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: 2020-2021
Université de Gabès
Faculté des Sciences de Gabès
Mémoire
Pour l’obtention de
Mastère de recherche
Dans la Discipline
Sujet
Présenté par :
Meryem Louhichi
A mon père Omar, en signe d’amour, de reconnaissance et de gratitude, pour tous les
soutiens et les sacrifices dont il a fait preuve à mon égard.
A ma mère Fathiya, ma raison d’être, ma raison de vivre, la lanterne qui éclaire mon
chemin et m’illumine de douceur et d’amour. À mes sœurs khouloud et Wiemm et mes
frères Youssef, Ismail et Hatem aucun mot ne pourra décrire vos dévouements et vos
sacrifices.
A toute ma famille, à tous mes amis en témoignage de l’amitié sincère qui nous a liée
et les bons moments passés ensemble, je vous dédie ce travail en vos souhaitant un bon
avenir. Et tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce travail.
Louhichi Meryem
Remerciements
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Chapitre I : Etude bibliographique
I. Introduction
Le sulfure d'étain est un semiconducteur binaire composé de deux éléments inorganiques
distincts qui sont le soufre (S) et l’étain (Sn). C’est un solide sombre ou brunâtre, insoluble
dans l'eau mais soluble dans l'acide chlorhydrique [1]. Il est bien connu que les paramètres de
fabrication et de post-fabrication permettent de contrôler les propriétés physiques de ce
matériau et lui offrent un potentiel dans diverses applications.
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2. Mécanismes de croissance des couches minces
La figure 1 illustre les processus de formation d’une couche mince qui se présentent en
trois étapes :
✔ génération des ions, des molécules et des espèces atomiques appropriées ;
✔ transport de ces espèces vers le substrat ;
✔ condensation sur le substrat qui s'effectue directement ou par l'intermédiaire d'une
réaction chimique ou électrochimique afin de former le dépôt solide.
Figure I.1 : Schéma représentant les étapes du processus de fabrication d'une couche
mince
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Figure I.2 : Méthode générales de dépôt des couches minces sous vide
1. Propriétés cristallographiques
La structure cristalline de sulfure d'étain SnS peut se présenter sous trois formes
allotropiques : orthorhombique (OR), zinc blende (ZB) ou de type NaCl. Ces phases
possèdent des propriétés extrêmement intéressantes [18,19].
a. Structure orthorhombique
En 1935, Hoffman a montré que la structure cristalline de SnS est orthorhombique. Les
paramètres de réseau de la cellule unitaire sont : a =3.98, b =4.33, et c = 1,118Å [20,21].
Théoriquement, la structure de SnS est légèrement désordonnée de type NaCl puisque les
atomes S hautement électronégatifs attirent la paire d'électrons de Sn et leurs configurations
électroniques deviennent respectivement [Ne] 3s2 3p6 et [Kr] 4d10 5s2 5p0. De plus, les
électrons de la paire isolée 5s non liés de Sn sont fortement déformés. Dans ces structures à
couches désordonnées chaque atome de Sn est coordonné par six atomes de S : trois de
courtescourtes liaisons Sn-S (0,266 nm) à l'intérieur de la couche et trois autres de longues
liaisons Sn-S (0,338 nm). Les liaisons reliant les atomes Sn et S intra couches et inter couches
sont pratiquement perpendiculaires. Ceci implique que ces structures en couches sont
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connectées le long de l'axe c avec des faibles forces de Van der Waals. En conséquence, les
couches du composé SnS peuvent être facilement clivées perpendiculairement à son axe c.
b. Zinc blende
Dans cette structure, les ions d’étain sont coordonnés par les ions soufre dans un tétraèdre.
Sur la figure I.3, nous pouvons voir que la structure ZB est plus dure et plus compacte que le
cristal OR. En fait, la structure OR est formée par des feuillets reliés par des forces de van der
Waals (force faible) [22].
