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Composants Optoélectronique

Chapitre 3 : Composants Optoélectronique

I- GÉNÉRALITÉS

I.1 Photon – Onde électromagnétique

Un photon est un grain d’énergie sans masse. Il se propage à la vitesse de 300 000 km/s environ
dans le vide en vibrant à une fréquence f (aussi notée ν ), formant ainsi dans l’espace une onde
électromagnétique. Un photon transporte l’énergie

La puissance rayonnante d’un faisceau lumineux monochromatique (une seule fréquence ν )


comprenant np photons par seconde est

La vitesse (ou célérité) des photons dépend du milieu traversé. En conséquence, la longueur d’onde
aussi. Dans le vide, comme dans l’air,

La fréquence définit la couleur (pour le visible) de l’onde électromagnétique. Bien que la longueur
d’onde dépende du milieu traversé, on la préfère généralement à la fréquence.

I-2 Grandeurs et unités optiques

Dans le tableau suivant il existe deux systèmes d’unités optiques : les unités énergétiques et les
unités lumineuses en référence à la perception visuelle humaine.

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II- Diodes

L'optoélectronique est la technologie qui allie l'optique et l'électronique. Ce domaine comprend de


nombreux composants utilisant la jonction pn. Les diodes électroluminescentes (DEL ou LED, Light-
Emitting Diodes), photodiodes et Optocoupleurs sont des exemples. Notre étude commence avec
les LED.

II.1 La diode électroluminescente

Les LED ont remplacé les lampes incandescentes dans beaucoup d'applications car elles ont une
consommation énergétique plus basse, une petite taille, une commutation plus rapide et une plus
longue durée de vie. La figure III.1 représente les différentes parties d'une LED faible puissance
standard. Comme une durée ordinaire, la LED à une anode et une cathode à polarisé correctement.
L’extérieur de l'emballage plastique a typiquement un méplat d'un coté qui indique le coté cathode
de LED. Le matériau utilisé pour la puce semi-conducteur va déterminer les caractéristiques des
LED.

Figure III.1 Les parties d’une LED

La figure III.2 montre une source connectée à une résistance et une LED. Les flèches vers l'extérieur
symbolisent la lumière irradiée. Dans une LED polarisée en directe, les électrons libres traversent la
jonction pn et tombent dans trous. Comme ces électrons chutent d'une énergie élevée à une plus
basse, ils rayonnent de l'énergie sous forme de photons. Dans les diodes ordinaires, cette énergie
rayonne sous forme de chaleur. Mais dans une LED, de lumière. Cet effet est appelé
électroluminescence.

La couleur de la lumière, qui correspond à l'énergie de la longueur d'onde des photons des, est
principalement déterminée par la bande interdite d'énergie des matériaux semi-conducteurs
utilisés. En utilisant des matériaux comme le gallium, l'arsenic et le phosphore, un fabricant peut
produire des LED qui rayonnent de la lumière rouge, vert, jaune, bleu, orange, blanche ou
infrarouge (invisible). Les LED produisent des radiations visibles sont utile comme voyants dans
des applications comme les panneaux d'instrumentation, les routeurs Internet, etc. Les LED
infrarouges ont des applications dans les systèmes de sécurité, les contrô les à distance, les
systèmes de contrô les industriels, et d'autres domaines qui ont besoin de rayonnement invisibles.

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Figure III.2 Indicateur lumineux


(a) Circuit fondamentale
(b) LED typique

II-1.2 Tension et courant d'une LED

La résistance dans le circuit de la figure III.2b est la résistance classique de la limitation de courant
qui protège la diode contre des courants supérieurs à son courant maximal admissible. La tension
de l'extrémité gauche est VS, la tension de l'extrémité droite est VD, la tension sur la résistance est la
différence de ces deux tensions et loi d'Ohm donne le courant

V S−V D
I S=
RS

Pour la plupart des LED faible puissance disponibles, la chute de tension typique va 1,5 V à 2,5 V
pour des courants de l'ordre de 10 mA à 50 mA. La chute de tension exacte dépend du courant dans
la LED, de la couleur émise, de la tolérance, etc. Sauf indication contraire, nous utiliserons dans ce
manuel une chute de tension 2 V pour le dépannage ou l'analyse de circuits LED faible puissance. La
figure III-2c présente une LED faible puissance typiques avec des boitiers qui aident le
rayonnement des différentes couleurs.

