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COMMUNICATIONS OPTIQUES

&
PON
Master Pro I TM
Enseignant – chercheur : Tahirou OUATTARA

Tahirou.ouattara@esmt.sn
Présentation du module

Durée : 24 H Nombre de crédits : 2

Personnes concernées : Master


Professionnels TM

Niveau requis : ART – BTNU - EGT

2
Objectifs
A l’issu du module, l’étudiant sera capable de :
- Expliquer le principe du guidage de la lumière et décrire une fibre
optique
- Citer les caractéristiques des fibres multimodes et des fibres
monomodes et choisir le support optique selon les contraintes de
réseaux
- Expliquer le principe du multiplexage de longueurs d’ondes et ses
applications
- Expliquer le principe des réseaux passifs optiques et leurs
applications
- Expliquer le principe des mesures et effectuer les mesures par
perte d’insertion et par rétro diffusion
- Réaliser une épissure optique
- Évaluer un bilan de liaison optique
PLAN

- Principes de propagation de la lumière dans la fibre optique


- Différents types de fibres optiques (multimodes et monomodes)
- Normalisation
- Méthodes d’inscription et de détection d’informations sur les
fibres optiques
- Différents composants d’une liaison optique
- Techniques de transmission
- Multiplexage de longueurs d’ondes (WDM, CWDM etDWDM)
et applications
- Les problèmes de transmission
- Bilan de liaison
- Réseaux passifs optiques (PON)
- Raccordement des fibres optique
- Mesures
INTRODUCTION
• Considérée comme le support permettant les plus
hauts débits, la fibre optique est une technologie
aujourd’hui maîtrisée.
• Il a fallu attendre les années 60 et l’invention du laser
pour que la transmission optique se développe.
• Une connexion optique nécessite un émetteur et un
récepteur.
• Les informations numériques sont modulées par un
émetteur de lumière qui peut être une diode
électroluminescante (DEL), une diode laser (DL) ou un
laser modulé
• On distingue deux types de récepteurs :
– Les diodes PIN
– Les diodes à avalanche
AVANTAGES

Les télécommunications modernes font largement appel


aux fibres optiques car celles-ci présentent de très grands
avantages par rapport aux câbles en cuivre :

– Faible atténuation
– Légèreté
– Grande bande passante
– Sécurité
– Guide insensible aux rayonnements

Les inconvénients résident surtout dans le domaine de la


fragilité, des difficultés de mise en œuvre et du coût.
DOMAINES D’UTIILISATION

• TELECOMMUNICATIONS

- Vidéo communication
- Liaisons et réseaux de données
- Liaisons industrielles
- Capteurs et instrumentation

• MEDECINE

- Chirurgie
- Endoscopie
SIGNAUX TRANSMIS

• La fibre optique est conducteur de la lumière


• La lumière blanche est celle que nous recevons du
soleil, elle est en général produite par une source très
chaude. On peut la décomposer par le prisme en
radiations colorées, du rouge au violet : les radiations
du visible
On remarque que :

• La lumière blanche est constituée de plusieurs


couleurs ou radiations, c’est une lumière poly-
chromatique.

• Et une couleur ne peut se décomposer à nouveau


après le passage au travers d’un deuxième prisme,
elle reste monochromatique : c’est une radiation.

• Le spectre de la lumière émise par un laser est


constitué d’une seule couleur donc elle est
monochromatique.
• Nous observons aussi que la lumière rouge est moins
dérivée que la lumière bleue
Longueurs d’onde utilisées pour la fibre optique (situées dans l’invisible)
Fibre en I fenêtre: II fenêtre III fenêtre
plastique systèmes systèmes multimodes systèmes
multimodes et monomodes monomodes

550 650 850 1300 1550 1625


longueur d’onde (nm)

450 750
spectre visible infrarouge 

IV fenêtre
systèmes
monomodes
• Chaque radiation est repérée par sa position dans le spectre :
cette grandeur est appelée longueur d’onde, elle est notée λ
(lambda).

• Dans un milieu dispersif (ex : un prisme), l’indice de réfraction


dépend de la longueur d’onde ce qui permet de décomposer la
lumière polychromatique en rayons monochromatiques.

• L’indice de réfraction et donc la dérivation des rayons dépendent


de la longueur d’onde, c'est-à-dire de la couleur. Les rayons bleus
sont plus dérivés que les rayons rouges et les couleurs sont ainsi
séparées. C’est le phénomène de dispersion.

• Donc dans la fibre optique, nous privilégierions d’envoyer un


rayon monochromatique dont le rayon est rouge ou infrarouge
car celui-ci se dispersera très faiblement dans la fibre optique
donc le message envoyé sera très probablement le même à
l’arrivée.
LOIS DE DESCARTES
• Dans un milieu homogène, la lumière se propage en
ligne droite.

• Lorsqu’elle rencontre un milieu différent, plusieurs


phénomènes peuvent se produire. Ce sont ces
phénomènes qui ont été étudiés par Descartes :

 Si le rayon lumineux frappe perpendiculairement la


surface de séparation de deux milieux, il n’est pas
dévié.

 Quand le rayon lumineux s’écarte de la


perpendiculaire, il est dévié : c’est la réfraction
i1

Milieu 1
Indice de réfraction : n1
I

Milieu 2
Indice de réfraction : n2

i2

n1.sin(i1) = n2.sin(i2)
ANGLE LIMITE
A partir d’un certain angle appelé angle de réfraction limite qui
dépend de l’indice de réfraction du milieu, le rayon n’est plus
réfracté mais réfléchi.

sin(i1max) = n2/n1
REFLEXION TOTALE
Au delà de ce angle limite, le est totalement réfléchi
Réflexion
normale
Loi de la réflexion :
θ = θ’
θ θ’

Plan d’incidence

θ θ’

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C’est cette propriété (réflexion totale) qui a été
utilisée pour faire propager la lumière dans la fibre
optique
gaine n2
n1
coeur
gaine n2

La lumière se propage par reflexions multiples à


travers la fibre.

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Guidage de la lumière : optique géométrique

• Indice de réfraction (n) :


• Rapport vitesse de la lumière (c) sur la vitesse
de phase (v) de l’onde (v=c/n)
• Indice grand, lumière se propage lentement
– Vide : vitesse c,
– Eau : vitesse 75 % de c,
– Verre : vitesse 50 à 60 % de c
Guidage de la lumière : optique géométrique
• Guidage de la lumière
– Réflexion totale à l’interface Cœur/Gaine
– L’onde est guidée par des réflexions successives
– Indice du Cœur > Indice de la gaine
Core/Cœur Cladding/Gaine
~5-10 m =125 m
n1 n2

n2 < n1
Guidage de la lumière : optique géométrique
(Loi de la réfraction)
n1 sin i1  n2 sini2
 n2 
n2  n1  i1,lim  arcsin 
 n1 
Pas de transmission si i1>i1,lim

Cas de la propagation dans une fibre


avec n2<n1

Les rayons sont piégés dans le cœur


pour les angles i1<i1,lim
CÔNE D’ACCEPTANCE
Perte
Cône d’acceptance
n2 Gaine

qa
n1 Coeur
Gaine

n0

Angle d’acceptance : qa = sin-1 ( (n12 - n12 sin2 c)/n0)

Ouverture Numérique, ON = n0 sin qa = (n12 - n22 ) = n1 2D,


D  Différence des indices de refraction

ON: - Efficacité d'accouplement entre source et laser


- indépendant du diamètre du coeur 22
Fibre optique : paramètres usuels
2 a
• Fréquence Normalisée V V 

 ON

2a
• Longueur d’onde de coupure  c   ON
2 . 405
c
ON  n 12 - n 2

• Ouverture Numérique
2

ON  n1 2D

n1 - n 2
• Différence d’indice relative D 
n1
• 2 catégories : Fibres monomodes et fibres multimodes

• Fibres multimodes

– Premières à être commercialisées


– Diamètre de cœur : entre 50 et 100 m
– Plusieurs modes se propagent simultanément
– Utilisation de LED
– Connecteurs peu coûteux
– Systèmes à faibles distances
Fibre multimode à saut d’indice

 Importante section du cœur (50 à 100 m)


 Grande dispersion des signaux

n2
n1
a
• Fibres multimodes à gradient d’indice 50-80
m / 125 m
 Cœur : couches de verres successives d’indices
proches
 Faible dispersion : Egalisation des temps de
propagation

n2

n1 a
AFFAIBLISSEMENT MAXIMUM A 850 nm AFFAIBLISSEMENT MAXIMUM A 1300
nm

< 3,5 dB/Km (62,5 µm) < 1,5 dB/Km (62,5 µm)

< 3,2 dB/Km (50 µm) < 1,2 dB/Km (50 µm)

BANDE PASSANTE MAXIMUM A 850 nm BANDE PASSANTE MAXIMUM A 1300


nm

> 160 MHz.Km (62,5 µm) > 200 MHz.Km (62,5 µm)
< 200 MHz.Km < 600 MHz.Km

> 400 MHz.Km (50 µm) > 400 MHz.Km (50 µm)
< 1000 MHz.Km < 1500 MHz.Km
LIMITES DES FIBRES MULTIMODES

