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PTSI1 Semaine 19

19 Février 2024 au 23 Février 2024

Chapitre 17 Géométrie du plan ▶ Définition (Base orthonormée) : Soient #» u et #»


v deux
vecteurs vérifiant :
◇ Norme et produit scalaire ∥ #»
u ∥ = ∥ #»
v ∥ = 1 et ⟨ #»
u , #»
v ⟩ = 0.
◇ Norme et différentes expressions du produit On dira que la famille ( #»
u , #»
v ) forme une base orthonormée.
scalaire
#» #» #» #»
Dans toute cette section on fixe un base B = ( i , j ) de référence. ▶ Remarque : Notre base de départ ( i , j ) est, par
Cette base va nous permettre de définir la norme puis le produit construction, orthonormée. Dans la suite on notera BON pour
scalaire. On verra qu’elle sera, par construction, orthonormée abréger "base orthonormée".
directe. On fixe également un point O du plan et le repère
#» #» #» #»
(O, i , j ). On admet par ailleurs que ( i , j ) forme une base ▶#»Proposition

(Réécriture des coordonnées dans la base
#» #» i , j : Soit #»
u un vecteur. Alors :
si et seulement si i et j sont non colinéaires. ( ))
#» #» #» #» #»
u = ⟨ #»
u , i ⟩ i + ⟨ #»
u, j ⟩ j .
▶ Définition (Norme euclidienne et distance) : Soit #»
x
u( )
y
#» #»
un vecteur. On appelle norme de u , noté ∥ u ∥, le réel positif ▶ Proposition (Expression #»du produit scalaire en
#» #» #»
défini par : coordonnées dans la base ( i , j )) : Soient #»
u = xi +yj
√ #» ′ #» ′ #»
∥ #»
u ∥ = x2 + y 2 . et v = x i + y j deux vecteurs. Alors :
Si A(xA , yA ) et B(xB , yB ) sont deux points du plan on appelle ⟨ #»
u , #»
v ⟩ = xx′ + yy ′
distance de A à B, noté d(A, B), le réel positif défini par :
# » √ ▶ Proposition (Bilinéarité du produit scalaire) : Pour
d(A, B) = ∥AB∥ = (xB − xA )2 + (yB − yA )2 .
tous vecteurs #» u , #» #» et tous réels λ, µ ∈ R on a :
v ,w
⟨λ #»
u + µ #» #» = λ⟨ #»
v , w⟩ #» + µ⟨ #»
u , w⟩ #»
v , w⟩
▶ Notion d’angle orienté : #» #» #» #» #» #» #» .
#» #» ⟨ u , λ v + µ w⟩ = λ⟨ u , v ⟩ + µ⟨ u , w⟩
Soit #»
u = α i + β j un vecteur non nul. On a :

α #» β #» ▶ Proposition (Coordonnées dans une BON quelconque)



u = ∥ #»
u ∥ ( #» i + #» j ) : Soit (e#»1 , e#»2 ) une base orthonormée et #» u un vecteur. La
décomposition du vecteur #» u dans la base (e#»1 , e#»2 ) s’écrit :
∥u∥ ∥u∥

α β #»
u = ⟨ #»
u , e#»⟩e#» + ⟨ #»
u , e#»⟩e#».
En notant α1 = √ et β1 = √ on remarque : α12 + 1 1 2 2
α2 + β2 α2 + β2
β12 = 1. Il existe donc (voir le chapitre sur les complexes) un réel
▶ Proposition (Expression du produit scalaire dans une
BON quelconque) :Soit (e#»1 , e#»2 ) une base orthonormée. Soit
θ ∈ R, unique modulo 2π, tel que cos(θ) = α1 et sin(θ) = β1 . On
définit alors : #»
u = xe#»1 + y e#»2 et #»
v = x′ e#»1 + y ′ e#»2 deux vecteurs décomposés dans
#» #» #» #»
● L’angle orienté entre les vecteurs i et u est défini par la base ( e 1 , e2 ). Alors :

( i , #»
u ) ≡ θ [2π]. ⟨ #»
u , #»
v ⟩ = xx′ + yy ′ .

