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Optique physique
Année 2023-2024
Filière : API 2
Module: Physique 3 Pr. Abdessamad Hassani
a.hassani@usms.ma
Semestre: 2
Plan
Chapitre I : Introduction à l’optique Physique
✓ Evolution de la théorie de l’optique
✓ Eléments de physique des ondes
✓ Nature électromagnétique de la lumière
Chapitre II : Modèle scalaire des ondes lumineuses
✓ Modèle scalaire de la lumière
✓ Émission et réception de la lumière
Pr. A. HASSANI
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1. Evolution de la théorie de l’optique
L’optique géométrique est la première théorie développée de l’optique. La démarche de cette théorie consiste à décrire un
faisceau de lumière comme un ensemble de rayons lumineux. Chaque rayon lumineux est représenté par une courbe orientée
dans le sens de propagation de la lumière. Dans un milieu de propagation homogène un rayon lumineux est porté par une
droite.
En 1021, Ibn Alhaytham termine son traité d'optique qui sera traduit en latin en 1270.
Kamal Addin Alfarisi (1267-1320) a donné la première explication mathématique de l'arc-
en-ciel par l’étude du trajet d’un rayon de lumière du soleil dévié par une goutte d'eau. Il a
vérifié expérimentation ce modèle en utilisant une sphère transparente remplie d'eau.
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Les lois de la réflexion et de la réfraction ont été reformulées par Willebrord Snell en 1621, puis par René Descartes en 1637.
Ces deux lois seront reprises dans le prochain chapitre de ce cours.
En 1665, Francesco Maria Grimaldi fut le premier à faire l’observation expérimentale de la diffraction de la lumière. Comme
ses observations étaient inexplicables par l'optique géométrique, il a suggéré que la lumière est un fluide en mouvement
ondulatoire rapide.
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En 1801, Thomas Young réalisa son expérience des deux fentes. Cette expérience a confirmé la nature ondulatoire de la
lumière et a mis à défaut la « théorie balistique » d’Isaac Newton (1642-1727) qui considérait la lumière comme un flux de
particules.
En 1900, Max Planck introduit en optique le concept du quantum d'énergie pour expliquer le spectre d'émission du corps noir.
En 1905, Albert Einstein a proposé une explication de l’effet photoélectrique en utilisant simultanément le concept des
particules de Newton et le concept du quantum d'énergie de Max Planck. Cette approche a donné lieu à la théorie de la
dualité onde-corpuscules qui a marqué le début de l’optique quantique.
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l’optique géométrique reste un outil simple et précis pour étudier le comportement d’une lumière qui rencontre des obstacles
et des ouvertures de dimensions plus grande que sa longueur d’onde. Mais, si la lumière passe à travers des objets ou à
travers des trous de taille plus petite que sa longueur d’onde, elle peut présenter un comportement inexplicable par l’optique
géométrique.
Dans ce cas, on fait appel à l’optique physique, appelé aussi l’optique ondulatoire, qui traite la lumière comme une onde
électromagnétique obéissant aux équations de Maxwell. Parmi les phénomènes inexplicables par l’optique géométrique on
cite les interférences lumineuses et la diffraction de la lumière qui seront présentées dans le prochain chapitre.
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2. Cohérence d’un rayonnement lumineux
1. Eléments de l’optique quantique :
En optique quantique, l’onde lumineuse (rayonnement lumineux) est une onde électromagnétique qui transporte l’énergie par
des photons. Chaque photon est un paquet d’onde qui représente une énergie élémentaire indivisible (quanta d’énergie)
exprimée par :
𝑬 = 𝒉𝝂 = ℏ𝝎
où 𝒉 est la constante de Planck 𝒉 = 𝟔, 𝟔𝟐𝟔𝟐. 𝟏𝟎−𝟑𝟒 𝒋. 𝒔 , ℏ = 𝒉Τ𝟐𝝅, 𝝂 est la fréquence de l’onde associée au photon
et 𝝎 = 𝟐𝝅𝝂 est la pulsation de cette onde. Le spectre d’énergie des photons lumineux s’étend sur l’intervalle :
Dans son interaction avec la matière, le photon est considéré comme un corpuscule ou comme un quanta d’énergie (énergie
élémentaire). Dans sa propagation dans l’espace, le photon est considéré comme un paquet d’onde (onde localisée). Un photon
lumineux se propage dans le vide avec la vitesse 𝒄 = 𝟑. 𝟏𝟎𝟖 𝒎. 𝒔−𝟏 . Un photon n’a pas de masse, mais il possède la quantité
de mouvement 𝒑 = 𝒉Τ𝝀 , 𝝀 où est sa longueur d'onde. Les photons interagissent avec la matière par trois processus :
l’absorption, l’émission spontanée et l’émission stimulée.
