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2 – LA NORME EN 12831
La charge thermique normalisée est calculée à partir de proportions de transmission et de ventilation.
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QVi : Débit volumique de l'air, exprimé en m3/h ;
Te - Ti : différence de température entre l’extérieur et l’intérieur (°C ou °K) ;
fRH : Facteur correctif fonction du temps de relance et de la chute supposée de température
pendant le ralenti.
Surpuissance de relance : Φ RH = fRH × A i
Le calcul de la charge thermique permet de dimensionner les émetteurs de chaque pièce. La puissance
de l'émetteur correspond aux déperditions totales majorées d'une surpuissance de relance nécessaire
pour permettre une montée rapide en température après un ralenti de nuit.
• bâtiment de forte inertie (planchers et plafonds en béton et murs en briques ou en béton) ;
• bâtiment d'inertie moyenne (planchers et plafonds en béton et murs légers) ;
• bâtiments de faible inertie (faux plafonds, planchers surélevés et murs légers).
fRH (en W/m²)
Temps de Chute prévue de la température intérieure lors du ralenti
Relance (en h)
1 K (ou °C°) 2 K (ou °C°) 3 K (ou °C°)
Inertie du bâtiment faible Inertie du bâtiment moyenne Inertie du bâtiment forte
1 11 22 45
2 6 11 22
3 4 9 16
4 2 7 13
La puissance thermique du générateur est établie d’après le calcul de la charge thermique du bâtiment.
Approximativement, on comptera 100 W/m2 pour un bâtiment ancien et 30 W/m2 pour un bâtiment ayant
une faible charge thermique (bonne isolation).
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Dans la méthode « Météo », pour chaque 24 heures, le nombre de degrés jours unifiés (DJU) est
déterminé en faisant la différence entre la température de référence, 18 °C, et la moyenne de la
température minimale et la température maximale de ce jour, c’est-à-dire 18 °C moins la moitié de la
somme de la température maximale et de la température minimale (voir ANNEXE 2). C'est donc une
estimation de la différence entre la température intérieure de référence - hors apports naturels et
domestiques - et la température extérieure médiane de la journée. Cette donnée est utile pour
l'estimation des consommations d'énergies de chauffage d'un bâtiment. Il n'y a pas de DJU négatifs.
Habituellement, les DJU sont pris sur la période de chauffe de 232 jours allant du 1er octobre au 20
mai. En France, le total annuel moyen va de 1400 DJU pour la côte Corse à 3800 DJU dans le Jura.
Pour un hiver de rigueur moyenne le nombre de DJU se situe entre 2000 et 3000 pour la majeure partie
du territoire métropolitain.
C=
∑ H × DJU × i × 24 − C
A
Rg
Déterminer la puissance de chauffage à installer (la puissance à installer sera obtenue en majorant de
20% le puissance calculée).
Evaluer la consommation annuelle avec DJU = 2300, un coefficient d’intermittence i de 0,8 et un
rendement global de l’installation de 0,85.
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Coefficient U ∆T
Surface (m2)
Désignation
ou longueur (m)
(W/m2.°C) Ti − Te Déperditions (Watts)
ou ψ (W/m.°C)
Mur extérieur
Toiture terrasse
Baie vitrée
Liaison terrasse
Air neuf
TOTAL
Majoration puissance à installer 20%
PUISSANCE Chauffage à installer en Watts
Consommation annuelle :
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PERFORMANCES D’UN BATIMENT
1 – L’ENVIRONNEMENT ÉNERGÉTIQUE
Jusqu’à présent, nous avons essayé de répondre à deux préoccupations :
• Limiter les déperditions du bâtiment en évaluant les performances de son enveloppe et
éventuellement de les améliorer ;
• Dimensionner au plus juste les émetteurs de chaleur nécessaires pour assurer le confort des
occupants du bâtiment.
Dans le contexte énergétique actuel, une autre préoccupation est nécessaire, celle qui associe les
choix de conception des bâtiments avec le développement durable de notre société.
Parmi tous les secteurs économiques, le secteur du bâtiment est un gros consommateur d'énergie.
Suite au protocole de Kyoto (décembre 1997), de nombreux pays ont décidé d’agir sur la maîtrise des
consommations énergétiques dans les bâtiments neufs et anciens.
En France, les pouvoirs publics ont choisi trois moyens d’action :
• L’information (campagne médiatique sur la maitrise d’énergie) ;
• L’incitation (réduction ou crédit d’impôt) ;
• La réglementation.
2 – LA REGLEMENTATION THERMIQUE
En France, après la signature du protocole de Kyoto entré en application depuis le mois de février 2005,
les pouvoirs publics se sont engagés à ramener en 2010 les émissions de gaz carbonique (marqueur
des gaz à effet de serre) au niveau de celles de 1990.