Figure I.3 : Schéma de la formation des structures Zinc blende (a) et orthorhombique
(b) de SnS
c. Transition Structurale
Pour le SnS, la phase la plus stable est la phase α-SnS. Celle -ci est à faible symétrie
et subit une transition à haute température en se transformant en une phase très symétrique de
type β-SnS dont les paramètres de réseau sont a = 4,23 nm et c = 11,51Å. A basse
température, la structure de la phase est semblable à celle de sulfure de germanium (GeS)
tandis qu'à haute température, il est pareil à celle de l’iodure th (TlI) [23]. Selon la
classification conventionnelle [19], la transition de phase α-β de SnS est du second ordre
comme le montre la figure I.4. La température a un effet léger sur les paramètres de réseau
des cristaux de SnS orthorhombiques (phase α) et tétragonaux (phase β) [23].
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En raison du mouvement des atomes de Sn et S dans la direction (100), le monocristal du
composé SnS présente une transition de la phase α à la phase β à la température critique (Tc)
de 878 K [24]. D'autre part, en augmentant la pression, le cristal orthorhombique (α-SnS)
subit un changement de phase en cristal monoclinique (γ-SnS) à une pression d'environ 17,5
GPa [25].
Figure I.4 : Structure cristalline de (a) β -SnS et (b) α -SnS(les liens Sn-S forts sont
identiques par des lignes) [19]
Les techniques de croissance et les conditions de dépôt peuvent influencer la qualité des
couches minces des composés binaires. Le tableau I.1 présente les différentes structures
cristallines des couches minces de SnS déposées par différentes techniques.
Tableau I.1: Structure taille des grains et orientation préférentielle des couches minces
de SnS déposés par différentes techniques [18-26-27]
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2. Propriétés optiques de SnS
Le SnS est un semiconducteur de type p, avec une bande interdite d’énergie 1,3 eV [28].
Une telle valeur est située entre celle du Si (1,12 eV) et celle de GaAs (1,43 eV) [18], ce
qui nous permet de l'utiliser comme un candidat potentiel dans les dispositifs
optoélectroniques [29], les cellules solaires [30] et les détecteurs infrarouges (IR) [31]. Les
éléments Sn et S sont abondants dans la nature et non toxiques. L’étude optique des couches
de SnS, montre que la transmittance, l'absorbance et l’énergie de la bande interdite sont les
propriétés optiques les plus intéressantes pour la conversion photovoltaïque.
a. Transmittance
Une couche mince de sulfure d'étain est caractérisée par une faible transmittance dans la
région visible du spectre solaire, comme le montre la figure 5.Ceci permet de l'utiliser
comme absorbeur dans les cellules solaires selon J. Henry et al. [15]
b. Coefficient d’absorption
Le sulfure d'étain a une double bande interdite directe et indirecte [29]. La bande
interdite indirecte de SnS varie de 1,07 à 1,25 eV alors que la bande interdite directe possède
une énergie légèrement plus élevée située dans la gamme 1,30-1,39 eV. Son coefficient
d'absorption est supérieur à 10 5 cm-1 dans le visible et le proche infrarouge [19]. Ces
propriétés dépendent de la technologie de croissance et de la stœchiométrie. Matthews et al.
[32] ont rapporté que le SnS a un coefficient d'absorption élevé (> 10 4 cm-1), supérieur à celui
de CdTe, de CIS ou de CIGS. De plus, lorsque l'énergie des photons incidents augmente de
0,5 eV à 2,0 eV, l'indice de réfraction du monocristal de SnS passe de 3,3 à 3,7.
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c. Gap optique
L’énergie de la bande interdite directe de SnS varie entre 1,3 eV et 1,5 eV [19]. Sa valeur
dépend de plusieurs paramètres, tels que la technique de dépôt, la température de dépôt,
l'épaisseur de la couche, la taille des grains, la concentration de porteurs et la présence
d’impuretés. Ces paramètres sont indiqués dans le tableau I.2.
Tableau I.2: Energie de la bande interdite de SnS obtenue par différentes techniques de
dépôt [33-36]
Température Epaisseur Technique de Gap optique
de dépôt (°C) (µm) dépôt (eV)
30 0.270 CBD 1.5
375 0.95 Spray 1.3
200-400 0.650 Evaporation 1.33-1.53
thermique
3. Propriétés morphologiques
La figure I. 6 est une image topographique SEM d’une couche mince de SnS. Celle-ci
montre que le substrat est complètement recouvert et que la couche est formée par des
nanofeuilles et des paillettes séparées par des nanopores. L'épaisseur des paillettes est de
quelques nanomètres alors que leur longueur est de quelques micromètres [37].