II-1.1 Luminosité des LED

La luminosité des LED dépend du courant qui la traverse. La quantité de lumière émise est
souvent appelée intensité lumineuse IV est évaluée en candelas (cd). Les LED faible puissance sont
généralement évaluées en millicandelas (mcd). Par exemple, la TLDR5400 est une LED rouge avec
une chute de tension directe de 1,8 V est une valeur IV de 70 mcd à 20 mA. L'intensité lumineuse
tombe à 3mcd pour un courant de 1 mA. Quand VS beaucoup plus grand que VD dans une relation, la
luminosité est approximativement constante. Si un circuit comme celui de la figure III.2b est
produit en masse avec une TLDR5400, la luminosité sera presque constante si VS plus grand que VD.
Si VS est légèrement plus grand que VD On pourra remarquer une variation de brillance de la LED
d'un circuit à un autre.

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La meilleure méthode consiste à alimenter la LED par une source de courant ; le courant fourni
étant constant, la luminosité est constante. Quand nous étudierons les transistors (il fonctionne en
source de courant), nous verrons comment alimenter une LED avec un transistor.

II-1.2 Spécification et caractéristiques des LED

Une fiche technique partielle de la LED rouge standard TLDR5400 5mm T-1 3/4 est présentée dans la
figure III.3. Ce type de LED a des connecteurs traversants et peut être utilisé dans beaucoup
d'application.

La table des valeurs maximales absolues indique le courant direct maximal IF de la LED est de 50
mA et que la tension inverse maximale est seulement 6 V. Pour étendre la durée de vie de ce
composant, assurez- vous d'utiliser un facteur de sécurité de sécurité adéquat. La valeur de
puissance maximale 100 mW à température ambiante 25°C et doit être diminuée à des
températures plus élevées.

La table caractéristique optiques et électriques indique que cette LED a une intensité lumineuse
typique IV de 70 mcd à 20 mA qui chute à 3 mcd à 1 mA. Comme également spécifié dans la table, la
longueur d'onde dominante de la LED rouge est 648 nm et l'intensité lumineuse chute de 50%
quand elle est vue sous un angle de 30°. Le graphique de l'intensité lumineuse relative en fonction
courant direct montre l'effet du courant de LED sur l'intensité lumineuse. Le graphique de
l'intensité lumineuse relative en fonction de la longueur d'onde montre visuellement que l'intensité
lumineuse atteint un pic pour une longueur d'onde d'environ 650 nm.

Que provoque une augmentation ou diminution de la température ambiante de la LED ? Le


graphique de l'intensité lumineuse relative en fonction de la température ambiante montre qu'une
augmentation de la température ambiante à un effet négatif important sur la sortie lumineuse de la
LED. Ceci devient important quand les LED sont utilisées dans des applications soumises à grandes
variations de température.

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Figure III.3 TLD5400 Partial Datasheet.


Image reproduite avec l’autorisation de Vishay Intertechnology I

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I-2 Les LED haute puissance

Les niveaux de dissipation de puissance typique des LED considérés jusqu'à maintenant sont
chiffrés en milliwatts. Par exemple, la LED TLDR5400 a une puissance de maximale de 100 mW et
fonctionne généralement à environ 20 mA avec une chute de tension directe typique de 1,8 V. Ceci
conduit à une puissance dissipée de 36 mW.

Des LED haute puissance sont maintenant disponibles avec des valeurs de puissance continue d'1
W et plus. Ces LED de puissance peuvent fonctionner avec des centaines de milliampères jusqu'à
plus d'1 A de courant. Un ensemble croissant d’applications sont développées comprenant
l'éclairage intérieur, extérieur et avant et avant des automobiles, ainsi que l'imagerie numérique le
rétroéclairage.

Figure III.4 Emetteur haute puissance


LUXENON TX. Image reproduite avec
l’autorisation de Philips lumiled

La figure II.4 présente un exemple d'émetteur LED haute puissance qui utilise sa luminance élevée
pour les applications directionnelles comme les spots et l'éclairage des espaces intérieurs. De tels
LED utilisent des surfaces de puce semi-conducteur beaucoup plus grandes pour supporter les
entrées haute puissance. Ce composant devant dissiper plus 1 W, il est fondamental d'utiliser les
techniques de montage appropriées pour dissiper la chaleur. Autrement, la LED tomberait en panne
très rapidement.

