Vous êtes sur la page 1sur 5

PTSI1 Semaine 20

11 Mars 2024 au 15 Mars 2024

Chapitre 18 Géométrie de l’espace Si A(xA , yA , zA ) et B(xB , yB , zB ) sont deux points du plan on


appelle distance de A à B, notée d(A, B), le réel positif défini
● #» #»
Deux vecteurs u et v sont dits colinéaires si il existe (λ, µ) ∈ par :

R2 tel que λ #»
u + µ #» v = 0 avec (λ, µ) ≠ (0, 0). # » √
d(A, B) = ∥AB∥ = (xB − xA )2 + (yB − yA )2 + (zB − zA )2 .
● Trois vecteurs #» u , #»
v et w #» sont dits coplanaires si il existe
(λ, µ, γ) ∈ R tel que λ u + µ #»
3 #» v + γw#» = #»
0 avec (λ, µ, γ) ≠
(0, 0, 0).
#» #» #» ▶ Proposition (Formules reliant la norme et le
● Si i , j et k sont non coplanaires on dira qu’ils forment une
#» #» #» produit scalaire) : Soient #» u et #» v deux vecteurs. On
base B = ( i , j , k ) de l’ensemble des vecteurs de l’espace. a :

On admettra que tout vecteur de l’espace t se décompose de
1. ∥ #»
u + #»v ∥ = ∥ #» u ∥ +∥ #»
v ∥ +2⟨ #»
u , #»
v ⟩ et ∥ #»
u − #»v ∥ = ∥ #»
2 2 2 2 2
manière unique comme une combinaison linéaire des vecteur u∥ +
∥ #»
v ∥ − 2⟨ #»u , #»
2
de B i.e. il existe un unique triplet (α1 , α2 , α3 ) ∈ R3 tel que v ⟩.
#» #» #» #»
t = α1 i + α2 j + α3 k . 1 #» #» 2
2. ⟨ #»
u , #» (∥ u + v ∥ − ∥ #»
u − #»
2
v⟩ = v ∥ ) (identité de
● Un repère de l’espace est la donnée d’un point O de l’espace 4
#» #» #» #» #» #» polarisation).
et d’une base B = ( i , j , k ), on le note R = (O, i , j , k ).
Les coordonnées d’un point M de l’espace sont les trois réels 3. 2(∥ #»u ∥ + ∥ #»v ∥ ) = ∥ #» u + #»
v ∥ + ∥ #»u − #»
2 2 2 2
# » #» #» #» v ∥ (égalité du
x, y et z tels que OM = x i + y j + z k . parallélogramme).

◇ Produit scalaire
◇ Produit scalaire et norme euclidienne
▶ Proposition (Inégalité de Cauchy-Schwarz) : Pour
#» #» #» tous vecteurs #»
u et #»
v on a :
Dans toute cette section on considère une base B = ( i , j , k )
de référence. On va définir la notion de produit scalaire et de
norme à partir de cette base. Elle sera donc automatiquement ∣⟨ #»
u , #»
v ⟩∣ ≤ ∥ #»
u ∥ ∥ #»
v ∥,

avec égalité si et seulement si #»


u et #»
orthonormée. On verra par la suite que l’expression du produit
v sont colinéaires.
scalaire (et donc de la norme) est identique dans toutes les bases
orthonormées.

⎛x⎞ ⎛x ⎞

#» #»
▶ Définition (Produit scalaire) : Soient u ⎜y ⎟ et v ⎜y ⎟ ′ ▶ Proposition (Propriété de la norme) : Soient #» u un
⎝z ⎠ ⎝z ′ ⎠ vecteur et λ ∈ R.
#» #»
deux vecteurs. On appelle produit scalaire de u et de v , noté #»
⟨ #»
u , #»
v ⟩, le réel défini par : 1. ∥ #»
u ∥ ≥ 0 et ∥ #»
u ∥ = 0 ⇔ #»
u = 0 (séparabilité).

