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Cours Complet



Activités expérimentales
Exemples et Applications

2
BAC

PROGRAMME
2022

Physique
&
Chimie
Lycée

ü
aanibaabdelhalim@gmail.com Aaniba Abdelhalim
Cours physique – chimie 2BAC – SP

Physique

Pr. AANIBA Abdelhalim Année scolaire : 2022/2023


Leçon N°0 :
Les questions qui se posent aux physiciens

I. La physique
La physique est une science qui s'intéresse à l'étude et à l'explication des phénomènes naturels et universels
et leurs évolutions dans l'espace et dans le temps et tente de les comprendre. Elle établit des théories et des
lois qui permettent de les modéliser et de les prévoir.

II. Quelques activités du physicien


Le physicien observe et étudie les phénomènes naturels et universels tout en cherchant les lois qui les
gouvernent. Il fait des recherches théoriques et expérimentales pour approfondir la connaissance des
phénomènes étudiés et mettre au point de nouvelles méthodes et de nouveaux appareils en contribuant par
ses recherches à l'évolution des sciences.

III. Les questions qui se posent les physiciens


Plusieurs questions peuvent se poser sur un physicien dans le but de comprendre le fonctionnement des
phénomènes parmi lesquelles on peut citer :

 Quelles sont les grandeurs qui permettent d'étudier l'évolution du système étudié ?
 Quelles sont les paramètres extérieurs qui commandent cette évolution ?
 L'évolution étudiée peut-elle être caractérisé par un ou plusieurs temps caractéristique ?
 Quelle est le rôle des conditions initiales dans l'évolution du système étudié ?
 L'évolution étudiée est-elle lente, rapide, totale ou limitée, est-elle uniforme ou variée ? ….
èt

Ensuite le physicien invente des théories et des lois qui expliquent les phénomènes observés tout en se
basant sur l'observation en passant par l'utilisation d'un modèle théorique ou expérimental avant d'extraire
les résultats.

Par exemple c'est l'observation de la chute d'une


pomme (d’un pommier) qui a conduit Newton à la
découverte de la loi d'attraction universelle. Newton à
son époque s’est posé plusieurs questions :

 Qui fait tomber la pomme de l’arbre vers le sol ?


 Pourquoi la pomme ne s'éloigne de la terre à tout
jamais ?
 Pourquoi la Lune ne tombe-t-elle pas elle aussi ?
 la chute des corps et la révolution de la Lune
autour de la terre, obéissent-elles à la même loi
physique ?

Ce qui a poussé Newton à découvrir la loi de gravitation universelle suivante :


Tous les corps s'attirent proportionnellement au produit de leurs masses et inversement proportionnelle au
carré de la distance qui les sépare.

Réalisé par Pr. AANIBA Abdelhalim Cours de physique


Leçon N°1 :
Les ondes mécaniques progressives

Introduction
La chute d'une goutte d'eau crée à la surface de l'eau une
perturbation qui se déplace à une vitesse donnée. Une onde
mécanique progressive prend alors naissance.
 Qu'est-ce qu'une onde mécanique progressive ?
 Quelles sont ses caractéristiques?
 Comment peut-on mesurer la vitesse de propagation d'une
onde mécanique?

I. Les ondes mécaniques progressives


1. Les ondes mécaniques progressives – transversales et longitudinales
a. Activité 1
Exp 1 : On prend une corde, et
on fixe l’un de ses extrémités, Exp 2 : On comprime quelques Exp 3 : On laisse tomber une
ensuite on déplace l’autre spires d’un ressort, et on les libère. goutte d’eau à la surface d’une
extrémité en un point S. eau stagnante.

 Que se passe-t-il au niveau de chaque milieu ?


Au cours de chacun des trois expériences, on observe que la corde, le ressort, et la surface de l’eau se
déforment (se perturbent), et cette perturbation se propage le long de chaque milieu.
En physique, la propagation d’une perturbation le long d’un milieu est appelée onde mécanique.
 Décrire les phénomènes observés dans chaque expérience en remplissant le tableau suivant :
Direction de Direction de
Expérience Milieu Nature du milieu Etat du milieu
déformation propagation
Perpendiculaire à la
1 Corde Matériel élastique déformé Horizontal
corde
Parallèle à l’axe du
2 ressort Matériel élastique déformé Horizontal
ressort
Surface de Perpendiculaire à la
3 Matériel élastique déformé Horizontal
l’eau surface de l’eau
 La propagation de l'onde est-elle accompagnée du transport de matière ? Justifier votre réponse.
Au cours de l’expérience 1, on constate que les points M et P se déplacent verticalement lors de la
propagation de l’onde, et se stabilisent après les avoir traversés. Donc la propagation de l’onde mécanique le
long d’un milieu s’effectue sans transport de sa matière.

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b. Définitions
 La perturbation : est un changement local et temporaire d’une ou
plusieurs propriétés physique d’un milieu.
 La source : est la région d’où provient la perturbation, généralement
on la désigne par un point noté S.
 L’onde mécanique : est le phénomène de propagation d’une
perturbation dans un milieu matériel élastique sans transport de la matière qui forme ce milieu mais avec
transport de l’énergie.
c. Onde mécanique progressive
L’onde mécanique progressive : est le phénomène de propagation d’une perturbation de façon continu et
entretenu dans un milieu matériel élastique.

d. Onde transversale et onde longitudinale


 L’onde transversale : est celle dont la direction de la
perturbation du milieu est perpendiculaire à la direction
de la propagation.
Exemple : Onde le long d’une corde.
 L’onde longitudinale : est celle dont la direction de la
perturbation du milieu est parallèle avec la direction de la
propagation.
Exemple : Onde le long d’un ressort.

2. L’onde sonore
a. Activité 2
Expérience 1 : On met une source sonore ( Expérience 2 : On met une bougie devant un haut-
téléphone) sous la cloche, puis on crée le vide dans parleur lié à un GBF.
la cloche à l’aide de la pompe.

Observation : Lorsqu’on crée le vide dans la Observation : Lorsqu’on fonctionne le haut-


cloche, on remarque que le son émet par la source parleur, on remarque que la flamme de la bougie se
sonore disparait. déplace –plusieurs fois– horizontalement.
⇒ Le son est une onde mécanique, car il nécessite ⇒ Le son est une onde mécanique longitudinale,
un milieu matériel pour se propager. car sa direction de propagation est parallèle à la
direction de perturbation du haut-parleur.
b. Conclusion
Le son est une onde mécanique progressive longitudinale
qui se propage dans les milieux matériels élastiques
(solides, liquides, ou gaz) et ne se propage pas dans vide, et
il se propage grâce à la compression et la dilatation des
couches du milieu de propagation.

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II. Les propriétés générales d’une onde mécanique
1. Direction de propagation d’une onde
Une onde se propage, à partir de sa source, dans toutes les directions qui
lui sont offertes. On distingue ainsi trois ondes mécaniques :

 Onde unidimensionnelle : La propagation a lieu dans une seule


direction, la direction de propagation de l’onde mécanique est alors
une droite.
Exemple : Onde le long d’une corde, onde le long d’un ressort.

 Onde à bidimensionnelle : La propagation a lieu dans un plan.


Exemple : Onde propagée sur la surface de l’eau.

 Onde à tridimensionnelle : La propagation a lieu dans l’espace.


Exemple : Onde sonore.

2. Superposition de deux ondes mécaniques


Lorsque deux ondes mécaniques (d’une perturbation très faible) se
croisent, elles se superposent et continuent à se propager après leur rencontre sans se perturber.

III. Vitesse de propagation d’une onde – Célérité d’une onde


1. Définition
La célérité d’une onde est la vitesse à laquelle elle se propage dans un
milieu matériel. Elle est définie par la relation :

: célérité de l’onde en m.s-1.


: distance parcourue par l’onde en m.
: durée du parcours en s.

Remarques :
 On préfère le terme célérité à celui de vitesse car il n’y a pas de transport de matière).
 La célérité d’une onde est une propriété du milieu dans laquelle elle se propage (voir doc ci-contre).
2. Facteurs influençant la célérité d’une onde
Pour un milieu homogène, la célérité d’une onde est indépendante de la forme et la durée de la
perturbation. Tandis qu’elle dépend de la nature du milieu :

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 Son élasticité (facile à déformer) : La célérité d’une onde augmente
avec l’élasticité du milieu de propagation.
 Son inertie (résistance au déplacement) : Plus l’inertie du milieu est
grande, plus la célérité de l’onde se propageant dans ce milieu est
faible.
 Son densité : La vitesse de l’onde sonore augmente avec la densité du
milieu de propagation.

 La vitesse du son augmente avec la température du milieu gazeux.


Remarque :
Pour une corde, La célérité de l’onde peut définir par une autre relation, elle dépend de sa tension T, et sa
masse linéique µ, tel que :

: La tension de la corde en N.
: masse linéique en kg.m-1, tel que :

IV. Retard temporaire


On considère une onde mécanique qui se propage dans un milieu matériel élastique sans amortissement avec
une célérité .
L’onde commence à se propager depuis la source S à un instant
t, et atteint un point M à un instant t’, après une durée de temps.
Cette durée est appelée retard temporaire, et notée , tel que :

Remarque :
La relation entre l’élongation du point M du milieu de propagation et celle de la source S est :

Ou :

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Leçon N°2 :
Les ondes mécaniques progressives périodiques

Introduction

La houle (onde de la mer) peut être considérée comme une onde


mécanique périodique.

 Qu’est-ce qu’une onde mécanique périodique ?


 Quelles sont ses caractéristiques ?

I. Rappel : phénomène périodique


1. Définition
En physique, un phénomène est dite périodique s’il se répète de la même manière à intervalles de temps
réguliers.

Exemple :
Battements du cœur, mvt des aiguilles d’une montre, rotation de la terre, … etc.
Ces phénomènes sont caractérisés par leurs période T, il représente la plus petite durée au bout de laquelle le
phénomène se répète de la même manière.

2. Analyse d’un phénomène périodique rapide


Dans certains cas, le phénomène périodique est rapide, donc il est difficile de déterminer son période, on
utilise alors un appareil appelé stroboscope, c’est un appareil qui émet des éclairs de lumière pendant des
périodes de temps TS égales, que nous contrôlons grâce à sa fréquence NS.

Exemple :
On fait éclairer un disque noir avec une tâche blanche, qui en mouvement de rotation de période T, par un
stroboscope, on distingue alors trois cas :
 1èr cas : si TS = k.T, ç-à-d NS = k.N, tel que k est un nombre entier
naturel.
A l’instant t = 0, le stroboscope émet le 1èr éclair, et au cours de la
période TS, la tâche met un nombre k des tours entre le 1èr et le 2ème
éclair, ce qui paraît la tâche visuellement immobile.
 2 ème cas : si TS > k.T, ç-à-d NS < k.N.
La tâche apparaît comme s’il tournait lentement selon le sens de
rotation du disque.
 3ème cas : si TS < k.T, ç-à-d NS > k.N.
La tâche apparaît comme s’il tournait lentement selon le sens inverse
du sens de rotation du disque.

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II. Les ondes mécaniques progressives périodiques
1. Définition
L’onde mécanique progressive périodique est le phénomène de
propagation d’une perturbation périodique dans un milieu matériel
élastique.

Exemples :
 Fig.1 : Onde sonore périodique émet par un instrument musical.
 Fig.2 : Onde périodique propagée à la surface de l’eau.

2. La périodicité temporelle et la périodicité spatiale


a. La périodicité temporelle – Période T
La périodicité temporelle (période T) : est la petite durée au bout de laquelle la perturbation se reproduit
identique à elle-même. Son unité dans le (S.I) est : seconde (s).

La fréquence N d’une onde périodique représente le nombre des périodes T effectuées pendant une seconde,
elle définit par :

Son unité dans le (S.I) est : Hertz (Hz).


Exemple : Mesure de la période à partir d’un oscilloscope
Déterminer à partir de la figure ci-contre, la période T, et la fréquence N.
On donne : la sensibilité horizontale SH = 5 ms/div.

Réponse :
 La période T :

 La fréquence N :

b. La périodicité spatiale – Longueur d’onde λ


La périodicité spatiale (longueur d’onde λ) : est la petite distance séparant deux points successifs ayant le
même état de vibration, ou c’est la distance parcourue par l’onde pendant une période T. Son unité dans le
(S.I) est : mètre (m).

Exemple : Mesure de la longueur d’onde d’une onde propagée à la surface de l’eau.


Déterminer à partir de la figure ci-contre, la longueur d’onde λ.
On donne : AB = 12 cm.

Réponse :

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c. Comparaison de l’état de vibration de deux points du milieu de propagation
Pour comparer l’état de vibration de deux points M et N d’un milieu lors de la propagation d’une onde
mécanique progressive périodique, on compare le distance MN avec la longueur d’onde λ :

 Si : , alors les deux points M et N vibrent en phase.

 Si : , alors les deux points M et N vibrent en opposition de phase.


Tel que k est un nombre entier naturel
Exemple :
Comparer l’état de vibration des points A et B, A et C, et A et D.

Réponse :
 A et B :
A et B vibrent en phase.
 A et C :
A et C vibrent en opposition de phase.
 A et D :
A et D vibrent en phase.

Remarque :
Pour déterminer expérimentalement l’état de vibration de deux points A et B d’un milieu, dans lequel une
onde sonore périodique se propage, on utilise le montage suivant :

Les microphones (1) et (2) reçoivent l’onde sonore périodique dans les deux points A et B, et la convertit
en deux signaux électriques périodiques, qui sont visualisés après sur l’oscilloscope.

 Si les deux signaux visualisés sur


l’oscilloscope en phase (figure 1), alors les
deux points A et B vibrent en phase.

 Si les deux signaux visualisés sur


l’oscilloscope en opposition de phase (figure
2), alors les deux points A et B vibrent en
opposition de phase.

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III. L’onde mécanique progressive sinusoïdale
1. Définition
Une onde mécanique progressive périodique est dite sinusoïdale si
l’évolution temporelle de l’élongation y(t) de sa source est une
fonction sinusoïdale. Il est exprimé par la relation :
( ) ( )

: est l’amplitude de l’onde en mètre (m).


: est la période de l’onde en seconde (s).
: est la phase de l’onde à l’origine en radian (rad).
Exemple :
L’onde périodique propagée à la surface de l’eau peut être considérée comme une onde sinusoïdale.

2. Vitesse de propagation
On définit la vitesse de propagation d’une onde périodique par la relation suivante :

: Longueur d’onde (m). : Période de l’onde (s). : Fréquence de l’onde (Hz).


Exemple :
Un vibreur de fréquence N = 15 Hz crée une onde sinusoïdale le long
d’une corde.
Déterminer la vitesse de propagation de l’onde.
On donne : d = 8 cm.
Réponse :

IV. Diffraction d’une onde mécanique progressive périodique


1. Présentation du phénomène
On peut créer à la surface de l’eau d’une cuve à onde :
 Soit une onde circulaire périodique à l’aide d’une pointe vibreur.
 Soit une onde rectiligne périodique à l’aide d’une règle relié au vibreur.

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Question : Que se passe-t-il à ces ondes, lorsqu’elles rencontrent une ouverture (ou un obstacle) de
petite dimension ?

On constate que :
 L’onde rectiligne change sa forme lors du passage de l’obstacle, et devient circulaire.
 Pour l’onde circulaire, une autre onde périodique circulaire apparaît au niveau de la fente de l’obstacle
(et non pas de la source).

Conclusion : Une ouverture ou un obstacle interposé sur le trajet d’une onde mécanique périodique se
comporte comme une source secondaire de même fréquence que la source primaire créant cette onde, c’est
le phénomène de diffraction.

2. Condition de diffraction
Le phénomène de diffraction est une caractéristique des ondes. Il se
manifeste lorsque la largeur a de la fente de l’obstacle est inférieure à
la longueur d’onde :

 L’onde rectiligne propagée devant la fente est appelée onde


incidente.
 L’onde circulaire qui apparaît derrière la fente est appelée onde
diffractée.

Remarque :
L’onde incidente et l’onde diffractée ont les même propriétés, ç-à-d,
la même longueur d’onde , la même fréquence , la même période
, et la même vitesse de propagation .

V. Le milieu dispersif
Un milieu de propagation est dispersif, si la vitesse de propagation d’une onde dans ce milieu dépend de sa
fréquence .

Exemple :

Fréquence Fréquence
20 25 30 35 400 2000 6300 12500
(Hz) (Hz)
Vitesse Vitesse
0,200 0,225 0,240 0,245 343 343 343 343
(m.s-1) (m.s-1)
Vitesse de propagation d’une onde à la Vitesse de propagation d’une onde sonore
Tableau : 1 Tableau : 2
surface de l’eau dans l’air
 L’eau est un milieu dispersif  L’air est un milieu non dispersif des ondes
sonores

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Leçon N°3 :
Propagation d’une onde lumineuse
Introduction

L’arc en ciel provient de la lumière du soleil qui rencontre les


gouttelettes d’eau.

