de deux fenêtres, une baie vitrée pour le séjour et une fenêtre
simple pour la chambre. Cela nous amène à une grande surface vitrée, soit 7,82 m². En sachant que
nous avons une SHAB de 39 m², cela correspond à 1/5 de la surface habitable. L’exigence de moyen
qui exige 1/6 de la SHAB est alors validée.

En étudiant plus précisément la composition des fenêtres, nous remarquons que son coefficient
de transmission thermique est de 1,7 W/m².K ce qui est très élevé, nous pourrons alors envisager de
trouver les fenêtres avec des coefficients inférieurs ce qui limitera fortement les déperditions
thermiques par les parois vitrées.

Nous remarquons ensuite que les parois vitrées possèdent un facteur solaire moyen, entre 0,4
et 0,5. Or nous avons que le facteur solaire est la faculté de transmettre l’énergie solaire à l’intérieur
du logement. Plus le facteur solaire est élevé, plus nous capterons de l’énergie et inversement. Il est
donc préférable d’en avoir un fort en hiver et un
faible en été afin d’augmenter les apports solaires
en hiver et de les limiter en été pour avoir un bon
confort. Dans le cas de notre logement, nous ne
pouvons pas modifier ce facteur en cours d’année,
nous pourrions alors, soit diminuer le facteur
solaire de la fenêtre de la chambre, soit ajouter un
brise soleil qui a la faculté, grâce à ces lames
inclinées de la bonne manière, de limiter les
apports solaires en été (quand le soleil est haut) et
sans le diminuer en hiver (quand le soleil est bas).
Nous pourrions cependant juste augmenter le
facteur solaire de la baie vitré car en été, le soleil
est contré par la casquette.
E) Étude des parois opaques

Nous avons ensuite étudié les parois opaques, relevé leur résistance thermique et leur
composition. Nous concernant, nous avons des murs avec un isolation par intérieur (ITI). Ces murs
sont composés d’un enduit de 2 cm, de brique de 20 cm, d’une laine de verre Isover GR 32 de 16 cm
d’épaisseur et enfin d’une plaque de plâtre de 1,3 cm. Cela donne une résistance thermique de 6,2
m².K/W. Le mur donnant sur le local non chauffé possède la même composition que les murs
extérieurs sans l’enduit et avec une épaisseur d’isolant de seulement 8,5 cm. Il possède alors une
résistance thermique de 3,8 m².K/W. Maintenant, étudions la composition du plancher bas qui
donne sur le sous-sol. Celui-ci est composé d’un carrelage de 2 cm, d’une chappe en béton de 5 cm
suivi d’un isolant polyuréthane de 12 cm et d’une dalle en béton armé de 20 cm. Ensuite, nous avons
une toiture végétalisée, celle-ci est une isolation par extérieur et possède une résistance thermique
de 9,07 m²/W. Nous pouvons voir ci-dessous un schéma de composition des murs extérieurs et du
plancher bas.

Nous remarquons que les murs extérieurs, le mur donnant sur le local non chauffé et le
plancher bas n’ont pas des performances thermiques très satisfaisantes. Nous pourrons alors
envisager d’améliorer leurs performances en augmentant la nature ou l’épaisseur des isolants. Or, la
toiture végétalisée possède déjà de excellentes performances, il est inutile de les améliorer. Nous
pourrons également envisager de faire des ITE plutôt que des ITI afin d’augmenter l’inertie de notre
bâtiment.

F) Étude des systèmes embarqués

Le logement est équipé d’une VMC simple flux, soit des entrées par les fenêtres et deux bouches
d’extraction d’air. Ce type de VMC est le plus simple et le moins coûteux, cependant celle-ci
représente beaucoup de déperdition. L’installation d’une VMC double flux permettra de limiter les
déperditions à l’aide de son dispositif de préchauffage de l’air soufflé. Cette diminution des
déperditions amènera à des besoins de chauffage moins importants et une consommation d’énergie
plus faible.

Nous pouvons alors parler du système de chauffage. Cet appartement est équipé d’une
chaudière à gaz. Ce moyen de chauffage à de nombreux avantages. En effet, le gain de place n’est
pas négligeable par rapport à un ballon car elle ne nécessite pas de stockage d’eau ni de combustible.
De plus, une chaudière gaz chauffe l’eau en instantanée, il n’y a pas de préchauffage et maintiens à
température comme l’exige un ballon. Cela permet une économie d’énergie non négligeable.
Cependant, malgré ces nombreux points positifs, la chaudière gaz n’est pas optimale vis-à-vis de la
RE2020. Effectivement, celle-ci a un impact carbone très élevé dû à la combustion du gaz. Nous
pourrions alors opter pour de moyen de chauffage différents comme un poêle à bois ou encore des
chauffe-eaux solaires.