• Dispersion intermodale
• Bande passante limitée
• Portée limitée
• Affaiblissement linéique important
– Fibre monomode
• Utilisée pour les transmissions longues distances
• Diamètre de cœur 8-10 m
• Grande bande passante
• Propagation d’un seul mode

n2
n1
a
AFFAIBLISSEMENT MAXIMUM A 1310 AFFAIBLISSEMENT MAXIMUM A 1550
nm nm

< 0,4 dB/Km < 0,3 dB/Km

BANDE PASSANTE MAXIMUM A 1310 BANDE PASSANTE MAXIMUM A 1550


nm nm

> 2 GHz.Km > 10 GHz.Km


• Dimensions

Fibre monomode Fibre multimode

8-10 m 50 m 62,5 m

125 m 125 m 125 m


Impulsion d’entrée Impulsion de sortie
Indice de
réfraction

380
200m
n
m

Fibre à saut d’indice


Impulsion d’entrée Impulsion de sortie
Indice de
réfraction

125
100m
n
m

Fibre à gradient
d’indice
Impulsion d’entrée Impulsion de sortie
Indice de
réfraction

125 10m
n
m

Fibre monomode
APPLICATIONS
Atténuation spectrale d'une fibre en silice, pour les télécommunications
Normes
• G.650 : Définition et méthodes de test pour les paramètres appropriés
des fibres monomodes

• G.651.1 : Fibre multimode à gradient d'indice 50 / 125µm pour les


systèmes FTTH

• G.652 : Fibres optiques monomodes standards

• G.653 : Fibres optiques monomodes à dispersion décalée pour


transmission de longue distance

• G.654 : Fibre monomode pour réseaux sous-marins et terrestres de


longue distance

• G.655 : Fibre monomode longue distance traditionnelle pour système


CWDM

• G.656 : Fibre à dispersion non nulle pour systèmes CWDM et DWDM

• G.657 : Fibre monomode insensible aux courbures pour systèmes FTTH


Choix de Fibre : Fibre Idéale

• Des débits plus élevés

• Un espacement de canal plus serré et plus de canaux

• Une puissance plus élevée / canal

• Prix réduit / canal

• Upgradable
Fibre G.650
Définition des paramètres des fibres
monomodes et méthodes de test associées
Fibre G.651.1
Fibre multimode à gradient d'indice 50 / 125µm pour
les systèmes FTTH.
• Cette norme définit une fibre multimode utilisée
dans la zone de la bande 850 nm ou 1300 nm (peut
être utilisée dans les deux zones de longueur d'onde
simultanément).
• Cette fibre présente un rayon de courbure de 15 mm
et peut être considérée comme une fibre multimode
insensible aux courbures.
• La fibre G.651.1 est principalement utilisée pour les
immeubles à plusieurs logements ainsi que pour des
fonctions dans les réseaux d'entreprise pour les
réseaux FTTH et FTTZ (Fiber to the Zone).
Fibre G.652
Fibre monomode standard
• Cette norme définit une fibre monomode incluant
quatre versions (de G.652. A à G.652. D).
• Les fibres G.652.A et G.652.B sont rarement utilisées en
raison de leurs performances inférieures dans les
applications WDM modernes.
• Les fibres G.652.C et G.652.D sont utilisées dans la zone
de longueur d'onde comprise entre 1310 nm et 1550 nm
et supportant le mode de transmission multiplexée. La
fibre G.652.D possède un rendement maximal et est
recommandée comme fibre de choix lors du
déploiement de la fibre optique monomode dans la
plupart des cas d'application actuels.
Fibre : G.653
Fibre optique monomode à dispersion décalée pour
transmission de longue distance.

• Cette norme définit une fibre monomode incluant deux


versions (G.653.A et G.653.B) utilisées dans la zone de
longueur d'onde 1550 nm.
• La fibre G.653 peut être remplacée par la fibre G.655
pour les applications WDM.
Fibre : G.654
Fibre monomode pour réseaux sous-marins et terrestres de
longue distance.
• Cette norme définit une fibre optique monomode
optimisée pour fonctionner dans la zone de 1500 nm à
1600 nm.
• Elle comprend cinq versions révisées (de G.654.A à
G.654.E).
• Les fibres G.654.A, G.654.B, G.654.C et G.654.D sont
adaptées aux applications sous-marines de longue
distance.
• La fibre G.654.E est conçue pour les réseaux optiques
terrestres de longue distance à haut débit et optimisée
pour les transmissions optiques à ultra-haut débit de
prochaine génération.
Fibre : G.655
Fibre monomode longue distance traditionnelle pour
système CWDM.

• Cette norme définit une fibre optique monomode


optimisée pour fonctionner dans la zone de 1550 nm et
1625 nm. Elle comprend cinq versions révisées (de
G.655.A à G.655.E).

• La fibre G.655 peut être remplacée par la fibre G.652.D.


Fibre : G.656
Fibre à dispersion non nulle pour systèmes CWDM et
DWDM.
Cette norme définit une fibre optique conçue pour une
utilisation dans des systèmes à large bande utilisant à la
fois DWDM et CWDM, optimisée pour fonctionner dans la
zone de 1460 nm à 1625 nm.
Fibre : G.657
Fibre monomode insensible aux courbures pour systèmes
FTTH.
• Cette norme définit une fibre optique monomode
insensible aux courbures incluant deux versions
(G.657.A et G.657.B).
• Les deux versions sont principalement utilisées pour les
réseaux optiques à large bande dans les bureaux et
domiciles (en immeubles et maisons individuelles).
• La fibre G.657.A est conforme à la norme G.652.D
existante en offrant une performance de courbures
d’environ dix fois supérieure.
• La fibre G.657.B possède une résistance physique
d’environ dix fois supérieure à celle de la classe G.657.A
Schéma de principe d’une liaison optique
Liaison numérique point à point

Fibre
Emetteur Optique Récepteur Optique
(Tx) (Rx)

Information à Information
transmettre réçue

Impulsions initiales Impulsions atténuées et élargies


Principaux éléments d’une liaison à fibre optique

Trois Composants principaux

n
n

λ

p+
P

p
N
-

n
Laser 1 Photodiode
0
Eléments du module d’émission
• Tête optique : Diode laser
– Nécessite :
• Régulation de la température
• Régulation de la puissance
• Modulateur
– Utilise les propriétés électo-optiques de
certains matériaux pour bloquer ou laisser
passer le faisceau
La modulation
But : Inscrire les 1s et les 0s sur la porteuse optique générée par la diode
laser
• Deux possibilités :
Modulation directe
• Moduler le courant injecté
– Modulation de la longueur d’onde (chirp)
– Mauvais, dégradation des performances
Cette solution de modulation directe requiert assez peu de composants.
En dehors de la source optique, le laser, seuls un générateur de courant
et un driver sont nécessaires . Le premier va émettre à un débit donné
une séquence de données, expression de l'information à transmettre.
Le rôle du driver est de commander la source optique au niveau des
puissances émises (en fixant les valeurs du courant d'alimentation).
Pour cela, il modifie, transforme les niveaux du courant issu du
générateur.
Synoptique de la modulation directe.

Modulation directe d'une diode laser.


Modulation indirecte
– Moyen efficace pour diminuer les effets conjugués
de la conversion amplitude-fréquence et de la
dispersion
– Modulateurs éléctro-optiques
• L’indice du milieu change sous l’effet d’un champs
électrique
La modulation externe consiste à écrire les données
électriques sur un signal optique continu. Elle est
obtenue en modulant directement le faisceau lumineux
en sortie du laser et non plus le courant d'alimentation
à l'entrée du laser. Ainsi les défauts de la modulation
directe qui incombent au laser ne seront plus présents
sur le signal optique.
Synoptique de la modulation externe.

• La modulation est effectuée sur une onde pure et constante et


par un composant indispensable : le modulateur externe
• Celui-ci est commandé par une tension externe v(t), modulée et
représentative de l'information à transmettre
• Cette tension appliquée au modulateur a pour propriété de
modifier le facteur de transmission en intensité en sortie.
• Le signal optique continu émis par le laser alimenté par un
courant constant est donc peu dégradé.
• En traversant le modulateur, il subit les modifications du facteur
de transmission et le signal de sortie se trouve modulé selon v(t).
Conclusion

La modulation directe, plus simple et moins coûteuse est


encore très utilisée si les données sont transmises à un
débit de quelques gigabits/s, selon la qualité du laser.

