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JEANMOTTE Tom IUT Génie Civil | SAÉ 4.

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LEON Maurine BEC

SAÉ 4.6 : Entretien et maintenance


Isolation des bâtiments de l’IUT et calcul du temps de retour sur
investissement

05 AVRIL 2023
P. TURCRY
IUT Génie-Civil Construction Durable / La Rochelle

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1 Introduction

Assistant à la maîtrise d’ouvrage, JL MO est chargé de vous présenter un projet de rénovation


et d’amélioration de votre bâtiment, l’IUT Génie Biologique de La Rochelle. En effet, le bâti est
actuellement composé de modules avec menuiseries non-isolés. Notre projet consiste en la
modification de ceux-ci en ajoutant une isolation par l’extérieur. Pour appuyer l’effet de ce
changement, nous présenterons l’impact économique et écologique sur votre consommation
d’énergie et votre émission de CO2. L’objectif est de savoir si la modification du type d’isolation d’un
bâtiment au cours de sa vie peut être rentable. Pour cela, nous analyserons le retour sur
investissement des indicateurs.

Figure 1 : Carte de l'emplacement du projet

2 Performances avant et après travaux


2.1 Déperditions thermiques
Pour comprendre la situation actuelle, nous souhaitons savoir si une amélioration thermique
des parois par ITE est avantageuse dans notre contexte (bâtiment ayant déjà 50 ans) et au bout de
combien de temps cela le sera. Seuls les modules préfabriqués comportant des menuiseries sont
concernés par notre projet puisque les pignons sont déjà isolés.
Pour appuyer notre solution technique d’ITE, nous préciserons dans un premier temps que ce
type d’isolation, en rénovation, permet de ne pas perdre de surface habitable. De plus, l’ITE permet
d’augmenter l’inertie du bâtiment, cela traduit un meilleur déphasage de la température et un
meilleur confort pour les usagers. L’ITE permet également de retirer le risque de condensation dans
les parois (contrairement à l’ITI qui nécessite un pare-vapeur entre le béton et l’isolant).
Notre premier objectif ici sera d’étudier la paroi avant travaux pour la comparer avec celle après
travaux en termes de résistance thermique R (ou plutôt ici en coefficient de transmission thermique
U).

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Nous avons réalisé les quantitatifs des parois qui nous intéressent :

Nous retiendrons ici :


• Une surface totale de ces
parois avec fenêtre : 1545 m²
• Une surface totale de ces
parois sans fenêtre : 959 m² = surface
déperditive considérée

Résistance thermique avant travaux :


• La partie isolée sera calculée comme une paroi composite
• La partie non isolée est composée uniquement de béton
• Le coefficient de transmission thermique (U) du panneau avant travaux est calculé en
moyenne pondérée des surfaces de parties isolées et non isolées :
Ufin = 1,959 [W/m².K], soit R=0,5 [m².K/W].
Pour donner un ordre de grandeur, la résistance thermique d’une paroi performante
actuellement est d’environ R = 5 [m².K/W].

Résistance thermique après travaux :


• L’isolant sera positionné sur toute la paroi (hors menuiseries)
• L’isolant utilisé sera un panneau de polystyrène collé sur la paroi recouvert d’un enduit
• Le coefficient de transmission thermique du nouveau panneau sera, de même, calculé en
moyenne pondéré des surfaces :
Ufin = 0,218 [W/m².K] soit R = 4,6 [m².K/W].
La nouvelle résistance thermique s’approche donc d’une paroi thermiquement correcte, ce
qui impactera donc les besoins en chauffage du bâtiment.

2.2 Besoins en chauffage


D’après la méthode des DJU, nous utiliserons nos surfaces utilisées ainsi que les coefficients U
pour déterminer nos besoins en chauffage : ∗ ∗ 24, tel que les apports gratuits sont
estimés à 2 °C, la température de consigne est de 19°C et ∗ é . Le rendement de la
chaudière est estimé à 75% (soit 25% de surconsommation).
Nous retiendrons les résultats suivants :
- Avant-travaux :
• 82000 !ℎ/$%
• Soit 22,81 kWh/m²/an qui représente environ 19% des déperditions des parois opaques
(25% est un ordre de grandeur pour les déperditions des parois opaques)
L’amélioration des parois opaques par l’ITE est une bonne solution, il faudrait sans doute
cependant, étudier également les ponts thermiques, les parois vitrées et les infiltrations (parasite et
ventilation) si on souhaite optimiser les performances du bâtiment.