4. Propriétés électriques
Les matériaux semiconducteurs ont généralement des propriétés électriques intéressantes dans
les applications photovoltaïques, telles que la densité des porteurs de charge, la mobilité et la
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conductivité .Le tableau I.1 illustre la dépendance de ces propriétés en fonction de la méthode
de dépôt.
Tableau I.3: Propriétés électriques de SnS préparé par plusieurs techniques de
croissances [38-40]
Technique Mobilité Densité des Energie Type
d’élaboration Résistivité (cm-2 V-1 S-1) porteurs (cm- d’activation
3
(Ωcm) ) (eV)
Evaporation 500 - 2.8×1016 0.06 P
CBD 106 8.99×105 - 0.62 P
Spray 25-37 130 1.6×1015 0.46 P
2.3×1015
On note que ces propriétés varient en fonction de la méthode de dépôt et des conditions de
croissance utilisées.
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Figure I.7 : Location des atomes dans une couche mono-moléculaire de SnS2.A:(à
gauche : maille élémentaire, à droite: vue de dessus [43] B : structure cristalline [44]
Par ailleurs, les matériaux de détection constituent un axe de recherche très intéressant
allant des semi-conducteurs métal-oxyde bien connus [45] aux hybrides organiques-
inorganiques [46] ou aux polymères conducteurs [47] permettant de produire des composés
très performants. Les capteurs de gaz chimiorésistifs à base d’oxydes métalliques sont les
plus investis dans ce domaine grâce à leur bonne sensibilité, leur rapidité et leur faible coût
[48,49]. Le capteur SnS2 qui appartient à la famille des sulfures métalliques montre une
sélectivité à l’acétone et au butanol à une température de travail relativement faible comme le
montre la figure I.8. Le SnS2 se transforme en SnO2 à une température élevée qui présente à
son tour une réponse au méthane (figure I.9) [28]. Le SnS2 ne présente pas une activité
intéressante en mode photo activation contrairement au CdS [50].
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Figure I.9 : Réponses au méthane (2500 ppm) de SnS2 et SnO2 [50]
1. Effet de la température
a. Effet de température sur les propriétés électriques
La conductivité électrique s’améliore à mesure que la température du substrat augmente [51].
En effet, ce paramètre de synthèse a une influence considérable sur les propriétés des couches.
Ashkirov et al [52] ont rapporté que la conductivité des échantillons est maximale à une
température de substrat de 350°C tandis que ceux déposées à une température de 220°C
présentent une conductivité plus faible. D’autres mesures avec la sonde thermique montrent
que la conductivité des couches de SnS déposés dans la plage de température du substrat
allant de 300 à 375°C est de type p.
La résistivité électrique (ρ) des films bruts de croissance formés à différentes températures de
substrat est présentée dans la figure 3. Elle varie de 300 Ω cm à 10 -1 Ω cm avec
l'augmentation de la température de dépôt. On peut constater que la résistivité diminue
rapidement avec la température du substrat jusqu'à Ts = 275 C et au-dessus de cette
température, elle continue à diminuer mais lentement. La résistivité électrique plus élevée des
films formés à des températures de substrat plus basses, <275 C, est due à une taille de grain
plus petite [53].
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Figure I.10 : Variation de la résistivité en fonction de la température de substrat [53]
Lorsque la température de travail croît, la conductivité des monocristaux de SnS augmente
(figure I.11). En effet, ces couches de type p présentent deux régions de conduction distinctes,
l’une extrinsèque et l’autre intrinsèque. Dans la région extrinsèque la variation de la
conductivité électrique est attribuée principalement à la concentration des accepteurs ionisés
tandis que dans la région intrinsèque la conductivité est fortement liée à l'excitation des
porteurs de la bande de valence à la bande de conduction [54].