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Absorption : Quand l’onde lumineuse pénètre dans un milieu matériel, un atome du milieu peut absorber l’énergie 𝒉𝝂 d’un
photon et passer de son état fondamental d’énergie 𝑬𝟏 à un état excité d’énergie 𝑬𝟐 supérieure à 𝑬𝟏 . Suite à cette absorption,
l’onde incidente perd un photon et son amplitude se trouve atténuée .
Emission spontanée : Un état atomique excité a une durée de vie limitée. L’atome excité sur le niveau d’énergie 𝑬𝟐 reprend
spontanément son état fondamental d’énergie 𝑬𝟏 en émettant un photon d’énergie 𝒉𝝂 = 𝑬𝟐 − 𝑬𝟏 . L’émission spontanée de ce
photon se fait dans une direction aléatoire.
Émission stimulée : Un atome initialement excité sur un niveau 𝑬𝟐 peut interagir avec un photon incident et reprendre son état
fondamental d’énergie 𝑬𝟏 . Par cette transition stimulée, l’atome émet un autre photon de même énergie 𝒉𝝂 que le photon
incident. L’onde du photon émis par l’atome a la même phase et la même direction de propagation que l’onde du photon
incident. Par ce processus, le nombre de photons émis par le milieu matériel est supérieur au nombre de photons incidents :
l’amplitude de l’onde incidente est amplifiée par l’interaction des photons incidents avec les atomes initialement excités.
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2. Sources lumineuses artificielles :
Pour produire une lumière artificielle, on utilise généralement une source d'énergie pour exciter les électrons d’une ampoule
(lampe). La source d’excitation peut être une source électrique, une source chimique ou une autre source lumineuse.
Ampoules à décharge électrique, le courant électrique traverse un gaz et provoque l’excitation des atomes de ce gaz. La
désexcitation spontanée des atomes donne un rayonnement lumineux polychromatique à spectre discret.
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b) source de rayonnement cohérent
Le laser (Light Amplification by Stimulated Emission Radiation) consiste en un milieu amplificateur placé dans une cavité
résonante, limitée par deux miroirs : un miroir totalement réfléchissant et un miroir partiellement réfléchissant, qui fournit un
rayonnement d'ondes cohérentes et monochromatiques par émission stimulée.
La cavité permet, en effet, de réfléchir au sein du milieu les photons émis, de manière à ce qu'ils provoquent à leur tour
une émission stimulée (production de photons de même fréquence, de même phase et de même direction de propagation que
ceux du rayonnement stimulateur).
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3. Eléments de physique des ondes
1. Définition et exemples
On appelle onde scalaire toute déformation ou vibration dont l’amplitude 𝑨 𝒙, 𝒚, 𝒛, 𝒕 ou encore 𝑨 𝒓, 𝒕 est une fonction
périodique des variables temporelle 𝒕 et spatiale 𝒓 .
Exemples d’onde :
- Elongation le long d’une corde - Déformation de la surface d’un liquide
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2. Ondes planes progressives
Exemple d’onde progressive : perturbation locale 𝑨 se propageant le long d’une corde (onde mécanique)
Onde plane : 𝑨 ne dépend que d’une coordonnée cartésienne : ici x
Expression d’une onde plane scalaire progressive se propageant sans déformation avec une vitesse v :
𝑨 𝒙, 𝒕 = 𝑨 𝟎, 𝒕 − 𝝉 𝒙
𝑨 𝒙, 𝒕 = 𝑨 𝟎, 𝒕 −
𝝂
3. Ondes planes progressives monochromatiques
Une onde plane progressive est dite monochromatique si pour une position donnée les variations temporelles
sont sinusoïdales
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𝒙
𝑨 𝒙, 𝒕 = 𝑨𝑴 𝒄𝒐𝒔 𝝎 𝒕 − + 𝝋𝟎
𝝂
- Amplitude maximale : 𝑨𝑴
- Pulsation de l’onde monochromatique : 𝝎
- Fréquence f de l’onde monochromatique définie par : 𝝎 = 𝟐𝝅𝒇
- Phase a l’origine : 𝝋𝟎
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Variations temporelles au point : 𝒙 = 𝟎 𝑨 𝟎, 𝒕 = 𝑨𝑴 𝒄𝒐𝒔 𝝎𝒕 + 𝝋𝟎
𝒙
Variations spatiales en : 𝒕=𝟎 𝑨 𝒙, 𝟎 = 𝑨𝑴 𝒄𝒐𝒔 𝝎 + 𝝋𝟎
𝝂
La longueur d’onde 𝝀 de l’onde monochromatique est la distance parcourue par l’onde pendant une période :
𝝀 = 𝝊𝑻
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𝒙
On appelle phase de l’onde monochromatique la quantité : 𝝋 𝒙, 𝒕 = 𝝎 𝒕 − + 𝝋𝟎
𝝂
Pour une onde plane les surfaces équiphases sont des plans.