⟨ #»
u , #»
v ⟩ = xx′ + yy ′ + zz ′ . 2. ∥λ #»
u ∥ = ∣λ∣ ∥ #»
u ∥ (homogénéité).
3. ∥ #»
u + #»
v ∥ ≤ ∥ #»
u ∥ + ∥ #»
v ∥ (inégalité triangulaire).
▶ Proposition (Propriétés fondamentales du produit
scalaire) : Pour tous vecteurs #»
u , #» #» et tous réels λ, µ ∈ R
v ,w
on a : ▶ Remarque : Soient A, B et C trois points de l’espace. Les
propriétés de la norme impliquent :
● ⟨λ #»
u + µ #» #» = λ⟨ #»
v , w⟩ #» + µ⟨ #»
u , w⟩ #» et ⟨ #»
v , w⟩ u , λ #» #» =
v + µ w⟩
#» #» #» #»
λ⟨ u , v ⟩ + µ⟨ u , w⟩ (bilinéarité). ● d(A, B) = 0 ⇔ A = B

● ⟨ #»
u , #»
v ⟩ = ⟨ #»
v , #»
u ⟩ (symétrie). ● d(A, B) = d(B, A)

● ⟨ #»
u , #»
u ⟩ ≥ 0 (positivité). ● d(A, C) ≤ d(A, B) + d(B, C)

● ⟨ #»
u , #»
u ⟩ = 0 ⇒ #»
u = 0 (définie).
▶ Définition (Angle géométrique de deux vecteurs non
nuls) : Soient #» u et #»
v deux vecteurs non nuls. On appelle mesure
⎛x⎞ de l’angle géométrique des vecteurs #» u et #»
v l’unique réel θ ∈ [0, π]
▶ Définition (Norme euclidienne et distance) : Soit #» u ⎜y ⎟ vérifiant ⟨ #» #» #» #»
u , v ⟩ = ∥ u ∥ ∥ v ∥ cos(θ).
⎝z ⎠
#» #»
un vecteur. On appelle norme euclidienne de u , noté, ∥ u ∥, le ◇ Orthogonalité
réel positif défini par :
√ √ ▶ Définition (Orthogonalité) : Deux vecteurs #» u et #»v sont
#» #»
∥u∥ = ⟨ u , u ⟩ = x2 + y 2 + z 2 . #» #»
dits orthogonaux si ⟨ u , v ⟩ = 0.
▶ Proposition : Pour deux vecteurs non nuls #» u et #»
v on a : ● Il est nul si et seulement si #»
u et #»
v sont colinéaires.
#» #» #» #» π
⟨ u , v ⟩ = 0 ⇔ l’angle géométrique entre u et v vaut . ● Il est orthogonal à #»
u et #»
v.
2
● Lorsque #»
u et #»
v sont non colinéaires il s’agit, à multiplication
▶ Proposition (Théorème de Pythagore) : Pour deux par un réel près, de l’unique vecteur orthogonal à #» u et #»
v.
vecteurs #»
u et #»
v on a :
∥u# + »
v∥ = ∥ #»
u ∥ + ∥ #»
v ∥ ⇔ ⟨ #»
u , #»
2 2 2
v ⟩ = 0. ▶ Proposition (Propriétés algébriques du produit
vectoriel) : Pour tous vecteurs #» u , #»
v, w#» et tous réels λ, µ on a
▶ Définition (Base orthonormée) : Soient #» u , #» #» trois :
v et w
vecteurs vérifiant :
1. #»
u ∧ #»v = − #»
v ∧ #»
u (antisymétrie).
#» #» #» #» #» #» #» #» #»
∥ u ∥ = ∥ v ∥ = ∥ w∥ = 1 et ⟨ u , v ⟩ = ⟨ u , w⟩ = ⟨ v , w⟩ = 0.
#» #» #» 2. (λ #»
u + µ #»
v)∧w #» = λ( #»
u ∧ #»
v ) + µ( #» #» et #»
v ∧ w) u ∧ (λ #» #» =
v + µ w)
On dira que la famille ( u , v , w) forme une base orthonormée. #» #» #» #»
λ( u ∧ v ) + µ( u ∧ w).

▶ Proposition (Coordonnées dans une BON quelconque)


: Soit (e#»1 , e#»2 , e#»3 ) une base orthonormée et #» u un vecteur. La ▶ Proposition (Identité de Lagrange) : Pour tous vecteurs
décomposition du vecteur #» u dans la base (e#»1 , e#»2 , e#»3 ) s’écrit : #»
u et #»
v on a :

u = ⟨ #» u , e#»⟩e#» + ⟨ #»
u , e#»⟩e#» + ⟨ #»
u , e#»⟩e#». ∥ #»
u ∧ #»
v ∥ + ⟨ #»
u , #»
v ⟩2 = ∥ #»
u ∥ ∥ #»
2 2 2
1 1 2 2 3 3 v∥ .

