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COURS DE BIOPHYSIQUE
Lieu de l'activité : CAMPUS DE KARHALE
Nbre d’heures : 45 h
Objectifs
• L’objectif de ce cours est double. Il s’agit d’une part d’appliquer les lois fondamentales
et principes vus au cours de physique, dans des situations concrètes étroitement liées à
la biologie et à la médecine.
• Il s’agit ensuite, d’introduire de nouveaux concepts de physique qui jouent un rôle
fondamental dans la compréhension des matières directement liées à la médecine
comme la physiologie, la radiothérapie et l’imagerie médicale.
Contenu
• Module 1 : Physique appliquée à la physiologie. Ce module porte sur l’étude des aspects
physiques liés à la vision et à l’audition ainsi qu’à la biomécanique des os et à la circulation
sanguine.
• Module 2 : Bases de la Physique des Rayonnements. Ce module porte essentiellement sur
l’étude des interactions matière-rayonnement et matière-particule dans un contexte
médical.
• Module 3 : Imagerie médicale. Ce module comprend une introduction générale aux
techniques modernes d’imagerie médicale telles que IRM, scintigraphie, échographie,
Scanner, etc.
Le volume horaire hebdomadaire est non-linéaire ; cela signifie que l'enseignant termine le
chapitre commencé avant d'éventuellement passer la main à l'autre. Le cours est programmé au
maximum trois fois par semaine pour un volume horaire hebdomadaire de 21 heures.
Méthodes d'enseignement
Les supports pédagogiques sont constitués par les notes du cours remises aux étudiants sous
forme de fichier électronique et de support Powerpoint en images explicatives des phénomènes
en étude.
Les séances d'exercices (TD) et de travaux pratiques (TP) font partie aussi du cours. L'examen
théorique durera 2 heures et sera organisé à la fin du second semestre mais aussi en session de
rattrapage pour les étudiants ajournés, sous la forme de questions de type traditionnel et à choix
multiple (QCM).
Au total, les notes de TP, TD et interrogations comptent donc pour 50 % dans la note finale
attribuée par l’enseignant et les examens pour les 50 % restants.
PLAN DU COURS
1.1. Définitions
1.2. Différentes phases de déformation d’un solide
1.3. Biomécanique de l’os
1.4. Exercices
2.1. Définitions
2.2. Types de concentrations
2.3. Exercices
3.3.1. Définition
3.3.2. Diffusion passive non ionique
3.3.3. Diffusion osmotique
5.7. Presbytie
5.8. Astigmatisme
6.1. Introduction
7.1. Introduction
7.2. Physique générale des rayonnements
7.3. Radioactivité
7.3.1. Historique
7.3.2. Définition
7.3.3. Courbe de stabilité
7.3.4. Types de radioactivité
7.3.5. Loi de la désintégration radioactive
7.3.6. Activité d’une source radioactive
7.3.7. Défaut de masse et énergie de liaison
7.3.8. Effets biologiques de la radioactivité
7.4. Imagerie medicale
7.4.1. Introduction
7.4.2. Historique de l’imagerie médicale
7.4.3. Principes physiques des procedés en imagerie médicale
a. Les rayons x
b. Les ultrasons
c. La résonance magnétique nucléaire
d. Les isotopes radioactifs
7.4.4. Spécificités de différents examens d’imagerie médicale
7.4.5. Conclusion
1.1. DÉFINITIONS
La rhéologie est un mot inventé par Bingham en 1929 à partir du verbe grec RHEO qui signifie
couler et du mot LOGOS qui signifie étude. En effet, la rhéologie est une branche de la physique
qui étudie l’écoulement ou la déformation des corps sous l’effet des contraintes qui leur sont
appliquées, compte tenu de la vitesse d’application de ces contraintes ou plus généralement de
leur variation au cours du temps.
Elle étudie le comportement de la matière qui s’écoule en fonction de son élasticité, sa plasticité
et sa viscosité, lorsqu’elle est soumise à des déformations, des contraintes et des pressions.
La contrainte est un effort ou une force (F) s'exerçant sur un élément de surface d’un corps; une
contrainte est dite tangentielle si sa projection est appliquée à un élément de surface sur le plan
de cet élément de surface; par contre, elle est dite normale si cette projection est appliquée à un
élément de surface sur la normale de cet élément .
La vitesse de déformation est la dérivée de la déformation par rapport au temps ; elle est alors
la rapidite avec laquelle se réalise une déformation. Lorsqu'elle est tangentielle, on parle souvent
de vitesse de cisaillement exprimée en par seconde (s-1).
- EFFORT DE TRACTION
L’effort de traction est une force par unité de surface qui produit l’allongement et le
rétrécissement d’un matériau.
Traction du matériau
- EFFORT DE COMPRESSION
L’effort de compression est une force par unité de surface qui produit la diminution de dimension
d’un matériau ou qui tend à le raccourcir et l’élargir.
N.B. Le flambage ou flambement est un phénomène d'instabilité d'une structure, qui soumise à
un effort normal de compression, a tendance à fléchir et se déformer dans une direction
perpendiculaire à l'axe de compression (passage d'un état de compression à un état de flexion).
- EFFORT DE CISAILLEMENT
Le cisaillement produit un effet sur une barre par application de deux forces qui s’exercent
comme deux lames de ciseaux. Par opposition aux contraintes normales qui sont appliquées de
manière normale, une contrainte de cisaillement est une contrainte mécanique appliquée de
manière parallèle ou tangentielle à une face d'un matériau.
Cette relation n'est plus linéaire dans le domaine plastique : la déformation y est permanente,
même si les contraintes disparaissent. Enfin en augmentant la contrainte, on atteint la rupture
du matériau.
Le fluage est la déformation progressive d’un matériau soumis à un effort prolongé, par
opposition à la déformation élastique, qui, à charge constante, est indépendante du temps.
a. LA DÉFORMATION ÉLASTIQUE
Elle se caractérise par une modification de la
position des atomes du matériau auquel on
applique une force. Lorsque cette force
cesse, les atomes retrouvent leur position
d’origine en restituant intégralement
l’énergie que le corps avait reçue: la
déformation élastique est dite réversible.
Selon le graphique, c’est une déformation proportionnelle aux contraintes appliquées (portion
linéaire de la courbe).
Un modèle simple d’étude de déformation plastique est celui du ressort : une force F appliquée
au ressort modifie sa longueur en l’allogeant ou en le comprimant de Δ𝑙.
Si l’on généralise à un solide dont la forme diffère de celle du ressort alors on divise la force par
la surface du matériau où elle s’applique : on travaille donc avec une contrainte, exprimée en
N/m2 ou pascal (Pa) :
𝑭
𝝈=
𝑨
où 𝐴 est l’aire de la surface sur laquelle agit la force 𝐹.
La déformation est telle que la longueur du matériau passe de 𝑙𝑜 à 𝑙. La déformation appelée
allongement relatif 𝜀 est une grandeur sans dimension égale à l’allongement divisé par la
longueur initiale 𝑙𝑜 :
𝚫𝒍 𝒍 − 𝒍𝒐
𝜺= =
𝒍𝒐 𝒍𝒐
La loi d’élasticité de Hooke définit le comportement du solide soumis à une contrainte et qui se
déforme de façon élastique : la déformation est proportionnelle à la contrainte.
𝝈 = 𝑬. 𝜺
où E est le module de Young, caractéristique du matériau.
Thomas Young était un physicien britannique qui avait remarqué la relation de proportionnalité
entre la contrainte et la déformation. Le module de Young appelé encore module d’élasticité
est exprimé en unité de pression: le pascal (Pa) dans le systeme international. En effet:
𝜎
𝐸=
𝜀
𝜀 est sans dimension et 𝜎 est une contrainte de dimension d’une pression.
E correspond alors à la contrainte nécessaire afin d’obtenir un allongement relatif maximal:
𝜀 = 100% = 1
c-à-d une contrainte pour doubler la longueur initiale du matériau lors d’une traction.
Pex pour l’acier : E=2 100 000 bars soient 2 100 tonnes-force/cm2 pour doubler la longueur
d’une barre d’acier.
b. LA DEFORMATION PLASTIQUE
La déformation plastique se caractérise par
une modification de la position des atomes
du matériau auquel on applique une force.
Lorsque cette force cesse, les atomes ne
retrouvent pas leur position d’origine : la
déformation plastique est dite irréversible.
N.B. Un matériau dont le module de Young est très élevé est dit rigide. L'acier, l'iridium, le
diamant, sont des matériaux très rigides, l'aluminium et le plomb le sont moins. Les matières
plastiques et organiques, les mousses sont généralement peu rigides, on dit qu'elles sont souples,
élastiques ou flexibles (pour un effort de flexion). Par contre, la dureté d'un matériau définit la
résistance relative qu'oppose sa surface à la pénétration d'un corps plus dur.
Le tableau ci-dessous donne les valeurs du module de Young pour la traction des os de la jambe
et ceux du bras ainsi que celles de la contrainte seuil à la rupture, exprimées en Kgf/cm2:
Os de la jambe Os du bras
Fémur Tibia Péroné Humérus Radius Cubitus
Module de
Young E en 1,72. 103 1,80. 103 1,85. 103 1,71. 103 1,85. 103 1,84. 103
Kgf/cm2
Contrainte seuil
à la rupture en 1,21. 103 1,40. 103 1,46. 103 1,22. 103 1,49. 103 1,48. 103
Kgf/cm2
L’os est un matériau composite comportant deux phases, la matrice qui est essentiellement
collagène et l’os minéral.
L’os est élastique et suit la loi de Hooke. Pour des contraintes très faibles en dessous de la limite
élastique, l’os a un comportement élastique linéaire classique : Il s’allonge proportionnellement
à la contrainte en traction qu’il subit. En 1978, Bonfield et O’Connor ont retrouvé un module
d’élasticité de l’os compris entre 8 et 12 MPa (0,8 à 1,2 kgf/mm2). Le module d’élasticité varie
avec le degré de minéralisation de l’os.
La contrainte de rupture de l’os cortical est très proche de sa limite élastique. Selon Rauber, cette
contrainte de rupture varie entre 9,25 et 12,41 kgf/mm2. Pour Marique, celle du fémur est de
12,5 kgf/mm2. Evans l’évalue en moyenne entre 6,35 et 10,57 kgf/mm2. La contrainte de rupture
de l’os cortical se situe donc classiquement aux environs de 10 kgf/mm2.
La contrainte de résistance en compression de l’os cortical varie suivant les auteurs de 12,56 à
25 kgf/mm2 soit une moyenne de 16 kgf/mm2. L’os résiste donc mieux à la compression qu’à
la traction mais aussi qu'en flexion ou en torsion.
Les contraintes que subit un matériau ne sont pas seulement des tensions ou des compressions.
Lorsqu’un matériau est soumis à un cisaillement, une torsion ou à une flexion, la situation devient
plus complexe, car les contraintes et les déformations ne dépendent plus seulement de la
matière dont est fait le matériau et de sa dimension, mais également de sa forme géométrique.
Os de la jambe Os du bras
Fémur Tibia Péroné Humérus Radius Cubitus
Moment correspondant à la
140 100 12 60 20 20
fracture en newton.mètre
Angle de torsion à la
1,5 3,4 35,7 5,9 15,4 15,2
fracture en degré
On constate qu’il faut un moment de torsion plus grand pour le fémur pour passer à la rupture
mais une faible valeur d’angle de torsion comparativement aux autres os longs. Par contre, le
péroné atteint une plus grande valeur d’angle de torsion à la rupture pour une plus faible valeur
de moment de torsion.
Sexe: la femme présente une augmentation des risques de fracture après la ménopause
(associés à une ostéoporose post ménopause = processus hormonal)
Immobilisation: l'alitement entraîne un diminution des caractéristiques mécaniques des
os qui ne sont plus soumis à la gravité (Cf. problème des astronautes)
la malnutrition, la qualité de la vascularisation osseuse et les facteurs héréditaires sont
aussi la causes de variations.
1.4. EXERCICES
1. On assimile la jambe d’une personne à une barre osseuse de 1,2 m de long. Si la
déformation est de 1,3. 10−4 lorsque la personne est debout, de quelle longueur la
jambe est-elle raccourcie?
Solution
On donne : 𝜀 = 1,3. 10−4 et 𝑙𝑜 = 1,2𝑚
La variation de longueur est égale à Δ𝑙 = 𝜀. 𝑙𝑜
Alors, Δ𝑙 = 1,3. 10−4 . 1,2𝑚 = 1,56. 10−4 𝑚
2. Si la section droite d’un fémur humain a une valeur minimum de 6,45. 10−4 𝑚2 , quelle
force de traction provoquera la fracture? La limite de résistance à la traction de l’os est
𝜎𝑡 = 12. 107 𝑁𝑚−2.
Solution
On donne : 𝐴 = 6,45. 10−4 𝑚2 et 𝜎𝑡 = 12. 107 𝑁𝑚−2 .
On sait que la contrainte est :
𝐹
𝜎𝑡 =
𝐴
La force provoquant la fracture vaut alors:
𝐹 = 𝜎𝑡 . 𝐴 = 12. 107 𝑁𝑚−2 . 6,45. 10−4 𝑚2 = 77400𝑁
3. Une personne de 70 kg saute d’une hauteur h et tombe sur le sol. Sa vitesse au départ de
la chute est nulle. On néglige la résistance de l’air. De quelle hauteur maximale peut-elle
sauter de façon à ne pas provoquer une fracture des os de la jambe, dans le cas où:
la personne retombe sur un sol dur, les jambes tendues. Dans ce cas, la durée de
l’impact est courte et vaut 2 millisecondes.
la personne retombe sur un sol plus meuble en fléchissant les genoux. Dans ce cas
la durée de l’impact est de 1 centième de seconde.
On sait que :
- La section droite du tibia à l’endroit le plus étroit 𝐴 = 3. 10−4 𝑚2,
- La limite de résistance à la compression de l’os 𝜎𝑐 = 17. 107 𝑁𝑚−2 ,
- Le module de Young E pour l’os en compression 𝐸 = 0,9. 1010 𝑁𝑚−2.
Solution
Lorsque la personne touche le sol, elle a une vitesse 𝑣𝑠𝑜𝑙 telle que :
2
𝑣𝑠𝑜𝑙 = 𝑣𝑜2 + 2𝑔ℎ
Comme la vitesse initiale de chute de la personne est nulle, on trouve:
2
𝑣𝑠𝑜𝑙
ℎ=
2𝑔
La force maximum que l’os peut subir avant de se romper peut être obtenue à partir de la
formule :
𝐹𝑚𝑎𝑥
𝜎𝑚𝑎𝑥 =
𝐴
D’où,
𝐹𝑚𝑎𝑥 = 𝜎𝑚𝑎𝑥 . 𝐴
On peut donc écrire:
𝑣𝑠𝑜𝑙
𝜎𝑚𝑎𝑥 . 𝐴 = 𝑚
Δ𝑡
Ce qui conduit à :
𝜎𝑚𝑎𝑥 . 𝐴. Δ𝑡
𝑣𝑠𝑜𝑙 =
m
a) Sur un sol dur avec les jambes tendues:
17. 107 𝑁𝑚−2 . 3. 10−4 𝑚2 . 2. 10−3 𝑠
𝑣𝑠𝑜𝑙 = = 1,457𝑚/𝑠
70𝐾𝑔
2 (1,457𝑚/𝑠)2
𝑣𝑠𝑜𝑙
ℎ= = = 0,1𝑚
2𝑔 2.9,8𝑚/𝑠 2
b) Sur un sol plus meuble en fléchissant les genoux:
17. 107 𝑁𝑚−2 . 3. 10−4 𝑚2 . 10−2 𝑠
𝑣𝑠𝑜𝑙 = = 7,286𝑚/𝑠
70𝐾𝑔
2 (7,286𝑚/𝑠)2
𝑣𝑠𝑜𝑙
ℎ= = = 2,7𝑚
2𝑔 2.9,8𝑚/𝑠 2
4. Un sportif de masse 50 kg court et tombe sur une main avec le bras étendu. Quelle est
la vitesse minimum du coureur qui peut causer une fracture de l’os du bras? La durée de
l’impact est de 10−2 seconde et la section de l’os est de 4 cm2. (La limite de résistance à
la compression de l’os 𝜎𝑐 = 17. 107 𝑁𝑚−2 ).
Solution
On donne: 𝑚 = 50𝐾𝑔; Δ𝑡 = 10−2 𝑠 ; 𝐴 = 4𝑐𝑚2 = 4. 10−4 𝑚2 et 𝜎𝑐 = 17. 107 𝑁𝑚−2
La vitesse minimale de chute au sol pouvant causer une fracture de l’os est:
𝜎𝑚𝑎𝑥 . 𝐴. Δ𝑡 17. 107 𝑁𝑚−2 . 4. 10−4 𝑚2 . 10−2 𝑠
𝑣𝑠𝑜𝑙 = = = 13,6𝑚/𝑠
m 50𝐾𝑔
6. Quelle est la constante d’élasticité d’un fémur humain soumis à une force de
compression? Le fémur a une section droite moyenne de 10−3 𝑚2 et une longueur de 0,4
m. Le module de Young de l’os par compression vaut 𝐸 = 0,9. 1010 𝑁𝑚−2.
Solution
On donne: 𝐴 = 10−3 𝑚2 ; 𝑙𝑜 = 0,4𝑚 et 𝐸 = 0,9. 1010 𝑁𝑚−2.
On sait que:
𝐹 𝐾. Δ𝑙
𝜎= =
𝐴 𝐴
Δ𝑙
𝜎 = 𝐸. 𝜀 = 𝐸.
𝑙𝑜
En égalisant les deux équations, on obtient :
𝐾. Δ𝑙 Δ𝑙
= 𝐸.
𝐴 𝑙𝑜
On tire la constante d’élasticité du fémur humain:
𝐴 10−3 𝑚2
𝐾 = 𝐸. = 0,9. 1010 𝑁𝑚−2 = 2,25. 107 𝑁𝑚−1
𝑙𝑜 0,4𝑚
Une Solution idéale est une solution dont le volume est égal à la somme du volume de solvant
et des volumes des solutés : il n'y a pas d'interaction entre les molécules de solvant et les
molécules des solutés.
Une Solvatation est un phénomène observé lors de la dissolution d’un composé chimique dans
un solvant. Elle est, en fait, une association moléculaire entre un soluté et son solvant.