G) Analyse des résultats STD

Nous avons réalisé, à l’aide du logiciel Pléiades, une analyse thermique de l’enveloppe de notre
bâtiment. Nous pouvons extraire différentes valeurs comme les taux d’inconfort, les besoins de
chauffage ainsi que la puissance de chauffe. Nous pouvons alors y extraire le diagramme de Sankey
et les tableaux suivants.

Nous remarquons ici que le besoin de chauffage total


est de 81 kW/m² avec une puissance totale de 2006 W.
Nous observons aussi sur le diagramme de Sankey que
nous avons des gains thermiques bruts de 2215 kWh. Or,
seulement 1464 kWh nous sont utiles, cela représente
moins de 70 % des apports bruts. Nous en concluons alors
que l’été, rejetons beaucoup d’apports. Cela explique le
fait que nous avons un fort inconfort. Il faudrait alors
diminuer ces apports en été afin de d’obtenir un taux
d’inconfort plus faible.
H) Analyse des résultats RE2020

Nous avons ensuite réalisé une analyse RE2020 de notre solution de base. Celle-ci nous permet
de calculer les besoins bioclimatiques, les consommations en énergie et en énergie non
renouvelable. Elle calcule aussi l’impact carbone et les degrés.heure de notre logement. Nous avons
alors extrait les données calculées dans différents tableaux.

Nous remarquons, à l’aide de ce calcul RE2020, que


plusieurs facteurs ne sont pas respectés.

Tout d’abord, les besoins bioclimatiques sont à 101,5


points contre 91,5 exigé par la réglementation. Cela
provient majoritairement des besoins de chauffage mais
aussi des besoins de climatisation. Afin de diminuer ce
Bbio, nous pouvons procéder de différentes façons. La
première est d’améliorer l’isolant, avec une résistance
thermique plus intéressante. Nous pouvons aussi changer
la disposition de l’isolant en passant d’un ITI à un ITE par
exemple. Enfin, pour diminuer les besoins de
climatisation, nous pouvons opter pour une VMC double
flux plutôt qu’une simple flux. Cela permettra de
diminuer considérablement les déperditions et dons les
besoins liés à la climatisation.

Ensuite, nous remarquons que la consommation


d’énergie non renouvelable est trop élevée, nous
pourrons alors essayer d’utiliser des énergies renouvelables comme des panneaux solaires ou des
chauffe-eaux solaires.

Puis, les DH est trop important, ils quantifient la durée et l’intensité d’inconfort dues à des
températures trop élevées à l’intérieur du bâtiment. Les DH indiquent le nombre d’heures, sur un an,
durant lesquelles on constate un écart entre la température intérieure et une température de
« confort » fixé à 26°C la nuit et 28°C le jour. Cela alors lié à l’inconfort qui provient notamment des
apports solaires trop élevé en été. L’ajout de protection solaire serait alors une solution intéressante.
De plus, nous observons que l’une des exigences de moyens n’est pas respectée, l’article 24. Il exige
un facteur solaire inférieur à 0,5, l’ajout de protection solaire pourra alors jouer sur celui-ci.

Enfin, l’impact carbone est presque 3 fois plus élevé que ce qu’exige la RE2020, lorsque nous
décomposons ce Ic,énergie, nous remarquons qu’il provient en très grande partie de la chaudière à
gaz. Il faudra alors impérativement remplacer cette source d’énergie par d’autres bien moins
émettrices de carbone comme des panneaux solaires, des chauffe-eaux solaires ou encore une PAC.
II – Optimisation du projet

Après avoir analysé les problèmes et failles de l’appartement. Nous allons vous proposer des
solutions dans le but de respecter la RE2020. Pour cela, nous avons réalisé plusieurs variantes pour
observer les évolutions. Afin de proposer la meilleure solution, nous avons réaliser ces variantes
indépendamment et observer les améliorations de chacune.