▶ Proposition (Expression du produit scalaire dans une #» #»


BON quelconque) : Soit (e#»1 , e#»2 , e#»3 ) une base orthonormée. ▶ Corolaire : Pour tous vecteurs u et v non nuls on a :
Soit #»
u = xe#»1 + y e#»2 + z e#»3 et #»
v = x′ e#»1 + y ′ e#»2 + z ′ e#»3 deux vecteurs
∥ #»
u ∧ #»
v ∥ = ∥ #»
u ∥ ∥ #»
v ∥ sin( #»
u , #»
décomposés dans la base (e1 , e#»2 , e#»3 ). Alors :
#» v ),

⟨ #»
u , #»
v ⟩ = xx′ + yy ′ + zz ′ . où ( #»
u , #»
v ) désigne l’angle géométrique des vecteurs #» u et #»
v.

▶ Remarque : Si #» u et #»
v sont deux vecteurs non nuls alors
▶ Remarque : Ainsi l’expression du produit scalaire, de la ∥ #»u ∧ v ∥ représente l’aire du parallélogramme construit sur #»
#» u et
norme et des distances en fonction des coordonnées ne dépend #»
v.
pas du choix de la base orthonormée.
▶ Proposition : Soit (e#»1 , e#»2 , e#»3 ) une base orthonormée. On a
◇ Produit vectoriel et produit mixte dans e#» = ±(e#» ∧ e#»).
3 1 2
l’espace orienté
On se place de nouveau dans notre base de référence B = ▶ Définition (Base orthonormée directe et indirecte) :
#» #» #» #» #» #»
( i , j , k ). Comme dans le cas du produit scalaire nous allons Soit B = (e1 , e2 , e3 ) une base orthonormée. On dira que la base
définir le produit vectoriel à partir de l’écriture en coordonnées B est :
● directe si e#»3 = e#»1 ∧ e#»2 ;
dans cette base.

◇ Produit vectoriel ● indirecte si e#»3 = −e#»1 ∧ e#»2 .


⎛x⎞ ⎛x ⎞

#» #»
▶ Lemme : Deux vecteurs u ⎜y ⎟ et v ⎜y ⎟ sont colinéaires si
′ #» #» #»
▶ Remarque : Notre base de départ ( i , j , k ) est orthonormée
⎝z ⎠ ⎝z ′ ⎠
directe.
et seulement si :


x x′
∣=∣
x x′
∣=∣
y y′
∣ = 0. ▶ Proposition : Si (e#»1 , e#»2 , e#»3 ) est une base orthonormée
y y′ z z′ z z′ directe alors :

▶ Proposition : Soient #» u et #»
v deux vecteurs non colinéaires. e#»1 ∧ e#»2 = e#»3 , e#»2 ∧ e#»3 = e#»1 , e#»3 ∧ e#»1 = e#»2 .
1. Il existe un vecteur non nul w#» orthogonal à #»
u et #»
v.
2. Les vecteurs orthogonaux à #»
u et #» #» avec
v sont de la forme λ w ▶ Proposition (Expression de #» u ∧ #»
v dans une BON
#» #» #»
directe) : Soit B = (e1 , e2 , e3 ) une base orthonormée directe
λ ∈ R.
⎛x⎞ ⎛x ⎞

#» sont les combinaisons linéaires
3. Les vecteurs orthogonaux à w #» #»
#» #» et soient u ⎜y ⎟ et v ⎜y ⎟ deux vecteurs exprimés dans B.

de u et v . ⎝z ⎠ ⎝z ′ ⎠
#» #»
Alors le vecteur u ∧ v a pour expression dans la base B :
⎛x ⎞ ⎛x ⎞

