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Introduction

Au fil des années, les routes se dégradent, du fait du trafic, de la météo et des interventions.
Il est important de les entretenir afin de garantir le confort des usagers. Dans cette SAE, nous allons
donc étudier les voiries rochelaises. La Ville de La Rochelle nous a fourni le diagnostic des différentes
routes. Il répertorie les noms des routes ainsi que le type, les désordres présents et des notes.

Nous avons pour objectif de proposer un programme d’entretien avec différentes opérations
telles que le renouvellement de la couche de roulement, le pontage des fissures ou bien la projection
d’enrobé. Toutefois nous devons respecter une enveloppe budgétaire :

- 300 000€ pour les opérations légères


- 900 000 € pour les opérations lourdes

Nous expliquerons notre méthode de classification, les choix que nous avons effectués, le coût
engendré et pour finir les impacts en émission de C02.

I – Classification des voiries

Afin de débuter notre étude, nous avons analysé le fichier Excel fourni par La Ville de La
Rochelle, comportant le diagnostic des voiries de la ville. Dans ce tableur, à chaque voirie est attribuée
une note globale calculée à partir des différents désordres présents sur la chaussée tels que des nids-
de-poule, du désenrobage, du plumage, des fissures diverses, en dalle etc. Les notes peuvent aller de
0 à 5, plus elles sont élevées plus les défauts sur la voirie sont importants.

Tout d’abord, nous avons séparé les routes par types : nationales, départementales, rurales
et résidentielles. Par ailleurs, nous avons regroupé ensemble les différents tronçons abimés d’une
même voirie.

Ensuite, nous avons procédé à un classement des différentes routes. Dans un premier temps,
nous nous sommes basés sur les notes globale. Puis, dans un second temps, nous avons prêté
attention aux détails des notes, c’est-à-dire aux notes attribuées à chaque type de désordre rencontré
sur la voirie, afin de déterminer les routes présentant le plus de désordres. Nous avons établi un code
couleur pour indiquer ces priorités :

Les routes comportent beaucoup de désordres avec des notes élevées (souvent au-
dessus de 4)

Les routes comportent des désordres avec des notes moyennes

Les routes comportent peu de désordres avec des notes faibles, il n’y a pas
d’urgence pour ces routes (note de 0 à 2,8 environ)

À la suite de ce premier classement, nous avons pu déterminer quelles voiries nécessitent un


renouvellement, un pontage ou alors une projection d’enrobé. Concernant un renouvellement
complet de l’enrobé, nous avons considéré les routes classées en rouge avec une note élevée en terme
de fissure en dalle. De plus, nous avons fait le choix de prioriser les grands axes routiers qui accueillent
plus de circulation. Nous avons décidé de projeter de l’enrobé sur les autres voiries moins abimées.
Dans un premier temps, nous n’avons pas prévu de pontage.

II – Chiffrage et choix de travaux à réaliser


A) Évaluation du coût des opérations

Pour la suite de notre étude, nous avons besoin des prix au ml ou au m² des différentes opérations
possibles. Le coût des opérations légère est déjà connu car elles sont réalisées par l’agglomération de
La Rochelle : le pontage coûte 1,5 €/ml et la projection d’enrobé coûte 5€/m².

Pour le renouvellement de la chaussée, quant à son coût, celui-ci n’est pas connu car il sera réalisé
par une entreprise externe, nous avons alors estimé son coût à 32,88 €/m². Pour réaliser ce
renouvellement, nous pouvons décomposer le décomposer en deux tâches, le rabotage puis la mise
en place d’enrobé.

Pour le rabotage, nous avons besoin d’une raboteuse, une pelle et d’un camion. L’équipe est lors
composée d’un chef de chantier, de 3 conducteurs d’engin et de 2 ouvriers. Avec les informations sur
les prix de location et le coût des ouvriers, nous pouvons estimer cette tâche à 8,96 €/m².

Pour la mise en place d’enrobé, nous avons besoin d’une d’un finisseur et d’un compacteur.
L’équipe est lors composée d’un chef de chantier, de 2 conducteurs d’engin et de 3 ouvriers. De plus
nous aurons besoins de BBSG, en prenant une épaisseur de 6 cm, nous évaluons une quantité de 0,16
tonne par m². Avec les informations sur les prix de location et le coût des ouvriers, nous pouvons
estimer cette tâche à 8,96 €/m².

Le coût total du renouvellement est alors estimé à 32,88€/m².

B) Chiffrage total des opérations

Une fois que nous avons obtenu les coûts unitaires, nous avons pu chiffrer les opérations que
nous avons décidé d’appliquer sur chaque voirie afin d’avoir une première estimation.

Tout d’abord, nous avons estimé les surfaces de chaque route grâce aux longueurs de tronçons
fournies dans le tableur et Google Earth / geo portail avec lesquels nous avons obtenu les largeurs
de chaussées. Ensuite, nous avons multiplié ces surfaces par le coût unitaire de l’opération
concernée.

Pour les opérations légères nous avons obtenu 203 916,76€.

Pour les opérations lourdes nous avons obtenu 1 518 255,92€.

Notre enveloppe budgétaire de 900 000€ pour les opérations lourdes est dépassée, il faut donc
réduire ce type d’opération.
C) Choix et chiffrage des opérations prioritaires

Afin de réduire le coût des opérations lourdes, nous avons songé à plusieurs solutions.

