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Chapitre IX : L’OPTOELECTRONIQUE

Objectifs spécifiques :

A la fin de ce chapitre l’élève doit être capable de :


☞ Définir l’optoélectronique
☞ Distinguer et utiliser les composants optoélectroniques.

I. Généralités

L’optoélectronique est une science qui combine l’optique et l’électronique. Elle s’intéresse aux
composants et techniques permettant d’émettre ou de recevoir les signaux lumineux par des
systèmes électroniques. L’optique est la branche de la physique qui traite de la lumière et de la
vision.

II. Etude de la lumière

La lumière peut être considérée comme un flux de particules énergétiques (photons) carac-
térisées par leur longueur d’onde. Il existe deux types de sources de lumières :

☞ Sources naturelles de lumière (soleil, étoiles etc. . .)


☞ Source de lumière artificielle (lampe à incandescence. . .)

La lumière utilisée est la lumière blanche. Elle est constituée du rayonnement visible (le
rouge, l’orange, le jaune, le vert, le bleu, le violet) et du rayonnement invisible (rayons X et les
UV)

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Figure 1 : Spectre de la lumière

Les dispositifs optoélectroniques sont diversifiés, variés et classés en trois grands groupes.
On distingue : les photodétecteurs, les photoémetteurs, les photos coupleurs.

III. Etude des photoémetteurs

Un photoémetteur est un dispositif qui émet un rayonnement lumineux (visible ou invisible)


lorsqu’il est traversé par un courant électrique.

III.1. La diode électroluminescente (DEL ou LED : Light Emitting


Diode)

III.1.1. Définition

La diode électroluminescente est un composant à jonction PN qui émet dans toutes direc-
tions de la lumière visible ou infrarouge selon le matériau utilisé lorsqu’elle est traversée par un
courant direct. Elles sont utilisées comme voyants lumineux et peuvent être comparées à des
ampoules miniatures, équipées de deux sorties dont l’une est la cathode et l’aut

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III.1.2. Symbole

Figure 2 : Symbole de la LED

III.1.3. Critères de choix


☞ Couleur : qui dit couleur, dit longueur d’onde. La lumière visible est comprise entre 380
nm et 770 nm suivant la couleur. Celle infrarouge est entre 770 nm et 1100 nm pour les
télécommandes par exemple.
☞ La tension seuil : Voici quelques ordres de grandeurs pour des LED émettant dans le visible,
polarisées par un courant de 20 mA : LED rouge 1,6 V ; LED orange 2,0 V ; LED jaune 2,4
V; LED verte 2,4 V ; LED bleue 3,0 V ; LED blanche 3,5 V ;
☞ Le courant direct moyen : 10mA à 30mA

III.1.4. Applications :
☞ Visualisation de la présence d’une tension
☞ Guirlande
☞ Signalisation
☞ Télécommande.

III.2. Diode Laser

III.2.1. Définition

C’est un composant à jonction PN qui émet dans une seule direction de la lumière visible
ou infrarouge selon le matériau utilisé lorsqu’elle est traversée par un courant direct. Un rayon
laser est composé d’une lumière monochromatique (une seule longueur d’onde), dont les rayons
sont tous en phase (on parle de lumière cohérente, concentrée dans une direction).

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III.2.2. Symbole

Figure 3 : Symbole de la diode laser

III.2.3. Critères de choix


☞ Longueur d’onde : 632.8nm
☞ Puissance lumineuse maximale
☞ Courant seuil

III.2.4. Applications :
☞ les télécommunications (liaison par fibre optique),
☞ la lecture de disque optique,
☞ le pointage
☞ la télémétrie etc. . .

III.3. Les afficheurs

Les afficheurs sont des circuits permettant de présenter les informations qui seront directe-
ment lues et interpréter. On distingue plusieurs types d’afficheurs, par exemple les les afficheurs
7 segments à LED et les afficheurs à cristaux liquide.

III.3.1. les afficheurs 7 segments à LED (à cathode commune ou


à anode commune)

III.3.1.1. Définition

L’afficheur 7 segments est un afficheur alphanumérique sous forme de circuit intégré sur
lequel sont regroupés 7 diodes LED en forme de segment et disposées de façon à former un 8.