⎛ ∣y y ∣ ⎞


▶ Définition (Produit vectoriel) : Soient u ⎜y ⎟ et v ⎜y ⎟ #» ′
⎜ z z ⎟

⎝z ⎠ ⎝z ′ ⎠ ⎜ ⎟
#» #» #» #» #» ⎜ x x′ ⎟
dans la base ( i , j , k ). On appelle produit vectoriel de #»

u ∧ v ⎜− ∣ ⎟
′ ∣⎟.
u et ⎜ z z ⎟

v , noté #» u ∧ #»
v , le vecteur dont les coordonnées dans la base ⎜ ⎟
⎜ x x′ ⎟
∣ ∣
⎛ ∣y y ∣ ⎞
′ ⎝ y y′ ⎠
⎜ z z ⎟

⎜ ⎟ L’expression des coordonnées du produit vectoriel est donc
#» #» #» #» #» ⎜ x x′ ⎟
⎜ ⎟ identique dans toute BON directe.
( i , j , k ) sont : u ∧ v ⎜− ∣ ′ ∣⎟. De plus :
⎜ z z ⎟
⎜ ⎟
⎜ x x′ ⎟

⎝ y y′ ⎠∣
◇ Produit mixte ● Lien entre les deux : si P = (A, #»u , #»
v ) est un plan affine on
#» #»
▶ Définition (Produit mixte) : Soient #» u , #» #» trois dit que vect( u , v ) est la direction de P. On pourra aussi
noter P = A + vect( #»u , #»
v, w
vecteurs. On appelle produit mixte de ( u , v , w), noté [ u , #»
#» #» #» #» #» v ).
v , w],
le réel défini par :
▶ Proposition (Équation cartésienne d’un plan) : Soit P
[ #»
u , #» #» = ⟨ #»
v , w] u ∧ #» #»
v , w⟩.
le plan passant par A(a1 , a2 , a3 ) et dirigé par les vecteurs non
⎛u1 ⎞ ⎛v1 ⎞ ⎛w1 ⎞
colinéaires #»
u ⎜u ⎟ et #»
v ⎜v ⎟ . On note #»
u ∧ #»
v ⎜w2 ⎟. On a les
▶ Proposition (Expression du produit mixte dans une 2 2
#» #» #»
base orthonormée directe) : Soit B = (e1 , e2 , e3 ) une base
⎝u3 ⎠ ⎝v3 ⎠ ⎝w3 ⎠
équivalences :
⎛x1 ⎞ ⎛x2 ⎞ ⎛x ⎞
orthonormée directe et soient #»
u ⎜ y1 ⎟, #»
v ⎜ y2 ⎟ et #» # » # »
M (x, y, z) ∈ P ⇔ [AM , #» u , #»
v ] = 0 ⇔ [ #»
u , #»
v ⎜y ⎟ trois
⎝ z1 ⎠ ⎝ z2 ⎠ ⎝z ⎠ v , AM ] = 0
# »
vecteurs exprimés dans B. Alors : ⇔ ⟨ #»
u ∧ #»v , AM ⟩ = 0
⇔ w1 (x − a1 ) + w2 (y − a2 ) + w3 (z − a3 ) = 0.
[ #»
u , #» #» = x ∣y1 y2 x x2 x x2
v , w] ∣−y∣ 1 ∣+z∣ 1 ∣.
z1 z2 z1 z2 y1 y2
⎛n1 ⎞
De même si #»
n ⎜n2 ⎟ est un vecteur normal de P alors :
▶ Remarque : Avec les notations de la proposition précédente ⎝n3 ⎠
le réel [ #» u , #» #» sera aussi appelé déterminant des vecteurs
v , w]
# »
RRRx1 x2 xRRR M (x, y, z) ∈ P ⇔ ⟨AM , #» n⟩ = 0
#» #» #» RRR
( u , v , w) dans la base B et noté RRR y1 y2 y RRR. L’expression
RRR
RRR z R ⇔ n1 (x − a1 ) + n2 (y − a2 ) + n3 (z − a3 ) = 0.
R 1 z2 z RRR
analytique du dessus correspond au développement de ce Ainsi tout plan P admet une équation cartésienne de la forme
déterminant par rapport à la troisième colonne. ax + by + cz + d = 0 avec (a, b, c) ≠ (0, 0, 0). De telles équations
représentent deux plan confondus si et seulement si elles sont
▶ Proposition (Interprétation du produit mixte en proportionnelles.
terme de volume) : Pour tous vecteurs non nuls #» u , #»
v et
w on a : ∣[ u , v , w]∣ = ∥ u ∥ ∥ v ∥ ∥ w∥ ∣ cos( u ∧ v , w)∣ sin( #»
#» #» #» #» #» #» #» #» #» #» u , #»
v ). ▶ Proposition : Soient (a, b, c) ≠ (0, 0, 0) et d ∈ R. L’équation
Ainsi ∣[ #»u , #» #» s’interprète comme le volume du parallélépipède
v , w]∣ ax + by + cz + d = 0 représente un plan qui admet pour vecteur
construit sur #» u , #» #»
v , w. ⎛a⎞
normal #» n ⎜ b ⎟. Si a ≠ 0 (resp. b ≠ 0, c ≠ 0) alors ce plan
▶ Proposition (Propriétés algébriques du produit mixte) ⎝c⎠
: Le produit mixte est trilinéaire (i.e. linéaire par rapport à passe par le point de coordonnées (−d/a, 0, 0) (resp. (0, −d/b, 0),
chacune de ses variables) et antisymétrique (i.e. si on échange (0, 0, −d/c)).
deux variables, le résultat est multiplié par −1).
▶ Remarque : On rappelle que deux plans sont dits parallèles
▶ Proposition : Trois vecteurs #» u , #» #» sont coplanaires (ou
v, w si ils ont la même direction (c’est à dire le même plan vectoriel
linéairement dépendants) si et seulement si le produit mixte comme direction).
[ #»
u , #» #» = 0.
v , w]
▶ Proposition :
◇ Plan de l’espace
1. Deux plans sont parallèles si et seulement si ils ont un
Dans cette section on travaille dans un repère orthonormé
#» #» #» vecteur normal commun.
(O, i , j , k ) (sauf mention explicite).
2. Soient P1 ∶ a1 x+b1 y+c1 z+d1 = 0 et P2 ∶ a2 x+b2 y+c2 z+d2 = 0
▶ Définition (Plans affines, plans vectoriels) : deux plans. Les plans P1 et P2 sont parallèles si et seulement
⎛a1 ⎞ ⎛a2 ⎞
● Le plan affine P passant par un point A(a1 , a2 , a3 ) et dirigé si les vecteurs ⎜ b1 ⎟ et ⎜ b2 ⎟ sont colinéaires.
⎛u1 ⎞ ⎛v1 ⎞ ⎝ c1 ⎠ ⎝ c2 ⎠
par deux vecteurs non colinéaires #» u ⎜u2 ⎟ et #» v ⎜v2 ⎟ est
⎝u3 ⎠ ⎝v3 ⎠
◇ Droite de l’espace
l’ensemble des points de la forme A + λ #» u + µ #»v avec λ, µ ∈ R.
Ainsi un point M (x, y, z) appartient à P si et seulement si Dans cette section on travaille dans un repère orthonormé
# » #» #» #»
les vecteurs AM ∈ vect( #» u , #»
v) : (O, i , j , k ) (sauf mention explicite).
# »
M (x, y, z) ∈ P ⇔ ∃(λ, µ) ∈ R2 , AM = λ #»
u + µ #»
v ▶ Définition (Droites affines, droites vectorielles) :

