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ENERGETIQUE DU BATIMENT

1 INTRODUCTION ET RAPPELS DE PHYSIQUE DU BATIMENT


1.1 A quoi sert l'énergétique du bâtiment ?
1.1.1 Le bâtiment est un gros consommateur d'énergie
Dans les pays industrialisés, les bâtiments consomment une partie importante de l'énergie
utilisée par la société et, en conséquence, ils sont source d'une partie non négligeable de la
pollution. Cette énergie est l’objet de nombreux usages, notamment:
ƒ le chauffage et/ou le refroidissement, pour assurer un climat intérieur confortable
ƒ la circulation de fluides tels que l'air (ventilation), l'eau (eau chaude, chauffage)
ƒ les transports (ascenseurs)
ƒ l'éclairage
ƒ les communications (téléphone, radio, télévision)
ƒ la production de biens (fabriques, cuisines, couture, etc.)
Dans les climats tempérés et froids, la plus grande part de l'énergie utilisée par un bâtiment
sert au chauffage. Le flux de chaleur généré dans le système de chauffage aboutit inévitable-
ment à l'extérieur par différentes voies plus ou moins directes.
Dans les climats plus chauds, il peut être nécessaire et en tous cas confortable d'abaisser la
température intérieure des bâtiments. Ce refroidissement, et l'assèchement de l'air (sous les
tropiques) peut aussi être un grand consommateur d'énergie.

1.1.2 Le bâtiment devrait être confortable

Un bâtiment devrait assurer, sans aucune consommation d'éner-


gie, un confort au moins équivalent à celui régnant à l'extérieur.
S'il est bien conçu et construit, il peut fournir un confort nettement supérieur (courbe A de la
Figure 1.1). Un tel bâtiment ne surchauffe pas ou peu en été et profite des gains solaires pen-
dant les périodes froides, pour raccourcir la saison de chauffage.

Période de refroidissement pour B


Température

Chauffage
pour A.
Zone de confort
A: bon bâtiment
B: bâtiment inadapté
Longue période de chauffage pour B C: climat extérieur

Hiver Printemps Eté Automne Hiver


Figure 1.1: Évolution des températures dans des bâtiments au cours de l'année, sans effet des
installations techniques de chauffage ou climatisation. La bande grisée représente les exigen-
ces de confort. C représente la température extérieure, A un bâtiment bien conçu et B un
bâtiment inadapté à son climat.

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Un bâtiment inadapté à son climat, (un exemple typique est un hôtel d'une grande chaîne
internationale quelconque) a tendance à surchauffer en saison chaude et à être glacial en
saison froide. Ces bâtiments consomment de grandes quantités d'énergie pour assurer un
confort acceptable.

1.1.3 Suivant la conception, la consommation varie énormément


Un indice souvent utilisé pour comparer la consommation d'énergie des bâtiments est l'Indice
de Dépense d'Énergie, ou IDE. On obtient cet indice en divisant la consommation annuelle
d'énergie totale (de tous les agents énergétiques) exprimée en MJ (ou en kWh) par la surface
brute de plancher chauffé (murs inclus). Cet indice est expliqué plus en détail dans la section
7.2.2, et la norme SIA 180/4 donne le mode de calcul officiel en Suisse.

Hors norme
Selon anciennes normes
Selon normes actuelles
Solaire passifs, Minergie

0 500 1000 1500 2000


Indice de dépense d'énergie [MJ/m²]