Tout d’abord, nous avons fait le choix pour les grands axes de renouveler seulement un sens de
circulation car les deux ensembles font considérablement augmenter le coût. De plus, il est préférable
de les réaliser séparément pour ne pas bloquer totalement la circulation car ce sont des axes très
sollicités. Le deuxième sens de circulation servira alors de circulation pour les deux sens et pourra être
renouveler complètement l’année suivante. Cependant, comme notre enveloppe budgétaire
d’opérations légères est de 300 000€, nous avons décidé de réaliser un pontage sur le deuxième sens
de circulation, en attendant le renouvellement de l’année d’après afin de garder la route en bon état.

Cependant, avec ces modifications, nous arrivions bien en-dessous des 900 000€. Nous avons
donc fait un choix : nous avons décidé de privilégier les renouvellements sur routes nationales,
départementales et rurales qui présentent plus de circulation. Nous allons les réaliser en entier et plus
sur un sens de circulation mais à des temps différents (pour la circulation). Nous avons donc opté pour
des pontages sur les routes résidentielles lorsque nous y avions prévu un renouvellement.

Ainsi, nous avons obtenu 899 813,74€ pour les opérations lourdes et 208 514,14€ pour les légères.
Les enveloppes budgétaires sont donc respectées.

III – Étude de l’impact carbone des travaux à réaliser

Enfin, nous avons étudié l’impact carbone des travaux à réaliser. Pour
cela, nous avons utilisé le logiciel SEVE TP (Système d’Évaluation des Variantes
Environnementales). Ce logiciel nous permet donc de renseigner les engins
utilisés, les matériaux mis en place ainsi que leur distance et les moyens de
transports utilisés.

Ensuite, nous avons réalisé une étude pour chaque type d’opération à effectuer, soit le
pontage des fissures, la projection d’enrobé et le renouvellement de la voirie.

Pour le pontage des fissures, le matériau utilisé sera du bitume fluxé, il proviendra de notre
dépôt à Périgny. Pour l’étude, on prendra une distance moyenne de 15 km entre le dépôt et chaque
chantier. Cela nous amène alors à une émission de 12,4 kg équivalents en CO2 pour mètre linéaire de
voirie commune (environ 5 m).

Pour la projection d’enrobé, nous mettrons en place du béton bitumineux semi grenu (BBSG).
Comme pour le bitume fluxé, il proviendra du dépôt à Périgny que nous estimons à une distance
moyenne de 15 km pour chaque chantier. Nous estimons alors une émission de 1,9 kg équivalents en
CO2 pour un mètre carré de voirie.

Concernant le renouvellement total de la voirie, nous raboterons d’abord la chaussée, pour


cela nous utiliserons qu’une raboteuse de 1 m au vu de la petite taille des portions à réaliser, suivi
d’une pelle Mécalac qui permet une extraction de la couche de voirie en place. Le matériau utilisé sera
du BBSG, il proviendra du dépôt d’une distance moyenne de 15 km. Son émission en CO2 est estimée
à 6,5 kg équivalent en CO2 par mètre carré de voirie.
Récapitulatif émission CO2
Renouvellement 6,5 kg eq CO2/m²
Pontage 12,4 kg eq CO2/ml
Projection 1,9 kg eq CO2/m²

Ensuite, une fois nos ratios calculés, nous pouvons en déduire notre émission totale en CO2
de nos opérations à effectuer. Avec le quantitatif et les ratios trouvés précédemment, voici le tableau
des émissions totales de CO2.

Émissions CO2
Renouvellement 27366 m² 178 tonnes eq CO2
Pontage 2595 m 32 tonnes eq CO2
Projection 40783 m² 79 tonnes eq CO2
Total 289 tonnes eq CO2

Nos travaux vont émettre au total 289 tonnes équivalentes CO2.

Conclusion

En somme, cette SAÉ nous a permis de nous mettre à la place d’un bureau d’étude. Nous
avons analysé les désordres rencontrés sur les voiries rochelaises et nous les avons ensuite classifiés
par ordre de priorité et de degré de dégradation. Pour résoudre les désordres, nous avons opté pour
des pontages, des renouvellements de couche de roulement ou bien des projections d’enrobé. Ces
différentes opérations devaient rentrer dans des enveloppes budgétaires, que nous avons respectés.

Par ailleurs, L’étude de l’impact des émissions de CO2 nous a montré qu’une opération de
pontage émet une quantité de CO2 assez élevée par rapport à la surface des désordres concernés et
du fait que cette opération soit juste provisoire en attendant un renouvellement de chaussée. Ainsi,
en limitant l’utilisation de pontage, nous pourrions réduire notre empreinte carbone.

Le bilan des travaux à réaliser est une enveloppe d’un peu moins de 900 000 € pour le
renouvellement de 27 000 m² de voiries. Nous compterons ensuite près de 210 000 € d’opérations
légères comportant la projection d’enrobé sur 40 000 m² et un pontage des fissures sur 2500 ml de
voirie. Il restera alors un peu plus de 90 000 € afin répondre rapidement à des travaux imprévus.

Nous comptons alors un total de 290 tonnes équivalentes en CO2 émise.

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