2.2. Concentrations
La Concentration pondérale est la masse du soluté par unité de volume de solution :
𝒎𝒂𝒔𝒔𝒆 𝒅𝒖 𝒔𝒐𝒍𝒖𝒕é
𝑪𝒑𝒐𝒏𝒅é𝒓𝒂𝒍𝒆 =
𝒗𝒐𝒍𝒖𝒎𝒆 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒔𝒐𝒍𝒖𝒕𝒊𝒐𝒏
exprimée en [kg/l] ou aussi en [g/100ml]
N.B. Un mélange liquide-liquide est souvent caractérisé par le titre de la solution qui est le
rapport de la masse du soluté et celle de la solution. Le titre est sans unité et est évalué en
pourcentage.
𝒎𝒂𝒔𝒔𝒆 𝒅𝒖 𝒔𝒐𝒍𝒖𝒕é
𝑻𝒔𝒐𝒍𝒖𝒕𝒊𝒐𝒏 =
𝒎𝒂𝒔𝒔𝒆 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒔𝒐𝒍𝒖𝒕𝒊𝒐𝒏
Exemple :
On dissout 4 grammes de soude caustique NaOH dans 250 gr d’eau. Le titre de cette solution
4𝑔
vaut : 𝑇𝑠𝑜𝑙𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛 = 250𝑔 = 0,016 = 1,6%
La fraction molaire du soluté est le nombre de moles du soluté / nombre total de moles
de la solution.
𝑵𝒃𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒎𝒐𝒍𝒆𝒔 𝒅𝒖 𝒔𝒐𝒍𝒖𝒕é
𝑭𝒎𝒐𝒍𝒂𝒊𝒓𝒆 =
𝑵𝒃𝒓𝒆 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍 𝒅𝒆 𝒎𝒐𝒍𝒆𝒔 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒔𝒐𝒍𝒖𝒕𝒊𝒐𝒏
Pour une solution constituée par m composés dont l’un est le solvant, si 𝑛𝑖 est le nombre de
moles pour un composé, la fraction molaire 𝐹𝑖 du composé est le rapport :
𝒏𝒊
𝑭𝒊 =
𝒏𝟏 + 𝒏𝟐 + 𝒏𝟑 + ⋯ 𝒏𝒎
Exemple :
Déterminer la fraction molaire de chacun des constituants d’une solution aqueuse d’acide
chloridrique HCl contenant 73gr de HCl gazeux dans 220gr d’eau.
𝑀𝐻𝐶𝑙 = 36,5 𝑔/𝑚𝑜𝑙𝑒
𝑀𝐻2 𝑂 = 18 𝑔/𝑚𝑜𝑙𝑒
𝑚𝐻𝐶𝑙 73𝑔
𝑛𝐻𝐶𝑙 = = = 2𝑚𝑜𝑙𝑒𝑠
𝑀𝐻𝐶𝑙 36.5𝑔/𝑚𝑜𝑙𝑒
𝑚𝐻2 𝑂 220𝑔
𝑛𝐻2 𝑂 = = ≅ 12,22𝑚𝑜𝑙𝑒𝑠
𝑀𝐻2 𝑂 18𝑔/𝑚𝑜𝑙𝑒
D’où, on détermine la fraction molaire du soluté HCl de cette solution binaire par la relation :
𝑛𝐻𝐶𝑙 2
𝐹𝐻𝐶𝑙 = = = 0,14064 = 14,064%
𝑛𝐻𝐶𝑙 + 𝑛𝐻2 𝑂 2 + 12,22
- Cas des molécules non dissociables c.-à-d. une molécule reste la particule :
OSMOLARITE = MOLARITE
Ex : Le glucose a une masse molaire M = 180 g/mole.
Pour une concentration de 27 g/l de glucose (Glu) dans la solution, la molarité est de :
27𝑔/𝑙 0,15𝑜𝑠𝑚𝑜𝑙𝑒 𝑔𝑙𝑢𝑐𝑜𝑠𝑒
= = 0,15 . 6,023 . 1023 𝑚𝑜𝑙é𝑐𝑢𝑙𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝑑𝑒 𝑠𝑜𝑙𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛
180𝑔/𝑚𝑜𝑙𝑒 𝑙 𝑙
- Cas des molécules dissociables c.-à-d. une molécule donne plusieurs particules :
2.3. EXERCICES
1. A la température de 25°C, la solubilité dans l’eau de l’aspirine C9 H8 O4 est de 1 g pour 300
millilitres : cela signifie qu’il peut s’en dissoudre 1 g dans 300 mL de solution. Pour une
masse supérieure d’aspirine, la solution de volume 300 mL est dite « saturée ».
- Quelle est la concentration molaire maximale d’une solution d’aspirine à 25 °C ?
- On prépare, à 25 °C, 400 mL de solution d’aspirine à partir de 1,20 g de cristaux d’aspirine
pure. La solution ainsi préparée est-elle ou non, saturée ? Justifier la réponse par un calcul.
- Quelle est la concentration molaire de cette solution?
- Quelle masse d’aspirine peut-on espérer ajouter à cette solution avant d’atteindre la
« saturation »?
Solution
a) La solubilité de l’aspirine est de 1g dans 300ml c-à-d. la concentration pondérale maximale
vaut : 1g/300ml
1𝑔 1𝑔
= = 3,33𝑔/𝑙
300𝑚𝑙 0,3𝑙
La masse molaire de l’aspirine C9 H8 O4 vaut: (9x12g + 8x1g + 4x16g)/mole = 180g/mole
La concentration molaire maximale d’une solution d’aspirine à 25 °C est alors:
3,33𝑔/𝑙
𝐶𝑚𝑜𝑙𝑎𝑖𝑟𝑒(max) = = 0,0185𝑚𝑜𝑙𝑒/𝑙
180𝑔/𝑚𝑜𝑙𝑒
b) La nouvelle concentration pondérale de l’aspirine est de:
1,20𝑔 1,20𝑔
= = 3𝑔/𝑙 < 3,33𝑔/𝑙
400𝑚𝑙 0,4𝑙
Cette nouvelle solution ainsi préparée n’est pas encore saturée.
c) La concentration molaire de cette nouvelle solution vaut:
3𝑔/𝑙
𝐶𝑚𝑜𝑙𝑎𝑖𝑟𝑒 = = 0,0167𝑚𝑜𝑙𝑒/𝑙
180𝑔/𝑚𝑜𝑙𝑒
d) On atteint la saturation si on ajoute à 300 ml une masse d’aspirine de 1 g.
300𝑚𝑙 → 1𝑔
400𝑚𝑙 → 𝑥
La valeur de masse du soluté pour obtenir la saturation sera alors:
400𝑚𝑙
𝑥 = 1𝑔 = 1,33𝑔
300𝑚𝑙
La masse à ajouter est la difference: 1,33g – 1,20g = 0,13g soit 130 mg
2. Des malaises sérieux peuvent affecter les diabétiques au réveil ou après un gros effort
physique intense. Ces malaises sont dus à une teneur en glucose dans le sang , ou
glycémie, trop faible. Les victimes d’un malaise hypoglycémique peuvent prendre du
sucre pour ramener leur glycémie à un niveau normal correspondant à une concentration
en glucose dans le sang égale à la valeur C=5,55.10-3 mol.L-1. Quelle masse de glucose
C6H12O6 doit absorber un patient dont la glycémie vaut 0,20 g.L-1 pour retrouver un état
normal. Le volume du sang chez une personne adulte est évalué à V = 5,5 L.
Solution
6 . 12𝑔 + 12 . 1𝑔 + 6 . 16𝑔
𝑀= = 180𝑔/𝑚𝑜𝑙𝑒
𝑚𝑜𝑙𝑒
𝐶𝑝𝑜𝑛𝑑é𝑟𝑎𝑙𝑒 = 0,20𝑔/𝑙
0,20𝑔/𝑙
𝐶𝑚𝑜𝑙𝑎𝑖𝑟𝑒 = = 1,11. 10−3 𝑚𝑜𝑙𝑒/𝑙
180𝑔/𝑚𝑜𝑙𝑒
Cette molarité est inférieure à celle d’un individu dans une situation normale et différente de :
180𝑔
𝑚= . 24,42. 10−3 𝑚𝑜𝑙𝑒𝑠 = 4,3956 𝑔 = 4395,6 𝑚𝑔
𝑚𝑜𝑙𝑒
Solution
La masse molaire de saccharose 𝐶12 𝐻22 𝑂11 est de :
(12.12𝑔 + 22.1𝑔 + 11.16𝑔)
= 342𝑔/𝑚𝑜𝑙𝑒
𝑚𝑜𝑙𝑒
27𝑔 27𝑔
= = 270𝑔/𝑙
100𝑚𝑙 0,1𝑙
0,789𝑚𝑜𝑙𝑒𝑠
𝑛𝑝𝑟é𝑙𝑒𝑣é = . 5. 10−3 𝑙 = 3,945. 10−3 𝑚𝑜𝑙𝑒𝑠
𝑙
Le volume final de la solution aqueuse S2 est : 𝑉 = 100𝑚𝑙 = 0,1𝑙
- La concentration molaire en saccharose de cette solution est :
3,945. 10−3 𝑚𝑜𝑙𝑒𝑠
𝐶2 = = 39,45. 10−3 𝑚𝑜𝑙𝑒𝑠/𝑙
0,1𝑙
- On cherche la masse de saccharose nécessaire à la fabrication de cette solution S2 :
342𝑔
𝑚2 = 3,945. 10−3 𝑚𝑜𝑙𝑒𝑠. = 1349,19. 10−3 𝑔 ≅ 1,35𝑔
𝑚𝑜𝑙𝑒
d) La solution va être saturée si C = 5,5 mol.L-1 et par évaporation de l’eau seulement, le
nombre de moles de saccharose reste le même:
27𝑔
𝑛1 = = 0,0789 𝑚𝑜𝑙𝑒𝑠
342𝑔/𝑚𝑜𝑙𝑒
3.0. Introduction
La viscosité permet de faire la distinction entre un fluide parfait et un fluide réel. Dans le cas
des fluides parfaits, on considère que l'écoulement se déroule sans perte d'énergie. Dans un
fluide réel, il existe des forces dites de viscosité. Elles sont dues à des frottements qui existent
entre les couches de vitesses différentes et sur les parois.
Ce phénomène est une caractéristique de la matière, quel qu’en soit l’état physique : gazeux,
liquide ou à la limite solide. La viscosité intervient fréquemment dans les équations de la
mécanique des fluides. Elle traduit, en bref, la résistance d’un fluide à l’écoulement car elle
ralentit le mouvement du liquide au voisinage des parois.
1 𝑝𝑜𝑖𝑠𝑒𝑢𝑖𝑙𝑙𝑒 = 10 𝑝𝑜𝑖𝑠𝑒𝑠
Le tableau ci-dessous donne les valeurs de la viscosité de certains liquides usuels ; de ces liquides,
le miel a une plus grande viscosité c.-à-d. il présente une grande résistance à l’écoulement fluide.
η: est la viscosité dynamique de liquide visqueux (pex huile), constante si la température est
constante,
R: le rayon de la bille
𝒗: la vitesse de chute,
6. 𝜋. 𝜂. 𝑅. 𝑣𝑙𝑖𝑚 = 𝑉. 𝜌. 𝑔 − 𝑉. 𝜌𝑜 . 𝑔
𝑉. 𝑔(𝜌 − 𝜌𝑜 )
𝑣𝑙𝑖𝑚 =
6. 𝜋. 𝜂. 𝑅
Le volume de la sphère de rayon R est :
4𝜋𝑅 3
𝑉=
3
On tire alors :
𝟐
𝟐 𝑹 . 𝒈(𝝆 − 𝝆𝒐 )
𝒗𝒍𝒊𝒎 =
𝟗 𝜼
Lorsque 𝑣 = 𝑣𝑙𝑖𝑚 , le mouvement est rectiligne uniforme. Si la hauteur h est parcourue pendant
un temps t, on pourra écrire alors :
𝒉 𝟗 𝟏
𝒕= = . 𝒉. 𝜼. 𝟐
𝒗𝒍𝒊𝒎 𝟐 𝑹 . 𝒈. (𝝆 − 𝝆𝟎 )
Pour un tube donné, une bille donnée et un liquide de masse volumique donnée,
9 1
. ℎ. 2 = 𝐶 𝑡𝑒
2 𝑅 . 𝑔. (𝜌 − 𝜌0 )
Enfin, on écrira :
𝑡 = 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒. 𝜂
ou encore :
1
𝜂= .𝑡
𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒
𝟐 𝑹𝟐 .𝒈(𝝆−𝝆𝒐 )
On remarque que la formule donnant la vitesse limite 𝒗𝒍𝒊𝒎 = 𝟗 ne tient pas compte
𝜼
de l’agitation thermique. On peut alors conclure ce qui suit :
Pour les particules grosses, l’agitation thermique est négligeable par rapport à la
pesanteur et la formule est applicable. La vitesse limite atteinte par les particules est la
vitesse de sédimentation 𝑣𝑠
Par contre, pour les particules très petites, l’effet de la pesanteur est négligeable
devant l’agitation thermique. La sédimentation n’aura pas lieu.
Dans ce cas, on remplace la pesanteur par un champ de forces beaucoup plus intense
(pex : 𝑎 = 105 𝑔 dans une centrifugeuse) : la Vitesse de sédimentation devient
applicable.
2 𝑅 2 . 𝑎(𝜌𝑝 − 𝜌𝑓 )
𝑣𝑠 =
9 𝜂
𝜌𝑝 , la masse volumique de la particule
𝜌𝑓 , la masse volumique du fluide
Chez l’individu normal, la Vitesse de sédimentation est de 0 à 15 mm/h.
Dans les conditions pathologiques, en particulier dans les affections aigues et certaines
affections chroniques, la vitesse de sédimentation augmente parce que les globules
rouges ont tendance à adhérer entre eux et à accroitre la taille des particules.
Les fluides non newtoniens : leur viscosité diminue lorsque le gradient de vitesse augmente.
Ex. Le yogourt est un liquide non newtonien. On remue du yogourt dans un pot : il devient
moins visqueux si on le bat rapidement (il se fluidifie).
Un exemple typique de fluide non newtonien est celui d’une solution macromoléculaire dans
laquelle les molécules sont disposées dans tous les sens à faible vitesse circulatoire (viscosité
élevée) mais s’orientent dans une direction préférentielle - dans le sens du courant - à vitesse
plus élevée (viscosité moindre dans cette situation).
Le sang est également un liquide non newtonien, alors que les liquides purs et les solutions
micromoléculaires sont en général newtoniens.
Nature de l’écoulement :
Ecoulement laminaire :
Dans ce cas toutes les particules se déplacent dans une direction parallèle au sens général de
l'écoulement, ce qui veut dire que tous les vecteurs-vitesse individuels sont parallèles entre eux
et parallèles au vecteur vitesse moyenne ;
Ecoulement turbulent :
Les vecteurs vitesse peuvent prendre toutes les directions, ce qui se traduit par l'apparition de
tourbillons, mais la résultante de ces vitesses reste malgré tout dirigée dans le sens global de
l'écoulement.
Les conditions dans lesquelles le régime d'écoulement d'un fluide se modifie, notamment pour passer d'un
régime laminaire vers un régime turbulent, font appel à quatre variables qui participent à la définition du
régime d'écoulement :
La vitesse circulatoire moyenne : 𝑣𝑚
Le diamètre du tuyau : 𝑑
La masse volumique du liquide : 𝜌
La viscosité du liquide : 𝜂
Les trois premières variables agissent dans le sens direct : le régime aura tendance à être turbulent
lorsque la vitesse moyenne augmente, lorsque le diamètre du tuyau augmente et lorsque la masse
volumique du liquide augmente ; la dernière variable, au contraire agit en sens inverse : le régime sera
d'autant plus turbulent que la viscosité sera plus faible, c'est à dire que le liquide sera plus "fluide".
Le rapport entre force d’inertie (force centrifuge) et la force visqueuse est représenté en ordre de
grandeur par le nombre de Reynolds R :
𝝆. 𝒗𝒎 . 𝒅
𝑹=
𝜼
Quand R <<1, la force visqueuse est dominante
Quand R >>1, la force d’inertie est dominante
Le nombre de Reynolds est un nombre sans dimensions et selon les valeurs qu'il prend (dans le système
international) on pourra caractériser la probabilité pour un écoulement d'être laminaire ou turbulent :
si R < 2400 le régime est probablement laminaire
si R > 3000 le régime est probablement turbulent
si 2400 > R > 3000 le régime est instable (intermittent), c'est à dire qu'il peut être aussi bien
laminaire que turbulent, en fonction des conditions extérieures : par exemple des vibrations
extérieures peuvent conduire à faire passer un régime laminaire instable vers un régime
turbulent.
La valeur seuil de 2400 permet de définir une vitesse dite "vitesse critique" en dessous de laquelle le régime
est probablement laminaire et au-dessus de laquelle il aura tendance à devenir instable, avec donc une
possibilité de devenir turbulent :
𝟐𝟒𝟎𝟎. 𝜼
𝒗𝒄 =
𝝆. 𝒅
Si l'on considère alors deux points A et B sur ce conduit, séparés par une distance l, il existe, du fait des
frottements, une "perte de charge" : ∆𝑝 = 𝑝𝐴 − 𝑝𝐵
Démonstration : Considérons un tuyau cylindrique dans lequel circule un fluide dans le cas d’un régime
d’écoulement laminaire et isolons à l’intérieur de celui-ci un cylinder fluide de longueur l et de section égale
à πr2 et de surface latérale 2πrl.
La force résultante due à la différence de pression entre les faces A et B et dirigée suivant l’axe OX est :
𝐹𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛 = (𝑝𝐴 − 𝑝𝐵 ). 𝜋. 𝑟 2
𝑑𝑣 𝑑𝑣
𝐹𝑓𝑟𝑜𝑡𝑡𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 = 𝜂. 𝑆. = 𝜂. 2𝜋𝑟. 𝑙.