 La lumière est-elle une onde ?


 Comment expliquer le phénomène d’arc en ciel et l’irisation
observé sur un cédérom exposé à la lumière ?

I. Nature ondulatoire de la lumière


1. Diffraction de la lumière
Nous avions vu, dans la leçon précédente, que lorsqu’une onde à la surface de l’eau rencontre une petite
ouverture, il y avait un phénomène de diffraction de l’onde après l’ouverture. En est-il de même avec la
lumière ?
Dans un milieu homogène, un faisceau lumineux émis par un laser se propage en ligne droite : c’est le
principe de propagation rectiligne. Que se passe-t-il lorsque la lumière rencontre une petite ouverture ou un
petit obstacle ?

Expérience :
On interpose devant un faisceau laser successivement :
 Une fente verticale très étroite, percée dans une plaque opaque.
 En petit trou circulaire percé dans une plaque opaque.

Observations :
 Le principe de propagation rectiligne de la lumière ne vérifie pas.
 Il y a un changement dans la direction des rayons lumineux, de
sorte qu’ils peuvent atteindre des autres places derrière l’obstacle,
formant séquentiellement des tâches lumineuses et d’autres
sombres.
 La fente et le trou se comportent comme des sources secondaires
de la lumière.

Conclusion :
On dit que la lumière subit au phénomène de diffraction.

Remarque :

 Pour la fente, la forme de diffraction est perpendiculaire à cette fente.


 A l’aide d’un fil vertical fin, on peut obtenir une forme de diffraction similaire à celle obtenue par la
fente verticale.

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2. Nature ondulatoire de la lumière
Le phénomène de diffraction montre que la lumière est considérée comme une onde.
La lumière est donc caractérisée, comme toutes les ondes, par sa longueur d’onde λ, sa période T, et par sa
fréquence υ.

Remarque :
La lumière n’est une onde mécanique, c’est une onde électromagnétique qui se propage dans les milieux
matériels, et aussi dans le vide.

II. Caractéristiques de l’onde lumineuse


1. Lumière monochromatique et lumière polychromatique
 Une lumière est dite monochromatique si elle est composée
d’une seule radiation lumineuse de longueur d’onde
déterminée, donc elle est caractérisée par une seule couleur.
Exemple : Lumière d’un laser.

 Une lumière est dite polychromatique si elle est composée


de plusieurs radiations de longueurs d’ondes différentes,
donc de plusieurs couleurs.
Exemple : Lumière blanche.

2. Célérité de la lumière
La célérité d’une onde lumineuse dans un milieu transparent et homogène est définie par la relation :

: Célérité de l’onde lumineuse en m.s-1.


: Longueur d’onde lumineuse en m.
: Période de l’onde lumineuse en s.
: Fréquence de l’onde lumineuse en Hz.

Remarques :
 La célérité d’une onde lumineuse dépend du milieu de propagation.
 La fréquence de l’onde lumineuse est indépendante du milieu de propagation, elle dépend seulement
de la source.
 Dans le vide, la célérité de la lumière est notée , et son expression est :

La lumière se propage dans le vide avec une célérité égale à , et on utilise


souvent la valeur approximative :

3. Lumières, couleurs et domaines de radiations


Les valeurs des longueurs d’onde λ des radiations lumineuses nous permettent de les classer en différents
domaines :

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 Si λ < 400 nm : les radiations appartiennent au domaine des ultraviolets.
 Si 400 nm < λ < 800 nm : les radiations appartiennent au domaine des radiations visibles. Ces couleurs
sont : Violet, Indigo, Bleu, Vert, Jaune, Orange, et rouge.
 Si λ > 800 nm : les radiations appartiennent au domaine des infrarouges.

III. Diffraction d’une onde monochromatique


1. Les paramètres influençant la diffraction de la lumière monochromatique par une fente
On constate expérimentalement que :
 La largeur de la tâche centrale augmente lorsque la largeur de la fente diminue (Fig.1).
 La largeur de la tâche centrale augmente avec la longueur de l'onde lumineuse (Fig.2).

2. L’écart angulaire
L'écart angulaire est l'angle entre le centre de la tache centrale et la première tâche sombre, il est
exprimé par la relation :

: L’écart angulaire en radian (rad).


: La longueur d’onde en mètre (m).
: La largeur de la fente en mètre (m).

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3. La relation entre la longueur d’onde , la largeur de la fente , la largeur de la tâche centrale ,
et la distance entre la fente et l’écran

D’après la figure ci-contre, on a :

Pratiquement, lorsque , l’écart angulaire est très


petit, dans ce cas, on peut utiliser l’approximation
suivante :

D’où :

Finalement :

IV. Dispersion de la lumière


1. Rappel : Réfraction de la lumière
a. Définition
Expérience :
On immerge partiellement une paille dans un bêcher plein d'eau.
 La paille semble être brisée au niveau de la surface libre de l’eau.
 Cette expérience illustre le phénomène de réfraction de la lumière.
Définition :
La réfraction est le changement de direction que subit un rayon lumineux quand il traverse la surface de
deux milieux transparents différents. Un rayon perpendiculaire à la surface n’est pas dévié.

b. Indice de réfraction d’un milieu transparent


L’indice de réfraction d’un milieu transparent est défini par la relation :

: La célérité de la lumière dans le vide.


: La vitesse de propagation de la lumière dans le milieu transparent.
Remarques :
 L’indice de réfraction est une grandeur sans unité, et toujours, on a : .
 L’indice de réfraction dépend de la longueur d’onde
en L’indice de
du rayon lumineux. En effet : Radiation
réfraction
Violet 434 1,652
Bleu 486 1,641
Jaune 589 1,629
Orange 656 1,627
Rouge 768 1,618

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2. Dispersion de la lumière par un prisme
a. Définition du prisme
Un prisme est un milieu transparent et homogène limité par deux dioptres plans non
parallèles qui constituent les faces du prisme, celles-ci se coupent suivant une droite
appelée l'arête du prisme.
L’angle A entre les deux dioptres non parallèles est dite l’angle du prisme.
Arrête du
prisme
b. Dispersion de la lumière par un prisme
 Lorsque la lumière blanche traverse un prisme, on
observe la formation d’un ensemble des couleurs
similaires aux couleurs de l’arc en ciel. Ces couleurs
sont appelées le spectre de la lumière blanche, on dit
que la lumière blanche s’est dispersée après avoir
traversé le prisme.
 On constate que la lumière violette est la plus déviée,
et que la lumière rouge est la moins déviée.
 Le prisme dévié différemment chacune des ondes
monochromatiques qui composent la lumière blanche
et peut ainsi les séparer, cette phénomène est appelée
dispersion de la lumière blanche.

c. Les relations d’un prisme


 On appelle l’angle entre la direction du rayon
incident et la direction du rayon émergent : Air ( )
l’angle de déviation.
 : l’angle d’incidence.
 : l’angle de réfaction du rayon incident au point .
 : l’angle d’incidence au point .
 : l’angle de réfraction au point .
 : l’indice de réfraction du prisme.

Les relations d’un prisme :

 La loi de Descartes pour la réfraction au point :

 La loi de Descartes pour la réfraction au point :

 Triangle
( ) ( )

( )

 D’autre part :

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; ;
D’où :
( ) ( ) ( ) ( )
( )

d. Explication du phénomène de dispersion de la lumière blanche


Le faisceau lumineux arrivé à la 1ère face du prisme est constitué d’une ensemble des rayons lumineux
parallèles, ç-à-d elles ont le même l’angle d’incidence .

On considère la radiation rouge et la radiation violette, tel que

Puisque l’indice de réfraction du prisme dépend de la longueur d’onde , et de la fréquence de la


radiation lumineuse, donc :

 La relation : , donne :
 La relation : , donne :
 La relation : , donne :
 La relation : ( ) , donne :

Les deux rayons rouge et violet n’ont pas le même angle de déviation, ce qui donne la séparation des rayons
lumineux : c’est le phénomène de dispersion.

Remarque :
Les déviations différentes des radiations de fréquences différentes impliquent des indices de réfractions
différents, donc des vitesses de propagation différentes.

La vitesse de propagation des différentes radiations dépend donc de la fréquence :


Le verre du prisme est un milieu dispersif.

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Leçon N°4 :
Décroissance radioactive
Introduction
La radioactivité est un phénomène naturel aléatoire qui affecte
certains noyaux, et qui permet de dater certaines roche o d’estimer la
date de la mort de certains être vivants, telles que les momies
pharaonique, par exemple.

 Quel est le principe de cette datation ?


 Comment la réaliser ?

I. Stabilité et instabilité des noyaux


1. Composition du noyau
 L’atome est constitué d’un noyau entouré par des électrons sous forme d’un nuage électronique.
 Le noyau est composé d’un ensemble des protons et des neutrons qui sont les nucléons :
 On note le nombre des protons par le symbole Proton Neutron
, qui est appelé le numéro atomique, ou le
La masse
nombre de charge, car il permet de calculer la (kg)
charge du noyau : La charge
0
(C)
Ernest James
 On note le nombre des nucléons par le symbole Le découvreur
Rutherford Chadwick
, qui est appelé le nombre de masse, car il L’année de
permet de calculer la masse de l’atome : 1910 1932
découverte

 On note le nombre des neutrons par le symbole , il est exprimé par :

 La représentation symbolique du noyau d’un atome est la suivante :

Exemple :
: C’est un noyau de cuivre qui contient :
 29 protons.
 63 – 29 = 34 neutrons.
2. Le nucléide
On appelle un nucléide, l'ensemble des noyaux identiques ayant même et même .
Exemples :
 : est le nucléide de l’élément de chlore.
 et : sont deux nucléides différents de l’élément de carbone, malgré qu'ils ont même nombre de
proton.

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3. Les isotopes
Les isotopes sont des noyaux qui ont même numéro atomique mais des nombres de nucléons différents.
Exemples :
 Pour l’élément de l’Uranium, il existe plusieurs isotopes dont ceux-ci : 235
U
92 et 238
92 U.
 Pour l’élément du Carbone, il existe plusieurs isotopes dont ceux-ci : 126 C et 14
6 C.

4. Diagramme de Segré – Diagramme (N, Z)


 Dans la nature, il existe des noyaux qui sont stables,
et d’autres noyaux qui sont instables, ces derniers
sont appelés noyaux radioactifs.
 Le diagramme de Segré contient tous les noyaux
stables et les noyaux radioactifs (instables) existants
répartis de la façon suivante : le nombre de neutrons
N en abscisse et le nombre de protons Z en ordonnée
: c'est le diagramme (N, Z).
 Le diagramme de Segré comporte plusieurs zones :
 Zone centrale rouge : elle s'appelle la vallée de
stabilité et comprend les noyaux stables :
 Pour : Elle se situe au voisinage du
premier médiateur ( ), ç-à-d on a :
pour les noyaux stables légers.
 Pour : Elle se situe au-dessus du premier
médiateur quand la valeur de augmente, ç-à-d
on a : pour les noyaux stables.
 Zone : Elle se situe au-dessus de la vallée de
stabilité.
 Zone : Elle se situe au-dessous de la vallée de
stabilité.
 Zone : Elle comporte les nucléides lourds.

II. La radioactivité
1. Définition
La radioactivité est une transformation nucléaire naturelle, spontanée, et aléatoire, dans laquelle un noyau
radioactif (instable) se transforme en d’autre noyau plus stable en émettant simultanément un ou plusieurs
particules de matière.
Quelques nucléides radioactifs : ; ; ;
Remarque :
Dans le cas général, pour décrire une transformation nucléaire, on utilise l’équation suivante :

: Noyau radioactif, ou noyau père.


: Noyau plus stable, ou noyau fils.
: Particule émise.

Réalisé par Pr. AANIBA Abdelhalim Cours de physique


2. Lois de conservation (Lois de Soddy)
Lors d’une transformation nucléaire, il y a conservation du nombre de masse et du nombre de charge .
Soit une transformation nucléaire, où un noyau père donne naissance à un noyau fils en émettant une
particule chargée :

Selon les lois de Soddy : {

Exemple :
On considère l’équation suivante :

Déterminer et .
Réponse :
Selon les lois de Soddy : { { {

3. Les radioactivités ,,et


a. La radioactivité
La radioactivité : est une désintégration nucléaire naturelle
spontanée correspond aux noyaux lourds ( ), dans laquelle
un noyau père se transforme en un noyau fils
accompagnée de l’émission d’un noyau d’Hélium appelé
particule , selon l’équation suivante :

Exemple :

b. La radioactivité
La radioactivité : est une désintégration nucléaire naturelle
spontanée, dans laquelle un noyau père se transforme en un
noyau fils accompagnée de l’émission d’un électron
appelé particule , selon l’équation suivante :

Exemple :
Remarque :
Lors de la transformation , un neutron se transforme en proton :

c. La radioactivité
La radioactivité : est une désintégration nucléaire naturelle spontanée, dans laquelle un noyau père
se transforme en un noyau fils accompagnée de l’émission d’un positron appelé particule ,
selon l’équation suivante :

Réalisé par Pr. AANIBA Abdelhalim Cours de physique


Exemple :
Remarque :
Lors de la transformation , un proton se transforme en neutron :

d. La radioactivité
Le rayonnement : des ondes électromagnétiques de très grande
énergie, lors des désintégrations , , et , le noyau fils est
généralement produit dans un état excité (il possède un excédent d’énergie par rapport à son état
fondamental). Ce noyau libère un rayonnement selon l’équation suivante :

Exemple : émission associée à la radioactivité

Puis :

4. Famille radioactive
La radioactivité entraîne la transformation d’un nucléide radioactif en un
autre nucléide, si ce dernier est instable, il se transforme aussi en un autre
nucléide, et ainsi de suite jusqu’à ce que le nucléide obtenu ne soit plus
radioactif.

La famille radioactive est donc l’ensemble des nucléides obtenus à partir


du même noyau père. Il n'y a que quatre familles radioactives :

; ; ; .

III. Loi de décroissance radioactive


1. Loi de décroissance radioactive
La radioactivité est un phénomène spontané aléatoire, ç-à-d on
ne peut pas connaitre ou prévoir l'instant où il se produit.

Soit un échantillon radioactif contenant noyaux radioactifs à


l’instant , le nombre de noyaux non désintégrés de cet
échantillon à un instant suit une loi appelée loi de
décroissance radioactive :
( )
( ) : Le nombre de noyaux radioactifs restants à l’instant .
: Le nombre de noyaux radioactifs initiaux à l’instant .
: La constante radioactive, elle caractérise le nucléide radioactif
étudié.

Réalisé par Pr. AANIBA Abdelhalim Cours de physique


Remarque :
L’équation dimensionnelle de la constante :
On a : ( )

Donc :
[ ] [ ]
[ ] [ ]
La dimension de est l’inverse d’un temps, elle s’exprime donc en ( ).
2. Constante du temps d’un échantillon radioactif
La constante de temps d’un nucléide radioactif est l’inverse de la
constante radioactive :

Elle s’exprime donc en seconde ( ).

 : Représente le point d’intersection de la tangente de la


courbe à l’instant avec l’axe de temps.
 De plus, à la date :
( )
: Correspond à la durée nécessaire pour la désintégration de
63% du nombre initiale de l’échantillon radioactif.

3. La demi-vie d’un échantillon radioactif

La demi-vie d’un échantillon radioactif est la durée au bout de


laquelle la moitié des noyaux initialement présents dans cet
échantillon se désintègrent.

 La demi-vie est une constante caractéristique de l’élément


radioactif.
 A : ( )

Donc :

Réalisé par Pr. AANIBA Abdelhalim Cours de physique


4. Activité d’un échantillon radioactif
a. Définition
L’activité ( ) d’un échantillon contenant noyaux radioactifs à la date correspond au nombre de
noyaux qui se désintègrent à chaque seconde. Elle est exprimée par la relation :
( )
Remarque :

Le terme représente la dérivée de la fonction ( ) par rapport au temps .

b. Expression de l’activité ( )
On a : ( )

( )

D’où :

( ) ( )

Avec :
: l’activité de l’échantillon radioactif à .

 L’unité de l’activité ( ) dans le (S.I) est le becquerel, noté


(Bq) : un becquerel correspond à une désintégration par seconde.
 Il existe une autre unité, c’est la curie (Ci), tel que :

Exemple :
Source radioactive L’activité en (Bq)
1 L d’eau minérale 10
1 L de lait 80
1 kg de poisson 100
Homme (70 kg) 8000
1kg de plutonium 2.1012

Remarque :
On peut exprimer la loi de décroissance radioactive par :
 La quantité de matière :
( )
( ) ( )
( )

( )
Avec :
: la quantité de matière de l’échantillon radioactif à .

Réalisé par Pr. AANIBA Abdelhalim Cours de physique


 La masse :
( )
( ) ( )
( )

( )
( )
Avec :
: la masse de l’échantillon radioactif à .