● Si #» v est un vecteur non nul tel que ( i , #» v ) ≡ θ′ [2π] alors
l’angle orienté entre les vecteurs u et #» #» v est défini par ▶ Remarque : Ainsi l’expression du produit scalaire, de la
( #»
u , #»
v ) ≡ θ′ − θ [2π]. norme et des distances en fonction des coordonnées ne dépendent
#» #»
● Avec ces définitions on a la relation de Chasles : ( u , w) ≡ pas du choix de la base orthonormée.
( #»
u , #»
v ) + ( #» #» [2π].
v , w)
◇ Propriétés
#» #» π #» #» #»
On notera que ( i , j ) ≡ [2π] (en effet j = 0 i + j =
#» #» 2
cos(π/2) i + sin(π/2) j ). ▶ Proposition (Propriétés fondamentales du
produit scalaire) : Pour tous vecteurs #» u , #»
v ,w#» et tous
▶ Définition (Produit scalaire) : Soient #» u et #» v deux réels λ, µ ∈ R on a :
vecteurs non nuls. On appelle produit scalaire de #» u et de #» v,
noté ⟨ #»u , #»
v ⟩, le réel défini par : ● ⟨λ #»
u + µ #» #» = λ⟨ #»
v , w⟩ #» + µ⟨ #»
u , w⟩ #» et ⟨ #»
v , w⟩ u , λ #» #» =
v + µ w⟩
#» #» #» #»
λ⟨ u , v ⟩ + µ⟨ u , w⟩ (bilinéarité).
⟨ #»
u , #»
v ⟩ = ∥ #»
u ∥ ∥ #»
v ∥ cos( #»
u , #»
● ⟨ #»
u , #»
v ⟩ = ⟨ #»v , #»
v ).
u ⟩ (symétrie).
#» #»
Si au moins l’un des deux vecteurs est nul alors ⟨ u , v ⟩ = 0. ● ⟨ #»
u , #»
u ⟩ ≥ 0 (positivité).
#» #» #»
▶ Définition (Orthogonalité) : Deux vecteurs u et v sont ● ⟨ #»
u , #»
u ⟩ = 0 ⇒ #» u = 0 (définie).

dits orthogonaux si ⟨ u , v ⟩ = 0.#»
▶ Proposition (Formules reliant la norme et le produit ▶ Définition (Base directe et indirecte) : Soient (e#»1 , e#»2 )
#» #»
scalaire) : Soient #» u et #»
v deux vecteurs. On a : une base orthonormée. Si e#»1 = α i + β j alors on dit que :
1. ∥ u ∥ = ⟨ u , u ⟩ ou de manière équivalente ⟨ #»
#» √ #» #» u , #»
u ⟩ = ∥ #» #» #»
● La base (e#»1 , e#»2 ) est orthonormée directe si e#»2 = −β i + α j .
2
u∥ .
#» #»
2. ∥ #»
u + #»
v ∥ = ∥ #»u ∥ + ∥ #»
v ∥ + 2⟨ #»
u , #»
v ⟩ et ∥ #»
u − #»
v ∥ = ∥ #» ● La base (e#»1 , e#»2 ) est orthonormée indirecte si e#»2 = β i − α j .
2 2 2 2 2
u∥ +
#» 2 #» #»
∥ v ∥ − 2⟨ u , v ⟩.
1 #» #» 2
3. ⟨ #»
u , #» (∥ u + v ∥ − ∥ #»
u − #» ▶ Remarque : Le plan possède donc une orientation naturelle,
2
v⟩ = v∥ ) (identité de
4 donnée par le sens trigonométrique. Cela ne sera plus le cas
polarisation). dans l’espace. On remarque au passage que notre base de travail
#» #»
4. 2(∥ #»
u ∥ + ∥ #» ∥ #»
u + #»
v ∥ + ∥ #»
u − #»
2 2 2 2
v∥ ) = v∥ (égalité du ( i , j ) est orthonormée directe. Par extension on dira qu’un
parallélogramme). repère (O, e#»1 , e#»2 ) est direct (resp. indirect) si (e#»1 , e#»2 ) est directe
(resp. indirecte).