Figure 1.2: Gammes d'indices de dépense d'énergie de bâtiments


La Figure 1.2 montre les gammes d'indices de dépense d'énergie de bâtiments suisses. On
notera la large dispersion des valeurs, allant de presque zéro à plusieurs milliers de mégajou-
les par mètre carré pour certains bâtiments.
De nombreux exemples montrent qu'une forte consommation d'énergie ne va pas forcément
de pair avec un confort élevé. Au contraire, la plupart des bâtiments à forte consommation
sont inconfortables, et de nombreux bâtiments à basse consommation offrent un environne-
ment intérieur de très bonne qualité.
La consommation annuelle d'un bâtiment résidentiel moyen suisse est d'environ 700 MJ par
mètre carré de plancher chauffé, ce qui équivaut à environ 20 litres de mazout. On peut com-
parer ce chiffre à la consommation d'une grosse voiture américaine pour 100 km.
Les bâtiments bien isolés, construits selon les nouvelles normes, présentent une consomma-
tion annuelle moyenne réduite à moins de la moitié, soit 325 MJ/m² ou 10 litres de mazout,
chiffre comparable à la consommation d'une voiture européenne moyenne pour 100 km.
Les bâtiments à basse consommation d'énergie existants, non seulement bien isolés mais
encore construits pour utiliser au mieux les gains solaires passifs, présentent une consomma-
tion annuelle de moins de 160 MJ/m², soit environ 4 litres de mazout. Voilà enfin un chiffre
comparable à la consommation d'une voiture économique. De tels bâtiments existent, sont
habités et trouvés très confortables. Leur coût de construction est égal ou très légèrement
supérieur (quelque pour-cent) à celui d'un bâtiment classique conforme aux normes modernes.
Ce surcoût est dû en partie aux frais d'étude, ces bâtiments nécessitant une planification plus
soigneuse que les constructions usuelles. Ils sont toutefois encore rares et l'on ne peut que
regretter que l'on ose encore construire autre chose!

1.1.4 Applications de l'énergétique du bâtiment


Pour limiter la consommation d'énergie à des valeurs raisonnables, il est nécessaire de savoir
où agir. Il faut donc pouvoir prédire les flux d'énergie dans le bâtiment, afin d'agir là où les

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mesures d'économie d'énergie seront les plus efficaces et les mieux à même d'offrir un confort
élevé.
La connaissance des flux d'énergie au travers d'un bâtiment est nécessaire à la prise de déci-
sions ou à la planification de travaux, notamment pour les tâches suivantes:
ƒ Tenir compte de tous les critères voulus dans le choix de stratégies possibles lors de réno-
vation ou de construction d'ensemble d'immeubles. Parmi les critères à envisager, il y a
non seulement le coût, l'esthétique ou l'habitabilité, mais aussi la consommation d'énergie.
ƒ dimensionner correctement les installations énergétiques, en calculant la puissance de
pointe minimum nécessaire;
ƒ prévoir la consommation annuelle et la minimiser en choisissant la variante la plus éco-
nomique globalement, tout en tenant compte du confort et des contraintes architecturales.
Diminuer la consommation d'énergie primaire en minimisant tous ces flux, en les faisant
passer aux bons endroits et en captant au mieux la chaleur de l'environnement (énergie so-
laire, pompes à chaleur) est un problème où la physique a déjà apporté des solutions et qui
continue à être étudié. Les solutions à ce problème particulier peuvent entraîner des problè-
mes ailleurs, et en tous cas ont une influence sur les diverses caractéristiques du bâtiment. De
ce fait, il ne faut pas se restreindre à des examens sectoriels pour résoudre des problèmes dans
le bâtiment, mais toujours envisager toutes les conséquences d'une modification.
Le but premier de ce cours est de présenter des modèles physiques du bâtiment, de ses instal-
lations et des occupants, permettant de mieux comprendre l'écoulement des flux d'énergie au
travers du bâtiment.

1.2 Quelques rappels de physique du bâtiment


1.2.1 Capacité thermique
La chaleur est l'énergie liée à l'agitation aléatoire des molécules constituant la matière. Cette
agitation se mesure par la température, et la chaleur par l'augmentation de température obte-

fique c [J/kg K], de la différence de température 'T[K], il faut une quantité de chaleur Q [J]
nue dans un matériau donné. Pour chauffer une masse m [kg] d'un matériau de chaleur spéci-

donnée par l'expression ci-dessous:


Q = m c 'T (1.1)

1.2.2 Modes de transfert de chaleur


La chaleur passe naturellement de zones chaudes aux zones froides, en utilisant essentielle-
ment quatre modes de transport:

ƒ La conduction, qui est la transmission de proche en proche de l'agita-


tion moléculaire par chocs entre molécules;

ƒ La convection, transport de chaleur par transport (naturel ou forcé)


de matières chaudes vers une zone froide ou vice versa;

ƒ Le rayonnement, ou transport de chaleur par émission et absorption


de rayonnement électromagnétique par les surfaces des corps;

ƒ L'évaporation-condensation: la chaleur cédée à un matériau pour


l'évaporer est restituée à la surface sur laquelle la vapeur se condense.