III.3.1.2. Symbole

Le symbole générale des afficheurs 7 segments est :

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Figure 4 : Afficheur 7 Segments à LED

III.3.1.3. Critères de choix


☞ tension seuil
☞ temps de commutation
☞ courant direct moyen

III.3.1.4. Applications
☞ Photocopieur
☞ Téléviseurs
☞ Feux de signalisations

III.3.2. Afficheur à Cristaux liquide

III.3.2.1. Définition

C’est un afficheur constitué d’un cristal, d’épaisseur 20 µm, dans un état semi-liquide,
mis en entre deux plaques de verres. La plaque de verre supérieure est reliée à une électrode
de commande. La plaque de verre inférieure est couverte d’une zone conductrice reliée à une
électrode commune. A l’état de repos l’ensemble est translucide. Si on applique une différence
de potentiel entre la plaque supérieure et celle inférieure, la zone concernée peut nous permettre
d’afficher.

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III.3.2.2. Symbole

Figure 5 : Afficheur LCD

III.3.2.3. Critère de choix


☞ Tension d’alimentation : continue
☞ Fréquence : elle doit être supérieure à 30 Hz pour éviter le scintillement et inférieure à 1
kHz pour diminuer la consommation électrique.

III.3.2.4. Applications
☞ Signalisation
☞ Téléviseurs
☞ Ordinateurs portables
☞ calculatrices

IV. Etude des photo-dectecteurs

Les photo-détecteurs captent des radiations lumineuses visibles ou invisibles et les trans-
forment en signaux électriques.

IV.1. Photorésistances ou LDR (Light Dependent Resistor)

IV.1.1. Définition

La photorésistance est un composant photosensible dont la valeur ohmique varie en fonction


de l’intensité de lumière qu’il reçoit. Dans l’obscurité, la résistance de la LDR est très élevée et
le courant dans le circuit est presque nul. Dès qu’il est éclairé, le courant croit en fonction du
flux lumineux reçu (la résistance diminue en fonction de l’éclairement).

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IV.1.2. Symbole

Figure 6 : Symbole de la LED

IV.1.3. Critères de choix


☞ Temps de réponse : 20 à 100 ms
☞ Sensibilité
☞ Puissance maximale

IV.1.4. Applications

Ses applications sont multiples, on peut citer entre autres : la photographie, le détecteur
de flamme, la commande de l’éclairement automatique des rues, la commande automatique
du flash des appareils photo, l’allumage des lumières lorsque la luminosité diminue (éclairage
public ou domestique).

IV.2. Les photo-diodes

IV.2.1. Définition

Une photodiode est un composant semi-conducteur ayant la capacité de détecter un rayon-


nement du domaine optique et de le transformer en signal électrique. Comme beaucoup de
diodes en électronique elle est constituée d’une jonction PN.

IV.2.2. Symbole :

Figure 7 : Symbole de la photo-diode

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IV.2.3. Critères de choix
☞ un temps de réponse (De quelques ns à une centaine de ns en fonction de la diode choisie)
☞ courant inverse
☞ sensibilité
☞ fréquence maximale

IV.2.4. Applications
☞ La détection des effractions et de la fumée
☞ le détecteur d’infrarouge
☞ la télécommande ou la transmission à distance. . .

IV.3. Le phototransistor

IV.3.1. Définition

Un phototransistor est un transistor bipolaire type NPN dont la base est sensible au rayon-
nement lumineux. Il fonctionne comme une photo diode.

IV.3.2. Symbole

Figure 8 : Symbole du photo-transistor

On a : IC = IB + IE et IC = β × IB
Pour des simplifications, lorsque la base est éclairée le phototransistor est équivalent à un
interrupteur fermé entre l’émetteur et le collecteur et lorsque la base n’est pas éclairée, c’est
équivalent à un interrupteur ouvert.

IV.3.3. Critères de choix


☞ Gain en courant
☞ Temps de réponse

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IV.3.4. Applications :
☞ Eclairage automatique
☞ Circuit d’alarme. . .

IV.4. Photo-thyristor

Il est amorcé par un courant produit par effet photoélectrique au niveau de la jonction
de commande NP. Le photo-courant Iph est équivalent au courant de gâchette utilisée pour
amorcer le thyristor.
Son symbole est :

Figure 9 : Symbole d’un photo-thyristor

IV.5. Photo-triac

Le photo triac possède une structure comparable à celle du triac conventionnel. Cependant
sa gâchette est sensible à l’énergie des radiations lumineuses visibles et infrarouge qui permet
de l’amorcer. Il peut être utilisé pour déclencher à l’aide de petits signaux lumineux, des triacs
de puissance. Son symbole est donné par :

Figure 10 : Symbole d’un photo-triac

V. Optocoupleur/photocoupleur.

V.1. Définition

Il s’agit de l’association, dans un même boîtier, d’une diode électroluminescente et d’un


photo-détecteur. Ce circuit permet de transmettre un signal en assurant un isolement entre
deux parties du montage.