◇ Rappel sur le plan complexe


▶ Remarque : Le deuxième point de la proposition
précédente permet de démontrer deux résultats très utiles : R2 Ð→ C
On rappelle que la bijection f ∶ { permet
(a, b) ↦ a + ib
● Le théorème de Pythagore : soit (ABC) un triangle d’identifier C et le plan usuel P muni d’un repère orthonormée
rectangle en A et a = AB, b = AC, c = CB. Alors : direct (O, ⃗i, ⃗j).
c2 = a2 + b2 .
● Sa généralisation à un triangle quelconque (théorème Un complexe z = a + ib est identifié à :
d’Al Kashi) : soit (ABC) un triangle, a = AB, b =
# » # » ● un unique point M (z) de coordonnées (a, b);
AC, c = CB et (AB, AC) ≡ θ [2π] alors : c2 = a2 + b2 −
2ab cos(θ). ● un unique vecteur w(z)
⃗ = a⃗i + b⃗j;
● z est appelé l’affixe du point M (z) et du vecteur w(z).

▶ Théorème de Pythagore : Soient #» u et #» v deux vecteurs. ● si A(zA ) et B(zB ) sont deux points du plan l’affixe du
On a l’équivalence : # »
vecteur AB est donné par zB − zA .
∥ #»
u + #»
v ∥ = ∥ #»
u ∥ + ∥ #»
v ∥ ⇔ ⟨ #»
u , #»
2 2 2
v ⟩ = 0.
▶ Proposition : Soient #» u et #»
v deux vecteurs d’affixes
▶ Proposition (Inégalité de Cauchy-Schwarz) : Pour tous respectives zu et zv . Alors :
vecteurs #»
u et #»
v on a :
1. ∥ #»
u ∥ = ∣zu ∣ 2. ⟨ #»
u , #»
v ⟩ = Re(zu zv )
∣⟨ #»
u , #»
v ⟩∣ ≤ ∥ #»
u ∥ ∥ #»
v ∥,
avec égalité si et seulement si #»
u et #»
v sont colinéaires.
▶ Remarque : Si on écrit les formes trigonométriques zu =
r1 eiθ1 et zv = r2 eiθ2 alors zu zv = r1 r2 ei(θ2 −θ1 ) donc Re(zu zv ) =
▶ Proposition (Propriété de la norme) : Soient #» u un r1 r2 cos(θ2 − θ1 ). L’angle orienté ( #»
u , #»
v ) est donc un argument
vecteur et λ ∈ R. de zu zv .

1. ∥ #»
u ∥ ≥ 0 et ∥ #»
u ∥ = 0 ⇔ #»
u = 0 (séparabilité). ◇ Coordonnées cartésiennes et polaires
#» #»
2. ∥λ #»
u ∥ = ∣λ∣ ∥ #»
u ∥ (homogénéité). On rappelle qu’un repère (O, i , j ) est la donnée d’un point O
#» #»
du plan et d’une base B = ( i , j ) de l’ensemble des vecteurs du
3. ∥ #»
u + #»
v ∥ ≤ ∥ #»
u ∥ + ∥ #»
v ∥ (inégalité triangulaire). plan.

▶ Définition (Coordonnées cartésiennes) : Les


◇ Orientation du plan coordonnées (cartésiennes) d’un point M de P dans le repère
#» #» # » #» #»
(O, i , j ) sont les deux réels x et y tels que OM = x i + y j . On
#» #» note alors M (x, y).
▶ Proposition : Soit #» u = α i +β j un vecteur unitaire. Le
#» #»
vecteur #»
v = −β i +α j est un vecteur unitaire et orthogonal ▶ Proposition (Coordonnées polaires) : On se place ici
à #»
u . L’ensemble des vecteurs orthogonaux à #» u est donné dans un le plan muni d’un repère orthonormé direct R =
par {λ #»
v ∣ λ ∈ R}. Il y a donc deux bases orthonormées de #» #» #»
(O, i , j ). On appelle O le pôle et (O, i ) l’axe des pôles. Pour
premier vecteur #»u : il s’agit de ( #»
u , #»
v ) et de ( #»
u , − #»
v ). tout réel θ on définit les vecteurs :
⎧ #» #» #»
⎪ u (θ) = cos(θ) i + sin(θ) j