A) Chauffage alterné

Tout d’abord, notre première variante intègre un chauffage alterné, j’ai décidé de définir
deux températures, une température de confort (19°C) et une température économique (16°C). Pour
les jours de lundi à vendredi, nous règlerons la température de confort de 7h à 9h et de 18h à 23h.
Cela correspond aux horaires de présence des occupants. Le reste du temps, la nuit et la journée,
nous règlerons la température à 16°C. Le week-end, les occupants seront davantage présents, nous
avons alors réglé la température de confort de 8h à 23h. Voici un récapitulatif des tranches horaires
de mon chauffage.

Une fois entré dans Pléiades, nous avons recalculé en STD ainsi qu’en RE2020, voici les résultats.

Comme nous pouvions nous attendre, cette variante de chauffage a diminué les besoins en
chauffage de 25% environ. Cependant, nous observons une puissance de chauffe importante. Cela
est dû à la nécessité d’une puissance instantanée pour le passage brusque de 19 à 17°C. Nous
pourrions par ailleurs augmenter ou diminuer progressivement la température entre le mode confort
et le mode économique. Cela permettra de diminuer considérablement la puissance nécessaire.

Concernant l’étude avec la RE2020, cela n’a pas eu d’impact. Il n’est donc pas nécessaire de
rappeler les résultats.
B) Installation d’une ITE

Pour la suite de l’étude, nous avons décidé d’étudier notre logement avec l’ajout d’un ITE. La
nouvelle composition sera alors la suivante : 2 cm d’enduit, des panneaux polyuréthane rigides de 16
cm d’épaisseur, les briques d’une épaisseur de 20 cm puis une plaque de plâtre BA13 (ci-dessous le
schéma de la composition). Cela a pour objectif d’augmenter l’inertie de notre bâtiment. L’inertie
permet un déphasage thermique par rapport à la température, plus l’inertie d’un bâtiment est
importante, plus il mettra du temps à varier en température. Observons alors les résultats Pléiades
ci-dessous.

Nous observons une diminution du taux d’inconfort ainsi qu’une diminution des besoins de
chauffage. En effet, l’isolation par extérieur enveloppe toute les surfaces déperditives, elle ne
possède donc pas de ponts thermiques. Cela évite ainsi les entrées d’air froid en hiver et de chaleur
en été. La température intérieure est alors agréable en toute saison et de plus nous maitrisons les
consommations d’énergies.

Concernant l’étude sur la RE2020, nous observons une légère diminution des besoins
bioclimatiques ainsi que sur la consommation d’énergie et de l’impact carbone. Les trois sont liés à la
baisse des besoins en chauffage qui diminue alors les consommations d’énergie et les émissions de
CO2. De plus, nous observons une grande
diminution des degrés heures ce qui induit un
bien meilleur confort au sein du logement. Il
nécessite tout de même d’autres
améliorations pour pouvoir valider notre
RE2020.
C) Modification d’une du plancher bas et mur sur LNC

Nous avions également remarqué dans l’analyse en amont, une résistance trop faible pour le
plancher bas, donnant sur le sous-sol et le mur sur le local non chauffé (LNC). C’est pourquoi, dans
cette troisième variante, nous allons améliorer leur performance. Tout d’abord, pour le plancher bas,
nous pouvons augmenter l’épaisseur de l’isolant car cela n’impactera pas la surface habitable de
l’appartement. Nous passerons alors de 12 à 16 cm. Pour l’isolation du mur sur le LNC, nous ne
pouvons pas augmenter l’épaisseur, nous avons alors décidé d’utiliser un isolant plus performant. La
laine de verre a alors été remplacé par une épaisseur de 16 cm de polyuréthane soufflé.

Nous avons ensuite réaliser un calcul STD,


nous remarquons sur celui-ci que les besoins en
chauffage a fortement diminué. En effet, améliorer
les performances thermiques de l’enveloppe a
permis de limiter les déperditions par les parois qui
étaient sensible. Cette diminution des déperditions a
alors participer à la baisse des besoins de chauffage.
Nous pouvons cependant observer une légère
augmentation du taux d’inconfort. Cela est dû aux
performances des parois qui se sont accu, avoir une
enveloppe thermique performante a aussi des
inconvénients. Il est vrai qu’elle conserve la chaleur
intérieure en hiver mais en été, elle conserve aussi
les apports internes liés à l’activité humaine d’où le
fait que le taux d’inconfort ait augmenté. Il faudra
alors songer pour une sur ventilation la nuit qui
permettrait de baisser la température à une
température plus agréable.