L'efficacité d'une source de la lumière est un facteur essentiel dans la plupart des applications. Une
LED produisant à la fois lumière et chaleur, il est important d'évaluer la quantité de puissance
électrique nécessaire pour produire la lumière en sortie. Le terme utilisé pour cela est l'efficacité
lumineuse. L'efficacité lumière d'une source est le rapport du flux lumineux en sortie (lm) sur la
puissance électrique (W) exprimé en lm/W.

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Figure III.5 Fiche technique partielle des


émetteur LUXENON TX. Image reproduite
avec l’autorisation de Philips lumiled
La figure III.5 représente un extrait de table pour l’émettrice haute puissance LUXEON TN avec
leurs caractéristiques typiques de performance. Notez que les caractéristiques de performances
sont données pour 350 mA, 370 mA et 1000 mA. L'émetteur LIT2-3070000000000 a un flux
lumineux typique en sortie de 245 ml. A ce niveau de courant direct, la chute de tension directe
typique est 2,80 V. La puissance dissipée est donc P D=I F × V F =700 ×2,80=1,96 W . La valeur de
l'efficacité de cet émetteur serait :

245 ml
Efficacité = =125 ml /W
1,96

A titre de comparaison, l'efficacité lumineuse d'une ampoule à incandescence est 16 lm/W et une
ampoule fluorescence compacte a une valeur typique de 60 ml/W. Quand on examine l'efficacité
globale de ces types de LED, il est important de noter que des circuits électroniques, appelés drivers,
sont nécessaires pour contrô ler le courant des LED et la lumière en sortie. Ces drivers utilisant
aussi la puissance électrique, l'efficacité du système globale est réduite.

II.3 L'afficheur sept segments

Un afficheur sept segment est représenté par la figure III.6; il contient sept LED rectangulaires (de A
à G) appelées segment. La figure III.6b illustre le schéma de l’afficheur ; les résistances extérieures
limitent les courants aux valeurs nécessaires. En reliant une ou plusieurs résistances à la masse, on
peut afficher tous les chiffres entre 0 et 9. Par exemple, en mettant à la masse A, B et C, on obtient
un 7; A, B, C, D et G donnent un 3.

L'afficheur peut aussi représenter les lettres majuscules A, C, E, F et les minuscules b et d. Les
utilisateurs de micro presseurs utilisent souvent l’afficheur sept segments pour afficher tous les
chiffres depuis 0 jusqu'à 9, et A, b, C, d, E, F.

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Sur la figure III.6b, l'afficheur est de type anode commune car toutes les anodes sont connectées
entre elles ; il existe aussi le type cathode commune où ce sont les cathodes qui sont reliées. La
figure III.6c présente un afficheur 7-segments existant avec des broches à insérer dans un boitier ou
souder dans une carte circuit imprimé. Notez le segment point supplémentaire pour la virgule
décimale.

Figure III.6 Afficheur sept segments. (a) répartition physique


des segments. (b) Schéma. (c) afficheur existant avec point
décimal. Avec l’autorisation de Fairchild semiconductor

II.4 La Photodiodes :

Nous avons vu précédemment que la composante du courant inverse d'une diode est créé par les
porteurs minoritaires. Ils existent car l'énergie thermique a enlevée des électrons de leur orbite de
valence pour en faire des paires électron-trous. La durée de vie minoritaires est faible, mais
suffisante pour fournir une contribution au courant inverse.

Quand de l'énergie lumineuse bombarde une jonction pn, elle peut arracher des électrons de
valence. Plus la lumière frappe la jonction, plus le courant inverse est important. Une photodiode
est optimisée pour être sensible à la lumière. Une fenêtre dans le boitier permet à la lumière de

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pénétrer jusqu'à la jonction. La lumière entrante produit alors des trous et des électrons libres ;
plus elle est intense, plus le courant inverse est important.

Figure III.7 La lumière incidente


augmente le courant inverse dans la
photodiode.

La figure III.7 montre le symbole d'une photodiode, les flèches symbolisent la lumière incidente. Il
est indispensable que la source et la résistance polarisent la diode en inverse. Plus la lumière
incidente devient forte, plus le courant inverse croît ; avec les photodiodes classiques, il est de
l'ordre de la dizaine de microampères.