- Après travaux :
• è' 9125 !ℎ/$%
• Soit 2,53 kWh/m²/an

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• La réduction des besoins en chauffage concernant les parois opaques est de 90%
(Attention ! 90% représente les besoins en chauffage des parois opaques, cela ne signifie
pas que le besoin en chauffage global du bâtiment réduira d’un tel pourcentage car
d’autres déperditions adviennent comme citées précédemment).

3 Retour sur investissement

Afin d’analyser l’utilité de notre projet, nous réalisons un retour sur investissement. Cela nous
permet de visualiser l’impact de la mise en place d’une isolation par l’extérieur et de calculer au bout
de combien de temps celui-ci est rentable. Nous rassemblerons ici les résultats principaux, le détail
est disponible dans le tableau Excel annexé à ce document.

3.1 Énergétique
Changer l’isolation d’un bâtiment permet d’agir sur l’énergétique de ce dernier. En effet,
améliorer l’enveloppe d’un ouvrage peut diminuer les déperditions thermiques et les besoins en
chauffage (cf. 2) et, par conséquent, les consommations énergétiques.
Voici le retour sur investissement de la consommation d’énergie en kWh :

Figure 2 : Graphique du retour sur investissement de la consommation d'énergie [kWh]

Les courbes se rencontrent à l’abscisse correspondant à 5 mois, à compter de ce délai, le


bâtiment consommera moins d’énergie que si l’isolation était restée la même. Les consommations
d’énergie ont diminué de 89 % par rapport à l’avant-travaux. Par an, l’économie d’énergie sera de plus
de 90 000 kWh.

3.2 Économique
Réduire les consommations d’énergie influe inévitablement sur les coûts. L’ajout d’isolant à
notre bâtiment permettra donc de faire des économies sur l’énergie. En revanche, la production et la
mise en place de notre projet a un coût. Il s’agit donc de savoir à partir de quand les économies sur
les coûts énergétiques pourront compenser le coût des travaux.

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Figure 3 : Graphique du retour sur investissement des coûts [€]

Le croisement des courbes s’effectue après 13 ans et 2 mois. À compter de ce délai, une
économie de 11 000 € par an est observée, soit une réduction de 89% des coûts annuels
correspondant aux parois opaques. Il s’agira de s’assurer que le bâtiment sera conservé et utilisé
durant cette période pour garantir la rentabilité de notre projet.

3.3 Environnemental
La réduction des consommations d’énergie entraîne également une valorisation
environnementale. En effet, un bâtiment moins énergivore émet moins de CO2 et gaz à effets de serre
(GES). Néanmoins, la production et l’installation d’un isolant possède un impact environnemental non
négligeable. Il s’agit donc, une fois encore, de déterminer le retour sur investissement.

Figure 4 : Graphique du retour sur investissement des émissions de CO2 [kg eq. CO2]

Tout comme pour les consommations d’énergie, c’est à partir de 5 mois après la mise en place
de l’isolant que les émissions de CO2 seront moins élevées que si les travaux n’avaient pas été
effectué. Près de 45 000 kg eq. CO2 de moins seront émis par an à la suite de l’installation de notre
projet, soit une réduction de 89% comparé au bâti actuel.

4 Conclusion

L’étude de la valorisation agit sur 3 indicateurs pour lesquels nous cherchons une amélioration :
énergétique, économique et environnemental. Cette rénovation se révèle intéressante après 13 ans
économiquement et voit une réduction de 11000€/an. Pour la réduction des GES et de la
consommation en énergie, seulement 5 mois seront nécessaires pour un retour sur investissement.
Le facteur économique étant sans doute plus important, il faudra alors évaluer la durée de vie restante
du bâtiment avant une éventuelle déconstruction.

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