IV. Datation par la radioactivité


1. Principe général
Pour les objets issus du monde vivant, l’échange dynamique entre les organismes vivants et leur milieu
extérieur, par exemple l’échange du carbone 14, du potassium 40 …, est toujours maintenu constant.

À leur mort, les échanges n’ont plus lieu, et donc les nucléides radioactifs au sein de ces objets se
désintègrent selon la loi de décroissance radioactive. Ainsi, un échantillon peut être daté en mesurant son
activité ( ) à la date , et en la comparant avec l’ activité d’un autre échantillon vivant de même nature.

2. Comment choisir l’élément radioactif à utiliser


Il faut tout d’abord estimé l’âge de l’échantillon à dater, pour choisir un radioélément dont la demi-vie est en
rapport avec cet âge.

Car, à peu près, au bout de , on considère que les noyaux radioactifs présents dans l’échantillon
sont tous désintégrés.

Par exemple, pour la datation des matériaux qui ont jusqu’à 50 000 ans, on utilise le carbone 14 qui a une
demi-vie de 5600 ans.

3. Datation au carbone 14
Dans le cycle du carbone, l’élément carbone est présent sous forme de deux isotopes stables : le carbone 12
(majoritaire), le carbone 13 (minoritaire), et un isotope instable : le carbone 14 (très minoritaire).

Le temps de demi-vie du carbone 14 est de l’ordre de 5570 ans. Il est continuellement produit dans la haute
atmosphère grâce à des réactions nucléaires entre les noyaux des atomes d’azote 14 de l’air et des neutrons
d’origine cosmique. Ces réactions maintiennent une teneur constante en carbone 14 dans l’atmosphère, le
carbone 14 formé réagit rapidement avec le dioxygène de l’air pour former du dioxyde de carbone CO2.

Tous les organismes vivants échangent du dioxyde de carbone CO2 avec l’atmosphère par la respiration et
l’alimentation, ce qui fixe alors le carbone 14 dans leurs tissus à une teneur égale à celle de l’atmosphère,
jusqu’à leur mort.

Après la mort, l’absorption et le rejet de dioxyde de carbone s’arrêtent, et donc la teneur du carbone 14 dans
leurs tissus diminue exponentiellement en fonction du temps.

L’âge d’un échantillon est déterminé alors par la loi de décroissance radioactive :
( )

Réalisé par Pr. AANIBA Abdelhalim Cours de physique


On obtient :
( ) ⁄
( )
( ) : L’activité de l'échantillon que l'on souhaite dater.
: L’activité d’un échantillon vivant de même nature.
⁄ : La demi-vie du carbone 14.

4. Datation par d’autres méthodes


Pour dater quelques échantillons très âgés comme les roches, on utilise par exemple l’uranium 238 de demi-
vie ⁄ .

La datation à l’uranium 238 a permis d’estimer l’âge de la terre :

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Leçon N°5 :
Noyaux – masse, et énergie
Introduction
Le soleil libère de l’énergie solaire qui nous parvient à partir de la fusion
nucléaire qui s’y produit.

 Qu'est-ce qu'une réaction de fusion nucléaire ?


 Comment peut-elle produire une telle énergie ?
 Quelles sont les applications et dangers de la radioactivité ?

I. Equivalence masse-énergie
1. Relation d’Einstein : L’énergie de masse
En 1905, Einstein montra que tout système au repos possède une énergie due à sa masse, appelée énergie de
masse, qui est exprimée par :

: L’énergie de masse en ( ).
: La masse du système en ( ).
: La vitesse de la lumière dans le vide en ( ).

Remarque :
Une conséquence importante de cette relation est que quand la masse d’un système varie par la grandeur
, alors son énergie varie par la grandeur .
Ainsi on a :

Donc :
 Si la masse d’un système diminue, son énergie diminue, et donc ce système fourni ainsi de l’énergie au
milieu extérieur.
 Si la masse d’un système augmente, son énergie augmente, et donc ce système reçoit ainsi de l’énergie
du milieu extérieur.

2. Unité de masse et unité d’énergie


a. Unité de masse atomique
En physique nucléaire, on en utilise une unité adaptée à l’échelle atomique, qui s’appelle l’unité de masse
atomique de symbole . Tel que :

 Cette unité est égale à 1/12 de la masse d’un atome de carbone 12.
On a :

Pour un atome de carbone 12 :

Réalisé par Pr. AANIBA Abdelhalim Cours de physique


Donc :

Application numérique :

b. Unité d’énergie
Dans le domaine de la physique nucléaire, on utilise une unité d’énergie plus adaptée à l’échelle atomique
appelé l’électron-volt, noté eV, tel que :

Remarque :
Les multiples de l’électron-volt :

c. L’énergie équivalente de l’unité de masse atomique


Selon la relation d’Einstein, on a :

C'est-à-dire :

Donc :

II. L’énergie de liaison


1. Défaut de masse
 La masse du noyau est toujours inférieure à celle des nucléons qui
le compose.
 Cette différence de masse entre les nucléons et le noyau est
appelée défaut de masse .
 Soit un noyau :
[ ] ( )
: La masse du proton.
: La masse du neutron.
( ) : La masse du noyau.

Remarque :
Le défaut de masse est une grandeur positive : .
Exemple :
Calculer en et en , le défaut de masse du noyau de carbone :
On donne : ( )
Réponse :
On a : [ ]

Réalisé par Pr. AANIBA Abdelhalim Cours de physique


[ ]

2. L’énergie de liaison
Energie de liaison d’un noyau est l’énergie qu’il faut fournir à ce
noyau au repos pour le dissocier en nucléons libres et au repos :

([ ] ( ))

Cette énergie est positive puisqu’elle est reçue par le système considéré
(le noyau).

Exemple :
Calculer l’énergie de liaison du noyau de carbone en et en
.

Réponse :
On a : ([ ] )
[ ]

3. L’énergie de liaison par nucléon


L’énergie de liaison par nucléon d’un noyau est définie par la relation :

Elle s’exprime en : ⁄

Remarque :
Plus l’énergie de liaison par nucléon est élevée, plus le noyau est stable.
4. Courbe d’Aston
La courbe d'Aston représente en fonction de . Cette courbe permet de comparer la stabilité des
différents noyaux atomiques.
 Cette courbe comporte trois régions :
 Région des noyaux stables (Région II) : Les noyaux stables sont ceux qui ont une énergie de liaison
par nucléon entre 8 et 9 MeV / nucléon. Leur nombre de masse A est : . Ils apparaissent
autour du minimum de la courbe.
 Région des noyaux légers (Région I) : Ce sont des noyaux instables, leur nombre de masse A est :
, comme les noyaux d’Hydrogène . Ces noyaux peuvent fusionner pour former des
noyaux plus stables placés plus bas dans le diagramme avec libération d’énergie. Les réactions
nucléaires mise en jeu sont appelées réactions de fusion.
 Régions des noyaux lourds (Région III) : Ce sont des noyaux instables, leur nombre de masse A est :
, comme l’uranium 235 . Ces noyaux peuvent se briser en deux noyaux légers appartenant
au domaine de stabilité avec libération d’énergie. Ils subissent alors des réactions nucléaires appelées
réactions de fission.
Réalisé par Pr. AANIBA Abdelhalim Cours de physique
Remarque :
Les deux réactions de fusion et de fission ne sont pas spontanées,
mais provoquées.

III. Fission et fusion nucléaires


1. La fission nucléaire
La fission nucléaire est une réaction nucléaire provoquée, au
cours de laquelle un noyau lourd éclate en deux noyaux plus
légers sous l’impact d’un neutron .

Exemples :

Remarque :
Une réaction de fission donne naissance à des noyaux fils mais
aussi à des neutrons, ceux-ci peuvent provoquer d’autres fissions
nucléaires, contribuant ainsi à la naissance d’une réaction en
chaîne

 Si la réaction en chaine n’est pas contrôlée, elle s’effectue de


manière explosive, et c’est ce qui passe dans la bombe
atomique.

Réalisé par Pr. AANIBA Abdelhalim Cours de physique


 Dans les centrales nucléaires, la réaction en chaine est contrôlée pour produire une quantité d’énergie
souhaitée.
2. La fusion nucléaire
La fusion est une réaction nucléaire provoquée, au cours de
laquelle deux noyaux légers instables fusionnent pour former un
noyau plus lourd et plus stable.

Exemples :

Remarque :
Cette fusion ne peut pas être réalisée que si les deux noyaux ont une énergie cinétique suffisante pour
vaincre les forces de répulsion causées par les protons. Pour obtenir cette énergie, on crée alors une agitation
thermique à très haute température (d’environ 108 K). En conséquence, la réaction de fusion est appelée
réaction thermonucléaire.

IV. Bilan de masse et d’énergie d’une réaction nucléaire :


1. Cas général
Soit une réaction nucléaire quelconque d’équation :

Il y a deux façons de calculer l’énergie d’une réaction


nucléaire, soit :
 En utilisant la variation de masse du système :
[ ]
[ ]
 En utilisant les énergies de liaison des noyaux :
[ ) ]
Remarques :
 Si , on dit que la réaction libère de l’énergie au milieu extérieur.
 Si , on dit que la réaction reçoit de l’énergie du milieu extérieur.
 L’énergie libérée au cours d’une réaction nucléaire est :
| |

2. Quelques exemples
a. La fission nucléaire
Soit la réaction de fission nucléaire de l’Uranium 235 d’équation suivante :

Réalisé par Pr. AANIBA Abdelhalim Cours de physique


L’énergie de cette réaction nucléaire est :

*( ( ) ( ) )
( ( ) ( ))+

Ou :
( ) [ ( ) ]

 Cette réaction libère de l’énergie au milieu


extérieur : .

b. La fusion nucléaire
Soit la réaction de fusion nucléaire de l’Hydrogène
d’équation suivante :

L’énergie de cette réaction nucléaire est :

*( ) ( )+

Ou :
[ ]

 Cette réaction libère de l’énergie au milieu extérieur :


.

c. La radioactivité
Soit une réaction de désintégration d’équation suivante :

L’énergie de cette réaction nucléaire est :


[ ]
Ou :
[ ]

 Cette réaction libère de l’énergie au milieu extérieur :


.

d. La radioactivité
Soit une réaction de désintégration d’équation suivante :

L’énergie de cette réaction nucléaire est :

Réalisé par Pr. AANIBA Abdelhalim Cours de physique


[ ]
Ou :

 Cette réaction libère de l’énergie au milieu extérieur :


.

V. Applications et dangers de la radioactivité


1. L’effet biologique de la radioactivité
Tous les êtres vivants sont exposés à une certaine quantité
de radiations radioactives, et l’effet de ces radiations varie
selon leur nature, et selon la quantité des radiations
absorbée par l’organisme.

 Les rayons : peuvent être arrêtés par une feuille de papier. Ils
provoquent des brulures superficielles sur la peau.
 Les rayons : peuvent être arrêtés par une plaque
d'aluminium. Ils sont utilisés pour traiter certaines maladies
cancéreuses.
 Les rayons : peuvent être arrêtés par un mur de béton ou de
plomb. Ils sont utilisés dans le diagnostic des maladies.
2. Applications de la radioactivité
La radioactivité a des multiples applications dans plusieurs
domaines, comme :
✉ L’industrie : la production de l’énergie électrique, la recherche
de nouveaux matériaux, les appareils de détection et de mesure
ultrasensible, la conservation des aliments ….
✉ L’agriculture : élaboration de nouvelles variétés végétales par
transformations génétiques, éliminer des insectes et des micro-
organismes nuisibles …
✉ La médecine : le diagnostic et le traitement, utilisation de
traceurs radioactifs, analyse biochimique, radiothérapie,
stérilisation des instruments médicaux ….
3. Dangers de la radioactivité
Hiroshima, Nagasaki, Tchernobyl et dernièrement Fukushima sont
parmi les catastrophes nucléaires les plus violentes. Elles
permettent à l’humanité de sentir les dangers de la radioactivité…
Le nucléaire fait peur.
L’utilisation de la radioactivité dans de nombreux secteurs est à
l’origine de la production de déchets radioactifs qui, pour des
raisons techniques ou économiques, ne peuvent être réutilisé ou
recyclés. Ces déchets ont la particularité d’émettre des
rayonnements radioactifs pouvant présenter un risque pour
l’Homme et l’environnement.

Réalisé par Pr. AANIBA Abdelhalim Cours de physique


Leçon N°6 :
Dipôle RC

Introduction :

Dans les dispositifs électroniques comme les flashes


des appareils photographiques, on trouve une grande
variété des condensateurs.

 Qu’est-ce qu’un condensateur ?


 Quel est leur rôle dans les circuits électriques ?
Condensateur .
I. Rappel : Généralités sur les circuits électriques
 Dipôle : On appelle dipôle toute composante électrique possède deux bornes.
 Sens de courant électrique : Par convention, le courant électrique circule toujours de la borne positive
(+) vers la borne négative (-) à l’extérieur du générateur.
 Nature du courant électrique : Dans les métaux, le courant électrique est dû au déplacement des
électrons dans le sens contraire de sens conventionnel du courant électrique c.-à-d. de la borne négative
(-) vers la borne positive (+) à l’extérieur du générateur.
 Convention récepteur – générateur :
 Dans la convention générateur, la tension et le courant ont le même sens.
 Dans la convention récepteur, la tension et le courant ont de sens opposés.
 loi d’ohm : La loi d’Ohm est une loi physique qui lie l’intensité électrique traversant un conducteur
ohmique à la tension électrique appliquée entre ses bornes, tel que :

: est La résistance électrique de ce conducteur en (Ω).


 L'oscilloscope : C’est un appareil électrique permettant de visualiser la
tension électrique entre les bornes d’un dipôle électrique.
Pour visualiser la tension entre les bornes d’un récepteur électrique sur
l’oscilloscope, on branche la borne d’entrée de courant avec l’entrée Y de
l’oscilloscope (borne rouge), et la borne de sortie de courant avec la masse
(borne noire).

II. Le condensateur
1. Définition et symbole d’un condensateur
Le condensateur est un dipôle électrique composé de deux conducteurs
métalliques appelés armatures, séparés par un matériau isolant
diélectrique.

Son symbole dans le circuit électrique est :

Réalisé par Pr. AANIBA Abdelhalim Cours de physique


2. Charge d’un condensateur
a. Activité expérimentale
On réalise le circuit suivant comportant un condensateur, une
diode électroluminescente, un générateur de tension continue,
et un interrupteur K.
On place l’interrupteur K à la position (1) à un certain temps,
puis on le bascule à la position (2).
 Que remarquez – vous ?
b. Observation
Lorsqu’on bascule l’interrupteur K à la position (2), la diode
électroluminescente s’allume pendant un certain temps, cela indique qu’un courant électrique apparaît
pendant quelques instants dans le circuit (2).
 D’où vient ce courant électrique ?
c. Interprétation
 Le courant transitoire apparaît dans le circuit est dû au
déplacement des électrons quand le condensateur est branché
avec le générateur, ç-à-d en position (1), ce dernier provoque
une accumulation d’électrons sur l’armature B reliée à la borne
(-) du générateur et un défaut d’électrons sur l’armature A.
 L’armature A, reliée à la borne (+), se charge positivement
( ) et l’armature B se charge négativement ( ),
donc une tension électrique apparaît entre les armatures : le
condensateur se charge.
 Le courant ne peut circuler durablement, car le circuit est coupé
par la présence de l’isolant diélectrique du condensateur.

 La charge du condensateur ou la quantité d’électricité emmagasinée dans le condensateur est la


charge de l’armature positive, elle est notée , et son unité est Coulomb (C) :

Remarque :
Quand on bascule l’interrupteur K à la position (2), les électrons accumulés sur l’armature B du
condensateur reviennent à leur position d’origine, ce qui provoque le passage d’un courant électrique dans
le circuit (2), et c’est ce qui conduit à l’allumage de la diode LED. On dit que le condensateur se décharge
dans la diode.

3. Relation entre la charge électrique et l’intensité du courant électrique


Par définition, l’intensité du courant électrique correspond au débit de charges électriques transportées,
c’est-à-dire à la quantité d’électricité transportée au condensateur par unité de temps.
Dans le cas du courant variable, l’intensité du courant électrique est exprimée par la relation suivante :

: L’intensité du courant en (A).


: La charge du condensateur en (C).
: Le temps en (s).

Réalisé par Pr. AANIBA Abdelhalim Cours de physique


Remarque :
 Si : augmente, le condensateur se charge.
 Si : diminue, le condensateur se décharge.
4. Relation entre la charge d’un condensateur et la tension entre ses bornes
La charge électrique portée par une armature d’un condensateur est proportionnelle à la tension entre
ses bornes.

Le coefficient de proportionnalité est une caractéristique du


condensateur, il est appelé capacité du condensateur, notée . La
capacité s’exprime dans le (S.I) en Farad (de symbole F).

Selon l’armature considérée, la charge et la tension vérifient la


relation suivante :

: La charge du condensateur en (C).