𝑑𝑟 𝑑𝑟
Notes du cours de Biophysique, Bac1 BM, C.T. AZANGA EKAKA Oscar
37
𝐹𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛 + 𝐹𝑓𝑟𝑜𝑡𝑡𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 = 0
c-à-d,
𝑑𝑣
𝜂. 2𝜋𝑟. 𝑙. = (𝑝𝐴 − 𝑝𝐵 ). 𝜋. 𝑟 2
𝑑𝑟
𝜂. 2𝜋𝑟. 𝑙. 𝑑𝑣 = (𝑝𝐴 − 𝑝𝐵 ). 𝜋. 𝑟 2 𝑑𝑟
𝑣𝑚𝑎𝑥 𝑟
∫ 𝜂. 2. 𝑙. 𝑑𝑣 = ∫ (𝑝𝐴 − 𝑝𝐵 ). 𝑟. 𝑑𝑟
0 0
𝑟2
𝜂. 2. 𝑙. 𝑣𝑚𝑎𝑥 = (𝑝𝐴 − 𝑝𝐵 ).
2
(𝒑𝑨 − 𝒑𝑩 ). 𝒓𝟐 𝒓𝟐 . ∆𝒑
𝒗𝒎𝒂𝒙 = =
𝟒𝜼𝒍 𝟒𝜼𝒍
𝑑𝑉
𝐷=
𝑑𝑡
𝑑𝑉 = 𝑆. 𝑑𝑙 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑑𝑙 = 𝑣. 𝑑𝑡 𝑐 − à − 𝑑 𝑑𝑉 = 𝑆. 𝑣. 𝑑𝑡
Ainsi, dans un régime stationnaire, la vitesse du fluide à un endroit du tuyau de section s ne change pas et
le débit volumique vaut :
𝑆. 𝑣. 𝑑𝑡
𝐷= = 𝑆. 𝑣
𝑑𝑡
𝑫 = 𝑺. 𝒗
Le débit volumique D du fluide parfait est proportionnel à la section S du tuyau et à la vitesse v du fluide.
Cette même loi permet également de trouver le débit d'écoulement d’un liquide visqueux par intégration
de différentes vitesses sur le profil parabolique de section du tuyau pour un écoulement laminaire. On
écrit que :
𝑑𝐷 = 𝑣. 𝑑𝑆
Notes du cours de Biophysique, Bac1 BM, C.T. AZANGA EKAKA Oscar
38
Et,
𝑟 2 . ∆𝑝
𝑣=
4𝜂𝑙
Ainsi,
𝑟 2 . ∆𝑝 𝜋 ∆𝑝 3
𝑑𝐷 = 2𝜋𝑟𝑑𝑟 = 𝑟 𝑑𝑟
4𝜂𝑙 2𝜂𝑙
𝝅 ∆𝒑 𝟒
𝑫= 𝒓
𝟖𝜼𝒍
𝑉𝐴 − 𝑉𝐵 = 𝑅. 𝐼
𝟖𝜼𝚫𝒍
𝚫𝑷 = .𝑫
𝝅𝒓𝟒
Par comparaison de deux expressions ci-haut, on conclut que la résistance mécanique à l'écoulement ou
résistance vasculaire est :
𝟖𝜼𝚫𝒍
𝑹𝒎é𝒄 =
𝝅𝒓𝟒
Comme c'est le cas pour les résistances électriques, les résistances mécaniques peuvent être
placées en série ou en parallèle. Les lois valables pour les résistances électriques s'appliquent
aussi pour résistances mécaniques. En série, la résistance totale est égale à la somme des
résistances partielles tandis qu’ en parallèle, la conductance totale est égale à la somme des
conductances partielles.
Conduits en série
Conduits en parallèle
𝟏 𝟏 𝟏 𝟏
= + +
𝑹𝒎é𝒄 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆 𝑹𝑴𝑬𝑪𝟏 𝑹𝑴𝑬𝑪𝟐 𝑹𝑴𝑬𝑪𝟑
𝜼
𝜼𝒓 =
𝜼𝒐
Viscosité spécifique :
On définit de même la viscosité spécifique, notée 𝜂𝑠𝑝 , comme l’accroissement relatif de la
viscosité :
𝜼 − 𝜼𝒐
𝜼𝒔𝒑 =
𝜼𝒐
La viscosité sanguine
La viscosité sanguine est fortement variable avec la concentration en globules rouges
(hématocrite). En l'absence de cellules sanguines, le sérum (obtenu après coagulation) ou le
plasma (obtenu par centrifugation) ont une viscosité proche de celle de l'eau à 20°C :
sérum : 1,1 - 1,3 10-3 Pa.s
plasma : 1,4 10-3 Pa.s
Pour ce qui concerne le sang total, il existe une relation entre la viscosité et l'hématocrite que
l'on peut représenter approximativement sous la forme graphique suivante :
Une autre donnée relative à la viscosité sanguine concerne le caractère non newtonien du sang.
La présence de protéines et de cellules se traduit par deux phénomènes caractéristiques de la
circulation sanguine (en régime laminaire) :
Il existe une concentration plus élevée de globules rouges dans la partie centrale du
vaisseau par rapport aux bords (concentration axiale des globules rouges)
Sur les bords, en revanche, il existe une couche de protéines (couche de glissement) qui
favorise l'écoulement et de ce fait le profil des vitesses s'éloigne du profil parabolique
théorique, valable pour un liquide newtonien.
T.P. D’HEMODYNAMIQUE
Le sang circule en sens unique dans l’organisme, à l’intérieur d’un système clos composé du coeur
et des vaisseaux.
En ce qui concerne l’écoulement du sang dans l’aorte, on peut dire qu’il est laminaire, excepté
si un étranglement survient, alors les tourbillons se produisent et le coeur doit intensifier son
travail (la perte de charge est inversément proportionnelle à la section de l’aorte); si cette
section diminue, la perte de charge augmente et la puissance à fournir pour conserver le même
débit augmente. Par contre, dans les artérioles et les veines, la circulation sanguine est souvent
turbulente.
La viscosité dans les capillaires ne peut pas être considérée comme constante car le sang
contient des particules dont les dimensions sont comparables à celles des vaisseaux.
Solution
𝑝𝑓𝑖𝑛𝑎𝑙𝑒 = 𝑝𝑖𝑛𝑖𝑡𝑖𝑎𝑙𝑒 + 𝜌. 𝑔. ℎ
Sachant que 𝑃𝐴(1,3𝑚) = 13 𝐾𝑃𝑎 au niveau du coeur et que 𝜌𝑠𝑎𝑛𝑔 = 𝜌𝑒𝑎𝑢 = 1000 𝐾𝑔/𝑚3 ,
on trouve :
- 𝑃𝐴(à 0𝑚) = 𝑃𝐴(à 1,3𝑚) + 𝜌. 𝑔. 1,3 = 13000 + 1000𝑥9,8𝑥1,3 = 25740 𝑃𝑎
≅ 26 𝐾𝑃𝑎
On en déduit la relation :
𝑚 = 𝜌. 𝑉 = 1,05𝑔. 𝑐𝑚−3 . 5𝑙 = 1,05𝑔. 𝑐𝑚−3 . 5. 103 𝑐𝑚3 = 5250𝑔 = 5,25 𝐾𝑔
b. La tension artérielle est définie par la relation : 𝑇 = 𝑝𝑠𝑎𝑛𝑔 − 𝑝𝑎𝑡𝑚
Dans le système international d’unités, la pression s’exprime en Pascal de symbole Pa.
Mais, on exprime usuellement tension artérielle en cmHg.
c. Connaissant la section 𝑆 d’une artère et la vitesse moyenne 𝑣 d’écoulement sanguin, le
débit volumique 𝐷 est trouvé par la formule :
𝐷 = 𝑆. 𝑣
La vitesse du sang dans l’artère est alors :
𝐷 60. 10−6 𝑚3 . 𝑠 −1
𝑣= = = 30. 10−2 𝑚. 𝑠 −1 = 0,3𝑚/𝑠
𝑆 2. 10−4 𝑚2
d. Le débit sanguin dans le rein est aussi calculi par la formule :
𝑣𝑜𝑙𝑢𝑚𝑒 180𝑙 180𝑙
𝐷𝑟𝑒𝑖𝑛 = = = = 0,125 𝑙/𝑚𝑖𝑛
𝑡𝑒𝑚𝑝𝑠 24ℎ 1440𝑚𝑖𝑛
Question 04 : Dans les conditions de repos, le débit cardiaque est environ égal à la valeur de
9,34. 10−5 𝑚3 𝑠 −1 chez un adulte moyen. On considère l’aorte de section égale à 2,54. 10−4 𝑚2.
Question 05 : Pour s’entraîner de façon optimale, un sportif a fait l’acquisition d’une montre
possédant la fonction fréquencemètre (montre cardio-fréquencemètre). Cette fonction permet
de mesurer la fréquence cardiaque et d’avoir des informations sur la circulation sanguine.
a. Au repos, il note sa fréquence cardiaque qui est de 55 pulsations par minute. Chaque
pulsation cardiaque envoie 75 cm3 de sang dans une artère. Calculer, en l/min, le débit
sanguin dans l’artère, noté D.
b. Après l’échauffement, le fréquencemètre indique une valeur de 120 pulsations par
minute ce qui correspond à un débit de 9 litres/min soit 1,5 . 10−4 𝑚3 𝑠 −1. La vitesse
d’écoulement du sang dans l’artère étant v = 0,54 m.s-1, calculer la section S de l’artère.
c. La section d’une artère est un des paramètres ayant une influence sur la valeur de la
résistance hydraulique. La différence de pression ou perte de charge entre les deux
extrémités d’une portion d’artère étant de 60 Pa. Calculer la résistance hydraulique de
cette portion d’artère.
Question 06 : La poche contenant la solution à perfuser est placée à une hauteur h au-dessus du
bras du malade. Le niveau du liquide à perfuser est horizontal et à la pression atmosphérique
normale patm=101300 Pa.
16,8
𝑥= 𝑚𝑙 = 0,84 𝑚𝑙 𝑝𝑎𝑟 𝑚𝑖𝑛𝑢𝑡𝑒
20
𝑚𝑙 0,84 . 10−6 𝑚3
𝐷 = 0,84 = = 1,4. 10−8 𝑚3 𝑠 −1
𝑚𝑖𝑛 60𝑠
On calcule le temps nécessaire pour vider la poche de solution à partir du débit :
𝑉 𝑉 100 𝑚𝑙 10−4 𝑚3
𝐷= ⟶ 𝑡= = = = 7143𝑠 = 1ℎ59𝑚𝑖𝑛
𝑡 𝐷 1,4. 10−8 𝑚3 . 𝑠 −1 1,4. 10−8 𝑚3 . 𝑠 −1
- La résistance hydraulique qui entraîne la perte de charge dans le tuyau vaut :
Δ𝑃 10000 𝑃𝑎
𝑅= = = 7143. 108 𝐾𝑔𝑚−4 𝑠 −1
𝐷 1,4. 10−8 𝑚3 . 𝑠 −1
- La section du tuyau a une influence sur la résistance hydraulique et est calculée par :
𝐷 1,4. 10−8 𝑚3 . 𝑠 −1
𝐷 = 𝑆. 𝑣 ⟶ 𝑆= = = 1,4. 10−6 𝑚2 = 1,4 𝑚𝑚2
𝑣 1,0. 10−2 𝑚. 𝑠 −1
Question 07: Un vaisseau sanguin de rayon r se ramifie en quatre vaisseaux sanguins de rayon
r/3 chacun. La vitesse d’écoulement dans le vaisseau principal est 𝑣𝑝 . Déterminer la vitesse 𝑣𝑠
d’écoulement dans chaque vaisseau secondaire.
Solution
𝑟 2
𝑄 = 𝑣𝑝 . 𝑆𝑝 = 4𝑣𝑠 . 𝑆𝑠 ⟶ 𝑣𝑝 . 𝜋𝑟 2 = 4𝑣𝑠 . 𝜋 ( )
3
9
𝑣𝑠 = 𝑣𝑝
4
La vitesse d’écoulement dans les vaisseaux secondaires est supérieure à celle dans le vaisseau
principal.
Question 08: Le débit du sang dans une artère de rayon r = 4 mm est de 1 cm3/s. On demande
de calculer la perte de charge sur une longueur de 0,1 m sachant que la viscosité du sang à 37 oC
est de 2. 10−3 poiseuilles.
Solution
Question 09: Le débit du sang dans l’aorte de rayon r = 1,3 cm est de 10−4 𝑚3 /𝑠 . On demande
de calculer la résistance vasculaire sur une longueur de 0,2 m, la perte de charge et la puissance
fournie par le coeur pour maintenir le régime permanent. La viscosité du sang à 37 oC est de
2.10-3 poiseuilles.
Solution
8𝜂Δ𝑙
Δ𝑃 = . 𝐷 = 𝑅𝑣𝑎𝑠𝑐 . 𝐷 = 35. 103 𝑃𝑎. 𝑠. 𝑚−3 . 10−4 𝑚3 𝑠 −1 = 3,5 𝑃𝑎
𝜋𝑟 4
- la puissance cardiaque fournie pour maintenir le régime permanent dans l’aorte est :
10−4 𝑚3
Ƥ𝑐𝑎𝑟𝑑𝑖𝑎𝑞𝑢𝑒 = 𝐷. 𝛥𝑃 = . 3,5 𝑃𝑎 = 3,5. 10−4 𝑤𝑎𝑡𝑡𝑠
𝑠
Question 10: La vitesse moyenne du sang dans l’aorte de rayon r = 0,5 cm, durant le cycle de
repos du coeur, est de 0,3 m/s. La viscosité du sang est égale à 2. 10−3 poiseuilles à 37 oC et sa
masse volumique de 1050 Kg/m3 . On demande de :
Solution
Solution
Solution
8𝜂𝑙
𝑅𝑁 = 𝑒𝑠𝑡 𝑙𝑎 𝑟é𝑠𝑖𝑠𝑡𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑑𝑒 𝑙 ′ 𝑎𝑟𝑡è𝑟𝑒 𝑒𝑛𝑡𝑖è𝑟𝑒 𝑛𝑜𝑟𝑚𝑎𝑙𝑒 𝑜𝑢 𝑠𝑎𝑖𝑛𝑒
𝜋𝑟 4
- La résistance vasculaire de la zone saine non endommagée de l’artère est :
𝑙 4𝑙
8𝜂(𝑙 − 𝑙𝑒 ) 8𝜂 (𝑙 − 5) 8𝜂 ( 5 ) 4 8𝜂𝑙 4
𝑅𝑠 = = = = . 4 = . 𝑅𝑁
𝜋𝑟 4 𝜋𝑟 4 𝜋𝑟 4 5 𝜋𝑟 5
- la résistance équivalente de toute l’artère présentant l’étranglement, avec 𝑅𝑒 et 𝑅𝑠 en
série, est :
16 4 20
𝑅𝑇 = 𝑅𝑒 + 𝑅𝑠 = . 𝑅𝑁 + . 𝑅𝑁 = 𝑅 = 4𝑅𝑁
5 5 5 𝑁
- Ainsi, la perte de charge ∆𝑝𝑇 entre les deux extrémités de l’artère vaut :
∆𝑝𝑇 = 𝑅𝑇 . 𝐷 = 4𝑅𝑁 . 𝐷 = 4∆𝑝𝑁
𝐷, é𝑡𝑎𝑛𝑡 𝑙𝑒 𝑑é𝑏𝑖𝑡 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙 ′ 𝑎𝑟𝑡è𝑟𝑒.
Conclusion : la puissance que le coeur doit fournir lors d’un étranglement dans l’artère
sera 4 fois plus grande qu’en situation normale :
Ƥ 𝑇 = ∆𝑝𝑇 . 𝐷 = 4∆𝑝𝑁 . 𝐷 = 4. Ƥ𝑁
Pour maintenir son débit initial, le coeur doit alors travailler beaucoup. Par conséquent,
le coeur se fatigue. Afin d’éviter cela, on fait un pontage (= une dérivation) à l’endroit de
l’étranglement au moyen d’une greffe montée en parallèle pour retouner à la valeur 𝑅𝑁
de l’artère entière saine.
Notion : Les AVC sont souvent responsables de séquelles lourdes, l’accident pouvant toucher des
grandes fonctions neurologiques, telles que la motricité, la sensibilité, le langage, la vision, ce qui
entraine de nombreuses difficultés de reinsertion.
Solution
𝑢𝑛𝑒 𝑝𝑢𝑙𝑠𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 ⟶ 0,09 𝑙
80 𝑝𝑢𝑙𝑠𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 ⟶ 80 . 0,09 𝑙 = 7,2 𝑙
- En une minute le rythme cardiaque est de 80 pulsations; le volume de sang circulant
dans l’aorte du patient en 1 minute est V = 7,2 litres.
- le débit sanguin cardiaque dans l’aorte est alors de :
7,2𝑙 7,2. 10−3 𝑚3
𝐷= = = 0,12 . 10−3 𝑚3 𝑠 −1 = 0,12 𝑙/𝑠
𝑚𝑖𝑛 60𝑠
′
𝐷′ 0,018. 10−3 𝑚3 𝑠 −1
𝐷 = 𝑣1 . 𝑆1 ⟶ 𝑣1 = = = 3,6 𝑚/𝑠
𝑆1 5 . 10−6 𝑚2
le débit sanguin restant constant, la vitesse moyenne 𝑣2 d’écoulement du sang dans le cas d’une
artère cérébrale partiellement obturée dont la section disponible est de 3 mm2, vaut :
𝐷′ 0,018. 10−3 𝑚3 𝑠 −1
𝑣2 = = = 6 𝑚/𝑠
𝑆2 3 . 10−6 𝑚2
On constate que : 𝒗𝟐 > 𝒗𝟏
Nous venons de montrer, qu’un rétrécissement de la section de l’artère dans le cas d’une artère
partiellement obturée, entraîne une augmentation de la vitesse d’écoulement du sang à travers
la section pour un débit constant.
Or un AVC ischémique correspond justement à une artère partiellement bouchée par un caillot
de sang.
Déceler une variation de vitesse en un point d’une artère, permet donc de déceler la présence
d’un caillot de sang dans cette artère, et donc un risque d’AVC ischémique. Cela se réalise grâce
à la technique d’imagerie médicale, appelée échographie Doppler.
1. ECHOGRAPHIE DOPPLER
En imagerie médicale, l’échographie Doppler permet d’étudier le mouvement des fluides
biologiques. Une sonde émet des ondes ultrasonores. Les globules rouges qui font office
d’obstacles, les refléchissent. La fréquence de l’onde sonore refléchie est fonction de la
féquence de l’onde incidente mais aussi de vitesse de l’obstacle (effet Fizeau-Doppler).