Mais au-delà de 5 Gbits/s, la modulation externe est


indispensable pour maintenir une qualité de
transmission correcte. Cependant, les modulateurs ne
sont pas parfaits et peuvent engendrer des défauts mais
leur impact est moins important.
Module complet d’émission

Remise en
forme des Modulation
signaux

Régulation
Tête
Alimentation de
optique
puissance

Régulation
Gestion
de
alarmes
température

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Couplage source - Fibre optique
• Problème ardu
Champ lointain de la diode laser différent du champ
lointain de la fibre
• Fibre : forme plutôt circulaire
• Diode : forme plutôt elliptique
Réception
– Tout comme il existe plusieurs méthodes pour écrire
l'information sur le signal lumineux, il existe différentes
techniques pour la récupérer.
– Néanmoins, le photo détecteur est toujours nécessaire
pour convertir le signal optique en électrique.
– Pour simplifier, nous pourrions le comparer à un compteur
de photons et un générateur d'électrons.
– La première méthode de détection est appelée directe.
Elle consiste en la conversion, grâce à une photodiode, des
fluctuations de puissance optique porteuses de
l'information en fluctuations de courant électrique.
– D'autres méthodes dites cohérentes (détections
hétérodyne et homodyne), dans lesquelles la porteuse
optique est modulée en amplitude, en phase ou en
fréquence et démodulée dans un détecteur qui réalise une
fonction de mélange, sont aussi utilisées.
Détection directe
Pour extraire le signal qui module en amplitude une onde, on peut
le redresser, ou plus généralement le faire passer dans un
dispositif non linéaire, tel qu'une diode. Un signal basse
fréquence, le signal modulant et des harmoniques sont alors émis.
Les harmoniques peuvent être éliminées par filtrage, dans la
mesure où la fréquence de l'onde porteuse est très grande devant
la fréquence maximale du spectre du signal modulant. Ce procédé
est classiquement appelé détection directe.
• En réalité, la résistance de charge et la capacité de jonction
de la photodiode forment un filtre passe-bas.
• Le détecteur peut être réalisé soit par une diode PIN, soit
une photodiode à avalanche (PDA). Le principe de
fonctionnement reste inchangé. L'effet du phénomène
d'avalanche induit, en fait, d'une part, l'augmentation du
niveau du signal et d'autre part, une augmentation de la
puissance du bruit de grenaille.
Détection hétérodyne
La détection hétérodyne consiste à mélanger sur une
Photodiode rapide le rayonnement monochromatique
d’un oscillateur local (Laser) avec le rayonnement à
analyser. On transpose une partie du spectre à analyser
centré sur la fréquence de l’oscillateur local dans le
domaine radio-fréquences.
• Elle permet de disposer d'une meilleure sélectivité
avec l'emploi de circuits accordés fixes à bande
passante étroite comme les transformateurs FI et
les filtres ou résonateurs céramique ou quartz.
• Le signal reçu et un signal issu d'un oscillateur local
sont couplés pour réaliser une combinaison
linéaire des signaux présents sur ses deux entrées.
Une des deux sorties attaque le photomélangeur.
Le signal détecté est filtré dans un filtre centré
autour de la fréquence intermédiaire.
Schéma du photodétecteur en détection hétérodyne.
Le module réception
• Détecteur optique = photodétecteur
• Convertit le signal optique en signal électrique
– Génération optique et séparation par champ
électrique de paires électrons/trou
• Configurations
– Photoconducteur
– Jonction p-n polarisée en inverse
» Photodiode PIN
» Photodiode à avalanche (APD) (Gain:
ionisation par impact)
– Jonction métal / semi-conducteur
• Qualités requises
– Sensibilité importante pour la longueur d’onde
utilisée
– Rapidité : utilisable dans les systèmes actuels
– Apporter un minimum de bruit

• Matériaux
– Silicium (800 nm)
– Germanium (1300, 1500 nm)
– AsGa, InP, III-V et II-VI (colonnes classification
périodique)
Module complet de réception

Fibre Signal
Circuit de
Tête optique Alimentation
décision électrique

Alarmes

Filtre Récupération
Préamplification
horloge
L’amplificateur Optique : EDFA
• Module amplificateur
– EDFA : Erbium Doped Fiber Amplifier
– MUX = Multiplexeur

0,98 m

1,48 m ~1,54 m

Pompe Pompe
Niveaux intervenant
d’Er+3

Isolateur MUX MUX Isolateur


Fibre dopée
Signal
Signal
d’entrée
de sortie
L’amplificateur Optique : EDFA
• De quoi est constitué un EDFA ?
– Une fibre de longueur ~10 m dopée avec des ions
Erbium Er+3
– Une diode laser (Pompe) qui génère un signal à haute
puissance (qqs100 mW) à  = 980 ou 1480 nm)
• Sert à créer une inversion de population entre les
niveaux de l’ion Erbium Er+3
– Des Isolateurs
• Contre les signaux réfléchis
• protection
– Un Multiplexeur (coupleur)
• Pour coupler le signal pompe et le signal utile dans
la fibre
L’amplificateur Optique : EDFA
• Comment ça marche ?
– C’est le même principe de fonctionnement qu’un laser
sauf que là, il n’y a plus de cavité. Il faut que
l’amplification soit suffisante sur un seul trajet
• Un signal pompe crée une inversion de population
entre les niveaux de Er+3
• Les photons du signal utile (à transmettre)
induisent l’émission stimulée et par suite
l’amplification
L’amplificateur Optique : EDFA
• Les caractéristiques souhaitées
– Faible consommation
– Insensibilité à la polarisation
– Faible bruit
• ESA : Emission Spontanée Amplifiée
– Gain important
• de l’ordre de 25 à 45 dB
– Bon rendement
• Rapport du gain (dB) à la puissance de pompe
injectée (mW)
L’amplificateur Optique : EDFA
• Insertion dans une liaison optique
– Augmentation de la puissance du signal
– Amplification de l’émission spontanée
– Introduction de bruit
• Facteur de Bruit F

Signal
Bruit
entrée
F=
Signal
Bruit
sortie
L’amplificateur Optique : EDFA
• Insertion dans une liaison optique
– Pré-amplification en réception
– Où placer un ampli en ligne ?
• La saturation du gain ne permet pas de placer
l’ampli trop près de la source
• L’atténuation de la ligne après amplification masque
le bruit de l’ampli
Les coupleurs
• A quoi sert un coupleur ?
– Distribuer le signal optique reçu vers plusieurs fibres
– Acheminer le signal de plusieurs fibres vers une seule
fibre



8x7 

Star
coupler



Isolateurs
• Transmission à sens unique
Rôle : éliminer les réflexions parasites

entrée Sortie

Sortie entrée
négligeable
Circulateur
Le circulateur à fibre optique est un appareil qui redirige la
lumière de port en port de manière séquentielle dans
seulement une seule direction. Il dirige un signal rentrant du
port 1 vers le port 2 ainsi qu'un signal séparé du port 2 vers le
port 3.

Il permet ainsi d'utiliser une seule fibre optique dans


laquelle on transporte en simultané des informations dans
les deux sens

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Multiplexeur (MUX) - Démultiplexeur (DEMUX)
• MUX : Effectue les mêmes fonctions qu’un coupleur
• DMUX : fonction inverse

1
2 n
  n-1
D
M E
U M
X U
n-1
X
n 2
1
Introduction
• Les fibres optiques possèdent, dans la fenêtre spectrale
généralement utilisée, une bande utilisable très importante
(environ 15 THz autour de la longueur d'onde 1,55 µm).
• Théoriquement, les débits qui peuvent être transmis sont
donc extrêmement élevés. C'est d'autant plus intéressant
qu'aujourd'hui le nombre et la taille des informations
échangées sont de plus en plus importants.
• Néanmoins, actuellement, le traitement électronique des
signaux électriques avant modulation et après détection
n'atteint pas de telles fréquences.
• C'est pourquoi diverses solutions ont été imaginées pour
profiter des capacités de la fibre optique et donc augmenter
le transfert d'informations sur un même canal.
• Dans la plupart des cas, le principe reste identique :
utiliser N signaux au débit D équivalent en terme de
capacité à un signal au débit N*D.
• C'est ce qu'on appelle le multiplexage, et les débits
transportés seraient désormais plus importants. Le signal
concentré des flux d'origines diverses est appelé signal
multiplex.
• Pour conserver l'intégrité de chaque signal sur le canal, le
multiplexage introduit, entre les signaux, une séparation
temporelle, spatiale ou fréquentielle.
LE MULTIPLEXAGE TEMPOREL OU
TDM (Time Division Multiplexing)
• Il consiste à affecter à un utilisateur unique la totalité de la
bande passante pendant un instant court et à tour de rôle
pour chaque utilisateur.
• L'allocation de cette bande passante se fait en divisant
l'axe du temps en périodes de durée fixe, et chaque
utilisateur ne va transmettre que pendant une de ces
périodes déterminée. Un intervalle de temps fixe (IT) est
successivement assigné à une source
• Il permet de regrouper plusieurs canaux de
communications à bas débits sur un seul canal à débit plus
élevé.
• Par exemple, conception d'un débit 40 Gbits/s, à partir de
4 séquences à 10 Gbits/s
Représentation d'un multiplex TDM (4 voies vers 1) en
fonction des données initiales

Les technologies SONET et SDH utilisées comme techniques de


transport dans les réseaux téléphoniques des grands
opérateurs, pratiquent un multiplexage temporel pour assembler
plusieurs lignes en une seule de débit supérieur.
Optical Time Division Multiplexing (OTDM)
Le multiplexage temporel peut être réalisé optiquement .
L'émetteur est constitué de N sources optiques en parallèle
modulées au débit Db bits/s.
Le multiplexage optique temporel n'est pas utilisé
uniquement pour accroître les débits transmis. Il fournit
aussi une technique d'accès utilisable dans les réseaux
locaux. Le temps est partagé entre les différents utilisateurs :
chacun d'eux dispose d'une tranche temporelle pour
émettre. Les différents signaux sont " assemblés " pour être
transmis sur une porteuse optique unique
Electronic Time Division Multiplexing (ETDM)
• L'OTDM a son équivalent en électronique, l'ETDM
(Electronic Time Division Multiplexing). Dans le cas de
l'ETDM, le codage RZ et " l'assemblage " des données se
font électriquement
Le haut débit obtenu est ensuite utilisé pour la modulation
du courant de polarisation d'une diode laser et il n'y a
qu'un seul signal lumineux émis.