II-5 L’optocoupleur :

Un photocoupleur (aussi appelé optoisolateur) associe une LED et une photodiode dans le même
boitier (figure III.8). La diode électroluminescente est à l'entrée et photodiode à la sortie. La source
de tension de tension de gauche et la résistance associée établissent un courant dans la LED. Quand
la lumière produite atteint la photodiode, elle engendre un courant inverse dans le circuit de sortie
et une tension sur la résistance de sortie. La tension de sortie est égale à la tension de la source
moins la tension apparue sur la résistance.

Quand la tension varie, la quantité de lumière émise varie et la tension de sortie évolue comme la
tension d'entrée. C'est pour cela que l'association d'une LED et d'une photodiode est appelée
optocoupleur, elle relie un signal d'entrée à un signal de sortie.

L'avantage essentiel d’un optocoupleur est l'isolation électrique entre l'entrée et la sortie, leur seul
contact est un faisceau lumineux. Il est donc possible de réaliser une résistance d'isolation entre les
deux parties de plusieurs milliers de mégohms. De telles isolations sont utiles dans les applications
très hautes tensions pour lesquelles les différences de potentiel entre l'entrée et la sortie peuvent
être de plusieurs milliers de volts.

Figure III.8 Optocoupleur, l’association


d’une LED et une photodiode.

II-6 La diode laser

Dans une LED, les électrons libres émettent de la lumière quand ils passent d'état d'énergie
supérieur à un état d'énergie inférieur. Ce passage se fait continuellement et de façon aléatoire ; les
ondes lumineuses ont obtenu ont une phase comprise entre 0° et 360°. Le rayonnement qui en

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résulte présente beaucoup de phases différentes ; c'est un rayonnement incohérent, les LED
donnent la lumière incohérente.

Une diode laser est différente, elle produit une lumière cohérente. Cela veut dire que toutes les
ondes lumineuses sont en phase les unes avec les autres. Le principe de base d'une diode laser est
d'utiliser une cavité résonnante entre deux miroirs pour amplifier l’émission d'ondes lumineuses
ayant la même fréquence el la même phase. A cause de la résonnance, une diode laser produit un
faisceau lumineux très étroit, très intense, focalisé et pur.

Les diodes laser, parfois appelées laser semi-conducteur, produisent de la lumière visible (rouge,
vert ou bleu) et invisible (infrarouge). Elles sont utilisées dans les produits grand public et de
télécommunications. On les trouve dans les lecteurs de disques compacts (CD) et de DVD, et dans
les imprimantes laser. Dans les communications larges bandes, associées aux câ bles en fibres
optiques, elles contribuent à accroitre la rapidité d'internet.

Un câble en fibre optique est analogue à un câ ble électrique sauf que la tresse est en minces fibres
flexibles de verre ou de plastique qui transmettre de la lumière au lieu des électrons libres.
L'avantage est qu'il y a beaucoup plus d'informations transmises dans un câ ble optique que dans un
câ ble de cuivre. De nombreuses applications ont été mises en œuvre avec des diodes laser,
notamment dans le domaine de l'infrarouge comme les télécommunications d'équipements
audiovisuels, les systèmes de sécurité, les capteurs et les senseurs, etc.

III- Transistors

Un transistor avec la base ouverte présente un faible courant collecteur du fait de porteurs
minoritaires crées thermiquement et d'un courant de fuite superficiel. Les constructeurs réalisent
des phototransistors en exposant la jonction collectrice à la lumière. Ces composants ont une
sensibilité à l'éclairement beaucoup plus importante que les diodes.

III-1 Principe des phototransistors

La figure III.9a représente un transistor base en l'air (non connecté). Il a été dit qu'il existe un faible
courant dans le circuit. Ignorons le courant de fuite superficiel et concentrons-nous sur le courant
des porteurs thermiques de la diode collecteur. Nous tenons compte du courant inverse qu'ils
produisent grâ ce à une source de courant mise en parallèle sur la diode collecteur d'un transistor
sur la diode collecteur d'un transistor idéal (figure III.9b).

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Figure III.9
(a) Transistor base en l’air ;
(b) circuit équivalent.

La borne de la base étant en l'air, tout le courant inverse est bloqué dans la base du transistor et du
transistor et le courant colleteur qui en découle est : I CEO=β DC I R

Où I R est le courant inverse des porteurs minoritaires. Le courant collecteur est courant inverse
d'origine multiplié par β DC .