𝝎 𝟐𝝅
𝒌= 𝒖 = 𝒖
𝝂 𝝀
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Cas général : on écrit la phase 𝝋 𝒓, 𝒕 = 𝝎𝒕 − 𝒌. 𝒓 − 𝝋𝟎
4. Notation complexe
Il est possible d’ajouter une partie imaginaire au champ réel, on obtient alors un champ complexe :
ഥ 𝒙, 𝒕 = 𝑨𝑴 𝒆𝒋𝝋
𝑨 𝒙,𝒕
𝟏
𝑨 𝒙, 𝒕 = ഥ 𝒙, 𝒕 + 𝑨
𝑨 ഥ ∗ 𝒙, 𝒕 ഥ 𝒙, 𝒕
= 𝑹𝒆 𝑨
𝟐
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5. Ondes sphériques progressives monochromatiques
Condition de validité : 𝒓 ≫ 𝝀
6. Ondes stationnaires
Somme d’ondes progressives se propageant dans deux sens opposes :
𝑨 𝒙, 𝒕 = 𝑨𝑴 𝒄𝒐𝒔 𝝎𝒕 − 𝒌𝒙 + 𝑨𝑴 𝒄𝒐𝒔 𝝎𝒕 + 𝒌𝒙
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7. Vitesse de groupe
Superposition de deux ondes de pulsations différentes se propageant dans le même sens :
𝑨 𝒙, 𝒕 = 𝑨𝑴 𝒄𝒐𝒔 𝝎𝟏 𝒕 − 𝒌𝟏 𝒙 + 𝑨𝑴 𝒄𝒐𝒔 𝝎𝟐 𝒕 − 𝒌𝟐 𝒙
En posant 𝝎 = 𝝎𝟐 + 𝝎𝟏 Τ𝟐 ∆𝝎 = 𝝎𝟐 − 𝝎𝟏 Τ𝟐
𝒌 = 𝒌𝟐 + 𝒌𝟏 Τ𝟐 ∆𝒌 = 𝒌𝟐 − 𝒌𝟏 Τ𝟐
Modulation
𝒙
𝑨 𝒙, 𝒕 = 𝟐𝑨𝑴 𝒄𝒐𝒔 𝝎𝒕 − 𝒌𝒙 𝒄𝒐𝒔 ∆𝝎 𝒕 −
𝑽𝑮
Porteuse
L’onde porteuse est modulée par un signal qui se déplace avec une vitesse 𝑽𝑮 définie comme la vitesse de
groupe : 𝑽𝑮 = ∆𝝎Τ∆𝒌
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Vitesse de groupe < Vitesse de phase
𝑽𝑮 = 𝟎, 𝟕𝝂
𝑽𝑮 = 𝟏, 𝟖𝝂
𝒅𝝎
Généralisation à toutes sortes de superposition d’ondes : 𝑽𝑮 = 𝒅𝒌
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7. Effet Doppler
Cas particulier de la source en mouvement avec une vitesse 𝑽𝑴 < 𝝂
L’effet Doppler traduit le décalage de la fréquence d’une onde émise par une source en mouvement
𝒇
𝒇’ =
𝑽𝑴 𝒄𝒐𝒔𝜶
𝟏− 𝝂
si 𝜶 = 𝝅Τ𝟐 → 𝒇 = 𝒇’
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Représentation des fronts d’onde pour une source ponctuelle en mouvement
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4. Nature électromagnétique de la lumière
1. Propagation dans le vide
Dans le vide, d’après les équations de Maxwell, le champ électromagnétique obéit à l’équation d’onde 𝑬 et 𝑩
𝟏 𝝏𝟐 𝑬 𝟏 𝝏𝟐 𝑩 𝟏
∆𝑬 − 𝟐 𝟐 = 𝟎 et ∆𝑩 − 𝟐 𝟐 = 𝟎 avec 𝒄=
𝜺𝟎 𝝁𝟎
𝒄 𝝏𝒕 𝒄 𝝏𝒕
où ∆ désigne l’opérateur laplacien vectoriel. La constante c, homogène à une vitesse, représente la vitesse de propagation
des ondes électromagnétiques. Numériquement, on trouve
𝟏
𝒄= ≈ 𝟑. 𝟏𝟎𝟖 𝒎. 𝒔−𝟏
𝜺𝟎 𝝁𝟎
C’est Kohlrausch et Weber qui déterminèrent les premiers cette vitesse à partir des constantes électrique et magnétique.