▶ Corollaire : Un vecteur orthogonal à deux vecteurs non
⎨ #» #» #» .
⎩ v (θ) = − sin(θ) i + cos(θ) j


colinéaires est nul.
La famille ( #»
u (θ), #»
v (θ)) forme une base orthonormée directe
▶ Remarque : Soit #» u un vecteur unitaire. Il existe θ ∈ R tel appelée base polaire. Soit M (x, y) un point du plan (repéré
#» #» #» #»
que #»
u = cos(θ) i +sin(θ) j . Le vecteur #»
v = − sin(θ) i +cos(θ) j = dans R) . On appelle coordonnées polaires de M tout couple
π #» π #» # » #»
cos ( + θ) i + sin ( + θ) j est donc obtenu en effectuant une (r, θ) ∈ R+ × R tel que : OM = r u (θ). De plus :
2 2
π # » √
rotation d’angle , dans le sens trigonométrique, du vecteur #» u. ● r = ∥OM ∥ = x2 + y 2 , x = r cos(θ) et y = r sin(θ).
2
Le vecteur − #»
v correspond à une rotation d’angle − .
π #» # »
2 ● θ ≡ ( i , OM ) [2π].
▶ Remarque : Il n’y a pas unicité car l’angle est défini modulo ▶ Remarque :
2π. On peut récupérer l’unicité en imposant, par exemple, θ ∈] −
● On retrouve : [ #»
u , #»
π, π] (sauf pour le point O qui admet pour coordonnées polaires x x2
v]=∣ 1 ∣ = x1 y2 − x2 y1 .
(0, θ) pour tout θ ∈ R). y1 y2

▶ Méthode (Passer des coordonnées cartésiennes aux ● Deux vecteurs #» u et #»v sont colinéaires si et seulement si
coordonnées polaires) : Si on connait un couple de leurs coordonnées sont proportionnelles. Ainsi : les couples
coordonnées polaires (r, θ) d’un point M on peut facilement (x1 , y1 ) et (x2 , y2 ) sont proportionnels si et seulement si
obtenir les coordonnées cartésiennes en utilisant les formules x x2
∣ 1 ∣ = 0.
x = r cos(θ) et √ y = r sin(θ). Dans l’autre sens si on connait y1 y2
(x, y) alors r = x2 + y 2 . Pour trouver l’angle (modulo 2π) on
peut utiliser la fonction arccos, arcsin ou arctan : ▶ Proposition (Propriétés fondamentales du produit
mixte) : Pour tous vecteurs #»
u , #» #» et tous réels λ, µ ∈ R on
v ,w

⎪ x ⎧
⎪ y a:
⎪ arccos ( r ) si y ≥ 0

⎪ ⎪ arcsin ( r ) si x ≥ 0


θ=⎨ , θ=⎨

⎪ x
− arccos ( ) si y < 0. ⎪
⎪ y
π − arcsin ( ) si x < 0. ● [λ #»
u + µ #» #» = λ[ #»
v , w] #» + µ[ #»
u , w] #» et [ #»
v , w] u , λ #» #» =
v + µ w]
#» #» #» #»

⎪ ⎪

⎩ r ⎩ r λ[ u , v ] + µ[ u , w] (bilinéarité).
⎧ y .
arctan ( ) si x > 0
● [ #»
u , #»
v ] = −[ #»
v , #»





⎪ x u ] (antisymétrie).
⎪ y
θ = ⎨ arctan ( ) + π si x < 0

⎪ x


⎪ π

⎪signe(b) si a = 0. ▶ Proposition (Expression du produit mixte dans une
BOND quelconque) : Soit (e#»1 , e#»2 ) une base orthonormée
⎩ 2
Si on veut une valeur de l’angle dans ]−π, π] (ce qui correspondait directe. Soient #» u = x1 e#»1 + y1 e#»2 et #»
v = x2 e#»1 + y2 e#»2 deux vecteurs
à l’argument principal pour les nombres complexes) on a la décomposés dans la base ( e 1 , e2 ). Alors : #» #»
formule suivante :
[ #»
u , #»
v ] = x1 y2 − x2 y1 .