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traitement à l'hydrogène, ce qui conduit à une diminution de la concentration de trous et par
suite la diminution de sa conductivité [55].
Figure I.6 : Micrographiques AFM de couches SnS déposées par spray à différentes
températures de substrat [55]
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Lors de l'étude électrique, Lukes et al. [19] ont constaté que le cristal SnS présente une forte
transition de bande directe. La mesure de la photoconductivité infrarouge sur des cristaux de
SnS en fonction de la température montre qu'en réduisant la température de l’ambiante à 35
K, la bande interdite indirecte (Eg) des cristaux de SnS passe de 1,13 à 1,22 eV tandis que
leur bande interdite directe conserve la valeur de 1,43 eV [58].
Figure I.7 : Variation du rapport Sn/S dans les couches en fonction de la température de
substrat
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substrat [61]. Par ailleurs, en diminuant la température de mesure de 600 K à 100 K, la
structure cristalline des cristaux de SnS reste stable et orthorhombique [62].
Figure I.8 : Diffractogrammes des rayons X des couches de sulfure d'étain par spray
pyrolyse à différentes températures de substrat (a) Ts= 320°C, Ts=390°C et (c) Ts=
450°C
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granulométrie des particules peuvent être modifiées [64]. Gedi et al. [65] ont montré que la
cristallinité des couches dopées a été améliorée avec une concentration d’argent allant
jusqu'à 9 %. L’énergie de la bande interdite optique des films varie dans la gamme de 1,31 à
1,26 eV. La résistivité électrique des couches diminue d’une manière remarquable et la
concentration de porteurs augmente jusqu'à 1019 cm-3 .
L’incorporation d’antimoine (Sb) dans les couches de SnS pulvérisées, suivi d’u n recuit entre
350 et 450°C dans une atmosphère d’hydrogène, a également modifié le type de la
conductivité des couches SnS, qui a passé de type p au type n et leur résistivité a chuté jusqu’a
2 Ωcm. De plus, ces couches possèdent une faible concentration de porteurs d’environ 10 -14
cm-3 [66].
Les cristaux de SnS présentent une excellente stabilité structurale après dopage par des
éléments de terres rares. Cette stabilité à été observée par Nasirov et al.ces cristaux dopés par
les éléments Nd, Sm et Gd présentent des propriétés structurales indépendantes de la
température
1. Photovoltaïque
La bande interdite des semi-conducteurs doit être optimale pour une utilisation dans les
cellules photovoltaïques. Le composé binaire SnS semble être un candidat prometteur.
L'intérêt pour ce matériau est dû à plusieurs facteurs :
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⮚ L’énergie de la bande interdite est d'environ 1.3 eV [69], qui est proche de la valeur
idéale pour convertir l'énergie maximale du spectre solaire en énergie électrique.
⮚ Il peut être fabriqué en couches minces par une grande variété de technique.
⮚ Ses constituons sont disponibles et non toxiques
⮚ Et enfin une excellente stabilité chimique et thermique dans les conditions de
fonctionnement
Figure I.9 : Schéma en coupe d'une cellule photovoltaïque en couches minces à base de
SnS [70]
VII. Conclusion
En raison de la large gamme d’utilisations de ce matériau, les couches de sulfure d'étain
ont été élaborées en utilisant une variété de techniques, qui peuvent être obtenues par des
méthodes physiques ou chimiques. Notre choix portera sur la pulvérisation de pyrolyse,
car cette technique est applicable industriellement et peut être appliquée à des grandes
surfaces son schéma du dispositif expérimental spray sera présenté en détail au chapitre II.
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Page 22
Chapitre II: Etude Expérimental
Page 23
I. Introduction
Dans ce chapitre nous donnerons une idée générale sur le système de dépôt utilisé pour
déposer des couches minces de sulfure d'étain (SnS). De plus, nous citerons brièvement les
principes de fonctionnement des différentes méthodes de caractérisation utilisées pour
analyser les échantillons.