L’analyse de la variation de la fréquence des ondes refléchies par les globules rouges et reçues
par cette même sonde permet de déterminer la vitesse du sang dans les vaisseaux : ce proédé
s’appelle vélocimétrie Doppler (D’apres le site effetdoppler.linkfanel.net).
Ex. : la migration électrique des cations et des anions dans un champ électrique suite à une
différence de potentiel appliquée entre deux électrodes d’un électrolyseur. La force appliquée
sur les ions de la molécule est la force électrique de Coulomb.
La convection : c’est un déplacement caractérisé par :
- L’existence d’une force appliquée sur la molécule, de direction et de sens
parfaitement définis
- Le fait que l’énergie nécessaire au déplacement de la molécule est apportée par
l’extérieur
Ex. : Déplacement lié à une différence de pression : il en est ainsi de la circulation du sang dans
les vaisseaux où l’énergie est apportée par la pompe cardiaque à l’origine d’un gradient de
pression hydrostatique artérioveineux.
La diffusion : c’est un déplacement caractérisé par :
- Absence de force s’exerçant sur la molécule considérée dans une direction et un
sens précis
- Le fait que ce déplacement est en rapport avec l’agitation thermique et avec
l’existence d’une différence de concentration entre deux points de l’espace ou
gradient de concentration.
c) Flux (ou courant) J(x,t) à travers une surface donnée placée en position x
• Le flux des molécules est le nombre de particules du soluté qui passent par unité de
temps Δt :
∆𝑁(𝑥, 𝑡)
𝐽𝑚𝑜𝑙𝑒𝑐 (𝑥, 𝑡) =
∆𝑡
• Le flux massique est la masse du soluté qui passe par unité de temps Δt :
∆𝑚(𝑥, 𝑡)
𝐽𝑚𝑎𝑠𝑠𝑖𝑞𝑢𝑒 (𝑥, 𝑡) =
∆𝑡
• Le flux molaire est le nombre de moles du soluté qui passent par unité de temps Δt :
∆𝑛(𝑥, 𝑡)
𝐽𝑚𝑜𝑙𝑎𝑖𝑟𝑒 (𝑥, 𝑡) =
∆𝑡
Les molécules se déplacent de manière aléatoire, c’est à dire selon un mouvement Brownien, du
compartiment de plus grande concentration vers le compartiment de faible concentration. La
cause du mouvement des molécules est la différence de concentration ΔC entre les solutions de
deux compartiments.
Considérons le schéma ci-dessous. On remarque qu’à la date t, la concentration C(x+Δx, t) est
inférieure à la concentration C(x, t).
Le nombre ΔN de molécules du soluté qui passent à travers S pendant l’intervalle [t, t+Δt] est
proportionnel :
Au taux de variation de C(x,t) avec x, qu’on peut écrire comme :
𝑑𝐶 ∆𝐶 𝐶(𝑥 + ∆𝑥, 𝑡) − 𝐶(𝑥, 𝑡)
(𝑥, 𝑡) = (𝑥, 𝑡) =
𝑑𝑥 ∆𝑥 ∆𝑥
Mais aussi à la surface S et au temps Δt
Le nombre ΔN de molécules du soluté qui passent à travers S Pendant l’intervalle [t, t+Δt] vaut
alors :
∆𝐶
∆𝑁(𝑥, 𝑡) = −𝐷 (𝑥, 𝑡). 𝑆. ∆𝑡
∆𝑥
La constante de proportionnalité notée D est appelée coefficient de diffusion. Le signe moins
signifie que si C(x+Δx, t) < C(x, t), alors ΔC/Δx < 0. Par conséquent, le flux est positif.
La densité de flux de molécules, j(x,t) peut alors s’écrire :
∆𝑁(𝑥, 𝑡) ∆𝐶
𝑗(𝑥, 𝑡) = = −𝐷 (𝑥, 𝑡)
𝑆. ∆𝑡 ∆𝑥
Si on suppose maintenant que Δt est très petit, et Δx aussi, on peut reécrire le deuxième
membre comme une dérivée partielle. On obtient ainsi la première loi de Fick :
𝝏𝑪
𝒋(𝒙, 𝒕) = −𝑫 (𝒙, 𝒕)
𝝏𝒙
𝑅 8,314 J/mole. K
𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑘𝐵 = = = 1,38. 10−23 𝐽. 𝐾 −1 ∶ 𝑪𝒐𝒏𝒔𝒕𝒂𝒏𝒕𝒆 𝐝𝐞 𝐁𝐨𝐥𝐭𝐳𝐦𝐚𝐧𝐧.
𝑁𝐴 6,023. 1023 /𝑚𝑜𝑙𝑒
Les constantes R et NA sont respectivement la constante universelle des gaz parfaits et le
nombre d’Avogadro. Le coefficient de diffusion s’exprime en mètre carré par seconde (𝑚2 𝑠 −1 )
dans le système international.
Si on considère les particules sphériques de rayon r, dans un milieu de viscosité η, on a alors :
𝒌𝑩 𝑻
𝒄𝒐𝒆𝒇𝒇𝒊𝒄𝒊𝒆𝒏𝒕 𝒅𝒆 𝒇𝒓𝒊𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏 ∶ 𝒇 = 𝟔𝝅𝜼𝒓 ⇒ 𝑫=
𝟔𝝅𝜼𝒓
La première loi de Fick dit que le flux des molécules dépend de la variation de la concentration
dans l’espace. Or, la conséquence de ce flux sera évidemment que la concentration change, suite
au déplacement d’une partie des molécules. Le Flux est donc lié à son tour à une variation de
concentration C dans le temps.
Considérons un volume S.Δx comme sur la figure ci-dessus. Ecrivons La variation ΔN du nombre
de molécules en ce volume pendant Δt en considérant les molécules qui y entrent et celles qui
en sortent.
On peut écrire :
Δ𝑁 = [𝐶(𝑥, 𝑡 + Δ𝑡) − 𝐶(𝑥, 𝑡)]. 𝑆. Δ𝑥 = [𝐽𝑒𝑛𝑡𝑟𝑎𝑛𝑡 − 𝐽𝑠𝑜𝑟𝑡𝑎𝑛𝑡 ]. Δ𝑡 = [𝐽(𝑥, 𝑡) − 𝐽(𝑥 + Δ𝑥, 𝑡)]. Δ𝑡
𝝏𝑪 𝝏𝟐 𝑪
(𝒙, 𝒕) = −𝐃. 𝟐 (𝒙, 𝒕)
𝝏𝒕 𝝏𝒙
Cette formulation a d’intéressant qu’elle ne fait intervenir que la fonction concentration C(x,t) :
si on peut résoudre cette équation, alors, on aura trouvé la concentration à tout temps t et
pour tout x.
1ère expérience : Les deux compartiments renferment des solutions contenant un même soluté
(S) avec différentes valeurs de concentration.
La membrane est semi-perméable : elle est totalement perméable à l'EAU comme solvant mais
totalement imperméable au SOLUTÉ.
Suite à la variation de la pression ∆𝑃 dans le compartiment 2, les molécules du solvant diffusent
vers le compartiment 1 de plus grande concentration en soluté.
𝒏𝑹𝑻
𝑷𝑽 = 𝒏𝑹𝑻 → 𝑷𝒐𝒔𝒎𝒐𝒕𝒊𝒒𝒖𝒆 =
𝑽
𝑛𝑅𝑇
𝑑𝑊 = 𝑃𝑜𝑠𝑚𝑜𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 . 𝑑𝑉 = . 𝑑𝑉
𝑉
Le travail osmotique est alors la somme :
𝑉𝑓 𝑉𝑓
𝑛𝑅𝑇
𝑊=∫ . 𝑑𝑉 = 𝑛𝑅𝑇. 𝑙𝑛
𝑉𝑖 𝑉 𝑉𝑖
APPLICATIONS DE LA DIFFUSION
Epuration Extra-Rénale (EER) :
Le rôle d’un rein est l’échange des molécules solubles avec l’extérieur : certains ions sont
réabsorbés ou excrétés (Na+) et d’autres molécules du produit de catabolisme comme l’urée, la
créatinine sont éliminées. Lors de l’insuffisance rénale grave, cette fonction devient insuffisante
et il faut la remplacer. Une des techniques d’épuration sanguine pour éliminer des substances
toxiques endogènes produites (en cas d’insuffisance rénale) ou exogènes (en cas d’intoxication)
est la diffusion des molécules du plasma à travers une membrane vers un bain liquide extérieur.
En présence d’un gradient de concentration, certaines molécules diffusent quand leur
perméabilité n’est pas nulle. Ce triage, basé sur la loi de Fick, constitue une dialyse.
La membrane est la paroi fine d’un long serpentin branché entre une artère et une veine et
plongé dans un bain permettant de régler les valeurs des gradients de concentration pour fixer
l’importance et la nature de l’élimination. En effet, la diffusion ne peut avoir lieu que si la
concentration interne des déchets à éliminer (urée) est supérieure à la concentration externe du
dialysat.
La performance d’un hémodialyseur est mesurée par le volume théorique complètement épuré
en une seconde et appelée clairance Q souvent exprimée en ml/min.
Application numérique :
Un sujet émet 0,6 𝑙/𝑗 d’urines d’abaissement cryoscopique −1,960 𝐶. Déterminer la puissance
fournie par chaque rein. On donne : l’abaissement cryoscopique du sang = −0,560 𝐶 et
l’osmolarité du sang du sujet 300 mosmol/l. La température normale du corps humain est égale
à 37°C, soit 310 K.
Résolution :
Le travail rénal quotidien est :
𝜔 𝜔𝑢 −1.96
𝑊 = 𝑛𝑅𝑇. 𝑙𝑛 𝜔𝑢 𝑎𝑣𝑒𝑐 = −0.56 = 3.5
𝑠 𝜔𝑠
Soit,
3,5 ∗ 300𝑚𝑜𝑠𝑚𝑜𝑙
𝜔𝑢 = 3,5. 𝜔𝑠 = = 1050 𝑚𝑜𝑠𝑚𝑜𝑙/𝑙
𝑙
Le nombre d’osmoles éliminées dans les urines par jour est :
𝑛 = 1050𝑚𝑜𝑠𝑚𝑜𝑙/𝑙 . 0,6𝑙/𝑗 = 630 mo𝑠𝑚𝑜𝑙𝑒𝑠 𝑝𝑎𝑟 𝑗𝑜𝑢𝑟 = 0,63 𝑜𝑠𝑚𝑜𝑙𝑒𝑠 /𝑗𝑜𝑢𝑟
d’où :
𝜔𝑢
𝑊 = 𝑛𝑅𝑇. 𝑙𝑛 = 0,63 . 8,314 . 310 . ln(3,5) = 2035,6 𝐽𝑜𝑢𝑙𝑒𝑠 𝑝𝑎𝑟 𝑗𝑜𝑢𝑟
𝜔𝑠
La puissance effectuée par chaque rein vaut :
𝑊 1 2035,6𝐽 1
𝑝= . = . = 0,01178𝑊 = 11,78𝑚𝑊
𝑡 2 86400𝑠 2
Pression osmotique
Les applications de la pression osmotique sont extrêmement importantes en biologie : ce sont
les phénomènes de turgescences et de plasmolyses. Une cellule placée dans certains milieux
augmente de volume et dans d’autre milieu se rétracte :
- si le milieu extérieur a une osmolarité plus grande (milieu hypertonique) que le milieu intra
cellulaire, l’eau sort de la cellule, c’est la plasmolyse ;
- si le milieu extérieur a une osmolarité plus faible (milieu hypotonique) que le milieu intra
cellulaire, l’eau rentre dans la cellule : c’est la turgescence.
La force exercée par un champ électrique E sur une particule de charge électrique est Q = z q,
permet le déplacement du soluté dans la direction x, entre une différence de potentiel ddp.
Ff : Force de friction :
Dès qu'il y a traction dans une direction, il nait aussi une force de friction ou frottement interne
en sens opposé. Son module est :
𝑭𝒇 = 𝒇. 𝒗
𝒗 = −𝒖. 𝑬
Comme la loi de Fick s’écrit : 𝐽 = −𝐶. 𝑣 , alors : 𝐽 = 𝐶. 𝑢. 𝐸
En plus, en électrostatique, on sait que :
𝑑𝑉
𝐸=− 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑑𝑉, la différence de potentiel
𝑑𝑥
Le flux de diffusion électrique s’écrit alors :
𝒅𝑽
𝑱 = −𝒖. 𝑪.
𝒅𝒙
J : flux en (mol.m-2.s-1)
u : mobilité électrique en (m2.s-1.V-1)
C : concentration molaire en (mol.m-3)
V : potentiel électrique en volt (V)
x : longueur en mètre (m)
La mobilité électrique u est :
𝑧𝑞
𝑢=
𝑓
La relation d’Einstein donne aussi le coefficient de diffusion D :
𝑘𝐵 𝑇
𝐷=
𝑓
Divisons D par u. Le coefficient de diffusion D peut alors s’écrire :
𝒌𝑩 𝑻 𝑹𝑻 𝑹𝑻
𝑫=𝒖 =𝒖 =𝒖
𝒛𝒒 𝑵𝑨 𝒛𝒒 𝒛𝑭
𝑅 8,314𝐽/𝑚𝑜𝑙𝑒𝐾
𝑘𝐵 = 𝑁 = 6,023.1023/𝑚𝑜𝑙𝑒 = 1,38. 10−23 𝐽/𝐾 , la constante de Boltzmann
𝑎
1023
𝐹 = 𝑁𝐴 𝑞 = 6,023. 𝑚𝑜𝑙𝑒 1,602. 10−19 𝐶 ≅ 96500𝐶/𝑚𝑜𝑙𝑒 , la constante de Faraday
Lors de l’équilibre électrochimique, le flux net est nul c.-à-d. la somme du flux de migration
électrique et du flux de diffusion passive est nulle.
𝑑𝑉 𝑑𝐶
(−𝑢. 𝐶. ) + (−𝐷 ) = 0
𝑑𝑥 𝑑𝑥
𝑅𝑇
En prenant 𝐷 = 𝑢 𝑧𝐹 , on obtient :
𝑑𝑉 𝑅𝑇 𝑑𝐶
−𝑢. 𝐶. 𝑑𝑥 = 𝑢. 𝑧𝐹 . 𝑑𝑥
Et après simplification de 𝑢 et 𝑑𝑥 :
𝑅𝑇
−𝐶. 𝑑𝑉 = . 𝑑𝐶
𝑧𝐹
D’où,
𝑅𝑇 𝑑𝐶
𝑑𝑉 = − .
𝑧𝐹 𝐶
Analysons ce qui se passe lorsqu'on passe de l'état initial (1) vers l'état final (2) c.-à-d. intégrons
l’expression ci-haut de l'état initial (1) vers l'état final (2).
𝑉2 𝐶2
𝑅𝑇 𝑑𝐶
∫ 𝑑𝑉 = ∫ − .
𝑉1 𝐶1 𝑧𝐹 𝐶
𝑅𝑇
En prenant 𝑧𝐹 = 𝐶 𝑡𝑒 , on écrit :
𝑹𝑻 𝑪𝟐
∆𝑽 = 𝑽𝟐 − 𝑽𝟏 = − 𝒍𝒏
𝒛𝑭 𝑪𝟏
∆𝑉 = 𝑉2 − 𝑉1 est la ddp existant entre les deux compartiments, exprimée en volt (V)
Equilibre thermodynamique
Les conditions sont telles que :
une solution ionique avec des ions diffusibles, au moins UN ION NON DIFFUSIBLE
une membrane partiellement perméable
A l’état final, tous les ions diffusibles sont à l'équilibre !!
L’équilibre thermodynamique est réalisé pour les ions K+ et Cl-. La loi de Nernst est valable pour
ces ions.
𝑅𝑇 [𝐾]2
𝐾 + 𝑧 = +1 ∆𝑉𝐾 = − 𝐿𝑜𝑔
𝑧𝐹 [𝐾]1
⇒ ∆𝑉𝐾 = ∆𝑉𝐶𝑙
𝑅𝑇 [𝐶𝑙]2
𝐶𝑙 − 𝑧 = −1 ∆𝑉𝐶𝑙 = − 𝐿𝑜𝑔
𝑧𝐹 [𝐶𝑙]1 }
𝑅𝑇 [𝑎]2
∆𝑉 = − 𝐿𝑜𝑔
𝑧𝑎 𝐹 [𝑎]1
𝑅𝑇 [𝑏]2
=− 𝐿𝑜𝑔
𝑧𝑏 𝐹 [𝑏]1
𝑅𝑇 [𝑖]2
=− 𝐿𝑜𝑔
𝑧𝑖 𝐹 [𝑖]1 }
Pour les ions diffusibles les plus courants : K+ (z= +1), Na+ (z= +1), Cl- (z= -1), Ca++(z= +2)
Exercices
1. Soit une solution d’hémoglobine de concentration 0,6 mol/l qui diffuse à travers une
membrane de surface diffusante 𝑆 = 10 𝑐𝑚2 jusqu’à une concentration de 0,1 mol/l. On donne
𝑔
𝐷𝐻𝑏 = 10−6 𝑐𝑚2 /𝑠 et 𝑀𝐻𝑏 = 68000 𝑚𝑜𝑙𝑒. On demande de calculer la masse d’hémoglobine qui
2. On dispose d'une solution contenant 11,36 g de Na2SO4 dans 200 ml d'eau opposée à de
l'eau pure à travers une membrane hémiperméable. Quelle est la pression osmotique de cette
solution à 0°C ? Exprimer le résultat en atmosphères. On donne :
Solution
Le nombre de moles contenues dans une masse 11,36 g de Na2SO4 vaut alors :
𝑚 11,36𝑔
𝑛= = = 0,08 𝑚𝑜𝑙𝑒𝑠
𝑀 142𝑔/𝑚𝑜𝑙𝑒
Sachant la masse de 11,36 g de Na2SO4 est dans 200 ml de solvant, la concentration molaire
de la solution est :
𝑛 𝑚𝑜𝑙𝑒𝑠 𝑎𝑡𝑚. 𝑙
∆𝑝 = . 𝑅. 𝑇 = 𝐶. 𝑅. 𝑇 = 0,4 . 0,082 . 273𝐾 = 8,9544 𝑎𝑡𝑚
𝑉 𝑙 𝑚𝑜𝑙𝑒. 𝐾
3. Calculer la différence entre les concentrations de solutés de part et d'autre d'une membrane
semi-perméable qui provoquerait une pression osmotique de 5 atm à 37°C.