Une fois le calcul STD effectué, nous avons


vérifié la RE2020. Nous remarquons alors, comme
évoqué précédent, une augmentation de
l’inconfort ce qui a impacté les degrés heures.
Cependant, comme pour l’ITE, nous remarquons
une grande diminution des besoins bioclimatiques liés au besoins de chauffage. Cela a entrainé une
baisse des consommations d’énergies et de l’impact carbone. Cependant cette solution seule ne
suffit pas, une combinaison avec l’ITE pourrait être intéressante.
D) Modification de la composition des fenêtres

Durant l’analyse, nous avions remarqué un coefficient thermique des parois vitrées Uw très
élevé, de plus de 1,7 W/m².K. Or nous avons vu avec l’intervention du groupe Ridoret qu’il existait
des fenêtres avec un coefficient de 1,3 W/m².K. C’est pourquoi, nous avons décidé, pour cette
solution, d’utiliser des fenêtres avec ce coefficient thermique. Nous avons alors opté pour une
fenêtre de la marque Actea, nous avons pris le modèle standard avec un coefficient de 1,3 W/m².K.

Vis-à-vis des résultats du calcul thermique,


nous remarquons, comme pour chaque amélioration de
l’enveloppe, une très légère augmentation de
l’inconfort. Cependant, nous observons de très bons
résultats sur les besoins de chauffage. Ils sont passé de
81 à seulement 64 kWh/m².

Concernant l’étude sur la réglementation RE2020, les résultats sont similaires à ceux de
l’amélioration de l’enveloppe. Cela nous montre l’importance de l’amélioration totale de son
enveloppe. Seules, les solutions ne suffisent pas, mais une fois combinées, elles peuvent être très
intéressant pour le passage en RE2020.
E) Modification du facteur solaire de la vitre

Nous allons désormais nous intéresser à l’article qui


n’est pas validé, l’article 24 qui exige un facteur solaire
inférieur à 0,5 pour la fenêtre de la chambre qui ne
possède pas de protection pour le moment. Nous
avons, comme pour la solution précédente, trouvé une
fenêtre avec un Sw inférieur à 0,5. Nous avons alors
utilisé une autre gamme de la marque Actea. Celle-ci
possède un facteur solaire de 0,43.

Nous remarquons ici une très grande


diminution du taux d’inconfort de plus de
25%. En effet, le facteur solaire est la
capacité de transmettre l’énergie du soleil
par les vitres. Étant donné que notre Sw a
diminuer, les apport gratuits ont également
baissé ce qui a fortement diminué la
température du logement en été.

Vis-à-vis de la RE2020, ce facteur


solaire permet, comme nous l’expliquions
précédemment, de diminuer les degrés
heures. Nous remarquons également que
l’article 24 est désormais validé. Cependant
cela ne suffit pas à passer en dessous des
exigences de 1250°C.h maximum.
F) Installation d’une protection solaire

Enfin, nous avons décidé, afin de passer en dessous du °C.h maximal, d’installer une protection
solaire. Une casquette est déjà présente au-dessus de la baie vitrée. Nous avons alors décider de
l’installer sur la seule fenêtre ne possédant pas de protection, la fenêtre de la chambre. Ce brise
soleil permettra, grâce à l’inclinaison de ces lames, d’empêcher le passage de l’énergie solaire
lorsque le soleil est en position haute (en été) sans empêcher les apports gratuits lorsque le soleil est
en position basse (en hiver).

Nous remarquons alors une grande diminution


du taux d’inconfort (plus de 15%). Nous pouvons
cependant apercevoir que les besoins de chauffage
augmentent légèrement. Effectivement, malgré
l’inclinaison des lames adaptée, les apports gratuits
en hiver sont tout de même moins importants.

Ce brise soleil permet alors de diminuer


considérablement les DH (32%), cela permet alors de
valider cette exigence en passant en dessous de
1250 °C.h. Il permet également de valider l’article 24 car il diminue indirectement le facteur solaire
de la vitre.