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Ce dernier phénomène implique une migration combinée de chaleur et d'eau. Il peut être la
source de problèmes d'humidité (moisissures, gel, dégâts) rencontrés dans des bâtiments.
Le transfert de chaleur implique un flux de chaleur (en Watt) qui exprime la quantité d'énergie
passant chaque seconde au travers d'une surface quelconque, ou, localement, une densité de
flux de chaleur (en W/m²) qui exprime la quantité d'énergie transmise chaque seconde au
travers d'une surface unité.
Les modèles mathématiques utilisés pour décrire le transfert de chaleur dans le bâtiment sont
décrits dans les chapitres où ils sont utilisés.

1.2.3 Rayonnement solaire


(La section consacrée au rayonnement solaire a été reprise de la référence LESO 2006. Ce site
web présente par ailleurs un "digest" d'énergétique du bâtiment sous forme d'un module e-
learning.)
L'énergie produite par les réactions thermonucléaires dans le soleil est rayonnée dans l'espace
sous forme d'ondes électromagnétiques dans un spectre très étalé (des ondes métriques aux
rayons gammas en passant par la lumière visible). La densité de flux d'énergie à la surface
apparente du soleil est de 64 MW (million de Watts) par mètre carré. Cette densité diminue en
fonction directe du carré de la distance. Ainsi, aux confins de l'atmosphère (donc à 150 mil-
lion de km du soleil), la densité de flux totale vaut en moyenne 1367 W/m², essentiellement
reçu dans la bande de 0,3 micron (ultraviolet) à 2,5 micron (infrarouge proche). L'intensité
maximale se trouve à 0,55 micron, correspondant à la couleur verte.
L'absorption et la diffusion atmosphérique a pour effet de diminuer cette intensité d'une ma-
nière générale dans toutes les longueurs d'onde et plus fortement dans certaines bandes d'ab-
sorption moléculaires des composants de l'air. La figure suivante montre le spectre du rayon-
nement solaire en dehors de l'atmosphère et au niveau de la mer, par ciel serein
Energie [kW/(m²·µ)]

Corps noir à 5800 K


2,0 -
Rayonnement solaire
aux confins de l'atmosphère
1,5 -

Rayonnement solaire
1,0 - au niveau de la mer.
Ciel serein, soleil à 30°
au-dessus de l'horizon

0,5 -

UV visible IR
0-
0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5
Longueur d'onde [µm]
Figure 1.3: Spectre du rayonnement solaire
Au niveau du sol, le rayonnement direct, provenant en droite ligne du soleil est donc diminué
en intensité et son spectre est modifié. De plus, une composante diffuse apparaît, provenant du
ciel bleu par temps ensoleillé, et des nuages plus ou moins gris par temps couvert. L'intensité
de ces deux composantes doit être prise en compte pour le calcul des gains solaires.
La puissance totale du rayonnement solaire reçu par la Terre est de l'ordre de 170'000 TW,
mais une partie de ce rayonnement est directement réfléchie vers l'espace. A la surface de la
Terre, les endroits les plus ensoleillés, comme le sud du Sahara, reçoivent annuellement envi-

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ron 2000 kWh/m2. En région tempérée, on en reçoit encore plus de la moitié. Par exemple en
Suisse, la station la plus ensoleillée, Zermatt, reçoit annuellement 1480 kWh/m2, et la région
la moins favorisée, Lucerne, reçoit tout de même 1109 kWh/m2.
Aux altitudes usuelles (proches du niveau de la mer) et dans la zone tempérée, le rayonnement
global (la somme de la composante directe et de la composante diffuse) est au maximum de
l'ordre de 1000 W/m2 sur une surface perpendiculaire au rayonnement solaire. Dans ces mê-
mes conditions, l'intensité du rayonnement diffus représente environ le quart ou le tiers du
rayonnement global. Dans le cas de ciels couverts, il n'y a plus de composante directe, et la
composante diffuse, dont la distribution est d'autant plus isotrope que le ciel est plus couvert,
devient bien plus faible, par exemple de l'ordre de 100 W/m2 sur une surface horizontale pour
un ciel bien couvert.