Schéma de principe du multiplexage ETDM dans les


communications par fibre optique
Code Division Multiple Access (CDMA)
• L'Accès Multiple à Répartition par Code (AMRC) ou
CDMA, est basé sur l'affectation d'un code à chaque
station ou utilisateur.
• Chaque bit correspondant au 1 est remplacé par une
séquence de M créneaux ou temps ships, différente pour
chaque utilisateur et définie comme la signature (le
code) de celui-ci.
• Un nombre important de messages peut donc être
envoyé sur une même ligne de transmission.
• Le destinataire possédant la bonne " clé " pourra
décoder le signal qui lui est adressé parmi toutes les
informations transmises.
Cette technique connaît un véritable essor dans le domaine
de la téléphonie cellulaire, et des recherches sont
effectuées pour l'appliquer dans le domaine optique.

Schéma de principe du CDMA


PRINCIPE
La fibre optique possède un avantage non exploité par
les premiers multiplexages présentés. En effet, sur une
fibre optique, il est possible d’utiliser plusieurs
longueurs d’onde simultanément. C’est justement sur ce
principe qu’une technique de modulation a été mise en
place avec de nombreux avantages mais tout de même
quelques limites.
• Le multiplexage en longueur d'onde (Wavelength
Division Multiplexing, WDM), consiste à envoyer dans
une seule fibre N porteuses optiques à différentes
longueurs d'onde transmettant chacune un débit Db.

• Ce n'est plus l'axe du temps qui est découpé en périodes


pour chaque utilisateur mais la bande passante. Et
chaque sous-bande est affectée à une voie .

• Ainsi plusieurs transmissions peuvent être faites


simultanément, chacune sur une bande de fréquences
particulières .
• Ce procédé est encore appelé multiplexage en fréquence
(Frequency Division Multiplexing, FDM). Ces deux
termes recouvrent la même notion, mais par habitude,
on parle de multiplexage en longueur d'onde lorsque la
séparation entre deux canaux est relativement grande
(typiquement plus de 1 nm), tandis que l'on parle de
multiplexage en fréquence lorsque cet écart est
relativement petit (Cas de la DMT en ADSL).
FONCTIONNEMENT
• L’idée est donc de reprendre le multiplexage fréquentiel
utilisé dans les réseaux électriques pour l’appliquer dans
le domaine optique

• En effet, si un signal électrique est composé de plusieurs


fréquences, un signal optique est lui composé de
plusieurs longueurs d’ondes.

• Le principe du multiplexage en longueur d’onde consiste


à injecter simultanément dans une fibre optique,
plusieurs trains de signaux numériques sur des
longueurs d’onde différentes
– La fibre optique se prête d’avantage à cela que sa
bande passante est très élevée ( de l’ordre de 25000
Ghz
– La norme UIT-T G692 définit la plage de longueurs
d’ondes 1530 nm à 1565 nm avec un espacement
normalisé de 1,6 nm ou 0,8 nm
– Le multiplexage de longueur d’onde se fait
exclusivement sur fibre monomode.
APPLICATIONS
• L'intérêt premier du WDM est de permettre le transport de
débits d'informations très importants sur une même fibre, à
destination de plusieurs utilisateurs.
•Le véritable point de départ du développement des systèmes
de transmission WDM s'est fait lorsqu'il a été associé à
l'amplification optique.
• En effet, l'apparition des amplificateurs à fibre dopée à
l'Erbium (EDFA) a permis l'amplification simultanée de
l'ensemble des N canaux d'un multiplex, sans distorsion du
signal utile.
• Envoyer N canaux dans une fibre optique plutôt que N fibres
devient un avantage économique indiscutable
CWDM et DWDM
Face au besoin croissant en capacité, deux possibilités
s’offrent :
– La première étant d’augmenter le débit de chaque
train entrant. Elle a été mise en application grâce aux
progrès de fabrication des émetteurs et récepteurs.
On a pu augmenter des trains à l’entrée de 2,5 à 10
GHz pour obtenir un train résultant de 40 Gbits/s.
Ces progrès sont limités par les défauts de
propagation linéaires et non linéaires dans les fibres.
C’est le phénomène de dispersion chromatique.
– La seconde est d’augmenter le nombre de trains
entrant en diminuant l’espacement entre les trains :
c’est la technique du CWDM et du DWDM.
Ainsi l’espacement de 100 GHz est réduite à 50 GHz
voir 25 GHz dans certains cas.
Cela a permis d’atteindre une capacité de l’ordre de
plusieurs térabits sur une bande (6 Tbits/s avec 149
canaux modulés à 42,7Gbits/s sur la bande C).
CWDM et DWDM

L'espacement des canaux est défini comme étant la


différence nominale de fréquence ou de longueur
d'onde entre deux canaux optiques adjacents.

• Le CWDM a un espacement plus grand que le DWDM. Il


est capable de transporter jusqu'à 18 longueurs d'onde
CWDM avec un espacement des canaux de 20nm dans la
grille spectrale de 1271nm à 1611nm.

• Le DWDM peut transporter 40, 80 ou jusqu'à 160


longueurs d'onde avec un espacement plus étroit de
0,8/0,4 nm (grille 100 GHz/50 GHz). Ses longueurs
d'onde vont de 1525nm à 1565nm (bande C) ou 1570nm
à 1610nm (bande L)
CWDM et DWDM
Les équipements WDM
On rencontre essentiellement trois types
d’équipement dans les réseaux optiques
WDM :

- Les multiplexeurs à insertion/extraction


optiques.

- Les brasseurs optiques

- Les commutateurs optiques


Multiplexeur à insertion-extraction
Optical Add Drop Multiplexing : OADM
• Sélectionne le  à extraire
• Un MUX permet de réintroduire le 

Signal d’entrée
1 2 3 4 5………. n
OADM Signal de sortie
1 2 3 4 5………. n
i i

Local E/S

Schéma de principe d’un OADM


BRASSEURS OPTIQUES
Ce sont en réalité des répartiteurs optiques.
On utilise par exemple un système constitué de plusieurs
multiplexeurs WDM et de deux dé multiplexeur WDM

M
U
D X1
M
U M
X U
X2

M
U
X3
Répartiteur

D
M
D U
M X1
U D
X M
U
X2
D
M
U
X3
Les commutateurs optiques.
• L’optique est technique privilégiée en transmission, aussi bien
terrestre que sous marine.
• La distribution massive de l’optique dans les réseaux de distribution
qui relient les clients aux commutateurs est un des enjeux
principaux des années à venir.
• Il est donc important de s’interroger sur la place de l’optique dans le
troisième des grands secteurs traditionnels des télécommunications;
« la commutation »
• Pour l’instant, les nœuds de commutation fonctionnent tous avec
des signaux électriques
• L’extension de l’optique dans le transport des signaux et la montée
des débits impliquent donc une multiplication du nombre des
conversion optoélectroniques et électro – optiques ainsi les
opérations de multiplexage et de démultiplexage.
• Les nombreuses études menées dans le monde sur la commutation
optique ont pour objectif de simplifier ces opérations et de
permettre le développement des réseaux large bande, dans des
conditions économiques satisfaisantes.
Fenêtres de transmission
La première fenêtre (0.8 - 0.9 µm) :
– Atténuation élevée ( ~ 3 dB/ km)
– Composants très bon marché (Diodes LED)
    n’est utilisée qu’en multimode.

La deuxième fenêtre (1.28 - 1.33 µm) :


– Lasers disponibles depuis longtemps et peu chers
– Atténuation raisonnable (0, 33 dB/ km)
– Dispersion chromatique nulle
    est encore largement utilisée .
La troisième fenêtre (1.525 - 1. 625 µm) :
– Atténuation minimale (0, 2 dB/ km)
– Lasers et amplificateurs performants (mais assez
chers)
– Existence de systèmes très performants (DWDM)
Deux sous- bandes : C 1525- 1565 nm, L 1565- 1625 nm
– C'est la fenêtre de choix pour quasiment toutes les
applications modernes.
– On sait faire des fibres à "dispersion décalée" et même
des fibres à "dispersion plate" entre 1,3 et 1,55 µm
Extension de la fenêtre DWDM

DWDM

16 15 15 15 15 15 15 15 1600 16
20 30 40 50 60 70 80 90 10

1529-1536 nm Blue Band

1542-1561nm Red Band

1575-1602 nm L. Band
Systems DWDM
(ITUT- Rec. G.692)

1570 nm
1560.5 nm

nm
nm
nm

1528.5 nm

1610 nm
1547.5 nm
1542.5 nm

1625
1510
1480

Blue-Band

Red-Band

OSC OSC C-Band L-Band OSC

Etre préparé pour la Bande L -> ensure proper operation pour l > 1550 nm !
La dispersion chromatique
La dispersion se manifeste par un élargissement des
impulsions au cours de leur propagation.
La fibre se comporte comme un filtre passe- bas.
Dispersion intermodale
Une des causes de l’élargissement d’une impulsion est la
dispersion intermodale. L’énergie lumineuse injectée à
l’entrée de la fibre est répartie entre différents modes.
Pulse
spreading

Spectrum

Dispersion chromatique causée par la


différence des longueurs d’onde dans la
source.
Effets de la dispersion chromatique

• La variation de l'indice selon la longueur d'onde élargit


l'impulsion et la fait interférer avec les impulsions voisines
• Elle limite la vitesse de transmission et la distance des
réseaux
• Elle cause une réduction d'OSNR (Optical Signal to Noise
Ratio) et des interférences
• Les compensateurs chromatiques de dispersion sont
disponibles
ATTENUATION

Au cours de la propagation dans la fibre, la puissance


décroît selon la loi :
P(z) = Pine-z
 est le coefficient d’atténuation en Neper/m
On définit plutôt l’atténuation en dB/Km :
A = (1/L) x 10log(Pin/Pout)

La relation entre A et  est :


AdB/Km = 4,34 . 103 m-1
l'atténuation spectrale d'une fibre en silice, pour les télécommunications
ATTENUATION

Deux phénomènes dont les effets se cumulent,


participent à l'atténuation de la lumière par la
fibre :
• L'absorption P3 .
• La perte P2 , due à la diffusion de RAYLEIGH,
aux imperfections de la fibre, au couplage des
modes ou venant de sa mise en œuvre (câblage
par exemple).