G) Chauffe-eaux solaires + chaudière

Nous allons maintenant nous intéresser à la consommation d’énergie non renouvelable et de


l’impact carbone. Pour cela nous avons décidé d’installer dans un premier temps un chauffe-eau
solaire individuel (CESI). Nous avons tout de même conservé la chaudière qui servira de complément.
Pour le dimensionnement de ce CESI, nous savions que
plus nous augmentons la surface du capteur, plus
l’irradiance est élevée. Cependant, nous savons aussi que
plus nous augmentons cette surface, plus la productivité
du système baisse. Il faut alors faire un juste milieu afin
d’obtenir les meilleures performances possibles, un CESI
performant possède un rendement de 50 à 70%.
L’installation entraîne une
forte baisse de la consommation
d’énergie. Cela est lié à la
consommation d’énergie pour le
chauffage de l’ECS qui est désormais
chauffée par les CESI. Comme nous
consommons moins d’énergie, la
consommation de gaz de notre
chaudière diminue également et induit
alors un impact carbone moins
important.

H) Poêle à bois + CESI

Nous devons maintenant diminuer l’impact carbone de notre appartement. Pour cela, nous
allons remplacer la chaudière à gaz qui, durant sa combustion, émet énormément de CO2. Nous
avons décidé d’utiliser une énergie renouvelable et très accessible, le bois. L’installation d’un poêle à
bois est alors nécessaire. Il remplacera la chaudière gaz à condensation pour le chauffage. Nous
conserverons cependant le CESI pour l’ECS.

Nous pouvons voir ici que la consommation d’énergie non renouvelable a baissé, en effet, il
ne reste plus que l’électricité comme énergie non renouvelable. Le gaz a été remplacé par le bois et
cela permet aussi de diminuer de plus de 80% l’impact carbone du bâtiment. Le bois nécessite
cependant plus d’énergie pour chauffer le logement. Nous pouvons alors déduire que le rendement
du poêle à bois est inférieur à celui de la chaudière gaz à condensation.
I) Panneaux photovoltaïques

En plus du poêle à bois pour le chauffage et le CESI pour l’eau chaude sanitaire, nous décidons
d’installer les panneaux solaires afin de remplacer les consommations en énergie électrique non
renouvelable par de l’énergie électrique renouvelable. Nous avons pour finir de très bons résultats.

En additionnant les différentes solutions abordées, nous avons un logement très performant,
en terme de confort, de besoins bioclimatiques, de consommations d’énergie et d’impact carbone.
Pour résumer, la variante finale comporte un chauffage alterné, une enveloppe améliorée (ITE,
parois opaques et vitrés très performantes), un brise soleil, un CESI pour l’ECS, un poêle à bois pour
le chauffage et des panneaux solaires pour les besoins électriques. Avec cette combinaison, nous
obtenons un Bbio à 89,8 points soit une baisse de 12% par rapport à la solution de base. Le Cep est
resté stable, cependant le Cep,nr a fortement diminuer avec l’installation du poêle (62%). Enfin, le
DH a baissé de 68% et expose maintenant un confort pour toutes les saisons. L’Ic,énergie a lui
diminué de 82% avec l’utilisation du bois plutôt du gaz ainsi que l’énergie électrique des panneaux
solaires.
Conclusion

En conclusion, notre étude démontre clairement que l’amélioration des performances


thermiques et énergétiques d’un bâtiment ne peut être atteinte en utilisant une solution unique. Il
est primordial d’associer plusieurs solutions complémentaires pour atteindre une efficacité optimale.
Les résultats de notre étude ont permis d’identifier les solutions les plus pertinentes pour répondre
aux exigences de la RE2020, notamment l’isolation thermique renforcée, l’installation d’une isolation
par l’extérieur qui rend l’enveloppe plus étanche en hiver comme en été, l’utilisation de système de
chauffage performants, l’optimisation de la gestion énergétique en priorisant des énergies
renouvelables comme le bois ou le soleil avec les chauffe-eaux et les panneaux solaires. Cependant,
nous avons également constaté qu’il est important de prendre en compte les spécificités de chaque
bâtiment (orientation, implantation, choix d’organisation des volumes…) afin de déterminer la
combinaison de solutions optimale répondant aux besoins de notre bâtiment car chaque bâtiment
est différent et nécessite des solutions adaptées. En somme, il est indispensable d’étudier au
préalable notre bâtiment afin de trouver des solutions répondant au mieux à ses problèmes.

Ce projet m’a permis d’acquérir des connaissances approfondies des solutions et technologie
disponibles pour améliorer les performances thermiques et énergétiques d’un bâtiment. Enfin, ce
projet m’a permis d’approfondir mes compétences sur le logiciel Pléiades ainsi que sur l’analyse
critique d’un bâtiment dans le cadre d’un passage dans la réglementation environnementale 2020.

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