1.2.4 Rayonnement solaire et matière

d'incidence T, soit l'angle que forme la normale à cette surface avec la direction des rayons
La densité d'énergie que reçoit une surface soumise à un rayonnement direct dépend de l'angle

incidents.
Une surface perpendiculaire au rayonnement (T = 0°) reçoit un maximum d'énergie et plus
l'angle d'incidence augmente, plus la quantité d'énergie reçue diminue.

T = 0° T = 60°
Figure 1.4: Incidence du rayonnement solaire sur une surface
La puissance incidente sur la surface Is [W/m2], en ne tenant compte que de la composante
directe perpendiculaire du rayonnement Ib [W/m2], est égale à:
Is = Ib · cos(T) (1.2)

T étant l'angle d'incidence du rayonnement, soit l'angle entre la normale à la surface et la


direction du rayonnement incident.
Remarques :
x Avec un angle d'incidence de l'ordre de 30°, une surface intercepte encore 90% du
maximum; ensuite, cette fraction diminue très rapidement.
x La quantité d'énergie interceptée dépend de la superficie de la surface d'interception.
x On ne parle ici que de l'énergie fournie par le rayonnement direct; le rayonnement diffus
apporte lui aussi de l'énergie.

Lorsqu'un rayon est intercepté par une surface, il peut être réfléchi, transmis et/ou absorbé.
Une surface polie (miroir) réfléchit la lumière de façon ordonnée alors qu'une surface dépolie
(feuille de papier) réfléchit la lumière en la dispersant.
La couleur perçue d'un objet se compose des radiations réfléchies par sa surface. Certaines
longueurs d'ondes sont réfléchies, d'autres sont absorbées par le matériau.

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Le rayonnement absorbé par une surface est immédiatement transformé en chaleur. Un mor-
ceau de charbon absorbe toutes les longueurs d'ondes et a tendance à s'échauffer car il reçoit
beaucoup de chaleur. On le voit noir (= absence de radiations) puisqu'il ne réfléchit aucune
onde visible. La neige réfléchit les ondes de toutes les longueurs et on la voit blanche (=
toutes les ondes du spectre visible). Une cerise ne réfléchit que les ondes de la longueur
d'onde correspondant au rouge (= 759,4 nm).
Certains corps n'interceptent pas les ondes visibles du rayonnement solaire; ils les transmet-
tent: ils sont transparents. Un vitrage à verre simple transmet 85 % du rayonnement solaire.

1.2.5 Position du soleil et angles solaires


Le mouvement du soleil qu'on peut observer depuis la terre n'est qu'apparent puisqu'en fait
c'est la terre qui tourne autour du soleil.
La terre subit deux mouvements simultanés :
x Un mouvement de rotation sur elle-même selon un axe incliné. La terre fait un tour sur
elle-même en 24 heures (un jour).
x Un mouvement de rotation autour du soleil. La terre fait un tour en 365,25 jours (une
année).
Ces mouvements provoquent les mouvements apparents du soleil:
x La rotation de la terre sur elle-même provoque un mouvement apparent du soleil de l'est
vers l'ouest du matin au soir
x La rotation de la terre autour du soleil explique qu'en été le soleil passe plus haut dans le
ciel qu'en hiver.
Le schéma suivant montre la course du soleil dans le ciel d'une ville de l'hémisphère nord.