⎪x = a1 + λu1 + µv1

⎪ ● La droite affine D passant par un point A(a1 , a2 , a3 ) et
⇔ ∃(λ, µ) ∈ R2 , ⎨y = a2 + λu2 + µv2
⎪ ⎛u1 ⎞
dirigée par un vecteur #»
⎪z = a3 + λu3 + µv3

⎩ u ⎜u2 ⎟ non nul est l’ensemble des
Les relations précédentes s’appellent un paramétrage du ⎝u3 ⎠
plan P (ou encore la représentation paramétrique du points de la forme A + λ #» u avec λ ∈ R. Ainsi un point
M (x, y, z) appartient à D si et seulement si les vecteurs #»
u
plan P) les paramètres étant les réels λ, µ. On notera ce # »
plan (A, #»
u , #»
v ). On appellera vecteur normal au plan P et AM sont colinéaires :
tout vecteur non nul orthogonal à #»u et à #»
v. # »
M (x, y, z) ∈ D ⇔ ∃λ ∈ R, AM = λ #»
u
● Un plan vectoriel est un sous ensemble de l’espace des ⎧
⎪x = a1 + λu1
vecteurs de la forme {λ #»
u + µ #»
v ∣ (λ, µ) ∈ R2 } où #»
u et #»


v sont ⇔ ∃λ ∈ R, ⎨y = a2 + λu2
deux vecteurs non colinéaires. On notera ce plan vect( #»u , #»
v ). ⎪