Le bon accord avec la vitesse de la lumière permit à Maxwell de conjecturer la nature électromagnétique de la lumière.
Intéressons-nous à une solution particulière qui joue un rôle important en optique : l’onde plane progressive harmonique. Il
est facile de vérifier qu’un champ électrique de la forme :
𝑬 𝑴, 𝒕 = 𝑬𝟎 𝒄𝒐𝒔 𝝎𝒕 − 𝒌. 𝒓 − 𝝓 𝒖
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𝑬 𝑴, 𝒕 = 𝑬𝟎 𝒄𝒐𝒔 𝝎𝒕 − 𝒌. 𝒓 − 𝝓 𝒖
Cette solution est caractérisée par les paramètres suivants.
1. Son amplitude 𝑬𝟎 . On verra que l’énergie transportée par l’onde en dépend.
2. Sa pulsation 𝝎 (𝒓𝒂𝒅. 𝒔−𝟏 ) qui est liée au nombre 𝝂 de cycles d’oscillations par seconde, qu’on appelle la fréquence (Hz).
On a la relation : 𝝎
𝝂=
𝟐𝝅
3. Son vecteur d’onde 𝒌 : qui indique sa direction de propagation. Sa norme 𝒌 : est liée à la pulsation. En effet, l’onde plane
harmonique vérifie :
𝟐 𝝏𝟐 𝑬
∆𝑬 = 𝒌 𝑬 et 𝟐
= −𝝎𝟐 𝑬
𝝏𝒕
de sorte qu’il s’agit bien d’une solution de l’équation d’onde à condition de poser :
𝝎
𝒌=
𝒄
Par ailleurs, l’ensemble des points qui sont dans le même état vibratoire à l’instant c vérifie :
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Il s’agit d’un ensemble de plans perpendiculaires à 𝒌 et périodiquement espacés. Ces plans sont les surfaces d’onde (d’où le
terme d’onde plane). Ces surfaces d’onde se déplacent au cours du temps à la vitesse 𝒄.
Par définition, la distance qui sépare deux plans d’onde consécutifs est la longueur d’onde. On a donc 𝒌𝝀 = 𝟐𝝅, d’où
𝟐𝝅 𝒄
𝒌= = = 𝒄𝑻
𝝀 𝝊
Comme on le voit, la longueur d’onde est aussi la distance que parcourt l’onde durant une période 𝑻 = 𝟏Τ𝝊
Enfin, on peut montrer que le champ magnétique 𝑩 forme avec 𝑬 et 𝒌 une trièdre 𝑬, 𝑩, 𝒌 orthogonal direct et que son
amplitude vaut 𝑩𝟎 = 𝑬𝟎 Τ𝒄 ce qui se résume par 𝑩 = 𝒌Τ𝝎 ∧ 𝑬
𝑩
Si une lumière transporte des photons d’énergies différentes, son spectre comporte plusieurs fréquences et plusieurs longueurs
d’onde. Dans ce cas, la lumière est dite polychromatique. Une lumière constituée d’une seule longueur d’onde est dite
monochromatique. Une lumière strictement monochromatique n’existe pas, mais certaines sources LASER produisent des
lumières de spectre très étroit et on les considère comme des sources monochromatiques.
