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Rapport de projet tuteuré

15 Décembre 2022

Commun aux S1 et S3 :
HARIVEL Katell
PERROT Camille
SARDET Lou

JEANMOTTE Tom
LÉON Maurine

Professeurs référents :
AUBERNON Corentin
MASSON Jean-Philippe

Entreprise :
LEGRAND Bâtisseur

Conducteur de travaux :
M. LARAKI
Table des matières
1 Introduction .................................................................................................................................... 1
2 Remerciements ............................................................................................................................... 2
3 Présentation générale ..................................................................................................................... 3
3.1 Présentation du chantier ........................................................................................................ 3
3.2 Présentation des intervenants ................................................................................................ 5
4 Évolution du chantier ...................................................................................................................... 7
4.1 Première visite ........................................................................................................................ 7
4.2 Deuxième visite ....................................................................................................................... 8
4.3 Troisième visite ....................................................................................................................... 9
4.4 Quatrième visite.................................................................................................................... 11
5 Point technique : les longrines...................................................................................................... 13
5.1 Présentation générale ........................................................................................................... 13
5.1.1 Dimensions.................................................................................................................... 13
5.1.2 Disposition et prérequis ................................................................................................ 13
5.1.3 Types de longrine .......................................................................................................... 14
5.2 Mise en Œuvre ...................................................................................................................... 14
5.2.1 Coulé sur place .............................................................................................................. 14
5.2.2 Préfabriquée .......................................................................... Erreur ! Signet non défini.
6 Étude technique détaillé : Chiffrage d’un bâtiment ..................................................................... 16
6.1 Analyse du bâtiment étudié .................................................................................................. 17
6.2 Réalisation d’une maquette Revit......................................................................................... 18
6.3 Estimation du DHMO ............................................................................................................ 19
6.4 Élaboration de l’étude de prix .............................................................................................. 19
6.4.1 Lecture de données Bâtichiffrage & Polyvert ............................................................... 19
6.4.2 Hypothèses et explications de l’infrastructure ............................................................. 20
6.4.3 Hypothèses et explications de la superstructure.......................................................... 20
6.4.4 Calcul des frais de chantiers................................................... Erreur ! Signet non défini.
6.4.5 Calcul du KPV ................................................................................................................ 23
6.4.6 Bordereau de prix / DQE ............................................................................................... 23
6.4.7 Comparatif de la répartition des coûts ......................................................................... 24
6.5 Comparatif de l’organisation prévisionnelle du chantier ..................................................... 24
6.6 Index...................................................................................................................................... 26
7 Conclusion ..................................................................................................................................... 28
8 Annexes .................................................................................................. Erreur ! Signet non défini.
1 Introduction
Étudiants en Génie Civil-Construction Durable à La Rochelle, nous allons, dans le cadre de
notre cursus, réaliser un suivi de chantier sous forme de projet tuteuré entre les premières et
deuxièmes année. Notre groupe est constitué de 3 étudiantes de première année, Katell HARIVEL,
Camille PERROT et Lou SARDET, ainsi que de 2 étudiants de deuxième année issus du parcours BEC,
Tom JEANMOTTE et Maurine LÉON.

Ce projet nous permettra de suivre l’évolution d’un chantier, en autonomie, et ce, tout au long
du semestre, en réalisant plusieurs visites de chantier. Dans ce rapport, nous rendrons compte de ces
différentes visites, nous réaliserons également 2 travaux distincts entre les élèves de S1 et S3. Les
étudiantes de première année développeront un point technique spécifique au chantier suivi tandis
que les deuxièmes années effectueront une étude technique approfondie liée au parcours Bureau
d’études - Conception.

Dans un premier temps, ce rapport présentera en détail le chantier et ses intervenants, puis
les différentes visites de chantier que les premières années ont pu réaliser, accompagnées ou non des
élèves de S3. Ensuite sera expliqué le point technique des étudiantes de S1 portant sur les longrines
et enfin, les deuxièmes années exposeront leur étude de prix gros œuvre.

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2 Remerciements
Avant de débuter notre rapport, nous tenions à remercier toutes les personnes qui ont consacrés
de leur temps pour nous apprendre et nous conseiller tout au long de ce projet.

Nous remercions ainsi M. LARAKI, conducteur de travaux de l’entreprise LEGRAND Bâtisseur, qui
nous a accueillis et à accepter de nous faire confiance dans la réalisation des visites et des observations
sur le chantier visité. Nous le remercions également pour sa bienveillance et sa patience lorsque nous
avions des questions à lui exposer.

Nous ressentons également de la gratitude envers M. SARR, le chef de chantier, qui a su nous
accueillir et nous expliquer à chaque visite l’avancée du chantier. Il a su prendre de son temps pour
répondre à toutes nos interrogations.

Enfin, nous tenons grandement à remercier toute l’équipe pédagogique de l’IUT, qui a été
présente pour nous guider et permettre la bonne évolution de notre projet. Nous remercions M.
JOURDAIN et M. SEIGNEURIN pour leur aide précieuse, et plus particulièrement M. AUBERNON pour
son suivi et son retour permanent sur nos choix d’études ainsi que sa bienveillance tout au long du
projet.

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3 Présentation générale
3.1 Présentation du chantier

Figure 1 : Plan de masse

Le chantier suivi est la construction de la Résidence Florilège, située dans la rue Anne Forestier,
dans le quartier de Laleu, au nord de La Rochelle. Ce complexe, à destination de logements collectifs,
regroupe 3 bâtiments R+1 comportant 19 logements, de T2 à des T5 duplex. Ces bâtiments s’étendent
sur plus de 1000 m² et leur construction a débuté le 13 octobre 2022. La fin du chantier du gros œuvre
est estimée pour mars 2023. Les 3 ouvrages se construisent en « cascade », c’est-à-dire qu’ils sont
édifiés en simultané avec un décalage. Le permis de construire date de 2021. Le maître d’ouvrage,
EDMP, a donc suivi la réglementation thermique de 2012 (RT2012).