⎪ π si (x, y) = (x, 0) avec x ≤ 0



θ=⎨ ⎛ y ⎞


⎪ 2 arctan √ sinon ▶ Remarque : On retiendra que l’expression du produit
⎪ ⎝x + x + y ⎠ 2 2
⎩ scalaire est la même dans n’importe quelle base orthonormée et
celle du produit mixte dans n’importe quelle base orthonormée
◇ Produit mixte directe.
Dans cette section on travaille dans un repère orthonormé direct
#» #» ▶ Proposition (Expression du produit mixte dans une
(O, i , j ) (sauf mention explicite).
base quelconque) : Soit (e#»1 , e#»2 ) une base quelconque. Soient
#» #» #» #» #» #»
▶ Définition (Produit mixte) : Soient #» u et #»
v deux vecteurs u = x1 e1 +y1 e2 et v = x2 e1 +y2 e2 deux vecteurs décomposés dans
#» #» #» #»
non nuls. On appelle produit mixte des vecteurs u et v , noté la base ( e 1 , e2 ). Alors :
[ #»
u , #»
v ], le réel défini par :
[ #»
u , #»
x x2 #» #»
v]=∣ 1
[ #»
u , #»
v ] = ∥ #»
u ∥ ∥ #»
v ∥ sin( #»
u , #»
∣ [e , e ].
v ). y1 y2 1 2

Si au moins l’un des deux vecteurs est nul alors [ #»


u , #»
v ] = 0.
▶ Remarque : Soit A(xA , yA ), B(xB , yB ) et C(xC , yC ) trois
#» #»
#» #»
▶ Proposition : Deux vecteurs u et v sont colinéaires si et points exprimés dans un repère quelconque R = (O, i , j ) :
seulement si [ #»
u , #»
v ] = 0.
# » # » x − xA xC − xA
A, B, C sont alignés ⇔ [AB, AC] = 0 ⇔ ∣ B ∣ = 0.
▶ Corollaire : Trois points du plan A, B et C sont alignés si yB − yA yC − yA
# » # »
et seulement si [AB, AC] = 0.

▶ Remarque : Deux vecteurs #» u et #»


v sont orthogonaux si et ▶ Proposition
#» #»
(Identité de Lagrange (vectorielle)):
#» #» #» #» #»
seulement si [ u , v ] = ± ∥ u ∥ ∥ v ∥ (on dira que v est directement Soient u et v deux vecteurs. Alors :

orthogonal à u si il s’agit d’un + i.e. si on tourne d’un angle de
⟨ #»
u , #»
v ⟩2 + [ #»
u , #»
v ]2 = ∥ #»
u ∥ ∥ #»
2 2
π v∥ .
+ ).
2
▶ Proposition : Soient #» u et #» v deux vecteurs d’affixes
▶ Exemple : Identité de Lagrange : ∀(a, b, c, d) ∈ R4 , (a2 +
respectives zu et zv . Alors :
b2 )(c2 + d2 ) = (ad − bc)2 + (ac + bd)2 .
[ #»
u , #»
v ] = Im(zu zv ).
▶ Remarque : Interprétation du produit mixte en terme d’aire
orientée :
▶ Corollaire (Expression du produit mixte dans la base
#» #» #» #» #» #»
( i , j )) : Si #»
u = x1 i + y1 j et #» v = x2 i + y2 j alors : ● Soient A, B et C trois points du plan. L’aire orientée du
1 # » # »
triangle (ABC) est donnée par : ± [AB, AC]. L’aire est
#» #»
[ u , v ] = x1 y2 − x2 y1 . 2
positive si le triangle est direct, négative sinon.