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2. Transport de l’énergie
Dans le vide, une onde électromagnétique transporte de l’énergie sous forme électrique et magnétique à la vitesse 𝒄.
Ce mode de propagation de l’énergie est appelé transport radiatif et permet notamment au soleil de chauffer notre
belle planète. Le flux radiatif correspondant est décrit par le vecteur de Poynting :
𝑬∧𝑩
𝚷= 𝑾. 𝒎−𝟐
𝝁𝟎
Le flux d’énergie électromagnétique 𝝓𝒆𝒎 (en watt) rayonnée à travers une surface 𝑺 s’écrit :
𝝓𝒆𝒎 = ඵ 𝚷. 𝒅𝑺
𝑺
Intéressons-nous au cas d’une onde plane harmonique se propageant dans le vide. Sachant que 𝑩 = 𝒌Τ𝝎 ∧ 𝑬, il
vient :
𝑬∧𝑩 𝟏 𝟏 𝟐
𝚷= = 𝑬∧ 𝒌∧𝑬 = 𝑬 𝒌
𝝁𝟎 𝝎𝝁𝟎 𝝎𝝁𝟎
On peut retenir que, dans le vide, le transport de l’énergie suit la direction de propagation. Le flux d’énergie reçue
sur un capteur d’aire 𝑺 situé perpendiculairement à la direction de propagation s’écrit donc :
𝑺 𝟐
𝝓𝒆𝒎 = ඵ 𝚷. 𝒅𝑺 = 𝑬 𝒓, 𝒕
𝑺 𝝁𝟎 𝒄
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Or, pour de la lumière, le champ électrique varie au cours du temps à une fréquence supérieure à 𝟏𝟎𝟏𝟒 𝑯𝒛. Ces variations sont
inaccessibles, compte tenu du temps de réponse limité des capteurs photométriques.
C’est pourquoi la réponse des détecteurs est fonction du flux moyen :
𝑺
𝝓𝒆𝒎 = 𝑬𝟐 𝒓, 𝒕
𝝁𝟎 𝒄
où le symbole désigne la moyenne temporelle. Ainsi, un détecteur (capteur CCD, oeil,...) est sensible au carré moyen du
champ électrique. Dans toute la suite, on appelle intensité du rayonnement, la quantité
𝑺
𝑰= 𝑬𝟐 𝒓, 𝒕
𝝁𝟎 𝒄
Cette grandeur mesure, en unité arbitraire, la répartition du rayonnement déposé en différents points de l’espace.
3. Propagation dans un milieu transparent
La propagation des ondes électromagnétiques est plus complexe dans les milieux matériels, car la matière interagit avec les
champ électrique et magnétique transportés par l’onde. Pour décrire le comportement du rayonnement il faut compléter les
équations de Maxwell par des équations qui décrivent la réponse du milieu au champ électromagnétique. Nous allons
considérer exclusivement le cas des milieux diélectriques non magnétiques (comme le verre) qui jouent un rôle important en
optique. Dans de tels milieux, la réponse de la matière à une onde électromagnétique se traduit essentiellement par
l’apparition d’une polarisation.
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Si le champ électrique n’est pas trop important la polarisation s’écrit :
𝑷 𝒓, , 𝒕 = 𝜺𝟎 𝝌𝒆 𝑬 𝒓, , 𝒕
où 𝝌𝒆 est la susceptibilité électrique du milieu (sans dimension). Cette relation traduit la linéarité et l’isotropie (𝝌𝒆 est un
scalaire) de la réponse. On montre que dans de tels milieux, le champ électromagnétique vérifie l’équation d’onde :
𝟏 𝝏𝟐 𝑬 𝟏 𝝏𝟐 𝑩 𝒄
∆𝑬 − 𝟐 𝟐 = 𝟎 et ∆𝑩 − 𝟐 𝟐 = 𝟎 avec 𝝂=
𝝂 𝝏𝒕 𝝂 𝝏𝒕 𝟏 + 𝝌𝒆
Ainsi, dans un milieu diélectrique linéaire homogène et isotrope, les ondes électromagnétiques se propagent à une
vitesse inférieure à 𝒄, donnée par 𝝂 = 𝒄Τ 𝟏 + 𝝌𝒆 On définit l’indice optique par :
𝒄
𝒏= = 𝟏 + 𝝌𝒆
𝝂
grandeur qui intervient dans la loi de la réfraction. Pour les milieux transparents usuels, l’indice est de l’ordre de l’unité comme
l’indique le tableau ci-dessous.