Figure 2: Visualisation 3D Figure 3 : Visualisation 3D

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Figure 4 : Localisation Figure 5 : Visualisation 3D

Lors de notre suivi de chantier, nous avons suivi les travaux des fondations des 3 bâtiments
jusqu’au R+1 du bâtiment A. Chacun de ces logements dispose d’un espace extérieur privatif sous la
forme de loggia ou de jardin. Les résidents auront également à disposition 3 locaux à deux roues, 24
places de parking privé extérieurs accessible depuis la rue de l’Houmeau avec un accès PMR, un accès
piéton et vélos depuis la rue Anne Forestier. De plus, en fond de parcelle de cette résidence se
trouvera un espace vert.

Ce terrain était à l’origine privé avec une maison et un espace boisé. Une entreprise, la société
SAS Rouvreau Environnement, est intervenue pour la démolition.

Figure 6 : Terrain original

La façade qui donne sur la rue Anne Forestier est la seule qui n’a pas été démolie puisque les
pierres apparentes de ce dernier resteront sur le projet final. Des tirants ont alors été installés sur les
parties plus fragiles pour le renforcer en attendant une restauration, et une partie du mur qui a été
détruite fait l’objet d’une reconstruction. En effet, un mur en parpaing a été édifié et un futur
parement de pierres apparentes (semblables à celles déjà présentes) sera installé. De plus, les parties
fragiles du mur existant ont été renforcées à l’aide de poteaux en béton armé.

Ce projet accueille donc 3 bâtiments construits sur des fondations en semelles filantes et
semelles filantes excentrées en limites de propriété avec la présence de massifs et longrines. Pour
répondre aux besoins du chantier, une grue de type SOMIA SGT 6018 TL d’une portée de 45m vérifiée
est louée par l’entreprise gros-œuvre et servira pour les entreprises de second qu’ils paieront selon le
compte prorata.

Pour le bâtiment A :
Toiture tuiles romane canal tons mêlés à 2 pans, d’une pente de 23%
Une superficie d’environ 195 m²
5 logements

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Pour le bâtiment B :
Toiture ondulé fibrociment flammé et tuiles tige de botte tons mêlés à 2 pans, d’une pente de 18% et
une partie à toiture terrasse
Une superficie d’environ 541 m²
10 logements

Pour le bâtiment C :
La toiture est une toiture terrasse, étanchéité et gravillon, et en bac acier avec une pente entre 6 et
10%
Contient des panneaux solaires
Une superficie d’environ 280 m²
4 logements

Figure 7: Bâtiment B

Figure 8: Bâtiment A Figure 9: Bâtiment C

3.2 Présentation des intervenants

La construction d’un projet demande la contribution d’une multitude d’intervenants. Le


chantier en lui-même compte une équipe de 7 ouvriers dirigés par un chef de chantier. Les travaux de
banchages et de dallages sont réalisés par des sous-traitants. Plusieurs bureaux d’études et
entreprises ont agi sur ce projet :

Architecte : Arcature

L’agence d’architecture Arcature se déploie aujourd’hui à l’échelle du


grand Ouest en étant développé sur deux sites : La Rochelle et Nantes.

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Maître d’œuvre d'exécution : MOE17

Maître d'œuvre et économiste de la construction, MOE17 intervient dans la


réalisation de projet de construction neuve, la rénovation et l'extension dans un
rayon de 100km autour de La Rochelle. Il effectue le chiffrage et le suivi des
travaux.

Bureau d’études techniques de structures : B.E.T Atlantec

B.E.T ATLANTIC est spécialisé dans le secteur d’activité de l’ingénierie et de


l’étude technique. Le nombre de salariés compris entre 6 à 9. L’entreprise est
située dans la commune de Puilboreau. Sur notre chantier, il s’occupe de
l’étude structure

De VRD : A2I Infra

A2I Infra est composé de 15 salariés. L’entreprise, spécialisée dans le secteur


d’activité de la voirie et des réseaux, est divisée en deux sites, l’un à La
Rochelle et à Nantes. Elle se chargera des travaux de VRD et d’aménagement
extérieur sur notre site.

De fluides/thermiques : ITF

Installé à Puilboreau, ITF est composé de 12 salariés afin de s’occuper de


l’ingénierie thermique et des fluides. ITF se charge du chauffage, de la ventilation,
résistance thermique des murs, des systèmes de chaudière et des pompes à chaleur.

Gros Œuvre : Legrand Bâtisseur

Entreprise spécialisée dans le gros-œuvre, créée en 1972 par Yves LAGRAND.


Situé dans le centre du Poitou-Charentes, LEGRAND BÂTISSEUR intervient
dans un rayon d’environ 100 km.

Bureau de contrôle : Socotec

Socotec est spécialisé dans le secteur d'activité des analyses, essais et


inspections techniques. L’entreprise vérifie les normes de construction.

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4 Évolution du chantier
4.1 Première visite

Nous avons effectué notre première visite le 27 novembre 2022, aux côtés du chef de chantier,
M. Sarr.

Pour commencer, le chef de chantier nous a présenté le projet et les différents plans des futurs
bâtiments. Puis, nous avons pu faire une visite générale du chantier. Ce projet comporte 3 bâtiments
résidentiels R+1 composés de 19 logements dont des T2, T3, T4, T5 et 5 duplex avec des
espaces sous forme de loggia ou jardin et de 24 places de parking privatif où est installée la
grue.

Lors de notre visite, le chef de chantier et un ouvrier travaillaient sur le chaînage des semelles
filantes du bâtiment A, côté rue Anne Forestier à l'ouest de la parcelle. Certaines semelles sont
excentrées au niveau des limites de propriétés (article R. 111-19 du Code de la construction) mais
toutes sont dimensionnées par 50 cm de large par 25 cm de haut au niveau des fondations.
Théoriquement la profondeur des fondations aurait dû être de 30 cm (25 cm de semelles et 5 cm de
béton de propreté) mais il a fallu aller à 50 cm pour trouver le bon sol puisque la profondeur hors gel
à La Rochelle est à 50cm, c’est la distance minimale des fondations jusqu’à l’altitude du sol. On
descend aussi bas car le gèle dégrade fortement les propriétés béton, l’eau s’infiltre dans les trous et
une fois durcit il peut le faire éclater. Le gel/dégel entraine un phénomène de gonflement et
rétractation du sol, ce qui peut facilement endommager nos fondations.
L’altitude à respecter est de -0,72 pour les fondations.