1. Généralités
Chamberlin et Skarman ont conçu en 1966 une technique de pulvérisation de produits
chimiques liquides réactifs appelée « spray pyrolyse » [1]. Cette technique est bien adaptée à
la déposition de couches minces de composés binaires, ternaires et quaternaires [2-4]. En
outre, le mot spray est anglais, qui signifie le jet d’une solution en pulvérisant de fines
gouttelettes sur des substrats chauffés. La température est un paramètre très important pour
cette technique afin de fournit l’énergie nécessaire pour déclencher la réaction chimique entre
les composés [5]. De plus, la technologie de pyrolyse par pulvérisation peut être divisée en
deux types :
Spray pneumatique : dans ce cas, l'air comprimé est utilisé comme gaz porteur.
Spray électrostatique : la solution est exposée à un champ électrique élevé.
Spray ultrasonique : dans ce cas, l'atomisation est générée par des ondes ultrasonores
afin que la taille des gouttelettes soit très petite et uniforme.
Page 24
Figure II.10 : Principe de spray
Cette méthode de dépôt de couche mince présente des avantages très particuliers parmi
lesquels nous citons :
rapide et simple de mise en œuvre,
permet de contrôler la composition chimique du matériau,
permet d’utiliser plusieurs précurseurs à la fois, en particulier pour faire le
dopage,
permet de déposer des films de bonne qualité,
possibilité d’utiliser des surfaces importantes de substrats dans les cas des
cellules solaires ou d'écrans plats,
une technique économique, très peu coûteuse et industrialisable
En plus de ces nombreux avantages, la technique spray pyrolyse a aussi des inconvénients liés
à la structure des matériaux. Elle nécessité une attention particulière pour obtenir des dépôts
d’épaisseurs homogènes sur des grandes surfaces. De plus elle a une difficulté de contrôler les
défauts des composés déposés.
Page 25
3. Processus engagés dans l’élaboration des couches minces
Page 26
d'une réaction endothermique, nécessitant une température élevée pour la décomposition des
gouttelettes et la formation du matériau
V. Techniques de caractérisation
Les couches de sulfure d’étain déposées par spray ont été analysées par les techniques
suivantes :
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Spectroscopie optique (UV-Visible-Proche infrarouge (UV-VIS-NIR)) : pour
étudier les propriétés optiques, notamment la transmittance, l’absorbance,
l'énergie de la bande interdite, l’épaisseur et l’indice de réfraction des échantillons
1. Diffractomètre de rayons X
La diffraction des rayons X est l'une des principales techniques utilisées par les
minéralogistes, les chimistes et les physiciens pour la caractérisation des solides cristallins et
la détermination de leur structure. Lorsque les rayons X interagissent avec une phase
cristalline, un diagramme de diffraction est généré en raison de l'interaction entre les rayons X
incidents et l'architecture atomique du solide.
Chaque solide cristallin a une architecture atomique unique et par conséquent un motif de
poudre de rayons X caractéristique unique. Ces modèles peuvent être utilisés comme
« empreintes digitales » pour l'identification des phases solides. Une fois le matériau identifié,
la cristallographie aux rayons X peut être utilisée pour déterminer sa structure, c'est-à-dire
comment les atomes s'assemblent à l'état cristallin, la taille, la forme de la maille élémentaire,
etc. Lorsque les rayons X interagissent avec les atomes dans deux plans de réseau, et la
différence de marche optique entre les rayons est égale à un multiple entier de la longueur
d'onde du rayonnement, une interférence constructive se produit (figure II 3, II.4). Cette
condition est décrite par la loi de Bragg:
(II. 1)
Өhkl : angle entre les rayons incidents et le plan réticulaire du réseau cristallin
dhkl : distance inter-réticulaire (distance séparant deux plans réticulaires successifs).
λ: longueur d’onde du faisceau de rayons X
n: ordre de la diffraction
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Figure II.3 : Schéma d'un faisceau de diffraction des rayons X, montrant les rayons X
incidents et diffusés
Page 29
La taille des cristallites (D) est estimée à partir de la relation de Scherrer [7]:
D= (II. 2)
Où Δ (2θ) est la largeur à mi-hauteur du pic de diffraction, λ est la longueur d'onde des rayons
X et θ est la position du pic de diffraction.