P3 = Po - ( P1+ P2 ) puissance absorbée par la fibre.


ABSORPTION

Sous l'influence d'un photon d'énergie suffisante, un


électron peut être porté à un niveau d'énergie supérieur à
celui où il se trouvait. Une partie de l'énergie du
rayonnement incident est ainsi absorbée par le matériau

Cette interaction rayonnement-matière s'applique au


matériau constituant la fibre (absorption intrinsèque), mais
aussi aux impuretés qu'elle contient et qui sont la
conséquence du mode de fabrication (absorption
extrinsèque)
DIFFUSION
• Diffusion de RAYLEIGH.
Elle provient des variations de l'indice de réfraction du
matériau sur des longueurs inférieures à la longueur d'onde
de la lumière ; elle se traduit par une perte de puissance
lumineuse inversement proportionnelle à 4 (loi de
Rayleigh).
•Diffusion due aux défauts de la fibre et de son support.
Les variations locales du diamètre du cœur, microcourbes,
vont faire qu'un certain nombre de rayons vont subir une
réfraction dans la gaine, entraînant une perte d'énergie.
Cette perte d'énergie est d'autant plus grande que les rayons
sont plus inclinés par rapport à l'axe
•Couplage de modes.
Il s'agit de l'ensemble des phénomènes qui entraînent des
échanges d'énergie entre les différentes directions de
propagation des rayons.
ATTENUATION INTRINSEQUE
Elle est due à l'assemblage de deux optiques de
caractéristiques opto-géométriques différentes

Diamètres de cœur différents


Pour cette manipulation, on utilisera la fibre monomode, de
diamètre 8 µm et une fibre multimode de diamètre 50 µm.
Si l'on suppose, en première approche, l'énergie répartie de
manière homogène dans les fibres, l'affaiblissement, dans le
sens de transmission gros cœur vers petit cœur, est :

A = 20 log D2/ D1
Ouvertures numériques différentes
On peut relativement bien approximer l'expérimentation
par :
A(dB) = 0,1 log(ON1/ON2)

Profils d'indice différents


Si l'on connecte une fibre à saut d'indice avec une fibre à
gradient d'indice, la perte est voisine de 3 dB.

Combinaison des phénomènes


Les tolérances de fabrication des fibres donnent lieu à des
pertes de couplage
ATTENUATION EXTRINSEQUE

Excentrement des fibres


La correspondance entre courbes théorique et expérimentale, montre
que la répartition de puissance dans la fibre est uniforme. Les valeurs
d'atténuation sont liées aux conditions d'injection dépendant ici de
l'excentrement y.

Ecartement de faces
* En supposant une répartition uniforme de l'énergie, pour une fibre à saut
d'indice :
A = 20 log (( R + X tg a ) / R )

Les courbes expérimentales montrent que le défaut d'écartement des faces


est moins critique que l'excentrement.
Ecart angulaire
L'ordre de grandeur à retenir est qu'un écart angulaire de 1 degré peut
produire une atténuation de 0,5 dB.

Autres défauts de la connexion


La non-perpendicularité des faces (écart de 2 à 3 degrés) provoque une
atténuation de 0,3 dB ; la rugosité des faces (r = 5 µm) donne également
0,3 dB de perte. Conclusion, il faut que les deux faces optiques en
contact de la connexion soient parfaitement sciées et polies.
Rappel des composantes d’une liaison
simple en fibre optique
Une liaison simple en fibre optique comprend :

– L’émetteur et le récepteur

– La fibre optique

– Les connecteurs , coupleurs

– Les amplificateurs
Synoptique d’une liaison optique simple (fibre
monomode)
Émetteur Récepteur

Récepteur Émetteur

Émetteur : Pemax (puissance émise maximale), Pemin (puissance


émise minimale)
Récepteur : Ps (seuil de sensibilité du récepteur), Psat( puissance
de saturation)
Affaiblissement d’un connecteur (Ac)
Affaiblissement moyen d’une épissure (Ae)
Affaiblissement dû à la dispersion chromatique (Ach)
Longueur de la liaison (L) ;  affaiblissement linéique de la fibre
Bilan des pertes

• Perte due à la propagation : Ap = L


• Perte due à la dispersion chromatique : Ach
• Perte due aux connecteurs 2Ac
• Perte due aux épissures nAe
• On prévoit en général une marge M telle que la
puissance reçue Pr vérifie l’inéquation suivante:
• Ps + M  Pr  Psat
• Si Pe désigne la puissance émise, la puissance
reçue se calcule selon la formule suivante :
• Pr = Pe - L - Ach – 2Ac - nAe
• Pr et Pe en dBm, les autres termes en dB
• En revenant à l’inéquation précédente, on peut
calculer pour une puissance émise fixée, la
longueur maximale Lmax et la longueur minimale
Lmin de la liaison :
• Longueur de la liaison en rapport avec la puissance

• Ps + M  Pr  Psat  Ps + M  Pe - L - Ach – 2Ac – nAe  Psat

 - Ps - M  - Pe + L + Ach + 2Ac + nAe  - Psat

 Pe - Ps – M - Ach - 2Ac - nAe  L  Pe - Psat - Ach - 2Ac - nAe

 (Pe - Ps – M - Ach - 2Ac – nAe)/  L  (Pe - Psat - Ach - 2Ac – nAe)/

• Lmax = (Pe - Ps – M - Ach - 2Ac – nAe)/

• Lmin = (Pe - Psat - Ach - 2Ac – nAe)/


CALCUL DE BILAN D’UNE LIAISON
(dB)Liaison = (Lx F) + (NE x E) + (NC x C)

L : longueur de la fibre en km
F : affaiblissement linéique de la fibre en dB/km
NE : nombre d’épissures
E : valeur moyenne d’affaiblissement des épissures
NC : nombre de connecteurs optiques
C : affaiblissement moyen d’un connecteur
VALEURS DE REFERENCES

EVENEMENT 1300 nm 1550 nm

F (dB/km) 0,45 0,30

E (dB) 0,20 0,20

C (dB) 1 1

NB : La liaison est bonne quand la valeur du bilan


mesuré est inférieure à celle du bilan théorique
Bande passante et capacité de transmission d’une
liaison optique
• La bande passante de la fibre dépend :

- de la nature de la fibre

- de la longueur de la liaison

• La capacité de transmission de la liaison dépend :

- la bande passante de la fibre

- du temps de montée des diodes émettrice et réceptrice


Bande passante et capacité de transmission
d’une liaison optique

• La fibre monomode :
- Sa bande passante (B) est définie par le coefficient de dispersion
chromatique (D), la longueur de la liaison (L), la largeur spectrale du
rayonnement (D)
- B = 0.35/L.D.D
- Avec L en Km, D en ps /Km . Nm et D en nm et B en THz
- Si le bruit causé par la dispersion est Br, le rapport signal sur bruit
Pr/Br induit une rapidité de transmission R (Tbauds) égale:
- R = B.log2 (1 + S/Br) on convertit S/Br en nombre sans unité s’il est
donné en dB
- Si n est le nombre de bit par symbole, on a la capacité de
transmission en bit/s comme il suit :

- C (bit/s) = n.B.log2 (1 + Pr/Br)

- Il arrive que le débit le rapport signal sur bruit et le type de


modulation s’imposent et ainsi, partant de C, n et Pr/Br, on en
déduit B.

- La fibre étant connue (D) de même que la source D, on peut


trouver la longueur imposé à la liaison, soit L’.