La diode collectrice est sensible à la lumière aussi bien qu'à la température. Dans un
phototransistor, la lumière passe à travers une fenêtre et frappe la jonction collecteur-base ; quand
elle augmente, I R augmente, tout comme I CEO.

III-2 Phototransistors

La principale différence entre de le phototransistor et la photodiode est le gain en courant β DC . La


même quantité de lumière frappant les deux composants produit β DC fois plus courant dans le
premier que dans la seconde. L'augmentation de la sensibilité est le grand avantage du
phototransistor sur la photodiode.

La figure III.10a représente le symbole graphique d'un phototransistor. Remarquons la base


ouverte, c'est usuel pour ce composant. Une résistance dans la boucle de base (figure III.10b) peut
commander la sensibilité, mais la base est très souvent en l'air pour bénéficier de la sensibilité
maximale.

Le prix à payer pour à cette augmentation de la sensibilité est la diminution de la rapidité. Un


phototransistor est plus sensible qu'une photodiode mais il ne peut s'ouvrir et se fermer aussi
rapidement qu'une diode. Généralement, les courants des diodes sont en microampères et elles
basculent en quelques nanosecondes. Les phototransistors ont des courants en milliampères, mais
leur temps de commutation se mesure en microsecondes. Un exemple de phototransistor est
présenté figure III.10c.

Figure III.10 phototransistor


(a) Base en l’air : sensibilité maximale ;
(b) résistance de base variable :
sensibilité variable. (c)exemple de
transistor.

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III-3 Optocoupleurs

Sur la figure III.11a, une LED commande un transistor. C'est un optocoupleur beaucoup plus
sensible que l'ensemble LED-photodiode envisagé précédemment. L'idée est très simple, toute
variation de VS produit une variation du courant dans la LED qui traduit par une variation d'un
courant traversant le phototransistor. Tout cela engendre une variation tension aux bornes
collecteur-émetteur. Donc un signal est transmis du circuit de sortie.

Le grand intérêt de l'optocoupleur est l'isolation électrique entre l'entrée et la sortie. On peut aussi
dire que la référence de tension du circuit d'entrée est déférente de la référence de tension du
circuit de sortie. Par conséquent, il n'existe pas de liaison électrique entre les deux circuits. Cela
veut dire que l'on mettre l'un à la masse et laisser l'autre flottant. Par exemple, le circuit d'entrée
peut avoir une masse sur châ ssis de l'appareillage alors que le circuit de sortie est sans masse. Un
exemple d'optocoupleur est présenté figure III.33bleur seul contact est un faisceau lumineux. Il est
donc possible de réaliser une résistance d'isolation entre les deux parties de plusieurs milliers de
mégohms. De telles isolations sont utiles dans les applications très hautes tensions pour lesquelles
les différences de potentiel entre l'entrée et la sortie peuvent être de plusieurs milliers de volts.

Figure III.10
(a) Optocoupleur avec LED et
photodiode.
(b) optocoupleur IC.

III.4 Différents types de photocoupleurs


– Photocoupleur à phototransistor : couramment utilisé.
– Photocoupleur à photodiode et transistor : plus rapide que le phototransistor.
– Photocoupleur à photodarlington : gain en courant élevé mais peu rapide.
– Photocoupleur à photodiode et darlington : gain en courant élevé et plus rapide que le
photodarlington.
– Photocoupleur à photothyristor : isolement d’une alimentation à courant alternatif.
– Photocoupleur à phototriac : interrupteur optique de courants alternatifs.
– Photocoupleur à phototriac à enclenchement à tension nulle
– Photocoupleur à photodiode et circuit logique : grande rapidité et compatibilité avec des signaux
logiques.

– Photocoupleur à deux émetteurs LED : tension d’entrée alternative.

III-5 PHOTOPILES OU PILES SOLAIRES

• Symbole (Figure. III.12). u, i : convention générateur. Pour la génération d’énergie solaire, la


jonction est de grande surface. Le fonctionnement s’effectue dans le quadrant IV de la photodiode.
La puissance maximale reçue sur terre est, pour ordre de grandeur, de 1000 W/m2. Les
rendements actuels des cellules au Si dépassent difficilement 15 %.

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Fig. III.12 Symbole d’une photopile

IV-Afficheurs à cristaux liquides

IV.1 – Présentation
Un afficheur à cristaux liquides ou afficheur LCD (Liquid Cristal Display)
est un module compact permettant l'affichage de chiffres décimaux ou de
caractères alphanumériques.