⎩z = a3 + λu3

Les relations précédentes s’appellent un paramétrage du
▶ Proposition (Distance d’un point à un plan) :
plan P (ou encore la représentation paramétrique du
plan P) le paramètre étant le réel λ. On dira que #»
u est 1. Soit P un plan défini par un point A et deux vecteurs
un vecteur directeur de la droite. On notera cette droite non colinéaires #»
u et #»
v . Pour tout point M de l’espace
(A, #»
u ). on a : # »
∣[ #»
u , #»
v , AM ]∣
d(M, P) = .
● Une droite vectorielle est un sous ensemble de l’espace ∥ #»
u ∧ #» v∥
des vecteurs de la forme {λ #»
u ∣ λ ∈ R} où #»
u est un vecteur
non nul. On notera cette droite vect( #»
u ). 2. Soit P un plan passant par A et de vecteur normal

n .Pour tout point M de l’espace on a :
● Lien entre les deux : si D = (A, #»
u ) est une droite affine on # »
dit que vect( #»
u ) est la direction de D. On pourra aussi ∣⟨AM , #»
n ⟩∣
noter D = A + vect( #»
u ) ou D = A + R #»
d(M, P) = .
u. ∥ #»
n∥

#» #» #»
3. Soit (O, i , j , k ) un repère orthonormé (direct ou non)
▶ Proposition (Lien entre les plans et les droites) : et soit P un plan d’équation cartésienne ax+by+cz+d =
L’intersection de deux plans P1 et P2 non parallèles est une droite
⎛x⎞
D dirigée par le produit vectoriel de deux vecteurs normaux 0 dans ce repère. Pour tout point M ⎜y ⎟ de l’espace
respectivement à P1 et P2 . En particulier si n # » est un vecteur
1 ⎝z ⎠
# »
normal de P1 et n2 est un vecteur normal de P2 alors n #» ∧ n
# » est on a :
1 2
un vecteur directeur de D. ∣ax + by + cz + d∣
d(M, P) = √ .
a2 + b2 + c2
▶ Proposition (Équations cartésiennes d’une droite) :
Étant donné des réels a1 , b1 , c1 , d1 , a2 , b2 , c2 , d2 tels que
(a1 , b1 , c1 ) et (a2 , b2 , c2 ) soient non proportionnels, l’ensemble On termine cette section avec la notion de coordonnées
#» #» #»
des points M dont les coordonnées (x, y, z) dans un repère cylindrique. Soit R = (O, i , j , k ) un repère orthonormé direct. #» #»
orthonormé vérifient : La projection H d’un point M (x, y, z) sur le plan O + vect( i , j )
#» #»
a pour coordonnées (x, y, 0). Si on note #»u (θ) = cos(θ) i +sin(θ) j
#» #»
a1 x + b1 y + c1 z + d1 = 0 et #»
v (θ) = − sin(θ) i +cos(θ) j une base polaire de ce plan il existe
, # » # » # » # »
(r, θ) ∈ R+ × R tel que OH = r #»
{
a2 x + b2 y + c2 z + d2 = 0 u (θ). Ainsi OM = OH + HM =

r #»
u (θ) + z k . On peut donc repérer un point de l’espace avec la
est une droite. Réciproquement toute droite admet au moins un donnée (r, θ, z).
système d’équations de ce type.
▶ Définition (Coordonnées cylindriques) : Avec les
◇ Projection orthogonale notations qui précèdent on appelle système de coordonnées
cylindriques d’un point M par rapport à R tout triplet
# » #»
(r, θ, z) ∈ R+ × R × R tel que : OM = r #»u (θ) + z k .
▶ Proposition (Projection orthogonale sur un
plan/une droite) : Soit X une droite ou un plan. Pour ◇ Sphère
tout point A de l’espace, il existe un unique point A′ de
# » ▶ Définition (Sphère) : Soient Ω un point de l’espace et R > 0.
X tel que AA′ ⊥ X . Ce point est appelé le projeté (ou
projection) orthogonal(e) de A sur X . C’est le point de On appelle sphère de centre Ω et de rayon R, noté S(Ω, R),
l’ensemble :
X le plus proche de A. La distance d(A, A′ ) est appelée # »
distance de A à X . {M ∈ E ∣ ∥ΩM ∥ = R}.