: La tension entre les bornes du condensateur en (V).
: La capacité du condensateur en (F).
Remarque :
Pour les condensateurs usuels, les valeurs de capacité sont exprimées en sous-multiples du Farad :
; ; ;

5. Relation entre l’intensité du courant et la tension


En convention récepteur, on a :

( )
{
( ) ( )
Donc :
( ) [ ( )]
D’où :
( )

III. Association des condensateurs


1. Association en série
On considère deux condensateurs de capacités et branchés
en série, les deux condensateurs sont traversés par le même
courant électrique, donc :

Selon la loi d’additivité des tensions, on écrit :

Avec :
; ; ;

Réalisé par Pr. AANIBA Abdelhalim Cours de physique


On écrit, alors :
( )
D’où :

Généralisation :
La capacité du condensateur équivalente à un ensemble de condensateurs de capacités , , …,
branchés en série est :

 L’association en série des condensateurs permet d’obtenir un condensateur de capacité plus petite
pouvant supporter une tension plus grande, qui ne peut pas être supporté par chaque condensateur s'il est
utilisé séparément.
2. Association en parallèle :
On considère deux condensateurs de capacités et branchés
en parallèle.
D’après loi des nœuds, on a :

Donc :

( )
D’où :

Et puisque :
; ;
Alors :
( )
D’où :

Généralisation :
La capacité du condensateur équivalente à un ensemble de condensateurs de capacités , , …,
branchés en parallèle est :

 L’association en parallèle des condensateurs permet d’obtenir un condensateur de capacité plus grande
pouvant emmagasiner une charge plus grande sous une tension petite.

IV. Réponse d’un dipôle RC à un échelon de tension


1. Définitions
Le dipôle est l’association en série d’un conducteur ohmique de résistance et d’un condensateur de
capacité .
Réalisé par Pr. AANIBA Abdelhalim Cours de physique
Échelon de tension : est un signal électrique ( ). On distingue deux types :
Echelon de tension descendant Echelon de tension montant
Quand : : Quand : :
Quand : : Quand : :

2. Réponse d’un dipôle à un échelon de tension – étude expérimentale


On considère le montage électrique ci-contre : Le condensateur est initialement déchargé ( ( ) ).
On prend : ; ;
 A l’instant , on place K à la position (1), et on visualise la variation de tension en fonction du
temps. On obtient la courbe A : le dipôle est soumis à un échelon de tension montant : charge du
condensateur.
 Qu’on le condensateur se charge totalement, on bascule de la position (2). On obtient la courbe B : le
dipôle est soumis à un échelon de tension descendant : décharge du condensateur.

Observations expérimentales :
 La durée de charge et de décharge est égale à .
 On constate 2 régimes :
 Régime transitoire : La tension augmente (dans le cas de charge) et diminue (dans le cas de
décharge). Il est obtenu quand .
 Régime permanant : La tension reste constante, et égale à lors de la charge, et nulle lors de
décharge. Il est obtenu quand .

3. Réponse à un échelon montant de tension (charge du condensateur)- étude théorique


a. Équation différentielle vérifiée par la tension
A l’instant , on ferme l’interrupteur K. Le condensateur est initialement déchargé ( ) .
 D’après la loi d’additivité des tensions, on a :

Réalisé par Pr. AANIBA Abdelhalim Cours de physique


 Et d’après la loi d’Ohm :

On a :

Donc :

D’où :

On pose :
L’équation différentielle devient :

Remarque :
On a :

Donc :

Et :

On remplace dans loi d’additivité des tensions, on trouve :

D’où :

Finalement :

C’est l’équation différentielle vérifiée par la charge du condensateur pendant sa charge.


b. Solution de l’équation différentielle
On admet que la solution de l’équation différentielle s’écrit sous la forme :

( )
, , et sont des constantes à déterminer.
 Détermination de et en utilisant l’équation différentielle :
On a :
( )
Donc :

On remplace les deux expressions précédentes dans l’équation différentielle :

( )
Pour que cette expression soit vérifié, il faut que :
Réalisé par Pr. AANIBA Abdelhalim Cours de physique
{
Donc :

 Détermination de en utilisant les conditions initiales :


A l’instant , le condensateur est initialement déchargé, ç-à-d : ( )
Donc :
( )
Alors :

D’où :

Finalement, l’expression de la tension ( ) s’écrit sous la forme :

( ) ( )
Remarques :
 L’expression de la charge :
On a :

Donc :
( ) ( )

 L’expression de l’intensité du courant :


On a :

( )

( ) ( ) ( )
Donc :
( )

4. Réponse à un échelon descendant de tension (décharge de condensateur) - étude théorique


a. Équation différentielle vérifiée par la tension
On considère le circuit suivant, tel que le condensateur est chargé
totalement : ( ) , à l’instant on bascule
l’interrupteur K à la position (2), le condensateur se décharge dans
le conducteur ohmique .
 D’après la loi d’additivité des tensions, on a :

 Et d’après la loi d’Ohm :

On a :

Réalisé par Pr. AANIBA Abdelhalim Cours de physique


Donc :

D’où :

On pose :
L’équation différentielle devient :

Remarque :
On a :

Donc :

Et :

On remplace dans loi d’additivité des tensions, on trouve :

D’où :

Finalement :

C’est l’équation différentielle vérifiée par la charge du condensateur pendant sa charge.


b. b- Solution de l’équation différentielle
On admet que la solution de l’équation différentielle s’écrit sous la forme :

( )
et sont des constantes.
 Détermination de en utilisant l’équation différentielle :
On a :
( )
Donc :

On remplace les deux expressions précédentes dans l’équation différentielle :

( )
Pour que cette expression soit vérifié, il faut que :

Donc :

Réalisé par Pr. AANIBA Abdelhalim Cours de physique


 Détermination de en utilisant les conditions initiales :
A l’instant , le condensateur est initialement chargé, ç-à-d : ( )
Donc :
( )
Alors :

Finalement, l’expression de la tension ( ) s’écrit sous la forme :

( )
Remarques :
 L’expression de la charge :
On a :

Donc :
( )

 L’expression de l’intensité du courant :


On a :

( )

( ) ( )

( ) ( )
Donc :
( )

5. Constante du temps
a. Définition
La constante du temps d’un dipôle est la grandeur :
b. Analyse dimensionnelle de la constante du temps
 Pour le condensateur :

Donc :
[] [ ][ ]
[ ]
[ ] [ ] [ ]
[ ]
 Pour le conducteur ohmique :

Donc :

Réalisé par Pr. AANIBA Abdelhalim Cours de physique


[ ] [ ]
[ ]
[]
On en déduit que :
[ ]
[ ] [ ] [ ][ ]
[ ]
La constante du temps a une dimension de temps, elle s’exprime en seconde (s).
c. Détermination de la constante de temps

 Charge du condensateur : ( ) ( )
 Méthode ❶ :
A , on a : ( ) ( ) ( )
Donc : représente l’abscisse correspondante à l’ordonnée .
 Méthode ❷ : est l’abscisse du point d’intersection de la
tangente à la courbe à avec la droite .
 Décharge du condensateur : ( )
 Méthode ❶ :
A , on a : ( )
Donc : représente l’abscisse correspondante à l’ordonnée .
 Méthode ❷ : est l’abscisse du point d’intersection de la
tangente à la courbe à avec l’axe de temps.

V. Energie emmagasinée dans un condensateur


1. Mise en évidence expérimentale
✉ Quand on met l’interrupteur K à la position (1), le
condensateur se charge, et stocke une énergie électrique.
✉ Quand on bascule l’interrupteur K à la position (2), le
condensateur fournie cette énergie à la diode LED, et elle
s’allume.
✉ L’énergie emmagasinée dans un condensateur augmente
avec sa capacité , ou avec la force électromotrice du
générateur.

2. Energie emmagasinée dans un condensateur


 La puissance électrique reçue par le condensateur est :

Puisque :

Donc :
( )
Et puisque :

Réalisé par Pr. AANIBA Abdelhalim Cours de physique


Donc l’énergie emmagasinée par un condensateur est :

: En joule (J).
: En Farad (F).
: En Volt (V).
Remarque :
Considérant la relation , on trouve :

Réalisé par Pr. AANIBA Abdelhalim Cours de physique


Leçon N°7 :
Dipôle RL

Introduction :

La bobine peut utiliser dans une large variété des montages électriques, comme la
sonnette, les transformateurs électriques, le détecteur des métaux, les antennes,
des montages de démarrage d’un moteur à essence, …

 Qu’est-ce qu’une bobine ?


 Quelle est leur rôle dans le circuit électrique ?
 Comment se comporte-t-elle dans un circuit électrique ?
Bobine .
I. La bobine
1. Définition et symbole d’une bobine
Une bobine est un dipôle électrique constitué d’un enroulement d’un fil
métallique conducteur, généralement en cuivre, autour d’un cylindre isolant. Le fil
est recouvert d’une gaine ou d’un vernis isolant.

Son symbole dans le circuit électrique est :


: est une grandeur qui caractérise la bobine, elle s’appelle inductance de la
bobine, son unité est Henry (H).
: est la résistance interne de la bobine en (Ω).
Remarque :
Si la résistance interne de la bobine est négligeable , son symbole devient :

2. La tension aux bornes d’une bobine


La tension aux bornes d’une bobine d’inductance L et de résistance
interne r parcourue par un courant électrique d’intensité est donnée par la
relation suivante :
( )
 Si la résistance interne de la bobine est négligeable , la tension
entre ses bornes devient :
( )
 Si la bobine est parcourue par un courant d’intensité constante , alors :

Réalisé par Pr. AANIBA Abdelhalim Cours de physique


Et :
( )
⇒ La bobine se comporte comme un conducteur ohmique de résistance .
Remarque :

- Si l’intensité du courant électrique varie très rapidement, le terme prend une valeur très grande, et ainsi
( ), c’est le cas de l’ouverture d’un circuit comportant une bobine, alors on observe une surtension aux
bornes de la bobine. Ce phénomène est utilisé par exemple pour provoquer des étincelles aux bornes de la
bougie d’un moteur à essence.

3. L’influence d’une bobine sur le courant électrique dans un circuit


On réalise le montage expérimental ci-contre dans lequel les deux
lampes (1) et (2) sont identiques, et la résistance de la bobine et celle
du conducteur ohmique ont la même valeur .

 Lorsqu’on ferme l’interrupteur K, on remarque que la lampe L2


s’allume avant la lampe L1.
 Lorsqu’on ouvre l’interrupteur K, on remarque que la lampe L2
s’éteint avant la lampe L1.
Conclusion :
La bobine retarde l’établissement et l’annulation de courant électrique dans le circuit électrique.
II. Réponse d’un dipôle à un échelon de tension
1. Définition
Le dipôle est l’association en série d’un conducteur ohmique de résistance et d’une bobine
d’inductance , et de résistance interne .

La résistance totale du dipôle est :


2. Réponse d’un dipôle à un échelon de tension – étude expérimentale
On considère le montage électrique ci-contre.
On prend : ; ;
 A l’instant , on ferme l’interrupteur K, et on visualise la
variation de l’intensité du courant électrique en fonction du
temps . On obtient la courbe A : le dipôle est soumis à un
échelon de tension montant : L’établissement du courant
électrique.
 Qu’on l’intensité du courant devient constante, on ouvre
l’interrupteur K. On obtient la courbe B : le dipôle est soumis
à un échelon de tension descendant : L’annulation du courant
électrique.
Remarque :
On utilise la diode (D) dans le circuit pour éviter l'apparition d'étincelles causées par la surtension entre les
bornes de la bobine lors de l'ouverture de l’interrupteur K.
Réalisé par Pr. AANIBA Abdelhalim Cours de physique
Observations expérimentales :
 La durée de l’établissement et de l’annulation du courant électrique est égale à .
 On constate 2 régimes :
 Régime transitoire : L’intensité du courant augmente (dans le cas de l’établissement du courant) et
diminue (dans le cas de l’annulation du courant). Il est obtenu quand .
 Régime permanant : L’intensité du courant reste constante, et égale à lors de l’établissement du
courant, et nulle lors de l’annulation du courant. Il est obtenu quand .

3. Réponse à un échelon montant de tension (établissement du courant)- étude théorique


a. Équation différentielle vérifiée par l’intensité du courant électrique
On considère le circuit ci-contre. A l’instant , on ferme l’interrupteur K.
 D’après la loi d’additivité des tensions, on a :

 Et d’après la loi d’Ohm :

 La tension aux bornes de la bobine est :

Donc :

( )

On pose :

L’équation différentielle devient :

Réalisé par Pr. AANIBA Abdelhalim Cours de physique


Remarque :
On a :

Donc :

Alors :
( )

On remplace dans loi d’additivité des tensions, on trouve :

( )

Finalement :

C’est l’équation différentielle vérifiée par la tension .


b. Solution de l’équation différentielle

On admet que la solution de l’équation différentielle s’écrit sous la forme :

( )
, , et sont des constantes à déterminer.
 Détermination de et en utilisant l’équation différentielle :
On a :
( )
Donc :

On remplace les deux expressions précédentes dans l’équation différentielle :

( )

Pour que cette expression soit vérifié, il faut que :

Donc :

Réalisé par Pr. AANIBA Abdelhalim Cours de physique


 Détermination de en utilisant les conditions initiales :
A l’instant , on ferme K, ç-à-d : ( )
Donc :
( )

Alors :

D’où :

Finalement, l’expression de l’intensité du courant ( ) s’écrit sous la forme :

( ) ( )
Remarques :
 L’expression de la tension ()
On a :
( ) ( )
Donc :
( ) ( )

 L’expression de la tension ()
On a :
( )
( )
Donc :
( ) ( )

 Si est négligeable devant , alors :


Donc :
( ) et ( ) ( )
4. Réponse à un échelon descendant de tension (annulation du courant) - étude théorique

a. Équation différentielle vérifiée par l’intensité du


courant
On considère le circuit suivant, tel que l’intensité du courant est
constante : , à l’instant , on ouvre l’interrupteur K.
On considère que la diode (D) est idéale : .
 D’après la loi d’additivité des tensions, on a :

 Et d’après la loi d’Ohm :

Réalisé par Pr. AANIBA Abdelhalim Cours de physique


 La tension aux bornes de la bobine est :

Donc :

On pose :

L’équation différentielle devient :

Remarque :
On a :

Donc :

Alors :
( )

On remplace dans loi d’additivité des tensions, on trouve :

De même façon, on trouve que :

C’est l’équation différentielle vérifiée par la tension .


c. Solution de l’équation différentielle

On admet que la solution de l’équation différentielle s’écrit sous la forme :

( )
, et sont des constantes à déterminer.
 Détermination de en utilisant l’équation différentielle :
On a :
( )
Donc :

On remplace les deux expressions précédentes dans l’équation différentielle :

Réalisé par Pr. AANIBA Abdelhalim Cours de physique


( )
Pour que cette expression soit vérifié, il faut que :

Donc :

 Détermination de en utilisant les conditions initiales :


A l’instant , on a : ( )
Donc :
( )

Alors :

Finalement, l’expression de l’intensité du courant ( ) s’écrit sous la forme :

( )

Remarques :
 L’expression de la tension ()
On a :
( ) ( )
Donc :
( )

 L’expression de la tension ()
On a :
( )
( )
Donc :
( )

 Si est négligeable devant , alors :


Donc :
( ) et ( )

5. Constante du temps
a. Définition
La constante du temps d’un dipôle est la grandeur :

Réalisé par Pr. AANIBA Abdelhalim Cours de physique


b. Analyse dimensionnelle de la constante du temps
 Pour une bobine idéale :

Donc :
[ ] [ ][ ] [ ]
[ ]
[] []
[ ]
 Pour le conducteur ohmique :

Donc :
[ ] [ ]
[ ]
[]
On en déduit que :
[ ] [ ]
[ ] [ ]
[ ] [ ]
La constante du temps a une dimension de temps, elle s’exprime en seconde (s).
c. Détermination de la constante de temps

 Etablissement du courant : ( ) ( )
 Méthode ❶ :
A , on a :
( ) ( ) ( )
Donc : représente l’abscisse correspondante à l’ordonnée
.
 Méthode ❷ : est l’abscisse du point d’intersection de la
tangente à la courbe à avec la droite .
 Annulation du courant : ( )
 Méthode ❶ :
A , on a : ( )
Donc : représente l’abscisse correspondante à l’ordonnée
.
 Méthode ❷ : est l’abscisse du point d’intersection de la
tangente à la courbe à avec l’axe de temps.

III. Energie emmagasinée dans une bobine


1. Mise en évidence expérimentale
✉ Quand on ferme l’interrupteur K, un courant électrique
se passe dans la bobine. La diode (D) bloque le courant
de passer dans le moteur électrique.
✉ Quand on ouvre l’interrupteur K, le moteur électrique
(M) commence à tourner.

Réalisé par Pr. AANIBA Abdelhalim Cours de physique


✉ La bobine stocke une énergie magnétique lorsque le circuit est fermé, et la libère au moteur électrique
lorsque le circuit est ouvert.
✉ L’énergie emmagasinée dans la bobine augmente avec son inductance , ou avec l’intensité du courant
électrique qui la traverse.