Solution
La pression osmotique est définie comme étant la pression qu’il faut exercer sur la solution
pour empêcher le passage de solvant à travers la membrane. On donne :
∆𝑝 = 5𝑎𝑡𝑚
𝐽 𝑎𝑡𝑚. 𝑙
𝑅 = 8,314 = 0,082
𝑚𝑜𝑙𝑒. 𝐾 𝑚𝑜𝑙𝑒. 𝐾
∆𝑛 ∆𝑝 5𝑎𝑡𝑚
∆𝑝 = 𝑅. 𝑇 = ∆𝐶. 𝑅. 𝑇 → ∆𝐶 = = = 0,1967𝑚𝑜𝑙𝑒/𝑙
𝑉 𝑅. 𝑇 0,082 𝑎𝑡𝑚. 𝑙 . 310𝐾
𝑚𝑜𝑙𝑒. 𝐾
Réponse : Vrai, le déplacement de solutés se fait du milieu le plus concentré vers le moins
concentré
Réponse : Vrai
∆𝑁(𝑥, 𝑡) ∆𝐶
𝑗(𝑥, 𝑡) = = −𝐷 (𝑥, 𝑡)
𝑆. ∆𝑡 ∆𝑥
Données :
𝑚𝑚𝑜𝑙𝑒 𝑚𝑚𝑜𝑙𝑒 𝑚𝑚𝑜𝑙𝑒
𝐶1 = 0,5 = 0,5. −3 3 = 0,5. 103
𝑙 10 𝑚 𝑚3
𝑚𝑚𝑜𝑙𝑒 𝑚𝑚𝑜𝑙𝑒 𝑚𝑚𝑜𝑙𝑒
𝐶2 = 0,1 = 0,1. −3 3 = 0,1. 103
𝑙 10 𝑚 𝑚3
∆𝑥 = 1𝑚𝑚 = 10−3 𝑚
𝐷 = 10−10 𝑚2 𝑠 −1.
Calcul de la densité de flux :
𝑚𝑚𝑜𝑙𝑒 𝑚𝑚𝑜𝑙𝑒
0,1. 103 − 0,5. 103
→ 𝑗(𝑥, 𝑡) = −10 −10 2 −1
𝑚 𝑠 𝑚3 𝑚3 = 0,4. 10−4 𝑚𝑚𝑜𝑙𝑒
10−3 𝑚 𝑠. 𝑚2
Réponse : Faux
En effet, l’intensité du débit J est égale à la densité du flux j multipliée par la section S de la
membrane qui est aussi la section de deux enceintes parallélépipédiques rectangles.
𝑚𝑚𝑜𝑙𝑒
𝑗(𝑥, 𝑡) = 0,4. 10−4 𝑒𝑡 𝑆 = 1𝑚2
𝑠. 𝑚2
𝑚𝑚𝑜𝑙𝑒 𝑚𝑚𝑜𝑙𝑒
→ 𝐽(𝑥, 𝑡) = 𝑗(𝑥, 𝑡). 𝑆 = 0,4. 10−4 2
. 1𝑚2 = 0,4. 10−4
𝑠. 𝑚 𝑠
Réponse : Faux
𝑛1 + 𝑛2 = 𝑛1′ + 𝑛2′
𝐶1 . 𝑉1 + 𝐶2 . 𝑉2 = 𝐶𝑒 . 𝑉1 + 𝐶𝑒 . 𝑉2
𝐶1 . 𝑉1 + 𝐶2 . 𝑉2
𝐶𝑒 =
𝑉1 + 𝑉2
On sait que 𝑉1 = 0,5𝑚3 = 0,5. 103 𝑙 et 𝑉2 = 1,5𝑚3 = 1,5. 103 𝑙, alors la concentration
d’équilibre est :
0,5𝑚𝑚𝑜𝑙𝑒 0,1𝑚𝑚𝑜𝑙𝑒
. 0,5. 103 𝑙 + . 1,5. 103 𝑙 0,25𝑚𝑚𝑜𝑙𝑒 + 0,15𝑚𝑚𝑜𝑙𝑒
𝐶𝑒 = 𝑙 𝑙 =
0,5. 103 𝑙 + 1,5. 103 𝑙 2𝑙
= 0,2𝑚𝑚𝑜𝑙𝑒/𝑙
e) l’équilibre sera atteint entre les deux compartiments au bout de 0,2 heures.
Réponse : Faux
l’équilibre sera atteint quand le compartiment 1 sera passé de 0,5 mmole/l à 0,2 mmole/l, il
faut donc qu’il y ait diffusion de ∆𝑛 particules, avec dans le cas de l’enceinte 1, ∆𝑛 = 𝑛1 − 𝑛1′
(c’est l’opposé dans le cas de l’enceinte 2).
En effet,
𝑛1 = 𝐶1 . 𝑉1 et 𝑛1′ = 𝐶𝑒 . 𝑉1
ce qui donne,
0,5𝑚𝑚𝑜𝑙𝑒 0,2𝑚𝑚𝑜𝑙𝑒
∆𝑛 = 𝑛1 − 𝑛1′ = . 0,5. 103 𝑙 − . 0,5. 103 𝑙 = 0,15. 103 𝑚𝑚𝑜𝑙𝑒
𝑙 𝑙
𝑚𝑚𝑜𝑙𝑒 𝑚𝑚𝑜𝑙𝑒
𝐽(𝑥, 𝑡) = 𝑗(𝑥, 𝑡). 𝑆 = 0,4. 10−4 2
. 1𝑚2 = 0,4. 10−4
𝑠. 𝑚 𝑠
Et on sait que :
∆𝑁(𝑥, 𝑡)
𝐽(𝑥, 𝑡) =
∆𝑡
Alors, on trouve :
l’espace. Ces ondes se propagent dans le vide et ont donc une vitesse dans le vide qu’on appelle
célérité c, égale à 3.108 m/s. Une onde est donc caractérisée par sa vitesse mais également par
d’autres paramètres : la fréquence de l’onde que l’on note f et la longueur d’onde notée λ. Ces
trois grandeurs sont reliées entre elles par la relation :
𝑐
𝜆=
𝑓
La vitesse de propagation de la lumière dépend de la nature du milieu propagateur. On définit
l’indice de réfraction 𝑛 comme le rapport constant :
𝑐𝑜
𝑛=
𝑐
où 𝑐𝑜 = 3. 108 𝑚/𝑠 est la célérité de la lumière dans le vide et 𝑐, la célérité de la lumière dans
le milieu.
L’œil n’est capable de détecter que certaines longueurs d’onde qui se trouvent dans un intervalle
appelé domaine visible des ondes électromagnétiques. Ces longueurs d’onde sont comprises
entre 3,8. 10−7 𝑚 (violet) et 7,8. 10−7 𝑚 (rouge) soit de 380 nm à 780 nm.
Il existe une réaction photochimique entre les photons et les substances chromophores (pouvant
produire des modifications de couleur) contenues dans le segment externe des cônes et des
bâtonnets : lors de cette réaction, il va y avoir une transformation qu’on appelle transduction de
l’énergie électromagnétique des photons en énergie électrique (potentiel de membrane). Cette
énergie crée un potentiel de membrane puis s’en suit une série de réactions donnant naissance
à un potentiel d’action.
Un point lumineux A envoie des rayons lumineux vers un système optique S. On dit qu’il y a un
stigmatisme rigoureux si tous les rayons qui sortent de S passent tous par un seul point A’.
Le point lumineux A est appelé le point objet et A’ le point image. On dit que A’ est une image
rigoureusement stigmatique de A par rapport au système optique S.
A l’exception du miroir plan, le stigmatisme rigoureux est très rarement réalisé. En réalité, les
rayons qui sortent du système passent tous à l’intérieur d’une région entourant A’. A un point
objet A correspond une tache image A’. Cette tache étant destinée à être vue par des instruments
imparfaits, elle peut être confondu avec un point si ses dimensions sont réduites. C’est le
stigmatisme approché.
Pour réaliser le stigmatisme approché, il faut faire une approximation de Gauss qui comporte
trois conditions :
L’objet doit être situé dans un plan perpendiculaire à l’axe optique
Tous les points objets doivent pouvoir être considérés sur l’axe optique ou voisin de
l’axe optique (l’objet ne doit donc pas être très grand)
Les rayons lumineux issus de l’objet doivent être faiblement inclinés sur l’axe optique.
Le sommet du dioptre est noté S et le centre de courbure est noté C. L’axe optique est un axe
orienté dans le sens de la lumière incidente. Son origine est le sommet S du dioptre sphérique.
b. Relation de conjugaison
Considérons un dioptre sphérique de rayon SC = R , séparant deux milieux d’indices respectifs 𝑛1
et 𝑛2 . Un point objet A distant du sommet du dioptre de SA = p donnera une image A’ distante
de SA = p’.
̅̅̅̅̅̅̅
𝐴1 𝐵1 𝑝′⁄𝑛2
𝛾= =
̅̅̅̅
𝐴𝐵 𝑝⁄𝑛1
Si γ est positif l’image a la même orientation que l’objet : on dit que l’image est droite par rapport
à l’objet.
Si γ est négatif l’image a une orientation inverse de l’objet : on dit que l’image est renversée par
rapport à l’objet.
Un dioptre à foyers réels est convergent et un dioptre à foyers virtuels est divergent.
Les foyers objet et image sont toujours de même nature : ils sont tous les deux réels ou tous les
deux virtuels. Les foyers sont toujours de part et d’autre du dioptre sphérique. Les distances
focales objet et images vérifient les relations suivantes :
𝒑′ 𝒏𝟐
𝒇 + 𝒇′ = 𝑹 =−
𝒑 𝒏𝟏
La proximité P d’un point est définie comme l’inverse de sa position ; elle peut être négative ou
positive et s’exprime également en dioptrie.
1
P=
𝑝
Les images, pour être vues nettes, doivent se former sur la rétine.
b. Œil théorique
Pour corriger les défauts dioptriques de l’œil, il est impératif de le décrire grâce à des modèles
théoriques. C’est une description optique qui doit se rapprocher le plus possible de la réalité.
b.1. 1er modèle
Il assimile l’œil à un dioptre sphérique de rayon 8mm entre les milieux air et humeur aqueuse
d’indice 1,337, suivi à 4,5mm d’une lentille mince, le cristallin, de rayons respectifs 10mm et
6mm et d’indice 1,42. Les deux faces de la lentille baigne dans un même milieu d’indice 1,337.
Cet œil est l’association d’un dioptre sphérique et d’une lentille mince, distants de e = 4,5mm
l’un de l’autre et baignant dans un milieu no = 1,337.
La puissance calculée du cristallin est égale à :
𝑛0 1 1
𝑃𝑐𝑟𝑖𝑠𝑡𝑎𝑙𝑙𝑖𝑛 = = (𝑛 − 𝑛0 ). ( − ) = 22𝛿
𝑓′ 𝑅1 𝑅2
réduit de Listing dont les caractéristiques sont un dioptre sphérique de rayon 5,5mm séparant
l’air et un milieu d’indice 1,337.
𝑛 − 𝑛𝑎𝑖𝑟 1,337 − 1
𝑃𝑜𝑒𝑖𝑙 = = = 61𝛿
𝑅 0,0055 𝑚
L’œil réduit de Listing est un modèle plus simple et fort utilisé pour la description de l’œil.
formera toujours sur la rétine à la même distance p’. Or d’après la relation du dioptre sphérique
on a :
𝑛 𝑛𝑎𝑖𝑟 𝑛
− = =𝐷
𝑝′ 𝑝 𝑓′
où D est la puissance de l’œil. Il vient qu’en faisant varier p, tout en gardant p’constante, l’égalité
n’est vérifiée que si la puissance de l’œil varie. Donc quel que soit la distance de l’objet à l’œil,
l’image se formera toujours sur la rétine grâce à une variation de la puissance de l’œil. Ce
phénomène est appelé l’accommodation.
Il est naturel de se demander par quel moyen l’œil peut-il faire varier sa puissance. La réponse
se trouve dans la formule de la puissance du dioptre sphérique. La puissance augmente par une
augmentation de l’indice de réfraction et par une diminution du rayon de courbure. En réalité
c’est le cristallin qui réalise cette variation de puissance en faisant varier ses rayons de courbures
(essentiellement la face antérieure) et aussi son indice de réfraction moyen grâce à sa structure
feuilletée.
Pour voir les objets rapprochés, la puissance est maximale et pour les objets éloignés la puissance
est minimale.
On définit alors le "Punctum Proximum" (ou le PP) par le point le plus proche qui est vu
nettement par l’œil avec sa puissance maximale. La distance entre l’œil et le PP est dite "distance
minimale de vision distincte".
De même on définit le "Punctum Remotum" (ou le PR) par le point le plus éloigné qui est vu
nettement par l’œil avec sa puissance minimale. La distance entre l’œil et le PR est dite "distance
maximale de vision distincte".
La distance PR-PP représente le parcours d’accommodation PA. Elle est la longueur de la zone
de vision distincte.
En écrivant les relations de conjugaison pour les objets placés au PP et au PR, on obtient :
𝑛 1
− = 𝐷𝑚𝑖𝑛
𝑝′ 𝑃𝑅
𝑛 1
− = 𝐷𝑚𝑎𝑥
𝑝′ 𝑃𝑃
1 1
Il vient alors : 𝐴 = 𝐷𝑚𝑎𝑥 − 𝐷𝑚𝑖𝑛 = 𝑃𝑅 − 𝑃𝑃
1 1
Comme la proximité du PR est définie par 𝑅 = 𝑃𝑅 et celle de PP par 𝑃 = 𝑃𝑃
1 1 1 1
𝐴=𝑅−𝑃 = − = − = 4𝛿
𝑃𝑅 𝑃𝑃 ∞ −0,25𝑚
Observer avec un oeil, la mire ci-bas (appelée mire de Foucault) constituée de bandes parallèles
et équidistantes blanches et noires, fixée verticalement sur un mur. Si on recule par rapport à
ces bandes on s’aperçoit qu’à partir d’une distance d on ne peut plus distinguer les séparations
entre les bandes.
On retiendra que pour l'œil en vision diurne, le pouvoir de résolution maximum est d'environ
0,5 minute d'arc (30 secondes d'arc, 0,008°) pour une pupille dilatée à 5 mm de diamètre, soit
un millimètre pour un objet ou une image placé à 6 mètres ; cette valeur est très optimiste pour
les usages courants, qui correspondent plutôt à 1 minute d'arc (0,017°) ou 2 minutes d'arc
(0,033°).
EXERCICES
Question 01 : Déterminer à quelle distance d’un tableau artistique exécuté avec la technique
d’un peintre pointilliste doit se placer un observateur pour ne plus distinguer les touches de
couleurs. On supposera que la plus grande distance qui sépare deux touches voisines est de 4
millimètres.
Solution
h = 4,0 mm : représente la distance séparant deux taches
D : la distance qui sépare l’observateur du tableau qu’il regarde
𝛼 = 2,9 . 10−4 𝑟𝑎𝑑 : le pouvoir séparateur en radian
Par définition du pouvoir séparateur de l’oeil 𝛼 = 2,9 . 10−4 𝑟𝑎𝑑 , angle très petit est tel que :
(𝑡𝑔𝛼 = 𝛼 𝑒𝑛 𝑟𝑎𝑑)
ℎ ℎ
𝛼= c−à−d 𝐷 =
𝐷 𝛼
ℎ 4 𝑚𝑚
𝐷= = −4
= 1,4 104 mm = 14 m
𝛼 2,9 . 10 𝑟𝑎𝑑
Question 02 : Quelle distance ne peut être distinguée sur la lune vue de la terre sachant que la
distance moyenne Terre - Lune est voisine de 370000 km?
Solution
D = 370000 km : la distance qui sépare l’observateur terrestre de la lune
𝛼 = 2,9 . 10−4 𝑟𝑎𝑑 : le pouvoir séparateur en radian
h = ? : représentant la distance la plus petite de deux points situés sur la Lune pouvant être
distingués par l’oeil depuis la terre.
Par définition du pouvoir séparateur de l’oeil α :
ℎ
𝛼= c − à − d h = D .α
𝐷
Solution
h = 0,66 mm représente la distance séparant deux taches
D : la distance qui sépare l’observateur et l’écran qu’il regarde
𝛼 = 2,9 . 10−4 𝑟𝑎𝑑 est le pouvoir séparateur en radian
Par définition du pouvoir séparateur de l’oeil α :
ℎ
𝛼= c − à − d D = h/α
𝐷
h mm
D= = 0,66 = 0,23 . 104 𝑚𝑚 = 2,3 𝑚
α 2,9. 10−4
5.6.1. La myopie
L’image se forme en avant de la rétine. Ce défaut peut être dû à un excès de puissance de l’œil
ou à un trouble du développement de l’œil qui est alors trop long.
Sachant que le PR est le point le plus éloigné que peut voir un œil avec sa puissance minimale,
nous pouvons déduire sa position, soit par construction géométrique, soit par l’analyse des
relations de conjugaison :
𝑛 1
− = 𝐷𝑚𝑖𝑛
𝑓′ ∞
𝑛 1
− = 𝐷𝑚𝑖𝑛
𝑝′ 𝑃𝑅
𝟏 𝟏 𝟏
= 𝒏. ( − )
𝑷𝑹 𝒑′ 𝒇′
Sachant que 𝑝′ > 𝑓′ , le signe du PR est négatif. Nous pouvons donc énoncer que le PR d’un
myope est réel. On définit le degré de myopie par la proximité R du PR. Un myope de 2δ veut
dire que R = −2 δ. Concernant le PP, il suffit d’analyser l’expression :
𝑃 =𝑅−𝐴
Il vient que le PP d’un myope est aussi réel.
Pour corriger un œil myope, il faudrait lui donner la faculté de voir les objets à l’infini grâce à des
lentilles de correction. Pour cela, il faudrait que la lentille de correction donne de l’objet à l’infini
une image au PR de cet œil. La figure suivante montre que le foyer image de la lentille de
correction doit coïncider avec le PR de l’œil.