Figure 10: Semelle filante bâtiment A

Un conducteur de pelle terrassait pour la pose d’un massif. Ces massifs intermédiaires
serviront à supporter la future dalle car la portée entre les deux murs est trop longue.

Figure 11: Terrassement pour les massifs


du bâtiment A

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Lors de notre visite, au fond de ce bâtiment A, les fondations étaient terminées : les semelles
étaient coulées, les attentes et le film géotextile qui sert de séparateur et de protecteur entre différent
matériaux de sol pour éviter le passage des fines et d’endommager la future structure étaient posées.

Figure 12: Fondations du bâtiment A

Ensuite, nous avons pu voir le début des travaux des deux autres bâtiments. Le bâtiment B
était en phase de terrassement. Nous avons pu voir sa délimitation par le biais de chaises
d’implantation de bâtiment. Le chef de chantier a également travaillé avec le géomètre la veille afin
de d’implanter les fondations la semaine suivante.

Figure 13: Implantation du bâtiment B

Pendant ce temps, une pelle enlevait les déblais au niveau de l'implantation du bâtiment C
afin de préparer le terrain. Il est nécessaire de terrasser pour poser les fondations même si la terre
végétale est déjà extraite. Il faut terrasser pour poser les fondations qui génèrent des déblais de
fondations qui faut transporter avec la pelle.

Figure 14: Préparation de terrain/ enlèvement du déblai

4.2 Deuxième visite

Nous avons effectué une seconde visite le jeudi 17 novembre 2022, environ 3 semaines après
la première afin de visualiser l’évolution du chantier. Suite à notre précédente visite, durant laquelle
nous nous sommes informés plus précisément de l’objectif du chantier, nous avons observé la vitesse
d’avancement des travaux malgré une équipe en sous-effectif. Sur place, 5 ouvriers et le chef de
chantier étaient présents au lieu de 7.

Lors de cette visite, nous avons pu assister à la manutention d’une benne à béton par la grue
pour le coulage des fondations du bâtiment A, ainsi qu’à la vibration du béton. Cette technique de

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maçonnerie permet d'évacuer l’air contenu dans le béton avec une règle vibrante afin d’obtenir un
matériau plus compact, de répartir de manière homogène les grains et de rendre le béton plus solide
une fois durci. Sur ce même bâtiment, une seconde équipe était chargée de découper et de mettre en
place les treillis soudés pour ferrailler la dalle du rez-de-chaussée qui se trouve sur un film polyane
étendu sur toute la surface du bâtiment. Ce film fin, de 150 micromètres d’épaisseur, permet de
protéger le béton en évitant le contact et l’adhérence entre la dalle et son support et les remontées
d’eau. Les réservations et premiers passages des réseaux s’effectuent en même temps avant de couler
la dalle.
Il est a noté qu’il n’y a pas de vide sanitaire puisque c’est une dalle portée, c’est pour cela qu’il est
nécessaire de placer des trémies de réservation autour des réseaux pour laisser sortir les attentes
avant de couler la dalle. L’avantage de la dalle portée pour les sols à tassement important et de
résistance faible, elle permet d’anticiper les tassements ultérieurs du sol car elle est soutenue par des
murs sans vide en dessous.

Figure 15: Coulage du béton des fondations Figure 16: Découpage/ mise en place des treillis
soudés du bâtiment A

Pour le bâtiment B, certaines fondations comprenant des massifs et des semelles filantes
étaient réalisées et les attentes ressortaient pour assurer la continuité de ferraillage entre les
fondations et les chaînages verticaux. Le terrassement du bâtiment C, quant-à-lui était fini. On voit
bien le décalage entre toutes les étapes du chantiers et l’effet cascade du chantier, c’est-à-dire le fait
que les bâtiments sont réalisés simultanément avec un décalage de quelques jours entre chaque
étape.

Figure 17: Massifs et attentes du bâtiment B

4.3 Troisième visite

Notre troisième visite s’est déroulée le jeudi 1 décembre durant laquelle nous avons constaté
des évolutions notamment sur le bâtiment A.

Le rez-de-chaussée du bâtiment A était terminé, les réservations pour le passage des


différents réseaux étaient percées. On a donc pu constater que, pendant un chantier, il faut beaucoup
anticiper pour faciliter le travail des entreprises plus spécialisées, de second œuvre et perdre le moins
de temps possible.

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Plusieurs étais avec des cadres gerbables ont été mis en place pour soutenir le contreplaqué
de la dalle haute du premier étage. Cette méthode d’étaiement permet un entraxe précis et une
structure plus stable pour soutenir les poutrelles. Il n’y a pas de réseau de poutrelles primaires et
secondaire car ils utilisent des prédalles. Sur ce même bâtiment, nous avons pu voir les ouvriers couler
les poteaux du bâtiment A par la benne à béton portée par la grue.

Nous avons pu voir que les murs en brique étaient posés du mur côté rue, sur lesquels étaient
accrochés des supports à l’extérieur de cette superstructure pour positionner des plates-formes de
travail en encorbellement. Celles-ci serviront pour le positionnement d’une partie de la banche et à
assurer la sécurité du personnel lors de leur circulation. Notre chantier présente 2 types de murs : des
murs en brique et des voiles banchés. En effet, les murs en brique, bien que plus long à mettre en
place et plus cher, présentent l’avantage d’avoir une bien meilleure résistance thermique et une
inertie plus forte que le béton (l’inertie entraîne un déphasage de la température, très bénéfique en
été). Malgré tout, les murs intérieurs, requiert une attention particulière sur leur résistance au feu, et
pour ce point-là, les voiles béton sont bien plus adaptés.