● De même si (ABCD) est un parallélogramme sa surface


# » # »
est donnée par : ±[AB, AC]. L’aire est encore positive si
(ABCD) est direct et négative sinon.
◇ Droites ▶ Proposition : Soient A et B deux points distincts du plan.
L’ensemble des points à égale distance de A et B est la droite
Dans cette section on travaille dans un repère orthonormé # »
#» #» passant par le milieu du segment [AB] et orthogonale à AB. On
(O, i , j ) (sauf mention explicite).
l’appelle médiatrice du segment [AB].
▶ Définition (Droites affines, droites vectorielles) :
▶ Définition (Lignes de niveau) : On appelle lignes de
● La droite affine D passant par un point A(a1 , a2 ) et dirigé niveau d’une fonction F ∶ R2 → R les ensembles d’équations
F (x, y) = λ.
par un vecteur #»
u
u ( 1 ) non nul est l’ensemble des points de la
u2
forme A + λ #»
u avec λ ∈ R. Ainsi un point M (x, y) appartient ▶ Proposition : Soit #»
D la droite passant par A et dirigée par
#» # » le vecteur non nul u .
à D si et seulement si les vecteurs u et AM sont colinéaires
# »
: # » ● Les lignes de niveau de l’application M ↦ ⟨ #»
u , AM ⟩ sont les
M (x, y) ∈ D ⇔ ∃λ ∈ R, AM = λ #» u droites orthogonales à D.
x = a1 + λu1 # »
⇔ ∃λ ∈ R, {
y = a2 + λu2 ● Les lignes de niveau de l’application M ↦ [ #»
u , AM ] sont les
droites parallèles à D.
Les relations précédentes s’appellent un paramétrage de
la droite D (ou encore la représentation paramétrique
de la droite D) le paramètre étant le réel λ. On dira que ◇ Projection orthogonale

u est un vecteur directeur de la droite. On notera cette
droite (A, #»
u ). On appellera vecteur normal à la droite D ▶ Proposition (Projection orthogonale) : Soit D une
tout vecteur non nul orthogonal à un vecteur directeur de droite. Pour tout point A du plan il existe un unique point
# »
A′ de D tel que AA′ ⊥ D.
D.

● Une droite vectorielle est un sous ensemble de l’espace


1. Ce point est appelé projeté (ou projection)
des vecteurs de la forme {λ #»u ∣ λ ∈ R} où #» u est un vecteur
orthogonal(e) de A sur D.
non nul. On notera cette droite vect( #» u ).
2. C’est le point de D le plus proche de A.
● Lien entre les deux : si D = (A, #»u ) est une droite affine on
dit que vect( #»
u ) est la direction de D. On pourra aussi 3. La distance d(A, A′ ) est appelée distance de A à D et

noter D = A + vect( u ) ou D = A + R u .#» se note d(A, D).

▶ Remarque : Ces deux objets sont donc de nature différente, # »


▶ Remarque : Si on reprend la preuve précédente on a ΩA =
# » # »
λ #»
u + µ #»
v et ΩA′ = λ #»u . Ainsi ⟨ΩA, #» u ⟩ = λ (car ( #»
u , #»
l’un contient des points du plan l’autre des vecteurs.
v ) est une
# »′ # » #» #»
▶ Proposition (Équation cartésienne d’une droite) : Soit BON) et ΩA = ⟨ ΩA, u ⟩ u . On en déduit la proposition suivante
D la droite passant par A(a1 , a2 ) et dirigée par le vecteur non qui permet en pratique d’avoir les coordonnées de la projection
orthogonale.
nul #»
u
u ( 1 ). On a les équivalences :
u2
▶ Proposition (Caractérisation du projeté) : Soit D = A +
vect( #»
u ) une droite. On suppose que #» u est unitaire. Soit M un
# » #» x − a1 u1
M (x, y) ∈ D ⇔ [AM , u ] = 0 ⇔ ∣ ∣=0 point du plan et H son projeté orthogonal sur la droite D. Le
# » # »
point H est caractérisé par la relation : AH = ⟨AM , #» u ⟩ #»
y − a2 u2 . u.
⇔ u2 (x − a1 ) − u1 (y − a2 ) = 0