Le Plan climat (2004) a fixé les objectifs de la RT 2005 : une amélioration de la performance des
constructions neuves d’au moins 15 % (par rapport à la RT 2000), avec une perspective de progrès tous
les cinq ans, pour atteindre moins de 40 % en 2020.
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2.3 – L’ENERGIE PRIMAIRE
Dans la réglementation thermique, la consommation d’un bâtiment est exprimée en énergie primaire.
Energie finale :
- Quantité d'énergie disponible pour l'utilisateur final.
Energie primaire :
- Consommation finale plus consommation nécessaire à la production de cette énergie
En France, on considère les équivalences suivantes :
- 1 kWh gaz = 1 kWhep ;
- 1 kWh fioul = 1 kWhep ;
- 1 kWh élec = 2,58 kWhep.
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3 - LES CARACTÉRISTIQUES THERMIQUES MINIMALES
3.1 – CALCUL DES COEFFICIENTS Ubat et Ubat-ref
Les déperditions thermiques d'un bâtiment par transmission à travers les parois et les baies sont
caractérisées par le coefficient moyen de déperdition par transmission Ubât. Il s’exprime en W/m2.K :
∑i A i U i ( b i ) + ∑ j l j ψ i ( b j ) + ∑k χ k ( b k )
U bât = avec :
∑i A i
A i : Aire intérieure de la paroi déperditive i du bâtiment en m2, portes et fenêtres non comprises ;
U i : Coefficient de transmission thermique de la paroi déperditive i du bâtiment exprimé en W/m2.K ;
b : Coefficient de réduction des déperditions, respectivement à travers les parois i, j et k ;
l j : Linéaire du pont thermique de la liaison j en m ;
ψ j : Coefficient de transmission linéique du pont thermique de la liaison j du bâtiment en W/m.K ;
χ k : Coefficient de transmission ponctuel du pont thermique de la liaison k du bâtiment en W/K.
Coefficient
Zones Climatiques
ou
Parois ai H1, H2 et H3 ≤
H3 > 800 m 800m
Mur en contact avec l'extérieur ou le sol a1 (W/m²K) 0,36 0,40 A1
Planchers hauts et toitures autres que ceux pris en
a2 (W/m²K) 0,20 0,25 A2
compte dans A3
Planchers en béton ou en maçonnerie et planchers à
a3 (W/m²K) 0,27 0,27 A3
base de tôles métalliques nervurées
Planchers bas a4 (W/m²K) 0,27 0,36 A4
Portes, à l'exception des portes entièrement vitrées a5 (W/m²K) 1,50 1,50 A5
Fenêtres, portes vitrées, portes-fenêtres, parois
a6 (W/m²K) 2,10 2,30 A6
transparentes et translucides dans non résidentiel.
Fenêtres, portes vitrées, portes-fenêtres, parois
a7 (W/m²K) 1,80 2,10 A7
transparentes et translucides dans résidentiel.
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Zones Climatiques
longueur
Surface
Ponts thermiques de liaison Coefficient
ou
au niveau du plancher ai H1, H2 et H3 ≤
H3 > 800 m 800m
Bas a8 (W/m.K) 0,40 0,40 L8
Intermédiaire (maisons individuelles) 0,55 0,55
a9 (W/m.K) L9
Intermédiaire (autres bâtiments) 0,60 0,60
Haut (maisons individuelles) 0,50 0,50
a10 (W/m.K) L10
Haut (autres bâtiments) 0,60 0,60
Ubât-base est calculée de manière identique à Ubât-réf , mais prend en compte les surfaces exactes de
vitrage du projet et non celles de référence (dont la valeur de référence pour les logements est fixée à
1/6 de la surface habitable).