▶ Proposition (Équation cartésienne d’une sphère) :


▶ Proposition (Caractérisation du projeté) : Soient Ω(a, b, c) un point de l’espace et R > 0. La sphère de
centre Ω et de rayon R admet pour équation :
● Soit D = A+vect( #» u ) une droite avec #»
u unitaire. Soit M un
point de l’espace et H le projeté orthogonal de M sur D. Le (x−a)2 +(y−b)2 +(z−c)2 = R2 ⇔ x2 +y 2 +z 2 −2ax−2by−2cz+d = 0,
# » # »
point H est caractérisé par la relation : AH = ⟨AM , #» u ⟩ #»
u.
où d = a2 + b2 + c2 − R2 . Réciproquement l’équation x2 + y 2 + z 2 −
#» #» #» #»
● Soit P = A + vect( u , v ) un plan avec u et v unitaires et 2ax − 2by − 2cz + d = 0, qui s’écrit encore (x − a)2 + (x − b)2 + (x −
orthogonaux. Soit M un point de l’espace et H le projeté c)2 + d − a2 − b2 − c2 = 0 admet des solutions a2 + b2 + c2 − d ≥ 0.
orthogonal de M sur P. Le point H est caractérisé par la L’ensemble des points vérifiant l’équation est alors :
relation :
# » # » # »
AH = ⟨AM , #»u ⟩ #»
u + ⟨AM , #»v ⟩ #»
v. ● réduit au point de coordonnées (a, b, c) si d = a2 + b2 + c2 .

● la sphère de centre (a, b, c) et de rayon R = a2 + b2 + c2 − d
si d < a2 + b2 + c2 .

▶ Proposition (Distance d’un point à une droite) :


Soit D une droite passant par A et dirigée par un vecteur ▶ Proposition (Intersection d’une sphère et d’un plan) :

u . Pour tout point M de l’espace on a : Étant donnés une sphère S de centre A et de rayon R et un plan
# » P :
∥AM ∧ #»
u∥
d(M, D) = #» . ● si d(A, P) > R alors S ∩ P = ∅;
∥u∥
● si d(A, P = R alors S ∩ P = {H}, on dit que P est tangent à
S;
● si d(A,√P) < R alors S ∩ P est le cercle de centre H et de
rayon R2 − d2 (A, P);
où H est la projection orthogonale de A sur P.

▶ Proposition (Intersection d’une sphère et d’une


droite) : Étant donnés une sphère S de centre A et de rayon R
et une droite D :
1. si d(A, D) > R alors S ∩ D = ∅;

2. si d(A, D) = R alors S ∩ D = {H}, on dit que D est tangente


à S;
3. si d(A, D) <√R alors S ∩ D est réduit aux deux points de D
à distance R2 − d2 (A, D) de H;
où H est la projection orthogonale de A sur D.

▶ Méthode (Intersection d’une droite et d’une sphère)


: En pratique pour calculer l’intersection d’une droite et d’une
sphère on utilise une représentation paramétrique pour la droite
que l’on injecte dans l’équation de la sphère pour trouver la valeur
du paramètre.

▶ Méthode (Intersection de deux sphères) : On considère


l’intersection de deux sphères non concentriques S1 et S2 :

S1 ∶ x2 + y 2 + z 2 − 2a1 x − 2b1 y − 2c1 z + d1 = 0


{
S2 ∶ x2 + y 2 + z 2 − 2a2 x − 2b2 y − 2c2 z + d2 = 0

En soustrayant les deux lignes on tombe sur le système équivalent


:
x2 + y 2 + z 2 − 2a1 x − 2b1 y − 2c1 z + d1 = 0
{ ,
2(a2 − a1 )x + 2(b2 − b1 )y + 2(c2 − c1 )z + d1 − d2 = 0

avec (a2 − a1 , b2 − b1 , c2 − c1 ) ≠ (0, 0, 0) car les cercles ne sont pas


concentriques. On retombe donc sur l’intersection d’un plan et
d’une sphère.

Vous aimerez peut-être aussi