1 1
𝑉= =
𝑓′ 𝑃𝑅 + 𝑑
où d est la distance entre le sommet de l’œil et la lentille de correction. Cette distance peut
être négligeable pour les faibles myopies (si PR >> d ).
5.6.2. L’hypermétropie
Dans ce cas l’image se forme derrière la rétine. L’œil est peu convergent ou trop court.
Concernant le PP, on a deux cas. Si R est inférieur à A, le PP est réel. Mais Si R est supérieur à A,
le PP est virtuel aussi.
Dans le cas où le PP est aussi virtuel, l’œil ne peut pas se passer des verres correcteurs.
Concernant la correction, on utilise des lentilles qui donnent d’un objet à l’infini une image au
PR.
Donc la lentille de correction est convergente de distance focale f’ et de vergence V donnée par
1 1
𝑉= =
𝑓′ 𝑃𝑅 + 𝑑
où d est la distance entre le sommet de l’œil et la lentille de correction. Cette distance peut
être négligeable pour les faibles hypermétropies (si PR >> d ).
5.7. La presbytie
La faculté du cristallin à faire varier la puissance de l’œil (c.-à-d. accommodation) diminue avec
l’âge. L’amplitude d’accommodation diminue et le PP s’éloigne avec l’âge, comme le montre la
figure ci-dessous. Il est probable que le cristallin perde de son élasticité avec l’âge.
5.8. Astigmatisme
L’œil est astigmate si celui-ci ne possède pas de symétrie de révolution. C’est exclusivement le
dioptre cornéen qui en est responsable. L’astigmatisme du cristallin est rare et moins important.
On distingue deux types d’astigmatisme :
L’astigmatisme irrégulier : la perte de symétrie est dû à un traumatisme telle qu’une
brûlure ou autres…
L’astigmatisme régulier : dans ce cas la cornée n’a pas le même rayon de courbure
partout. Son rayon passe par un minimum et un maximum pour deux plans
perpendiculaires l’un à l’autre et appelés méridiens principaux. Ils correspondent à la
puissance maximale (rayon minimum) et minimale (rayon maximum)
1 1
𝐴𝑐 = 𝐷𝑚𝑎𝑥 − 𝐷𝑚𝑖𝑛 = (𝑛 − 1). ( − )
𝑅𝑚𝑖𝑛 𝑅𝑚𝑎𝑥
L’œil astigmate possède deux focales images qui correspondent aux deux puissances.
La classification des astigmates réguliers est basée sur deux critères qui sont la position des
focales par rapport à la rétine et la direction des méridiens principaux.
Selon la position des focales, nous pouvons distingués les cas illustrés ci-dessous :
Pour la correction de l’astigmatisme il faut utiliser des verres astigmates, c’est à dire des verres
ayant des puissances différentes dans des plans différents. Ces lentilles doivent ramener les
deux focales sur la rétine. Si nous prenons l’exemple d’un myopique composé de degré 2 et 3
dioptries. La lentille de correction aura comme puissance -2 et -3 dioptries et ses méridiens
doivent coïncider avec ceux de l’œil.
Il existe plusieurs types de lentilles astigmates :
Lentilles cylindriques : Ces lentilles ont une puissance nulle selon leur axe et une
puissance non nulle selon le second.
Lentilles bi-cylindriques : c’est l’association de deux lentilles cylindriques.
Lentilles sphéro-cylindriques : c’est l’association de deux lentilles l’une sphérique et
l’autre cylindrique.
Lentilles toriques : ce sont des lentilles obtenues à partir de tore, c’est à dire un cylindre
en verre qu’on enroule autour d’un axe. On obtient ainsi deux rayons de courbure.
Lentilles sphéro-toriques : C’est l’association d’une lentille sphérique avec une lentille
torique
Parmi les dessins proposés, celui qui représente le trajet correct de la lumière est:
a b c d e. aucun
Réponse
L'objet lumineux est LA LAMPE et l'objet éclairé est LE LIVRE. L’assertion c correspond à la réalité
physique. On ne peut voir qu’un corps qui est éclairé et qui envoit un rayonnement vers nos yeux.
Question II. Un oeil normal modélisé (appelé oeil réduit) représenté ci-dessous a une
profondeur de 17,0 mm ; il réalise l'image A' d'un objet A lointain sur la rétine. Sa distance
focale est aussi 17,0 mm.
On considère un oeil réduit hypermétrope dont la profondeur est 17,0 mm et dont la distance
focale est 17,6 mm.
a. Réalisez le même schéma pour l’oeil réduit hypermétrope ; pourquoi la vision est-elle
alors floue ?
b. Déterminez la vergence de l’oeil normal, puis celle de l’oeil hypermétrope.
c. Quel type de lentille faut-il utiliser pour corriger l’oeil hypermétrope ? En supposant que
les vergences s'additionnent, quelle est la vergence de la lentille correctrice à utiliser?
Solution
a. Sur la figure ci-bas représentant un oeil hypermétrope, on n’obtient pas sur la rétine un
point image, mais une tache image. Les taches images s’enchevêtrent les unes sur les
autres : l’image est alors floue.
Réponse
- L’oeil hypermétrope n’est pas assez convergent : bonne vision de loin, vision mauvaise
de près. Le PP est plus éloigné. Un oeil hypermétrope est corrigé par une lentille
convergente.
- L’oeil myope est trop convergent : bonne vision de près, vision mauvaise de loin. Le PP
est plus proche. Un oeil myope est corrigé par une lentille divergente
Question IV. un dioptre sphérique convexe sépare deux milieux transparents d’indices 𝑛1 = 1,2
et 𝑛2 = 1,6. On donne 𝑅 = 8 𝑐𝑚.
a. Donner la puissance du dioptre et la position de son foyer image.
b. On accole à ce dioptre une lentille convergente de puissance 2 et 𝑛 = 1,6. On
considère que l’ensemble correspond à un dioptre unique.
- Quelle est sa puissance?
- Quelle est la position de son foyer?
- Qu’est-ce que vous déduisez par rapport à l’effet d’une lentille convergente? (puissance
et position du foyer)
- Quelle devrait être la nature d’une lentille si on veut produire l’effet inverse?
Solution
a. La puissance du dioptre est donnée par la relation:
n2 − n1 1,6 − 1,2 0,4
D= = = = 5δ
R 0,08m 0,08m
Le foyer image F’ est à une distance focale f’ telle que:
n2 − n1 𝑛2
D= = ′
R 𝑓
Ce qui revient à :
𝑛2 1,6
𝑓′ = = = 0,32 𝑚
D 5𝛿
𝑛 1,6
𝑓′ = = = 0,23 𝑚
D 7𝛿
- Avec l’addition d’une lentille convergente, le système devient plus convergent, donc le
foyer image est plus proche du sommet du dioptre.
- Pour produire un effet inverse, on utilise une lentille divergente.
Question V. L’examen d’un œil astigmate à l’aide de l’ophtalmomètre de Javal donne les
informations suivantes sur ses méridiens principaux : cet oeil possède un méridien principal
orienté à 10 avec un rayon de courbure de 8,50 mm et un méridien principal orienté à 100
avec un rayon de courbure de 8,25 mm. Donner le degré d’astigmatisme pour cet œil.
Solution
On mesure le degré d’astigmatisme par :
1 1
𝐴𝑐 = 𝐷𝑚𝑎𝑥 − 𝐷𝑚𝑖𝑛 = (𝑛 − 1). ( − )
𝑅𝑚𝑖𝑛 𝑅𝑚𝑎𝑥
On prendra l’indice moyen de l’œil n = 1,33.
𝑛−1 0,33
𝐷𝑚𝑎𝑥 = 𝐷1000 = = ≅ 40 𝛿
𝑅𝑚𝑖𝑛 0,00825𝑚
𝑛−1 0,33
𝐷𝑚𝑖𝑛 = 𝐷100 = = ≅ 38,82 𝛿
𝑅𝑚𝑎𝑥 0,00850𝑚
Question VI : Le cristallin d’un oeil est assimilé à une lentille mince L convergente, et la rétine est
représentée par un écran E placé à la distance fixe d = 1, 67 cm de L. La faculté d’accomodation
de l’oeil se traduit par une distance focale variable de L, comprise entre 𝑓𝑅′ , distance focale du
cristallin au repos, et 𝑓𝐶′ , distance focale du cristallin contracté au maximum.
L’oeil est myope. Son punctum remotum, position de l’objet vu nettement lorsque le cristallin est
au repos, se trouve à 45 cm de l’oeil.
a. Quelle est la valeur de 𝑓𝑅′ , ?
1 1
b. L’amplitude d’accomodation A de l’oeil, définie par 𝐴 = 𝑓′ − , est égale à
𝐶 𝑓𝑅′
6.1. INTRODUCTION
L’acoustique est la partie de la physique qui étudie les sons, leurs diverses qualités et leur
propagation. Elle est la science des sons. L’acoustique liée à la physiologie s’intéresse au
mécanisme de l’audition.
Un son est une onde mécanique qui consiste en la propagation d’un mouvement vibratoire de
proche en proche dans un milieu matériel. Chez l'homme, la sensibilité au son, ou audition,
correspond aux vibrations qui sont perceptibles à l'oreille interne et dont les fréquences sont
comprises entre 20 Hz et 20 000 Hz. Cet intervalle de fréquence constitue le domaine audible. En
dehors de cet intervalle, les sons dont la fréquence est inférieure à 20 Hz sont appelés les
infrasons et ceux dont la fréquence est supérieure à 20 000 Hz sont appelées des ultrasons.
Lorsqu'on teste, au moyen d'un audiomètre, l'acuité auditive d'un jeune individu en bonne santé,
on s'aperçoit que son oreille est sensible aux sons de fréquences comprises entre 20 Hz et
20 000 Hz. En revanche, l'acuité auditive d'une personne âgée est beaucoup moins fine,
particulièrement dans le domaine des fréquences élevées : c’est la presbyacousie.
Le terme « son » est parfois restreint aux ondes acoustiques qui se propagent dans l'air, mais les
physiciens actuels en étendent la portée aux vibrations similaires qui se produisent dans les
milieux liquides et solides.
Les ondes sonores, comparativement aux ondes électromagnétiques, ne peuvent donc pas se
propager dans le vide. Elles nécessiteront toujours un milieu matériel pour leur propagation. En
plus, leur production découle de la vibration des milieux matériels tels la corde d’une guitare, les
cordes vocales, le diapason, … D'une manière générale, une onde mécanique quelconque est
issue soit des vibrations transversales, soit des vibrations longitudinales qui se propagent dans le
milieu. Dans les deux cas, seule la quantité d'énergie véhiculée par l'onde se déplace, tandis que
le milieu propagateur demeure pratiquement inchangé mais vibrant.
La propagation des vibrations émises par une source sonore dans l’air constitue une onde sonore
qui est une onde longitudinale. Les molécules d'air qui constituent le support du son, se déplacent
Il existe une différence entre un son et un bruit. Le son est périodique tandis qu’un bruit ne l’est
pas. Le diapason et la corde d’une guitare émettent un son tandis que les cymbales et le tambour
émettent du bruit. Un son est, par conséquent, caractérisé par une fréquence f et une longueur
d’onde λ. L’onde sonore se transmet avec une vitesse appelée aussi célérité c du son telle que :
𝑐
𝜆 = 𝑓 = 𝑐. 𝑇 avec T, la période de l’onde sonore
Milieux Célérités
Air sec à une température de 0 °C 331,6 m/s
Air sec à une température à 20 °C 344 m/s
Eau à la température de 25 °C 1525 m/s
Tissu mou 1540 m/s
Os à 37 °C (crâne) 3360 m/s
En général, le son se propage plus rapidement dans les solides que dans les liquides et les gaz.
Emis par les corps animés d’un mouvement vibratoire ou sources sonores, le son se propage en
ligne droite lorsqu'il traverse un milieu ayant une densité uniforme sous forme d’ondes
mécaniques susceptibles de subir des phénomènes tels que :
La vitesse vibratoire 𝑣 ou vitesse instantanée des particules est la dérivée par rapport au
temps de la fonction de déplacement.
𝑑𝑥
𝑣= = 𝐴𝜔. cos(𝜔𝑡 + 𝜑)
𝑑𝑡
- Les sons complexes : Un son complexe est une somme de sons purs, c’est-à-dire
l’association de plusieurs ondes acoustiques de fréquences, de phases et/ou d’amplitudes
différentes (sons non sinusoïdaux). Le théorème de Fourier indique que « toute fonction
périodique peut être décomposée en une somme de fonctions sinusoïdales de fréquences
qui sont les multiples d’une fréquence fondamentale ». (Jean Baptiste Fourier :
mathématicien français). Il faut donc distinguer dans un son complexe :
-
L’oreille est extrêmement sensible, les sons les plus imperceptibles font bouger le tympan
d’environ un 1/100 000 de mm, valeur suffisante pour y être traité par notre cerveau.
- Le timbre du son qui correspond à la complexité du son qui est constitué d’un son
fondamental et de ses harmoniques qui l’accompagnent. Le système auditif humain est
capable de discerner des sons ne différant que par leurs harmoniques qui les composent.
Le timbre est donc la propriété d’un son qui permet de reconnaitre deux sons complexes
de même tonie et de même sonie mais émis de deux sources différentes c.-à-d. ayant des
harmoniques secondaires différentes. La fréquence du son complexe est égale à celle de
son harmonique fondamentale.
L’oreille moyenne peut être assimilée à une cavité comprise entre le tympan (chambre contenant
de l’air) et la fenêtre ovale. Elle comprend un jeu d’osselets (marteau, enclume et étrier) ayant
pour but d’amplifier le son. Il s’agit d’un organe d’adaptation et de transmission des vibrations
sonores du tympan à l’oreille interne.
L’oreille interne est un organe de transduction de l’onde sonore (onde mécanique) en message
électrique aux voies nerveuses puis aux centres nerveux.
b) Impédance Acoustique
C’est une grandeur particulièrement importante pour caractériser un milieu. L’impédance
acoustique en un point d’un milieu est égale au rapport de la pression acoustique sur la vitesse
vibratoire 𝑣 des particules en ce point ; c’est aussi le produit de la masse volumique et de la
célérité de l’onde sonore dans ce milieu.
𝑷𝑨
𝒁= = 𝝆. 𝒄
𝒗
Exemple:
Milieux ρ (Kg/m3) c (m/s) Z (Kg.m-2.s-1)
Air à 20oC 1,3 343 446
Eau de mer à 37oC 1030 1524 1570.103
D'un point de vue quantitatif, on constate donc que les conditions de propagation d'un son dans
un milieu aérien (Z relativement faible) sont très différentes de celles observées dans un milieu
liquide (Z relativement très élevé).
𝑬 𝑷𝒖
𝑷𝑺 = =
𝑺. 𝒕 𝑺
𝑭. 𝒙
𝑷𝑺 = = 𝒑𝑨 . 𝒗
𝑺. 𝒕
Application numérique : Dans l'intervalle des niveaux sonores habituels rencontrés en physiologie
humaine, les pressions acoustiques dans l'air varient environ de 20 μPa à 20 Pa. D'après la
relation :
𝑝𝐴2
𝑃𝑠 =
𝑍
avec Z=446 Kg.m-2.s-1, les puissances surfaciques varient à peu près de 10-12 à 1 W/m² pour un
milieu de propagation aérien.
Autrement dit, les valeurs de la Puissance Surfacique 𝑃𝑆 dans le domaine audible sont comprises
dans l’intervalle :
𝑷𝑺
𝑳 = 𝟏𝟎. 𝒍𝒐𝒈
𝑷𝑺𝑶
Le niveau sonore est exprimé en décibel (dB) égal au dixième du bel. Il est utilisé pour comparer
le son de référence de puissance surfacique 𝑃𝑆0 = 10−12 𝑤/𝑚2 et un son quelconque de
puissance surfacique 𝑃𝑆 .
Le niveau sonore relatif permettant de comparer deux sons quelconques est la différence :
𝑷𝑺𝟐
𝑳𝟐 − 𝑳𝟏 = 𝟏𝟎. 𝒍𝒐𝒈
𝑷𝑺𝟏
Les radiations électromagnétiques sont émises par les vibrations des électrons atomiques
composant celles-ci avec l’association d’un champ électrique sinusoïdal E et d’un champ
magnétique B de même période, qui lui est en tout point perpendiculaire.
Les rayonnements particulaires sont des rayonnements formés de particules dotées d’une
masse au repos non nulle. Ces particules sont souvent caractérisées par:
- une charge q
- une masse au repos 𝑚𝑜
- une vitesse 𝑣
𝑚𝑜
- une masse cinétique : 𝑚 = 2
qui est la correction de la masse selon Einstein
√1−𝑣2
𝑐
Ecinétique = 20𝑀𝑒𝑉 : énergie utilisée dans les accélérateurs d’électrons pour la radiothérapie
cancéreuse.
7.3. RADIOACTIVITE
7.3.1. Historique
En 1896: Henri Becquerel met en évidence la radioactivité : Il constate qu’une plaque
photographique, mise en contact avec les sels d’uranium était impressionnée sans avoir été
exposée à la lumière. Il en conclut que l’uranium émet son propre rayonnement.
En 1898, Marie Curie confirme ce phénomène en l’appelant «Radioactivité». Avec son mari
Pierre Curie, elle s’est ensuite consacrée à trouver d’autres matériaux radioactifs: le polonium, le
radium.
En 1903: les trois chercheurs reçoivent le Prix Nobel de physique pour leurs recherches sur les
radiations (particulièrement la découverte de la radioactivité naturelle).
En 1935: Irène Curie avec son mari Frédéric Joliot, reçoivent le Prix Nobel de chimie pour la
découverte de la radioactivité artificielle.
7.3.2. Définition
On appelle radioactivité la transformation de noyaux atomiques au cours desquelles un
rayonnement est émis. Ces rayonnements sont :
- Des rayons gamma (γ) constitués de photons de très grande énergie (suite à leur très
grande fréquence);
- Des particules matérielles :
rayons alpha (α), composés de noyaux 42𝐻𝑒 ;
rayons béta (β), composés d'électrons −10𝑒 ou −10β− ou des positons ou positrons
0
+1𝑒 ou encore anti-électron +10β+
neutrons 10𝑛
protons 11𝑝
La radioactivité naturelle est celle qui existe naturellement dans la nature.