Le cristal liquide est un matériau liquide dont les molécules peuvent


s’aligner comme celles des cristaux.

Le fonctionnement de ce type d'afficheur repose sur la propriété qu'ont les


cristaux liquides de modifier la direction de polarisation lumineuse les
traversant. Les afficheurs LCD différent par le mode de visualisation
(transmissif, réflectif ou transflectif) mais également par le contraste :
contraste positif ou contraste négatif (segments clairs sur fond sombre).

7e commune
IV.2 – Constitution d'un afficheur à cristaux liquides à transmission
Le cristal liquide est contenu entre deux plaques de
verre très proches. Des électrodes transparentes
ayant la forme d'un segment de l'afficheur sont
déposées à la surface de chacune des plaques de verre.
Elles permettent de créer un champ électrique. Ce
dispositif est inséré entre deux polariseurs (filtres
polarisants croisés).

IV.3 – Principe de fonctionnement d’un afficheur à cristaux liquides

Le premier filtre polarisant ne laisse passer que l'onde


électromagnétique horizontale. En l’absence de champ
électrique externe, les molécules du cristal liquide s’orientent
aléatoirement dans toutes les directions de l’espace. Dans cet
état, le liquide fait tourner la direction de polarisation de
toute lumière incidente, d’un angle de 90°.

Le second filtre polarisant laisse passer l'onde


électromagnétique verticale. La lumière traverse le
segment transparent. 13
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Le cristal liquide soumis à un champ électrique perd sa


propriété de rotation de polarisation d'une onde lumineuse.

Le second filtre polarisant ne laisse pas passer l'onde


électromagnétique horizontale.

La lumière ne traverse pas le segment devenu opaque


(noir).
IV.4 – Afficheur LCD à transmission ou rétroéclairés
Ces afficheurs LCD sont constitués de deux électrodes transparentes. Ils
nécessitent un éclairage par l'arrière. Cette lumière est incorporée par le fabricant
à son panneau LCD.

La consommation du panneau d'éclairage n'est pas négligeable dans le cas d'une


alimentation autonome. Cet afficheur présente l'avantage d'être visible dans
l'obscurité. Ils sont utilisés pour les écrans d'ordinateurs portables, téléphones
portables….
IV.5 – Afficheur LCD à réflexion
Dans ce type d'afficheur le plan arrière porte une surface réfléchissante à la
suite du filtre polarisant. La lumière provenant de la face avant traverse
successivement : le filtre polarisant avant, le cristal liquide puis le deuxième
polariseur.
En l'absence de tension entre les deux électrodes les cristaux liquides sont transparents et la
lumière est totalement réfléchie par la surface métallique arrière. En présence de tension entre
les deux électrodes le liquide est opacifié, la lumière n'est plus réfléchie, le segment est affiché.
Ce type d'afficheur est conçu pour être éclairé par l'avant. La consommation électrique réduite à
celle de la commande est très faible. Ces afficheurs sont utilisés pour les applications où
l'autonomie en alimentation doit être grande : calculettes, montres, thermomètres…. La lecture
de l'afficheur n'est possible que dans un environnement suffisamment éclairé.

IV.6 – Afficheur LCD transflectif

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Dans ce type d'afficheur le plan arrière porte une surface semi-


transparente. Cette surface transmet environ 47 % de la lumière de la
face arrière et réfléchit environ 52 % de la lumière reçue par la face avant.

IV.7 – Afficheur numérique

Un afficheur numérique permet d’afficher uniquement des


chiffres. Chaque chiffre est constitué de 7 ou 8 segments à
cristaux liquides. Ce type d’afficheur est essentiellement utilisé
dans les montres digitales, les réveils, les appareils de mesure.

IV.8 – Afficheur semi-graphique ou alphanumérique


Un afficheur alphanumérique permet d’afficher des chiffres, des lettres et
quelques caractères spéciaux. Ce type d’afficheur est constitué d’un certain
nombre de lignes, constituées elles-mêmes par un certain nombre de
caractères (ex : 2 lignes de 16 caractères).

Chaque caractère est composé d’une matrice de points (généralement 5 x 7).


IV.9 – Afficheur graphique
Dans ce type d'afficheur est constitué d’un certain nombre de pixels
fonction de la définition de l’écran. Chaque pixel est commandé séparément
les uns des autres. Il permet d’afficher des dessins beaucoup plus évolués.

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