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Dans ces milieux, la longueur d’onde 𝝀’, distance que parcourt l’onde durant une période, dépend de l’indice de
réfraction puisque 𝒄𝑻 𝝀
𝝀’ = 𝝂𝑻 = =
𝒏 𝒏
Pour éviter toute confusion, lorsque l’on indiquera la longueur d’onde d’une source lumineuse, on choisira de préciser sa
longueur d’onde 𝝀’ dans le vide qui ne dépend que de la fréquence de la radiation.
Remarque :
Rigoureusement, la susceptibilité électrique dépend de la fréquence d’oscillation du champ électrique de sorte que l’indice
varie avec la longueur d’onde (dispersion). De surcroît, 𝑷 n’oscille pas en phase avec 𝑬 contrairement à ce que laisse
penser la formule (𝑷 𝒓, , 𝒕 = 𝜺𝟎 𝝌𝒆 𝑬 𝒓, , 𝒕 ). En fait, on peut conserver la forme de cette relation à condition d’utiliser la
notation complexe (cf. plus loin) et de définir une susceptibilité complexe. Dans ce cas, la partie imaginaire correspond à la
composante de la polarisation qui oscille en quadrature de phase avec le champ électrique, laquelle est responsable d’une
dissipation de l’énergie électromagnétique. Autrement dit, la notion de susceptibilité complexe permet d’expliquer non
seulement le phénomène de propagation mais aussi la diminution de l’énergie transportée par l’onde au cours du trajet
(phénomène d’absorption).
Pr. A. HASSANI
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Chapitre II
Modèle scalaire des ondes lumineuses
✓ Modèle scalaire de la lumière
✓ Émission et réception de la lumière
Pr. A. HASSANI
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I. Modèle scalaire de la lumière
1. Approximation scalaire
a) Nature de l’onde lumineuse
On a vu que l’onde lumineuse est une onde électromagnétique avec une structure
vectorielle, les champs 𝑬 et 𝑩 .
Pour une lumière non polarisée, la direction de (perpendiculaire à 𝒖 ) est aléatoire et
varie au cours du temps. En moyenne, toutes les directions sont donc équivalentes.
b) Vibration lumineuse
On appelle vibration lumineuse une composante quelconque du champ électrique, dans une direction perpendiculaire à la
direction de propagation 𝒖 . On la notera 𝒔(𝑴, 𝒕).
Validité : Cette approximation scalaire de définir l’état vibratoire de l’onde lumineuse par une grandeur scalaire
n’est valable que si :
1- La lumière n’est pas polarisée.
2. Et l’on travaille avec une unique direction de propagation (ou des directions très proches).
On raisonnera grâce au théorème de superposition (qui découle de la linéarité des équations de Maxwell) sur des vibrations
lumineuses planes progressives monochromatiques (OPPM) :
Pr. A. HASSANI
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Remarque : Le rayon lumineux est dirige par 𝒖 , donc par 𝝅 .
L’approximation scalaire permet d’étudier l’optique d’un point de vue ondulatoire en utilisant la notion de rayon lumineux,
qui peut être décrit comme une ligne de champ du vecteur de Poynting moyen.
c) Intensité lumineuse
Les détecteurs usuels sont dits « quadratiques » : ils sont sensibles a la valeur moyenne temporelle (sur des temps très
supérieurs à la période des ondes lumineuses qui est de l’ordre de quelques 𝟏𝟎−𝟏𝟓 s) du carre du module des champs
électriques. On définit alors la grandeur «Eclairement » ou «Intensité lumineuse » par :
𝟐
𝟏 ∗
𝟏 𝟐
𝑰 = 𝑲 𝒔(𝑴, 𝒕) 𝒕 = 𝑲. 𝑹𝒆(𝒔𝒔 ) = 𝑲 𝒔
𝟐 𝟐
où 𝑲 est une constante multiplicative. L’ éclairement s’exprime en W.m−𝟐 et est en fait relie au module du vecteur de
Poynting. On a vu en effet que, pour une OPPM : 𝝅 = 𝜺𝟎 𝒄𝑬𝟐 𝒖.
2. Théorème de Malus-Dupin
a) Milieu TLHI
On travaillera la plupart du temps dans des milieu :
-Transparent : le terme transparent fait référence ici a un milieu non absorbant (indice de réfraction n réel).