2. Energie emmagasinée dans une bobine


 La puissance électrique reçue par une bobine est :

Pour une bobine idéale :

Donc :

( )
Et puisque :

Donc l’énergie magnétique emmagasinée par une bobine est :

: En joule (J).
: En Henry (H).
: En Ampère (A).

Réalisé par Pr. AANIBA Abdelhalim Cours de physique


Leçon N°8 :
Oscillations libres dans un circuit RLC série

Introduction :

Un circuit RLC série est une combinaison d’une résistance, un


conducteur, et une bobine, qui sont placées en série.
Ce type des circuits sont largement utilisés dans tous les
récepteurs de radio et de télévision.
 Quels sont les phénomènes électriques qui se produisent
dans un circuit RLC série ?
 Quels sont les paramètres physiques associés au circuit
RLC série ?

I. Décharge d’un condensateur dans une bobine


1. Présentation du montage expérimental
On réalise un circuit en associant en série :
 Un rhéostat de résistance ajustable .
 Un condensateur de capacité .
 Une bobine d’inductance et de résistance .
La résistance équivalente du montage est notée , tel que :

On place l’interrupteur K à la position (1) une durée suffisante pour


que le condensateur soit chargé, puis on le bascule à la position (2)
tout en visualisant sur l’écran d’un oscilloscope la tension aux
bornes du condensateur.
On obtient ainsi un circuit RLC en série dans lequel la charge emmagasinée dans le condensateur oscille
entre ses armatures, car le condensateur se décharge et se charge régulièrement, mais grâce à l’existence de
la résistance dans le circuit, la charge du condensateur diminue de même que la tension entre ses bornes, on
dit que les oscillations sont amorties. Et comme le circuit RLC ne comporte pas de générateur (ne comporte
pas une source externe d’énergie), les oscillations sont dites libres.
Explication de l’amortissement des oscillations :
L’amortissement est due au fait qu’une partie de l’énergie électrique se perd au niveau de la résistance du
circuit par effet Joule.

2. Régimes d’oscillations libres


Selon la valeur de la résistance totale du circuit , On distingue
trois régimes d’oscillations :
a. Régime pseudo – périodique
Le régime pseudo – périodique est observé quand la valeur de est
faible. Les oscillations sont libres et amorties et leur amplitude
décroit au cours du temps.
Le régime pseudo – périodique est caractérisé par la pseudo –

Réalisé par Pr. AANIBA Abdelhalim Cours de physique


période T, qui représente la durée entre deux passages successifs de la tension par sa valeur maximale.

b. Régime apériodique
Lorsque la valeur de la résistance totale est élevée, la tension
ne représente plus d’oscillations et tend lentement vers zéro,
on dit que l’amortissement est important. On appelle ce régime :
régime apériodique.

Remarque :
Il existe un régime frontière entre les deux régimes précédents appelé
régime critique, la valeur correspondante de la résistance est
appelée résistance critique . dans ce cas la tension tend
rapidement vers zéro sans oscillations.
c. Régime périodique
Le régime périodique est observé quand la valeur de est nulle. La
tension dans ce régime est alternative et leur amplitude reste
constante au cours du temps.

Le régime périodique est caractérisé par sa période propre .


Remarque :
Pour calculer graphiquement la période , on utilise la relation
suivante :

: représente le nombre des divisions correspond à une seule


période.
: représente la sensibilité horizontale de l’oscilloscope en (s/div).

3. Equation différentielle d’un circuit RLC série en régime libre


On considère un circuit série comme l’indique la figure ci – contre.
La loi d’additivité des tensions est :

Avec :

; ;
Donc :

Alors :

Avec :
Réalisé par Pr. AANIBA Abdelhalim Cours de physique
Le terme est celui qui est responsable à l’amortissement des oscillations. Il détermine selon la valeur
de , la nature du régime observé.

Remarque :
On a :

Avec :

; ; ;

Donc :

Soit finalement :

C’est l’équation différentielle vérifié par la charge .

II. Oscillations non amorties d’un circuit idéal LC


On considère un circuit (circuit ci-contre) constitué d’un condensateur de capacité C et d’une bobine
d’inductance L, considérée comme idéale (sans résistance interne).

1. Equation différentielle vérifiée par la tension Uc (t)


La loi d’additivité des tensions est :

Avec :

Donc :

Soit finalement :

Remarque :
On a :

Avec :
; ;

Donc :
Réalisé par Pr. AANIBA Abdelhalim Cours de physique
Soit finalement :

C’est l’équation différentielle vérifié par la charge .


 Le terme responsable à l’amortissement est nul, donc on obtient des oscillations sinusoïdales, et le
régime est périodique.

2. Solution de l’équation différentielle

Mathématiquement, la solution de l’équation différentielle s’écrit sous la forme :

: L’amplitude des oscillations (la valeur maximale atteinte par ) en (V) .


: La période propre des oscillations de la tension en (s).
: La phase des oscillations à t = 0 en (rad).

a. La période propre
Pour déterminer analytiquement la période propre , on y remplace la solution de l’équation différentielle.

On a :

Donc :

Alors :

( ) ( ) ( )

L’équation différentielle devient :

( )
Donc :

( )
Cette égalité se vérifie, si :

( ) √

 Dimension de la période propre T0 :


On a :

Donc :

Réalisé par Pr. AANIBA Abdelhalim Cours de physique


Et on a : 

Et : 

Finalement :

( )

La période propre a une dimension de temps.


Remarque :
Dans le régime pseudo – périodique, on considère que :

b. Détermination de et
Pour déterminer et , on utilise les conditions initiales suivants :
☻ A l’instant t = 0, on bascule l’interrupteur à la position (2), ç-à-d que :
☻ A l’instant t = 0, le condensateur est chargé, ç-à-d que :

 On a :

ç-à-d :

Donc :

Soit alors :
Donc : ou

 On a :

Donc :

ç-à-d : (*)

Si : 
Si : 

Alors : la valeur de qui vérifie la relation (*) est :

D’après la relation (*), on trouve :

D’où finalement :

Réalisé par Pr. AANIBA Abdelhalim Cours de physique


c. Expression de la charge et de l’intensité
 Expression de
On a :

ç-à-d : ( )

D’où finalement :
( )

Avec :
: La charge maximale du condensateur.
 Expression de
On a :

ç-à-d :

Donc :

Donc : √

D’où finalement : ( )

Avec :
√ : L’intensité maximale du courant électrique dans le circuit.

III. Transfert d’énergie entre le condensateur et la bobine.


1. L’énergie totale dans un circuit LC idéal
Dans un circuit , l’énergie totale du circuit est :

: l’énergie électrique stockée dans le condensateur 


: l’énergie magnétique emmagasinée dans la bobine 

Donc :

 Question : Montrer que l’énergie totale de l’oscillateur LC se conserve.

On a :

ç-à-d : ( ) √ ( )

Donc : ( ) ( )

Alors : ( ) ( )

Réalisé par Pr. AANIBA Abdelhalim Cours de physique


D’où finalement :

 L’énergie totale d'un circuit idéal est constante, elle est


égale à l'énergie initiale emmagasinée dans le condensateur.
 Lors d'oscillations non amorties, l'énergie électrique dans le
condenseur se transforme en énergie magnétique dans la bobine
et vice versa :

2. L’énergie totale dans un circuit RLC série


 Question : Montrer que l’énergie totale de l’oscillateur diminue au cours de temps.

On a :

ç-à-d :

Avec :

Donc :

Alors :

L’équation différentielle du circuit RLC est :

ç-à-d que :

D’où finalement :

 L’énergie totale d’un circuit série décroît progressivement


par effet joule. L’énergie totale n’est plus constante et cette
dissipation d’énergie due à l’existence de la résistance .

IV. Entretien des oscillations


Il est possible d’entretenir les oscillations du circuit série et
d’obtenir une tension oscillante d’amplitude constante en utilisant un
dispositif qui compense l’énergie dissipée par effet joule.

Le dispositif d’entretien est un générateur qui délivre une tension


proportionnelle à l’intensité du courant électrique, tel que :

Réalisé par Pr. AANIBA Abdelhalim Cours de physique


La loi d’additivité des tensions est :

Donc :

𝑼𝑮
Alors :

Soit finalement :

( )

Lorsqu’on règle à la valeur de , le terme responsable à l’amortissement s’annule, et l’équation


différentielle devient :

On obtient alors l'équation différentielle d’un circuit LC idéal, les oscillations sont entretenues et
l’amplitude devient constante.

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Leçon N°9 :
Transmission d’information – Modulation d’amplitude

Introduction :

La radio tient une place particulière dans les télécommunications, elle


est utilisée initialement pour les services de communications
(Transmission des informations) à longue distance. Certaines radios
permettent de faire cette service en utilisant une technique appelée
modulation d’amplitude (AM).
 Quel est le principe de la modulation d’amplitude ?
 Comment les informations sont-elles transmises très
rapidement et à longue distance utilisant la modulation
d’amplitude ?
 Comment ces information sont-elles reçues et traitées par les
radios ?

I. Les ondes électromagnétiques


1. Définition d’une onde électromagnétique
Les ondes électromagnétiques correspondent aux oscillations couplées d’un champ électrique ⃗ et d’un
champ magnétique ⃗ , dont ses amplitudes varient de façon sinusoïdale au cours du temps. Elles se
propagent dans l’air et dans le vide ainsi que dans certains milieux matériels. La vitesse de propagation des
ondes électromagnétiques dans le vide et l’air est : .
Elles sont caractérisées par leur fréquence et par leur longueur d’onde , tel que :

2. Domaines des ondes électromagnétiques


On rencontre différents types des ondes électromagnétiques, ayant des propriétés très différentes. Elles
comprennent un vaste domaine de longueur d’onde, elles sont classées en fonction de leurs fréquences dans
ce qu’on appelle le spectre électromagnétique, par leurs longueur d’onde croissantes, nous avons les rayons
gamma, les rayons X, les ultraviolets, la lumière visible, les infrarouges, les micro-ondes, et les ondes radio.

Réalisé par Pr. AANIBA Abdelhalim Cours de physique


II. Transmission de l’information
1. Emission et réception d’une onde électromagnétique
On réalise le montage suivant, tel que et sont deux fils
électriques conducteurs qui jouent respectivement le rôle
d'une antenne émettrice et d’une antenne réceptrice.
L’antenne émettrice est reliée avec un GBF qui donne un
signal sinusoïdal visualisé par l’oscilloscope (1), alors que
l’antenne réceptrice est reliée avec un oscilloscope (2).
Observation :
 On visualise sur l'oscilloscope (2) un signal sinusoïdal
reçu par le récepteur qui a la même fréquence et la
même forme que le signal émis par l’émetteur .
Explication :
L'antenne émettrice reçoit le signal électrique sinusoïdal de fréquence donné par le GBF et le
transforme en onde électromagnétique de même fréquence que le signal électrique ( ). Cette onde
se propage dans tout l'espace et elle est captée par l'antenne réceptrice qui la transforme en signal
électrique de même fréquence ( ).
Conclusion :
L'onde électromagnétique peut transmettre le signal qui contient l'information à certaines distances sans
aucun transport de matière et avec une vitesse égale à la célérité de lumière dans le vide.

2. Transmission de l’information
a. Nécessité d’une modulation
Les informations que l'on transmet par ondes hertziennes (paroles, musiques, images, ...) correspondent à
des signaux dont les fréquences sont de l'ordre du kilohertz (de 20 Hz à 20 kHz pour les ondes sonores). Ces
signaux basses fréquences (BF) ne peuvent pas être émis directement, car plusieurs problèmes se posent :
 La propagation des ondes BF se fait sur des faibles distances car elles sont frottement amorties, ce n’est
pas le cas des signaux hautes fréquences.

Réalisé par Pr. AANIBA Abdelhalim Cours de physique


 Le récepteur ne peut pas distinguer entre les différents signaux BF, ç-à-d ces signaux sont brouillés à
cause de la gamme étroite de basses fréquences.
 La dimension de l'antenne doit être de l'ordre de grandeur de la moitié de la longueur d'onde , ce qui
donnerait une taille gigantesque à l'antenne.
Par exemple, pour capter un signal BF de fréquence , et de longueur d’onde :

Il faut que la longueur de l'antenne est de :

Autrement dit, l’antenne est de dimension irréalisable techniquement.


b. La modulation : l’information et l’onde porteuse
Pour les raisons citées, la transmission des informations BF (images, vidéos, audio, ... etc) par voie
hertzienne nécessite l’utilisation d’une onde à haute fréquence appelée onde porteuse, elle représente le
support qui transmettre ces informations.

Les informations à transmettre sont converties en signaux électriques qui modifient (modulent) l’une des
grandeurs caractéristiques de l’onde porteuse, par exemple l’amplitude ou la fréquence. Il s’agit alors de :
 Modulation d’amplitude (AM).
 Modulation de fréquence (FM).
c. Principe de l’émission et la réception de l’information
À chaque émetteur , on attribue une valeur particulière de la fréquence de la porteuse, ainsi, un récepteur
pourra distinguer les différentes émissions.

Onde porteuse Modulation Démodulation


Réception
Emission

Le signal BF Séparation du Récupération


Transmission de
module l’une des signal BF
L’information
caractéristiques de (l’information) de
Signal BF la porteuse l’onde porteuse

On se limite dans la suite du cours à l’étude des signaux sinusoïdaux. Le signal réel (images, vidéos, audio,
... etc) peut toujours être ramené à un somme des signaux sinusoïdaux.

3. Tension sinusoïdale
Une tension sinusoïdale est un signal électrique qui varie au cours
de temps de façon sinusoïdale. Mathématiquement, elle s’exprime
par la relation :

( ) ( )

: L’amplitude de la tension sinusoïdale en Volt (V).


: La fréquence de la tension sinusoïdale en Hertz (Hz).
: La phase de la tension sinusoïdale à en radian (rad).

Réalisé par Pr. AANIBA Abdelhalim Cours de physique


III. Modulation d’amplitude
1. Le multiplieur
Le multiplieur (AD 633) est une composante électronique qui permet de réaliser la multiplication de l’onde
porteuse ( ) et d’un signal ( ) qui contient l’information à transmettre pour obtenir une tension ( )
modulée en amplitude.
Le multiplieur (AD 633) comporte deux entrées notées et et une sortie . On le représente dans le
circuit par le symbole suivant :

La tension ( ) à la sortie du multiplieur est proportionnelle au produit des tensions ( ) et ( )


appliquées à ses entrées, tel que :
( ) ( ) ( )
: est le coefficient du multiplication, il dépend de multiplieur, et il s’exprime en .
2. La modulation d’amplitude d’une tension sinusoïdale
 On applique à l’entrée une tension ( ) représente
l’onde porteuse de haute fréquence , tel que :
( ) ( )
 On applique à l’entrée la tension ( ( )), avec :
: est une tension continue appelée tension de décalage.
( ) : représente le signal informatif (signal modulant) de
basse fréquence :
( ) ( )
 La tension de sortie (signal modulé) ( ) est :
( ) ( ) ( ) ( )[ ( )]
( ) ( )[ ( )]

( ) [ ( )] ( )
On pose :
, et (appelée taux de modulation).
Alors :
( ) [ ( )] ( )
( ) ( ) ( )

Réalisé par Pr. AANIBA Abdelhalim Cours de physique


 On obtient alors, une tension modulée ( ) de haute fréquence , et d’amplitude ( ) qui varie au
cours du temps et contient l’information ( ) de basse fréquence, tel que :
( ) [ ( )]

Remarque :
La tension ( ( )) qui contient le signal informatif ( ) se trouve
dans l’enveloppe supérieure de la tension modulée modulée ( ).

3. Le taux de modulation
On a :
( ) [ ( )]
Et puisque :
( )
Donc l’amplitude de la tension modulée varie entre deux valeurs limites :
( )
{
( )
Alors :
( ) ( )
{
( ) ( )
D’où :

Donc l’expression de taux de modulation est :

Exemple :
Le taux de modulation pour la courbe ci-contre est :

Réalisé par Pr. AANIBA Abdelhalim Cours de physique


4. Qualité de la modulation
Pour obtenir une modulation de bonne qualité il faut que :
 La fréquence de l’onde porteuse doit être plus supérieure à la fréquence de la tension modulante,
tel que :

 La tension de décalage doit être plus grande à l’amplitude de la tension modulante ( ),


ç-à-d :

Pour éviter le phénomène de surmodulation.


Remarque :
 La surmodulation est le cas dans lequel l’enveloppe supérieure de la
tension modulée modulée ( ) n’a pas la même forme de la tension
modulante ( ). Pour éviter ce problème, on ajoute à la tension ( ),
une tension de décalage supérieure à , ce qui permet par la suite
la récupération complet du signal initial par démodulation.
 En utilisant l’oscilloscope en mode XY, on obtient un trapèze dans le cas
d’une bonne modulation.