De même si #»
n ▶ Proposition (Distance d’un point à une droite) :
n ( 1 ) est un vecteur normal de D alors :
n2
● Soit D une droite passant par un point A(a, b) et dirigé
# »
M (x, y) ∈ D ⇔ ⟨AM , #»
n ⟩ = 0 ⇔ n1 (x − a1 ) + n2 (y − a2 ) = 0. par un vecteur #»
u ( ) (qui admet donc #»
α β
n ( ) comme
β −α
Ainsi toute droite D admet une équation cartésienne de la vecteur normal). La distance d’un point M (x, y) à D
forme ax + by + c = 0 avec (a, b) ≠ (0, 0). De telles équations est donnée par :
représentent deux droites confondues si et seulement si elles sont
# » # »
proportionnelles. ∣[AM , #»
u ]∣ ∣⟨AM , #»
n ⟩∣ ∣β(x − a) − α(y − b)∣
d(M, D) = #» = #» = √ .
∥u∥ ∥n∥ α2 + β 2
▶ Proposition : Soient (a, b) ≠ 0 et c ∈ R. L’équation ax + by +
c = 0 représente une droite dirigée par le vecteur #»
−b
u ( ) (et qui ● Soit D une droite d’équation ax+by +c = 0. La distance
a
d’un point M (x, y) à D est donnée par :
admet donc pour vecteur normal #»
a
n ( )). Si a ≠ 0 (resp. b ≠ 0)
b
alors cette droite passe par le point de coordonnées (−c/a, 0) ∣ax + by + c∣
d(M, D) = √ .
(resp. (0, −c/b). a2 + b2

▶ Remarque : On voit ici l’intérêt de travailler dans un repère


orthonormée, si on se place dans un repère quelconque et que
l’on regarde la droite donnée par l’équation ax + by + c = 0 on ne
peut pas dire que #»
a
n ( ) est un vecteur normal à la droite !
b
▶ Proposition (Projection et produit scalaire) : Soient A,
B et C trois points du plan. Soit H le projeté orthogonal du
point B sur la droite (AC). Alors :
# » # » # » # » # » # »
● ⟨AB, AC⟩ = ± ∥AH∥ ∥AC∥ avec le signe + si AH et AC sont
dans le même sens et − sinon.

◇ Cercles
#» #»
On se place dans un repère orthonormé direct (O, i , j ).

▶ Définition (Cercle) : Soient Ω un point du plan et R >


0. On appelle cercle de centre Ω et de rayon R, noté C(Ω, R),
l’ensemble :
# »
{M ∈ P ∣ ∥ΩM ∥ = R}.

▶ Proposition (Cercle circonscrit) : Par trois points A, B,


C non alignés passe un cercle et un seul, appelé cercle circonscrit
au triangle (ABC).

▶ Proposition (Équation cartésienne d’un cercle) : Soient


Ω(a, b) un point du plan et R > 0. Le cercle de centre Ω et de
rayon R admet pour équation :

(x − a)2 + (y − b)2 = R2 ⇔ x2 + y 2 − 2ax − 2by + c = 0,

où c = a2 + b2 − R2 . Réciproquement l’équation x2 + y 2 − 2ax −


2by + c = 0, qui s’écrit encore (x − a)2 + (y − b)2 + c − a2 − b2 = 0
admet des solutions si et seulement si a2 + b2 − c ≥ 0. L’ensemble
des point vérifiant l’équation est alors :

● réduit au point de coordonnées (a, b) si c = a2 + b2 .



● le cercle de centre (a, b) et de rayon R = a2 + b2 − c si
c < a2 + b2 . Ce cercle admet donc une unique équation de ce
type appelée équation normale du cercle.

▶ Proposition (Caractérisation par le diamètre) : Soient


A et B deux points du plan. Un point M appartient au cercle
# » # »
de diamètre [AB] si et seulement si ⟨M A, M B⟩ = 0.

▶ Méthode (Problèmes d’intersections) : Pour déterminer


l’intersection de :

● deux droites, on considère le système formé par les deux


équations cartésiennes.
● une droite et un cercle, on utilise une forme paramétrique
pour la droite que l’on injecte dans l’équation du cercle.

● deux cercles, on considère le système formé par les deux


équations cartésiennes, la soustraction des deux équations
donne une équation de droite et on procède comme
précédemment.

▶ Remarque : L’intersection de deux cercles ou d’une droite


et un cercle contient 0, 1 ou 2 points.

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