Grâce à ces visites de chantier, nous nous


sommes rendues compte que la sécurité des
ouvriers et l'organisation chantier est nécessaire. En
effet, la taille du chantier est un facteur à prendre
en compte car il peut être vite encombré et bloquer
les accès. Le chef de chantier, M. Sarr, consacre
ainsi beaucoup de son temps à la bonne
organisation et au rangement régulier de son
chantier. C’est pourquoi, à la fin de notre visite, les
ouvriers déplaçaient les étais par la grue et se
préparait à poser la prédalle qui sera effectué le
lendemain tout en rangeant le matériel (banches
louées en interne par l’entreprise Legrand, les étais
et les matériels de coffrage) dans l’espace de
stockage situé au niveau du futur parking privatif Figure 18: Plan PIC
pour ne pas encombrer et gêner les travaux.

Figure 19: Linteaux Figure 20: Benne à béton

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Dans ce chantier, pour supporter les charges, des longrines sont utilisées pour les fondations
des bâtiments et pour le second œuvre notamment pour les balcons. Celles-ci sont préfabriquées sur
place grâce à un banc de préfabrication pour longrines installées sur le chantier. Après la réception
des ferraillages, les ouvriers posent dans le banc les attentes et les réservations, s’il y en a, puis coulent
le béton. Pour faciliter le décoffrage, ils utilisent de l’huile de décoffrage. Cette technique permet donc
une mise en œuvre rapide et protège les coffrages pour les utilisations à venir.

4.4 Quatrième visite

Lors de notre quatrième visite le 8 décembre, nous avons pris le temps de discuter dans le
bureau du chef de chantier, où chaque plan est affiché afin de se rendre compte plus en détail des
phases et détails du chantier. Il nous a fait part des différentes difficultés qu’il était en train de
surmonter. La principale problématique est le fait qu’il était prévu de finir le bâtiment C en premier
mais l'accessibilité par rapport à la VRD (Voirie et Réseaux Divers) au chantier a modifié le planning et
donc il a fallu commencer par le bâtiment A, au fond de la parcelle. Le client souhaite également que
le bâtiment C soit terminé pour le 12 janvier. Cependant, celui-ci étant toujours à la phase de
terrassement, l'objectif est donc de couler la dalle le 20 décembre afin que le 22 décembre la dalle
soit faite pour le départ en vacances des ouvriers. En effet, du 22 décembre au 2 janvier, l’équipe
d'ouvriers est en vacances donc seulement le sous-traitant s’occupant des maçonneries et des voiles,
et 2 maçons interviendront.

Figure 21: Frise chronologique

Sur un chantier le temps est un facteur très difficile à gérer causer majoritairement par le sous-
effectif. Le manque de personnel impose l’appel à des intérimaires mais fait perdre malgré tout du
temps au chef de chantier qui doit les former contrairement à des professionnels. Ainsi, il a fallu élargir
les horaires de travail pour les ouvriers jusqu’à 17h30 au lieu de 16h30.

Nous avons pu voir les ouvriers ferrailler et poser les coffrages du bâtiment B pour que le lundi
12, ils puissent couler la dalle jusqu’à la dilatation car il faut pouvoir jongler entre le bâtiment B et C.
Concernant le bâtiment A, le rez-de-chaussée, entièrement étayé, tous les murs porteurs en
brique et les voiles étaient terminés. Le coffrage et le chaînage de la dalle basse du 1er étage étaient
en train d’être installés.

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Figure 22: Pose de ferraillage bâtiment B
Figure 23: Etaiement

Nous avons pu voir la creuser des tranchées par une pelleteuse à chenille du bâtiment C et
quelques semelles filantes.

Figure 24: Semelle filante


bâtiment C

Figure 25: Pelleteuse à chenille creusant une


tranchée

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5 Point technique : les longrines
Lors de nos différentes visites de chantier, nous avons pu observer l’utilisation de longrines sur
les 3 bâtiments pendant la phase de fondations. Indispensable sur ce chantier pendant la phase de
fondation, la longrine fera l’objet de notre point technique.

Figure 26: Longrine préfabriquée

5.1 Présentation générale

Une longrine est une poutre en béton armé ou en béton


précontraint. Cet élément structurel est utilisé lors de la réalisation
des fondations d’un ouvrage sur un sol instable, irrégulier ou encore
en pente.
Elle est donc utilisée dans de nombreux ouvrages. Dans le cas
de bâtiments industriels et agricoles dont la structure est composée
de poutres et de poteaux, elle sert à reprendre le poids du bardage.
On peut également la retrouver dans les fondations de maison
Figure 27: Longrines rives sur plot
individuelle où elle remplace les semelles filantes.

5.1.1 Dimensions

Les dimensions d’une longrine dépendent de la descente de charge du bâtiment. En effet,


c’est en calculant la somme des charges des murs porteurs que l’on connaît la pression exercée sur le
sol et donc dimensionner ce que celle-ci doit supporter.
De plus, les longrines en béton possèdent des armatures longitudinales pour offrir au
béton une meilleure résistance à la contrainte de traction. Des aciers transversaux s’ajoutent dans
l’objectif d’éviter les fissures et donc augmenter la résistance.

5.1.2 Disposition et prérequis

La longrine s’appuie sur des fondations ponctuelles comme des plots, des semelles isolées ou
encore des pieux. L’étude de sol réalisée préalablement permet de déterminer le type de fondation
nécessaire. Elle répartit et transfère ainsi les charges qu’elle supporte vers ces appuis sur lesquels elle
repose pour les retransmettre dans le sol. Dans notre chantier, les appuis sont des massifs

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Les longrines sont reliées entre elles et les plots par un système de clavetages. Celui-ci se fait
au niveau des nœuds pour assurer la liaison mécanique. Pour ce faire, un coffrage est nécessaire pour
chaque nœud afin d’y couler le béton.