La radioactivité artificielle est celle obtenue par bombardement de noyaux atomiques par des
particules (neutrons, protons, particules α, électrons, positrons, …).
A A−4
ZX → Z−2Y + 42He
b. Désintégration β-
Les radionucléides avec un surplus de Exemple :
90 90
neutrons (situés à gauche de la courbe de
38Sr → 39Y + −10e + 𝜈̅𝑒
stabilité) émettent un électron qui provient
L’antineutrino garantit la conservation de la
de la décomposition d’un neutron en un
quantité de mouvement et de l’énergie.
proton et un antineutrino électronique
suivant l’équation :
1 0
0n → −1e + 11p + 𝜈̅𝑒
L’équation du bilan s’écrit:
𝐴
𝑍𝑋 → 𝐴
𝑍−1𝑌 + −10𝑒 + 𝜈̅𝑒
c. Désintégration β+
Les radionucléides avec trop de protons (ou de même masse que l’électron mais de
trop peu de neutrons, donc situés à droite charge opposée.
de la courbe de stabilité) émettent un
positron qui provient de la décomposition Exemple :
14 14
d’un proton en un positron, un neutron et
8O → 7N + 01𝑒̅ + 𝜈𝑒
un neutrino électronique :
1
1p → 01𝑒̅ + 10n + 𝜈𝑒 Le neutrino garantit la conservation de la
quantité de mouvement et de l’énergie.
L’équation-bilan s’écrit :
A A
ZX → Z−1Y + 01e̅ + 𝜈𝑒
d. Désintégration γ
Après une transformation radioactive du noyau, le noyau fils est normalement dans un état
excité (*) et se désexcite en émettant un (ou plusieurs) photons de haute énergie (gamma).
A ∗
ZY → AZY + γ
Remarques
- Toutes les désintégrations sont accompagnées d’une libération d’énergie : cette énergie
est contenue dans le rayonnement émis et transférée au corps qui l’absorbe (ionisation
de la matière, destruction de liaisons chimiques, échauffement local, ...) !
- Il existe d’autres types de radioactivité : émission de protons, neutrons, …
- Les neutrinos et antineutrinos électroniques sont des particules de charge électrique
nulle, de masse au repos très petite, et n’interagissant que très peu avec la matière.
𝑁 𝑡
𝑑𝑁
∫ = ∫ −𝜆𝑑𝑡
𝑁0 𝑁 0
Après calcul, on trouve :
𝑙𝑛𝑁 − 𝑙𝑛𝑁0 = −𝜆𝑡
𝑁
𝑙𝑛 = −𝜆𝑡
𝑁0
Enfin,
𝑵 = 𝑵𝟎 𝒆−𝝀𝒕
Les neutrons sortant de cette réaction sont des neutrons rapides et peuvent donner lieu à une
fission nucléaire si on les ralentit (neutrons thermiques).
L’énergie libérée est :
Exemple de fusion nucléaire : L’énergie solaire a pour origine la fusion de l’hydrogène selon le
cycle de Bethe dont le bilan est :
La rapidité avec laquelle une dose de rayonnement est administrée, est cruciale pour
expliquer les effets biologiques qui en résultent. Cette rapidité est exprimée par le débit
de dose 𝑫𝒅 , en Gy.s-1 ou en Gy.h-1 :
𝒅𝑫𝒂
𝑫𝒅 =
𝒅𝒕
Les techniques d’imagerie médicale ne donnent pas une simple « photographie » du tissu ou de
l’organe étudié mais une représentation visuelle fondée sur des caractéristiques physiques ou
chimiques particulières. Cela est réalisé avec un appareillage certes beaucoup plus lourd que les
instruments d’optique (endoscopes, fibres optiques…) - aujourd’hui si petits qu’ils peuvent être
introduits dans les étroits canaux du corps humain -, mais sans les contraintes que ces derniers
imposent (hospitalisation, anesthésie…). Les appareillages utilisés sont aussi variés que les
techniques elles-mêmes ; des techniques qui peuvent être complémentaires les unes des autres.
Pour pouvoir extraire un électron de l’atome, l’énergie E du photon doit être supérieure à
l’énergie de liaison WL des électrons dans l’atome lors de l’effet photoélectrique.
Lors de l’effet Compton, l’énergie du photon diffusé est inférieure à l’énergie du photon
incident qui entre en collision avec l’électron.
La première technique d’imagerie médicale, la radiographie est née à la fin du 19ème siècle grâce
aux travaux de Wilhelm Conrad Röntgen (1845-1923), un physicien allemand. Dans l’obscurité de
son laboratoire, ce dernier étudiait l’électricité dans un tube cathodique (un tube de verre muni
d’électrodes et dans lequel on fait le vide) quand il vit par hasard, en interposant sa main devant
le tube, ses propres os. En plaçant derrière, un papier recouvert d’une substance
photographique, il pouvait même en obtenir un cliché.
La propagation des ultrasons était utilisée par les SONAR (SOund NAvigation Ranging) dès 1915
pour détecter les icebergs suite au naufrage du Titanic (= écholocation). Le premier à avoir utilisé
cette méthode pour l'appliquer en médecine fut l'américain WILD en 1952 puis son collègue
LESKELL a été le premier à utiliser les ultrasons pour observer le cœur. En 1955, INGE EDLER
(1911-2001), un cardiologue suédois, a eu l’idée de se servir de l’échographie pour diagnostiquer
les sténoses mitrales. En 1958, l'Anglais LAN DONALD réalise la première échographie de l'utérus.
L'échographie telle que nous la connaissons fut généralisée au début des années 70. Aujourd'hui
aucun organe ne lui échappe (seins, muscles, foie,et même le fœtus). Cette méthode est surtout
utilisée en gynécologie et cardiologie.
La résonance des noyaux des atomes (résonance nucléaire) soumis à un champ magnétique a
été découverte en 1945 par les physiciens américains EDWARD PURCELL et FELIX BLOCH ; c’est
en 1973 que le chimiste américain PAUL C. LAUTERBUR obtient, chez un animal, le premier cliché
en imagerie par résonance magnétique. De la résonance des noyaux des atomes a également
découlé la spectroscopie par résonance magnétique, disponible depuis les années 1980.
Enfin, la découverte de la radioactivité naturelle par Henri Becquerel, Pierre et Marie Curie en
1898, puis de la radioactivité artificielle par Irène et Frédéric Joliot- Curie en 1934, ont conduit
au développement de la médecine nucléaire, avec la scintigraphie et la tomographie par
émission de positons (TEP).
Les rayons X (RX) sont des ondes électromagnétiques de même nature que les ondes
lumineuses mais plus énergétiques (fréquences supérieures au visible).
- Ils ont la propriété d’être atténués par toutes sortes de substances, y compris les liquides
et les gaz.
- Ils peuvent traverser le corps humain, où ils seront plus ou moins atténués suivant la
densité électronique des structures traversées.
- Les rayons résiduels (ceux qui auront traversé le corps) provoquent le noircissement du
film placé derrière la table de radiographie (technique radiographique traditionnelle).
- Ainsi, une structure « aérée » comme celle des poumons paraîtra noire. À l’inverse, une
structure dense comme les os paraîtra blanche (les rayons X auront tous été absorbés).
- Il est possible d’opacifier des structures creuses que l’on veut radiographier (appareil
digestif, articulation, etc.) en injectant un produit de contraste, opaque aux rayons X, tel
que l’iode ou le baryum.
- Aujourd’hui, les films radiographiques peuvent être remplacés par des détecteurs
électroniques, dont les différents points, stimulés ou non par les rayons résiduels,
permettent une numérisation et donc un traitement informatique des images obtenues
en radiographie.
Le scanner X permet une modulation si fine de l’irradiation aux rayons X que la zone étudiée peut
être comme « découpée en tranches » (d’où l’autre nom du scanner : « tomographie », tomein
signifiant « couper » en grec). Le scanner utilise le même principe que la radiologie normale sauf
que dans ce cas, le tube à rayons X tourne rapidement autour du patient couché, permettant
ainsi une découpe précise de l'endroit du corps à observer. Couplée à un traitement numérique
des données, la mesure du coefficient d’atténuation des rayons X permet alors de restituer une
image précise de la zone étudiée.
B. Les ultrasons
L’échographe est l’'appareil utilisé en
échographie. Il est constitué d'une console
de commande, d'un moniteur et de sondes.
L'ensemble est relié à un système vidéo
permettant la prise de photos. Les images
obtenues sont dynamiques, car en temps
réel, mais peuvent être « gelées » et
stockées en mémoire pour être ensuite
impressionnées sur film.
- Des sondes « haute fréquence » permettent une pénétration des ultrasons en profondeur
- Les sondes « basse fréquence » sont utilisées pour des explorations plus superficielles.
- Il existe également des sondes « endocavitaires » pour l'exploration de partie du corps en
passant par les orifices naturels (vagin, rectum).
Les ultrasons ont une fréquence supérieure à 20 KHz et leur vitesse varie selon les milieux qu'ils
traversent. En général, La célérité de l’onde sonore dépend du milieu qu’elle traverse c'est-à-dire
de sa masse volumique et la compressibilité du milieu.
Par exemple:
Dans l'air, le son se propage a une vitesse de 331 m/s
Dans l'eau, la célérité sonore est de 1500 m/s
Dans le corps humain, environ à la même vitesse que dans l'eau vu que le corps humain
est composé à presque 70% d’eau. En moyenne, dans les tissus biologiques vivants, cette
vitesse de propagation ou célérité est égale à 1540 m/s.
Lors d’un examen échographique, le médecin applique un gel sur le corps pour permettre un
meilleur contact entre la peau et la sonde et ainsi éviter que de l'air ne se place entre ces deux
corps; ce qui réduirait la vitesse du son. Le gel permet alors d’améliorer la transmission des
ultrasons de la sonde vers l’organe à explorer.
La sonde envoie des ondes ultrasonores (sonde = émetteur). Chaque fois que l'onde rencontre
une structure, elle est soit absorbée, soit réfléchie sur celle-ci et revient à la sonde sous la forme
d'un écho (sonde = récepteur). C'est cet écho qui va générer l'image.
Les liquides simples (même avec particules en suspension) laissent passer les ultrasons; il n'y a
donc pas d’échos (ou refléxion des ultrasons). Par conséquent, ils sont noirs sur l’écran de
l’échographe. Les liquides avec des particules (pex. Le sang) apparaitront en gris plus ou moins
homogène. Les structures solides (pex. Les os) renvoient les échos et apparaissent blancs sur
l'image produite.
En observant, sous l’effet d’un champ magnétique intense, la résonance des noyaux
d’hydrogène, élément présent en abondance dans l’eau et les graisses (80% du corps humain),
on peut visualiser la structure anatomique de nombreux tissus (IRM anatomique).
On peut suivre également certains aspects du métabolisme ou du fonctionnement des tissus
(IRM fonctionnelle). La résonance des noyaux d’hydrogène induite par la présence
d’hémoglobine permet par exemple de suivre le trajet du sang dans le cerveau. Il est enfin
possible d’accéder à des informations sur des molécules encore plus complexes et d’étudier le
déroulement des réactions biochimiques dans un tissu donné : c’est la spectroscopie par
résonance magnétique (SRM).
a. La radiologie
La radiographie standard permet principalement d’obtenir des clichés en deux dimensions des
structures osseuses et articulaires : elle est notamment utilisée en orthopédie, en rhumatologie
et en orthodontie où elle permet d’étudier les traumatismes osseux (fractures, etc.), les
déformations du squelette ou les implantations dentaires. La pneumologie y fait aussi recours
(radio des poumons).
Chez la femme, la radiographie du sein ou mammographie est devenue un examen systématique
de prévention du cancer du sein. Il est aussi possible de visualiser certains organes ou parties
creuses, habituellement invisibles aux rayons X, en utilisant le produit de contraste, opaque aux
rayons X : c’est la radiographie de contraste.
b. Le scanner (tomodensitométrie)
Le scanner explore un volume du corps : c’est en quelque sorte une « endoscopie virtuelle » qui
permet d’établir des images tridimensionnelles des organes ou des tissus (os, muscles ou
vaisseaux) constitutifs des zones scannées. À son apparition, il a révolutionné la neurologie en
offrant la possibilité de « voir » le cerveau. Dans cette dernière indication, il tend de plus en plus
à être remplacé, lorsque cela est possible, par l’IRM. Car si le scanner permet de visualiser une
modification de volume ou une anomalie de structure (tumeur, embolie, anévrisme…), il ne
permet pas d’en préciser la nature (inflammation, cancer, etc.).
En cancérologie, il permet de contrôler la réponse à la chimiothérapie. Il peut aussi être utilisé
en chirurgie pour renseigner plus précisément sur les zones où l’intervention est envisagée ou
bien encore pour guider les drainages et les biopsies… Pour l'étude de certains organes, il peut
être nécessaire d'injecter (par voie intra-veineuse) ou d’ingérer un "produit de contraste " à base
d'iode, opaque aux rayons X.
Les images numériques obtenues sont des images « de coupe », voire même des images en 3D.
Avantage de la numérisation des images, les résultats peuvent être mis sur CD-ROM, ce qui en
facilite le stockage.
c. L'échographie
Selon la sonde utilisée (haute ou basse fréquence ou encore endocavitaire), de nombreux
organes sont ainsi visualisés qu'ils soient superficiels ou profonds ainsi que les muscles et
tendons. L’échographie permet d’explorer le cœur, les organes digestifs (foie, rate, pancréas,
vésicule biliaire), urinaires (vessie, reins) et génitaux (prostate et testicules, ovaires et utérus). Le
tube digestif et les poumons, de même que les os et les gaz, ne lui sont en revanche pas
accessibles. Les échographies de la grossesse permettent d’apprécier la vitalité et la morphologie
du fœtus ainsi que son environnement (liquide amniotique, placenta, cordon, …). En noir et blanc
à ses débuts (image monochrome), l’échographie permet aujourd’hui d’obtenir des clichés en
couleur. L’échographie Doppler couleur, qui utilise une sonde plus fine, permet d’explorer le
système vasculaire et a des indications majeures pour les maladies des veines et des artères.
Avec l’apport de la vidéo, elle peut même enregistrer des séquences animées.
La puissance sonore surfacique utilisée dans les conditions courantes pour les examens
ultrasonographiques est de quelques milliwatts par centimètre carré, tandis que les effets
biologiques sont réputés n’apparaître qu’au-delà de 1 W par centimètre carré. L’innocuité de
l’examen ultrasonographique est donc assurée lorsque l’intensité acoustique et la durée
d’exposition reste limitée.
Lorsque l’onde ultrasonore est transmise dans les tissus, elle rencontre des milieux de
caractéristiques physiques différentes telles que la masse volumique (ρ), la vitesse de
propagation (c) et l’impédance acoustique (Z= ρ.c). L’impédance acoustique de la graisse est ainsi
inférieure à celle de l’eau, laquelle est inférieure à celle du cerveau, du rein et du sang. Le muscle
présente une impédance acoustique plus grande, et l’impédance est encore beaucoup plus
élevée pour l’os.
Au total, la construction de l’image échographique nécessite des sondes de très haute sensibilité,
pour pouvoir détecter des signaux extrêmement faibles, puisque la plupart des interfaces
explorées ont un taux de réflexion de l’ordre de 1 % ou moins, après déduction de l’atténuation,
cela signifie que les échos qui parviennent à la sonde sont plusieurs milliers de fois inférieures,
en intensité, aux impulsions émises. Notons par ailleurs que le coefficient de réflexion est
indépendant de la fréquence ultrasonore.
d. L’IRM
L’imagerie par résonance magnétique (IRM) permet de visualiser la structure anatomique de tout
volume du corps, en particulier des « tissus mous » tels que le cerveau, la moelle épinière, les
viscères, les muscles ou les tendons. (IRM anatomique, qui repose sur l’aimantation des atomes
d’hydrogène, présents notamment partout où il y a de l’eau (80 % du poids corporel) ou de la
graisse.
L’IRM permet aussi de suivre l’activité d’un organe tel que le cerveau, à travers l’afflux de sang
oxygéné dans certaines de ses zones (IRM fonctionnelle, qui repose sur l’aimantation des noyaux
d’hydrogène, induite par la présence d’hémoglobine contenue dans les globules rouges).
l’étude du métabolisme cérébral. Par exemple, la SRM du noyau phosphore permet l’étude
biochimique du muscle pendant et après un effort intense grâce au dosage des métabolites
musculaires contenant du phosphore (phosphocréatine, ion phosphate, ATP, ADP…). La SRM
peut aussi détecter des processus inflammatoires, infectieux, tumoraux ou dégénératifs, mais les
anomalies observées ne sont pas spécifiques de tel ou tel processus. Aussi l'apport de la SRM par
rapport à l'IRM classique fait-il encore l’objet d’études.
f. La scintigraphie
La scintigraphie utilise une petite quantité de radioactivité pour réaliser des images (d'où le nom
de médecine nucléaire). Elle permet de visualiser le fonctionnement d’un organe (coeur,
poumons, reins, vessie, organes digestifs) ou de tout un système (système ostéo-articulaire,
système endocrinien, système immunitaire…). Elle permet en procédant au « marquage » de
certaines molécules de l’organisme, d’en étudier la circulation dans le corps (scintigraphie des
globules blancs par exemple). Ces cellules « marquées » peuvent être visualisées sur la caméra
car elles irradient de la lumière.
hyperactives du cerveau dans l’épilepsie. Elle offre en outre la possibilité de tester in vivo
l’efficacité des médicaments, ce qui intéresse notamment la cardiologie dans la mise au point de
nouveaux traitements.
CONCLUSION
Devenue indispensable au diagnostic d’un grand nombre de pathologies (y compris de
nombreuses maladies du système nerveux comme la sclérose en plaques ou la maladie
d’Alzheimer), l’imagerie médicale est utilisée dans un but préventif, pour le dépistage d’un
certain nombre de cancers.
Elle permet aussi un suivi très précis de l’évolution d’une maladie en offrant des comparatifs
rationnels. Elle est aussi utilisée pour aider ou assister une intervention éventuelle (imagerie
interventionnelle), qu’il s’agisse d’un examen complémentaire requis pour le diagnostic, tel une
biopsie (ponction), ou d’une intervention nécessaire au traitement, tel que des infiltrations ou
un drainage.