IV. La démodulation
1. Définition
La démodulation est une technique qui consiste à récupérer à niveau le signal modulant ( ) qui contient
l'information. Elle s'opère en deux étapes :
 La détection d'enveloppe.
 L'élimination de la tension continue par filtrage.
2. Détecteur d’enveloppe
Le détecteur d’enveloppe est un quadripôle composé de :
 Une diode ( ) qui permet d’éliminer les alternances négatives de la tension modulée ( ).
 Un dipôle parallèle qui joue le rôle d’un filtre passe bas qui permet de laisser passer seulement les
basses fréquences (Elimination de la partie restant de la porteuse).
Remarque :
Pour obtenir une bonne détection d'enveloppe il faut que la constante de temps du dipôle vérifie la
condition suivante :

: La période de la porteuse ( ).
: La période de la tension modulante ( ).
Réalisé par Pr. AANIBA Abdelhalim Cours de physique
3. L'élimination de la tension continue
Le montage à utiliser est un dipôle série qui joue le rôle d’un filtre passe haut qui laisse passer
seulement les hautes fréquences, et bloque les tensions basses fréquences et les tensions continues.

4. Montage de la démodulation

V. Réalisation d’un récepteur radio AM


Un récepteur radio AM est constitué des éléments suivants :
 Une antenne qui capte les ondes radio.

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 Un circuit ( ) qui nous permet de sélectionner la fréquence de l’onde porteuse qu’on veut capter.
Cette sélection se réalise en variant l’inductance de la bobine ou la capacité du condensateur
jusqu’à que la fréquence propre du circuit ( ) soit égale à la fréquence de l’onde porteuse :


 Un circuit d’amplification (Avant la démodulation) : Afin d’obtenir une tension supérieure à la tension
seuil de la diode, il faut amplifier la tension délivrée par le circuit ( ).
 Un circuit de démodulation d’amplitude qui comporte un circuit de détection d’enveloppe et un autre
d’élimination de la tension continue.
 Un autre circuit d’amplification (Après la démodulation) : On amplifie l’onde de manière à obtenir une
tension suffisante aux bornes du haut-parleur. Ce circuit est constitué d’un potentiomètre, qui nous
permet de régler l’intensité du courant dans le haut-parleur.
 Un haut-parleur qui permet de transformer la tension à ses bornes en ondes sonores
Amplification

Amplification

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Cours physique – chimie 2BAC – SP

Chimie

Pr. AANIBA Abdelhalim Année scolaire : 2022/2023


Leçon N°0 :
Les questions qui se posent aux chimistes

Science de la transformation de la matière, la chimie est dans tout ! Elle intervient dans la fabrication de
produits de notre quotidien, mais aussi dans celle de produits pour l'industrie, le bâtiment, l'agriculture, la
santé… La chimie est à la fois la science de la compréhension de la structure de la matière et la science de
la création de toute nouvelle matière.

I. Les domaines de la chimie


1. La chimie de base (lourde)
Elle fabrique des produits de gros tonnages, en peu d'étapes de réaction, à partir de matières facilement
accessibles. Elle est composée de deux sous-secteurs :
 La chimie minérale.
 La chimie organique.
2. La chimie fine
À partir des produits de la chimie lourde, elle élabore des molécules complexes.
Les produits, obtenus en quantités beaucoup plus modestes que dans la chimie lourde peuvent être très
couteuse.

3. La parachimie
Dans ce secteur d'activité, elle fabrique des produits possédant des propriétés définies pour un usage
spécifique. Ces produits sont largement diffusés dans tous les secteurs industriels et auprès du grand public.

4. La pharmacie
Elle utilise des principes actifs élaborés par la chimie fine. Elle les formule, c'est-à-dire effectue des
mélanges pour les rendre assimilables, et les conditionne sous forme de médicaments et autres préparations
utiles à la santé des hommes et des animaux.

II. Les activités du chimiste


1. Que fait le chimiste ?
 Il isole des substances naturelles.
 Il crée de nouvelles molécules.
 Il caractérise ces nouvelles substances.
2. Quelles sont les techniques du chimiste ?
Parmi les méthodes suivies pour extraire, identifier, analyser, créer, purifier, recycler des produits, voici
celles qui ont été vues en classe de seconde ou de première :
 Extraction par un solvant.
 Distillation.
 Chromatographie.
 Reformage des hydrocarbures …

3. Quelles sont les interrogations du chimiste ?


 Les impacts des nouveaux produits sur l'environnement.
 Les coûts de production (en chimie industrielle).
 Le rendement et la durée de fabrication, c'est-à-dire les « meilleurs » conditions expérimentales.

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Leçon N°1 :
Transformations lentes et transformations rapides

Introduction
La combustion d’un gaz est une transformation rapide et la formation de rouille est une
transformation lente et les deux transformations sont des réactions d’oxydoréduction.

 Qu’est-ce qu’une réaction d’oxydoréduction ?


 Qu’est-ce qu’une transformation rapide et une transformation lente ?
 Peut-on accélérer ou ralentir une réaction chimique ?

I. Réactions d’oxydo – réductions : Rappel


1. Définitions
 Un oxydant est une espèce chimique capable de gagner un ou plusieurs électrons au cours d’une
transformation chimique.
 Un réducteur est une espèce chimique capable de perdre un ou plusieurs électrons au cours d’une
transformation chimique.
 L’oxydation est une perte d’un ou plusieurs électrons (c’est la formation de l’oxydant).
 La réduction est un gain d’un ou plusieurs électrons (c’est la formation du réducteur).
 La réaction d'oxydoréduction est une réaction chimique dans laquelle un ou plusieurs électrons sont
échangés entre un oxydant et un réducteur.

2. Couple oxydant / réducteur


 Deux espèces chimiques forment un couple oxydant/réducteur si l’on peut passer de l’une à l’autre par
gain ou perte d’électron(s). Il est représenté par le symbole :
 Le passage de l’oxydant au réducteur conjugué (au l’inverse) est exprimé par une écriture appelée demi –
équation électronique :

: étant le nombre des électrons échangés.


Remarque :
 Si l’oxydant est le réactif, la demi – équation électronique s’écrit sous la forme :

 Si le réducteur est le réactif, la demi – équation électronique s’écrit sous la forme :

3. Méthode d’écriture des demi – équations électroniques


 Écrire l’oxydant à gauche et le réducteur à droite, ou l’inverse, selon qui est le réactif entre les deux.
 Equilibrer tous les atomes autres que l’oxygène et l’hydrogène .
 Equilibrer les atomes en ajoutant des molécules d’eau (on est en solution aqueuse).

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 Equilibrer les atomes en ajoutant des protons (on est en milieu acidifié).
 Equilibrer les charges électriques en ajoutant des électrons au voisinage de l’oxydant.
4. Equation d’une réaction d’oxydoréduction
Une réaction d’oxydoréduction met en jeu un transfert d’électrons du réducteur d’un couple
⁄ vers l’oxydant d’un autre couple ⁄ .

En effet, On écrit les demi – équations électroniques correspondantes à chaque couple, puis o fait la somme
en équilibrant le nombre des électrons échangés :

( )

( )

II. Les transformations rapides et lentes


1. La transformation rapide
Les transformations rapides sont des transformations qui se produisent rapidement, de sorte que nous ne
pouvons pas suivre leur évolution à l'œil nu ou avec les appareils de mesure, C-à-d qu'il est impossible de
distinguer des états intermédiaires entre l'état initial et l'état final du système.

Exemples :
 Les réactions de combustion : combustion de butane.
 Les réactions de précipitation : précipitation de l’hydroxyde de cuivre (II) ( )
 La plupart des réactions acido-basiques.
2. La transformation lente
Les transformations rapides sont des transformations qui durent un certain temps, de sorte que leur
évolution peut être suivie à l'œil nu ou avec les appareils de mesure.

Exemples :
 Les réactions d'oxydoréduction sont souvent lentes, comme la formation de rouille.
III. Facteurs cinétiques
1. Définition
L’évolution temporelle des systèmes chimiques dépend de la nature des réactifs mis en présence, mais aussi
des conditions expérimentales.
Selon les conditions expérimentales, une réaction lente peut devenir rapide et vice-versa. Les paramètres
qui influent sur la vitesse d’évolution d’un système sont appelés facteurs cinétique.
Un facteur cinétique est tout paramètre capable de modifier la vitesse d’une réaction chimique. Parmi les
facteurs, on trouve :
 La température.
 La concentration initiale des réactifs.
 Le catalyseur.
 L’éclairement.
 La nature du solvant …

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2. L’influence de la concentration initiale des réactifs et de la température
 La vitesse d’évolution d’un système chimique est d’autant plus grande que les concentrations initiales en
réactifs sont plus importantes.
 La vitesse d’évolution d’un système chimique est d’autant plus grande que la température du milieu
réactionnel est plus élevée.

3. Application des facteurs cinétiques


On peut ralentir ou accélérer une transformation chimique en agissant sur les facteurs cinétiques :
 On accélère des transformations en augmentant la température du milieu réactionnel.
Exemple : utilisation d’une cocotte – minute pour cuire des aliments.
 On ralentit ou on bloque des transformations, en diminuant la température ou en diluant le mélange
réactionnel.
Exemple : conservation des aliments dans un réfrigérateur.

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Leçon N°2 :
Suivi temporel d’une transformation chimique – vitesse de la réaction

Introduction
Certaines réactions d'oxydoréduction sont des réactions lentes,
comme la réaction entre l’ion iodure et l’eau oxygénée .

 Comment peut-on suivre une transformation chimique


lente ?
 Comment peut-on déterminer sa vitesse de réaction ?

I. Suivi temporel d’une transformation chimique


La cinétique chimique est l’étude de l’évolution temporelle d’une réaction chimique. Son objectif est
déterminé l’avancement de la réaction en fonction du temps ( ) , pour cela nous utilisons des
techniques physiques et d’autres chimiques.

1. Les différentes techniques de suivi temporel d’une transformation


 Techniques physiques : Elles permettent de suivre la cinétique d’une transformation de façon continu,
parmi ces techniques, on trouve :
 La conductimétrie (liée à la concentration en ions) pour des espèces chimiques ioniques.
 La pression (ou le volume) dans le cas des espèces gazeuses.
 La mesure de pour les réactions acido-basiques.
Remarque :
Dans ces techniques, on fait lier la grandeur physique mesurée ( , , , , …) avec l’avancement de la
réaction ( ), puis on étudie l’évolution temporelle de ce dernier.

 Techniques chimiques : Le dosage d’une espèce chimique au cours d’une réaction en des intervalles de
temps déterminés.

 Expressions de la quantité de matière :

En fonction de En fonction de En fonction de En fonction de La conductivité

2. Rappel : Tableau d’avancement et l’avancement d’une réaction


 Pour suivre l’évolution de la quantité de matière des espèces chimiques participant à la réaction
chimique, on utilise l’avancement de la réaction qui s’exprime en (mol) et qui représente la quantité de
matière des réactifs disparus et la quantité de matière des produits formés selon les coefficients
stœchiométriques.
 Pour suivre l’évolution de la réaction, on construit un tableau descriptif en utilisant l’avancement de la
réaction qu’on appelle tableau d’avancement de la réaction.

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Equation de réaction
Etat du système Avancement Quantités de matière en (mol)
Etat initial ( ) ( )
Etat intermédiaire ( ) ( )
l’état final ( ) ( )

La quantité de matière La quantité de matière


( )
initiale de l’espèce A disparue de l’espèce A

La quantité de matière
restante de l’espèce A

 Avancement maximal et le réactif limitant :


Pour déterminer le réactif limitant parmi les deux réactifs A et B :
 On suppose que A est le réactif limitant, c-à-d que sa quantité de matière restante est nulle :
( )
( ) ( )
 On suppose que B est le réactif limitant, c-à-d que sa quantité de matière restante est nulle :
( )
( ) ( )
 On compare avec :
 Si , alors le réactif limitant est l’espèce A et .
 Si , alors le réactif limitant est l’espèce B et .

II. Vitesse volumique d’une réaction chimique


1. Définition
La vitesse volumique d’une réaction est définie par la relation :

: Le volume de la solution en litre (L) ou en (m3).


: L’avancement de la réaction en mole (mol).
: Le temps en seconde (s) ou en minute (min).
: La dérivée de l’avancement par rapport au temps .
: La vitesse volumique de réaction en (mol.m-3.s-1) ou en (mol.L-1.min-1).
2. Détermination de la vitesse de réaction à un instant
Pour déterminer la vitesse volumique d’une réaction chimique à un instant choisi, on utilise la courbe
( ) en suivant les étapes suivantes :
 On trace la tangente à la courbe ( ) à instant choisi.
 On calcule la valeur du rapport , qui représente le coefficient directeur de cette tangente :

 On le divise par le volume de la solution, on obtient alors la vitesse volumique ( ).

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Exemple :
Calculer en unité , la vitesse volumique de la
réaction à l’instant .
On donne le volume du mélange réactionnel est : .
Réponse :
On a :

3. Evolution de la vitesse de réaction au cours du temps


En observant la courbe ( ), on voit aisément que la pente des tangentes à la courbe diminue au cours
du temps, ça signifie que les coefficients directeurs de ces tangentes diminuent aussi au cours du temps,
donc :
Au cours d’une transformation chimique, la vitesse volumique de réaction diminue et tend vers 0 à la fin de
cette transformation.

Remarque :
En effet, au cours de la transformation, les réactifs sont consommés et leur concentration dans le
milieu diminue, nous avons vu précédemment que cela avait pour effet de ralentir la transformation.

III. Temps de demi – réaction


1. Définition
On appelle temps de demi – réaction ⁄ la durée nécessaire pour que l’avancement de la réaction égale à
la moitié de l’avancement final :
( ⁄ )

Remarque :
On ne considère jusqu’à maintenant que des transformations totales, l’avancement final est alors égal à
l’avancement maximal imposé par le réactif limitant, on écrit alors :

( ⁄ )

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2. Détermination du temps de demi – réaction ⁄

On détermine le temps de demi – réaction ⁄ à partir de la


courbe ( ) en suivant les étapes suivantes :
 On détermine par le traçage d’une asymptote
horizontale à la courbe ( ).
 On détermine sur la courbe.
 Le temps de demi – réaction ⁄ représente l’abscisse de
l’ordonnée .

3. Intérêt de temps de demi-réaction


Le temps demi-réaction donne une indication sur la vitesse moyenne d’une transformation. Il va aussi nous
permettre de choisir la méthode à utiliser pour le suivi d’une certaine transformation :

 Si ⁄ est trop faible (vitesse grande), il est impossible d’utiliser une technique de titrage, car
l’exécution de cette technique nécessite une certaine durée.
 D’autre part, les appareils de mesure (pH-mètre, conductimètre, spectrophotomètre) possèdent un certain
temps de réponse, le résultat de la mesure n’est pas instantané. Il ne faut donc pas que les
transformations soient trop rapides.

IV. Suivi de l'évolution temporelle d'une transformation chimique


1. Suivi de l'évolution temporelle d'une transformation chimique par le dosage
On se propose d'étudier la vitesse de la réaction entre les ions iodure et les ions peroxodisulfate .
A l’instant , On prépare une solution aqueuse (S) en mélangeant un volume d'une
solution d'iodure de potassium ( ( ) ( ) ) de concentration , avec un volume
d'une solution de peroxodisulfate de potassium ( ( ) ( )
) de concentration
.
 Les deux couples misent en jeu sont : et .
1. Ecrire les demi-équations d’oxydo-réduction, et déduire l’équation bilan de la réaction.
2. Déterminer les quantités de matière initiales des réactifs, et déduire ces concentrations molaires initiales
dans le mélange.
3. On observe le mélange : il change de teinte passant de l'incolore au jaune de plus en plus foncé, puis au
marron. Quelle la nature de réaction confirme cette observation ?
4. Remplir le tableau descriptif d’avancement de la réaction, et déterminer le réactif limitant et
l’avancement maximal .

L’équation de la réaction
L’état L’avancement Les quantités de matière en (mol)
Initiale
Intermédiaire
Finale

5. En utilisant le tableau d’avancement, montrer que :


( )
6. Déduire la concentration maximale de diiode formée à la fin de la réaction.

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7. Pour suivre l’évolution de cette réaction chimique, on prélève, régulièrement, un volume de
ce mélange, et on lui ajoute approximativement d'eau très froide et un peu d'empois d'amidon.
On dose le diiode en solution avec une solution de
thiosulfate de sodium ( ).
a. Pourquoi ajoute-t-on de l'eau froide au volume prélevé du
mélange ?
b. Quel est le rôle de l'empois d'amidon ?
c. A partir des résultats expérimentaux, on a construit la
courbe d'évolution ci-contre de la concentration en
fonction du temps ( ).
 Déterminer la valeur du temps de demi-réaction .
 Calculer la valeur de la vitesse volumique de réaction à
et à .