5.1.3 Types de longrine

Figure 28: Longrines rives et intermédiaire sur plot

Il existe 2 types de longrines de fondations préfabriquées. La longrine de rive est constituée


d’un becquet qui permet la réalisation de coffrage pour ceinturer la dalle de plancher. Elle se place
sous les murs périphériques. Alors que la longrine intermédiaire permet de reprendre les efforts de la
dalle, à l’intérieur du bâtiment et est positionnée sous les murs en assurant les mêmes
caractéristiques.

5.2 Mise en Œuvre

Cet élément structurel peut être réalisé de différentes manières. La longrine est, la plupart du
temps, préfabriquée ou mais elle peut être également être exécutée directement sur le chantier. Pour
chacun des cas, il est nécessaire de connaître préalablement la descente de charge du bâtiment afin
de connaître les dimensions de la longrine et les types d'armatures à utiliser.

5.2.1 Coulé sur place

Figure 29: Coffrage longrine coulé sur place


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Il faut commencer par confectionner un coffrage, en bois ou métallique, de la forme
souhaitée. Celui-ci est ensuite mis en place avec les armatures nécessaires. Le coulage du béton peut
à présent s’effectuer à l’aide d’une pompe à béton, le plus souvent, et vibrer pour chasser les bulles
d'air. La résistance maximale de la longrine est obtenue environ 28 jours après avoir coulé le béton. A
la fin de ce délai, on effectue le décoffrage.
Cette méthode nécessite donc peu de transport. Cependant, la mise en œuvre est très longue
à cause du coffrage et du décoffrage. De plus, lors de la coulée de béton, les conditions
météorologiques peuvent nuire à la qualité du béton.

5.2.2 Préfabriquée

Figure 31
30::Banc
Bancde
depréfabrication
préfabrication

Le plus souvent, les professionnels favorisent la mise en place de longrine préfabriquée en


usine. Elle est commandée par le conducteur de travaux avec les dimensions et réalisée sur mesure
en usine. Arrivée par camion, la longrine est posée sur les fondations ponctuelles à l’aide d’un engin
de levage (grue, …) permis par les aciers de levage. Sa position est définie grâce à un cordeau qui va
permettre d’obtenir un bon alignement des longrines.
Comme nous avons pu le voir lors de nos visites de chantier, elle peut également être
préfabriquée directement sur le chantier. Dans ce cas-là, un banc de préfabrication est utilisé et
permet d’en préfabriqué plusieurs à fois et gagner du temps. Il est posé, à l'intérieur de chaque rang,
les armatures, puis le béton est coulé. Il est nécessaire d’huiler le coffrage pour faciliter le démoulage
et diminuer fortement l’adhérence du béton au coffrage.
L’utilisation de longrine préfabriqué permet un gain de temps, une bonne qualité du béton et des
performances garantis.

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6 Étude technique détaillé : Chiffrage d’un bâtiment
Par sa polyvalence, le parcours BEC offre de nombreuses possibilités pour l’étude technique. En
effet, entre structure, thermique, étude de prix... nous avions un vaste choix. Après avoir réalisé de
nombreux chiffrages, nous souhaitions nous mettre dans une situation réelle et réaliser l’étude de prix
d’un bâtiment. Il s’agira pour nous cibler le bâtiment C, R+1, et de nous focaliser sur le gros œuvre, lot
pris en charge par l’entreprise avec laquelle nous sommes en contact : LEGRAND Bâtisseur.
Le temps fourni pour réaliser ce projet ne nous permettait pas de pouvoir effectuer l’étude de
tous les bâtiments. Nous avons donc fait le choix de réaliser le plus en détail possible le chiffrage du
gros œuvre du bâtiment C, tout en simplifiant certains points et en émettant des hypothèses lorsque
nous avions des informations manquantes.
Les plans fournis par le conducteur de travaux sont sujets à des modifications qui ne nous sont
pas parvenues. De plus, la partie gros œuvre du bâtiment C n’est pas encore achevée, lors de notre
dernière visite, seules les fondations étaient terminées. Nous n’avons donc pas pu visualiser dans la
réalité le bâtiment. Néanmoins, nous avons appelé le conducteur de travaux lorsque les plans ne nous
étaient pas compréhensibles.
L’objectif sera de fournir un devis quantitatif estimatif, une durée de chantier ainsi qu’un planning
comparatif avec celui proposé par l’entreprise.

Figure 32 : Localisation du bâtiment C

Figure 33 : Façade du bâtiment C

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6.1 Analyse du bâtiment étudié

Depuis le début de ce 3e semestre, nous avons découvert que les CCTP (Cahier des Clauses
Techniques Particulières) sont des données essentielles pour la compréhension de chaque chantier.
Pour notre étude, nous avons utilisé celui relatif au gros œuvre, particulièrement pour connaître les
dispositifs et modes constructifs de l’habitat :

Infrastructure Superstructure
Béton de propreté ou gros béton Prédalle sur la majorité + Dalle coulée en place (préau)
Semelles filantes & Semelles isolées (massifs) Murs brique extérieurs
Longrines Murs banchés intérieurs
Mur de soubassement (bloc béton) 2 poteaux incorporés briques + 1 poteau BA
Dalle RDC portée (sur couche de sable et de GNT) Poutres à dimensions variables R+1
Charpente bois avec bac acier
Isolation ITI + Planelles isolantes* ou Rupteurs de pont
thermiques*
Escaliers préfabriqués avec chevêtre
Surbots* sous murs ossature bois pour terras au R+1
* Définitions en Index.

Au niveau des terrasses du R+1, nous trouvons des murs en ossature bois, nous avons décidé
de ne pas les prendre en compte dans notre chiffrage car nous considérons que cela n’entre pas dans
le cadre du gros œuvre. Néanmoins, les surbots soutenant ces parois seront pris en compte. Nous
avons fait ce choix car les informations relatives à ce mode constructif de murs à ossature bois ne se
trouvait pas dans le CCTP GO mais dans celui des charpentes et parois à ossatures bois.