- Linéaire : ses perméabilité magnétique et permittivité diélectrique ne dépendent pas des champs appliques
(n indépendant de 𝑬 ).
- Homogène : les propriétés du milieu sont les mêmes en tout point de l’espace (n indépendant de M).
- Isotrope : les propriétés du milieu sont les mêmes dans toutes les directions (n indépendant de la direction de propagation).
Pr. A. HASSANI
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Exemples :
∗ Un milieu est dit transparent si la lumière peut le traverser. Attention a ne pas confondre transparent et incolore : un sirop de
grenadine est coloré et transparent, alors qu’une grosse épaisseur de verre ou d’eau est incolore et opaque.
∗ Milieu homogène : eau pure ou air a température uniforme, verre normal , etc.
∗ Milieu inhomogène : air a température non uniforme (mirages).
∗ Milieu isotrope : mêmes exemples qu’un milieu homogène.
𝝀 𝝀
∗ Milieu anisotrope : Lames a 𝟐 et Lames a 𝟒.
Remarques :
∗ L’indice optique d’un milieu TLHI peut dépendre de la fréquence de l’onde lumineuse.
Un tel milieu est alors dit dispersif.
∗ Dans un milieu TLHI les rayons lumineux sont des lignes droites
Pr. A. HASSANI
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b) Enoncé
Théorème de Malus-Dupin : Dans un milieu TLHI, les rayons lumineux issus d’une source S sont perpendiculaires aux
surfaces d’ondes.
Pr. A. HASSANI
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3. Chemin optique
a) Définition
Soit une onde monochromatique de pulsation 𝝎 et un rayon lumineux associe a cette onde issue de S et allant vers P,
passant par M et N.
Cette quantité, homogène a une longueur, est liée a la durée de propagation du rayon. En effet, le temps mis par la lumière
pour aller de M a P s’écrit :
𝑷 𝑷
𝒅𝒔 𝒅𝒔 𝟏 𝑷
𝒕𝑴𝑷 =න = න 𝒄 = න 𝒏𝒅𝒔 alors: 𝑴𝑷 = 𝒄. 𝒕𝑴𝑷
𝑴 𝒗 𝑴 𝒄 𝑴
𝒏
Le chemin optique est donc la distance qu’aurait parcourue la lumière dans le vide pendant la durée qu’elle met a effectuer le
trajet dans le milieu donne.
Pr. A. HASSANI
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Propriété : Si la lumière passe par un point P intermédiaire, alors : 𝑴𝑷 = 𝑴𝑵 + 𝑵𝑷
b) Calcul pratique
𝒄
Dans un milieu TLHI, la lumière se propage en ligne droite de M à P, a la vitesse 𝒗 = où n est l’indice du milieu.
𝒏
Il vient
𝑴𝑷 𝑴𝑷
𝒕𝑴𝑷 = où 𝑴𝑷 = 𝒄 𝒄
𝒗 𝒏
Finalement 𝑴𝑷 = 𝒏𝑴𝑷
𝑴𝑵 = 𝒏𝟏 𝑴𝑰 + 𝒏𝟐 𝑰𝑱 + 𝒏𝟑 𝑱𝑵
Pr. A. HASSANI
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c) Retard de phase
Au point N, la vibration lumineuse est celle qu’a le point M mais retardée du temps de propagation de M a N.
𝒔(𝑵, 𝒕) = 𝜶𝒔(𝑴, 𝒕 − 𝒕𝑴𝑵 )
où 𝜶 représente une éventuelle atténuation
𝝎 𝟐𝝅 𝟐𝝅 𝟐𝝅
Or = = ainsi :𝝋 𝑵 =𝝋 𝑴 +𝝀 𝑴𝑵
𝒄 𝒄𝑻 𝝀𝟎 𝟎
𝟐𝝅 𝟐𝝅
𝝋 𝑵 = 𝝋 𝑴 + 𝝀 𝒏𝑴𝑰 + 𝝅 + 𝝀 𝒏𝑰𝑵
𝟎 𝟎
Pr. A. HASSANI
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4. Surfaces d’onde
Soit une source ponctuelle S
Une surface d’onde relative au point S est une surface formée des points M tels que 𝑺𝑴 = 𝒄𝒔𝒕
C’est une surface équipasse : 𝝋 𝑴 = 𝒄𝒔𝒕
La vibration lumineuse a la même valeur en tout point d’une surface d’onde.