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V.2. Symbole

U1 : opto-coupleur à photo-triac ; U2 : à photorésistance U3 : à phototransistor

Figure 11 : Photo-coupleur.

V.3. Critères de choix


☞ Vitesse d’opération
☞ Tension d’isolation entre l’entrée et la sortie
☞ Puissance maximale que peut dissiper le boitier
☞ Taux de transfert en courant
V.4. Applications
☞ Détecteur de carte magnétique
☞ Commande d’équipement de puissance. . .
☞ Transmission de données informatiques

VI. Exercice d’application

Soit le circuit suivant :

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1. Dresser la table de vérité en prenant T1 et T2 pour les entrées et S pour la sortie.
2. Donner l’équation de sortie S.
3. En déduire le nom de la fonction logique réalisée.
4. Donner sa représentation.

Solution de l’exercice 1

Lorsque T1=0, T2=0, alors aucun de nos deux phototransistors n’est éclairé. Ils sont blo-
qués, aucun courant n’attaquera la base de T qui permettra sa saturation. Donc T est bloqué,
S=Vcc donc au niveau haut (1 logique), S=1.
Lorsque T1=0, T2=1 le phototransistor T1 est bloqué car pas éclairé, le phototransistor
T2 est saturé car éclairé. Le fait que T1 soit boqué implique il ne permet pas le passage du
courant dans T2 qui entrainera la saturation de T. Ainsi aucun courant n’attaque T, donc il
reste bloqué, S=Vcc donc au niveau haut (1 logique) S=1.
Lorsque T1=1, T2=0 le phototransistor T1 est saturé car éclairé, le phototransistor T2 est
bloqué car pas éclairé. Le fait que T2 soit boqué implique qu’il ne permet pas le passage d’un
courant dans T qui permettra la saturation de T. Ainsi aucun courant n’attaque T, donc il
reste bloqué, S=Vcc donc au niveau haut (1 logique) S=1.
Lorsque T1=1, T2=1 Le phototransistor T1 est saturé car éclairé, le phototransistor T2
est saturé car éclairé. T1 et T2 étant saturé on a le potentiel A qui vaut
V × R2 10 × 10
VA = = = 5.26V
R1 + R2 10 + 9
On voit que cette tension est supérieure à la tension de T donc T est saturé, la masse se retrouve
en S donc S=0.
Table de vérité Equation Schéma

T1 T2 S
0 0 1
0 1 1
S = T 1 + T 2 = T 1.T 2
1 0 1
1 1 0

VII. Exercice de consolidation

Questions de cours

1. Définir l’optoélectronique.

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2. Quelles sont les trois grandes catégories des dispositifs optoélectroniques ?
3. Qu’est-ce qu’un photo détecteur ?
4. Quelles sont les groupes de photo détecteurs ?
5. Qu’est-ce qu’une photorésistance ?
Quelles sont ses applications ?

Exercice

Dans le montage de la figure ci-dessous, le relai est enclenché lorsque ic est supérieur ou égal à
20Ma (ic ≥ 20mA). On considère le gain β comme étant constant et égale à 100 (β = 100).

1. Calculer la valeur du courant IB nécessaire au déclenchement du relai (VBE = 0,56 v)


2. Calculer le courant dans la résistance R1 dans ces conditions (VCC = 12 V, VL = 10V, R1
= 2,2KW).
3. Calculer la valeur du courant dans la LDR et sa résistance.

Solution de l’exercice

1. Calculons IB
IC
IC = β × IB =⇒ IB =
β
200.10−3
AN: IB = = 0.2mA =⇒ IB = 0.2mA
100
2. Calculons IR1
VC C − (VL + VBE)
On a : VC C − VBE − R1 .IR1 − VL = 0 =⇒ IR1 =
R1
12 − (10 + 0.56)
AN: IR1 = = 0.65mA =⇒ IR1 = 0.65mA
2, 2 × 10−3
3. Calculons ILDR et RLDROn a:

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IR1 = IB + ILDR =⇒ ILDR = IR1 − IB

AN: ILDR = 0.65 − 0.2 = 0.45mA=⇒ ILDR =0.45mA

On a:
RLDR .ILDR − VBE − VL = 0 =⇒ RLDR = VBE + VL
ILDR

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