Figure 34 : Emplacement des terrasses au R+1

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6.2 Réalisation d’une maquette Revit

Pour mener à bien notre projet, nous avons fait le choix de réaliser une maquette REVIT afin
d’obtenir le métré des différents composants à chiffrer par la suite. Cette maquette devient alors la
base de notre étude. Notre modélisation ne fera apparaître que les éléments de gros œuvre (pas de
toiture puisque c’est une charpente). Pour la concevoir, il nous a fallu analyser les différents plans
(structures, archi, plans de fondation, coupes…) pour déterminer tous les différents éléments présents
dans notre bâtiment. Lors de la réalisation de la maquette, nous avons rencontré plusieurs difficultés
qui nous obligeaient à faire des choix, parfois simplificatifs, tout en restant le plus exact et sécuritaire
possible :

- Certaines dalles ne font que 13 cm tandis que d’autres ont une épaisseur de 15 cm -> nous
surdimensionnons le métré en supposons que toutes les dalles font 15 cm.
- Les massifs avaient des dimensions, profondeurs et formes différentes -> nous les égalisons
en veillant à rester le plus proche possible de la réalité
- Les poutres portant le bac acier étaient non seulement compliquées à modéliser mais
également à analyser, en effet, même avec l’aide de professeurs, les plans ne nous semblaient pas
assez clairs pour comprendre clairement leur positionnement -> nous avons réalisé ces poutres de la
manière la plus cohérente qu’il nous semblait
- Les linteaux étaient compliqués à modéliser puisqu’ils sont intégrés dans les briques des
murs -> nous avons fait le choix de faire le métré des linteaux à la main
- Les terrasses du R+1 ont un relevé en maçonnerie et des murs en ossatures bois reposant
sur des surbots -> nous avons seulement créée les surbots en estimant que les murs ossatures ne font
pas parti du gros œuvre.

Figure 35 : Coupe du bâtiment C

Figure 36 : Maquette 3D du bâtiment C

Nous avons ensuite exporté les nomenclatures (surface, volume…) des différents éléments afin
de pouvoir effectuer le métré. Plans disponibles en annexe 1.

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6.3 Estimation du DHMO

Le DHMO, déboursé horaire de main d’œuvre, est


essentiel pour avoir un coût de main d’œuvre relatif l’équipe
en place sur le chantier. Nous utiliserons les ratios de temps
sur une base de 7 heures de travail par jour et une équipe de
7 ouvriers selon le chef de chantier rencontré sur le site.
Figure 38 : Rapport des temps de travail

Figure 37 : Calcul du DHMO

Pour la réalisation du DHMO, nous avons fait la majorité de nos recherches sur internet
(sources en annexe 2) : salaires mensuels, les primes, les charges salariales actuels… Et sur la base des
cours vu en CGF1 : temps improductif.
Au final, le DHMO retenue pour l’étude de prix sera de 27,57€/h.

6.4 Élaboration de l’étude de prix

Pour estimer le prix total du gros œuvre du bâtiment C, nous réalisons le déboursé sec des
matériaux, de la main d’œuvre (après calcul du DHMO) ainsi que du matériel. Nous avons ensuite
déterminé le déboursé sec total et unitaire. Puis, à l’aide des frais de chantier que nous avons
également listés, nous avons pu calculer le coefficient de prix de vente (KPV) ainsi que le prix de vente
hors taxe (PVHT). Enfin, nous avons abouti à un prix de vente final, avec et sans TVA.
Dans le cadre de notre chiffrage, nous avons émis de nouvelles hypothèses que nous allons
justifier ci-dessous.

6.4.1 Lecture de données Bâtichiffrage & Polyvert

Une fois le métré importé de REVIT sur Excel, nous avons pu démarrer le chiffrage en lui-
même. Pour cela, nous avons utilisé Bâtichiffrage 2016 comme base de données pour lister les temps
et prix unitaires de chacune de nos tâches. Nous avons complété notre chiffrage, sous les conseils de
M. AUBERNON, avec le site Polyvert, lorsque cela était nécessaire, notamment pour les ratios
d’armatures.

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6.4.2 Hypothèses et explications de l’infrastructure

Premièrement, concernant les fondations et l’infrastructure en général, les ratios d’armatures


n’étant pas précisés dans les CCTP, nous nous sommes dirigés vers le site Polyvert. En effet, même si
nous avions quelques plans de ferraillage, nous avons trouvé judicieux de simplifier cela en estimant
un ratio d’armature selon le type de tâche à réaliser (massifs, semelles filantes…).
La dalle du RDC étant une dalle portée*, il est donc nécessaire d’avoir une couche de GNT (prix
à la tonne issu de la SAÉ 2.2), une couche de sable, ainsi qu’un film polyane*. En ce qui concerne la
GNT, nous avons pris en compte la location d’une pelle pour la réalisation de cette tâche. Le sablage
s’effectuera à l’aide d’une sableuse.
Pour toute l’étude, nous considérons un béton prêt à l’emploi puisque que le chantier n’a pas
de centrale personnelle, ce sont des camions toupie qui approvisionnent le site.

6.4.3 Hypothèses et explications de la superstructure

Deuxièmement, par rapport à la superstructure, nous avons également émis des hypothèses.
D’abord, nous avons compté le coffrage des dalles et des voiles béton comme matériel, en effet, nous
considérons ces ressources comme réutilisables et estimons que les matériaux sont les ressources
consommables. Concernant ces éléments de structure, nous avons procédés de la même manière que
pour l’infrastructure en utilisant Polyvert pour les ratios d’armatures.
Le CCTP et les plans nous a informé que 5 m² de dalle était coulée en place, elle constitue un
préau, tandis que le reste est construit à l’aide de prédalles.
La liaison entre la dalle de R+1 et les murs extérieurs nécessitent un traitement spécial pour
les ponts thermiques. Le CCTP nous impose d’installer des planelles isolantes pour les jonctions dalle-
murs en brique et dalle-acrotère tandis qu’entre la dalle et les voiles béton, il est consigné d’utiliser
des rupteurs de ponts thermiques.
Concernant les escaliers, la base de données Bâtichiffrage ne nous donnant seulement le prix
et temps unitaire pour une unité de marche, nous n’avons pas utilisé le métré de ce dernier mais
seulement le nombre de marches. Nous avons néanmoins compté le déboursé unitaire à l’unité
d’escalier.
Nous avons estimé que l’acrotère et les relevés des terrasses du R+1 étaient des blocs à
bancher car cela n’était pas indiqué dans les documents qui nous étaient fournis. Polyvert nous
indique que le ratio d’armature pour les acrotères est de 70kg/m3 et Bâtichiffrage considère que 5kg
d’armature sont déjà chiffrés dans le bloc à bancher. Nous n’avons donc rajouté que 65 kg/m3.
Pour le choix des briques, il nous fallait des briques de dimensions 20x50x31,5 (CCTP). La base
de données nous proposait des briques de 20x50x30 mais avec un ajout de 1,5 cm de mortier, cela
correspond donc aux attentes.
Les longrines sont de section 35x20, Bâtichiffrage nous donnait des poutres en sous-sol
préfabriquées de 20x20, nous avons donc réalisé un ratio (prix et temps unitaire) pour atteindre la
bonne section.