Après avoir estimé la valeur de D, il est possible de calculer la densité de dislocation (δ) en
utilisant la formule suivante :
(II. 3)
Ce paramètre peut nous renseigner sur la qualité cristalline des échantillons. C'est une mesure
du nombre de dislocations par unité de volume.
L'objectif des spectroscopies optiques est d'obtenir des informations sur la matière à partir
de son interaction avec le rayonnement. Selon la fréquence du rayonnement incident (c'est-à-
dire son énergie), typiquement l'ultraviolet (UV), le visible ou l'infrarouge (IR), l'interaction
matière-rayonnement concerne divers types de niveaux d'énergie de la matière. Le type
d'information obtenu dépendra de la sensibilité de l'appareillage et de la nature de
l’échantillon.
Page 30
spectrophotomètre est connecté à l'ordinateur afin que les données de mesure puissent être
collectées, stockées et traitées.
Les spectrophotométries sont utilisées pour mesurer des propriétés optiques de la matière :
réflexion, transmission et absorption de la lumière à différentes longueurs d’onde.
a. Appareillage
Page 31
h A(h E g )
(III.2.2)
Où A est une constante, h est l’énergie des photons et β est l’exposant dépendant du type de
transition (transition permise directe : β = 1/2, transition permise indirecte : β = 2).
La représentation graphique de (αhν) 2 en fonction de hν montre une partie linéaire, comme le
montre la figure II.7, dont l'intersection avec l'axe des énergies (α=0) donne la valeur de E g.
c. Energie d’Urbach
L’énergie d’Urbach (Eu) est un autre paramètre assez important qui décrit le désordre du
composé. Dans les films minces, les positions des atomes du réseau cristallin ne sont pas
idéales, ce qui conduit à des désordres atomiques. Il apparaît alors des queues de bande aux
frontières de la bande interdite, comme le montre la figure II.7.
Page 32
Figure II.8 : Fonction de distribution des états d’énergie dans les bandes d’un
semiconducteur [10]
Le coefficient d'absorption s'écrit aussi selon la relation suivante :
Page 33
VI. Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons décrit brièvement la méthode d’élaboration des couches
minces de sulfure d'étain "spray pyrolyse". Ensuite, nous avons présenté les techniques de
caractérisation structurale (DRX) et optique (spectroscopie UV-Vis- NIR) utilisées dans cette
étude afin de déterminer les propriétés structurales et optiques des échantillons.
Page 34
Références
[1] R.R Chamberlin, J.S. Skarman, J. Electrochem. Soc. 113 (1966) 86.
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[9] B. Tiss, M. Erouel, N. Bouguila, M. Kraini, K. Khirouni, J. Alloys Compd. 771 (2019) 60.
[10] Y. Igasaki, H. Saito, J. Appl. Phys, 69 (1991) 2190.
Page 35
Chapitre III: Résultats et discussions
Page 36
Chapitre III
Effet de la température de recuit sur les
propriétés structurales et optiques de couches
minces de SnS
I. Introduction
Notre travail se subdivise en deux parties qui sont l'étude structurale et optique de couches
minces de SnS déposées par la technique spray pyrolyse. Pour l’étude structurale nous avons
adopté la diffraction de rayons X alors que pour l’étude optique nous avons adopté la
spectrophotométrie UV-VIS-NIR.
Page 37
Figure III.1: Diffractogrammes de rayons X des couches minces de SnS pour différentes
températures de recuit
L'un des paramètres les plus importants pour l’analyse structurale est la taille des cristallites D.