2. Suivi de l'évolution d'une transformation chimique par la mesure de la pression d’un gaz
Pour étudier la cinétique d’une réaction produisant des gaz, on peut suivre l’évolution de la pression des gaz
produits en fonction du temps. L’expérience suivante a pour but de déterminer le temps ⁄ de demi-
réaction de la réaction entre le zinc métallique et l’acide chlorhydrique dont l’équation est :

( ) ( ) ( ) ( ) ()

Dans un ballon, on verse un volume d’une


solution concentrée d’acide chlorhydrique ( )
de concentration . À l’instant , on
introduit une masse de de zinc ( ) . Très
rapidement, on ferme ce ballon avec un bouchon percé qui
permet de relier, par un tuyau, le ballon avec un manomètre.
On note, régulièrement, la valeur de la pression indiquée sur
le manomètre.

Données :
 La masse molaire du zinc : ( )
 L’équation d’état d’un gaz parfait : , avec
 Le volume du ballon vide : (on néglige le volume du tube connecteur devant celui du ballon)
1. Calculer ( ) la quantité de matière initiale des ions oxonium et ( ) la quantité de matière
initiale de zinc.
2. Compléter le tableau d’avancement de cette transformation. Déterminer le réactif limitant et .

L’équation de la réaction ( ) ( ) ( ) ( ) ()

L’état L’avancement Les quantités de matière en (mol)


Initiale
Intermédiaire
Finale

3. En appliquant l’équation d’état d’un gaz parfait et en utilisant le tableau d’avancement, trouver
l’expression de l’avancement à l’instant en fonction de , , , et . Avec : , tel
que est la pression initiale mesuré à l’instant , et est la pression mesurée à l’instant .

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4. Soit : la variation de pression maximale (mesurée à la fin de la réaction), et
l’avancement maximal. Montrer que :
( )

5. Cette expérience nous a permis de tracer la courbe dans


la figure ci-contre qui représente la variation de la
pression à l’intérieur du ballon en fonction du temps .
a. Déterminer graphiquement, la valeur du temps de demi-
réaction ⁄ .
b. Calculer la valeur de la vitesse volumique de réaction à
l’instant .

3. Suivi de l'évolution d'une transformation chimique par la mesure de la conductimétrie


On se propose d’étudier, par conductimétrie, la cinétique de l’hydrolyse du 2-chloro-2-méthylpropane qui
est noté .

À la température de 40°C, on plonge dans un bécher


contenant eau – acétone de volume , une cellule
conductimétrie préalablement étalonnée, puis on y ajoute un
volume de 2-chloro-2-méthylpropane .
On déclenche le chronomètre à l’instant où est ajouté
dans le mélange et on mesure la conductivité de la solution
à différentes dates.

La réaction qui a lieu au cours de la transformation étudiée a pour équation :

( ) ( )

La courbe ci-contre la variation de la conductivité de la


solution en fonction de temps .

Données :
 La masse molaire de : ( )
 La masse volumique de :
 Le volume du mélange réactionnel est :
 La conductivité d’une solution : ∑
1. Calculer la quantité de matière ( ) initiale de
2. Compléter le tableau d’avancement suivant et déduire
l’avancement maximal

L’équation de la réaction ( ) ( )

L’état L’avancement Les quantités de matière en (mol)


Initiale
Intermédiaire
Finale

Réalisé par Pr. AANIBA Abdelhalim Cours de chimie


3. Soit : ( ) la conductivité du mélange à un instant , et la conductivité du mélange à l’état finale.
Trouver l’expression de la conductivité ( ) en fonction de l’avancement , le volume , et les
conductivités molaires ioniques et .
4. Déduire l’expression suivante :
( ) ( )

5. Expliquer l’augmentation de la conductivité au cours de temps.


6. Déterminer le temps de demi-réaction ⁄ .
7. Calculer la vitesse volumique de la réaction à l’instant n.

V. Interprétation microscopique de la réaction chimique


Pour qu’une réaction chimique ait lieu, il faut que les entités chimiques des réactifs subissent des chocs
efficaces. Ceci est le cas lorsque l’énergie des entités est suffisante pour rompre leurs liaisons :

Choc inefficace Choc efficace


L’énergie n’est pas suffisante pour rompre les L’énergie est suffisante pour rompre les liaisons
liaisons et et

VI. Vitesse de réaction et facteurs cinétiques


Plus la fréquence de chocs est grande, plus il y aura une forte probabilité de chocs efficaces, plus la vitesse
de la réaction sera grande.

1. Influence de la température
L’élévation de la température accroît l’agitation thermique, elle augmente alors la fréquence des chocs et
aussi leur efficacité puisque les entités ont plus de vitesse donc plus d’énergie.
 La vitesse d’une transformation augmente avec la température du mélange réactionnel.
2. Influence de la concentration initiale des réactifs
On comprend aussi facilement que plus la concentration molaire initiale des réactifs est grande (il y a plus
de matière par unité de volume), plus la fréquence des chocs est importante.
 La vitesse d’une transformation est d’autant plus grande que la concentration molaire des réactifs est
grande.

Réalisé par Pr. AANIBA Abdelhalim Cours de chimie


Leçon N°3 :
Transformations chimiques s’effectuant dans les deux sens

Introduction
"Hydrangea" est un type des plantes qui sont caractérisées par
le changement de couleur de ses fleurs selon la nature du sol.
En sol acide, ses fleurs sont bleues, et dans le sol neutre, elles
sont blanches, et elles deviennent rouges dans le sol basique.

 Quelle est la grandeur physique responsable à ce


changement ? Et comment peut-il être mesuré ?
 Quelle est la nature des réactions chimiques liées à
cette grandeur ?
 La transformation chimique peut-elle être toujours
totale ?

I. Réactions d’acido – basiques : Rappel


1. Définitions
 Selon Bronsted, un acide est toute espèce chimique capable de céder un proton au cours d’une
transformation chimique.
 Selon Bronsted, une base est toute espèce chimique capable de capter un proton au cours d’une
transformation chimique.
 La réaction d'acido – basique est une réaction chimique dans laquelle un proton est échangé entre
un acide et une base.

2. Couple acide / base


 Deux espèces chimiques forment un couple acide / base si l’on peut passer de l’une à l’autre par gain ou
perte d’un proton .
 Le passage d’un acide à sa base conjugué (au l’inverse) est exprimé par une écriture appelée
demi – équation acidobasique (protonique) :

Remarque :
 Si l’acide est le réactif, la demi – équation protonique s’écrit sous la forme :

 Si la base est le réactif, la demi – équation protonique s’écrit sous la forme :

3. Equation d’une réaction d’acido – basique


Une réaction d’acido – basique met en jeu un transfert d’un proton de l’acide d’un couple
⁄ vers la base d’un autre couple ⁄ .
En effet, On écrit les demi – équations protoniques correspondantes à chaque couple, puis o fait la somme :

Réalisé par Pr. AANIBA Abdelhalim Cours de chimie


II. Le pH d’une solution aqueuse
1. Définition du pH d’une solution aqueuse
Les propriétés acides ou basiques des solutions aqueuses dépendent de leur concentration en ions oxonium
. Pour déterminer ces propriétés, on mesure le pH de ces solutions.

Pour des solutions aqueuses diluées, le pH est défini par la relation suivante :

: Représente la concentration des ions oxonium en (mol.L-1).


Remarques :
 est une grandeur sans unité.
 A partir de la mesure de , on peut déterminer la concentration des ions oxonium en utilisant la
relation :

 et sont inversement proportionnelles :

2. Mesure du pH
 On peut simplement avoir une indication sur la valeur du en utilisant :
 Des indicateurs colorés : ce sont des solutions aqueuses qui
changent sa couleur selon la valeur du pH.
 Le papier pH : qui prend une couleur spécifique selon l’acidité
de la solution.
 Pour être plus précis, on utilise un appareil de mesure appelé
pH-mètre. Celui-ci est un millivoltmètre qui mesure la
différence de potentiel entre deux électrodes : une électrode de
verre et une électrode de référence. Cette mesure se transforme
numériquement en valeur de .

III. Les transformations totales et les transformations limitées (non totales)


1. Les transformations totales
a. Activité 1
On dissout une quantité de chlorure d’hydrogène ( ) , dans un volume
d’eau distillée, on obtient une solution aqueuse d’acide chlorhydrique de concentration . A
l’aide d’un pH-mètre, on mesure le de cette solution et on trouve que .

 Les couples acido-basiques misent en jeu sont : ( )⁄ ( ) et ( )


⁄ ( ).

1. Ecrire l’équation bilan de la réaction.


2. Calculer la concentration de la solution d’acide chlorhydrique.
3. Complétez le tableau d’avancement suivant en utilisant , , et les avancements , , et .

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L’équation de la réaction
L’état L’avancement Les quantités de matière en (mol)
Initiale
Intermédiaire
Cas de disparition
totale de l’acide
Etat finale
expérimentale
4. Déterminer l’avancement maximal .
5. Déterminer la concentration finale en ions oxonium et déduire la valeur de l’avancement
final .
6. Comparer les avancements maximal et final, Que peut-on conclure ?
b. Conclusion
Une transformation est dite totale si son évolution s’arrête par la disparition totale d'au moins un des
réactifs du système chimique.
Pour une transformation totale :

2. Les transformations limitées


a. Activité 2
Dans une fiole jaugée, on introduit un peu de l’eau distillée et on ajoute un volume d’acide
éthanoïque . Puis on remplit la fiole jaugée avec de l’eau jusqu’à le trait de jauge pour obtenir
une solution S de volume . On immerge l'électrode de pH-mètre dans cette solution et on trouve
que .

On donne :
 La masse volumique de l’acide éthanoïque :
 La masse molaire de l’acide éthanoïque :
 Les couples acido-basiques misent en jeu : ( )⁄ ( ) et ( )⁄ ()

1. Écrire l'équation de réaction acido-basique entre l’acide éthanoïque et l’eau.


2. Calculer la quantité de matière initiale d’acide éthanoïque et déduire sa concentration dans la solution S.
3. Complétez le tableau d’avancement suivant.

L’équation de la réaction
L’état L’avancement Les quantités de matière en (mol)
Initiale
Intermédiaire
Cas de disparition
totale de l’acide
Etat finale
expérimentale
4. Déterminer l’avancement maximal .
5. Déterminer la concentration finale en ions oxonium et déduire la valeur de l’avancement
final .

Réalisé par Pr. AANIBA Abdelhalim Cours de chimie


6. Comparer les avancements maximal et final, Que peut-on conclure ?
b. Conclusion
Une transformation est dite limitée si son évolution s’arrête sans aucune disparition totale des réactifs du
système chimique.
Pour une transformation limitée :

3. Le taux d’avancement final d’une réaction chimique


Le taux d’avancement final d’une réaction chimique est égal au quotient de l'avancement final par
l'avancement maximal de cette réaction :

: est une grandeur sans unité, on peut l’exprimer en pourcentage.


 Si , alors la transformation est totale ( ).
 Si , la transformation est limitée ( ).

IV. Etat d’équilibre d’un système chimique


1. Sens d’évolution d’un système chimique
a. Activité 3
Question : Un système chimique évolue-t-il toujours dans le même sens ?
Om prépare une solution aqueuse (S) d’acide éthanoïque de concentration
par dissolution d’acide éthanoïque dans l’eau pure, puis on verse dans deux béchers A et B, un même
volume de la solution (S), et à l’aide d’un pH-mètre on mesure son . Doc ( )
 On ajoute avec précaution deux gouttes d’acide éthanoïque pur dans le bécher (1). Après agitation, on
mesure le de la solution obtenue. Doc ( )
 On ajoute environ d’éthanoate de sodium solide dans le bécher (2). Apres agitation,
on mesure le de la solution obtenue. Doc ( )

b. interprétation
 Lors de la préparation de la solution (S) d’acide éthanoïque, les ions oxonium , ça signifie que
l’acide éthanoïque réagit avec l’eau, selon la réaction acido-basique d’équation :
( ) () ( ) ( )

 En ajoutant les deux gouttes d’acide éthanoïque, on constate une diminution du , qui résulte donc
d’une augmentation de la concentration en ions oxonium , ça est expliqué par l’effet que le

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système a donc évolué dans le sens de la formation d’ions , c’est-à-dire dans le sens direct de
l’équation de la réaction mise en jeu :
( ) () ( ) ( )

 En ajoutant 0,5 g d’éthanoate de sodium, on observe une augmentation du pH et donc une diminution de
la concentration en ions , ça signifie que le système a donc évolué dans le sens de la disparation
d’ions , c’est-à-dire dans le sens inverse de la réaction :
( ) ( ) ( ) ()

 La réaction mise en jeu peut donc s’effectuer dans les deux sens. Donc l’écriture de la réaction est
modifiée en remplaçant la flèche par . On écrit alors :

( ) () ( ) ( )

c. Conclusion
Au cours de chaque transformation chimique limitée (non totale), une réaction se produite dans les deux
sens direct et inverse que on l'exprime par l'équation suivante :

Quand la transformation chimique est limitée, l’état final du système chimique est appelé état d’équilibre.
2. Interprétation microscopique de l’état d’équilibre
On considère le système chimique suivant :

 A l'état initial, le système contient les espèces chimiques et , la réaction se produit alors dans le sens
direct avec la vitesse .
 A l’état intermédiaire, et se réagissent, ç-à-d que ses quantités de matière ainsi que les chocs entre
elles diminuent, donc la vitesse diminue alors que les espèces chimiques et apparaissent et la
réaction alors commence se produire dans le sens inverse avec la vitesse , leurs quantités de matière,
ainsi que les chocs entre elles augmentent, donc la vitesse augmente.
 Lorsque les deux vitesses et s'égalent, le système n'évolue plus. C'est l'état d'équilibre dynamique.

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Leçon N°4 :
Etat d’équilibre d’un système chimique

Introduction
Tout système mécanique s’évolue spontanément vers un état d’équilibre.
C’est le cas pour les systèmes chimiques dans une transformation limitée.
.
On associe à chaque réaction chimique une constante appelée constante
d’équilibre, notée K.

 Qu’est-ce qu’une constante d’équilibre ?


 Comment peut-elle déterminée ?
 Quelles sont les facteurs influançant cette constante ?

I. Quotient de la réaction
1. Définition
Le quotient de réaction est une grandeur qui caractérise un système chimique dans un état donné. Sa
valeur, au cours de la réaction permet de déterminer le sens d’évolution du système considéré. Son
expression dépend de la nature du système.
On considère une réaction limitée d’équation suivante :

Le quotient de réaction dans un état donné du système chimique est défini par :
[ ] [ ]
[ ] [ ]
[ ], [ ], [ ], et [ ] sont des concentrations molaires.
Remarques :
 est une grandeur sans unité.
 Par convention les espèces solide n’intervient pas dans l’expression de , selon les espèces chimiques
aqueuses qui interviennent dans son expression.
 Si l’une des espèces est l’eau, solvant de la réaction, on remplacera sa concentration par le chiffre 1.
2. Exemples dans un milieu homogène
Ecrire l’expression de quotient de réaction dans les cas suivants :
 Réaction d’un acide avec l’eau :
[ ][ ]
[ ]
 Réaction de l’acide éthanoïque avec l’ammoniac .
[ ][ ]
[ ][ ]
 Réaction des ions iodure avec l’eau oxygénée .
[ ]
[ ] [ ][ ]

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3. Exemples dans un milieu hétérogène
Ecrire l’expression de quotient de réaction dans les cas suivants :
 Soit la réaction de précipitation :

[ ][ ]
 Soit la réaction suivante : .
[ ][ ]
 Réaction entre et
[ ]
[ ]
II. Quotient de réaction dans l’état d’équilibre
A l’état d’équilibre, l’avancement finale de la réaction est symbolisé par tel que :

1. Conductance d’une solution électrolytique


 La conductance d’une portion d’une solution ionique est définie par :

: En Siemens (S), : En Ampère (A), : En Volt (V)


 La conductance est proportionnelle à la conductivité d’une solution ionique, tel que :

: En (S.m-1)
: C’est une constante appelée constante de la cellule, en (m-1).

 Pour une solution électrolytique contenant des ions de concentrations molaires [ ], la conductivité
est exprimée par la relation :
∑ [ ]

: La conductivité molaire ionique de chaque ion en (S.m².mol-1).