L’imagerie médicale a par ailleurs une utilité particulière en pharmacologie où elle permet de
tester in vivo l’efficacité d’un traitement pharmaceutique, et donc de limiter notablement le
nombre d’animaux utilisé dans le cadre d’expérimentations.
Enfin, l’imagerie a également contribué à faire exploser la connaissance des différentes fonctions
sensori-motrices et cognitives chez l’homme (langage, raisonnement, mémoire, apprentissage,
motivation, émotion).
Ces multiples applications rendent la recherche fondamentale dans ce domaine particulièrement
actif. Les développements et les applications à la pratique courante restent néanmoins limités
tant par les coûts élevés de différents appareillages que par des contraintes techniques
importantes.
Solution
Soient, Z : nombre atomique ou nombre de protons dans le noyau, égal au nombre d’électrons
de l’atome
N : nombre de neutrons dans le noyau
A : nombre de masse qui est la somme A = Z + N
Et le symbole de Lewis pour un atome : AZX
On obtient :
- Pour le calcium : Z = 20; A = 40; N = A − Z = 40 − 20 = 20
- Pour le chrome : Z = 24; A = 52; N = A − Z = 52 − 24 = 28
- Pour le xénon : Z = 54; A = 132; N = A − Z = 132 − 54 = 78
Pour déterminer le noyau fils, on respecte les lois de Soddy (conservation du nombre de masse
et du nombre de charge), ce qui donne La loi de désintégration s’écrit :
218 4 214
84Po ⟶ 2He + 82Pb
Question 03 : L'isotope 116𝐶 a une période radioactive T égale à 20,4 minutes.On veut trouver
l’activité d’un échantillon de cet isotope.
a) Combien de noyaux y a-t-il dans un échantillon de 6,2 g de cet isotope ?
𝑙𝑛2 𝑙𝑛2
𝜆= = = 0,693 𝑠 −1
𝑇 1𝑠
L’activité radioactive de l’échantillon est 𝐴 = 11,1. 107 désintégrations par seconde.
𝐴 11,1. 107
𝐴 = 𝜆. 𝑁 ⟶ 𝑁= = 𝑛𝑜𝑦𝑎𝑢𝑥 = 1,6. 108 𝑛𝑜𝑦𝑎𝑢𝑥
𝜆 0,693
Question 05 : Une substance radioactive dont la demie-vie est de 10 s émet initialement 2. 107
particules α par seconde.
a) Calculer la constante de désintégration de la substance.
b) Initialement, combien y a-t-il en moyenne de noyaux radioactifs ?
c) Combien restera-t-il en moyenne de noyaux radioactifs après 30 s?
d) Quelle sera alors l'actuelle activité de la substance ?
Solution
La constante de désintégration de la substance vaut :
𝑙𝑛2 𝑙𝑛2
𝜆= = = 0,0693 𝑠 −1
𝑇 10𝑠
Le nombre moyen de noyaux radioactifs au départ est :
𝐴𝑜 2. 107 𝑝𝑎𝑟𝑡𝑖𝑐𝑢𝑙𝑒𝑠/𝑠 2. 107 𝐵𝑞
𝑁𝑜 = = = = 2,89. 108 𝑛𝑜𝑦𝑎𝑢𝑥
𝜆 0,0693 𝑠 −1 0,0693 𝑠 −1
N.B. Une particule alpha émise correspond à un noyau de la substance désintégré
Après 30s c’est-à-dire 3 périodes (t=3T), il restera :
𝑁𝑜 2,89. 108 𝑛𝑜𝑦𝑎𝑢𝑥
𝑁= = = 3,97. 106 𝑛𝑜𝑦𝑎𝑢𝑥
23 8
Démonstration :
𝑙𝑛2 −3 𝑁𝑜
𝑁 = 𝑁𝑜 . 𝑒 −𝜆𝑡 = 𝑁𝑜 . 𝑒 − 𝑇 .3𝑇 = 𝑁𝑜 . 𝑒 −3𝑙𝑛2 = 𝑁𝑜 . 𝑒 𝑙𝑛2 = 𝑁𝑜 . 2−3 = 23
211
Question 06 : Un noyau d'astate 85𝐴𝑡 se désintègre en émettant une particule α. Calculer la
période de ce nucléide, sachant que 2,7. 1015 particules α sont émises lors de la première heure
de désintégration d'une masse m = 10-5 g d'astate 211
85𝐴𝑡 .
Solution
B. PHOTONS ET RADIOTHERAPIE
𝑐 3. 108 𝑚
𝑓 = = −10 = 3. 1018 𝐻𝑧
𝜆 10 𝑚
a) L’énergie du photon est :
𝐸𝑝ℎ𝑜𝑡𝑜𝑛 = ℎ. 𝑓 = 6,62. 10−34 𝐽. 𝑠. 3. 1018 𝐻𝑧 = 19,86. 10−16 𝐽 ≅ 12,40. 103 𝑒𝑉 = 12,40 𝐾𝑒𝑉
b) On sait que :
𝐸𝑝ℎ𝑜𝑡𝑜𝑛 = 𝑊𝐿𝑖𝑎𝑖𝑠𝑜𝑛 + 𝑊𝑐𝑖𝑛é𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑒 −
D’où, l'énergie cinétique de l'électron exprimée en électron-volts vaut :
𝑊𝑐𝑖𝑛é𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑒 − = 𝐸𝑝ℎ𝑜𝑡𝑜𝑛 − 𝑊𝐿𝑖𝑎𝑖𝑠𝑜𝑛 = 12400 𝑒𝑉 − 100 𝑒𝑉 = 12300 𝑒𝑉
Solution
La prostate est assimilée à une sphère de 2,5 cm de rayon et donc de volume V égal à :
4 3 4
𝑉= 𝜋𝑅 = 𝜋(2,5. 10−2 𝑚)3 = 65,45. 10−6 𝑚3
3 3
La prostate est aussi assimilée à l’eau de masse volumique égale à 𝜌 = 1000 𝐾𝑔/𝑚3 et de
capacité calorifique 𝑐 = 4180 𝐽. 𝐾𝑔−1 . 𝐾 −1 .
Sa masse est alors :
𝐾𝑔
𝑚 = 𝜌. 𝑉 = 1000 . 65,45. 10−6 𝑚3 = 65,45. 10−3 𝐾𝑔 = 65,45 𝑔
𝑚3
Le patient reçoit localement une dose de 𝐷𝑎𝑏𝑠 = 2 𝐺𝑟𝑎𝑦 = 2 𝐽/𝐾𝑔 pour traiter un cancer de la
prostate.
a) L’énergie absorbée par sa prostate est :
𝐽
𝐸 = 𝐷𝑎𝑏𝑠 . 𝑚 = 2 . 65,45. 10−3 𝐾𝑔 = 130,9. 10−3 𝐽
𝐾𝑔
L’élévation de température de la prostate est trouvée par la relation de la calorimétrie :
C. SCINTIGRAPHIE
32
Question 09 : On utilise du phosphore 𝑃 comme traceur radioactif dans la détection de
certaines tumeurs. Cet élément est un émetteur 𝛽 − de période 14,2 jours. Des préparations
32
cellulaires marquées au 𝑃 ont une activité de 1,6 mCi. Calculer la durée d'utilisation de ces
préparations, sachant qu'elles sont jetées lorsque leur activité n'est plus que de 10 μCi. (On
rappelle que 1 Ci = 37 GBq.)
Solution
La période est T = 14,2 jours, On peut calculer alors la constante de désintégration :
𝑙𝑛2 𝑙𝑛2
𝜆= = = 48,8. 10−3 𝑗 −1
𝑇 14,2𝑗
𝐴 𝑁
Comme 𝐴 = 𝜆𝑁 et 𝐴𝑜 = 𝜆𝑁𝑜 alors = .
𝐴𝑜 𝑁𝑜
𝑁 𝐴
De la loi 𝑵 = 𝑵𝒐 . 𝒆−𝝀𝒕 𝑜𝑛 𝑡𝑖𝑟𝑒 = 𝑒 −𝜆𝑡 𝑐 − à − 𝑑 𝐴 = 𝑒 −𝜆𝑡 𝐴𝑙𝑜𝑟𝑠 ∶ 𝑨 = 𝑨𝒐 . 𝒆−𝝀𝒕
𝑁0 𝑜
1 𝐴 1 10. 10−6 𝐶𝑖
⟹ 𝑡 = − 𝑙𝑛 =− 𝑙𝑛 = 104 𝑗𝑜𝑢𝑟𝑠
𝜆 𝐴𝑜 48,8. 10−3 𝑗 −1 1,6. 10−3 𝐶𝑖
Question 10 : On veut déterminer le volume sanguin total d’un patient. Pour cela , on injecte
5ml d’une solution de sérum albumine marqué au 99mTc (isotope du Technétium 99 radioactif).
On laisse le sérum albumine marqué diffuser dans le volume sanguin, et 18 minutes après
l’injection, on prélève 2ml de sang du patient et on obtient à l’aide d’un compteur, une activité
spécifique de 10 impulsions/s/ml. Au moment de l’injection, la solution de 5ml de sérum
albumine marqué, donnait une activité de 40.000 impulsions par seconde. Sachant qu’entre le
moment de l’injection de la solution marquée et celui où s’est réalisé le prélèvement sanguin
(durant les 18 min), le sérum albumine n’a pas quitté le compartiment sanguin (pas
d’élimination biologique), calculer le volume sanguin chez ce patient dans les deux cas suivants:
99m
a. Si on ne tient pas compte de la décroissance radioactive du Tc.
99m
b. Si on tient compte de la décroissance radioactive du Tc dont la
période est de 6h.
c. Comparer les deux résultats et conclure.
Solution
a. Calcul du volume sanguin du patient en ignorant la décroissance radioactive :
99m
Dans le cas où l’on ne tiendrait pas compte de la décroissance radioactive de l’isotope Tc ,
l’activité initiale de 40.000 impulsions/s est retrouvée intégralement dans le compartiment
sanguin au bout de 18 min, répartie de façon homogène sur un volume de 𝑉1 + 5𝑚𝑙 (où 𝑉1 est
le volume sanguin recherché) :
40.000 𝑖𝑚𝑝𝑢𝑙𝑠𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑝𝑎𝑟 𝑠𝑒𝑐𝑜𝑛𝑑𝑒 ⟶ 𝑉1 + 5𝑚𝑙
{
20 𝑖𝑚𝑝𝑢𝑙𝑠𝑖𝑜𝑛𝑠𝑝𝑎𝑟 𝑠𝑒𝑐𝑜𝑛𝑑𝑒 ⟶ 2𝑚𝑙
Le calcul des proportions donne :
𝑉1 + 5 40.000 𝑉1 + 5
= ⟶ = 2000 ⟶ 𝑉1 + 5 = 4000 ⟶ 𝑉1 = 3995 𝑚𝑙
2 20 2
𝑉2 + 5 38637,47
= ⟶ 𝑉2 + 5 = 3863,747 ⟶ 𝑉2 = 3858,747 𝑚𝑙
2 20
où V2 est le volume sanguin recherché.
c. Comparaison des deux résultats : V2 < V1 ; mais V2 est la valeur la plus exacte de deux,
99m
car elle tient compte de la dégradation radioactive de l’isotope Tc. L’erreur
commise est egale au rapport :
Δ𝑉 𝑉1 − 𝑉2 3995 𝑚𝑙 − 3858,747 𝑚𝑙
= = = 0,0353 = 3,53%
𝑉 𝑉2 3858,747 𝑚𝑙
De ce fait, l’approximation par le premier résultat est relativement acceptable.
Question 11 : L’examen de scintigraphie osseuse du genou d’un enfant est effectué en lui
injectant un traceur radioactif : le Technétium. On précise ci-dessous les propriétés du
Technétium Tc :
Forte fixation osseuse
Faible fixation extra-osseuse
Elimination urinaire rapide du produit non fixé
Période radioactive ou demie-vie T = 6h
Activité à injecter : 3,7 à 11,1 MBq par Kg de masse corporelle
Scintigraphie : 1h30 à 4h après injection.
a. le Technétium est de radioactivité 𝛽 − et sa désintégration s’accompagne d’une
émission des rayons γ. Parler des rayons γ.
b. Donner une raison du choix de ce radioélément pour effectuer une scintigraphie
osseuse.
c. On considère qu’un échantillon radioactive est inactive après une durée égale à
vingt fois sa période (𝑡 = 20𝑇). Le produit injecté à l’enfant est-il inactif au bout de
deux jours ?
d. Sur l’ordonnance, le médecin prescrit une dose à injecter d’une activité de 9,5 MBq
par kilogramme. Quelle est l’activité initiale 𝐴𝑜 de la dose que l’infirmière doit
injecter l’enfant dont le poids est de 45 Kg?
Solution
a. Le rayonnement γ est une onde électromagnétique de haute fréquence c-à-d de forte
énergie, dont il faut se protéger.
b. Le Technétium a une élimination rapide par les urines, lorsqu’il n’est pas fixé. Il se fixe
principalement sur les os et il a une période radioactive petite, ce qui le rend
rapidement inoffensif pour le corps humain.
c. Le Technétium a une période radioactive de 6 h. Au bout de 20 𝑇 = 20 . 6ℎ = 120ℎ, il
est inactif. Or 1 jour = 24 h. Donc 120 h = 120 h/ 24h.j-1 = 5 jours. Au bout de deux jours,
l’échantillon n’est donc plus inactif.
d. On doit injecter une dose de 9,5 MBq par kg. L’enfant ayant une masse corporelle de 45
kilogrammes, on aura donc une dose d’activité initiale
𝑀𝐵𝑞
𝐴𝑜 = 45𝐾𝑔. 9,5 = 427,5𝑀𝐵𝑞
𝐾𝑔
e. Dans l’énoncé, on donne la période radioactive T = 6 h. Donc au bout de 6 h, l’activité
est divisée par 2. Ce qui donne :
𝐴𝑜 427,5𝑀𝐵𝑞
𝐴1 = = = 213,75𝑀𝐵𝑞
2 2
D. DATATION AU CARBONE-14
14
Notions : Dans la nature, l’isotope 6𝐶 du carbone est présent en très petite quantité et se
décompose selon un processus de désintégration de type 𝛽 − :
14 14 0
6𝐶 ⟶ 7𝑁 + −1𝑒
Question 12 : Dans un échantillon de bois issu d’un prélèvement actuel effectué dans la grotte
de Lascaux, la vitesse de désintégration du 146𝐶 est de 2,22 désintégrations par minute et par
gramme de carbone. Sachant qu’elle est de 13,5 désintégrations par minute et par gramme de
carbone quand l’arbre est vivant, calculer l’âge de cet échantillon de carbone. La période de
l’isotope de carbone-14 est 𝑇 = 5,73. 103 𝑎𝑛𝑛é𝑒𝑠.
Solution
Pour un gramme de l’isotope 146𝐶 de carbone :
𝐴 = 2,22 désintégrations par minute (aujourd′ hui)
𝐴𝑜 = 13,5 désintégrations par minute (l′ arbre vivant)
La demie-vie de l’isotope de carbone-14 est 𝑇 = 5,73. 103 𝑎𝑛𝑛é𝑒𝑠. La constante de
désintégration radioactive est alors :
𝑙𝑛2 0,693
𝜆= = = 0,12. 10−3 𝑎𝑛−1
𝑇 5,73. 103 𝑎𝑛𝑠
On calcule l’âge de cet échantillon de carbone à partir de la loi :
𝐴 𝐴𝑜
𝐴 = 𝐴𝑜 . 𝑒 −𝜆𝑡 ⟶ 𝑙𝑛 = −𝜆𝑡 ⟶ 𝑙𝑛 = 𝜆𝑡
𝐴𝑜 𝐴
1 𝐴𝑜 1 13,5
⟶ 𝑡= 𝑙𝑛 = −3 −1
𝑙𝑛 = 15,04. 103 𝑎𝑛𝑠
𝜆 𝐴 0,12. 10 𝑎𝑛 2,22
Notions : Dans la haute atmosphère, du carbone radioactif est produit à partir des collisions entre
des noyaux d’azote et des neutrons produits par les rayons cosmiques. Le dioxyde de carbone de
l’atmosphère contient en proportion quasiment constante du carbone 14 et du carbone 12. La
proportion de ces 2 isotopes est la même dans les végétaux et dans l’atmosphère. Lorsque la
plante meurt, elle cesse d’assimiler le dioxyde de carbone et le carbone 14 qu’elle contient de
demi-vie 5 730 ans se désintègre sans être renouvelé.
Au bout de combien de temps après la mort d’une plante, la quantité de carbone 14 qu’elle
contenait lors de sa mort aura-t-elle diminué de moitié ?
Il faut 5 730 ans pour que la quantité de carbone 14, radioactif, soit divisée par deux.
Pour dater un échantillon de bois ancien, on compare l’activité A d’un échantillon de ce bois
ancien à l’activité 𝐴𝑜 d’un échantillon actuel, de même masse.
𝐴(𝑡) = 𝜆. 𝑁(𝑡) = 𝜆𝑁𝑜 . 𝑒 −𝜆𝑡 = 𝐴𝑜 . 𝑒 −𝜆𝑡
Question 13 : Dans une tombe égyptienne, on a trouvé un échantillon de bois provenant d’un
sarcophage qui produisait 560 désintégrations par seconde alors qu’un échantillon du même
bois fraîchement coupé contenant la même masse de carbone produit 816 désintégrations par
seconde. Déterminer la date de fabrication du sarcophage.
On considère que la date 𝑡𝑜 est celle de coupe du bois retrouvé dans la tombe.
𝐴 𝐴 𝐴𝑜
𝐴 = 𝐴𝑜 . 𝑒 −𝜆𝑡 ⟶ = 𝑒 −𝜆𝑡 ⟶ 𝑙𝑛 = −𝜆𝑡 ⟶ 𝑙𝑛 = 𝜆𝑡
𝐴𝑜 𝐴𝑜 𝐴
1 𝐴𝑜 𝑇 𝐴𝑜 5730 816
𝑡 = 𝑙𝑛 = 𝑙𝑛 = . 𝑙𝑛 = 3112 𝑎𝑛𝑠
𝜆 𝐴 𝑙𝑛2 𝐴 𝑙𝑛2 560
N.B. De la même façon, on peut déterminer aussi l’âge d’un fragment d’os ancien dont on
connaît l’activité radioactive.