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H1a
H1b
H2a
H2b
H1c
H2d
H2c
H3
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4 – QUELQUES SOLUTIONS TECHNIQUES
4.1 – MURS Valeur de référence pour les zones H1- H2 : U = 0,36 W/m2.K
Valeur de référence pour les zones H3 : U = 0,40 W/m2.K
a - Solutions d’isolation par contre-cloison maçonnée
Isolation murs support parpaing creux 200 mm (R = 0,29 m2.K/W) ;
laine de verre revêtue kraft 100 mm (λ = 0,038 W/m.K) ;
brique plâtrière 50 mm + enduit plâtre 15 mm ;
R = 3,25 m2.K/W ⇒ Up = 0,310 W/m2.K
Isolation murs support briques de type G 270 mm (R = 0,84 m2.K/W) ;
panneau de laine de bois 150 mm (λ = 0,08 W/m.K) ;
brique plâtrière 50 mm + enduit plâtre 15 mm ;
R = 3 m2.K/W ⇒ Up = 0,333 W/m2.K
b - Complexes de doublage collé
Mur en béton 200 mm (R = 0,24 m2.K/W) ;
doublage 10 mm + 100 mm polystyrene (λ = 0,035 W/m.K) ;
R = 3,05 m2.K/W ⇒ Up = 0,327 W/m2.K
murs support briques de type G 270 mm (R = 0,84 m2.K/W) ;
doublage 10 mm + 80 mm polystyrene (λ = 0,035 W/m.K) ;
R = 3,15 m2.K/W ⇒ Up = 0,317 W/m2.K
c - Solutions d’isolation sous ossature métallique et plaque de plâtre
Mur en béton 200 mm (R = 0,24 m2.K/W) ;
Laine minérale ép 100 mm (λ = 0,038 W/m.K) + Ba 13 ;
R = 2,95 m2.K/W ⇒ Up = 0,34 W/m2.K
murs support briques de type G 270 mm (R = 0,84 m2.K/W) ;
Laine minérale ép 80 mm (λ = 0,038 W/m.K) + Ba 13 ;
R = 3,18 m2.K/W ⇒ Up = 0,314 W/m2.K
4.2 – TOITURES
Valeur de référence pour les zones H1- H2 : U = 0,20 W/m2.K
Valeur de référence pour les zones H3 : U = 0,25 W/m2.K
a - Solutions pour combles aménagés :
Une couche entre fermettes : laine minérale ép 220 mm (λ = 0,04 W/m.K) ;
parement plaque de plâtre Ba 13 sur ossature ;
R = 5,52 m2.K/W ⇒ Up = 0,18 W/m2.K
Une couche laine minérale ép 60 mm entre chevrons + une couche de laine
minérale ép 120 mm (λ = 0,038 W/m.K) ;
Parement plaque de plâtre Ba 13 sur ossature avec pannes apparentes ;
R = 4,75 m2.K/W ⇒ Up = 0,21 W/m2.K
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4.3 – PLANCHERS Valeur de référence pour les zones H1- H2 : U = 0,27 W/m2.K
Valeur de référence pour les zones H3 : U = 0,36 W/m2.K
a – Isolation chape flottante
Plancher à entrevous béton 160 x 550 mm (R = 0,15 m2.K/W) ;
Isolant en mousse de polystyrène extrudé 2 x 60 mm (λ = 0,037 W/m.K) ;
Dalle de revêtement 70 mm (λ = 0,8 W/m.K)
R = 3,48 m2.K/W ⇒ Up = 0,287 W/m2.K
1 Plancher bas. Tout plancher R = 2,4 8 Toiture-terrasse. Toiture végétalisée permettent, aérothermie dans les autres
2
m K/W : chape flottante pour couper les pour une amélioration notable de cas.
2
ponts thermiques. l’inertie thermique. 15 Eau chaude sanitaire. 2 m de
2 Dalle plancher intermédiaire. Rupteur 9 Vitrage. Double (triple) vitrage peu capteur solaire pour assurer une partie
de pont thermique systématique. émissif gaz argon. de la production d’eau chaude sanitaire.
2
3 Plancher haut. R = 6m K/W : 10 Occultation solaire. Confort d’été, 16 Ventilation chauffage traditionnel
augmenter l’épaisseur de l’isolant ou limitation des apports solaires par un (chaudière gaz, fioul..).VMC
choisir un isolant plus performant, moyen d’occultation : volets, stores, … hygrovariable type A.
utiliser des panneaux de sous-toiture. 11 Conception bioclimatique. 40% des 17 Ventilation chauffage électrique.
4 Murs (ossature répartie). R = 3,1 baies vitrées exposées au sud, 20% à VMC hygrovariable type B.
2
m K/W : construction massive (brique l’est et au nord, prise en compte de 18 Régulation. Quelque soit le mode de
monomur, béton cellulaire, …), l’inertie thermique réelle du bâtiment. chauffage, une régulation appropriée
maçonnerie à joint mince. 12 Chauffage traditionnel (chaudière améliore la performance énergétique.
5 Murs (isolation rapportées). R = 3,1 gaz, fioul, bois, …). Chaudière basse 19 Conduit de fumée. Un conduit de
2
m K/W : augmenter l’épaisseur d’isolant température. fumée efficace, monté dans les règles
ou choisir un isolant plus performant. 13 Chauffage électrique. Panneaux de l’art, compatible avec le générateur,
2
6 Murs (ossature bois). R = 3,1 m K/W : rayonnants, planchers rayonnants et améliore la performance énergétique.
augmenter l’épaisseur d’isolant ou plafonds rayonnants, de catégorie C. 20 Eclairage. Lampes basse
choisir un isolant plus performant. 14 Géothermie, aérothermie. Privilégier consommation.
7 Toiture. Utiliser des écrans de sous- les systèmes peu « énergivore » de type
toiture hautement perméables à la pompe à chaleur : géothermie Quand la
vapeur (HPV). nature et la surface du sol le
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