- Si L est longueur de la liaison en rapport avec la puissance, il faudra


choisir la longueur la plus petite entre L et L’
• La fibre multimode :
• Le constructeur donne souvent la bande passante B0 correspondant
à une longueur étalon ( L0 = 1 Km) de fibre qu’on raccorde
successivement pour obtenir une longueur donnée de liaison (L).
• De même il donne un facteur de concaténation  compris entre 0 et
1.
• Cela permet de calculer la bande passante comme il suit :
B = B0 /L 
• Si la bande passante s’impose, on peut tirer la longueur de liaison
imposée par la bande passante, soit (LB).
• Si L est la longueur de la liaison en accord avec le bilan de
puissance, l’opérateur devra prendre la petite entre L et LB
• De même, la rapidité de transmission se calculer de la même
manière que dans le cas de la fibre monomode.
• R = B.log2 (1 + S/Br)
• La dispersion modale due à la variation de la polarisation (PMD) est
à l’origine du bruit Br.
• D’autre part, la dispersion intermodale due à plusieurs modes de
propagation induit un écart maximale de temps de propagation DT
= (L.n1/ n2.c)(n1 – n2) .
• La période d’émission des impulsions est souvent prise supérieure à
2 DT pour se prémunir des interférence inter symboles.
• La rapidité de transmission est aussi limitée par l’inéquation
suivante:
R  1/2 (L.n1/ n2.c)(n1 – n2) . On prendra la plus petite deux valeurs
calculées.
La fibre multimode à gradient d’indice
• Elle hérite respectivement de la fibre multimode à saut d’indice,
d’un défaut de dispersion intermodale.
• Du fait de son rapprochement de la fibre monomode, la dispersion
chromatique est non négligeable.
• La fibre multiomode à gradient d’indice est donc hybride du point
de vue bande passante.
• Le constructeur donne la bande passante par étalon de 1 Km B0 , le
facteur de concaténation , la dispersion chromatique D.
• On connaît la largeur spectrale du rayonnement D et la longueur
de la liaison .
• En posant : B1 = B0 / L  et B2 = 0.35/L.D. D
• La bande passante B de la fibre multimode à gradient d’indice est
égale à : B = 1 / ((1/B1)2 + (1/B2)2 )
Rapidité de la liaison optique
• Une fois la rapidité de transmission R praticable sur la fibre
déterminée, il faut maintenant tenir compte des temps de montée
des diodes émettrice et réceptrice des équipement terminaux.
• On prend le plus grand d’entre eux  et on convient que la période
d’émission des symboles doit être supérieur à .  est souvent
celui de la diode réceptrice
• La rapidité de transmission de la liaison R’ est alors inférieure ou
égale à 1/ 
• Ainsi, on prend min (R, R’) comme rapidité effective (Re)de la
liaison optique.
• Re = min (R, R’)
ETUDE DE CAS
Vous êtes le chef de projet d’une liaison optique qui relie deux centres A
et B distants de 50 Km.
On réalise une épissure tous les 5 km. Le tableau suivant donne les
caractéristiques des 5 premières épissures (au reflectomètre)
N° épissure 01 02 03 04 05

Affaiblissemen 0,2 dB 0,4dB 0,18dB 0,5dB 0,15 dB


t

NB : Les autres épissures ont un affaiblissement de 0,19 dB


1°) Commentez le tableau des caractéristiques et tirez les conclusions à
ce stade.
2°) Les mesures de bilan de la liaison (par insertion) donnent les
résultats suivants :
Avec le laser 1310 nm :  = 26,3 dB
Avec le laser 1550 nm :  = 15,8 dB
Peut – on choisir indifféremment chacun des deux laser ? (Justifier
votre réponse).
EXERCICE 1
Le coefficient d'atténuation linéique d'un signal sur une
ligne en câbles vaut 0,20 dB.m-1. Quelle est la puissance
de sortie du signal si sa puissance d'entrée est égale à 5,0
mW sur un câble de 1,0 m ?

EXERCICE 2
Pour les télécommunications à longue distance, on utilise
une radiation de longueur d'onde dans le vide égale à 1550
nm se propageant dans une fibre optique. Le coefficient
d'atténuation linéique  vaut 2,0 x 10-4 dB.m-1.
Quel est le rapport (Pe/Ps)des puissances d'entrée et de
sortie pour une fibre optique de 32 km de longueur ?
Qu’est-ce qu’un réseau PON ?

Les technologies PON constituent aujourd’hui une référence en


matière de réseaux d’accès très haut débit dans la mesure où elles
concilient très forte capacité de transport et minimisation des
infrastructures fibres nécessaires.
Ces technologies utilisent des réseaux optiques passifs :
– optiques, car ils utilisent comme infrastructure sous-jacente des
fibres optiques,
– passifs car les équipements de la partie intermédiaire de ces
réseaux sont inactifs : ils ne sont pas alimentés en électricité et
n’embarquent aucune électronique.
Ces réseaux permettent un service d’acheminement de flux
bidirectionnels et multimédia à très haut débit, jusqu’à
l'utilisateur final, entreprise ou particulier.
Les principes de base d’un réseau PON
Un réseau PON, comporte un Nœud de Raccordement Optique
(NRO), sur lequel sont connectées des sources multiples de services
(vidéo, Internet et téléphonie classique). Ce NRO est lui même
interconnecté, via la fibre optique, aux utilisateurs finaux. On
distingue trois composants principaux dans un réseau PON :

1 – l’OLT pour Optical Line Terminal ou Terminaison de Ligne optique


2 – l’ONU ou ONT pour «Optical Network Unit », « Optical Network
Terminaison » ou «Terminaison de Réseau Optique ».
3 – les splitters» ou coupleurs/découpleurs.
1 – L’OLT est un équipement actif positionné au NRO et a pour
fonction d’assurer d’un côté l’interconnexion du réseau PON avec les
autres réseaux, de l’autre d’animer l’information au sein du réseau
PON par l’illumination des différentes fibres optiques.

2 – L’ONU ou ONT est un un équipement actif, installé chez


l’utilisateur final du réseau et qui assure la connexion avec les
terminaux de ce dernier, sur les interfaces spécifiques (RJ45 cuivre
pour le PC sur Internet, connecteur coaxial pour la télévision, RJ11
cuivre pour le téléphone analogique, …).

3 - Les splitters sont des composants passifs, installés sur le


cheminement de la fibre optique entre l’OLT et les ONU. Ils ont pour
rôle de partager le signal optique pour la voie dite descendante (de
l’OLT vers les ONUs) et de recomposer le signal à partir des multiples
signaux remontants dans l’autre sens (des ONUs vers l’OLT).
L’architecture d’un réseau PON vise à réduire l’utilisation des fibres
optiques que l’installateur posera dans le réseau souterrain. Il agit
principalement de réseaux arborescents, où chaque nœud séparant
la fibre optique en branches secondaires est représenté par un
coupleur. Plusieurs coupleurs peuvent être utilisés sur le parcours
d’une fibre optique.
L’utilisation des coupleurs permet de constituer des arbres de
transmission passifs. Ces arbres, caractérisés par le départ d’une
seule fibre à l’OLT, constituent un élément de base des réseaux PON.
Le PON utilise à la fois un multiplexage temporel et fréquentiel en
longueur d’onde afin de réduire au minimum le nombre de fibres
optiques utilisées dans le réseau.
Un arbre PON reliant l’OLT aux ONUs n’utilise qu’une seule fibre
optique par branche.
Architectures – PON (B-. E- or G-)

Usually 10-20 km
//
OLT
//

//
// // ONU
//

//

Optical splitter
//
1x16 (1x2, 1x8)
1x32 (1x4, 1x8)
Architectures – PON (2) (B-. E- or G-)

1550 nm broadcast
//
(if used)

//
1490 nm data
//
//
// //
1310 nm data //

//
Le PON accepte toutes les topologies de réseau
Un réseau d’accès PON s’adapte aux topologies en
fonction des contraintes du terrain et des besoins des
clients grâce à l’utilisation des coupleurs optiques
totalement passifs et modulaires, positionnés au plus
près des abonnés, le tout sans nécessiter d’armoires de
rue dédiées ni d’alimentation spécifique.

Les avantages de la fibre combinés aux performances


des coupleurs
La transmission sur fibre optique permet de s’affranchir
des contraintes environnementales telles les parasites
électriques ou les interférences radio
Différentes versions de technologies PON ont été normalisées afin
de favoriser l’interopérabilité, ce sont principalement :

- le BPON (Broadband PON ITU-T G.983),


- l’EPON (Ethernet PON, IEE.3ah)
- le GPON (Gigabit PON ITU-T G.984).
Un réseau PON est neutre technologiquement

Les réseaux d’accès PON Ethernet sont basés sur le protocole


universel Ethernet et sont normalisés au niveau international. Ils
remplissent les conditions d’ouverture et de neutralité
technologique précédemment décrites dans la mesure où :
– les services de transport sont délivrés en tous points du réseau ;
– le réseau est transparent aux flux des opérateurs usagers qui
peuvent fournir aux utilisateurs finaux, quel que soit le média
utilisé : Voix (voix sur IP ou traditionnelle), vidéo (RF ou IP), et
données (IP, Flux Ethernet, VPN …) ;
– les services de transport fournis aux opérateurs usagers (point à
point Ethernet, point à multipoints Ethernet, point à point
VLAN, point à multipoints VLAN, vidéo RF …) le sont tous sur
des interfaces standardisées (E1, POTS, natif VOIP sur Ethernet,
Ethernet optique ou cuivre) ;
Les réseaux PON autorisent la mutualisation
des infrastructures passives
1 - Les réseaux PON sont partageables au niveau de l’infrastructure
optique passive. Le point de flexibilité fibre permet le
raccordement des abonnés sur les coupleurs optiques des
différents opérateurs et fournisseurs de service dans le cas d’une
infrastructure dégroupée.
2 - Quelle que soit la topologie choisie, point à point ou point à
multipoints, le partage des fourreaux et des points de flexibilité
fibre est possible.
Dans tous les cas de figure, les réseaux PON sont plus économes
en taille de fourreaux, en points de flexibilité et en
dimensionnement de câbles optiques que les réseaux point à point
qui nécessitent 20 fois plus de fibres optiques.
L’infrastructure de fibre passive est composée de trois parties:
· Section 1 : Le câble de transport entre le nœud de raccordement optique (NRO)
et le point de flexibilité fibre noire (DFFP),
· Section 2 : Le câble de distribution entre le point de flexibilité fibre et
l’immeuble ou le pavillon,
· Section 3: Le câble de raccordement entre le domaine public et le réseau
domestique de l’abonné.
Mutualisation des infrastructures passives d’un réseau PON
Les réseaux PON sont accessibles, en mode actif,
à tous les opérateurs