Donc, pour estimer ce paramètre, nous avons utilisé la méthode de Williamson Hall basée sur
l'équation suivante [2] :
Page 38
Figure III.2: Graphiques de Williamson-Hall de SnS pour différentes températures de recuit
Ces graphes présentent une partie linéaire dont la pente est la microdéformation et l'ordonnée
à l'origine est la taille des cristallites. Les valeurs obtenues de D et de la densité de dislocation
(δ) sont tracées dans la figure III.3. Ce dernier paramètre peut nous renseigner sur la qualité
cristalline des échantillons. C'est une mesure du nombre de dislocation par unité de volume et
est estimée en se basant sur l'équation suivante [56] :
A partir de la figure III.3, Il est clair que la taille des cristallites et la densité de dislocation
sont inversement proportionnelles. Pour des températures des recuit inférieure ou égale à
450°C, D augmente mais la densité de dislocation diminue. Cette évolution indique
l’amélioration de la qualité cristalline des couches jusqu’à 450° [3]. A 500°C, la taille des
cristallites diminue et la densité de dislocation s’augmente. Ce changement peut être lié à la
formation de l’oxyde d’étain SnO2 suite à l’évaporation partielle du soufre. De plus, nous
remarquons que les valeurs de la microdéformation sont faibles et sont indépendant de la
température de recuit, ce qui indique que la maille est bien cristallisée suivant la distribution
orthorhombique.
Page 39
Figure III.3: Evolution de la taille de cristallites et la densité de dislocation pour différentes
températures de recuit
1. Spectres de transmittance
2. Spectres d’absorbance
Les spectres d’absorption des couches minces de SnS enregistrés en fonction de la
longueur d’onde, sont présentés dans la figure III.5. Ces spectres présentent trois régions :
une zone d’absorption dans la gamme UV, ce qui permet au matériau d’être utilisé comme
détecteur UV [3], une zone d'absorption fondamentale due aux transitions électroniques
interbande et une zone de faible absorption (≈0%) qui s’étale du visible au proche infrarouge :
c’est la zone de transparence.
Page 41
Figure III.5 : Spectres d’absorbance de SnS pour différentes températures de recuit
3. Coefficient d’absorption
En se basant sur l’absorption, nous avons déterminé le coefficient d’absorption des
couches minces à partir de la formule suivante [8] :
Page 42
Figure III.6 : Variation de coefficient d'absorption en fonction de la longueur d'onde de la
couche mince de SnS à différentes températures de recuit
où A est une constante dépendante du matériau, Eg est l’énergie de la bande interdite et h est
l’énergie des photons.
L’allure de la variation de (αh) 2 en fonction de l’énergie des photons (hν) pour différentes
températures de recuit est illustrée sur la figure III.7. Dans ces spectres, nous remarquons la
présence d’une partie linéaire dont l’extrapolation vers l’axe d'énergie (αh=0) nous fournit
une bonne estimation de la valeur de l’énergie de la bande interdite. Les valeurs obtenues de
Eg pour différentes températures de recuit sont insérées dans la même figure. Nous
constateons que la bande interdite s'élargit avec l'augmentation de la température de recuit
Page 43
jusqu’à 450°C et atteint une valeur maximale de 3,69 eV. En effet, avec l'augmentation de la
température de recuit, la concentration de porteurs de charge augmente et donc la bande de
conduction sera partiellement remplie. Par conséquent la bande interdite optique, qui est
donnée par la séparation d'énergie entre le maximum de la bande de valence et le niveau non
rempli le plus bas dans la bande de conduction s’élargit, provoquant le déplacement du bord
d'absorption vers les faibles énergies. Burstein [12] a souligné que l'élévation du niveau de
Fermi dans la bande de conduction du semi-conducteur dégénéré conduit à l'effet
d'élargissement de la bande d'énergie (décalage vers le bleu). A la température la plus élevée
de 500°C, Eg diminue. Ceci pourrait être dû à l’évaporation partielle du soufre volatil à cette
température et la formation de l’oxyde d’étain [13].
Figure III.7 : Evolution de de (αhν) 2en fonction de l'énergie des photons (hν) pour la couche non
recuite. La courbe insérée représente la variation de l’énergie de la bande interdite en fonction de la
température de recuit des échantillons
Page 44
L’analyse structurale montre que les couches sont formées de la phase SnS de structure
orthorhombique. La cristallinité a été améliorée suite au recuit thermique jusqu’à 450°C puis
se dégrade à 500°C due probablement à la formation de l’oxyde d’étain SnO2 suite à
l’évaporation partielle du soufre. L’analyse optique révèle que la transmittance est améliorée
et atteint une valeur d’environ 90% dans le visible et le proche infrarouge. Les spectres
d’absorbances montrent que pour λ < 550 nm, on a une forte absorption due aux transitions
électroniques inter-bandes alors que pour λ > 550 nm, l’absorption est faible et les couches
sont transparentes. L’énergie de la bande interdite augmente avec la température de recuit et
atteint une valeur de 3.69 eV à 450°C puis diminue.