5. Applications du théorème de Malus-Dupin
a) Onde sphérique
Caractéristiques d’une onde sphérique :
- Les rayons lumineux sont des droites concourantes en S
- Les surfaces d’onde sont des sphères centrées sur S
𝟏
- L’amplitude décroît en
𝒓
D’après le théorème de Malus, les deux premières propositions sont équivalentes.
L’onde est divergente dans une zone où les rayons lumineux s’éloignent de S et convergente s’ils s’en rapprochent.
𝟐𝝅 𝟐𝝅
𝝋 𝑴 = 𝝋𝟎 + 𝒏𝑺𝑴 𝝋 𝑴 = 𝝋𝟎 − 𝒏𝑺𝑴
𝝀 𝝀
Pr. A. HASSANI
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𝟐𝝅 𝟐𝝅
𝝋 𝑴 = 𝝋𝟎 + 𝒏𝑺𝑴 𝝋 𝑴 = 𝝋𝟎 − 𝒏𝑺𝑴
𝝀 𝝀
𝑨 𝟐𝝅
𝒔(𝑴, 𝒕) = 𝑺𝑴 𝒄𝒐𝒔 𝝎𝒕 ± 𝒏𝑺𝑴 + 𝝋𝟎
𝝀
Loin des sources une onde sphérique peut être approximée par une onde plane, modelé plus simple a manier.
b) Onde plane
Caractéristiques d’une onde plane :
- Les rayons lumineux sont des droites parallèles entre elles.
- Les surfaces d’onde sont des plans parallèles entre eux : plans d’onde.
D’ après le théorème de Malus, ces deux propositions sont équivalentes et les rayons sont perpendiculaires aux plans d’onde.
Exemples :
- LASER
- Source très lointaine
- Onde produite par un collimateur
Pr. A. HASSANI
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Soit un point S vers −∞ exprimons la phase de l’onde en un point M quelconque en fonction de la phase d’un point O de
référence.
𝟐𝝅 𝟐𝝅
𝝋 𝑴 = 𝝋 𝑺 + 𝝀 𝑺𝑴 et 𝝋 𝑶 = 𝝋 𝑺 + 𝝀 𝑺𝑶
𝟎 𝟎
Ainsi
𝟐𝝅
𝝋 𝑴 =𝝋 𝑶 + 𝑺𝑴 − 𝑺𝑶
𝝀𝟎
Par définition 𝑺𝑯 = 𝑺𝑶 les deux points appartenant à une même surface d’onde, donc
𝑺𝑴 − 𝑺𝑶 = 𝑯𝑴 = 𝒏𝑯𝑴 = 𝒏. 𝒖 𝑶𝑴
𝟐𝝅
On peut alors écrire 𝝋 𝑴 =𝝋 𝑶 + 𝒖 𝑶𝑴
𝝀𝟎
𝟐𝝅
où 𝝋 𝑴 = 𝝋 𝑶 + 𝒌 𝑶𝑴 avec 𝒌 = 𝒖
𝝀𝟎
Pour une onde plane l’augmentation relative de la surface d’onde lors de la propagation est faible et on peut donc négliger la
perte d’amplitude. Finalement :
Pr. A. HASSANI
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b) Effet d’un système optique
1. Points conjugues (stigmatisme) :
Les rayons incidents issus de 𝑨 donnent des rayons émergents passant par 𝑨′.
D’ après le théorème de Malus, l’onde incidente est une onde sphérique divergente et l’onde émergente est sphérique
convergente.
Or 𝑴𝟏 et 𝑴𝟐 sont sur la même surface d’onde donc 𝑨𝑴𝟏 = 𝑨𝑴𝟐 et ils sont a la même distance de 𝑨′ donc 𝑴𝟏 A′ =
𝑴𝟐 A′ . Finalement :
AA′ 𝟏 = AA′ 𝟐
Le chemin optique pour aller de 𝑨 a 𝑨′ conjugué de 𝑨 par un système optique stigmatique est indépendant du rayon
lumineux considère. Le système optique ne fait que changer la forme des surfaces d’onde.
Pr. A. HASSANI
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2. Lentille mince (Dans l’approximation de Gauss) :
- Objet a distance finie (cas précèdent)
- Objet au foyer
- Objet a l’infini
Pr. A. HASSANI
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