• Les réseaux PON sont, par nature, partageables au niveau des


équipements actifs.
• L’accès mutualisé à un réseau PON est garanti par la technologie
retenue, Ethernet/IP. Les flux des différents fournisseurs de services
et des différents utilisateurs finals sont rigoureusement séparés dans
les équipements d’accès et d’agrégation partagés, ce qui assure le
caractère neutre et indépendant du réseau.
• Tous les opérateurs transitant simultanément sur le réseau, qu’ils
soient de services Internet, de services voix, de services vidéo ou de
« triple play » bénéficient de conduits étanches et sécurisés (accès +
cryptage des données). Les réseaux PON intègrent en standard des
solutions de cryptage et d’authentification pointues.
• Le retour d’expérience a montré, depuis plusieurs
années, le caractère opérationnel du partage de réseau
PON, que ce soit aux Etats-Unis, en Asie ou en Europe
du Nord. C’est à chaque fois plusieurs dizaines de FAI,
opérateurs voix et vidéo qui utilisent simultanément ces
réseaux et disposent de bande passante sans commune
mesure avec celle des réseaux cuivre.
• Ceci est le résultat de l’intégration par la technologie
PON, de manière native, des règles de
l’ «open access», accès ouvert.
PARTAGE ACTIF DE RESEAUX PON
Architectures – Active Node

Up to 70 km Up to 10 km
//
OLT
//

//
// ONU
//

//
Processing
(powered) //
Architectures – Active Node

//

1550 nm broadcast
(if used) //

//
//
//

1310 or 1550 nm //
(depending on
distance) on //
separate fibers
Le PON : des performances adaptées à tous les
besoins
Sur les réseaux point à point actuellement déployés, les
débits offerts à l’utilisateur sont de 100 Mbit/s maximum
(le déploiement de solution Gbit/s présentant des
contraintes technico-économique rédhibitoires). En tout
état de cause, la somme des débits réellement fournis
aux utilisateurs ne peut dépasser les capacités mises en
place en amont du commutateur Ethernet vers le réseau.
Les versions actuelles du PON permettent des débits à
l’utilisateur final allant jusqu’à 1 Gbit/s
(10Gbits/s en cours).
Multiplicité des offreurs de services chez un même utilisateur

Acronymes :
BOX : Passerelle résidentielle (spécifique au FAI)
FAI : Fournisseur d’Accès Internet
STB : Set Top Box vidéo
UNI : User to Network Interface
NNI : Network to Network Interface
Les interfaces UNI et NNI sont de l’Ethernet standard (10/100/1000 Base T)
PON : une technologie pérenne qui anticipe les
besoins à venir
Les architectures PON sont évolutives et permettront d’augmenter
les débits avec des nouvelles générations de terminaison actives.
Des liaisons PON dédiées pourront également être proposées aux
utilisateurs en cas de besoin avec l’introduction du multiplexage en
longueur d’onde (WDM) et l’affectation d’une longueur d’onde par
utilisateur.
Les équipements actifs actuels disposés chez l’utilisateur fournissent
des capacités crête
d’1 Gbit/s, niveau plus que suffisant pour répondre à la demande.
Les équipements PON ne constitueront donc pas un frein à la
demande croissante des utilisateurs au niveau de la bande passante.
La flexibilité des réseaux PON permettra au contraire d’accompagner
cette demande à coûts maîtrisés
Flexibilité des PON
Le déploiement de réseaux PON : un facteur de
diversification et d’accélération de la concurrence
• Au bénéfice d’une diversification de l’offre de services
Les réseaux PON développent un modèle de concurrence différent
et complémentaire de celui mis en œuvre sur les seules
infrastructures fibres noires :
- un modèle différent parce qu’il met à disposition du plus grand
nombre de fournisseurs de services des capacités de transport à
très haut débit qui ne leur seraient accessibles qu’en mode
propriétaire. L’accès natif à de l’IP ou de l’Ethernet sur fibre optique
est désormais ouvert à tous sans contraintes de débits.
- complémentaire parce qu’il mobilise non seulement des acteurs de
premier rang comme pour les infrastructures fibre noire mais aussi
des opérateurs sectoriels susceptibles d’apporter leur valeur
ajoutée à des services pour l’instant encore très organisés autour
du seul triple play.
• pour une plus grande satisfaction des utilisateurs
Ce modèle de concurrence privilégie en outre la
satisfaction des utilisateurs finals qui peuvent bénéficier,
simultanément, d’offres diversifiées. Les réseaux PON
signent ainsi la fin d’un modèle de concurrence centré
autour des seuls opérateurs et redonne leur place aux
utilisateurs finals et à des modes de consommation
télécoms, pluriels et spécifiques.
Les réseaux PON : une économie d’investissement et d’exploitation
Le choix de la topologie PON permet, aussi bien dans le cadre d’une
mutualisation passive qu’active, d’importantes économies au niveau
des investissements :
- Moins de fibres pour la section distribution
- Une topologie hiérarchisée et optimisée dans le cas d’une
mutualisation active
- Aucun équipement actif en dehors du NRO et de l’abonné
- Moins de NRO ou des NRO plus petits d’un facteur 3
- Moins d’épissures
- Moins de brassage
- Un repérage simplifié
Le modèle d’exploitation d’un réseau PON en partage actif permet un
business plan plus solide que celui d’une exploitation purement
passive, et donc une durée d’amortissement des investissements
plus courte, tout en maximisant le niveau de service et la
concurrence générée sur le réseau d’accès.

Les réseaux PON entraînent des coûts inférieurs à ceux des réseaux
point à point.
Le choix de l’architecture PON permet des gains d’exploitation durant
toute la vie du réseau. Le retour d’expérience des opérateurs
disposant d’une bonne antériorité a permis de constater une
économie de l’ordre de 40% en OPEX par rapport à une solution
point à point .
Réseau multi - technologie avec partage de
l’actif et mutualisation du passif
BUT DU RACCORDEMENT

Mettre bout en bout deux fibres pour assurer le passage


de la lumière de l'une à l'autre avec un minimum de
pertes.

Certains problèmes peuvent survenir lors du


raccordement. Ce sont :
Problèmes liés au raccordement de deux fibres
Il existe différents critères de perte de couplage :

1 - Non alignement des axes des deux fibres

Multimode Monomode
2 - Écartement des deux faces optiques

Multimode Monomode
3 - Mésalignement angulaire des deux axes des fibres

Multimode Monomode
Critères intrinsèques à la fibre
Les fabricants de fibre se doivent de respecter les tolérances suivantes :

Diamètre du cœur 9,05 ± 0,50 µm


Diamètre de gaine optique 125 ± 2 µm
Concentricité cœur/gaine <0,6 µm

gaine
cœur

Diamètre cœur =9,50 µm Diamètre cœur = 8,60 µm


Critères intrinsèques à la fibre

Diamètre du cœur 9,05 ± 0,50 µm


Diamètre de gaine optique 125 ± 2 µm
Concentricité cœur/gaine <0,6 µm

gaine
cœur

Diamètre gaine =125 µm Diamètre gaine =123 µm


Critères intrinsèques à la fibre

Diamètre du cœur 9,05 ± 0,50 µm


Diamètre de gaine optique 125 ± 2 µm
Concentricité cœur/gaine <0,6 µm

gaine

cœur
La réflectance

La réflectance est une grandeur permettant de caractériser le


coefficient d’un élément optique réfléchissant.
On la définit comme le rapport entre la puissance réfléchie par
l’élément sur la puissance incidente.

Non contrôlées, les réflexions peuvent dégrader les performances du


système en perturbant le fonctionnement de l’émetteur laser, créer des
perturbations sur du signal analogique ou générer du bruit sur le
récepteur (surtout dans le cas d’une transmission par fibre monomode)
Les pertes de Fresnel
Elles sont également appelées pertes par réflexion ou Return Loss.
Énergie Énergie
réfléchie transmise

nair
ngain
e
ncoeu
r

Dioptres

Les réflexions sont dues aux discontinuités d’indice de réfraction.

•Déperdition d’une partie de la puissance optique transmise

•Retour d’une partie de la puissance lumineuse vers le générateur


Les différentes techniques de raccordement
Il existe deux techniques :

• l’épissure est un raccordement non démontable

• le connecteur est un raccordement démontable

L’épissure est la mise en contact définitive de deux fibres


optiques clivées et alignées.
Deux types d’épissures :
• épissure par fusion
•épissure mécanique
Épissure par fusion

Clivage des deux fibres avant de les placer sur le support

Fibre 125 µm Fibre nue 250 µm

fibre clivée fibre clivée


Épissure par fusion

Mise en contact des deux fibres

Fibre 125 µm Fibre nue 250 µm


électrode
Épissure par fusion

La fusion est réalisée avec l’aide d’un arc électrique.

Fibre 125 µm Fibre nue 250 µm


électrode
Épissure par fusion

Cette épissure sera ensuite


protégée mécaniquement par
une gaine métallique présente
dans un manchon
thermorétractable.
Épissure mécanique Fibrlok
Les Connecteurs

On peut regrouper les différents types de connecteurs en


trois grandes familles:
• Le standard 2,5 mm à monter en usine
Standard commun défini par les utilisateurs et les
constructeurs (connecteurs de types SC,FC, ST).
• Les autres standards 2,5 mm de terrain
• Le SFF (Small Form Factor)

Conception de connecteurs de nouvelles générations avec


pour objectif prioritaire de diminuer leurs tailles.

Encombrement des connecteurs


Connecteur

Il doit avoir une bonne résistance:


• mécanique, permettant un nombre de manœuvres
important (>500 connexions-déconnexions).