Remarque : Le détail de l’étude de prix se trouve en annexe 3

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6.4.4 Calcul des frais de chantier

Pour les frais de chantier, plutôt que de choisir un pourcentage par rapport au DS, nous avons
préféré le calculer par nous même pour ensuite créer notre propre ratio qui sera utilisé pour le
coefficient de prix de vente.
De cette façon, nous avons décidé de ne pas compter le matériel quotidien par tâche dans
l’étude de prix mais de les prendre en compte pour la durée totale du chantier.

Figure 39: Frais de chantier


Bâtichiffrage nous permettra d’avoir les prix journaliers ou les prix unitaires des matériels. Si
ceux-ci sont journaliers, nous multiplierons par la durée estimée du chantier. Au cas contraire, nous
multiplierons par leur nombre mais les diviserons par 3 pour rester cohérent, dû à la construction de
3 bâtiments sur le même terrain (cette estimation est non proportionnelle à la taille des ouvrages).

Pour les baraquements, nous avons suivi les cantonnements selon le PIC fourni par
l’entreprise GO. De même pour la grue, nous avons choisi celle louée par l’entreprise. Pour
approfondir, nous avons calculé l’amortissement de ces derniers selon le tableau ci-dessous pour
obtenir un coût journalier :

Figure 40 : Calculs d'amortissements

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Ainsi, grâce à la durée du chantier, nous avons calculé les frais de chantier totaux : 17 000€.
Nous avons ainsi pu effectuer le ratio FC/DS pour l’intégrer dans notre KPV et obtenir le prix de vente
hors taxes.

Figure 41: Vue 3D Escalier

Figure 42: Élévation Nord modélisation Révit

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6.4.5 Calcul du KPV

Figure 43 : Calcul du Coefficient de Prix de Vente

= + + + + é
= + 12.56% + 5% + 8% + 5%
1 − 5% = 1 + 12.56% + 8% + 5%
= = 1,32
(Arrondi ici à 2 décimales mais en réalité, la valeur exacte d’Excel sera utilisée, sinon il faudrait au moins 5 décimales).
Ainsi Excel nous a permis d’obtenir notre KPV, les différents coûts de frais et à fortiori, notre
PVHT = 186 000€. La démarche des différents frais est située en annexe …
Nous avons choisi d’appliquer un coefficient de sécurité de 5% du DS pour éventuellement
anticiper une inflation sur les matériaux, d’autant plus d’actualité en ce moment. S’agissant d’un
marché privé, il y a plus de risques pour l’entreprise de subir ces fluctuations de prix. Il reste
néanmoins important de considérer que pour une étude susceptible d’être mis en concurrence avec
d’autres entreprise, cette marge de sécurité pourrait avoir un impact sur la compétitivité de notre
réponse d’offre.

6.4.6 Bordereau de prix / DQE

Figure 44 : Bordereau de prix / Devis Quantitatif Estimatif

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6.4.7 Comparatif de la répartition des coûts

Grâce à ce graphique, nous remarquons que les


matériaux comptent pour plus de 50% du prix final. Le coût des
matériels est bien moins impactant puisqu’il ne constitue que
11% des coûts totaux, il faut néanmoins nuancer sur le fait que
la majeure partie des équipements et matériels nécessaires sont
compris dans les frais de chantier et pas par tâche (non
considéré sur ce graphique).
Habituellement, dans le domaine du bâtiment, c’est
plutôt la partie main d’œuvre (ici 36%) qui désigne la plus grande
part des frais et le prix des matériaux est plutôt impactant dans
les Travaux Publics. Néanmoins, nous n’avons considéré que 7
ouvriers alors qu’une grue est saturée pour 20 ouvriers. De plus, le chantier prenant du retard, les
ouvriers doivent travailler une heure de plus, soit 8h par jour, or nous avons considéré des journées
de 7h. Ces différents facteurs peuvent impacter le résultat de notre graphique, malgré tout, il reste
plutôt réaliste.

6.5 Comparatif de l’organisation prévisionnelle du chantier

Figure 45 : Planning prévisionnel comparatif

Pour compléter notre étude de prix, grâce aux crédits horaires, nous avons pu estimer les
durées des différentes tâches. Il nous a semblé pertinent de comparer notre prévisionnel de chantier
avec celui apporté dans le dossier de LEGRAND. Nous avons pu créer notre propre planning, à l’origine
nous l’avons réalisé sur MS Project, mais pour un comparatif simplifié nous le reportons directement
sur le fichier Excel fourni.
De plus, il faut préciser que les données lors de notre étude datent de 2016, et peuvent faire
fluctuer les différents résultats obtenus, y compris en durée de travail, même si cela reste relativement
similaire.
De premier abord, on constate que leur estimation et la nôtre sont de durées totales égales. En
approfondissant sur les étapes, elles deviennent bien distinctes d’un planning à l’autre. Il est difficile