Figure 1.5: Mouvement du soleil


L'angle compris entre le plan équatorial terrestre (perpendiculaire à l'axe de rotation de la

son géocentrique G. Il varie au cours de l'année entre -23.45° et +23.45°. Sa variation peut être
Terre) et l'axe de rotation de la Terre autour du soleil (plan de l'écliptique) est appelé déclinai-

décrite par la relation approchée suivante:

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G = 23,45° · sin((n-81) ·360/365) (1.3)


où l'angle du sinus est exprimé en degrés, et n est le numéro du jour dans l'année.
Temps légal et temps solaire vrai
Le temps solaire vrai est défini par le passage du Soleil au sommet de sa course à midi vrai,
instant auquel il occupe exactement le sud géographique de l'observateur (dans l'hémisphère
sud !). Le temps légal Hv et le temps solaire Hs sont reliés par l'équation suivante:
Hv[h] = Hs [h] + 'H + Long/15 - F (1.4)
où:
Long = longitude [°], positive à l'est et négative à l'ouest
F = décalage entre l'heure légale dans le fuseau horaire considéré et l'heure légale au méridien
de Greenwich [h], positif à l'est et négatif à l'ouest
'H = équation du temps [h], tenant compte de deux corrections (l'une dépendant de l'elliptici-
té du mouvement de la Terre autour du Soleil, l'autre de la déclinaison géocentrique), et don-
née par la figure ci-dessous.

Figure 1.6: Equation du temps 'H [minutes]

Exemple: à quelle heure le Soleil passe-t-il au sud à Lausanne le 14 février ?


Réponse: à cette date, 'H = -14 minutes. La longitude de Lausanne est de 6,62° est, et le
fuseau horaire +1, correspondant à un décalage de 60 minutes. On a donc Hv = Hs - 14 minu-
tes + 6.62 ·60 / 15 - 60 minutes = Hs - 48 minutes.
Angles solaires
Les angles solaires suivants sont utilisés dans les calculs de rayonnement solaire.
L'angle horaire Z est l'angle décrit par le soleil dans son mouvement apparent, projeté sur un
plan perpendiculaire à l'axe de rotation de la Terre. Pour midi solaire, il vaut zéro, et est néga-
tif le matin et positif l'après-midi.

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Z = 15° · (Hs - 12) (1.5)


Hs étant l'heure solaire par rapport au midi solaire (Hs < 12 le matin, Hs > 12 l'après-midi)
L'angle zénithal Tz est l'angle que fait la direction du soleil avec la verticale.
cos Tz = sin G · sinI + cos G · cos I · cos Z (1.6)

G est la déclinaison (voir ci-dessus), I la latitude du lieu (comprise entre -90 ° au pôle sud et
+90 ° au pôle nord, zéro à l'équateur), et Z l'angle horaire. On utilise parfois aussi la hauteur
du soleil, qui est égale à 90° - Tz. Un angle zénithal plus grand que 90° correspond au fait que
le soleil est en-dessous de l'horizon.

Figure 1.7: Schéma montrant la relation entre la déclinaison, la latitude et la hauteur du


soleil à midi solaire.
La relation générale permettant de calculer l'angle T que fait la direction du soleil avec la
normale à un plan quelconque, d'orientation J (angle entre la direction du sud et la projection

et de pente E (angle entre la verticale et la normale à la surface, zéro pour une surface hori-
sur un plan horizontal de la normale à la surface, zéro pour le sud, < 0 à l'est, et > 0 à l'ouest)

zontale, 90° pour une surface verticale, compris entre 90° et 180° pour une surface regardant
partiellement vers le sol), est donnée ci-dessous.
cos T = sin G · sinI · cos E - sin G · cos I · sin E · cos Z̝ · cos J
+ cos G · cos I · cos E · cos Z + cos G · sin I · sin E · cos J · cos Z
+ cos G · sin E · sin J · sin Z
(1.7)

1.3 Exercices corrigés

1. Sachant que chaque Suisse occupe environ 50 m² de plancher chauffé, estimer le poten-
tiel d'économie d'énergie des bâtiments en Suisse. L'indice de dépense d'énergie moyen
en Suisse est actuellement 700 MJ/m² environ.

2. Calculer la quantité de chaleur nécessaire pour chauffer l'eau d'une douche (environ 20
litres à 40°C) et la puissance qu'il faut pour un débit de 6 litres par minute.

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