• thermique, permettant de faibles variations d’atténuation


dans la gamme choisie(<0,1 dB).

• traction, permettant de tirer sur le câble sans risque de


rupture (environ 100N pour un câble 2,8 mm).

• hygrométrie, permettant de travailler suivant différentes


conditions climatiques.
Le principe

Une connexion optique est composée de deux fiches et d’un


raccord.

Fiche 1 Raccord Fiche 2

La fiche termine la fibre, la protège, la positionne et la rend


manipulable.

Le raccord réalise le guidage et le verrouillage des deux fiches


pour assurer d’une part la continuité du signal optique d’une
fibre à l’autre, et d’autre part l’attachement mécanique de
l’ensemble.
Le principe

Une connexion optique est composée de deux fiches et d’un


raccord.

Fiche 1 Raccord Fiche 2

férule centreur

Fiche: elle est composée d’un embout optique appelé férule (ferrule) de
diamètre 2,5 mm perçée en son centre dans lequel est fixé la fibre.

Raccord: il est composé d’un cylindre fendu ou centreur (sleeve) de diamètre 2,5 mm
dont le rôle est d’auto-aligner les embouts optiques l’un en face de l’autre.
Le principe
Une connexion optique est composée de deux fiches et d’un
raccord.

Fiche 1 Raccord Fiche 2

férule centreur

Pour des performances optimales de reproductibilité de la connexion, on


utilise généralement des férules et des centreurs céramiques.
On trouve également des férules et centreurs métalliques ou plastiques.
Connecteur ST

Concepteur Développé par AT&T an 1985


Dénomination BFOC 2.5
Norme CEI 60874-10
Verrouillage Baïonnette
type de fibre Monomode/Multimode
Concept Simplex
Embout optique férule céramique, métallique
ou plastique non ajustable
Raccord à sleeve métallique ou céramique
Contact PC
Caractéristique Standard, mise en oeurvre simple
Existe sous deux formes ST1 et ST2

ST1(baïonnette droite)
ST2 (baïonnette hélicoïdale)
Connecteur FC

Traversée à embase Traversée à


carrée écrou

Concepteur Développé par NTT en 1984


Dénomination FC
Norme CEI 60874-7
Verrouillage A vis
type de fibre Monomode/Multimode
Concept Simplex
Embout optique Férule céramique ajustable
Contact PC/APC
Caractéristique Nombre élevé de constructeurs
Connecteur SC/PC - NPC
Connecteur VF-45

Concepteur Développé par 3M


Dénomination SG, VF 45
Système Volition
Norme CEI 61754-19
Verrouillage A languette
type de fibre Monomode/Multimode
Concept Bivoie
Embout optique Sans férule
Contact fibres maintenues mécaniquement
Pertes par insertion typ -0,20 dB, max -0,75 dB
Return Loss -45 dB pour le monomode
Caractéristique Bas coût
Connecteur LC

Concepteur Développé par AVAYA


Dénomination LC
Norme CEI 61754-20
Verrouillage A languette
type de fibre Monomode/Multimode
Concept Duplex
Embout optique Férule céramique 1,25 µm ajustable
Contact PC/APC
Pertes par insertion typ -0,15 dB, max -0,40 dB
Return Loss -55 dB pour le monomode
Caractéristique fibres espacées de 6,25 mm
Connecteur MU

Concepteur Introduit par NTT


Dénomination MU, mini SC
Verrouillage Push-Pull
type de fibre Monomode/Multimode
Concept Simplex/Duplex
Embout optique Férule céramique
Contact PC
Caractéristique Compacité

DATASHEET MU
Connecteur MTR

Concepteur Développé par Tyco, Siecor ...


Dénomination MT-RJ et système de câblage Solarum
Norme CEI 61754-18
Verrouillage A languette
type de fibre Monomode/Multimode
Concept Bivoie
Embout optique Férule plastique
Contact PC
Pertes par insertion typ -0,20 dB, max -0,50 dB
Return Loss -45 dB pour le monomode
Caractéristique offres et compacité
fibres espacées de 750 µm
Retour

Connecteur EC

Concepteur Développé par Radiall en 1990


Dénomination European Connector
Norme CEI 60874-13
Verrouillage Push-Pull
type de fibre Monomode/Multimode
Concept Simplex/Duplex
Embout optique Férule métallique non ajustable
Contact Optoball
Pertes par insertion typ -0,4 dB, max -0,6 dB
Return Loss -60 dB pour le monomode
Caractéristique Homologué France Telecom
Connecteur OPTOCLIP

Concepteur La Compagnie Deutsch en 1995


Dénomination OPTOCLIP 1 et 2
Norme CEI 60874-1
Verrouillage Push-Pull
type de fibre Monomode/Multimode
Concept Simplex
Embout optique Sans férule
Contact clivage droit ou "anglé"
Pertes par insertion typ -0,15 dB, max -0,5 dB
Return Loss -60 dB pour le monomode
Caractéristique Mise en œuvre très rapide
Performance d'une épissure
Pig-tails
MESURES

• MESURES PAR PERTE D’INSERTION

• MESURES PAR RETRODIFFUSION


PERTES DANS LES FIBRES OPTIQUES

 Pertes à l’injection

 Pertes pendant la transmission (absorption, diffusion (impuretés et


structures hétérogènes), macro ou micro courbures, couplage)

 Pertes à la réception
NOTION DU DECIBEL
dB = 10log(P1/P0)
L’atténuation en ligne :
P0 : puissance à l’entrée d’une fibre
P1 : puissance à la sortie d’une fibre

La perte au passage d’une connexion :


P0 : puissance avant la connexion
P1 : puissance après la connexion
MESURE PAR PERTE D’INSERTION
Etape 1 :
Etape 2 :
• Le radiomètre est connecté en premier à la source
laser, via la fibre de référence : P1 est mesurée
• La fibre à tester est insérée entre la fibre de référence
et le radiomètre : P2 est mesurée
La différence entre P2 et P1 donne l’atténuation de la
fibre sous test.
Il est préférable d’utiliser le même type de connecteurs
aux extrémités de la fibre testée, de façon à avoir les
mêmes conditions de connexion pour les mesures de
P1 et P2
Mesure par réflectométrie
La courbe de rétrodiffusion permet de déterminer sur un
tronçon de fibre :

• Sa longueur

• Son atténuation et son affaiblissement linéique

• Les caractéristiques d’une épissure, d’une connexion


ou d’un défaut de ligne (réflectance et atténuation).
Principe d’un réflectomètre

Fibre
amorce

Laser
Coupleur
Photo Diode

t0

Au temps t0, puissance transmise=P0; puissance rétrodiffusée = P0


Principe d’un réflectomètre

Fibre
amorce

Laser
Coupleur
Photo Diode

t0 t1

Au temps t1, puissance transmise=P1; puissance rétrodiffusée = P1

Coefficient de rétrodiffusion de la fibre = P0 /P0=P1 /P1=...


MESURES PAR RETRODIFFUSION
 Nécessaires pour qualifier le support optique, elles
sont employées à toutes les étapes de la manipulation
de la fibre :
 Contrôle sur touret
 Tirage
 Raccords
 Recette
 Indispensables en maintenance pour localiser et
qualifier les défauts
 Egalement utilisées pour la surveillance des
câbles optiques
 MESURES SUR TOURET
Objectif :
- Mise en évidence des problèmes de transport
- Mise en évidence des problèmes de stockage
-Vérification d’absence de contraintes et d’accidents
ponctuels
- Transfert des responsabilités

Méthode :
- Réflectométrie sur toutes les fibres
- A une seule longueur d’onde et dans un seul sens
 MESURES APRES TIRAGE
Objectif :
- Vérifier l’état des fibres
- Mesurer la longueur des sections élémentaires
- Transfert des responsabilités (sous-traitant)

Méthode :
- Réflectométrie sur toutes les fibres
- A une seule longueur d’onde et dans un seul sens
 MESURES APRES RACCORDEMENT
Objectif :
- Vérifier la qualité des connexions
- Caractériser chaque connexion

Méthode :
- Réflectométrie sur toutes les fibres
- Aux deux longueurs d’onde
- Avec une fibre amorce
- Dans les deux sens
 MESURES DE VERIFICATION FINALE
Objectif :
- Etablir une cartographie complète de la liaison :
Longueur – Atténuation - Caractérisation des différents
éléments de la liaison
- Rendre un cahier de recette complet

Méthode :
- Réflectométrie sur toutes les fibres
- Aux deux longueurs d’onde et dans les deux sens
- Avec une fibre amorce
DIFFERENTS TYPES DE MESURES

 Mesure de distance (localisation de défauts,


localisation d’événement)

 Mesure d’affaiblissement (pertes de la liaison,


pertes d’insertion, pertes aux épissures)

 Mesure de réflectance (Evénements, connecteurs,


liaison)
Références Bibliographiques (1/2)
[B1] : Optical fibres, cables and systems, ITU-T Manual 2009, ITU 2010

[B2] : FUNDAMENTALS OF TELECOMMUNICATIONS, Second Edition,


ROGER L. FREEMAN, Copyright 1999

[B3] : Télécommunications 1, Transmission de l’information, TECHNOSUP,


Philippe, Raphaél, Didier, ellipses

[B4] : Optical Fiber Communications Principles and Practice, Third edition, John
M. Senior assisted by M. Yousif Jamro, © Pearson Education Limited 2009

Centre de Documentation ESMT

 www.jstor.org  www.techniques-ingenieur.fr
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aimable attention

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