[ ] : La concentration molaire de chaque ion en (mol.m-3)
2. Détermination de par conductimétrie

 Activité :
On prépare trois solutions aqueuses d’acide éthanoïque , de volume et de différentes
concentrations molaires en soluté apporté . On mesure la conductivité des différentes solutions préparées à
température 25°C. Les résultats obtenus sont notés dans le tableau suivant :

37,2 11,4 5,2

On donne les conductivités molaires ioniques :


et

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1. Compléter le tableau d’avancement de la réaction suivant :

L’équation de la réaction
L’état L’avancement Les quantités de matière en (mol)
Initiale
Intermédiaire
Etat d’équilibre

2. En exploitant le tableau d’avancement, montrer que les concentrations molaires à l’état d’équilibre
s’écrivent sous la forme :
[ ] [ ]

[ ]
{
3. Exprimer le quotient de la réaction à l’équilibre en fonction de [ ] et .
4. Calculer dans chaque cas la concentration [ ] des ions d’oxonium et le quotient de la réaction
à l’équilibre. Noter les résultats dans le tableau suivant :

37,2 11,4 5,2


[ ] ( )

5. Que remarquez-vous ? Conclure.


3. La constante d’équilibre d’une réaction chimique
La constante d’équilibre est la valeur qui prend le quotient de réaction à l’état d’équilibre :

Pour une réaction en solution aqueuse d’équation :

La constante d’équilibre s’écrit sous la forme :


[ ] [ ]
[ ] [ ]
Remarques :
 La constante d’équilibre est une grandeur sans unité.
 La constante d’équilibre est indépendante de la composition initiale du système, elle ne dépend que de
la température.

Exemples :

Solution Acide méthanoïque Acide éthanoïque Acide benzoïque


Valeur de à

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III. Les facteurs agissant sur le taux d’avancement final
1. Influence de l’état initial du système sur le taux d’avancement final
Le tableau ci-dessous représente les valeurs du taux d’avancement final des trois solutions d’acide
méthanoïque de concentrations différentes :

Le taux d’avancement
Plus la solution est diluée, plus le taux d’avancement final est grand.
 Le taux d’avancement final d’une réaction dépend de l’état initial du système chimique.
2. Influence de la constante d’équilibre sur le taux d’avancement final
Le tableau ci-dessous représente les valeurs du taux d’avancement final des trois solutions d’acide
différentes mais elles ont mêmes concentration initiale :

Solution acide méthanoïque acide éthanoïque acide benzoïque


Valeur de à 25°C
Le taux d’avancement
Question : Au cours de la réaction d’un acide avec l’eau , montrer que :

Plus la constante d’équilibre d’une réaction est élevée, plus le taux d’avancement final est grand.

 Le taux d’avancement final d’une réaction dépend de la constante d’équilibre .


Remarque :
Si : , la transformation étudiée est considérée comme totale.

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Leçon N°5 :
Transformations associées à des réactions acido-basiques en solution
aqueuse

Introduction
Dans les piscines olympiques, les bactéries sont éliminées par les
ions hypochlorite en ajoutant de l'eau de javel, tel que le
.
de l’eau de piscine doit être compris entre et .

Pour que l'eau de la piscine ne présente aucun danger pour les


baigneurs, la concentration massique de chlore dans l'eau ne doit
pas dépasser .
 Comment ces valeurs peuvent-elles être ajustées ?

I. Réaction d’autoprotolyse de l’eau


1. Activité 1
L’eau pure est un mauvais conducteur de l’électricité, donc elle contient une petite quantité des ions.
Mesurons le de l’eau pure, on trouve à . Ceci signifie que la concentration des ions
oxonium dans cette eau est de :
[ ]
D’où proviennent-ils ces ions ?
 Puisqu’il n’y a que des molécules d’eau dans une eau pure, ce sont ces molécules d’eau qui ont
données naissance aux ions oxonium .
 Ceci est expliqué par le fait les molécules réagissent entre eux selon une réaction acido-basique.
2. Réaction d’autoprotolyse de l’eau
L’eau est un ampholyte, elle joue le rôle d’un acide et d’une base, il existe donc une réaction acido-basique
entre l’acide et la base , selon l’équation :

Cette réaction est appelée autoprotolyse de l’eau.


Remarque :
L’autoprotolyse de l’eau est une réaction acido-basique très limitée :
3. Produit ionique de l’eau
A la réaction d’autoprotolyse de l’eau, on associe une constante d’équilibre appelée produit ionique de
l’eau, tel que :
[ ] [ ]
 est indépendant de la nature des espèces dissoutes dans la solution, il ne dépend que de la
température.
 A , pour toutes les solutions aqueuses :
 Généralement en chimie, pour toute constante d’équilibre , on associe une autre constante notée , tel
que : .
Ici on a alors :

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4. Echelle de pH
 Une solution est dite acide, si elle contient plus d’ion oxonium que des ions hydroxyde ,
c-à-d :
[ ] [ ]
Alors :
[ ][ ] [ ][ ]
Donc :
[ ]
D’où :
[ ]
Alors :
[ ]
Finalement :

Donc à , pour une solution acide :


De même, on trouve :
 Pour une solution neutre :
[ ] [ ]
Donc :

D’où :

 Pour une solution basique :


[ ] [ ]
Donc :

D’où :

II. Constante d’acidité d’un couple acide/base


1. Définition
Un acide réagit avec l’eau selon l’équation suivante :

On appelle la constante d'équilibre associée à cette réaction, constante d'acidité du couple , elle se
note , tel que :

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[ ] [ ]
[ ]
 La constante d’acidité est une grandeur sans unité, et elle ne dépend que de la température.
 On utilise aussi la constante , tel que :

ç-à-d :
2. Relation entre et
Pour tout couple acide / base , on a :
[ ] [ ]
[ ]
D’où :

[ ] [ ] [ ] [ ]
( ) [ ] [ ]
[ ] [ ] [ ]
[ ]
[ ]
Finalement :
[ ]
[ ]
De façon générale :
[ ]
[ ]

III. Comportement des acides et des bases dans une solution aqueuse
1. Comportement des acides dans une solution aqueuse
a. Activité 1
On considère deux solutions (S1) et (S2) d’acides et de même concentration
 (S1) : Solution d’acide éthanoïque , tel que : .
 (S2) : Solution d’acide méthanoïque , tel que : .
 On mesure à 25°C, le des deux solutions, on trouve : et .
 Calculer le taux d’avancement final pour chaque solution, Quel est l’acide qui dissocie plus dans
l’eau ?
Le tableau d’avancement est :

L’équation de la réaction
L’état L’avancement Les quantités de matière en (mol)
Initiale
Intermédiaire En excès
Etat d’équilibre

On a :
[ ] [ ]

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A.N :

{
L’acide méthanoïque est plus dissocié dans l’eau que l’acide éthanoïque , car :

b. Conclusion
Pour des solutions des acides de même concentration , un acide est plus dissocié dans l’eau, ç-à-d son taux
d’avancement final est plus grand (acide fort), quand :
 de la solution de cet acide est faible.
 La constante d’acidité du couple mis en jeu est grande et donc le est faible.
2. Comportement des bases dans une solution aqueuse
a. Activité 2
On considère deux solutions (S1) et (S2) d’acides et de même concentration
 (S1) : Solution d’ammoniac , tel que : .
 (S2) : Solution de méthylammine , tel que .
 On mesure à 25°C, le des deux solutions, on trouve : et .
 Calculer le taux d’avancement final pour chaque solution, Quel est la base qui dissocie plus dans
l’eau ?
Le tableau d’avancement est :

L’équation de la réaction
L’état L’avancement Les quantités de matière en (mol)
Initiale
Intermédiaire En excès
Etat d’équilibre

On a :

[ ] [ ] [ ]
[ ]
A.N :

{
Le méthylammine est plus dissocié dans l’eau que l’ammoniac , car :

c. Conclusion
Pour des solutions des bases de même concentration , une base est plus dissocié dans l’eau, ç-à-d son taux
d’avancement final est plus grand (base forte), quand :
 de la solution de cette base est grand.

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 La constante d’acidité du couple mis en jeu est faible et donc le est grande.
Remarque :
La constante d’équilibre de la réaction d’une base avec l’eau est :
[ ] [ ] [ ] [ ] [ ] [ ]
[ ] [ ]
[ ] [ ] [ ] [ ] [ ]

: est la constante d’acidité du couple ⁄ .

IV. Diagramme de prédominance et de distribution d’espèces acides et basiques en


solution
1. Diagramme de prédominance
On a :
[ ]
[ ]
On distingue 3 cas :
 Si :
[ ] [ ]
[ ] [ ]
[ ] [ ]
L’acide est le prédominant.
 Si :
[ ] [ ]
[ ] [ ]
[ ] [ ]

Aucune espèce chimique ne prédomine.


 Si :
[ ] [ ]
[ ] [ ]
[ ] [ ]
La base est la prédominante.

2. Diagramme de distribution
On associe à chaque couple acide / base un digramme de distribution qui représente le pourcentage de
chaque espèce en fonction du de la solution.
On considère une solution aqueuse de concentration contenant l’acide et sa base conjuguée .
 Le pourcentage de l’acide dans la solution est :
[ ]
[ ] [ ]
 Le pourcentage de la base dans la solution est :
[ ]
[ ] [ ]
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Avec :
[ ] [ ]
 Si :

Donc :
[ ] [ ]
Alors :

3. Applications aux indicateurs colorés acido-basiques


Les indicateurs colorés acido-basiques sont des solutions aqueuses constitués par des couples acide / base
symbolisé par ⁄ dont les espèces conjuguées ont des teintes différentes.

L’acide réagit avec l’eau selon l’équation :

Donc on écrit :
[ ]
[ ]
 La teinte de l’indicateur coloré dépend de l’espèce qui prédomine et donc du pH de la solution.
 On admet que l’indicateur prend sa teinte basique, c’est-à-dire celle de , si :
[ ] [ ]
[ ] [ ]
 On admet que l’indicateur prend sa teinte acide, c’est-à-dire celle de , si :
[ ] [ ]
[ ] [ ]
 Dans la zone , l’indicateur coloré prend une teinte sensible
intermédiaire entre la teinte acide et la teinte basique. Cette zone est appelée zone de virage de
l’indicateur coloré.

V. Constante d’équilibre associée à une réaction acido-basique


Soit une réaction acido-basique entre l’acide du couple ⁄ (sa constante d’acidité ), et la
base du couple ⁄ (sa constante d’acidité ).

L’équation de la réaction est :

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 L’expression de est :
[ ] [ ]
[ ]
 L’expression de est :
[ ] [ ]
[ ]
 L’expression de la constante d’équilibre associe à la réaction acido-basique précédente est :
[ ] [ ]
[ ] [ ]
[ ] [ ] [ ] [ ] [ ] [ ]
[ ] [ ] [ ] [ ] [ ] [ ]
D’où :

VI. Titrages acido-basiques


1. Définition
 Le dosage (ou titrage) consiste à
déterminer la concentration d'une espèce
chimique dite espèce titrée présente dans
une solution, en faisant réagir cette espèce
avec une autre espèce chimique dite
espèce titrant de concentration connue.
 Lors une réaction de titrage d’un acide
(espèce titrée) par une base
(espèce titrant), il se produit une réaction
acido-basique entre cet acide et la
base selon l’équation :

2. Caractéristiques de la réaction de titrage (dosage)


La réaction de titrage doit être :
 Rapide : le système atteint rapidement son état final.
 Totale : La réaction s’arrête avec la disparition totale d’au moins un des réactifs, ç-à-d :
 Unique : la réaction se produit seulement entre l'espèce titrant et l'espèce titrée.
3. L’équivalence acido-basique
 L’équivalence, notée E, du titrage acido-basique d’un acide par une base est l’état dans lequel
l’acide et la base disparaissent complètement en même temps du milieu réactionnel.
 A l’équivalence, le volume ajouté de la base est appelé volume d’équivalence, et noté ou .
On considère la réaction de titrage d’un acide de concentration inconnue et de volume par la
base de concentration et de volume .

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Le tableau d’avancement de la réaction mise en jeu est :

L’équation de la réaction
L’état L’avancement Les quantités de matière en (mol)
Initiale
Intermédiaire En excès
A l’équivalence

A l’équivalence, l’acide et la base disparaissent complètement, ç-à-d :

{ {

Remarques :
 Avant l’équivalence : La base est le réactif limitant (réactif titrant).
 Après l’équivalence : L’acide est le réactif limitant (réactif à titrer).
 On repère l’équivalence E par la variation de l’une des grandeurs physiques qui caractérisent le mélange
réactionnel : le , la conductivité , ou la couleur de la solution.

VII. Titrage pH-métrique


1. Dosage d’un acide par une base
Exemple : Dosage d’une solution d’acide éthanoïque par une solution d’hydroxyde sodium

On introduit dans un bécher un volume d’une solution d’acide éthanoïque de concentration


inconnue . La burette graduée contient la solution d’hydroxyde sodium de concentration
. Un pH-mètre permet de suivre le de la solution après chaque ajout
d’hydroxyde de sodium. On donne : ⁄ .

 L’équation de la réaction du dosage :


La réaction du dosage est totale, donc on utilise une seule flèche dans l’équation :

 Le tableau d’avancement de la réaction du dosage :


L’équation de la réaction
L’état L’avancement Les quantités de matière en (mol)
Initiale
Intermédiaire En excès
A l’équivalence

 La relation d’équivalence :
A l’équivalence, l’acide et la base disparaissent complètement, ç-à-d :

{ {

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 La courbe :
La représentation graphique fait
apparaitre trois parties :
 Partie AB : augmente
légèrement.
 Partie BC : augmente
brusquement, et le mélange passe de l’état acide à
l’état basique. Cette partie contient le point
d’équivalence E ( )
 Partie CD : augmente
légèrement, et le mélange reste basique.

 La constante d’équilibre K de la réaction de dosage :


A partir de l’équation de la réaction, on a :
[ ] [ ] [ ]
[ ] [ ] [ ] [ ] [ ]
[ ] [ ]
[ ] [ ] [ ]

 On constate que , donc la réaction de dosage est totale.

 Le taux d’avancement final de la réaction de dosage : (cas de )


A partir de la courbe , la valeur de correspondante à est :

On a :

 Détermination de :
Puisque , donc le réactif limitant est la base .
Alors :

 Détermination de :
A partir du tableau d’avancement, on a :

[ ]
[ ]

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Finalement :

Application numérique :

 La réaction de dosage est totale.

2. Dosage d’une base par un acide


Exemple : Dosage d’une solution d’ammoniac par une solution d’acide chlorhydrique
.
On dose un volume d’une solution d’ammoniac de concentration inconnue par
une solution d’acide chlorhydrique de concentration
On donne : ⁄ .

 L’équation de la réaction du dosage :

 Le tableau d’avancement de la réaction du dosage :


L’équation de la réaction
L’état L’avancement Les quantités de matière en (mol)
Initiale
Intermédiaire En excès
A l’équivalence

 La relation d’équivalence :
A l’équivalence, l’acide et la base disparaissent complètement, ç-à-d :

{ {

 La courbe :
La représentation graphique fait apparaitre
trois parties :
 Partie AB : diminue légèrement.
 Partie BC : diminue
brusquement, et le mélange passe de l’état basique à
l’état acide. Cette partie contient le point d’équivalence
E( )
 Partie CD : continue à diminuer, et le
mélange reste acide.

 La constante d’équilibre K de la réaction de dosage :


A partir de l’équation de la réaction, on a :

Réalisé par Pr. AANIBA Abdelhalim Cours de chimie


[ ]
[ ] [ ]

 On constate que , donc la réaction de dosage est totale.

 Le taux d’avancement final de la réaction de dosage : (cas de )


A partir de la courbe , la valeur de correspondante à est :

On a :

 Détermination de :
Puisque , donc le réactif limitant est l’acide .
Alors :

 Détermination de :
A partir du tableau d’avancement, on a :

[ ]

Finalement :

Application numérique :

 La réaction de dosage est totale.

3. Détermination du point d’équivalence

Méthode des tangentes Méthode de la dérivée


 On trace deux droites parallèles (T1) et (T2)  On trace sur la courbe la courbe ,
tangentes à la courbe de deux côtés une autre courbe représentant la
de la région contenant le point d’équivalence .
dérivée de par rapport au en fonction de
 On trace une troisième droite (T) parallèle et .
équidistante de deux droites (T1) et (T2).
 A l’abscisse , la fonction passe par un
 La droite (T) coupe la courbe au
point d’équivalence : extremum :
 Un maximum pour le dosage de l’acide.
( )  Un minimum pour le dosage de la base.

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VIII. Suivi colorimétrique d’un titrage acido-basique
1. Principe
S'il s'agit uniquement de repérer le volume d’équivalence , on peut utiliser un indicateur coloré acido-
basique convenablement choisi.
Dans un titrage colorimétrique, l’équivalence est repérée par le changement de couleur d’un indicateur
coloré ajouté dans la solution titrée au début du titrage.

2. Choix de l’indicateur coloré


Pour qu’un indicateur coloré permettre de repérer avec précision l’équivalence d’un titrage acido-basique,
il faut que sa zone de virage contienne la valeur du pH à l’équivalence .

Exemples des indicateurs colorés :

Indicateur coloré Teinte acide Zone de virage Teinte basique


Hélianthine Rouge jaune
Vert de bromocrésol Jaune Bleu
Rouge de chlorophénol Jaune Rouge
Bleu de bromothymol Jaune Bleu
Rouge de crésol Jaune Rouge
Phénolphtaléine Incolore Rose
Jaune d’alizarine R Jaune Rouge
Carmin d’indigo Bleu Jaune

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