Page 45
Références
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143506.
Page 46
Conclusion générale
Dans ce travail nous avons élaboré des couches minces de sulfure d’étain et
nous avons étudié l’effet de la température de recuit à l’air sur les propriétés
structurales et optiques de ces couches. Nous avons déposé ces couches sur des
substrats de verre de microscope en utilisant la technique spray pyrolyse. Par la suite,
ces échantillons ont subi un traitement thermique à l’air pendant 2 heures en faisant
varier la température de recuit de 350°C jusqu'à 500°C. Les couches ainsi obtenues ont
été caractérisées par diffraction de rayons X et par spectroscopie UV-visible-NIR afin
de déduire les propriétés structurales et optiques.
L’analyse structurale montre que les couches sont formées de la phase SnS de
structure orthorhombique. La cristallinité a été améliorée suite au recuit thermique
jusqu’à 450°C puis se dégrade à 500°C due probablement à la formation de l’oxyde
d’étain SnO 2 suite à l’évaporation partielle du soufre. La taille des grains varie de 17 à
28 nm dans la gamme de température explorée, ce qui indique que notre matériau est
de nature nanométrique. De plus, aucune phase secondaire n’a été détectée.
Une future poursuite de ce travail est nécessaire afin de compléter l’étude des
propriétés physiques des couches et en développant d’autres voies complémentaires,
telles que :
Page 47
Résumé
Dans ce travail nous avons déposé des couches minces de sulfure d’étain sur des substrats de
verre de microscope en utilisant la technique spray pyrolyse. Les couches obtenues ont subi
un recuit à l’air pendant 2 heures à des températures allant de 350°C jusqu'à 500°C.
L’analyse structurale montre que les couches sont formées de la phase SnS de structure
orthorhombique. La cristallinité a été améliorée suite au recuit thermique jusqu’à 450°C puis
se dégrade à 500°C due probablement à la formation de l’oxyde d’étain SnO2 suite à
l’évaporation partielle du soufre. La taille des grains varie de 17 nm à 28 nm dans la gamme
de température explorée, ce qui indique que notre matériau est de nature nanométrique.
L’analyse optique révèle que la transmittance est améliorée avec le recuit et atteint une valeur
d’environ 90% dans le visible et le proche infrarouge. De plus, les spectres d’absorbance
montrent une forte absorption pour λ<550 nm due aux transitions électroniques inter-bandes
alors que pour λ>550 nm, l’absorption est faible et les couches sont transparentes. L’énergie
de la bande interdite atteint une valeur maximale de 3.69 eV à 450°C.
Mots clés : SnS ; spray pyrolyse ; traitement thermique ; propriétés structurales ; propriétés
optiques
Abstract
In this work we deposited thin tin sulfide layers on microscope glass substrates using the
spray pyrolysis technique. The obtained layers were annealed in air for 2 hours at
temperatures ranging from 350°C to 500 °C The structural analysis shows that the layers are
formed from the SnS phase of orthorhombic structure. The crystallinity was improved after
thermal annealing up to 450°C then degrades at 500°C probably due to the formation of SnO2
tin oxide following the partial evaporation of sulfur. The grain size varies from 17 nm to 28
nm in the explored temperature range, which indicates that our material is nanometric in
nature. Optical analysis reveals that the transmittance is enhanced with annealing and reaches
a value of about 90% in the visible and near infrared. Furthermore, the absorbance spectra
show strong absorption for λ<550 nm due to inter-band electronic transitions while for λ>550
nm, the absorption is weak and the layers are transparent. The band gap energy reaches a
maximum value of 3.69 eV at 450°C.
Keywords: SnS; spray pyrolysis; heat treatment; structural properties; optical properties
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