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pour nous de savoir comment a été calculé les temps de tâches de l’entreprise, ne sachant pas l’effectif
pour chacune d’entre elles. Par simplification nous avons pris 7 ouvriers par tâches mais ce n’est
probablement pas le cas pour l’entreprise.
La simplification réalisée lors de notre métré sur le gros béton/béton de propreté nous fait
énormément varier la durée de tâche par rapport au prévisionnel de l’entreprise (2j contre 2h pour
nous). Il en est de même pour la tâche des fondations. D’un autre côté, pour la dalle basse, les durées
estimées par l’entreprise paraissent très faibles, 1 jour de couche de forme + 1 jour pour la dalle basse,
contre 5 jours pour nous. En effet, il nous parait compliqué, pour une surface d’environ 270m² de la
réaliser en un seul jour, entre le ferraillage, le coulage (comprenant une cadence de 75-90m²/j en
cours de MGM), la vibration et la finition.
Pour la superstructure, les résultats sont relativement correspondants, tant sur les élévations
du RDC (10 jours pour l’entreprise contre 12 pour nous, comprenant les murs, escaliers, poteaux), que
sur celle du R+1 (10 jours contre 8 comprenant murs + planelle ou rupteurs, poutre, acrotère), notre
dalle reste toujours d’une durée supérieure à celle de l’entreprise (6 contre 12j comprenant dalle +
rupteurs ou planelles, surbot et chevêtre).
En somme, notre prévisionnel reste cohérent avec celui de l’entreprise et les différentes
cadences vues au long de notre BUT ainsi que des possibilités sur chantier. Cependant, dans
l’application sur chantier, le chef rencontré a insisté sur la complexité d’accomplir toutes les tâches
dans les délais impartis d’un côté pour l’effectif disponible mais d’un autre par un planning trop
ambitieux. La complexité du planning est de savoir accorder la théorie (prévisionnel) et la pratique, ce
qui est envisageable sur le terrain. C’est là où l’expérience du métier est importante pour savoir
discerner ces points.

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6.6 Index

Planelle isolante : bloc alvéolaire (béton ou béton cellulaire) rempli d’isolant et de faible épaisseur
permettant de réduire grandement les ponts thermiques aux jonctions plancher-mur extérieur, la
planelle permet d’assurer la continuité de l’isolation et de l’enveloppe. Dans notre cas, les planelles
sont obligatoires en rives de plancher et d’acrotère (CCTP)

Rupteur de pont thermique : Élément structurel présent pour réduire considérablement les ponts
thermiques aux jonctions plancher-mur extérieur. Il est composé de ferraillage permettant d’assurer
la stabilité de la liaison ainsi qu’un bloc isolant. Il a la même fonction que les planelles isolantes, mais
dans notre bâtiment, les rupteurs seront présents sur les jonctions des voiles béton (CCTP)

Ce sont deux choix envisageables pour limiter les ponts thermiques, l’un est plus performante,
mais aussi plus couteux et plus long à mettre en œuvre : les rupteurs de ponts thermiques. L’autre
permet d’assurer la fonction demandée à prix plus abordable. Sur le chantier présent, la majeure
partie de l’enveloppe étant en brique, nous verrons majoritairement des planelles isolantes, ceci peut
être expliqué par le facteur économique.

Chevêtre : poutre en béton armé placé de rive en rive d’une trémie d’escalier, assurant la
stabilité de ce dernier.

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Surbot : relevé fait en maçonnerie permettant par
exemple de fixer des vérandas ou, dans notre
bâtiment, un mur ossature bois. Ils sont utiles pour
garantir une surface d’appui plane pour construire
sereinement au-dessus.

Dalle portée : Dalle reposant sur les murs, mise en place pour des sols peu résistants, avec un
tassement important. Elle a l’avantage d’anticiper les tassements des sols antérieurs.

Film polyane : Film permettant l’abrogation des remontées d’eau afin d’étanchéifier la dalle. Il a
également pour but de désolidariser le sol de la dalle, en jouant un rôle protecteur

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7 Conclusion
Ce projet nous a apporté énormément de connaissances, autant sur le plan théorique que
technique. Nous avons pu suivre l’évolution d’un chantier de bâtiment durant plusieurs mois. Cela
nous a permis de découvrir la complexité d’un chantier, de sa conception à sa finalisation en passant
par l’organisation et la sécurité de tous les intervenants.

Nous avons pu utiliser les notions vues en cours pour réaliser ce rapport tout en échangeant avec
le conducteur de travaux, le chef de chantier et les professeurs afin d’obtenir les informations
nécessaires à l’élaboration de notre étude détaillée.

Les premières années ont pu profiter de ce projet pour effectuer leur premier pas dans le monde
du bâtiment et rencontrer les différents professionnels de ce domaine. Les deuxièmes année, eux, ont
pu aiguiller et répondre aux questions des étudiantes de S1 tout en approfondissant leurs
connaissances et en multipliant leur expérience. Cela a également été l’opportunité de réaliser une
étude concrète que les étudiants de S3 pourront être amenés à élaborer dans leur future vie
professionnelle.

Finalement, ce projet tuteuré était un travail d’équipe, il nous a permis de mieux comprendre ses
enjeux qui sont : la gestion du temps, la coordination et la répartition de travail. Ce travail était aussi
un échange continu de connaissances entre les élèves de première et deuxième année.

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8 Annexes
8.1 Annexe 1 : Plans de la modélisation REVIT (vue architecte)

Figure 46 : Plan de fondation

Figure 47 : Plan RDC

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Figure 48 : Plan R+1

8.2 Annexe 2 : Sources pour le DHMO

https://www.ffbatiment.fr/actualites-batiment/actualite/nouvelles-grilles-de-salaires-au-1er-
septembre-2022
https://www.l-expert-comptable.com/a/529566-le-panier-repas.html
https://www.editions-tissot.fr/actualite/droit-du-travail/prime-de-vacances-dans-le-btp-comment-
la-calculer-et-la-verser
https://la-paie-facile.com/comment-calculer-prime-anciennete/
https://www.expert-comptable-tpe.fr/articles/charges-sociales-montant-
salaire/#:~:text=Le%20montant%20des%20charges%20salariales%20repr%C3%A9sente%2022%20%
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